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Introduction
➢ Médicament idéal (n’existe pas) est celui qui traite tout le monde d’une maladie, de façon efficace sans effets
indésirables
➢ Cependant un médicament est rarement efficace et sans danger pour tous les patients traités avec la même dose.
✓ Rx + ☹1 = ☺
✓ Rx + ☹ 3 = ☠
✓ Rx + ☹ 2 = ☹
➢ Inconvénients d’une thérapie qui administre les mêmes doses à tous les patients :
✓ D’importantes différences interindividuelles dans la réponse aux médicaments.
✓ La diversité des effets (effets secondaires) des médicaments est un problème important de santé publique.
Ampleur du problème :
➢ Environ 30% des patients ne bénéficient pas du traitement médicamenteux adéquat
➢ Les effets secondaires : 6,7 % sévère réaction au médicament (0,32 % fatal, 100 000 décès par année).
➢ Efficacité : Un pourcentage élevé des patients résistants : répond mal ou ne répond pas du tout au traitement
ADRs = effets secondaires, qui sont classés 5ème dans les causes de décès après les maladies cardiaques et le cancer.
➢ Il y des médicaments qui ne peuvent pas être toxiques donc on n’est pas obligés de respecter la bonne dose par
ex : la pénicilline car son spectre d’action est large (dose d’efficacité ↑)
➢ La chimiothérapie a un intervalle d'efficacité qui est étroit, si on ne donne pas la dose exacte, on aura le risque de
tomber rapidement dans l’intervalle d’inefficacité ou pire de toxicité
➢ Ce therapeutic range peut-être vaste (wide) donc je ne suis pas vraiment obligé de respecter les bonnes doses,
sinon on doit donner une dose exacte si le spectre d’action est étroit (narrow).
➢ Parfois on ne sait pas quelle dose à prescrire au malade donc on est obligé de donner un médicament pour après le
doser dans son sang dans un laboratoire de toxicologie dans le but pour le médecin est de savoir si le traitement est
dans le bon intervalle ou pas (thérapeutic range)
➢ Réponse à un médicament modulé par un polymorphisme d’une enzyme du métabolisme ou du récepteur cible du
médicament.
➢ Parfois ce n’est pas le gène de l’enzyme qui va influencer, même le récepteur peut influencer.
➢ Un médicament a besoin toujours d’un récepteur mais parfois le polymorphisme de ce récepteur est important
aussi.
➢ La combinaison de l’enzyme avec le récepteur il y aura une variabilité d’action encore plus complexe.
➢ Par ex : Dans (A) : on a (wt/wt) c.à.d. il est homozygote avec le gène sauvage (naturel) et dans (B) on a (wt/m)
c.à.d. sauvage et muté (hétérozygote) et dans le cas (C) on a (m/m) c.à.d. les 2 gènes sont mutés et il est
homozygote.
➢ On prend le cas (A) :
✓ Récepteur (wt/wt) avec l’enzyme (wt/wt) => l’effet thérapeutique 75% (très efficace) et toxicité 1%
✓ Récepteur (wt/m) avec l’enzyme (wt/wt) => l’effet thérapeutique 35% et toxicité 1%
✓ Récepteur (m/m) avec l’enzyme (wt/wt) => l’effet thérapeutique 10% (pas du tout efficace) et toxicité 1%
➢ Ce médicament ne donne pas de toxicité parce que l’enzyme est (wt/wt) => effet rapide => pas de condensation du
médicament.
➢ Dans le dernier cas (C) : plus on augmente la dose du médicament, plus la toxicité augmente 80%
2<INR<4 = dose efficace Efficacité plus faible INR < 2 = toxicité INR > 4 = saignements.
➢ R1 ! On donne la warfarine aux souris pour qu’ils meurent par hémorragie (Ce n’est pas un poison)
➢ R2 ! Warfarine = anticoagulant (anti vitamine K) tandis que la vitamine k = coagulant.
➢ R3 ! Pour éviter tout ça, il faut faire une étude pharmacogénétique tout simplement
➢ Pour avoir entre 2 et 3 on donne 14 doses différentes pour obtenir 2<INR<4
La warfarine est métabolisé par l’enzyme CYP2C9, et l’obtention d’un 2<INR<4 dépend du gène de cette enzyme :
✓ wt/wt : 9mg/jour Wt = Wildtype = sauvage= naturel.
✓ wt/var (hétérozygote) : 4mg/jour.
✓ var/var : 2mg/jour. Var= Variable= muté (m).
En plus de l’enzyme CYP2C9 il faut tenir compte du récepteur qui s’appelle VKORC1
Par ex : si on prend le génotype 1*1* de CYP2C9 et on l’associé avec :
✓ Le génotype AA du VKORC1 : il faut une dose de 2.41mg/j
✓ Le génotype GA du VKORC1 : il faut une dose de 4.36mg/j
✓ Le génotype GG du VKORC1 : il faut une dose de 5.20mg/j
R ! AA, GA, GG sont des SNPs
Variants alleliques CYP2C9 *2/*2, *2/*3, *3/*3 (métaboliseurs lents donc la dose doit être plus basse) dans le cas :
➢ Des Anticoagulants oraux : fréquence augmentée des complications hémorragiques surtout si associée à une
mutation de VKORC1. Plus de 50% de la variabilité de la dose est expliquée par ces 2 polymorphismes.
➢ Des AINS (Anti Inflammatoire Non Stéroïdiens) : prédisposition génétique à des saignements gastriques. (il ne
faut pas prendre les anticoagulants oraux avec les AINS).
Variations alléliques : 1*1* est pour un métaboliseur rapide alors que 1*2, 1*3 sont métaboliseur intermédiaire.
Réactions de phase II :
➢ Utilisation d’un groupe fonctionnel pour former une liaison covalente avec une molécule fortement hydrosoluble
➢ Les réactions de la phase II, c’est pour la conjugaison des médicaments pour les rendre solubles dans le sang.
Ex : polymorphisme génétique N-acétylase (NAT) : phase II
Métaboliseurs rapides et lent de l’isoniazide (antituberculeux) :
Existence de 2 populations avec des vitesses d’élimination de l’isoniazide très différentes. Causé par un
polymorphisme dans l’expression d’une enzyme N-acétylase (NAT) qui métabolise l’isoniazide
➢ A droite => métaboliseur rapide (NAT rapide a métabolisé rapidement médicament donc risque d’être inefficace)
➢ A gauche => métaboliseur lent. Au milieu c’est l’état normal
Cancer du côlon :
Viande rouge très cuite + activité du CYP1A2 élevé + statut acétyleur rapide (NAT2) = Risque élevé cancer du côlon
Le but de la pharmacogénétique : médecine préventive ; traitement à la carte
Conclusion
La pharmacogénétique étudie les différences de réactions aux médicaments (efficacité, effets indésirables ou toxiques)
qu'ont les individus, directement liées aux variations dans les séquences d'ADN (SNPs).
Des études montrent que l’analyse de marqueurs génétiques peuvent prédire l’efficacité et la toxicité des médicaments
et donc améliorer le rapport coût-efficacité de la prise en charge des patients.
La Pharmacogénétique et la pharmacogénomique restent des disciplines encore en phase essentiellement exploratoire,
un accroissement de leur application dans les soins de santé est attendue (montée en puissance avec le génotypage des
enzymes)