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Patrick-Ange Raoult
Dans Bulletin de psychologie 2006/1 (Numéro 481), pages 31 à 39
Éditions Groupe d'études de psychologie
ISSN 0007-4403
DOI 10.3917/bupsy.481.0031
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Figures de la dangerosité :
de la monomanie au tueur en série
RAOULT Patrick Ange*
Dans un récent ouvrage, J.-L. Viaux (2003b) œuvre prédatrice d’une ampleur considérable. Elle est
à la promulgation du champ de la psychologie légale contemporaine de l’entrée dans la société de consom-
qui recouvrirait l’étude du crime et du criminel, ainsi mation (…) La combinaison de trois mutations de
que l’étude des dysfonctionnements familiaux et grande ampleur permet de l’expliquer. D’abord, le
sociaux pouvant conduire au judiciaire ; il rapporte rapport à la norme subit un bouleversement (…) La
que la question de la dangerosité est inhérente à la course à la consommation de masse s’accompagne
praxis du psychologue légiste. Sa définition réfé- d’un affaissement du respect de la propriété indivi-
rentielle est celle de Debuyst : « La dangerosité est duelle (…) Ensuite, l’intérêt du vol a, lui aussi, subi
“la probabilité que présente un individu de commettre de profondes modifications (…) La société de
une infraction (…) contre les personnes et contre consommation est (…) marquée par la diffusion, à une
les biens”. Elle correspond à “la probabilité que échelle inédite, de biens semi-durables fortement liés
présente une situation de donner lieu à des compor- aux modes de vie (…) La tentation devient très forte.
tements de ce genre” (Debuyst, 1984) » (ouvr. cité, Enfin, l’occasion de prédation a été grandement faci-
p. 117). Cependant cette notion n’est pas sans litée par un effondrement des surveillances qui faci-
comporter de nombreuses difficultés : on observe, lite le vol ou le cambriolage » (Robert, Pottier, 2002,
d’une part, un glissement entre la notion de sujet p. 17). Ce mouvement s’accompagne d’une indis-
ayant des comportements dangereux et celle de sujet tinction entre espaces privés et espaces publics, d’une
dangereux, d’autre part la faible prédictivité des fracture sociale par rapport aux perdants des restruc-
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Cependant, un procès en assises sur deux concerne La législation de 1810 pose la question de la démence
un viol et, dans deux cas sur trois, les victimes sont des comme modalité de délimitation du pénal et du médical.
mineurs. Les violences sexuelles ont pris progressi- En même temps, s’ouvre un mouvement qui tend à
vement une place considérable, du fait des nouvelles diffuser un regard pathologique sur la déviance. Asymp-
définitions du code pénal de 1994. « Le viol, après avoir totiquement, le criminel s’assimile à un malade. La
été longtemps correctionnalisé, est devenu le prototype phrénologie de Gall constitue une criminologie clinique
du crime » (Lagrange, Perrin, 2002, p. 168). La loi du naturaliste, en déportant l’attention du délit vers l’au-
17 juin 1998 caractérise l’infraction sexuelle comme teur de l’acte. Certes, il l’attribue à un défaut d’orga-
l’expression d’une difficulté d’être, nécessitant peine nisation, qui constitue le criminel sur le modèle d’un
et soin. C’est un déplacement qui s’opère dans l’arti- incorrigible, donnant figure à ce qu’une autre typologie
culation du soin et de la peine au travers de l’agresseur nommera le criminel-né. Ferrus, d’ailleurs, subdivisera
sexuel devenu, avec le tueur en série, une figure proto- cette figure du criminel en trois catégories : les pervers
typique du crime. La violence, qui trouve là sa figura- intelligents, les vicieux bornés et les ineptes. C’est
tion du malaise dans la culture, se manifeste sur le mode surtout avec le groupe des monomanies que s’opère
de l’infraction, de l’intrusion et de la destructivité. l’extension de l’aire de la déraison criminelle. Le terme
C’est une violence qui s’énonce erratique, dénuée de de monomanie est forgé par Esquirol (1805) et systé-
lien social. Ce n’est plus une violence transitive, une matisé par Jacquelin Dubuisson (1816). Il isole le
haine du semblable mais, comme le souligne P.-L. groupe nosologique des monomanies à partir de la
Assoun (2003), une haine de l’être. Les figures de la mélancolie (Grivois, 1990). Il le caractérise comme un
violence mortifère, le sexuel et le lien à l’autre, sont les délire partiel, trouble intellectuel se limitant à un seul
impensables de la culture. Ces deux figures du criminel, objet ou à un petit nombre d’idées. Il adjoint aux
comme le remarque M. Renneville (2003), désignent monomanies intellectuelles des monomanies sans
le passage de la folie criminelle, renvoyant à la figure délire : les monomanies affectives, les monomanies
du criminel aliéné, à la folie du crime, déraison partielle instinctives. Ces dernières conduisent à des formes
du citoyen modèle. délictueuses, voire criminelles. Là se construit la médi-
calisation de la criminalité. Mais c’est au sein d’une
La notion de dangerosité s’alimente désormais à distinction forte : le criminel est maître de sa raison, et
l’aune de cette dynamique, mais en s’affublant de le fou ne saurait être criminel.
connotations nouvelles, bien éloignées des concep-
C’est dans ce contexte que s’extraie une forme problé-
tions antérieures.
matique sur le plan social : la monomanie homicide. «
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furieux (Renneville, 2003). Ceux-ci relevaient anté- Une distinction se creuse, dès lors, entre l’aliéné
rieurement des instances judiciaires qui les criminel (irresponsable) et l’anormal pervers adulte,
renvoyaient à la séquestration pour sauvegarder sorte de classe intermédiaire entre les fous et les
l’ordre public. S’ouvre la perspective de « défense criminels. Cependant, comme le souligneront Heuyer
sociale » qui trouvera écho dans les propositions de (Renneville, 2003, p. 375) ainsi que Dublineau et
Cazauvieilh (1840), sollicitant la séquestration perpé- Vullier (1959, p. 58-59), la notion d’anormalité ne
tuelle pour les monomaniaques homicides, celle recouvre pas celle de dangerosité. De même la patho-
d’Aubanel (1845-1846) suggérant la création d’un logie mentale n’assume pas une nécessaire dange-
asile central, intermédiaire entre la prison et les rosité criminologique.
structures usuelles, celle de Brierre de Boismont
(1846) réclamant un asile pour aliénés dangereux soit LA PSYCHIATRISATION DU CRIME
les aliénés homicides, les incendiaires, les voleurs et
coupables d’attentats aux mœurs persistants, les Si la loi de 1838 ne prévoit rien pour les aliénés
auteurs de crimes étranges, les aliénés criminels nécessitant une obligation de sécurité en raison de leur
raisonnants, les criminels simulateurs, les fanatiques, dangerosité, deux établissements de sûreté sont créés
et ceux avec des tendances vicieuses et incoercibles. en 1840, l’un à Bicêtre, l’autre à Grenoble (quartiers
d’aliénés difficiles), en fonction jusqu’à, respecti-
Le problème du délire partiel demeure alors en vement, 1890 et 1901. En 1876, s’ouvre une annexe
retrait, provoquant une forte suspicion des magistrats, psychiatrique pour condamnés aliénés et épilep-
à l’image d’Elias Regnault (1828, 1830) qui s’inter- tiques à la Centrale de Gaillon, sous la direction
roge sur le degré de compétence des médecins dans d’H. Colin, jusqu’en 1894. Et c’est, donc, en 1910
les questions judiciaires relatives aux aliénations qu’est créé le premier service de sûreté accueillant les
mentales. aliénés vicieux et les aliénés criminels. La circu-
« Maladie mentale » se substitue à « aliénation laire du 2 septembre 1946 va ouvrir, à nouveau, la
mentale » du fait du déclin du cadre des monomanies, question des malades difficiles et de leur regroupe-
mis en œuvre par Falret et Bariod (1852). Une ment. En 1950, trois catégories de difficultés sont
nouvelle grille de lecture s’instaure avec la théorie de précisées. L’accent est mis sur la nécessité des
la dégénérescence de B. A. Morel (1857, 1860). Il moyens de contention, sans référence à la psycho-
relève la convergence des facteurs héréditaires et pathologie. En 1986, l’assise réglementaire de ces
du milieu, insistant sur les dispositions vicieuses unités est mise en place.
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L’acte criminel traverse l’ensemble du champ – les formes d’altération de l’affectivité dans le
psychiatrique, qu’il s’agisse des altérations cadre des déficiences intellectuelles caractérisées
psychiques transitoires (bouffée délirante, confu- par l’immaturité affective, la suggestibilité, le senti-
sionnante, accès maniaque ou mélancolique, maladie ment d’infériorité qui génèrent irritabilité et intolé-
épileptique, troubles psychiques de l’intoxication rance à la frustration ;
alcoolique, troubles psychiques liés au Sida), des – l’éthylisme aigu et l’alcoolisme chronique, soit en
insuffisances intellectuelles (arriérations, démences), raison de la désinhibition des pulsions et de l’ampli-
de personnalité psychopathique, des névroses, des fication des affects de haine soit par déstructuration
psychoses (psychose hallucinatoire chronique, para- du psychisme, peut produire un état dangereux ;
noïa, schizophrénie), des perversions. Pour autant
peut-on prévoir l’acte criminel ? Certes, quelques – le pervers sexuel en quête d’une victime-objet
facteurs prédictifs sont relevés, mais la prédiction déshumanisé agit quand il est confronté avec acuité
reste problématique. La dynamique de la dangerosité à sa fragilité narcissique ;
s’exprime, selon Senninger et Fontaa (1996), à partir – le psychopathe qui produit l’acte agressif pour
de quatre repères : l’impulsivité basale, la variable éviter un anéantissement psychique en lien avec un
situationnelle, les variations psychopathologiques vécu abandonnique primitif ;
et le seuil d’agression. – le schizophrène dissocié commet son crime, qui
est pour lui un réel traumatisme psychique, pour
LES TRAJECTOIRES CRIMINELLES résoudre sa relation chaotique à l’autre en l’anéan-
PATHOLOGIQUES tissant ;
Senninger (2003) distingue cinq trajectoires crimi- – le délirant réalise sa réaction agressive après épui-
nelles pathologiques avec des moments privilégiés de sement des autres moyens de défense possible.
production de la violence dans le parcours de la Ainsi le malade mental se voit acculé au crime, à
maladie : la suite d’une succession d’événements perturbants,
– le patient dangereux précoce inaugure, en appa- et la situation criminelle entre en résonance avec
rence, ses troubles par un acte criminel, à l’exemple des événements traumatiques très anciens. Mais,
du crime immotivé du schizophrène ; comme le rappelle Renneville (2003), seuls 3 % des
– le patient dangereux tardif requiert une longue malades mentaux s’inscrivent dans la catégorie des
maturation de ses troubles avant le passage à l’acte auteurs d’homicides ou de tentatives d’homicides.
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La loi de 1838 avait créé la notion d’état dangereux Deux formes se dégagent : état dangereux chro-
psychiatrique, signalant aussi le déplacement des nique : être antisocial ; état dangereux crise : les
concepts de base du droit pénal classique. La déter- trois phases de De Greef (acquiescement mitigé,
mination de la peine se justifiait par les concepts de assentiment formulé, crise). Cet aspect trouvera un
responsabilité morale et de culpabilité. Critique par fort écho chez Lagache (1947).
rapport à ces options, Garofalo (1905) propose le J. Pinatel (1987) renvoie au noyau de la person-
concept d’état dangereux ou « témébilité » (« la nalité criminelle, caractérisée par l’égocentrisme,
perversité constante et agissante du délinquant et la l’agressivité, la labilité, l’autolégitimation subjec-
quantité de mal qu’on peut redouter de sa part, en tive et l’indifférence affective. L’état dangereux
d’autres termes, sa capacité criminelle »). Il vise à touche à des réalités diverses qui, pour G. Heuyer
remplacer la notion de responsabilité morale dans une (1968), ont toutes un facteur commun : « un poten-
conception déterministe de la délinquance et à tiel de nocivité sociale qu’il est nécessaire de dépister
exprimer l’attitude nouvelle traduisant la volonté de précocement pour éviter les dommages qu’il est
débarrasser la justice pénale de tout archaïsme. capable de réaliser ». D’autres quêtent l’évaluation
du risque de violence, à l’exemple de Quinsey (Pham,
Deux facteurs sont mis en avant dans le cadre du Côté, 2000). Le guide d’évaluation du risque de
délit : la capacité criminelle ou témébilité désignant violence (VRAG) évalue ce risque selon douze
la perversité constante et agissante de l’agent et la critères : psychopathie, inadaptation scolaire, trouble
quantité de mal qu’on peut redouter de sa part, et la de la personnalité, âge au moment du délit, sépara-
capacité d’adaptation. D’où la possibilité de quatre tion parentale, antécédents de délits violents, schi-
combinaisons : zophrénie, degré de gravité des blessures infligées,
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contre les biens. C’est le problème de la récidive, du dangereux. Il permet de construire quatre moda-
accentué depuis 1994 en raison du déplacement de la lités symptomatiques : le subir, le partage, l’aveu, le
protection des biens à la protection de la personne. dire du vulnérable. La dangerosité se pose en négatif
Gassin (1988) distingue l’état dangereux psychia- de la vulnérabilité : ne pas subir, partager de l’insé-
trique relatif à l’internement ou l’hospitalisation curité, ne pas avouer de honte, ne pas se dire. Le
d’office, l’état dangereux alcoolique (loi du 5 avril rapport victime/agresseur se trouve déplacé en un
1954), l’état dangereux criminologique, tel qu’il est rapport de vulnérabilité-dangerosité.
compris par le code de procédure pénale pour
l’examen des inculpés. Roure et Duizabo (2003) LES APORIES DE LA NOTION
distinguent : la dangerosité sociale, la dangerosité DE DANGEROSITÉ
psychiatrique, la dangerosité psychosociale des désé-
La dangerosité, pourtant, ne se réduit pas à la réci-
quilibrés mentaux.
dive, elle s’entend comme des formes de conduites
L’orientation clinique, dans son orientation psycha- arbitraires de domination, pouvant entraîner des
nalytique en particulier, va déplacer la question de la risques d’agression parfois mortelle, dans une rela-
récidive sur celle de la réitération et se centrer sur ce tion interactive singulièrement altérée (Bornstein,
que Villerbu appelle le projet et le trajet du sujet. Le Raymond, 1987). Sur quel critère prédire la dange-
projet désigne les valeurs et les normes de vie d’une rosité : le délit ? la personnalité pré-délictuelle ?
personne. Au-delà, ce sont les problématiques l’insertion sociale ? Doit-on s’appuyer sur des
psychiques, les modes de structuration, les modes facteurs statiques (antécédents psychiatriques,
identificatoires et de constitution de l’altérité. Le trajet conduites addictives, etc.) ? quantitatifs ou qualita-
vient dire la position fantasmatique et traiter de la tifs (nature des déficits cognitifs, capacité de menta-
question de l’inconscient. L’orientation clinique présup- lisation, stratégies de faire-face) ? ou bien sur des
pose une théorisation psychopathologique et construit facteurs dynamiques (impulsivité, niveau et nature
la démarche sur la notion de vulnérabilité. « La vulné- des angoisses, fragilité narcissique, etc.) ? Mais,
rabilité de chacun fait sa dangerosité. Sa fragilité fait questionnaires comme psychogenèse, standartisa-
la cruauté : dangereux parce que vulnérable, fragile, tion ou conviction intime ne semblent pouvoir définir
dangereux parce que une fois pour toutes enkysté l’étalon de la dangerosité. Tenter une prédiction
dans une croyance le concernant » (Villerbu, 2003, improbable d’un objet indéfini relève dès lors de la
p. 37). C’est un nouveau renversement qui s’opère, mission impossible. La clinique du sujet ne peut se
augurant d’une psycho-criminologie donnant une
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(Ciavaldini, 2003, p. 29). L’obligation de soin instaure juridiquement leur position, en inscrivant un champ
l’identité humaine à une figure de la monstruosité. spécifique, comme y invite J.-L. Viaux, sous le titre
Elle s’étaye sur le croisement du soin, de la de psychologie légale, en délimitant ce champ,
surveillance et de la peine. Peut-être qu’au-delà, la suivant les sollicitations de L. Villerbu, en précisant
notion de suivi socio-judiciaire est une modifica- le cadre éthique et les approches méthodologiques
tion radicale du lien soin/justice ; de la même en se référant aux travaux de Ciavaldini (Balier,
manière, à propos des tueurs en série, le profilage Ciavaldini, Girard-Kayat, 1996 ; Ciavaldini, 1999 ;
modifie les liens police/psychopathologue ; de même, Ciavaldini, Balier, 2000). Jacques Selosse (Selosse,
en regard des situations de traumatisme, la notion 1997), P. G. Coslin (Coslin, 1996), S. G. Raymond
d’urgence médico-psychologique modifie radicale- (1993) nous livrent les modalités d’un travail
ment le rapport entre l’urgence et le psychothéra- clinique, d’analyses de terrain et d’une pratique
pique, et plus spécifiquement entre l’individuel et le expertale. La psychologie française possède les
social. Ces modifications interrogent les modes d’ap- éléments pour la constitution d’un champ praxique
préhension et d’implication des psychologues. auquel conviait déjà J. Selosse. Ce numéro, au
Les psychologues sont sommés de trouver place travers de la spécificité de son thème, participe de ce
dans ces dispositifs, probablement en définissant mouvement.
RÉFÉRENCES
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