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Notes de cours
Année académique : 2022 - 2023
Clodison METELLUS, Enseignant
VI – LA REMUNERATION
Le programme de rémunération dans une organisation renvoie aux normes et aux techniques
utilisées pour définir le niveau de salaire des employés et les modes de progression de ces
salaires. Il comprend la détermination du niveau de salaire (combien) versé à chaque catégorie
d’emplois, de la structure salariale (écarts), c’est-à-dire de la hiérarchie de l’ensemble des
salaires et des écarts entre chacun des paliers du mode de rémunération (comment), soit la
définition de la fréquence et du mode de calcul des salaires (base horaire, commission…) et du
contenu de la rémunération (quoi), soit les aspects pécuniaires directs et indirects, rémunération
variable et les autres avantages
Les objectifs du programme de rémunération
Bien que l’entreprise vise avant tout à optimiser ses profits et à réduire ses coûts, dont les coûts
de la main d’œuvre, la réalisation du premier objectif implique parfois de la modération dans la
recherche du second.
Le programme de rémunération a pour objectifs de faciliter la réalisation des objectifs
stratégiques, d’attirer les candidats qualifiés et les talents rares, de conserver les employés
compétents, de récompenser les employés performants, de stimuler les professionnels de la
vente, de renforcer le travail d’équipe, de contrôler les coûts de la main d’œuvre, d’assurer
l’équité salariale, de respecter les lois en vigueur, de réussir les fusions et les acquisitions,
d’aligner le salaire des cadres sur celui de la main d’œuvre et de réussir sur un marché
mondialisé.
Les éléments d’un programme de rémunération
Niveau de salaire, structure salariale, mode de rémunération, contenu de la rémunération.
Niveau de salaire
Revenu versé à chacun des groupes d’emplois dans l’entreprise.
Structure salariale
Hiérarchisation des salaires dans une entreprise.
Mode de rémunération
Base de calcul de la rémunération.
Contenu de la rémunération
Ensemble des éléments attribués à titre collectif ou individuel en vue de rémunérer un
employé.
VII – ORGANIGRAMME ET CADRE HIERARCHIQUE
Dans une entreprise, une multitude de tâches et de rôles sont effectuées par des personnes ayant
différentes attitudes, connaissances, formations et habiletés qui orientent leur travail vers des
objectifs communs. Pour se donner un mode de fonctionnement, l’entreprise se dote d’une
organisation, c’est-à-dire d’un ensemble inter relié et interdépendant de personnes, de statuts, de
moyens réunis en vue de réaliser les objectifs prédéterminés.
Cette organisation, résultante de la stratégie globale de l’entreprise, est décrite par un
organigramme, des descriptions de tâches et diverses règles et méthodes ; elle prend une
importance capitale pour les opérations, car là se trouve la majorité des ressources humaines.
L’organigramme indique le lien hiérarchique entre les postes et informe de l’activité majeure du
détenteur du poste. Le cadre hiérarchique de la production, qualifie de « line », est relie sous
forme d’interdépendance avec le président jusqu'à l’exécutant ultime et il détient la
responsabilité directe de la réalisation des objectifs opérationnels.
VIII - FORMATION
Définition
Les activités de formation et de perfectionnement référent aux programmes mis en œuvre par les
employeurs pour améliorer le rendement actuel ou futur des employés, habituellement en
orientant l’apprentissage sur les habiletés, les connaissances et les attitudes.
La formule suivante définit le rendement (r) :
R = f (connaissances, habiletés, attitudes, situation)
La formation vise à pallier aux faiblesses du rendement attribuables aux habiletés, aux
connaissances ou aux attitudes de l’employé.
Objectifs
Eliminer les pertes de rendement résultant de l’incapacité de l’employé à atteindre le niveau
souhaité par l’employeur.
Accroitre la flexibilité et l’adaptabilité de la main d’œuvre
Approfondir l’engagement des employés envers l’organisation et sa perfection en tant que lieu de
travail
Les phases
Les trois principales phases de tout programme de formation sont :
La phase d’analyse au cours de laquelle l’entreprise détermine ses besoins de formation et de
perfectionnement.
La phase d’implantation au cours de laquelle certains programmes et certaines méthodes
d’apprentissage servent à transmettre de nouvelles attitudes et habiletés.
La phase d’évaluation.
Intégration du nouvel embauché
Dernière et plus longue étape du processus de recrutement
Définition et importance
Trop souvent assimilée à la période d’essai. Elle est avant tout une disposition contractuelle.
Désigne le processus qui accompagne la prise de poste du nouvel embauché.
Importance
Rendre l’embauché autonome aussi vite que possible afin qu’il devienne pleinement productif.
La qualité de l’intégration conditionne la motivation du nouvel entrant : son attachement à sa
nouvelle entreprise dépend d’un sentiment d’appartenance.
Les conséquences néfastes que peut avoir une intégration
ratée :
1) un échec qui se solde très souvent par un mauvais départ,
2) ce qui induit une perte d’investissement
3) et peut donner une mauvaise image de l’entreprise.
La gestion de carrière
La gestion de carrière a pour objectif de gérer la relation entre les individus et l’organisation dans
la durée. La carrière de chaque employé est alors appréhendée comme une succession de postes,
dans la même entreprise ou ailleurs, de recherches d’emploi, de périodes de formation, de
processus d’évaluation…
La planification de carrières
Dans la planification, l’employé tente de gérer sa carrière individuellement.
L’employabilité
L’employabilité est la capacité d’un salarié à obtenir ou conserver un emploi : dans sa fonction
actuelle ou dans une autre fonction, à son niveau de classification ou à un niveau au moins
équivalent, dans son entreprise ou dans une autre.
Remarque
Pour développer son employabilité, le salarié doit être en mesure d’évaluer le niveau actuel de
ses compétences, et par conséquent, les actions de formation complémentaires nécessaires.
Il doit également être informé des possibilités de mobilité (interne ou externe à l’entreprise) et
avoir une vision claire des caractéristiques des métiers de demain.
Le e-learning
Le e-learning est la convergence de la formation et d’internet. C’est un moyen de formation à
distance. L’entreprise peut y recourir en diverses occasions :
Pour former les nouveaux embauchés aux méthodes de travail spécifiques de l’entreprise.
Pour aider les employés à acquérir rapidement les connaissances requises lors d’une évolution ou
d’un changement de poste.
Le coaching
Le coaching désigne l’accompagnement limité dans le temps d’un employé ou d’une équipe par
personne – le coach -, dans le but de développer des potentialités et des savoir-faire se
rapportant à des objectifs professionnels.
Le stress
Les pathologies associées à des situations de stress mal gérées peuvent engendrer des coûts
importants pour les entreprises.
Il est alors important pour les responsables RH de mettre en place des actions de prévention et de
régulation efficaces, impliquant à la fois une prise en charge individuelle mais aussi
organisationnelle du problème.
Le burn-out
Le burn-out est l’une des conséquences possibles d’une situation de stress mal gérée.
Cette appellation (brûlure interne en français) a été utilisée par Herbert J. Freudenberger dans son
ouvrage consacré au phénomène d’épuisement professionnel : il s’agit d’un état de stress
permanent, engendré principalement par la non-atteinte d’objectifs professionnels, souvent
irréalistes, qui ont pourtant mobilisé un très fort engagement de l’employé.
L’ergonomie
L’ergonomie est à la recherche d’adéquation entre les êtres humains et les différentes
composantes de leur environnement de travail.
Son but est de permettre à la fois le bien-être des employés et l’efficacité globale des entreprises.
La gestion des ressources humaines et l’influence de l’Ecole des relations humaines
Les communications, le développement d’un minimum de considération pour la personne
humaine et la « permissivité» comme mode privilégié de l’exercice de l’autorité, prirent une
certaine importance.
Au sein des services du personnel, on accorda, au moment de la sélection une attention
particulière à l’existence des besoins, des attentes propres aux individus face aux tâches qu’on
voulait leur confier.
On exigea également de la part des cadres, en plus de leurs aptitudes administrative et technique,
une capacité de communiquer efficacement avec leurs subordonnés éventuels et avec la haute
direction.
X – LA GESTION DE CONFLIT
Définition
1) Le comportement d’un individu ou un groupe peut déséquilibrer l’harmonie
fonctionnelle en cas de conflit.
2) On peut définir le conflit comme une situation mettant aux prises deux ou plusieurs
personnes.
3) Il se produit lorsque l’un des protagonistes risque de perdre un atout quelconque si l’on
empêche de bénéficier un gain.
Les approches
On peut considérer le rôle que peut jouer un conflit à l’intérieur d’une organisation à plusieurs
points de vue.
• L’approche traditionnelle, l’approche de comportement et l’approche interactive
L’approche traditionnelle
Les chercheurs qui appuient l’approche traditionnelle le voient comme un élément qui entraine
des effets négatifs au sein d’une organisation. Ils identifient le conflit : à la violence, à la
destruction et à l’irrationalité.
Etant donné qu’ils le perçoivent comme un élément nuisible, ils considèrent qu’il devrait être
évité à tout prix
L’approche de comportement
Contrairement à la première, les partisans de l’approche de comportement soutiennent que la
discorde est un élément naturel et inévitable et qu’elle doit être acceptée.
Vu que les désaccords ne peuvent être complètement éliminés et que, dans certains cas, ils sont
même bénéfiques, les défenseurs de ce point de vue soutiennent que le gestionnaire doit
apprendre à les gérer adéquatement.
L’approche interactive
• Les partisans de l’approche interactive assurent, quant à eux, que le conflit doit être non
seulement accepté, mais dans certains cas, encouragé.
• Cette assertion est basée sur l’hypothèse que si un groupe travaille sans contestation, il
peut devenir : apathique, nonchalant et réagir défavorablement au changement et à
l’innovation.
Les types de conflit
• Il existe quatre espèces de conflit :
• Le conflit personnel
• Le conflit entre individus
• Le conflit entre un individu et son groupe
• Et le conflit entre différents groupes
Le conflit personnel
Ce type de conflit survient lorsqu’un employé reçoit des ordres contradictoires de son patron ce
qui sème la confusion.
Le conflit entre individu
Ce type de conflit se présente lorsque deux personnes négocient pour l’obtention de ressources
afin d’effectuer des travaux.
Le conflit entre un individu et son groupe
Il apparait lorsque les normes et les standards d’un individu ne sont pas conformes à ceux de
l’ensemble des intervenants.
Et le conflit entre différents groupes
Un conflit entre deux ou plusieurs groupes existe lorsque les unités administratives sont en
désaccord sur un point donné. Ce type de conflit se situe particulièrement au niveau des groupes
hiérarchiques et de l’état-major.
• Les ressources limitées sont probablement à l’ origine de conflits plus notoires.
• Des sources de mésentente se manifestent aussi en raison de croyances et de valeurs
différentes d’un individu ou d’un groupe à l’autre. Les perceptions, les préjugés, la
personnalité et l’attitude sont des éléments qui font que deux personnes ne s’entendent
pas sur certains points de vue. Ce qui peut être acceptable pour une ne l’est pas pour
l’autre.
• Des sources d’antagonisme proviennent aussi des relations organisationnelles.
• L’empiètement de responsabilités peut également être la cause de désaccord entre des
individus ou même des groupes.
• Le manque de communication est souvent cité comme une cause de mécontentement.
Moyens pour résoudre le conflit
• Il est impossible de réduire totalement les oppositions entre les individus. Le gestionnaire
est obligé de se montrer vigilant et dès qu’il constate qu’un conflit s’aggrave, il doit
prendre des mesures pour le neutraliser.
• Deux groupes de techniques sont utilisées dans ces cas ; celles qui concernent les
structures et les autres qui traitent des relations interpersonnelles.
Techniques qui touchent les structures :
Elles sont au nombre de quatre :
• Clarifier les rôles et les responsabilités
• Améliorer les communications entre les unités administratives qui travaillent ensemble.
• Changer la culture organisationnelle, c’est-à-dire les valeurs et les croyances
• Modifier les structures organisationnelles afin de clarifier davantage l’autorité, les rôles,
les responsabilités et les communications. Les structures peuvent être centralisées ou
décentralisées.
Techniques qui touchent les relations interpersonnelles
• La technique de l’évitement, qui sert lorsqu’un dirigeant veut écarter les situations qui
peuvent provoquer un conflit ou reste neutre face à une situation problématique. Dans ce
cas, le gestionnaire n’impose pas son autorité, ni ne coopère.
• Cette technique est utilisée lorsqu’un patron réalise qu’une situation s’est aggravée et qu’il
ne voit pas la nécessité d’intervenir.
• L’accommodation ou l’adaptation aux circonstances qui s’effectuent lorsque le
gestionnaire réduit les divergences d’opinion entre les individus et / ou les groupes.
• La troisième approche est le compromis. Dans ce cas, une ou deux personnes acceptent
partiellement le point de vue d’une troisième.
• La quatrième théorie privilégie la force, la concurrence et l’utilisation de l’autorité.
• La cinquième possibilité d’entente est la résolution de problèmes ou la collaboration.
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