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GESTION BAC- PRO2 TC /SM/MI/GC

COURS DE GESTION BAC – PRO2


TC/SM/MI/GC

Charge de cours : Mr Baro ALadari professeur au lprgo


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GESTION BAC- PRO2 TC /SM/MI/GC

PROGRAMME

PREMIERE PARTIE : ECONOMIE

Chapitre I : Gestion du personnel

DEUXIEME PARTIE : COMPTABILITE

Chapitre I : La taxe sur la valeur ajoutée (T V A)


Chapitre II : Le compte de résultat
Chapitre III : Les couts
Chapitre IV : Le seuil de rentabilité

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PREMIERE PARTIE : ECONOMIE

Chapitre I : Gestion du personnel


I) Le recrutement
A) Définition
Le recrutement est l’opération par laquelle une entreprise se procure la main
d’œouvre dont elle a besoin. L’entreprise recrute lorsque :
-Un poste est vacant du fait du départ à la retraite, de mutation ou de promotion, de
démission ou de licenciement de l’ancien titulaire.
-Un poste est créé en cas de développement de l’entreprise.

B) la recherche de candidats
1) Le recrutement interne (ou mobilité interne)
Le recrutement interne consiste pour l’entreprise à puiser dans ses propres
ressources les personnes dont elle a besoin. Il consiste à faire savoir dans l’entreprise
qu’un poste est à pourvoir. Une note de service par affichage ou en circulation,
informe du contenu du poste de travail vacant et des qualités requises pour pouvoir
y postuler
2) Le recrutement externe
Les principales sources de recrutement sont :
-Les petites annonces par voix de presse : radio, télévision, Internet, presse écrite.
-L’affichage dans le cas d’un recrutement externe à la porte de l’entreprise (le plus
souvent usine ou magasin), dans le cas d’un recrutement interne, sur les panneaux
d’information.
-Les salons : Salon de l’étudiant, carrefour des carrières, forum de l’emploi, etc.…
-Les candidatures spontanées.
Deux méthodes se pressentent à l’entreprise :
 l’entreprise peut se charger elle-même du recrutement,
 ou confier cette tâche à un cabinet de recrutement
 ou encore faire appel à un organisme de placement

C) La procédure de recrutement
La procédure de recrutement comporte plusieurs étapes.

1) La description du poste
 Expression du besoin
 Définition du poste (décrire les attributions et les activités liées au poste
 Définition du profil du poste (les aptitudes, les expériences, les compétences
nécessaires…).

2) La recherche de candidatures :
Utilisation des différentes sources de recrutement (affichage, radio, presse écrite,
bureau de recrutement).
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3) La sélection des candidats


Pour sélectionner les candidats, l’entreprise peut procéder à :
 L’examen des Curriculum Vitae (CV) : document indiquant les antécédents
scolaires, universitaires et professionnels du candidat, ses motivations pour le
poste, ses loisirs, etc.
 Des entretiens
 Des tests

5) L’embauche
Avant que le candidat finalement retenu commence effectivement son travail, il faut
que certaines démarches soient effectuées
 La lettre d’engagement ou contrat de travail qui doit indiquer la durée de
l’embauche (contrat à durée déterminée ou indéterminée),
 La Visite médicale de l’embauché
 Le service du personnel établit un dossier pour l’embauché et met à jour son
fichier personnel
 La Déclaration à la CNSS
6) L’intégration
 La présentation des collègues
 La présentation et la visite de l’entreprise
 La période d’apprentissage

7) La période d’essai

8) Le contrôle de l’intégration : Evaluation après la période d’essai.

D) La sélection des candidats


Recruter coûte chers (coûts directs et coûts indirects). De plus, c’est choisir et choisir
comporte toujours une part de risques. L’entreprise cherchera donc à réduire ces
risques en recourant à un certain nombre de techniques. Elle procèdera
successivement à :
- L’examen des candidatures ;
- L’organisation de tests ;
- L’entretien avec un jury.

1) L’examen des candidatures.


Il s’agit le plus souvent d’une présélection qui permet de vérifier le niveau de
formation, l’expérience à l’adéquation au poste à pourvoir. Il consiste en l’examen
des lettres de candidature, des curriculum vitae…

2) Les tests
Il s’agit des tests professionnels et/ou psychologiques. Les tests psychotechnicienne
les plus utilisés sont :
- Les tests d’aptitudes physiques (dextérité manuelle, coordination des
mouvements ou de réflexe, appréciation de vitesse).
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- Les tests d’intelligence (compréhension des problèmes, méthode…)


- Les tests de caractère (honnête, tempérament…)
Ces tests peuvent parfois être complétés par d’autres moyens de sélection comme la
graphologie (étude de la personnalité d’un individu à partir de son écriture
manuscrite), l’astrologie, la numérologie, la psycho morphologie (corrélation entre
l’aspect du corps humain d’un individu et les traits psychologiques constitutifs de sa
personnalité)…

3) L’entretien
L’entretien de sélection est la phase la plus importante de la procédure de
recrutement. C’est le seul moyen qui fait l’unanimité des recrutements. L’entretien
donne des impressions sur la présentation physique (allure générale…), le
comportement (maître de soi, tempérament…), la conversation (élocution,
vocabulaire…), l’intelligence (compréhension, jugement…)

II) La formation
Un employé arrive dans une entreprise avec certaines connaissances acquises durant
sa scolarité, c’est la formation initiale ou de base. Une fois qu’il est entré dans la vie
active, il peut acquérir de nouvelles connaissances par la formation continue. La
formation est un facteur déterminant de la compétitivité des entreprises et représente
un investissement.

A) La formation initiale
1) Définition
La formation de base ou formation initiale représente les connaissances acquises
dans les établissements scolaires et universitaires : niveaux CEPE, CAP, BEPC, BEP,
BAC, etc.

2) L’apprentissage
L’apprentissage est une formation alternée, une partie pratique en entreprise, une
partie théorique dans un centre de formation.
Le contrat d’apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur(le
maître d’apprentissage), l’apprenti et son représentant légal.

B) La formation continue
1) Définition
La formation continue, qui représente tous les actes de formation (séminaires,
ateliers, colloques, stages,…) que le travailleur reçoit tout au long de sa carrière
professionnelle.

2) Les objectifs de la formation


Les objectifs de la formation des salariés peuvent être regroupés en deux catégories :
a)La recherche d’une amélioration des performances de l’entreprise en vue :
 D’une meilleure adéquation de chaque salarié aux exigences du poste de
travail qui lui a été confié ;

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 D’accroître la productivité de l’entreprise en formant des salariés afin qu’ils


mettent leurs compétences maximales au service de celle ci ;
 De préparer la promotion d’un salarié en le familiarisant avec les compétences
qu’il devra déployer dans un autre poste de travail ;
b)La satisfaction des besoins de chaque individu.

III) La rémunération
A) Définition
En contrepartie de son travail dans l’entreprise, le personnel reçoit une
rémunération.
Cette rémunération représente pour le salarié un élément de motivation et surtout la
source essentielle de son revenu. Pour l’entreprise, elle constitue un coût.

B) Les composantes de la rémunération


1) Le salaire de base
Traditionnellement, le salaire rémunère la quantité de travail fourni (le nombre
d’heure) et la qualification du salarié (chaque qualification correspond à un indice
dans la grille des salaires). Le salaire peut-être fixé au temps ou au rendement.
- Le salaire au temps est un salaire horaire (le salaire mensuel est obtenu en
multipliant le nombre d’heures de travail par ce salaire horaire), mais avec le
développement de la mensualisation, le salaire horaire est fixé pour un mois quel que
soit le nombre de jours ouvrables. Les salariés sont payés les jours fériés.
- Le salaire au rendement est lié à la quantité de travail (ventes réalisées, nombre de
pièces fabriquées). La tendance moderne de ce mode de fixation du salaire au mérite,
qui récompense le fait que le salarié a atteint les objectifs fixés en commun accord
avec sa hiérarchie.
-Salaire à la commission : sensiblement le même principe que le salaire au
rendement, mais concerne les représentants commerciaux. Un pourcentage sur les
ventes réalisées est accordé, plus un montant fixe.

2) Les compléments
Ce sont tous les éléments qui améliorent le salaire de l’employé.
-Les primes
Une prime est une rémunération accessoire au salaire de base.
 Certaines résultent des obligations contenues dans la convention collectives ou les
accords d’entreprise : Primes liées aux conditions de travail (prime de salissure, de
travail de nuit, de bruit…), prime de bilan, prime d’ancienneté, prime de 13ème mois.
Elles sont en général fixes et individuelles.
 D’autres sont liées à la politique de rémunération de l’entreprise : Prime de
rendement, prime d’objectif, etc.…. Elles sont alors variables, c'est-à-dire qu’elles sont
réexaminées chaque année en fonction des performances individuelles du salarié ou
des performances collectives de l’équipe de travail.
-Heures supplémentaires
-Indemnités : Remboursement de frais engagés par le salarié pour les besoins de son
travail : transport, logement, fonction

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-Autres : Prime de mariage, de naissance, etc.


-Les avantages en nature : Ces rémunérations non salariales entrent dans le cadre
d’une politique d’individualisation des rémunérations. La voiture, la villa, les
domestiques accordés à un directeur d’entreprise dans le cadre de sa fonction sont
des avantages en nature.

C) La politique salariale
La politique salariale concerne :
 Le choix du mode de fixation des rémunérations,
 Le choix du niveau des rémunérations
 Le choix des composantes de la rémunération et de leur importance relative.

1) Les objectifs de la politique des rémunérations


 Mobiliser le personnel,
 Motiver le personnel,
 Fidéliser le personnel,
Attirer de nouveaux collaborateurs.

2) Les qualités de la politique de rémunération


Une politique de rémunération doit tendre à être :
-Equitable, afin de ne pas créer de sentiment d’injustice, en respectant l’ordre
d’importance des fonctions et des niveaux de responsabilité de leurs titulaires dans
l’entreprise. La reconnaissance de la performance individuelle fait désormais partie
intégrante de l’équité et se traduit par l’individualisation de la rémunération.
-Compétitive par rapport au marché extérieur, pour éviter d’une part les démissions
pour une rémunération plus attractive et d’autre part un niveau trop élevé des
dépenses de personnel.
-Stimulante, en tant qu’outil de management pour la motivation des salariés et
l’orientation de leurs efforts sur les priorités et les objectifs de l’entreprise.
-Flexible, afin de permettre les ajustements nécessaires d’une période sur l’autre
pour l’optimisation de la masse salariale en fonction de la conjoncture.

3) Les contraintes de la politique des rémunérations


La politique salariale doit tenir compte :
 De la législation du travail (exemple : S.M.I.G.),
 Des accords professionnels,
 Des conditions du marché de l’emploi,
 De l’impact des décisions sur la masse salariale et aussi sur le climat social
(des différences inexplicables de traitement entre deux salariés sont sources de
revendications et de démotivation).

IV) La motivation du personnel

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A) Définition
La motivation est ce qui fait agir le salarié, ce qui le pousse à travailler.
Elle désigne, « la bonne volonté, le bon vouloir, une attitude positive vis-à-vis du
travail et de l’entreprise ». Connaître les motivations des salariés et mobiliser leur
énergie sont des priorités pour la direction d’une entreprise.
-Pour Taylor et l’école classique, c’est une motivation économique qui pousse
l’individu à travailler : L’homme est un être rationnel qui ne travaille que parce qu’il
y est contraint pour obtenir un salaire lui permettant de satisfaire ses besoins
matériels. Il va donc chercher à gagner le plus d’argent possible tout en travaillant le
moins possible.
Dans l’organisation taylorienne, le système « de la carotte » (le salaire au rendement)
et « le bâton » (les punitions, menaces, amendes, etc.) est la base de la motivation.
-Pour l’école des relations humaines, le lien entre besoin et motivation est
fondamental :
 E. Mayo montre que le salarié cherche une reconnaissance dans son groupe
de travail, une considération, des valeurs partagées.
 A. Maslow explique que les besoins non satisfaits sont facteurs de
motivation.
 F. Hesrberg distingue les facteurs de démotivation (les facteurs d’hygiène
non satisfaits) et les facteurs de motivation (liés aux conditions de travail et à
la responsabilité).

B) Les raisons de la motivation du personnel


La prise en compte des aspirations et des attentes du personnel est aujourd’hui
nécessaire à l’exercice de rapports harmonieux dans l’entreprise. Dans l’économie de
plus en plus concurrentielle, seules les entreprises qui auront à motiver
suffisamment leur personnel, pourront rester compétitives.
La motivation ne se décrète pas, elle doit être suscitée, entretenue et développée. Il
s’agit là d’un des rôles essentiels de l’encadrement.

C) Les outils de motivation


1) Les motivations financières
Pour améliorer la motivation de leurs salariés, les entreprises peuvent agir sur :
 Le niveau de leur rémunération par l’individualisation des salaires,
l’intéressement, les « stock-options», le plan d’épargne entreprise ;
 Leur plan de carrière par le biais de promotion et de stages de formation.

2) Les motivations non financières


 Le chèque cadeau ou le cadeau est très utilisé car ce mode de motivation est très
souple et convient à toutes les entreprises quelle que soit leur taille.
 Le voyage est un moyen très efficace et couramment employé. Les formules sont
diverses.
 Les récompenses honorifiques (médailles, diplômes, oscars, trophées) remises lors
de cérémonie réunissant le personnel, sont autant de signes de reconnaissance qui
permettent de développer la motivation.

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 Le projet d’entreprise a lui aussi pour but de renforcer la motivation en


rassemblant les salariés autour d’un objectif commun.

V) La promotion
La promotion désigne à la fois l’aspiration des salariés à assumer de nouvelles
responsabilités et un outil de gestion des ressources humaines de l’entreprise. Elle est
le fruit d’une série d’appréciations hiérarchiques et recouvre plusieurs formes :
- La promotion en poste consiste à changer de poste de travail et donc
d’activité. Elle correspond à une élévation dans la hiérarchie, accompagnée
d’une augmentation des responsabilités.
- La promotion en titre : elle reconnaît l’expérience acquise par le titulaire du
poste, liée à son ancienneté. Sans changer de poste, c’est-à-dire en exerçant
toujours les mêmes fonctions, le salarié promu en titre acquiert davantage
d’autonomie et de responsabilités
Ces promotions en résumé se traduisent par :
 L’accès a un niveau supérieur : promotion hiérarchique
 L’élargissement des missions à accomplir : promotion professionnelle
 L’augmentation de la rémunération : promotion salariale.

DEUXIEME PARTIE : COMPTABILITE

Chapitre I : La taxe sur la valeur ajoutée (T V A)

I) Généralités
1) La valeur ajoutée
La valeur ajoutée est égale à la différence entre la valeur de la production et la valeur
des consommations intermédiaires utilisées dans le processus de production
(matières premières, transports, énergie, …)

2) Définition de la TVA
La TVA est un impôt indirect qui frappe la consommation des agents économiques.
Cet impôt est supporté par le consommateur final qui en est le redevable réel lorsque
celui-ci effectue une opération d’achat.
Calculée sur la base de la valeur ajoutée, la TVA est une forme d’impôt sur le chiffre
d’affaires.
La taxation s’effectue à chaque stade de la production
L’entreprise ne verse que la différence entre la TVA qu’elle facture à ses clients et
celle facturée par ses fournisseurs.
La TVA est récupérée par les entreprises qui en sont des redevables légaux vis-à-vis
de l’Etat. Elles ne sont que des collecteurs de TVA qui est en principe neutre sur le
plan de leurs trésoreries et de leurs résultats

II) Mécanisme de la TVA


1) Principe
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L’entreprise assujettie :
- facture aux clients la TVA sur les ventes ;
- mais ne reverse à l’État que la différence entre cette TVA sur les ventes et la
TVA payée sur ses achats de biens et services.

TVA à reverser à l’État = TVA facturée sur ventes – TVA récupérable sur
achats de biens et services
2) Modalités pratiques
L’entreprise
* détermine la TVA sur les ventes (TVA facturée) ;
*en retranche la TVA payée par elle sur ses achats de biens et services y compris les
achats d’immobilisations (TVA récupérable) ;
*la différence représente la TVA due.
-la TVA due au titre d’un mois est à payer au plus tard la fin du mois suivant.
Si la différence est négative (TVA facturée < TVA récupérable) l’entreprise qui n’a
rien à payer pour le mois considéré va reporter cette différence appelée crédit de
TVA sur la (ou les) déclaration(s) suivantes.

TVA due = TVA facturée - TVA récupérable - Crédit éventuel de


du mois M du mois M du mois M TVA du mois M-1

3) L’assiette ou base de la TVA


La base de calcul ou assiette de la TVA est le prix net facturé au client. C’est donc la
somme algébrique :
-du prix principal
-des compléments de prix et frais accessoires
-des réductions de prix (rabais, remise, escompte de règlement)

4) Le taux de la TVA
Un seul taux est présentement appliqué au BURKINA FASO. Ce taux est de 18% et
s’applique sur le montant hors taxes.

Application
Durant le mois de janvier, l’entreprise TRAORE a acheté des marchandises pour un
montant HT de 800 000F et des fournitures de bureau pour un montant HT 250 000F,
TVA 18% ; les règlements sont effectués par chèques bancaires. Durant le même
mois, elle a vendu des marchandises à crédit, montant HT 3 500 000F, TVA 18%.
Travail à faire :
Calculer la TVA due de deux manières

5) La déclaration de la TVA
La liquidation ou déclaration de la TVA est effectuée sur un document fiscal qui est
envoyé au percepteur. En fin de période d’imposition, on détermine le montant de la
TVA due ou du crédit de TVA.
- Si la TVA facturée est supérieure à la TVA récupérable, le solde représente la
TVA due par l’entreprise.
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- si la TVA facturée est inférieure à la TVA récupérable, on a un crédit de TVA


à reporter. Aucune somme n’est versée et ce compte vient le mois suivant diminuer
le montant de la TVA due.

Application
La situation de la TVA de la société ALPHA pour le premier trimestre 2007 est la
suivante :
Mois Janvier Février Mars
TVA facturée 200 000 270 000 310 000
TVA récupérable 118 000 370 000 180 000
Travail à faire
Calculer pour chaque mois la TVA due ou éventuellement le crédit de TVA.

Chapitre II : Le compte de résultat

La comptabilité de situation permet de faire apparaître le résultat net de l’exercice :


Résultat net = Biens-(capital+dettes)
Le chef d’entreprise souhaite également voir apparaître en comptabilité les
composantes de ce résultat, c’est-à-dire les produits et les charges.

I) Les composantes du résultat net


1) Les produits
Les produits sont des flux réels de sortie qui représentent la valeur des biens et
services vendus par l’entreprise.
Les produits sont à l’origine des ressources internes que l’entreprise de l’entreprise,
c’est-à-dire des ressources que l’entreprise crée par son activité : ils concourent à
l’enrichissement de l’entreprise.
Exemples : vente de marchandises, vente de produit fini, revenue des titres, produits divers.
2) Les charges
Les charges sont des flux réels d’entrée qui représentent le coût des biens et services
achetés ou consommés par l’entreprise....
Les charges sont des emplois définitifs de ressources : elles réduisent les internes et
concourent ainsi à l’appauvrissement de l’entreprise.
Exemples : achats de marchandise, chargé diverse...
II) Les comptes de charges
III- charges des activités ordinaires
1) Les achats
Les achats enregistrent le montant des factures d’achat, la valeur des retours sur
achats. Les achats sont composés des éléments suivants :
- les achats de marchandises
- Les achats de matières premières et fournitures liées
- Les achats stockés de matières et fournitures consommables
- Les autres achats
- Les achats d’emballages

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2) Les comptes de variations des stocks


Pour déterminer le coût des achats consommés, le SYSCOHADA a prévu des comptes
de variation des stocks :
Variation des stocks= stock final - stock initial
On distingue
- Variation des stocks de marchandises= stock final de marchandises - stock
initial de marchandises
- Variation des stocks de matières premières = stock final de matières
premières - stock initial de matières premières
- Variation des stocks d’autres approvisionnements = stock final d’autres
approvisionnements - stock initial d’autres approvisionnements
Autres approvisionnements = matières et fournitures consommables, autres achats,
emballages.

3) Les frais de transport


Les frais de transport comprennent le montant des charges de transports engagés par
l’entreprise à l’occasion des achats, des ventes, des déplacements de son personnel
ou de l’expédition des plis.

4) Les services extérieurs


Ils comprennent le montant des factures, paiements et rémunérations versés aux
prestataires extérieurs à l’entreprise. On distingue
- La location et charges locatives
- L’entretien, la réparation et la maintenance
- Les primes d’assurance
- Publicité, publications, relations publiques
- Frais de télécommunication
- Frais bancaires
- etc.…

5) Les impôts et taxes


Ils comprennent le montant des charges correspondant à des versements obligatoires
à l’État et aux autres collectivités publiques pour subvenir à des dépenses publiques.
On distingue les impôts et taxes directs et indirects, droits d’enregistrement,
pénalités et amendes fiscales.

6) Les autres charges


Ce sont les montants des charges, de caractère souvent accessoire, qui entrent dans
les consommations de l’exercice.
On distingue les pertes sur créances, les charges provisionnées d’exploitation, les
jetons de présence et autres rémunération d’administrateurs versées…

7) Les charges de personnel


Elles comprennent :
-l’ensemble des rémunérations du personnel de l’entreprise : appointements et
salaires, congés payés, primes, gratifications, indemnités,…
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-les charges sociales payées par l’entreprise au titre des salaires (cotisation sociale)

8) Les dotations aux amortissements et aux provisions


Ce sont des charges calculées relatives à la constatation :
- De la dépréciation des immobilisations amortissables
- Des pertes de valeurs probables de certains éléments de l’actif

9) Les frais financiers


Ils représentent l’ensemble des charges financières dues à différents tiers intervenant
dans le financement de l’entreprise : intérêts des emprunts, escomptes accordés,
escomptes des effets de commerce, etc.

10) Les charges Hors Activités Ordinaires (H.A.O)


Ce sont des charges qui ne sont pas liées à l’activité ordinaire de l’entreprise et qui,
de ce fait n’ont généralement pas de caractère récurrent :
- les charges liées à des cataclysmes naturels : tremblements de terre, inondations, vol
de criquets…
- dons et libéralités accordés
- Bandons de créances consentis
- Etc.

11) L’impôt sur le bénéfice.


C’est la part de bénéfice affectée obligatoirement à l’Etat au titre de l’impôt sur le
résultat.

III) Les comptes de Produits


1) Les ventes
Elles enregistrent le montant des factures de ventes et d’avoirs sur ventes, des
travaux effectués et des services rendus à des tiers. On distingue :
- Les ventes de marchandises
- Les ventes de produits finis
- Travaux facturés
- Services vendus
- Produits accessoires : ports, emballages perdus et autres frais facturés,…

2) Les subventions d’exploitation


Elles représentent le montant des aides financières accordées par l’Etat, les
collectivités publiques ou les tiers. Elles sont destinées à compenser l’insuffisance du
prix de vente administré, ou à faire face à des charges d’exploitation.

3) La production immobilisée
Il s’agit des travaux faits par l’entreprise ou biens fabriqués par l’entreprise pour elle-
même.
Exemple : Une entreprise de bâtiment qui construit un bâtiment pour elle-même.

4) Les variations des stocks de biens et de services produits


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Elles vont apparaître les productions stockées ou déstockées.


Variation des stocks = stock final - stock initial
Si Stock initial > Stock final, il y a déstockage(plus d'entrée que de sortie )
Si stock initial < Stock final, il y a production stockée

5) Les autres produits


Ce sont les produits divers qui ne proviennent pas directement de l’activité
productrice ou commerciale de l’entreprise

6) Les produits financiers


Ce sont les ressources que tire l’entreprise de ses activités financières : intérêts des
prêts, escomptes obtenus, revenus des titres de placement,

7) Les Produits Hors Activités Ordinaires (H.A.O)


Ce sont des produits qui ne sont liés à l’activité ordinaire de l’entreprise et sont donc
dépourvus de caractère récurent. On distingue les produits HAO constatés, dons et
libéralités obtenus, abandons de créances obtenus, …

IV) La présentation du compte de résultat


Le compte de résultat est un tableau qui comprend deux parties et qui fait
apparaître :
- à gauche, les charges de l’exercice
- à droite, les produits de l’exercice

3) Présentation schématique

Application
Au cours de l’exercice 2007, l’entreprise BINGO a constaté les produits et charges
suivants
Achat de matières premières 1 208 700
Intérêts des emprunts 155 000
Charges de personnel 1 790 160
Produits financiers 28 600
Achats de marchandises 644 000
Services extérieurs 598 100
Produits HAO 170 000
Autres charges 25 000
Ventes de marchandises 1 352 400
Ventes de produits finis 4 430 500
Autres produits 73 500
Charges HAO 210 000
Impôts et taxes 182 700
Impôts sur les bénéfices 250 900
Transports 750 800
Autres achats 155 100
Produits accessoires 125 800
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Amortissements d’exploitation 108 700


Stock initial de marchandises 199 000
Stock initial de matières 252 500
Stock initial de produits finis 320 000
Stock final de marchandises 141 000
Stock final de matières premières 424 500
Stock final de produits finis 333 000

Travail à faire :
1) Calculer les variations de stocks
2) Calculer algébriquement le résultat
3) Remplir le formulaire du compte de résultat

LES COUTS

I) Généralités sur les coûts


A) Définition
Un coût est une somme d’éléments de charges qui pour une marchandise, un bien,
une prestation de service ne correspondent pas au stade final d’élaboration du
produit vendu

B) La hiérarchie des coûts


Les éléments de charges peuvent être classés selon le stade de leur mise en œœuvre :
l’achat, la production, la vente. A chaque stade, le total des charges constitue un coût.

Coût d’achat : achat + frais d’achat (transport, assurances, commissions sur


achats…)

Coût de production : coût d’achat + frais de production (main d’œuvre, énergie


amortissement, loyer…)

Coût de distribution : frais de vente (salaires des vendeurs, transport sur ventes, les
emballages,…)

Coût de revient : coût de production + coût de distribution

Coût de revient = total des charges engagées par l’entreprise pour satisfaire le client.
Le coût de revient se calcule au moment de la livraison.

C) LES MARGES

Une marge est la différence entre le chiffre d’affaires et un coût.

Marge sur coût d’achat = chiffre d’affaires – coût d’achat

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Marge sur coût de production = chiffre d’affaires – coût de production

Le résultat est la marge sur le coût de revient


Résultat = chiffre d’affaires – coût de revient

II) La tenue des comptes de stocks

1) Evaluation des entrées


Les entrées sont toujours évaluées
-au coût d’achat pour les produits achetés
-au coût de production pour les produits fabriqués

2) L’évaluation des sorties de stock


Les sorties de stocks sont évaluées selon la méthode d’inventaire retenue. On
distingue :
a)La méthode du coût moyen
Elle comprend deux procédés :
- Le coût moyen pondéré après chaque entrée
- Le coût moyen pondéré en fin de période

 Le coût moyen pondéré de sortie après chaque entrée


Le procédé consiste au calcul du coût moyen pondéré de l’unité sur calcul de
l’entrée et du stock existant immédiatement avant l’entrée.

Coût moyen pondéré : valeur du SI + valeur de l’entrée après chaque entrée


Quantité en stock + quantité entrée

Application
Soit une entreprise dont les mouvements de stocks de matières premières sont les
suivants au cours du mois d’octobre
1er octobre stock initial : 200kg à 120 F le kg
3 octobre : sortie de 40 kg
12 octobre : sortie de 60 kg
15 octobre : entrée de 100 kg à 240F le kg
17 octobre : sortie de 50 kg
22 octobre : sortie de 80 kg
25 octobre : sortie de 20 kg
28 octobre entrée de 100kg à 288 F le kg

La fiche de stock se présente comme suit :

Dates libellés Entrées Sorties Stocks


Q Cu Montant Q Cu Montant Q Cu Montant
01/10 S.I 200 120 24000 - - - 200 120 24.000
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03/10 sortie - - - 40 120 4.800 160 120 19200


12/10 sortie - - - 60 120 7200 100 120 12.000
15/10 entrée 100 240 24.000 - - - 200 180 36.000
17/10 sortie - - - 50 180 9.000 150 180 27.000
22/10 sortie - - - 80 180 14.400 70 180 12.600
25/10 sorti - - - 20 180 3.600 50 180 9.000
28/10 entrée 100 288 28.800 - - - 150 252 37.800
31/10 totaux 400 - 76.800 250 39.000 150 252 37.800

 Le coût unitaire moyen pondéré de fin de période


CMUP de fin de période : valeur SI+ valeur des entrées de la période
Quantité du SI + quantité des entrées de la période
La fiche de stock se présente comme suit :
Dates libellés Entrées Sorties
Q Cu Montant Q Cu Montant
01/10 S.I 200 120 24.000 - - -
03/10 sortie - - - 40 192 7.680
12/10 sortie - - - 60 192 11.520
15/10 entrée 100 240 24.000 - - -
17/10 sortie - - - 50 192 9.600
22/10 sortie - - - 80 192 15.360
25/10 sortie - - - 20 192 3.840
28/10 Entrée 100 288 28.880 - - -
31/10 totaux 400 192 76.800 290 48.060

b) La méthode de l’épuisement des stocks


C’est une méthode qui prend en compte les coûts exacts d’entrée en stock dans un
ordre comptable bien précis .Elle comprend deux procédé :

 Le procédé du premier entré, premier sorti (PEPS)


Dans ce procédé, on fait sortir d’abord les lots les plus anciens et on comptabilise les
sorties aux coûts d’achat de ces lots.
Les sorties sont considérées comme s’effectuant dans l’ordre des entrées.
Exemple : dans un magasin de marchandises, les mouvements suivants ont été
effectués au cours du mois d’octobre :
01/10 SI : 300kg à 120F le kg
06/10 Sortie : 150 kg
10/10 Entrée : 200 kg à 150F le kg 12/10 Sortie : 250 kg
17/10 Entrée : 350 kg100F le kg
26/10 Entrée : 150 kg à 180F le kg

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28/10 Sortie 350 kg

La fiche de stock se présente comme suit :

Dates libellés Entrées Sorties Stocks


Q Cu Montant Q Cu Montant Q Cu Montant
1/10 S.I 300 120 36.000 - - - 300 120 36.000
06/10 sortie - - - 150 120 18.000 150 120 18.000
10/10 entrée 200 150 30.000 - - - 150 120 18.000
200 150 30.000
12/10 sortie - - - 150 120 18.000 100 150 15.000
100 150 15.000
17/10 entrée 350 100 35.000 - - - 100 150 15.000
350 100 35.000
26/10 entrée 150 180 27.000 - - - 100 150 15.000
350 100 35.000
150 180 27.000
28/10 sortie - - - 100 150 15.000 100 100 1.000
250 100 25.000 150 180 27.000
31/10 totaux 750 91.000 100 100 1.000
1.000 128.000 150 180 27.000

 Le procédé du dernier entré premier sorti (LIFO)


Dans cette méthode, les sorties sont considérés comme s’effectuant l’ordre
inverse des entrées considérées à chaque date de sortie.
Dates libellés Entrées Sorties Stocks
Q Cu Montant Q Cu Montant Q Cu Montant
1/10 S.I 300 120 36.000 - - - 300 120 36.000
06/10 sortie - - - 150 120 18.000 150 120 18.000
10/10 entrée 200 150 30.000 - - - 150 120 18.000
200 150 30.000
12/10 sortie - - - 200 150 30.000 100 120 12.000
50 120 6.000
17/10 entrée 350 100 35.000 - - - 100 120 12.000
350 100 35.000
26/10 entrée 150 180 27.000 - - - 100 120 12.000
350 100 35.000
150 180 27.000
28/10 sortie - - - 150 180 27.000 100 120 12.000
200 100 20.000 150 100 15.000
31/10 totaux 1000 - 128.000 750 - 101.000 100 120 12.000
150 100 15.000

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III) CALCUL DES COUTS

Enoncé
La menuiserie SOGO, entreprise dirigée par M. Abdel, a travaillé exclusivement, en avril, sur
une commande de 70 tables de modèle standard (STD) ; 72 tables ont été mises en fabrication et
terminées au cours du mois.
C’est la première commande importante faite à cette jeune entreprise ; elle n’a pas donné lieu
à l’établissement d’un devis, le client faisant confiance à M. Abdel.
Jusqu’alors la menuiserie SOGO établissait ses prix de vente en considérant les prix pratiqués
sur le marché. Comme il ne s’agissait que de production de quelques unités, une erreur d’appréciation
ne pouvait avoir de conséquences graves.
M. Abdel vous demande de l’aider à déterminer le prix à facturer. Il voudrait obtenir un
bénéfice de 20% sur le prix de vente.
M. Abdel veut réaliser un bénéfice de 20% sur le prix de vente ; ce pourcentage est appelé
taux de marque (pourcentage du bénéfice sur le prix marqué !).

Coût de + Résultat = Prix de


revient vente
80 20 100
100 25 125
15 000 3 750 18 750

Lorsque le taux de marque est de 20%, le résultat représente 25% du coût de revient
(20/80), c’est le taux d’incidence.

A partir de la comptabilité générale et de renseignements extracomptables, vous avez


constitué un dossier qui réunit des informations sur l’activité de la menuiserie SOGO au mois d’avril.

Charges du mois :
- Consommation de bois (samba) : 18,80 m3,
- Charges de main- d’œuvres liées à la fabrication : 267 300 F pour 108 H de
travail ;
- Autres charges : elles ont été réparties comme le montre le tableau suivant :
Nature Frais d’achat Frais de Frais de vente
fabrication
Energie 11 000 22 500 5 500
Transport 9 500 - 6 500
Fournitures 3 990 5 500 2 000
Publicité - - 3 000
Frais de PTT 8400 - 1 100
Assurance - 29 000 -
Loyer 5 260 44 440 3 400
Salaires 13 400 4 100 -
amortissements - 343 020 3 000

TOTAUX 51 450 448 560 24 500

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 Mouvements du bois en stock


Achats Consommations
2/04 18 m3 04/04 4,0 m3
à 24 800 F 09/04 5,5 m3
16/04 5,0 m3
23/04 4,3 m3

 Stocks au 31 mars :
Bois samba : 12 m3 évalués à 23 200 F l’unité ;
Tables modèles STD : néant.
Travail à faire :
Calculer le résultat analytique

Remarques sur l’énoncé


Les informations de ce dossier doivent être exploitées avec méthode.
Les étapes qui conduisent au coût de revient doivent être précisées ; elles sont fonction du
processus de fabrication qui peut être présenté sous une forme schématique.

L’établissement du schéma technique permet de saisir les informations du texte, ou du dossier,


de manière ordonnée. Il sert de ligne conductrice au calcul des coûts
Dessiner le schéma technique

Les travaux de la menuiserie SOGO sont effectués dans un atelier unique, par une équipe de
salariés non spécialisés dans des tâches d’exécution particulières. Cinq étapes conduisent de l’achat
des matières à la vente des produits finis ; elles correspondent aux différents stades de l’activité menée
par l’entreprise dans la réalisation de la commande ; à chacun d’eux est associé un coût.

(1) achat et entrée en stock du bois samba :


« Coût d’achat de la matière première achetée ».
(2) sortie de stock et utilisation du bois par l’atelier :
« Coût d’achat de la matière première consommée ».
(3) production et stockage des tables fabriquées :
« Coût de production des produits fabriqués ».
(4) sortie du stock des tables destinées à la vente :
« Coût de production des produits vendus ».
(5) livraison de s tables :
« Coût de revient ».

SOLUTION

1. coût d’achat des matières « achetées »


Prix d’achat + Frais d’achat = 497 850
Les 18 m3 de samba, qui ont coûté 497 850 F à l’achat s’ajoutent aux 12 m3 du stock
initial.
Le stock, avant toutes sorties, contient donc 30 m 3 d’une valeur totale de : 497 850
+ (12 x 23 200) = 776 250 F. soit un « coût unitaire moyen » de : 776 250 : 30 = 25 875 F.

2. coût d’achat des matières « utilisées »


Les sorties de bois du magasin au cours du mois ont toutes pour destination la
fabrication des tables STD ; le coût d’achat des matières utilisées dans cette fabrication est

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calculé en utilisant le coût moyen du bois en stock : 25 875 F x (4 + 5,5 + 5 + 4,3) =


486 450 F.

3. Coût de production des produits « fabriqués »


Il s’agit du coût des 72 tables STD fabriquées au cours du mois d’avril :
Coût des matières utilisées + Frais de production + Frais de main-
d’œuvre :486 450 F + 448 560 F + 267 300 F = 1 202 310 F.
Ces tables ont été mises en stock au fur et à mesure de leur production.

4. Coût de production des produits « vendus »


Il n’avait pas de tables en stock du début du mois ; le coût unitaire de production
des tables vendues est le coût unitaire de production des tables produites :
1 202 310 : 72 = 16 698,75 F.
Coût de production de la commande :
16 698,75 x 70 = 1 168 912,5 F.

5. Coût de revient
Coût de production + frais de distribution :
1 168 912,5 F + 24 500 F = 1 193 412,5 F

6. CALCUL DU PRIX A FACTURER


Le taux de marque est de 20% (taux d’incidence 25%).
Prix à facturer pour 70 tables :
1 193 412,5 x 1,25 = 1 491 765,625 F soit 1 491 766 F et, en arrondissant, 21 311 F
l’unité.

7) Résultat analytique : à calculer

IV) CHARGES DIRECTES ET INDIRECTES

Certaines charges n’ont pas de liens avec un coût particulier :


- Les salaires de certains personnels (comptable, directeur ; personnel de
surveillance…),
- Les frais de climatisation du bâtiment administratif.
D’autres charges sont des éléments de coûts :
- Le salaire du chef d’atelier ;
- L’énergie consommée par une machine-outil.

Deux groupes de charges sont ainsi distingués :

A) Les charges directes qui peuvent être affectées à un coût.


Ce sont principalement :
- Les consommations de matières et de fournitures.
En organisant la saisie et le traitement de l’information, il est possible de connaître la destination
d’une matière première et les quantités utilisées par produit fabriqué. Ce n’est pas toujours le cas pour
les fournitures qui interviennent simultanément dans la production de produits différents.
- Les salaires et les charges connexes des personnels affectés à des taches
spécifiques d’approvisionnement, de production ou de distribution.
- Les dépenses d’électricité.
Si l’entreprise n’est pas équipée d’un compteur par atelier et service, la consommation est
calculée en prenant en compte la puissance des équipements électriques et les temps de
fonctionnement.

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B) Les charges indirectes.


Sans liaison particulière avec un coût, elles constituent l’essentiel des charges. Ce sont les
charges administratives, les charges financières, les charges opérationnelles non spécifiques à un coût
recherché.
Il est souvent possible de rapprocher ces charges indirectes :
- De certains secteurs d’activité de l’entreprise : l’approvisionnement, la
maintenance, l’administration…,
- De services particuliers : l’atelier soudure, le service énergie… ;
- D’une étape du processus de fabrication : le découpage, l’assemblage, le
conditionnement.
La ventilation des charges entre ces secteurs ou services, rend plus aisée leur imputation aux
coûts.

Les charges directes sont affectées aux coûts,


Les charges indirectes sont imputées aux coûts.

V) CHARGES NON INCORPORABLES ET ELEMENTS SUPPLETIFS

A. CHARGES REELLES
Les comparaisons, dans le temps ou l’espace, permettent d’apprécier la qualité de la
gestion ; mais pour éviter les conclusions erronées, il est nécessaire d’écarter des calculs de coûts,
les charges proviennent d’événements indépendants des décisions de gestion.
Les « charges non incorporables » sont des charges exceptionnelles (amendes, pénalités,
assurances vie, ), ou des charges particulières (charges étalées sur plusieurs exercices, impôt sur
les sociétés…).
Les « charges incorporables » correspondent aux charges qu’il est normal d’engager
dans le cadre de l’exploitation courante.

B. CHARGES FICTIVES
Le souci d’effectuer des comparaisons inter- entreprises, riches de sens, conduit l’analyste
à tenir compte d’éléments non enregistrés en comptabilité mais significatifs de l’activité, de
l’organisation ou de la structure financière de l’entreprise. Ainsi pourraient être incluses dans les
coûts les charges fictives suivantes :
- Rémunération de l’exploitant non-salarié,
- Intérêts au titre des capitaux propres, par analogie aux intérêts
rémunérant les capitaux empruntés…
Exemple : le responsable exploitant de la société A n’est pas salarié ; le directeur de la société
B, perçoit un salaire mensuel de 1 800 000 F. cette charge salariale augmente les coûts de la société B.
Pour effacer la conséquence d’une différence de situation juridique, un salaire fictif peut être
incorporé dans les coûts de la société A.

Ces charges fictives constituent des « éléments supplétifs », intégrés aux coûts comme des
charges réelles. De par leur nature ce sont des charges indirectes.

ENTRAINEMENTS

l’entreprise Koné fabrique 2 produits, P et Q, à partir de deux matières, M1 et M2


la matière M1 est traitée successivement dans les ateliers A et B ; à la sortie de l’atelier B est obtenu le
produit P et ébauche de produit Q qui passe directement dans l’atelier C où, combiné à la matière M2,
il prend sa forme définitive.

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Mouvements du mois de mai :


- achats de matières :
M1 : 210 u à 4 000 F ; M2 : 60 u à 8 500 F ;
- consommation :
M1 : 160 u pour P et 30 u pour Q :
M2 : 45 u
- production :
Produits P : 450 u ; produits Q : 25 u
- Vente :
Produits P : 380 u à 3 200 F ; produits Q : 22 u à 39 500 F

Frais : Achat Atelier A Atelier B Atelier C Vente


M1 23 100
M2 7 200
P 209 400 285 000 79 200
Q 22 000 110 000 275 000 17 820
Question : Présenter le schéma technique
Reprendre les informations précédentes.
Question : Calculer le coût d’achat des matières, le coût de production et le coût de revient des
produits, sachant qu’il n’y avait pas de stock le 1er mai.

Chapitre IV : Le seuil de rentabilité


I) Distinction entre charges fixes et charges variables
1) Charges variables
Les charges variables sont celles dont le montant est proportionnel au niveau
d’activité. Le niveau d’activité peut être le chiffre d’affaires, le nombre d’articles
produits, le nombre d’heures de fonctionnement des machines, le nombre d’heures
d’ouverture des ateliers.
Exemple : consommation de matières, la main-d’œuvre, consommation d’énergie,
frais de transport sur achats et sur ventes, …

2) Les charges fixes


Les charges fixes sont celles dont le montant reste stable quelque soit le niveau
d’activité.
Exemple : loyer, salaire du personnel, assurance, amortissement, …

3) Les charges semi - variables


Il existe des charges dites semi – variables qui comportent une parie fixe et l’autre
variable.

Exemple :
- Quittance d’électricité : (abonnement fixe + consommation de l’administration) et
consommation des ateliers
- Salaire d’un représentant : salaire de base + commissions

II) Notion de marge sur coût variable et de taux de marge


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1) Marge sur coût variable (m/cv)


La marge sur coût variable est définie par la relation suivante :
m/cv = Chiffre d’affaires (CA) – Coût variable
Elle peut être représentée par la formule suivante :
m/cv = charge fixe + bénéfice

2) Le taux de marge sur coût variable


Le taux de marge est la marge sur coût variable de 1 francs du chiffre d’affaires.
m/cv
tm/cv = ------------
CA

III) Détermination du seuil de rentabilité


1) Définition
Le seuil de rentabilité d’une entreprise est le chiffre d’affaires pour lequel
l’entreprise couvre la totalité de ses charges, sans bénéfice, ni perte. En d’autre terme
c’est le CA pour lequel le résultat est nul. On parlera aussi du chiffre d’affaires
critique ou de point mort. Il est défini par la relation suivante :
Marge sur coût variable = charges fixes
Charges fixes CA* CF
Seuil de rentabilité = ------------------------------------------- = --------------------------
Taux de marge sur coût variable M /CV
Exemple
Soit une entreprise commerciale pour laquelle le chiffre d’affaires prévu pour un
exercice est de 100 000 000 F et dont les charges correspondantes sont analysées
comme suit :
-Charges variables 62 500 000
-Charges fixes 26 250 000
Travail à faire
1) Calculer la marge sur coût variable et le taux de marge
2) Calculer le seuil de rentabilité

2) Seuil de rentabilité et temps


a)Activité régulière
Si l’on admet que le chiffre d’affaires moyen au cours de l’année cumulé se
développe régulièrement avec le temps. Dans cette hypothèse, nous pouvons faire
apparaître la date à laquelle est atteint le seuil de rentabilité. L’appellation de point
mort est parfois réservée à cette date. Ainsi, le point mort est la date à laquelle est
atteint le seuil de rentabilité.
La formule de calcule est la suivante :
Chiffre d’affaires annuel (CA): m
Seuil de rentabilité (SR) : x
m = durée d’exploitation ayant permis de réaliser le chiffre d’affaires de la période
considérée correspondant généralement à l’exercice comptable (mois, trimestre,
semestre, annuel). m serait égal à 12 mois si l’exploitation porte sur une année ferme.
x est durée avec laquelle le point mort serait fixé (date)
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SR x m
x = -------------------
CA
NB : S’il existe une période de fermeture spécifique de l’entreprise pendant l’année,
alors la durée de l’exploitation se limiterait uniquement au temps utile permettant de
réaliser le chiffre d’affaires.
Point Mort = début de la période considérée (janvier) + x

b) Activité irrégulière
Souvent l’activité de l’entreprise n’est pas régulière en cours d’année. C’est
notamment le cas des entreprises à activité saisonnière et des entreprises en
expansion rapide.
Application
Soit une entreprise commerciale pour laquelle le chiffre d’affaires prévu pour un
exercice est de 100 000 000 F et dont les charges correspondantes sont analysées
comme suit :
- Charges variables 62 500 000
- Charges fixes 26 250 000
Travail à faire
1) Calculer le taux de marge
2) Calculer le seuil de rentabilité et le point mort
3) considérons que le chiffre d’affaires annuel de 100 000 000 est obtenu par cumul
des chiffres d’affaires trimestriels suivants :
Chiffre d’affaires C. A cumulé
1er trimestre 10 000 000 10 000 000
2ème trimestre 20 000 000 30 000 000
3ème trimestre 30 000 000 60 000 000
4ème trimestre 40 000 000 100 000 000
Déterminer la date à la quelle le seuil de rentabilité est atteint

3) Détermination du seuil de rentabilité en quantité


Le seuil rentabilité peut être déterminé en quantité :
SR en valeur
SR en quantité (Q*) =---------------------
PV Unitaire

CF
Q* =------------------------------------
PV Unitaire –CV Unitaire

(PV unitaire –CV unitaire) est la marge sur coût variable unitaire (pour une unité
produite)

Charge fixe
SR en quantité (Q*) =--------------------------------------
Marge sur coût variable unitaire

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Application :
Considérons une entreprise commerciale distribuant un seul produit A. On dispose
des données suivantes :
Prix de vente unitaire : 150 F
Coût variable unitaire : 120 F
Charges fixes annuelles 600.000 F
Travail à faire
1) Calculer le taux de marge
2) Calculer le seuil de rentabilité en valeur et en quantité

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