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Étude de Cas : FINaLeP et soFINaNCe

Réalisé par : Encadré par:


CHADLI Ahmed M. BENALI Mimoun
CHARIF Yasmina
DAHBI Yousra
EL MAROIUH Imane
EL MOUMNI Nada
ERRAMI Mohamed
QLAI Youssra
Année Universitaire: 2023 -2024
PLAN
Remerciements…………………………………………………………………3
INTRODUCTION ( DAHBI Yousra)……………………………………………………… 4
Chapitre I- Fonctionnement du Capital Investissement (EL MOUMNI Nada) …………5
Chapitre II- Types du Capital Investissement ( CHARIF Yasmina)……………………. 6
I- Capital Risque – Venture Capital……………………………………………………… 6
a- Capital Amorçage – Seed Capital……………………………………… 7
b- Capital création ou le Startup Financing…………………………….... 7
c- Les types de fonds du capital risque…………………………………….7
II- Capital Développement – Growth ou Expansion Capital …………………………….8
a- Capital décollage ou Expansion Financing……………………………. 8
b- Capital déploiement ou le Bridge Financing …………………………...9
III- Capital Transmission – Buy Out ………………………………………………………9
IV- Capital Retournement – Turnaround ………………………………………………….9
Chapitre III- Acteurs Intervenants ( EL MOUMNI Nada)………………………………11
I- Les investisseurs, souscripteurs ou Limited Partners ……………………………11
II- Les sociétés de gestion……………………………………………………………....12
III- Les entrepreneurs ………………………………………………………….12
IV- Les acheteurs …………………………………………………………………..…12
Chapitre IV- Étapes du montage de Capital Investissement………………………….. 12
I- Phase Préalable ( DAHBI Yousra )……………………………………………… .12
a- Identification du besoin………………………………………………. 12
b- Stratégie d’investissement…………………………………………….. 14
c- Modes d’investissement……………………………………………….. 14
d- Choix des gestionnaires de fonds……………………………………... 15
e- Prise de contact………………………………………………………… 15

II- Phase de négociation (CHARIF Yasmina)………………………………………. 17


a- Engagements de confidentialité………………………………………………………………………… 17
b- Apport d’informations complémentaires …………………………………………17
c- Valorisation de l’entreprise par l’investisseur…………………………………… 17
d- Elaboration d’une proposition de financement…………………………………. 18
e- Possibilité de modification d’un business plan………………………………….. 18
f- Dépôt définitif du business plan et rédaction de la lettre d’intention………… .18
g- Réalisation des dues diligence…………………………………………………….. 18

III- Phase du Closing ( EL MARIOUH Imane)……………………………… 19


1- L’entreprise peut ramener les informations complémentaires ……………...19
2- La convention de garantie actif et passif ……………………………………...19
3- Redaction du pacte d’actionnaires……………………………………………. 19
4- Comment préparer la sortie de l’investisseur ?................................................ 20

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a- Le calendrier de sortie……………………………………………………………. 20
b- Les modalités de sortie ……………………………………………………………..20
b-1- Introduction en bourse de l’entreprise cible …………………………………….20
b-2-Cession de la totalité du capital a un tiers ………………………………………..20
b-3-Cession de la participation du partenaire financier a un autre investisseur
financier …………………………………………………………………………………20
b-4-Rachat par l'entrepreneur de la participation de son partenaire financier ……20
c- La recherche d'acquéreurs………………………………………………………... 21
Chapitre V- Leviers ( QLAI Youssra) ……………………………………………………..21
1- Capitaux propres …………………………………………………………………...21
2- Levier financier……………………………………………………………………. 21
3- Levier global ……………………………………………………………………..…21
4- Levier opérationnel ………………………………………………………………...21
5- Taux d’endettement net…………………………………………………………… 21
6- Trésorerie ou dette ………………………………………………………………….21
Chapitre VI - Étude de cas : Partenariat Capital-Investissement entre FINALEP et
SoFinance (AHMED CHADLI ET MOHAMED ERRAMI ) …………………………21
I- Phase de préparation……………………………………………………….. 22
1- Définition de besoin……………………………………………………………… 22
2- Stratégie d’investissement……………………………………………………….. 22
3- Mode d’investissement…………………………………………………………… 22
II- Phase de négociation …………………………………………………………..23
1- Évaluation de la Valorisation ……………………………………………………...24
2- Interprétation du GODWILL…………………………………………………….. 24
III- Phase de Closing……...……………………………………………………….. 24
1- Introduction en bourse ……………………………………………………………..24
2- Cession des Titres à une Entité Industrielle……………………………………… 24
3- LBO secondaire……………………………………………………………………. 24
4- Cession à l'Équipe de Management………………………………………………. 24
CONCLUSION ( DAHBI Yousra)………………………………………...……………… 25
BIBLIOGRAPHIE………………………………………...…………………………..……26

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Remerciements
Avant tout développement sur ce travail, c’est avec un grand plaisir
que nous nous permettons d’exprimer notre vive et respectueuse
reconnaissance ainsi que de présenter nos sincères remerciements à
toutes les personnes qui nous ont aidé de près ou de loin à la
réalisation de ce travail.
Nous tenons à remercier tout particulièrement et à témoigner notre
reconnaissance à notre cher professeur M. BENALI Mimoun pour son
encadrement lumineux qui a grandement contribué à l’enrichissement
de notre formation, notamment en nous invitant à fructifier nos
connaissances dans le domaine de la finance et plus précisément en
ingénierie financière à travers la réalisation de ce travail.
Nous tenons également à remercier toute l’équipe pédagogique de
l’Ecole Nationale de Commerce et de Gestion de Fès et les
intervenants responsables de notre formation.

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INTRODUCTION
Le capital investissement, souvent qualifié de catalyseur dynamique du monde
des affaires, incarne une stratégie financière sophistiquée qui transcende les
frontières traditionnelles de l'investissement. Il s'agit d'un processus
intrinsèquement multifacette, où l'allocation de fonds à des entreprises
prometteuses se marie à une relation symbiotique entre l'entrepreneur
visionnaire et l'investisseur stratégique. Dans le monde des affaires
contemporain, le capital investissement émerge comme un moteur de
croissance, stimulant l'innovation et contribuant à la création de valeur à long
terme.
À sa base, le capital investissement représente un partenariat unique entre ceux
qui cherchent à bâtir des entreprises prospères et ceux qui reconnaissent le
potentiel de ces entreprises à générer des rendements significatifs. Il transcende
le simple échange monétaire, évoluant vers une collaboration stratégique où le
savoir-faire financier s'entrelace avec la vision opérationnelle. Cette interaction
dynamique offre un terrain fertile où les rêves entrepreneuriaux prennent vie,
nourris par les ressources cruciales fournies par des investisseurs expérimentés.
L'évolution d'une idée novatrice à une entreprise florissante au sein du
paradigme du capital investissement traverse plusieurs étapes cruciales. De la
conception du projet à la négociation d'accords complexes, en passant par
l'examen minutieux des business plans et la sélection de la société de gestion,
chaque étape du processus exige une expertise approfondie et une
compréhension aiguisée des enjeux financiers et opérationnels. Au-delà des
chiffres, le capital investissement englobe une dimension humaine, où la
confiance, l'alignement des objectifs et la gestion des risques constituent des
piliers fondamentaux de la réussite.
Ce rapport s'engage à explorer les subtilités du capital investissement, dévoilant
ses différentes facettes, depuis la perception initiale des besoins par
l'entrepreneur jusqu'à la concrétisation de partenariats fructueux. À travers une
analyse approfondie des motivations des entrepreneurs et des investisseurs, des
stratégies de financement aux choix de sociétés de gestion, nous nous
aventurerons dans le tissu complexe de cette forme d'investissement, mettant en
lumière ses réussites éclatantes et les leçons tirées des défis surmontés.
Par conséquent, plongeons dans l'univers captivant du capital investissement, où
l'innovation, la prise de risque calculée et la vision à long terme convergent pour

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façonner l'avenir des entreprises et tracer de nouvelles voies vers la prospérité
économique.
Chapitre I- Fonctionnement du Capital Investissement (EL
MOUMNI Nada)

Fonctionnement du Capital Investissement

 Interprétation du schéma
Les investisseurs vont choisir une société de gestion sur la base d’indicateurs de
performances financières comme le TRI, le DPI, le TVPI. Celle-ci va trouver les
meilleures startups dans lesquelles investir les souscriptions des LPs pour en tirer les
meilleurs résultats lors de la cession, atteindre le Hurdle Rate et générer du Carried
Interest pour l’équipe.
De leur coté, les investisseurs vont constituer un fond d’investissement, c’est le véhicule
juridique, fiscal et financier qui héberge les participations et par lequel circule les flux
financiers. Sa durée de vie varie généralement entre 8 à 12 ans.
De l’autre coté, la société de gestion va composer l’équipe de gestion, qui comportera des
directeurs d’investissement, des analystes, et toutes autres personnes participant à la
sélection et au suivi des investissements. Des personnes de fonctions supports (marketing,
communication, suivi des participations etc.), mais également des “Operating Partners”
qui sont des personnes externes sollicitées par le fond pour travailler en direct avec des
startups de leur portefeuille d’investissement.

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Il est à noter que les frais de gestion atteignent une moyenne de 2 % et sont prélevés par
la Société de Gestion pendant toute la période d’investissement (c'est-à-dire lorsque
l’équipe de gestion sélectionne et réalise les deals) pour assurer le bon fonctionnement du
fonds.

• Terminologie
-Les frais de gestion : Ils sont en moyenne de 2 % et sont prélevés par la Société de Gesti
on pendant toute la période d’investissement (c.-à-d. lorsque l’équipe de gestion
sélectionne et réalise les deals) pour assurer le bon fonctionnement du fonds.
-Le Carried Interest : Le Carried Interest est un pourcentage des bénéfices réalisés (20
% en général), reversé à l’équipe de gestion si le fonds atteint ce que l’on appelle le
Hurdle Rate.
-Le Hurdle Rate : C’est le Taux de rendement minimum (TRI) que l’équipe de gestion
doit atteindre pour ses LPs afin de toucher le Carried Interest. Le Hurdle Rate est
généralement fixé à 8 %, cela veut dire que pour toucher une part des bénéfices du fonds,
les partners doivent réaliser au moins 8 % de TRI avec le portefeuille.
-Le millésime : On parle de millésime pour désigner l’année à laquelle le fonds a
commencé à réaliser ses investissements. C’est important pour analyser et comparer les
performances des fonds de Venture Capital.

Chapitre II- Types du Capital Investissement ( CHARIF


Yasmina)
Le capital investissement concerne les activités d’apports de fonds propres à des sociétés non
cotées, à tout moment de leur cycle de vie. Les organismes de capital investissement peuvent
ainsi jouer des rôles différents : un rôle initiateur (capital risque) ou un rôle
d’accompagnement (capital développement, capital transmission et capital
retournement).

Le Capital Investissement se décline en effet sous plusieurs formes liées à la phase de

développement de l’entreprise investie :

 capital Amorçage
 capital Risque
 capital Développement
 capital Transmission
 capital Retournement
I- Capital Risque – Venture Capital
Les investisseurs apportent un financement en fonds propres ou quasi fonds propres dans des

entreprises en création ou en phase de démarrage de l’activité. Selon la maturité du projet à

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financer, le Capital Risque se subdivise comme suit :

 la Création finance le démarrage de l’activité de l’entreprise.


 la Post-Création intervient lorsque l’entreprise a déjà achevé le développement d’un
produit et a besoin de capitaux pour démarrer la production et la commercialisation.

Exemples : Tecmom, société de fabrication d’emballages et Sefcam, production de


pièces élémentaires de tôlerie et traitement de surface pour l’industrie aéronautique.

a- Capital Amorçage – Seed Capital


Les investisseurs en Capital Amorçage apportent du capital ainsi que leurs réseaux et
expériences

à des projets entrepreneuriaux qui n’en sont encore qu’au stade de Recherche &
Développement.

Ce capital se considère comme une réponse au besoin de financement de prédémarrage. La

demande se situe au stade de la mise au point d’un projet, de sa faisabilité, période

transitoire entre la recherche et l’industrialisation.

Le but de cette phase est d’élaborer un plan d’affaires pour convaincre des investisseurs de
financer le démarrage. Le financement nécessaire porte le nom de seed money (argent
d’ensemencement), de capital d’amorçage ou de capital faisabilité.

L’investissement est réalisé dans un projet, une équipe, un savoir-faire, le risque est donc

maximum. Si les mises initiales sont relativement faibles, la rémunération attendue ne

surviendra éventuellement qu’à une échéance lointaine, si le projet réussit.

Exemple : Netpeas, entreprise spécialisée dans les nouvelles technologies et, plus
précisément, dans la sécurité Internet.

b- Capital création ou le Startup Financing :


Le financement de démarrage (start up financing) correspond à l’étape de la naissance, qui
va de la mise en œuvre de la production à la mise sur le marché. Les créateurs doivent
procéder au lancement industriel et commercial et assumer les risques correspondants. Le
risque technique tient au passage progressif d’une production artisanale à une production
industrielle. Le risque commercial est lié au positionnement du produit face à la concurrence,
à la fixation du prix de vente, à la réaction de la clientèle. Le risque de gestion dépend de la
capacité des créateurs à coordonner actions et décisions. Compte tenu des risques encourus
et du temps de retour sur investissement relativement long, les organisations de capital
investissement préfèrent s’orienter vers le capital développement et le capital transmission.
c- Les types de fonds du capital risque :

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Le fonctionnement du Capital Risque est caractérisé par la prédominance des fonds dits
«indépendants ». Il existe cependant trois autres types de fonds de Capital Risque :

1- Les fonds « captifs » : associés à une banque, société d’assurance ou autre société non
industrielle.
2- Les fonds « publics » : comme par exemple les fonds régionaux en France, mais aussi
les fonds de la CDC et le Fonds d’Investissement Européen (FEI) à Luxembourg. Leur
performance est souvent moindre (Lerner, 2008) ; leurs investissements sont fondés sur
un motif plus politique (l’emploi régional par exemple) que financier. Les fonds publics
sont importants dans la quasi-totalité des pays où le Capital Risque existe, y compris aux
ÉtatsUnis. Dans plusieurs pays, des fonds créés initialement comme fonds publics sont
devenus importants après leur privatisation, tels qu’au Royaume-Uni ou Alpinvest aux
Pays-Bas. Aujourd’hui, la plupart des fonds publics changent de stratégie en privilégiant
des politiques de co-investissement avec des fonds privés.

3- Les fonds de Capital Risque d’entreprises :


Aussi appelés corporate venture capital. Assez répandus chez certains grands groupes
d’ingénierie ou de chimie par exemple, tels Philips, General Electric, Dupont ou Siemens,
ceux-ci sont délibérément détachés et autonomes vis-à-vis de leurs sociétés-mères. Il leur
arrive de vendre des sociétés de portefeuille à d’autres entreprises, même à des concurrents
industriels. Il ne s’agit donc pas simplement d’une externalisation de la recherche qui essaie
d’acheter la R&D par le biais d’acquisitions. Leur but est cependant souvent l’appropriation
de compétences dans des nouvelles technologies. En conséquence, on peut observer dans le
corporate venture capital une orientation vers les technologies, et en particulier vers des
technologies présentes dans le cœur de métier de leur société mère. Les spillovers
technologiques y sont potentiellement plus importants.

II- Capital Développement – Growth ou Expansion Capital


Les investisseurs apportent un financement en fonds propres ou quasi-fonds propres, en
général minoritaire, destiné à financer le développement d’une entreprise ou le rachat de
positions d’actionnaires. A ce stade, l’entreprise partenaire est généralement une société
arrivée à maturité qui a atteint son seuil de rentabilité et présente des perspectives de
croissance importantes. Cette opération vise à accompagner le dirigeant dans le financement
de la croissance organique et externe de l’entreprise avec un objectif de création de valeur et
de liquidité à moyen terme.

Exemples : Aixor, HPS, Webhelp, Labinal, Valyans, et autres.

a- Capital décollage ou Expansion Financing :

La demande de capital développement émane de firmes nouvelles qui approchent ou ont


atteint leur seuil de rentabilité mais ne peuvent autofinancer leur croissance. Pour suivre la
demande, prendre des parts de marché, changer le rythme de croissance, des investissements

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s’imposent. Le « financement de décollage » peut difficilement être effectué par la dette qui
obère l’autofinancement. L’intervention d’un organisme de capital investissement est
envisageable d’autant plus que les risques sont moindres que dans les phases précédentes.

b- Capital déploiement ou le Bridge Financing :


Le bridge financing, parfois intitulé capital déploiement, intervient au stade où l’entreprise
dégage une bonne rentabilité mais est confrontée à d’importants besoins financiers. Il s’agit
de conquérir les marchés étrangers (délocalisation, accords commerciaux), de réaliser des
investissements de capacité, de productivité, stratégiques (création de filiales, prises de
participation).

Le financement provient des prêts spéciaux des établissements spécialisés car, à ce stade, les
entreprises commencent à bénéficier de l’effet de levier de la dette pour améliorer la
rentabilité des fonds propres. Le recours au capital déploiement est cependant souvent
nécessaire en raison du niveau important des investissements et des risques élevés qui
subsistent.

III- Capital Transmission – Buy Out


Les opérations de Capital Transmission consistent à acquérir la majorité du capital d’une
entreprise à maturité grâce à une combinaison de capitaux et de financements bancaires (dette
structurée). Les opérations les plus connues sont celles avec effet de levier ou LBO
(Leveraged Buy-Out). Elles permettent à un dirigeant associé à un fonds de Capital
Investissement de transmettre son entreprise ou, plus généralement, de préparer sa succession
en cédant son entreprise en plusieurs étapes.

Arrivées au dernier stade de leur développement, les entreprises vont chercher à se


développer en s’introduisant en bourse, histoire de faire appel ensuite aux marchés publics.

Il s’agit donc d’investissements effectués à l’occasion du rachat de sociétés en association


avec leurs dirigeants (" Management Buy Out ou MBO ") ou des repreneurs extérieurs ("
Management Buy In ou MBI ") en utilisant des techniques financières à effet de levier
bancaire (" Leveraged Buy Out ou LBO ").

Le Capital-Transmission s’adresse aussi bien à des PME de quelques millions d’euros de


chiffre d’affaires, qu’à de grandes sociétés multinationales. Généralement sans dominante
sectorielle, les fonds de Capital-Transmission interviennent dans des sociétés profitables pour
y prendre, seuls ou à plusieurs, des positions majoritaires ou significatives .

Exemples : Mobilia, chaîne de distribution de mobilier d’intérieur et Univers Motors,


distributeur de véhicules automobiles.

IV- Capital Retournement – Turnaround


Les investisseurs apportent un financement en fonds propres à des entreprises en difficulté.
Grâce à ce mode de financement, l’investisseur donne aux dirigeants l’opportunité et les

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moyens de mettre en place des mesures de redressement de l’activité permettant le retour aux
bénéfices.

Dans le contexte d'une opération de retournement d'entreprise, les investisseurs ont recours à
des techniques de financement à effet de levier, notamment le Leveraged Buyout (LBO),
afin de fournir des fonds propres ou quasi-fonds propres. Cette approche permet aux
investisseurs d'acquérir le contrôle d'une entreprise en difficulté tout en minimisant leur
investissement initial. Le LBO repose sur l'utilisation de l'endettement pour financer une part
significative de l'acquisition, souvent en utilisant les actifs de l'entreprise cible comme
garantie. En mobilisant ces ressources financières, les investisseurs cherchent à mettre en
œuvre des stratégies de retournement, améliorant la performance opérationnelle et financière
de l'entreprise acquise. Le succès de cette approche dépend de la capacité des investisseurs à
gérer efficacement l'effet de levier tout en réalisant des ajustements stratégiques nécessaires
pour redresser l'entreprise et créer une valeur ajoutée avant une éventuelle sortie rentable.

Cependant, il est important de noter que le recours à un fort endettement comporte des
risques, notamment celui lié aux charges financières élevées et à la nécessité de générer des
flux de trésorerie suffisants pour rembourser la dette. Par conséquent, la réussite d'une
opération de retournement reposant sur le LBO dépend souvent de la capacité des
investisseurs à mettre en œuvre une stratégie de redressement efficace.

En résumé, dans le contexte d'un retournement, les investisseurs peuvent utiliser des
techniques de financement à effet de levier comme le LBO pour injecter des fonds propres ou
quasi-fonds propres dans une entreprise et faciliter le processus de retournement.

Exemple : Société Laitière Centrale du Nord, production industrielle de produits laitier

Le capital-investissement est donc un moyen de financer le démarrage, le développement, la


transmission ou l'acquisition d'une entreprise. Il permet d'associer au sein de l'entreprise,
existante ou à créer, un entrepreneur et son équipe et des investisseurs financiers. Ceux-ci
deviennent actionnaires de l'entreprise en contrepartie des fonds apportés et supportent le
même risque d'échec que les autres actionnaires. Ils participent à la réussite de l'entreprise,
concrétisée par la croissance de l'activité, le versement de dividendes ou la réalisation de
plus-values lors de la cession de la participation ou de l'introduction en bourse.

10 | P a g e
Capital Investissement et cycle de vie d’une entreprise

Chapitre III- Acteurs Intervenants ( EL MOUMNI Nada)


I- Les investisseurs, souscripteurs ou Limited Partners
Sont des acteurs qui allouent des fonds à des fonds d'investissement dans le but de participer
à des projets entrepreneuriaux et de réaliser des rendements financiers sur leurs
investissements.
Ils détiennent des ressources à long terme et gèrent des actifs dans le but de les faire fructifier.
Au Maroc, il s’agit principalement :
-Des institutions financières à savoir banques (ATTIJARIWAFABANK, BCP, BMCE,
NATEXIS, CIC), sociétés de gestion d’actifs (CDG Capital, BMCE Capital) et compagnies
d’assurances (CNIA, WAFA ASSURANCE, AXA)
-Des organismes de développement internationaux tels que (BEI, PROPARCO, SFI, FMO et
autres)
-Des holding privés (Mutandis, SNI)
-Des caisses de dépôt (CDC)
-Des autres institutions financières tels les caisses de retraite (CIMR, CMR), les mutuelles
(MAMDA-MCMA, CNOPS), les fonds de fonds et les sociétés d’investissement.

11 | P a g e
II- Les sociétés de gestion
Jouent un rôle central en orchestrant les investissements, en élaborant des
stratégies de gestion de portefeuille et en assurant un suivi attentif des
performances des entreprises dans lesquelles elles investissent.
Exerçant l’intermédiation, elles prospectent les sociétés cibles, étudient les
projets de ces dernières et y investissent, le cas échéant, les capitaux confiés par
les investisseurs en capital. Leur présence est indispensable du fait du niveau de
risque élevé que revêt ce type de financement ce qui nécessite des études
préalables approfondies ainsi que des niveaux de compétence et d’expertise
élevés.
Au Maroc, elles sont au nombre de 20 à la fin de 2010.
III- Les entrepreneurs
Sont des visionnaires audacieux qui cherchent à concrétiser leurs idées
novatrices en collaborant avec des investisseurs pour obtenir des financements
stratégiques et un accompagnement précieux dans le développement de leurs
entreprises.
Les entrepreneurs lors d'un capital investissement sont les dirigeants
d'entreprises cherchant un financement pour stimuler leur croissance. Au Maroc,
une start-up technologique pourrait solliciter des investisseurs tels que CDG
Capital pour financer le développement d'une innovation, bénéficiant ainsi de
ressources financières et de conseils stratégiques pour assurer son succès.

IV- Les acheteurs


Souvent désignés comme investisseurs ou acquéreurs, sont des parties intéressées qui
acquièrent des participations dans des entreprises en vue de stimuler leur croissance et d'en
optimiser la valeur.
Ce sont les nouveaux entrants après la sortie des investisseurs en capital; il peut s’agir
d’industriels, de managers de l’entreprise, du marché financier en cas d’introduction en
bourse ou même d’un ou plusieurs autre fonds d’investissement spécialisé dans un autre
segment de Capital-Investissement.

Chapitre IV- Étapes du montage de Capital Investissement


I- Phase Préalable ( DAHBI Yousra )

a- Identification du besoin

12 | P a g e
Avant de plonger dans les mécanismes du capital investissement, il est crucial d’explorer les
motivations profondes qui guident l'entrepreneur et l'investisseur vers cette forme particulière
de financement. Du côté de l'entrepreneur, nous allons examiner comment le capital
investissement répond à des besoins critiques tels que le financement de la croissance et
l'accès à des ressources stratégiques. D'un autre côté, nous allons découvrir les incitations qui
motivent les investisseurs à rechercher des opportunités d'investissement, allant au-delà du
simple apport financier. Cette compréhension des motivations jettera les bases de la
collaboration fructueuse entre ces deux acteurs clés du monde des affaires.

 Chez l’Entrepreneur
Un entrepreneur pourrait envisager le capital-investissement pour les raisons suivantes:
- Financement de la croissance : Le capital-investissement fournit des fonds pour aider les
entreprises à étendre leurs opérations, à développer de nouveaux produits, à pénétrer de
nouveaux marchés ou à acquérir d'autres entreprises.
- Expertise stratégique : En plus du financement, les investisseurs en capital-investissement
apportent souvent une expertise stratégique et opérationnelle. Ils peuvent fournir des conseils,
une orientation et un réseau qui peuvent être précieux pour la croissance de l'entreprise.
- Accès à un réseau étendu : Les investisseurs en capital-investissement ont souvent un
vaste réseau de contacts dans l'industrie et peuvent faciliter des partenariats stratégiques, des
alliances commerciales et d'autres opportunités qui peuvent être bénéfiques pour l'entreprise.
- Alignement des intérêts : Le modèle de rémunération des investisseurs en capital-
investissement est souvent basé sur la réussite de l'entreprise. Cela crée un alignement des
intérêts entre l'entrepreneur et l'investisseur, car ces derniers ont un intérêt financier direct à
la croissance et à la rentabilité de l'entreprise.
- Sortie planifiée : Les investisseurs en capital-investissement cherchent généralement à
sortir de leurs investissements après un certain temps, ce qui peut être réalisé par
l'introduction en bourse, la vente de l'entreprise ou d'autres moyens. Cela peut offrir à
l'entrepreneur une stratégie de sortie planifiée pour récupérer le capital investi.
- Réduction du risque financier personnel : En acceptant des fonds d'investisseurs en
capital, l'entrepreneur peut réduire son risque financier personnel en utilisant des fonds
externes pour financer la croissance de l'entreprise.
- Accès à des ressources financières importantes : Le capital-investissement permet aux
entrepreneurs d'accéder à des montants significatifs de financement qui peuvent être difficiles
à obtenir par d'autres moyens, notamment par le biais de prêts bancaires traditionnels.

 Chez l’investisseur
Les investisseurs sont attirés par le capital-investissement pour plusieurs raisons, qui
peuvent varier en fonction de leurs objectifs, de leur appétit pour le risque et de leur
horizon d'investissement :
- Rendements potentiels élevés : Le capital-investissement offre souvent des rendements
plus élevés que d'autres classes d'actifs, tels que les actions ou les obligations. Cependant,
cela s'accompagne généralement d'un niveau de risque plus élevé.
13 | P a g e
- Participation active : Les investisseurs en capital-investissement ont souvent l'opportunité
de participer activement à la gestion des entreprises dans lesquelles ils investissent. Cela peut
leur donner un certain contrôle sur la direction stratégique de l'entreprise et la possibilité
d'ajouter de la valeur.
- Diversification du portefeuille : Pour les investisseurs cherchant à diversifier leur
portefeuille, le capital-investissement offre une classe d'actifs différente de celles des actions
et des obligations. Cela peut aider à répartir le risque et à améliorer la stabilité globale du
portefeuille.
- Horizon d'investissement à long terme : Les investissements en capital-investissement
sont généralement à long terme, avec des horizons d'investissement de plusieurs années. Cela
peut convenir à des investisseurs qui ont une perspective à long terme et qui sont prêts à
attendre pour réaliser des rendements importants.
- Accès à des opportunités spécifiques : Certains investisseurs sont attirés par le capital-
investissement en raison de l'accès à des opportunités d'investissement spécifiques,
notamment dans des secteurs innovants ou des entreprises en croissance rapide.
- Optimisation fiscale : Certains régimes fiscaux peuvent offrir des incitations fiscales aux
investisseurs en capital-investissement, ce qui peut rendre ces investissements plus attractifs
sur le plan fiscal.

b- Stratégie d’investissement
L’élaboration d’une stratégie d’investissement se fait en amont de l’opération de Capital
Investissement et permet notamment à l’investisseur de définir :

 La part de chaque classe d’actifs dans son portefeuille Ses objectifs de rentabilité
 Son horizon d’investissement
 Ses types de placements (coté, non coté)
 Son mode d’investissement (direct, indirect).

c- Modes d’investissement
Selon ses objectifs et contraintes, l’investisseur institutionnel doit arbitrer entre trois modes
d’investissement dont les avantages et inconvénients diffèrent. L’investisseur institutionnel
peut ainsi investir:

 Directement dans des sociétés non cotées


- Avantages :
L'investisseur a un contrôle direct sur ses investissements, peut influencer la gestion des
sociétés et bénéficie potentiellement de rendements élevés.
- Inconvénients :
Il peut être plus difficile de liquider rapidement ses investissements, et il assume un risque
plus important en raison de l'illiquidité et de la concentration des investissements.

14 | P a g e
 A travers un fonds d’investissement géré par une société de gestion
- Avantages :
La gestion professionnelle par une société spécialisée peut offrir une diversification des
investissements, une expertise sectorielle et une liquidité accrue par rapport aux
investissements directs.
- Inconvénients :
L'investisseur a moins de contrôle sur les décisions spécifiques, et des frais de gestion
peuvent réduire le rendement net de l'investissement.

 A travers un fonds de fonds géré par un gestionnaire de fonds de


fonds
Investissement à travers un fonds de fonds géré par un gestionnaire de fonds de fonds :
- Avantages :
Permet une diversification supplémentaire en investissant dans plusieurs fonds, chaque fonds
ayant sa propre stratégie d'investissement.
- Inconvénients :
Les frais peuvent être plus élevés en raison des multiples couches de gestion, et l'investisseur
peut être éloigné des décisions directes sur les investissements sous-jacents.

d- Choix des gestionnaires de fonds


Pour la sélection de la société de gestion, une grille d’évaluation du couple risque/rentabilité
est utilisée. Cela va se matérialiser par une étude des performances des sociétés de gestion à
travers la revue de leur Track record, l’analyse des capacités de sortie et des compétences
opérationnelles des gestionnaires ainsi que le respect des obligations de reporting, de
transparence et de remontée des informations.
Pour le choix du fonds d’investissement, une batterie de volets est passée en revue. Les due
diligences aident à avoir une vision claire et précise de la stratégie d’investissement du fonds,
de la rentabilité et de la maîtrise du risque par le gestionnaire du fonds. Ces trois volets sont
déterminants dans le choix du fonds d’investissement.

e- Prise de contact
 Rencontre des acteurs pour une présentation succincte du projet
Ce premier entretien permettre de faire une idée de l’investisseur. Et de présenter de manière
générale le projet et d’obtenir des informations sur le fonds, son fonctionnement et l’équipe
en place.

 Rencontre pour la discussion du business plan


Si le premier entretien s’est bien déroulé , le second entretien. Celui-ci aura pour objet de
dérouler plus précisément le projet et de présenter le business plan préparé par l’entrepreneur.

15 | P a g e
Ensuite auront lieu plusieurs autres réunions avec l’investisseur afin qu’il puisse appréhender
tous les détails de l’opération.
- Comment contacter un investisseur en capital?
Créée en 2000 et instituée par la Loi 41-05 relative aux Organismes de Placement Collectif en
Capital (OPCC), l’AMIC est l’unique association professionnelle au Maroc spécialisée dans
le métier du capital investissement.
Elle met à la disposition une documentation utile pour appréhender le secteur tels que des
données statistiques, études, guides pratiques et autres informations.
L’AMIC édite également un annuaire avec les coordonnées des sociétés de gestion ainsi que
des informations sur les fonds gérés par celles-ci .
- Le Business Plan
Le business plan consiste en une projection et un plan de développement sur une période de 3
à 5 ans. Ce document doit décrire le projet, la stratégie de développement, donner le montant
des investissements souhaités, le montant de rentabilité espéré ainsi qu’une simulation des
comptes de résultats et bilans. Il doit aussi présenter le marché et ses perspectives
d’évolution.
La fonction de ce document est de relever les paramètres qui peuvent influer sur la valeur de
l’investissement. C’est la meilleure manière d’anticiper les risques du projet.
 Critères de choix du Business Plan

La Vision Stratégique : Comment l'entreprise définit-elle sa vision à long terme et quels


sont les objectifs stratégiques clés pour atteindre cette vision?

Le Modèle Économique :Comment l'entreprise générera-t-elle des revenus de manière


durable, et quelle est la clarté autour de son chemin vers la rentabilité?

Étude de marché : Quelles sont les opportunités de marché spécifiques que l'entreprise
cherche à exploiter, et comment se différencie-t-elle de la concurrence?

Exécution Opérationnelle : Quels sont les antécédents et les compétences clés de l'équipe de
direction, et comment elle compte mettre en œuvre le plan opérationnel?

Trajectoire Financière : Quelles sont les projections financières sur les trois à cinq
prochaines années, et comment l'entreprise prévoit-elle de soutenir sa croissance?

Valorisation et Sortie Potentielle : Comment l'entreprise est-elle valorisée, et quelles sont


les options de sortie envisagées pour les investisseurs?

Une fois que le business plan a été soigneusement évalué à la lumière des critères spécifiques
recherchés par les investisseurs, s'il répond aux attentes et démontre un potentiel solide, les
parties intéressées peuvent passer à la phase cruciale de négociation.

Cependant, si le business plan ne parvient pas à s'aligner sur les critères essentiels recherchés
par les investisseurs, cela peut nécessiter des discussions supplémentaires pour comprendre

16 | P a g e
les lacunes et déterminer si des ajustements peuvent être apportés pour rendre l'opportunité
d'investissement plus attrayante.

Le business plan constitue la porte d'entrée vers le processus d'investissement. Lorsqu'il


satisfait aux exigences clés des investisseurs, cela ouvre la voie à des négociations
approfondies pour structurer un accord mutuellement bénéfique. En cas de divergence, des
discussions approfondies peuvent être nécessaires pour explorer des solutions alternatives et
optimiser le potentiel d'investissement.

II- Phase de Négociation ( CHARIF Yasmina )


C’est la deuxième phase d’un montage. C’est l’étape durant laquelle l’investisseur discute les
différentes modalités du « contrat » d’investissement.

Dès cet instant, l’entreprise et les investisseurs en capital sont partenaires dans la société et ils
doivent faire face, ensemble, aux hauts et bas de l’entreprise.

a. Engagements de confidentialité :
Avant de demander les informations complémentaires l’investisseur et la société de gestion
doivent signer un accord de confidentialité pour ne pas divulguer les informations secrètes.

Dans le cadre des premières discussions avec l’investisseur, l’investisseur est amené à
communiquer des informations stratégiques sur l’entreprise en question. Il lui convient donc
de préparer un engagement de confidentialité et le signer. Il n’est cependant pas souhaitable
de complexifier cet engagement et de risquer ainsi d’instaurer un climat de méfiance entre
parties. La durée de cet engagement est généralement comprise entre six mois et deux ans.
Cependant, lorsque les parties se mettent définitivement d’accord et signent les autres
documents contractuels, ces derniers régissent alors la confidentialité entre eux. Il faut
cependant noter que l’engagement initial reste néanmoins applicable aux autres investisseurs
sollicités par l’entreprise dans le cadre du financement de son projet d’investissement.

b. Apports d’information complémentaires :


Après le dépôt du business plan et de l’engagement de confidentialité, la société de gestion
peut

demander à l’entrepreneur des informations complémentaires que la société est censée


apporter.

c. Valorisation de l’entreprise par l’investisseur :


Avant l’élaboration d’une proposition de financement, l’investisseur doit évaluer l’entreprise
en question et dégager sa vraie valeur car c’est un point crucial à négocier. Effectivement, les
méthodes de valorisation sont nombreuses, et sont souvent pondérées les unes par rapport aux
autres, évoluant avec les modes et phénomènes économiques. Dans notre cas, nous avons
choisi trois grandes méthodes d’évaluation :

17 | P a g e
Outre des différences conceptuelles, ces trois méthodes ne revoient pas à la même prise en
compte du temps pour déterminer la valeur de l’entreprise et de ses actions. Cette différence
temporelle fondamentale explique les différences de résultat.

d. Elaboration d’une proposition de financement :


Toutes ces réunions vont permettre au gestionnaire du fonds d’élaborer une proposition de
financement précise qui sera présentée, si celle-ci vous convient, au comité d’investissement
du fonds.

e. Possibilités de modification du business plan :


En cas de présence de défaillance, la société peut demander à l’investisseur en capital de
modifier son business plan, il devra donc le réviser.

f. Dépôt définitif du business plan et rédaction de la lettre d’intention :


L’investisseur en capital est amené à déposer son business plan final accompagné d’une lettre
d’intention. En effet, la lettre d’intention est le premier document dans lequel l’investisseur
va poser les grands principes de l’opération envisagée. La forme lettre d’intention, préparée
par l’investisseur et signée par l’entrepreneur, peut varier et lier plus ou moins fortement les
parties. Elle contient notamment la valorisation de l’entreprise et la méthode appliquée, les
grands principes du futur pacte d’actionnaires, la proportion des participations et les
modalités du montage financier. A ce stade, les discussions avec les autres fonds prennent fin
et l’exclusivité est accordée à un seul investisseur. Ce dernier va alors entamer les due
diligences à savoir des vérifications sur la société, son secteur, ses marchés, son business plan
et son équipe dirigeante.

g. Réalisation des due diligences:


L’accord sur la proposition financière donnera généralement lieu à des travaux de due
diligences commandées par le partenaire financier pour vérifier et confirmer les informations
que l’investisseur lui aura préalablement communiquées. Les travaux de due diligences
représentent un audit préalable à l’acquisition de parts par l’investisseur dans l’entreprise
investie. Pour assurer la transparence de l’opération d’investissement et identifier les risques
de l’entreprise cible, les due diligences reposent essentiellement sur :

- Un audit comptable
- Un audit financier
- Un audit environnemental

Cette étape est cruciale dans le processus d’investissement. Elle intervient lorsque les
principales caractéristiques de l’opération sont arrêtées par l’entrepreneur et le partenaire
financier à savoir juste avant la conclusion de l’opération ou closing. Pour le partenaire
financier, les due diligences vont participer à une meilleure connaissance de l’entreprise
investie avec ses forces, faiblesses et enjeux. Pour l’actionnaire entrepreneur, ces travaux
apporteront un avis extérieur sur la situation de l’entreprise, ses pratiques et les améliorations
envisageables. Les due diligences participent donc à la construction d’une relation de
partenariat efficace fondée sur la transparence et la confiance entre les parties prenantes. Il

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arrive que les due diligences relèvent des écarts et des risques significatifs concernant
l’entreprise investie. Cela peut alors entraîner le report voire l’annulation de l’opération
d’investissement.

III- Phase du Closing ( EL MARIOUH IMANE)


C’est la dernière phase du montage qui consiste en la négociation finale. La phase de closing
du capital investissement est la phase cruciale au cours de laquelle les détails et les conditions
finales de l'investissement sont finalisés et consignés dans les documents juridiques. Les
négociations couvrent des aspects tels que la valorisation de l'entreprise, la structure du
capital, les droits et obligations des parties prenantes, les clauses de sortie, et d'autres
modalités spécifiques à l'accord. Cette étape exige une coordination minutieuse entre les
investisseurs et l'entreprise cible, visant à établir un accord équitable et mutuellement
bénéfique avant la concrétisation de l'investissement.

1- L’entreprise peut ramener les informations complémentaires : Dans le


cas où l’investisseur n’a pas mentionné des documents ou des informations
importantes dans le business plan, il peut les ajouter lors de cette dernière phase.

2- La convention de garantie actif et passif : engage un vendeur à indemniser


un acheteur si l’actif ou le passif diminue ou augmente, respectivement, suite à la
cession d’une société, pour une cause antérieure à la cession en question. Car une telle
opération comporte des risques. Par conséquent, une clause de garantie de passif
insérée dans l'acte de cession d'actions vient protéger la transmission d’une entreprise
et notamment sa situation à partir du rachat des titres de la société.

3- Rédaction du pacte d’actionnaires : Ce pacte protège les intérêts communs, il


permet de mettre fin plus facilement aux litiges futurs. En signant le pacte, les
actionnaires s'accordent sur certains points comme la vente de leurs titres et leurs
votes lors des assemblées générales. Le pacte d'actionnaires est un contrat. Il ne peut
contenir des clauses ne respectant pas le droit des sociétés et allant à l'encontre des
statuts. Il est soumis aux conditions de validité du contrat. Le pacte d'actionnaires est
confidentiel : il n'est connu que des seuls signataires. Cependant, les sociétés cotées
doivent communiquer les clauses concernant les conditions d'acquisition et de cession
des actions à l'Autorité des marchés financiers (AMF).
Les différents types de clause du pacte d’actionnaire :
 Les clauses définissant le contrôle de l’entreprise.
 Les clauses organisant le suivi de la participation.
 Les clauses portant sur la sortie du capital.

On peut conclure que dans le pacte d’actionnaire, les conditions de sortie font l’objet
d’une « clause de sortie » qui encadre ce moment précis de la phase de collaboration
avec l’investisseur à travers, notamment, la hiérarchisation des possibilités de sorties.

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4- Comment préparer la sortie de l’investisseur ?
La discussion sur les modalités et conditions de sortie commence dès les premiers
contacts
engagés avec l’investisseur. Les intérêts, parfois divergents entre parties, rendent ce débat
préliminaire indispensable de façon à trouver un juste équilibre entre, d’une part les
exigences de rentabilité de votre investisseur et, d’autre part la prise en considération de
vos objectifs stratégiques.

L’anticipation des conditions de sortie amène l’investisseur et l’entrepreneur à arrêter les


éléments suivants :
• le calendrier de sortie
• les modalités de sortie précises
• la recherche d’acquéreurs

a- Le calendrier de sortie : L’élaboration d’un calendrier en concertation avec


l’investisseur permet de formaliser, dans le pacte d’actionnaire, la date à partir de
laquelle seront engagés les efforts de sortie qui porteront sur la valorisation de
l’entreprise, les modalités de sortie et la recherche d’acquéreurs potentiels.
b- Les modalités de sortie : Les options de sorties discutées en amont de la
signature du pacte d’actionnaire sont au nombre de quatre :

b-1- Introduction en bouse de l’entreprise cible: Cette solution nécessite toutefois


que les marchés financiers disposent d’un compartiment capable d’accueillir les
entreprises de petite taille.
Ce mode de sortie est souvent considéré comme la voie royale pour différentes raisons :
• assurance de la liquidité des titres pour les actionnaires
• renforcement des fonds propres de l’entreprise dans le cadre d’une
opération d’augmentation de capital associée à l’introduction
• ouverture du capital de l’entreprise aux salariés
• reconnaissance publique de la qualité de gestion et du potentiel de
croissance de l’entreprise

b-2- Cession de la totalité du capital a un tiers : La cession de la totalité du capital


répond à un souhait de maximiser la valeur des participations de l’entrepreneur et du
partenaire financier. Cette opération se réalise soit avec un industriel soit avec un autre
investisseur financier. Ce type de sortie implique la participation des dirigeants de
l’entreprise et, parfois, le recours à des compétences externes pour assurer le conseil et la
gestion de l’entreprise par le nouvel acquéreur.
b-3- Cession de la participation du partenaire financier a un autre investisseur
financier : Cette option permet à l’entrepreneur de maintenir sa part dans le capital tout en
reconduisant
1. son expérience du Capital Investissement avec un autre partenaire financier.
b-4Rachat par l'entrepreneur de la participation de son partenaire financier : Le
rachat de la participation du partenaire offre à l’entrepreneur la possibilité de renforcer sa

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participation dans le capital de l’entreprise. D’autres investisseurs peuvent participer à cette
opération de rachat en s’appuyant sur des montages juridiques et financiers permettant de
recourir à l’endettement.

c- La recherche d’acquéreurs : Cette étape se traduit dans le pacte d’actionnaire


par une clause de «meilleurs efforts» qui spécifie la date fixée pour initier le processus
de sortie. A ce terme, les concertations avec l’investisseur se multiplient pour évaluer
si les critères de sortie définis en amont sont atteints.

V. Leviers ( QLAI Youssra)


1. Capitaux propres : Il s'agit des fonds investis par les actionnaires ou investisseurs dans
une entreprise sans recourir à un endettement. Dans le capital-investissement, les fonds
propres représentent souvent la part financée par le fonds d'investissement lui-même ou par
d'autres investisseurs pour prendre des participations dans des entreprises.

2. Levier financier : Il fait référence à l'utilisation de l'endettement pour augmenter les


rendements des investissements en amplifiant le capital investi. Les fonds d'investissement
peuvent utiliser un effet de levier en empruntant des fonds pour financer une partie de
l'investissement dans une entreprise, ce qui peut augmenter le retour sur investissement
potentiel.

3. Levier global : Ce levier combine à la fois l'effet de levier financier et l'effet de levier
opérationnel. Il prend en compte à la fois la dette utilisée pour financer l'entreprise et les
ajustements opérationnels pour maximiser la rentabilité.

4. Levier opérationnel : Il désigne l'utilisation des coûts fixes dans une entreprise pour
maximiser les rendements lorsque la production augmente. Dans le contexte du capital-
investissement, cela pourrait impliquer la réduction des coûts fixes d'une entreprise pour
améliorer sa rentabilité.

5. Taux d'endettement net : C'est la mesure de la dette nette par rapport à la valeur
totale de l'entreprise. Les investisseurs en capital-investissement utilisent cette mesure pour
évaluer le niveau d'endettement d'une entreprise cible avant d'investir.

6. Trésorerie ou Dette : Cela se réfère à la position financière d'une entreprise, indiquant


si elle dispose de liquidités excédentaires (trésorerie) ou si elle est endettée. Les investisseurs
en capital-investissement examinent attentivement cette situation financière pour évaluer la
stabilité et la capacité de l'entreprise à rembourser ses dettes.

Chapitre VI- Étude de Cas : Partenariat Capital-Investissement entre


FINALEP et SoFinance
Financière Algéro-Européenne de Participation (FINALEP) a établi un partenariat stratégique
avec la start-up émergente algérienne SoFinance. Cette alliance, initiée en 1991 dans le cadre
des réformes du système bancaire et financier algérien, a été façonnée par les ambitions de
croissance de SoFinance et son besoin de financement pour mettre en œuvre une stratégie de
production industrielle à grande échelle.
21 | P a g e
I- Phase de Préparation
1- Définition du besoin
SoFinance a adopté un modèle de production industrielle ambitieux, cherchant à renforcer sa
position sur le marché. Pour répondre à ces besoins de financement, les fondateurs ont opté
pour une collaboration avec FINALEP, une société de capital investissement algéro-
européenne bien établie. Ce choix découle d'une analyse stratégique de l'expertise de
FINALEP dans le financement des PME.

2- Stratégie d’Investissement :
FINALEP a financé chaque fonds de SoFinance par une dotation revolving de 8 539 199
EUR, avec une participation plafonnée à 49% du capital, soit 426 700 EUR, pouvant être
dérogée par le Ministère des Finances. Le suivi des participations est assuré par la présence
obligatoire de représentants de FINALEP dans la PME. La sortie du capital investisseur
s'effectue 3 à 5 ans après la prise de participation.
Chaque fonds a été alimenté par une dotation de 8 539 199 EUR, établissant une base solide
pour les activités de SoFinance. La participation de FINALEP, plafonnée à 49% du capital,
offre un équilibre entre l'injection de fonds et la préservation de l'autonomie de SoFinance.
Le plan d'investissement :

3- Modes d’investissement :
Le projet sera financé intégralement en fonds propres comme le montre le tableau
suivant ;

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II- Phase de Négociation
Les négociations ont débuté par une analyse approfondie des deux parties, mettant en lumière
les antécédents, les performances passées, la vision stratégique, et les synergies potentielles
entre FINALEP et SoFinance. Une évaluation détaillée de la valorisation a été entreprise, en
utilisant la méthode du goodwill fournie.
Pour pouvoir estimer les performances de l'investissement à engager par la FINALEP, il
sera question de traiter de l'exploitation de la société à financer SOFINANCE en faisant
ressortir ses résultats
Comptes de résultat :

Informations complémentaires :
-une VAN (à 15% sur 5 ans) : 163.300 KDA
- un TRI : 51.5%.
- un Délai de récupération du capital : 3ans et 3 mois

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Les sources de profit pour la FINALEP seront :
- Les dividendes perçus annuellement et relatifs à la participation au capital social de
la société à financer ;
- La rémunération de la participation en compte courant des associés ;
- La plus-value de cession des actions détenues

1- Évaluation de la Valorisation
Pour évaluer les performances de l'investissement, la méthode du goodwill a été appliquée.
Cette méthode combine l'évaluation patrimoniale et celle des avantages économiques futurs.
La formule utilisée a produit un goodwill de 701 534, soulignant la valeur future non reflétée
dans les comptes annuels de SoFinance.

2- Interprétation du Goodwill
Le goodwill de 701 534 indique que SoFinance est considérée comme ayant une valeur
supérieure à la somme de ses actifs et passifs comptables. Cette valeur supplémentaire
provient d'avantages économiques futurs non pris en compte dans les états financiers,
renforçant la justification de l'investissement de FINALEP.

III-Phase de Closing
La phase de clôture vise à faciliter le retrait des investisseurs à court ou moyen terme.
Diverses modalités de désengagement ont été envisagées, telles que l'introduction en bourse,
la cession des titres à une entité industrielle, un LBO secondaire, ou la cession à l'équipe de
management.
Options de Désengagement

1. Introduction en Bourse: Cette méthode, bien que répandue, dépend de la


disponibilité sur les marchés financiers.

2. Cession des Titres à une Entité Industrielle: Une alternative fréquemment


adoptée, reliant les résultats financiers de SoFinance à une entité industrielle.

3. LBO Secondaire: Cette option permet le remplacement des premiers investisseurs


par de nouveaux, offrant une solution de sortie.

4. Cession à l'Équipe de Management: Une sortie alternative consiste en la


cession de l’entreprise à l’équipe de management.
En conclusion, le partenariat entre FINALEP et SoFinance illustre un cas réussi de capital
investissement, où la préparation minutieuse, les négociations approfondies, et l'évaluation
détaillée ont conduit à une collaboration fructueuse. Le modèle de financement, les étapes de
négociation, et les options de désengagement positionnent ce partenariat comme un exemple
pertinent dans le contexte du capital investissement.

24 | P a g e
CONCLUSION

Le capital investissement se profile comme une bouée financière salvatrice


lorsque les voies de financement traditionnelles dévoilent leurs limites. Ces
capitaux, octroyés avec une flexibilité temporelle s'étendant de 3 à 7 ans,
émergent comme des alliés cruciaux pour les entrepreneurs assoiffés de
ressources stratégiques et financières.
La caractéristique fondamentale du capital investissement réside dans le partage
équitable des risques et des bénéfices entre l'entrepreneur audacieux et
l'investisseur averti. Cette dynamique collaboratrice stimule la confiance et
propulse les deux parties vers un partenariat où la réussite et les revers sont
partagés de manière équitable.
Au-delà des avantages manifestes, tels que son influence catalytique sur la
croissance des entreprises et la génération d'emplois, il est essentiel de
reconnaître la nature intrinsèquement risquée du capital investissement. La
volatilité des entreprises financées expose les investisseurs et les entrepreneurs à
des défis significatifs, notamment la dilution potentielle du capital et la perte de
contrôle. Cependant, c'est précisément cette prise de risque calculée qui
alimente l'innovation et propulse les entreprises vers de nouveaux horizons.
En conclusion, le capital investissement demeure une force motrice, capable de
transformer des idées audacieuses en entreprises prospères. Tout en naviguant
dans les eaux parfois tumultueuses de l'investissement, il est impératif pour les
acteurs impliqués de maintenir une vision claire, guidée par l'alignement des
objectifs et la confiance mutuelle. Dans cet équilibre subtil entre risque et
récompense, le capital investissement continue de sculpter le paysage des
affaires, tracant des voies vers l'innovation et la prospérité économique.

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Bibliographie

https://www.finalep.dz/
https://eldorado.co/blog/2021/11/15/comment-fonctionne-un-fonds-de-venture-capital
https://bpifrance-creation.fr/encyclopedie/financements/recours-a-investisseurs/capital-
investissement
https://amic.org.ma/capital-investissement/investisseurs/
https://amic.org.ma/wp-content/uploads/2023/05/Rapport-Activite-AMIC-2022-VF.pdf
https://amic.org.ma/wp-
content/uploads/2018/11/Guide%20Investisseurs%20Institutionnels%20vf.pdf
https://amic.org.ma/wp-content/uploads/2018/10/guide_entrepreneurs_amic_2012.pdf
https://www.zonebourse.com/formation/espace_pedagogique/Levier-financier-266/

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