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Cholestérol : quel régime adopter ?

Dernière révision : 28.03.2023


Auteur(s): Dr. Frédéric Maton
Catégorie : Diététique du Sportif
Dossier(s) : Cholestérol • Régimes

Augmentez nettement la consommation de fruits et de légumes à chaque repas, pour arriver à la


prise d’au moins cinq fruits et légumes par jour.

Les adaptations alimentaires constituent la 1ére étape du traitement,


et peuvent faire baisser le cholestérol sanguin de 10 à 15 %. Plus qu’un
régime, il s’agit d’une nouvelle façon de s’alimenter, en gardant
toujours le plaisir de l’assiette.
Qu’est-ce que le cholestérol ?
Le cholestérol est une graisse naturelle, indispensable à l’organisme, produite par le
foie et apportée par l’alimentation. Pour circuler dans le sang, le cholestérol doit se
lier à des « transporteurs » qui peuvent correspondre à du bon ou du mauvais
cholestérol.

L’équilibre consiste à avoir beaucoup de bon cholestérol, et le moins possible de


mauvais cholestérol.

 Le LDL-Cholestérol est le mauvais cholestérol.


 Le HDL-Cholestérol est le bon cholestérol.

Le taux idéal de cholestérol total sanguin est de 1,8 à 2,0 g/L.


Toutefois, le bon cholestérol doit être supérieur à 0,35 g/L et le mauvais
cholestérol inférieur à 1,6 g/L. Il faut retenir que le bon cholestérol, additionné
au mauvais cholestérol, donne le taux de cholestérol total.

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LE SAVIEZ-VOUS ?

QU’EST-CE QUE LE BON CHOLESTÉROL (HDL), LE MAUVAIS


CHOLESTÉROL (LDL) ET LES LIPOPROTÉINES DE TRÈS BASSE DENSITÉ
(VLDL) ?

L’activité physique est bonne pour réguler le cholestérol elle agit comme un
traitement.

Le bon cholestérol (HDL), le mauvais cholestérol (LDL) et le cholestérol à


lipoprotéines de très basse densité (VLDL) sont des lipoprotéines, c’est-à-dire une
combinaison de graisses (lipides) et de protéines.

Les lipides doivent être liés aux protéines pour se déplacer dans le sang.

Différents types de lipoprotéines ont des objectifs différents :

 HDL (bon cholestérol) signifie lipoprotéines de haute densité. Il est


nommé bon cholestérol parce qu’il transporte le cholestérol d’autres parties
de votre corps vers le foie qui élimine ensuite le cholestérol de votre corps
et donc des paroies artérielles.
 LDL signifie Low Density Lipoprotein (mauvais cholestérol). Il est
appelé mauvais cholestérol parce qu’un taux élevé de LDL entraîne une
accumulation de plaque dans les artères. Ce qui provoque une grande
fragilisation cardiovasculaire.
 Lipoprotéines de très basse densité (VLDL). Certains le classe comme
« mauvais » cholestérol parce qu’il contribue à l’accumulation de plaque
dans les artères. Mais les lipoprotéines de très basse densité et les LDL
sont différentes car elles transportent des triglycérides et les LDL
transportent principalement du cholestérol.

Le syndrome métabolique
C’est l’association d’une obésité, d’une augmentation du périmètre abdominal qui
doit être de 102 cm chez l’homme et de 88 cm chez la femme, et d’une perturbation
biologique.

LES CHIFFRES DU SYNDROME MÉTABOLIQUE :

 Glycémie supérieure à 1,20 g/L à jeun.


 Cholestérol total supérieur ou égal à 2,30 g/L (2 g/L si facteurs de risques
associés).
 HDL cholestérol inférieur à 0,45 g/L chez l’homme et 0,55 g/L chez la femme.
 LDL cholestérol supérieur à 1,30 g/L (si pas de facteur de risques).
 Triglycérides supérieurs à 1,5 g/L
Surveillance biologique d’un trouble lipidique
En l’absence de symptômes, la dyslipidémie peut passer inaperçue.

Un bilan lipidique, aussi appelé exploration d’une anomalie lipidique (EAL) peut alors
être prescrit par le médecin. Il permet :

 de vérifier l’absence d’anomalie ;


 ou de définir, en cas d’anomalies les moyens de les corriger afin de prévenir les
complications cardiovasculaires.

Le bilan lipidique est recommandé, en dehors de tout facteur de risque


cardiovasculaire :

 à partir de 50 ans chez l’homme et 60 ans chez la femme ;


 chez les femmes avant la mise en route d’une contraception hormonale (pilule,
patch, anneau contraceptif).

Indépendamment de l’âge, un bilan lipidique est prescrit chez toute personne


présentant un risque cardiovasculaire élevé :

 atteinte d’une maladie chronique : cardiovasculaire (angine de poitrine, artérite


des membres inférieurs, hypertension artérielle), diabète, insuffisance rénale
chronique, maladie auto-immune ou inflammatoire chronique (polyarthrite
rhumatoïde, maladie de Crohn, rectocolite hémorragique, sclérose en plaques,
spondylarthrite ankylosante) ;
 fumant du tabac ou ayant arrêté depuis moins de 3 ans ;
 en surpoids ou obésité ;
 ayant des antécédents familiaux : de maladie cardiovasculaire précoce survenue
avant 55 ans chez le père ou un parent du premier degré, et avant 65 ans chez
la mère ou une parente du premier degré ; d’anomalies du bilan lipidique
sanguin.

► Source : Cholestérol et/ou triglycérides élevés : diagnostic et


surveillance (Ameli.fr).

Comment limiter cholestérol et triglycérides dans mon assiette ?

CHOLESTÉROL ET ALIMENTATION, LES RÈGLES SONT SOUVENT SIMPLES :

On supprime les grignotages sucrés (confiseries, sucre, boissons sucrées), les


produits très gras (fritures, panures, beignets et huiles de cuisson, plats fromagés,
feuilletés), ainsi que toute prise d’alcool.

On limite, sans interdire, la consommation de viandes rouges (grasses), produits


laitiers gras, charcuteries, sauces, et l’apport de cholestérol alimentaire comme
les œufs. On limite la quantité de sucre dans les mets. On restreint les plats cuisinés
commercialisés, ainsi que les restaurants ou restaurations rapides.

On favorise les produits naturellement riches en Omega 3 et en Omega 6, tels


que les huiles d’assaisonnement (huiles de tournesol, d’olive et de colza), les
produits de la mer (poissons, crustacés). On enrichit son alimentation en fibres, avec
certains aliments complets (céréales, pains, féculents) et surtout en augmentant
nettement la consommation de fruits et de légumes à chaque repas, pour arriver à la
prise d’au moins cinq fruits et légumes par jour. Le recours aux aliments riches en
fibres, permet de limiter l’absorption des graisses ingérées, ce qui permet de «
limiter » sans interdire la consommation de nombreux produits.

On modifie sa façon de cuisiner : on privilégie la cuisson au grill pour les viandes


et poissons, vapeur ou en autocuiseur pour les légumes. Ceci permet de diminuer la
teneur en graisses des aliments pour autoriser leur consommation avec modération
(viande rouge peu grasse par exemple).

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Sans restriction

 Légumes frais ou cuits


 Les fibres (légumes frais, lentilles, fèves, haricots secs)
 Eaux non aromatisées, tisane sans sucre
 Yaourt nature

Avec sagesse mais normalement

 Poissons maigres et gras (sardine, thon, saumon, flétan, maquereau), fruits de


mer.
 Viandes maigres cuites au grill
 Féculents : riz, pâtes, pommes de terre (sans sauce)
 Céréales complètes sans sucre ajouté
 Pain complet, au son, seigle, pain de campagne ou de tradition française
 Fruits frais et compotes.
 Laitages ½ écrémés
 Huiles type olive, noix, colza…
 Margarines végétales enrichies en Oméga 3 et 6

Autorisés mais limités (prudence !)

 Œufs.
 Abats.
 Fromages.
 Laitages entiers.
 Les sucres cachés ou ajoutés dans les céréales, pâtisseries, ou autres plats

Exceptionnellement pour les grandes occasions

 Boissons sucrées
 Pâtisseries, confiseries
 Alcool, vin, bière
 Charcuteries
 Plats en sauce
 Beurre
 Fritures, panures, plats fromagés, beignets (salés ou sucrés)
 Mayonnaise, sauces diverses

LES CONSEILS DE NOTRE DOC

 Assaisonner légèrement vos crudités d’une cuillère à soupe d’huile (par


portion d’une personne).
 Cuisinez sans matière grasse (grill, papillote, eau, vapeur, wok)
 Limitez vous à une part de fromage le matin ou le midi.
 Pour les amateurs de beurre, tartinez légèrement en couche fine.
 Évitez les produits gras précédemment cités.
 Privilégiez les viandes et poissons maigres.
 Méfiez vous des margarines et des beurres allégés, qui contiennent eux
aussi des graisses, et dont l’appellation « allégée » incite à en consommer
plus.

Attention ! : Certains traitements médicamenteux (à base de statines) couramment


prescrits pour traiter les hypercholestérolémies, présentent dans leurs effets
secondaires, une prédisposition à l’apparition de tendinites !

Traitement et prise en charge selon Ameli.fr


L’objectif du traitement est de corriger les anomalies lipidiques afin de réduire
le risque cardiovasculaire.

Le traitement consiste à améliorer les résultats du bilan lipidique en faisant baisser le


LDL-cholestérol et/ou les triglycérides sanguins.

Le taux optimal de LDL-cholestérol est donc modulé en fonction du risque


cardiovasculaire. Il vous sera précisé par votre médecin-traitant en fonction de votre
risque cardiovasculaire :

 À l’extrême, si le risque cardiovasculaire est très élevé, le LDL-cholestérol


sanguin doit être baissé de façon importante et son taux est maintenu si
possible à moins de 0,70 g/L (<1,8 mmol/L) ;
 En revanche, si le risque est faible, le but est de garder le LDL-cholestérol à un
taux inférieur à 1,9 g/L (4,9 mmol/ L).

Le taux optimal de triglycérides est inférieur à 1,5 gL/L (<1,7 mmol/L).

Il existe 2 moyens pour traiter l’excès de cholestérol et de triglycérides : un


changement de mode de vie et, si nécessaire, les médicaments.

AUGMENTER SON ACTIVITÉ PHYSIQUE

Lutter contre la sédentarité, augmenter son activité physique et sportive sont de


bons moyens de réduire les graisses dans le sang.

Ainsi, quels que soient leur âge et leurs problèmes de santé, les personnes
présentant des anomalies du bilan lipidique sont encouragées à augmenter
progressivement leur niveau d’activité, excepté en cas de contre-indication due à
une maladie.
Il est recommandé que les adultes pratiquent au choix :

 un exercice physique régulier (comme la marche rapide), pendant au moins 30


mn la plupart des jours de la semaine pour cumuler au moins 150 mn par
semaine d’activités d’intensité modérée ;
 75 mn d’activités d’intensité élevée par semaine ;
 une combinaison des 2, par périodes de 10 mn ou plus.

► Voir aussi les recommandations de l’OMS : Activités physiques : quelles


recommandations ? Quel public est le plus vulnérable ?

Les personnes ayant des problèmes de maladie cardiovasculaire (angine de


poitrine, infarctus du myocarde, artérite des membres inférieurs) doivent consulter
leur médecin avant d’envisager une activité physique. Chez les personnes ayant des
problèmes coronariens, une activité est recommandée mais doit être encadrée par
une surveillance spécifique : test d’effort, réadaptation cardiovasculaire.

LES MÉDICAMENTS

 Les statines : simvastatine, atorvastatine, ou éventuellement rosuvastatine,


fluvastatine, pravastatine, en cas d’hypercholestérolémie ou de dyslipidémie
mixte. Si l’objectif de traitement n’est pas atteint malgré une dose optimale, la
statine peut être associée à l’ézétimibe ou la colestyramine ; (alerte statines et
activité physique demandez conseil à votre médecin).
 l’ézétimibe ;
 la colestyramine qui, comme l’ézétimibe, peut être utilisée en cas d’intolérance
aux statines ;
 les fibrates associés à une statine, en cas d’hypertriglycéridémie sévère.

LE SAVIEZ-VOUS ?
Le taux des anomalies lipidiques dont le cholestérol intervient dans le calcul de votre
facteur de risque cardiovasculaire (Cardiorisk.fr).

Evaluez vos facteurs de risque

L’IRBMS vous propose un outil numérique gratuit afin de retrouver vos facteurs de
risque et votre niveau de forme ou de sédentarité.

► Réalisez votre Bilan Sport Santé


LE PROTOCOLE EN 5 ÉTAPES

1. Élaboration du profil morphologique de la personne.


2. Connaissance de la possession d’une licence sportive.
3. Relevé des antécédents médicaux et des facteurs de risque potentiel avec un
questionnaire de type Q-AAP.
4. Détermination du niveau d’activité physique et de condition physique par le
questionnaire de Ricci & Gagnon.
5. Envoi du profil par mail et suivi en SMS.

Afin de réaliser gratuitement votre bilan et recevoir immédiatement des conseils


personnalisés le bilan prend 3 minutes…

Bouger afin de réduire votre taux de cholestérol !!!!!!

Vive l’activité physique !!!!


La combinaison d’une alimentation équilibrée associée à une pratique physique
quotidienne de 30 minutes minimum permet de lutter contre les effets
cardiovasculaires néfastes des troubles lipidiques et de l’excès de cholestérol.
L’activité physique et sportive permet de mobiliser les graisses, et favorise la baisse
du mauvais cholestérol tout en majorant le bon cholestérol protecteur de nos
artères. Toute activité physique a donc une action bénéfique sur les lipides
sanguins, et contribue efficacement à réguler le poids, et diminuer les risques de
complications liées au surpoids et à l’obésité. Bouger au quotidien, pratiquer une
activité physique est un complément essentiel et indispensable à l’ensemble du
traitement contre le cholestérol.

Lire : Quel exercice pour lutter contre le cholestérol ?

Documentation
► Pour en savoir plus sur l’association d’un syndrome métabolique et une obésité
consultez notre dossier thématiques sur les régimes.

► Calculez votre score de risque cardiaque : Évaluation du risque d’événement


cardiovasculaire fatal à 10 ans (exemple d’utilisation de la table SCORE, Ameli.fr,
Octobre 2009).

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