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Un JFET est constitué schématiquement d'un canal de semi-conducteur de type n (ou p) dans lequel sont
insérées deux régions de semi-conducteur de type opposé p+ (ou n+) fortement dopées, reliées
intérieurement. Les électrodes situées sur le canal s'appellent le drain (drain) et la source (source),
l'électrode connectée sur les régions insérées s'appelle la grille (gate).
Canal n Canal p
Selon le symbole utilisé ci-dessus, la grille et le canal forment une jonction PN ; la flèche correspondante est
orientée dans le sens passant de cette jonction :
- Source : électrode par laquelle les porteurs entrent dans le canal,
- Drain : électrode par laquelle les porteurs quittent le canal,
- Grille : électrode de commande (en général IG ≈ 0).
La représentation des courants et des tensions pour un JFETn est donnée comme suit :
Donc, on aura les équations des tensions et des
courants suivantes :
IS = ID + IG ID
VGS + VDG = VDS
2. Principe et fonctionnement
2.1. Description
La construction d’un JFET est très différente par rapport à celle d’un transistor bipolaire, le JFET est
principalement constitué d’un canal (matériau semi-conducteur) de type p ou de type n qui permet aux
porteurs majoritaires de circuler entre le drain (D) et la source (S).
En partant de la figure ci-dessous à gauche (a), les 2 grilles raccordées sont polarisés par une tension VGG
négative ; on aura l’apparition de 2 couches appelées couches de déplétions (comme dans la jonction PN).
Donc le nom d’effet de champ vient de l’apparition de ces 2 couches de déplétions qui entourent chaque
jonction PN.
Le courant ID qui circule du drain vers la source, sous l'effet de la polarisation directe VDD, doit passer par le
canal resserré entre les 2 couches de déplétions (figure de droite (b)). Les dimensions de ces 2 couches
déterminent la largeur du canal de conduction, plus la tension VGG est négative et plus le canal de conduction
devient étroit car les 2 couches de déplétions se rapprochent l’une de l’autre.
Autrement dit, la tension grille VGG commande le courant ID entre la source et le drain, plus la tension grille
est négative et plus ce courant est faible.
Donc, pour un JFET à canal n en fonctionnement normal :
– la tension VDS est positive ;
– la tension VGS est négative ou faiblement positive (< 0,6 V) ;
– si l'on augmente VGS, à partir d'une valeur limite notée VGS0 (ou VP), le canal est complètement fermé
(pincé) et le courant de drain est nul quel que soit VDS : cette tension limite est appelée tension de pincement.
– le courant de grille est quasiment nul IG ≈ 0 (quelques pA) car la jonction grille-canal est polarisée en
inverse ; cette particularité confère au FET une de ses caractéristiques les plus intéressantes : une impédance
d'entrée extrêmement élevée de quelques dizaines à quelques centaines de mégohms.
– le courant entre dans le transistor par le drain (ID) et sort du transistor par la source (IS), la loi des nœuds
donne : ID = IS.
𝑉𝐺𝑆 2
𝐼𝐷 = 𝐼𝐷𝑆𝑆 (1 − )
𝑉𝐺𝑆0
C'est l'équation d'une droite, elle est tracée sur la caractéristique de transconductance (a), et le point
d'intersection Q0 de coordonnées ID0 et VGS0 est le point de repos statique
C'est l'équation d'une droite de charge statique, elle est tracée sur le graphe de la courbe de la caractéristique
de sortie et (b), et le point d'intersection Q0 de coordonnées ID0 et VDS0 est le point de repos statique.
3.2. Montage par diviseur de tension
La polarisation se fait de la même façon que pour le transistor bipolaire :
Avec :
𝑅𝐺2 𝑅𝐺1 𝑅𝐺2
𝑉𝑇ℎ = 𝑉𝐷𝐷 & 𝑅𝑇ℎ =
𝑅𝐺1 + 𝑅𝐺2 𝑅𝐺1 + 𝑅𝐺2
Or, IG = 0, donc : VTh = RSID + VGS
donc
𝑉𝐺𝑆 𝑉𝑇ℎ
𝐼𝐷 = − +
𝑅𝑆 𝑅𝑆
Puisqu’on travaille avec un schéma équivalent d’un JFET en alternatif dans la zone de saturation, la
détermination des paramètres admittances Yij avec un courant grille nul (iG 0) donne : Y11 = Y12 = 0. Le
système d'équation devient :
𝑖𝐺 = 0
{
𝑖𝐷 = 𝑌21 𝑣𝐺𝑆 + 𝑌22 𝑣𝐷𝑆
Avec :
∆𝐼𝐷 𝑖𝐷
𝑔𝑚 = 𝑌21 = =( )
gm pente ou transconductance : ∆𝑉𝐺𝑆 𝑣𝐺𝑆 𝑉
𝐷𝑆 =𝐶𝑡𝑒
1 ∆𝑉𝐷𝑆 𝑣𝐷𝑆
𝜌= = =( )
résistance interne : 𝑌22 ∆𝐼𝐷 𝑖𝐷 𝑉𝐺𝑆=𝐶𝑡𝑒
∆𝑉𝐷𝑆 ∆𝑉𝐷𝑆
𝜇 = 𝜌 ∙ 𝑔𝑚 = =( )
coefficient d'amplification : ∆𝑉𝐺𝑆 ∆𝑉𝐺𝑆 𝐼
𝐷 =𝐶𝑡𝑒
En fonctionnement petits signaux, les valeurs typiques sont : gm quelques mA/V, et 10 k à 100 k.
Le schéma équivalent général est représenté ci-dessous :
Le schéma de la figure suivante est celui relatif au FET canal n, l'entrée se fait sur la grille. On note un
circuit ouvert entre grille et source : l'impédance grille-source est très élevée, on la considère en première
approximation comme infinie. En sortie, on retrouve les mêmes éléments que pour le transistor bipolaire :
une source de courant (gm × vGS) commandée par la tension vGS, et non par un courant, et sa résistance
parallèle ρ. Comme pour le transistor bipolaire, cette résistance est très élevée (plusieurs centaines de kΩ), et
on la négligera souvent dans les applications courantes.
5. Montages fondamentaux
Comme pour les transistors bipolaires trois montages peuvent être envisagés.
Ce gain a une valeur relativement faible, on aura des valeurs comprises entre 10 et 50 environ.
On choisira typiquement une valeur de l'ordre de quelques M. L'avantage sur les montages à bipolaires est
évident.