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OBJECTIFS : EPIDEMIOLOGIE:
- Démarche diagnostic devant une polyarthrite récente. - 4 fois plus chez la femme.
- Diagnostiquer une PR à la phase de début. - Début à tout âge (max : 35 – 55 ans).
- Diagnostiquer une PR à la phase d’état. - Au Maroc : 10 ans plus tôt. < 15 ans : AJI.
- Évaluer une PR. - Prévalence : 1% de la population.
- Comprendre la physiopathologie de la PR. - Partout dans le monde mais avec une
- Prescrire un traitement de la PR. fréquence différente.
Résumé :
Devant une polyarthrite récente :
Il faut penser à une polyarthrite rhumatoïde devant une arthrite bilatérale fixe et symétrique, une atteinte de plus
de 4 articulations, un squeeze test positif.
La CAT diagnostic :
- Éliminer les autres rhumatismes inflammatoires (diagnostic différentiel clinique et biologique).
- Demander des examens biologiques pour confirmer le diagnostic de PR: Ac Anti CCP, radio standard, échographie
et/ou IRM dédiée.
II. DIAGNOSTIQUER UNE PR A LA PHASE D’ETAT :
Et l’histoire continue :
- Mme Leila a été d’abord soulagée par la prise de 20mg de corticoïdes, elle a continué à les prendre tous les jours.
Elle a actuellement une atteinte des autres articulations et augmente d’elle-même la dose de corticoïdes quand la
raideur et les gonflements sont importants.
- 2 ans plus tard elle remarque que ses doigts se déforment, qu’elle n’arrive plus à utiliser ses mains, qu’elle n’arrive
plus à marcher normalement à cause de ses pieds qui se déforment, ses genoux trop gonflés et ses hanches qui lui
font très mal. Elle a en plus pris beaucoup de poids à cause de la corticothérapie, a des vergetures au niveau du
ventre, s’est fracturé le poignet après une chute et a développé un diabète.
Après le diagnostic, il faut faire une évaluation : Activité de la maladie : DAS. Sévérité de la maladie.
Pourquoi évaluer ?
- L’avènement des biothérapies : coût des nouveaux TTT, iatrogénique, nécessité de critères de suivi rigoureux.
- Développement des dossiers partagés dans le cadre des réseaux, des comités thérapeutiques régionaux… :
nécessité d’un langage commun.
1. EVALUATION DE L’ACTIVITE DE LA MALADIE :
- IS: indice synovial; nbre d’articulations tuméfiées. - IA: indice articulaire, nbre d’articulations douloureuses.
- EVA global: évaluation de l’état de santé général par le patient. - VS: vitesse de sédimentation.
→ En fonction du DAS :
2. EVALUATION DE LA SEVERITE DE LA MALADIE :
Facteurs de mauvais pronostic : - Nombre d’articulations gonflées.
- Persistance de synovite à 3 mois de TTT.
- Présence de taux élevé de facteur rhumatoïde.
- Importance du SD inflammatoire biologique.
- Erosions précoces.
- Manifestations extra-articulaires.
- Score HAQ ≥ 0,5.
IV. PHYSIOPATHOLOGIE :
Pourquoi Mme Radi a-t-elle eu une PR? Etiologie inconnue mais :
- Facteurs dysimmunitaires : perturbation de l’immunité humorale et cellulaire lymphocytes Th1 et leurs cytokines.
- Facteurs génétiques : Ag HLA DR1 et DR4 et plus particulièrement les sous-types alléliques de DR4 : DRB01 et 04.
- Facteurs déclenchants : chocs émotionnels, ménopause, froid et humidité, facteurs d’environnement.
Au Maroc, le rituximab peut être donné après échec du MTX (au même plan que les Anti TNF).
PEC globale :
Surveillance rapprochée et changement de la stratégie en fonction de l’activité : tight control
- Surveillance de l’activité de la maladie : DAS (IS/IA/AVA/VS), CRP.
- Surveillance des effets secondaires des DMARDs : NFS/transaminase.
- Tous les 3 mois.
CONCLUSION :
3 messages-clés :
- Le pronostic de la PR se joue dès les premiers mois ou années d’évolution de la maladie.
- Une prise en charge précoce et adaptée permet d’améliorer le pronostic.
- Certains traitements de fond sont actuellement capables de limiter voire d’arrêter la progression de la maladie.
L.M.