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La demande de monnaie

BANQUES CENTRALES RAPPEL : Fonctions de la monnaie

o Intermédiaire des échanges


Objectif : Maitriser la quantité de monnaie en o Unité de compte
circulation o Réserve de valeur

Moyen : Politique monétaire

Ce qu’il faut faire : Evaluer la demande de


monnaie des agents non financier
BON A SAVOIR

Encaisse monétaire : quantité de monnaie détenus par


les agents non financiers
DIFFERENTES THEORIES
Actifs liquide : actif qui a la capacité d’être transformé
immédiatement en moyens de paiement
ex : pièces, billets pour argent du compte bancaire
Demande de Monnaie Demande de Monnaie
dans une dans une
OPTIQUE TRANSACTIONNELLE OPTIQUE DE PORTEFEUILLE Actif financier : titre ou contrat transmissible et
négociable, dont le but est de produire un gain de
 ANALYSE CLASSIQUE  ANALYSE KEYNESIENNE
revenus en contrepartie d’un risque + ou – élevé
 ANALYSE MONETARISTE

Portefeuille : ensemble d’actifs détenus par les


individus ; présent comme réserve de valeurs
 Fait de détenir plusieurs types d’actifs
Emilie L.
Demande de Monnaie dans une OPTIQUE TRANSACTIONNELLE
ANALYSE CLASSIQUE

« La monnaie est un voile » • LA THEORIE DE L’ECOLE DE CAMBRIDGE

 Fonction : Intermédiaire des échanges (moyens d’échange)  Demande de monnaie


- dépend : désir du volume de transaction que les agents
 Motif de détention : Motif de transaction
envisagent de réaliser
Jean-Baptiste SAY  Pas demandée pour elle-même, demandée pour ce qu’elle permet d’acquérir - varie avec le cout d’opportunité de détention de la monnaie
 Etalon de référence : fixe la valeur des biens
 Monnaie = bien comme un autre 𝑴𝒅
Md = kPY OU = kY
𝑷

Md = Demande d’encaisse monétaires réelles


MARCHE DE LA MONNAIE M = Offre (exogène) de monnaie
k = Désir d’encaisse des agents (aussi appelé «taux de liquidité »)
Rôle : déterminer le niveau général des prix P = Niveau général des prix
Y = Revenu national réel

CONSOMMATION
Dépendent de : BON A SAVOIR

PRIX  - la demande du bien

- l’offre du bien Coût d’opportunité : Revenu


auquel un agent renonce en ne
PRODUCTION possédant pas d’actif procurant un
intérêt
Emilie L.
Demande de Monnaie dans une OPTIQUE TRANSACTIONNELLE
ANALYSE CLASSIQUE

• LA THEORIE QUANTITATIVE DE LA MONNAIE RAISONNEMENT

« La quantité de monnaie en circulation dans une économie sera égale au (1) : MV = PY (2) : M’V’ = P’Y’
total de la dépense de la période divisé par sa vitesse de circulation. »
 Demande de monnaie n’est PAS influencée par les variations du taux d’intérêt
o (1) – (2)  MV – M’V’ = PY – P’Y’
Equation de Fischer
o On peut ajouter et soustraire
MV = PY à droite sans que ça change MV – M’V’ = PY + P’Y – P’Y – P’Y’
l’égalité
Quantité de monnaie Vitesse de circulation Niveau général Produit global o Si P-P’ = ΔP et Y-Y’ = ΔY MV – M’V’ = YΔP + P’ΔY
en circulation dans de la monnaie* des prix (revenu) et qu’on factorise Y et P’
l’économie

 Base du raisonnement = identité comptable 3 HYPOTHESES A PARTIR DE CETTE EQUATIONS


montant des achats (MV) = montant des ventes/volume de transaction réalisées (PY)
H1: La vitesse de circulation de la monnaie = constante à court
 Inflation = Phénomène purement monétaire ΔM ΔV ΔP ΔY terme
TQM : 𝐌
+ 𝐕
= 𝐏
+ 𝐘  car dépend de facteurs technologiques et institutionnels VΔ M = YΔ P + P’ΔY
 ces facteurs évoluent lentement
ΔM
= taux de croissance monétaire
Relation TQM acceptée par la BCE M
ΔV H2 : Le niveau de production globale = constant (ΔY = 0)
= croissance de la vélocité  Classique : parfaite flexibilité des prix et des salaires
VΔ M = YΔ P
o croissance d’agrégat monétaire figée à 4.5% V
 niveau de production globale fixé au niveau de plein emploi
o inflation < 2%
ΔP
P
= taux d’inflation  Comme V = 0 et Y = 0,
o 2%/an < croissance du PIB < 2,5%/an ΔY H3 : Les autorités monétaires contrôlent parfaitement
= taux de croissance économique l’évolution de la masse monétaire alors ΔM = ΔP
Y
o 0,5%/an < ralentissement de la vitesse < 1%/an
 Variations de la Masse monétaire maitrisées par les BC • ↗M=↗P
4,5% = 1,5% + 2,25% - (-0,75%)  Si croissance de M > 4.5% = inflation potentielle • ↘M=↘P
Emilie L.
*nombre de fois où l’unité de monnaie est dépensée pendant une période déterminée
Demande de Monnaie dans une OPTIQUE de PORTEFEUILLE
ANALYSE KEYNESIENNE

• LA THEORIE KEYNESIENNE
2 Fonctions de la monnaie 3 Motifs de détention de la monnaie
 Une part de la demande de monnaie dépend du taux d’intérêt - intermédiaire des échanges
- réserve de valeur  MOTIF DE TRANSACTION
 La vitesse de circulation dépend du taux d’intérêt
- agents veulent réaliser des transactions avec de la
Relation positive
monnaie
Si t ↗ , agents veulent détenir moins d’encaisses monétaires, ↗ vitesse de circulation de la monnaie
- demande de monnaie proportionnelle au taux de
Si t ↘ , agents veulent détenir plus d’encaisses monétaires, ↘ vitesse de circulation de la monnaie
revenu
- dépend du revenu

 MOTIF DE PRECAUTION
2 actifs peuvent constituer une réserve de valeur : - pour les besoins inattendu
Explication ex : panne de voiture
MONNAIE TITRES OBLIGATAIRES

3 HYPOTHESES  MOTIF DE SPECULATION


- niveau du taux d’intérêt influence la détention de
 rendement anticipé de la monnaie = nul & monnaie considérée sans risque monnaie
- demande d’encaisse monétaire pour motif de
 obligations offrent un intérêt positif mais le rendement dépend du taux d’intérêt perçu et de la plus ou moins value en spéculation = fonction décroissante du taux d’intérêt
capital réalisé si t ↗ P ↘ si t ↘ P ↗

 les individus pensent que le taux d’intérêt varie autour d’une valeur normale
- si t < valeur normale .. agents anticipent ↗ des ti .. ↘ P obligations .. préf détention de monnaie .. demande
de monnaie pour motif de spéculation forte Relation négative entre
- si t > valeur normale .. agents anticipent ↘ des ti ↗ P obligations .. demande de monnaie pour motif de la demande de monnaie
spéculation faible et le niveau des taux
d’intérêt

Emilie L.
Demande de Monnaie dans une OPTIQUE de PORTEFEUILLE
ANALYSE MONETARISTE

Analyse monétariste = Analyse classique de façon élargie Le patrimoine ou la richesse d’un individu peut se répartir en 5 actifs :

Demande de monnaie = recherche de la part optimale d’actifs MONNAIE OBLIGATIONS ACTIONS CAPITAL CAPITAL HUMAIN
monétaires au sein du patrimoine des agents économique actif patrimonial actif financier actif financier PHYSIQUE
non monétaire non monétaire  Individu lui-
 rendement nul  Biens mobiliers même
 risque égal à 0  revenu sous la  prix qui varie  Biens
forme d’intérêt  plus risquée immobiliers
• LA THEORIE DE FRIEDMANN contractuel que l’obligation
 prix qui varie :
Demande de monnaie dépend du consommateur : - plus-value
- moins-value
- de sa richesse
- de sa contrainte de budget
- du rendement des différents actifs
- des gouts et des préférences des agents
 peur du risque : risquophobe, préfère des actifs qui rémunèrent moins mais peu risqué
 aime le risque : risphophile, préfère des actifs qui ont un rendement élevé mais + de risques
(ex : action)
Conséquence d’une augmentation ou d’une diminution des facteurs :
𝑀𝑑
Fonction de demande d’encaisse dépend : f ( YP , R obligation , R action , Π , P , ω , préférence des agents)  Yp ↗ = demande de monnaie ↗
𝑃 + - - - + +
 Rendement actif (actions, obligations) ↗ = ↘ demande de monnaie
Yp revenu permanent OU revenu moyen anticipé à long terme
car ça ne rapporte rien
R obligation rendement des obligations
 Niveau général des prix ↗ = demande de monnaie ↗
R action rendement des actions
car plus le prix est cher, plus il faut de monnaie pour payer
Π taux d’inflation
 + Inflation important = - agent veut détenir de la monnaie
P niveau général des prix
car perte de valeur de la monnaie et donc, du pouvoir d’achat
ω rapport du capital humain au capital non humain
 ω ↗ = demande de monnaie ↗

Emilie L.
Approfondissement … de l’APPROCHE KEYNESIENNE

 Reformulation de Keynes  Si on place … on gagne des intérêts … on


retransforme en monnaie = coût de transaction :

 Demande d’encaisse monétaire dépend du revenu et 𝐄𝐦


du taux d’intérêt Cout =i + nc
total 𝟐 n = nombre de transaction
𝐘 c = coût unitaire
avec n = Y = revenu périodique de l’individu
𝐄𝐦
 Si la monnaie n’est PAS placée = cout d’opportunité
Em = encaissement monétaire de transaction
𝐄𝐦 𝐘 i = taux d’intérêt
donc Cout total = i + c
𝟐 𝐄𝐦
• LA VISION DE BAUMOL
BON A SAVOIR
 Fonction de demande de monnaie pour motif de transaction dépend de Y et du taux
d’intérêt (i) :
 Pour déterminer le niveau d’encaisse de
𝟐𝐘𝐜
transaction optimal : Md (transaction) = = f (Y, i)
𝐢
Il faut minimiser la fonction cout total en calculant
la dérivé première de CT par rapport a Em
et vérifier si dérivé seconde est positive. Si y a une encaisse de transaction optimale :
- croissante en fonction du revenu
Exemple illustré : - décroissante du taux d’intérêt

 Un agent reçoit un revenu à date fixe (ex : salaire).


L’argent est dépensé de manière progressive.
MAIS l’agent subit un coût d’opportunité car l’argent non
dépensée aurait pu être placé et rapporter des intérêt.

Voici comment il devrait répartir son argent 


Emilie L.
Approfondissement … de l’APPROCHE KEYNESIENNE

- Agent ne veut pas détenir de la monnaie

- Encaisse de spéculation est nulle

- L’agent détient des titres

- Agent préfère détenir de la monnaie  TAUX CRITIQUE

- Encaisse de spéculation est maximale

• APPROCHE DE TOBIN - L’agent ne détient pas de titres

 Ce qui l’intéresse : motif de spéculation

 Définit : taux d’intérêt critique


ANALYSE DANS LE CADRE DU CHOIX DE PORTEFEUILLE

 Diversification = moyen d’optimiser le rendement et minimiser le risque associé a son portefeuille


 Un agent peut agent peut détenir son épargne sous forme :
« ne pas mettre tous les œufs dans le même paniers »
- d’actif rémunéré mais non risqués (actif monétaire)
- d’actif rémunéré mais risqués OU choisir de maximiser la rentabilité du portefeuille en prenant beaucoup de risque

Emilie L.

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