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Economie générale 2 : cris

CM 1

Programme du module :

Objectifs du module :

- Appréhender les grands enjeux économiques contemporains


- Appréhender la dimension systémique de l’économie

Compétences visées : à la fin du module, vous devez être capable de :

- Décrypter l’information économique


- Exercer un regard critique sur les grands débats économiques

Contenus :

- Les origines des déséquilibres contemporains :


o Crises économiques
o Crises financières
o Chômage
- Les modes de régulation économique

Points de cours théoriques :

Rappels de première année :

2 branches :

- Micro-économie : analyse du comportement des unités de base de l’économie (chapitre 2)


- Macro : analyse du comportement de l’économie dans son ensemble chapitre 3

Microéconomie Macroéconomie
- Modèle de l’offre et de la demande - Circuit économique
(avec équilibre de marché, les différents - Agrégats : PIB
surplus) Y=C+I+G+X–M
- Elasticité Y = somme des valeurs ajoutées
Y = somme des revenus des entreprises
ventilés en fonction de leurs emplois

Principes d’utilisation des modèles graphiques - (vidéo sur moodle)

- Présenter les axes du graphique


- Présenter les droites sur le graphique et ce qu’elles représentent, identifier l’équilibre
comme l’intersection des deux droites
- Bouger une droite

1
- Regarder comment se déplace le point d’équilibre
- Regarder l’impact que ce déplacement de l’équilibre sur chacun des axes (voir exemple)

Exemple : modèle de l’offre et de la demande :

- Axes : quantité en abscisses et pris en ordonnées


- Droites : offre qo = f(p) et demande qd = f(p), équilibre A
- On bouge la demande vers la droit = augmentation de la demande (pour un prix de marché
donné, quand la demande augmente, la quantité demandée augmente)
- Equilibre qui se déplace de A à B sur le graphique
- Impact : le prix d’équilibre p* augmente et la quantité d’échange à l’équilibre q* augmente

Y = C + I + G + X – M (chapitre 3)

Balance commerciale = c’est un compte avec deux colonnes, qui retrace la valeur des biens exportés
et la valeur des biens importés

Solde = une différence, comme pour votre compte bancaire

Point sur l’effet multiplicateur (chapitre 3 et TD 5)

Calcul du PIB selon l’optique des biens finaux (approche keynésienne) :

Y = C + I + G + X – M avec C une fonction de Yd = Y – T

Y = f(Y-T) + I(i) + G + X – M

Yd = revenus disponibles pour la consommation des ménages

I = investissement

i = taux d’intérêt

G = dépenses publique

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Si G augmente de 10 unités, de combien augmente Y ?

G augmentera de plus de 10 unités car :

- G + 10 unités induit Y + 10 unités de manière directe


- C augmente puisque Y augmente et donc l’augmentation de C engendre une augmentation
supplémentaire de Y de manière indirecte.

L’effet multiplicateur est une référence au fait qu’une variation (augmentation ou diminution) d’une
des grandeurs à droite de l’équation (C, G, I, ou X-M) fait varier Y de plus que la variation originelle.
Effet multiplicateur = effet direct + effet indirect

Economie générale 2 :

Vocabulaire :

Les origines des déséquilibres contemporains :

- Crises économiques
- Crises financières
- Crises monétaires
- Voies de contamination
- Chômage

Les modes de régulation économique par les pouvoirs publics :

- Par le gouvernement : budgétaire (G) et fiscal (T)


- Par les banques centrales : monétaire (i, Mo, taux de change)
= 3 types de politiques publiques

Les crises, un sujet d’actualité :

Point sur le vocabulaire de base à connaitre :

- Définition générale d’une crise


- 2 grands types de crise : structurelle et conjoncturelle
- Mobilisation de vocabulaire médical
- Des qualifications en lien avec ce à quoi ils se rapportent
- Import et export
- Intra-, inter- et extra-
- Sémantique propre aux calculs retrouvée dans les définitions

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Qu’est-ce qu’une crise :

Définition pour réfléchir, extraites du Larousse en ligne (2016) :

- Brusque accès, forte manifestation d’un sentiment, d’un état d’esprit


- Moment très difficile dans la vie de quelqu’un, d’un groupe, dans le déroulement d’une
activité : période, situation marquée par un trouble profond
- Rupture d’équilibre entre la production et la consommation, caractérisée par un
affaiblissement de la demande, des faillites et le chômage
- Manifestation violente d’un état morbide, survenant en pleine santé apparente

Les 3 caractéristiques clefs applicables à tout type de crise :

- Soudaineté (« rupture d’équilibre », « brusque »)  une crise arrive soudainement


- Intensité forte (« forte », « difficile », « trouble profond », « violente »)
- Durée variable mais finie dans le temps, déterminée (déterminable) seulement après un
retour à un équilibre ou « état de pleine santé »

Il existe deux grands types de crises :

- Crise structurelle : liée à la structure du système lui-même son simple fonctionnement sans
accroc ni accident de parcours.
- Conjoncturelle : liée à la conjoncture économique, à la notion de cycle économique. Amenée
à se résorber d’elle-même.

Omniprésence du vocabulaire médical quand on parle de crise :

Symptôme =

Indicateur =

Contamination =

(Actifs) toxiques =

Quelles sources fiables pour trouver ce que veulent dire ces termes, notamment en sciences
économiques ? Le dictionnaire.

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Des qualificatifs en lien avec ce à quoi ils se rapportent :

Qualificatif suivant une crise, symptôme, Se réfère à :


indicateur, politique…
Economique Economie réelle (ménages et sociétés non
financières)
Financière = bancaire + boursière Système financier = banque + bourses
- Bancaire Banques
- Boursière Bourses (Paris, Londres, Tokyo, New York,
Frankfort)
Monétaire Monnaie (+ce qui concerne le change et
l’inflation)
- De change Taux de change, régimes de change
- Inflationniste Inflation
De la dette extérieure Dette souveraine
Budgétaire Budget
Fiscale Fiscalité
Conjoncturelle Conjoncture
Structurelle Structure

La crise sanitaire à quoi se rapporte-t-elle ? Relève-t-elle des sciences éco ou d’autres


disciplines/domaines ?

La crise sanitaire se rapporte à la santé.

Import-export – bien préciser le sens pour éviter les ambiguïtés :

Y=C+I+G+X-M

Non résidents / résidents = qui ?

Exports = ventes ou achats ? Vente

Imports = Ventes ou achats ? Achat

Dans les deux cas, on passe obligatoirement une frontière.

Il faut toujours préciser de quel pays vers quel pays dans les présentations de TD.

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Intra-, inter- et extra- : bien faire la différence :

Intra- = a l’intérieur d’un pays

Inter- = entre deux pays (Inter-régional = entre deux région)

Extra- = en dehors de deux pays

Sémantique propre aux calculs retrouvée dans les définitions :

Mot dans la définition Opération mathématique associée


Somme Addition +
Différence Soustraction -
Produit (à ne pas confondre avec un produit Multiplication x
exporté ou importé)
Rapport, ratio, taux Division /

Les origines des déséquilibres contemporains :

- Le circuit (macro)économique et des différentes crises


- Crises économiques
- Crises financières
- Crises monétaires
- Voies de contamination (quelques exemples non exhaustifs)
- Chômage

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Des qualifications en lien avec les parties affectées du circuit économique :

Les ménages achètent des biens et des services aux sociétés non financière et les sociétés non
financière achètent du travail aux ménages :

Les origines des déséquilibres contemporains - exemples détaillés mobilisés dans ce cours :

Trois grandes crises au XXème sicles et début du XXIème siècle avec leurs sous-crises :

- Grande dépression des années 30 aussi appelée Grande Crise (baisse de PIB)
o Crise de surproduction, pour boursière, puis bancaire, et financière puis crise du
régime de change, puis réelle
o Déclencheur de la crise : Krach boursier à Wall Street le « Black Thursday » (24
octobre 1929)
- Crise japonaise des années 1990, aussi appelée Décennie Perdues
o Crise boursière, puis immobilière, puis bancaire, et réelle
o Catalyseur : hausse des taux d’intérêt qui a fait éclater la bulle*
- Crises de 2008 : « Triple F crisis » -> Grande Récessions (baisse %PIB)
o Crise du marché hypothécaire (« Sub-primes »), puis boursière et financière
généralisée (Finance)
o Crise énergétique (Fuel)
o Crise alimentaire de 2007 à 2008 (Food)

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Les origines des déséquilibres contemporains – qu’est-ce qu’une bulle ?

On peut définir une bulle financière comme une hausse très importante du prix d’un actif ou d’un
ensemble d’actifs financiers (actions, obligations), immobiliers ou matières premières, selon un
processus continu et autonome.
La hausse initiale entraîne des anticipations de hausses futures qui elles-mêmes attirent de
nouveaux investisseurs sur les marchés.
La hausse des prix se nourrit alors d’elle-même. Cette hausse « irraisonnée » est ainsi
progressivement déconnectée de l’état de l’économie réelle. La bulle financière est suivie le plus
souvent d’un retournement des anticipations et d’une chute brutale des prix qui peut s’accompagner
parfois d’une crise financière.

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CM 2 :

Les origines des déséquilibres contemporains – crises économiques :

Crises qui affectent directement l’« économie réelle » = ménages et sociétés non financière
(entreprises).

Elles n’affectent donc pas directement ni le système financier ni le système monétaire.

Système économique
Monnaie qui circule dans l’économie et
 Crises monétaires
fluidifie les échanges de biens et de services
Système financier = sociétés financières +
marchés financiers (bourse) = pompes pour  Crises financières
faire circuler la monnaie
Ménages (consommateurs) + sociétés non  Crises économiques
financières (entreprises) = économie réelle
Economie réelle)

« La crise (économique, financière, monétaire,…, conjoncturelle comme structurelle) est le moment


où la conjoncture se retourne à la baisse. Elle est particulièrement aiguë et visible sur les marchés
financiers, où on la qualifie de KRACH quand les cours (financiers) baissent brutalement.

La récession est un ralentissement de la croissance ou une période limitée (un ou deux ans
maximum) de recul de la production, au cours de laquelle le chômage augmente parfois fortement.

Une dépression consiste en une baisse durable de la production et un chômage élevé et prolongé.
Des mécanismes récessifs cumulatifs u sont à l’œuvre, qui empêche une reprise.

La déflation est une baisse soutenue des valeurs nominales d’une économie (quantité de monnaie,
prix, valeur de la production). » - Hautcoeur, 2008, accentuation rajouté

La conjoncture : Besoin de donner une matérialité à la conjoncture, la rendre visible et « palpable ».


On parle donc de symptôme de crise, et d’indicateur de ces symptômes. Le symptôme varie en
fonction du type de crise.

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La production industrielle est un indicateur possible pour a santé d’une économie. Elle va varier au
cours du temps. Quand elle augmente on appelle cette période une période d’expansion ou d’essor.
Le début de la crise débute au moment du retournement de la conjoncture (le maximum), c’est-à-dire
qu’il y a une chute de la production industrielle. Vient ensuite la dépression (un ralentissement de la
crise), suivis d’un creux qui symbolise le retournement de la conjoncture, donc la fin de la crise. Par la
suite, il y a une reprise, puis une récession.

Une crise est symbolisée par la soudaineté, une forte intensité, et une durée variable mais
identifiable à posteriori, une fois la reprise confirmée.

Les symptômes d’une crise économique sont associés à des variations d’indicateurs. Il y a des
symptômes microéconomiques et macroéconomiques.

« Symptômes » associés à des variations d’indicateurs :

Micro Macro
 Baisse des profits des entreprises  Récession (baisse du % du PIB) ou
 Baisse du pouvoir d’achat des ménages dépression (baisse du PIB lui-même)
 Affaiblissement de la demande
 Baisse de la consommation, des
importations, et des investissements
 Augmentation des faillites des
entreprises
 Augmentation du chômage
Mais aussi :
 Augmentation de l’inflation
 Dégradation (diminution) de la balance
commerciale
 Effet sur le taux de change (facteur
monétaire) avec d’autres monnaies : cf.
crise de change

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 Moins d’activité économique et donc
baisse des impôts collectés (fiscalité)

Les crises économiques touchent directement tous les acteurs économiques de l’économie réelle
(=hors secteur financier et fiscalité).

On mesure les valeurs des indicateurs et on regarde de combien ils varient pour effectuer une
analyse économique pertinente.

Les facteurs monétaires ou financiers sont en orange, ceux liés à la fiscalité en bleu.

Pour décider l’importance il faut un seuil pour chaque indicateur (à spécifier dans les
présentations).

Lorsque le PIB en volume passe en dessous de 0 cela signifie que le PIB diminue, et donc on est
forcément en dépression, et il y a donc une crise (3 périodes de crises).

Symptôme Indicateurs pour mesurer Seuil (variation)


l’étendue des symptômes

Baisse de profit des entreprises  Chiffre d’affaire Relatif à l’état actuel


 Volumes de ventes
 Prix de vente
 Coûts de production
 Profitabilité (mesurée
par le nombre de
faillites au niveau
macroéconomique)
 …

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Baisse du pouvoir d’achat des  Pouvoir d’achat des Relatif à l’état actuel
ménages ménages (équivalent
Macroéconomique =
inflation)
 …

… … …

On mesure les valeurs des indicateurs et on regarde de combien ils varient pour effectuer une
analyse économique pertinente. BESOIN DE PLUSIEURS INDICATEURS.

Correspondances au niveau macroéconomique :

Symptômes Indicateurs pour mesurer Seuil (variation)


l’étendue des symptômes
Récession, ralentissement  PIB, production Le pourcentage de variation du
économique industrielle, … PIB <0 (dépression)
Variation du PIB est relative à
l’état actuel
Affaiblissement de la demande  Demande intérieure : relative à l’état actuel
globale consommation C,
investissement I,
Importations M
 Demande extérieure :
exportations X
Augmentation des faillites  Nombre de faillites relative à l’état actuel
d’entreprise d’entreprises
Augmentation du chômage  Taux de chômage 10%
Inflation (symptôme de crise  Taux d’inflation (cf. +20% Rogoff et Reinhart
monétaire) crise monétaire)
Dégradation de la balance  Taux de change avec -30% (Dessine-moi l’éco)
commerciale d’autres monnaies (cf. Relatif actuel
crise de change)
 Solde de la balance
commerciale X-M (liée
au taux de change)
Moins d’activité économique  Recettes fiscales (= relative à l’état actuel
donc moins d’impôts collectés impôts collectés)

Il y a deux types de crises économiques :

 Structurelle : liée à la STRUCTURE du système lui-même


Cf. analyse marxiste vue en économie générale 1 (chapitre 1, TD2) en lien avec les crises
économique structurelle :
1) Loi d’accumulation

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2) Loi de paupérisation de la classe ouvrière
3) Loi de concentration du capital
4) Loi tendancielle de la baisse du taux de profit

Ces lois expliquent que des crises de surproduction (industrielle) et sous-


consommation ouvrière surviennent à terme de par le simple fonctionnement du
système capitaliste (sans « accident)

 Conjoncturelle : liée à la CONJONCTURE, à la notion de CYCLES ECONOMIQUES. Amenée à se


résorber d’elle-même.

Toute la question est de savoir si on est confronté à une crise structurelle ou conjoncturelle pour
intervenir en conséquence.

Les origines des déséquilibres contemporains - crises économiques et voies de contamination :

Indicateurs économiques des « symptômes » de crise

Derrière chaque indicateur, plusieurs modèle (Keynésien, IS-LM, classique, etc.) reliant ces
indicateurs entre eux avec des relations de cause à effet. Ces relations incluent des « voies de
contamination » possibles qui expliquent la propagation des crises.

Exemple de contamination inclues dans le calcul du PIB selon l’optique des biens finaux (approche
keynésienne) :

Y=C+I+G+X–M

Y = f(Y-T) + I(i) + G + X – M avec X – M affecté par le taux de change

Origines de diminutions possibles de Y= causes = paramètre de l’équation.

Diminution de Y = conséquence

Voie(s) de contamination = lien entre paramètre et Y par l’équation.

Les origines des déséquilibres contemporains – crises économiques :

3 grandes crises au XXème siècle et début XXIème siècle, avec leurs sous-crises et voies de
contamination :

- Grande dépression des années 30, aussi appelée Grande Crise (baisse du PIB)
o Crise de surproduction, puis boursière, puis bancaire et financière puis crise du
régime de change, puis réelle
o Déclencheur de la crise : krach boursier à Wall Street le « Black Thursday » (24
octobre 1929)
- Crise japonaise des années 1990, aussi appelé Décennie Perdue
o Crise boursière, puis immobilière et bancaire, puis réelle

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o Catalyseur : hausse des taux d’intérêt qui a fait éclater la bulle*
- Crise de 2008 : « Triple F crisis »  Grande Récession (diminution du % du PIB)
o Crise du marché hypothécaire (« sub-primes »), puis boursière et financière
généralisée (Finance)
o Crise énergétique (Fuel)
o Crise alimentaire de 2007-2008 (Food)

Les causes possibles (liste non exhaustive et toutes les causes ne sont pas nécessairement
applicables à toutes les crises) :

 Déstabilisation structurelle – cf. 4 lois tendancielle de Marx – qui induisent des crises de
surproduction (industrielle) et de sous-consommation ouvrière (NB : la crise de surproduction
est impossible selon Jean-Baptiste Say, économiste classique, et sa loi des débouchés, hormis
dans le cas de catastrophes naturelles ou de « maladies politiques »)
 D’autres crises (non économiques) qui contaminent l’économie réelle :
o Crise boursière (marchés boursiers : bulle boursières)
o Crise bancaire (banques : crédit et endettement réel)
o Défaut souverain, défaillance de dettes souveraine (Etat)
o Crise de l’immobilier (marché immobilier : bulle immobilière)
 Déséquilibre financiers (origine financière à la crise économique)
o Déséquilibres persistants entre zones géographique en excédent structurel
d’épargne et zones géographiques en excédent structurel d’investissement
 …

Selon Rosier (2003, p15) :

Dépression :

- Ralentissement de la chute de la production (du PIB)


- Le pourcentage de variation du PIB < 0 mais avec des valeurs de plus en plus proches de 0

Récession :

- Ralentissement de la croissance de la production (du PIB)


- Diminution du % du PIB qui entraine une diminution du pourcentage de variation du PIB
(avec le % de variation du PIB > 0

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Selon Rosier, la crise va de la chute de la production à sa ré augmentation, ce qui inclut la dépression
(mais pas que) et exclut la récession.

Or les deux (dépression et récession) font partie des symptômes de crise économique.

Pour ce cours, on simplifie :

Dépression :

- Baisse de la production (du PIB)


- Le pourcentage de variation du PIB < 0 = baisse du PIB (le PIB baisse en valeur absolue)

Récession :

- Ralentissement de la croissance de la production (du PIB)


- Baisse de % du PIB = baisse du % de variation du PIB (avec le % de variation du PIB > 0)

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La crise économique est seulement associée à la dépression dans le cadre de ce cours (en lien avec
le graphique de Rosier, 2003, p15)

La récession peut laisser penser à une entrée en crise économique possible prochainement surtout si
elle est brutale/ soudaine ET intense.

Voir lien dans la section du cours sur Moodle qui rajoute une différence entre récession et dépression
selon la durée de la baisse de la production.

Crise de 2008 : « Triple F crisis »  Grande Récession (baisse du % du PIB)

- Crise du marché hypothécaire (« sub-primes »), puis boursière et financière généralisée


(Finance)
- Crise énergétique (Fuel)
- Crise alimentaire de 2007-2008 (Food)

= une crise économique ?

C’est une crise économique si :

- Crise (= variation busque et intense d’un indicateur de symptôme de crise économique)


- Qui affecte l’économie réelle (= ménages et société non financières)

Pour Rosier, la récession n’est pas égale à une crise.

Au niveau international, la crise de 2008 est une « Grande récession », donc pas une crise
économique. On parle d’ailleurs surtout de la crise financière.

Par contre, en France, le pourcentage de variation du PIB < 0 (=dépression) brusque et baisse
intense, donc il y a une crise économique. La durée est relativement courte, puis il y a une récession
= reprise lente.

Les origines des déséquilibre contemporains – crises financières :

Les crises financières sont des crises qui affectent directement le système financier.

Le système financier est ce qui permet de financement de l’économie, une « pompe » qui permet
une circulation facilitée de la monnaie dans l’économie.

En complément des échanges entre les sociétés non financières (producteurs) et les ménages
(consommateurs) constituant l’ « économique réelle » - A SEPARER

Système économique

16
Monnaie qui circule dans l’économie et
fluidifie les échanges de biens et de  Crises monétaires
services
Système financier = sociétés
financières + marchés financiers  Crises financières
(bourse) = pompe pour faire circuler la
monnaie
Ménages (consommateurs) + sociétés
 Crises économiques
non financières (entreprises) =
économie réelle (économie réelle)

« Crises financières » est une appellation qui regroupe principalement deux types de crises :

- Les crises boursières


- Les crises bancaires

Les crises financières affectent la circulation de la monnaie dans l’économie.

Crise boursière (ex : 1929 et 2008) :

- Liée à un dérèglement des marchés boursiers (qui ne fonctionnent plus parfaitement),


souvent à cause d’une perte de confiance (qui peut dégénérer en panique) (perception, ouï-
dire)
- Symptômes :
o Prix et quantités échangées volatils sur les marchés boursiers
- Quelques causes possibles :
o Manque de solidité financière (trop d’actifs toxiques)
o Spéculation (qui accentue les effets du manque de solidité financière)

Crise bancaire (ex : 1929 et 2008) :

- Liée à une situation financière compromise des banques qui limite des crédits à la
consommation et à l’investissement
- Symptômes :
o Juste avant : période de forte expansion du crédit et de forte hausse de la valeur des
actifs boursiers et ou immobilier dans un mécanisme autoentretenu (« bulles »)

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o Pendant : contraction du crédit, chute de la valeur des actifs boursiers et/ou
immobilier qui diminuent la solvabilité des banques, fermeture, fusion, prise de
contrôle ou renflouement public massif
- Quelques causes possibles :
o Insuffisance de fonds propres des banques et/ou de liquidités
o Sous-estimation des risques lorsque les taux d’intérêts sont faibles
o Désintermédiation par les banques
o Libéralisation et dérèglementation financières
o Titrisation (les contrats de prêt immobilier effectués par les banques sont transformés
en titre et échangés sur les marchés boursiers)

Les origines des déséquilibres contemporains :

Ils sont souvent associées aux crises financières mais n’en font pas partie = A BIEN DISTINGUER ET
SEPARER DES CRISES FINANCIERES

 Crises monétaires : affectent la MONNAIE elle-même


o Crise du change ou « krachs monétaires » (taux de change)
o Crise inflationnistes (inflation) : guerre mondiales, pays à plus faibles revenus
(anciennement « en voie de développement »)

 Crise liée à une défaillance de dettes souveraines, encore appelée crise de la dette
extérieure (i.e. dette de l’Etat vis-à-vis d’autres Etats)
Exemple : crise de la dette publique grecque ou « crise grecque » de 2009

Les origines des déséquilibres contemporains - les crises monétaires :

Appellation qui regroupe principalement

- Les crises du change


- Les crises inflationnistes

Les crises monétaires affectent directement la monnaie dans l’économie

Système économique
Monnaie qui circule dans l’économie et
fluidifie les échanges de biens et de  Crises monétaires
services

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Système financier = sociétés
financières + marchés financiers  Crises financières
(bourse) = pompe pour faire circuler la
monnaie
Ménages (consommateurs) + sociétés
 Crises économiques
non financières (entreprises) =
économie réelle (économie réelle)

Crise du change :

- Correspond à un dysfonctionnement du marché des changes, à une dévaluation de la


monnaie du pays (le plus souvent)
- Symptômes :
o Taux de change qui ne correspond plus au taux de change réel, avec pour
conséquence une fonte des réserve de change de la banque centrale lorsqu’on essaie
de stabiliser le taux de change en dehors de son équilibre « naturel » sur le marché
des changes.
- Quelques causes possibles :
o Taux de change fixe (non fluctuant), par choix politique pour la balance des
paiements (gouvernement) ou pour stabiliser le cours d’une monnaie (banque
centrale)
o Epuisement des réserves en monnaie de la banque centrale

Le model du taux de change : La crise du change

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Sur l’axe des ordonnées on a un prix et sur l’axe des abscisses une quantité.

Il y a deux droites : une droite d’offre (en dollars) et une droite de demande (en dollars). Ces deux
droites ont une intersection, il y a donc un équilibre.

Dévaluation : le prix monte

Appréciation : le prix descend

La crise du change est liée à une dévaluation d’une devise (ex : EUR)

Détermination du taux de change réel et impact d’un taux de change fixe différent du taux
d’équilibre.

Point de départ = taux de change à EUR 1,1/USD

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CM 3 :

Les origines des déséquilibres contemporains : crises monétaires (souvent associées aux crises
financières)

- Crises inflationnistes : forte inflation

Symptômes :

- inflation d’au moins 20% sur 12mois (seuil pour indiquer une crise inflationniste selon Rogoff
et Reinhart, 2010)

Quelques causes possibles :

- Monétaire : mise en circulation de trop de monnaie par rapport aux besoins (on fait marcher
la « planche à billet » de manière excessive).
- Théorie quantitative de la monnaie : M0v = pY (M0 c’est la masse monétaire en circulation, v
c’est la vitesse de circulation de la monnaie au sein de l’économie, p c’est le niveau des prix et
Y c’est le PIB) avec M0 et Y indépendants l’un de l’autre par hypothèse  quand la masse
monétaire en circulation augmente, M0v augmente. Si M0v augmente, pY doit forcément
augmenter aussi, mais Y ne change pas puisqu’il est indépendant de M0. Ainsi, c’est
forcément p qui doit augmenter.
Lorsque M0 augmente, M0v augmente donc pY augmente. Y ne change pas (indépendant de
M0) donc p (niveau des prix) augmente.

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Ce graphique représente le taux d’inflation par an en fonction du taux de mise en circulation de la
monnaie. On a bien une variation du niveau des prix p en fonction d’une masse monétaire. On peut
voir que globalement, il y a une relation qui semble être croissante. On a donc bien quelque chose où
quand on augmente la masse monétaire en circulation, on a une augmentation de la variation du
niveau de prix. Ceci montre qu’à long terme (sur 16ans), on a bien une relation où quand on met plus
d’argent en circulation, on augmente l’inflation. Ceci est donc une vérification de la théorie
quantitative de la monnaie, qui est souvent vraie à long terme, mais pas à court terme.

Les origines des déséquilibres contemporains : canaux de transmission monétaires des crises
financières à l’activité économique (réelle)

(Une crise financière peut contaminer l’activité économique réelle par des canaux monétaires)

Canal monétaire : diminution de M0 qui a un effet négatif (à court terme) sur la production (Y).

Canal du crédit :

- Côté demande de crédit (emprunteurs) : modification de la valeur des collatéraux (garantis


en cas de non payement des prêts en temps et en heure) qui réduisent la capacité d’emprunt
des ménages et des entreprises  diminution de la consommation et des investissements
des entreprises.
- Côté offre de crédit (banques) : resserrement des conditions de prêt par les banques, et
diminution de la disponibilité du crédit : diminution de la consommation et des
investissements des entreprises  dégradation du bilan des banques, des entreprises
auxquelles elles prêtaient d’habitude, et des ménages auxquelles elles prêtaient d’habitude
aussi.

Coût du capital : augmentation de la prime de risque avec les asymétries d’information  ceci va
augmenter le coût de l’emprunt pour les consommateurs et les entreprises, donc le cout du capital,
le prix de l’argent va augmenter, et donc les consommateurs et les entreprises vont moins
emprunter, et il va donc avoir une diminution des investissements des entreprises (I) et donc par
conséquent de la production (Y).

Canal des capitaux bancaires : diminution des prêts interbancaires, désendettement des banques
imposé  ce qui va réduire leur capacité à emprunter de l’argent car elles vont devoir d’abord
assurer leur solvabilité financière avant de pouvoir aider les autres, ce qui va limiter la circulation de
l’argent dans l’économie, ce qui va avoir un impact sur leur capacité à prêter.

Effet de richesse : diminution des richesses perçues, avec une baisse des prix des actifs pour les
entreprises et dévaluation du patrimoine financier et immobilier pour les ménages  quand il y a
moins d’argent en circulation, cela donne l’impression qu’on est moins riche, ce qui va induire une
cotation des entreprises sur les marchés boursiers qui va être moindre (si on est moins riche, on
dépense moins sur les marchés boursiers), ce qui fait chuter le prix des actifs des entreprises, et qui
entraine une dévaluation du patrimoine financier et immobilier pour les ménages.

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Incertitudes : diminution de la durée des contrats (notamment de prêts), baisse des investissements
des entreprises, surcapacité (quand on passe d’un système en expansion à un système qui ralentit on
se retrouve avec des banques en surplus par rapport aux vrais besoins du moment), … Et tout ceci fait
qu’on a une répartition inefficace des ressources au sein de l’économie.

Volatilité des taux de change (monétaire) : dévaluation bénéfique pour X-M à court terme. A long
terme, on va avoir une augmentation de augmentation du taux d’intérêt pratiqué par les banques ou
par les banques centrales (i) ce qui va entrainer une diminution de la production (Y), une diminution
du nombre d’emploi au sein de l’économie (L) et donc une augmentation du chômage (U), une
diminution de w/p ( = niveau de salaire journalier/niveau des prix = salaire réel en terme de pouvoir
d’achat), une diminution du nombre d’entreprises. Une diminution de la volatilité est bénéfique pour
le commerce, pour l’investissement et la croissance. Une diminution de la volatilité c’est ce qu’on
peut rechercher par les ajustements en termes d’offre ou de demande sur le marché des changes.

Les origines des déséquilibres contemporains : crises économiques

Selon Rosier (2003. P15) :

Dépression = ralentissement de la chute de la production (du PIB)  ceci veut dire que le
pourcentage de variation du PIB est < à 0 mais avec des valeurs de plus en plus proches de 0.

Récession = ralentissement de la croissance de la production (du PIB)  ceci veut dire qu’on a une
chute du pourcentage du PIB (on va parler d’une chute de la croissance), ce qui en d’autre terme
veut dire une chute du pourcentage de variation du PIB (et dans ce cas on a une variation du PIB en
pourcentage > 0).

La crise selon Rosier : de la chute de la production à sa ré augmentation, ce qui inclut la dépression


(mais pas que), et exclut la récession. Or on a vu que les deux font partie des symptômes de crise
économique. Ce n’est pas une erreur, c’est simplement que la plupart du vocabulaire n’est pas bien
fixé.

Pour ce cours – SIMPLIFICATION BINAIRE :

Dépression = baisse de la production (du PIB)  ceci veut dire que le pourcentage de variation du
PIB est < 0, donc le PIB baisse en valeur absolue.

Récession = ralentissement de la croissance de la production (du PIB)  ceci veut dire qu’on a une
chute du pourcentage du PIB, ce qui en d’autre terme veut dire une chute du pourcentage de
variation du PIB (et dans ce cas on a une variation du PIB en pourcentage > 0).

CRISE ECONOMIQUE EST SEULEMENT ASSOCIEE A LA DEPRESSION DANS LE CADRE DE CE COURS (en
lien avec le graphique de Rosier, 2003, p15)

La récession peut laisser penser à une entrée en crise économique possible prochainement surtout si
elle est brutale/soudaine ET intense.

Voir le lien dans la section du cours sur Moodle qui rajoute une différence entre récession et
dépression selon la durée de la baisse de la production.

25
La crise de 2008 : « triple F crisis »  Grande Récession (diminution en pourcentage du PIB)

- Crise du marché hypothécaire (« Sub-primes »), puis boursière, et financière généralisée


(Finance)
- Crise énergétique (Fuel)
- Crise alimentaire de 2007-2008 (Food)

Est-ce que la crise de 2008 est une crise économique ?

Oui si :

- Il y a une crise (c’est-à-dire qu’il y a une variation brusque et intense d’un indicateur de
symptôme de crise économique = le PIB chute d’une manière brusque et intense)
- Qui affecte l’économie réelle (c’est-à-dire les ménages et les sociétés non financières)

Pour Rosier, récession n’est pas égal à crise.

Au niveau international, la crise de 2008 s’appelle la « grande récession », donc ce n’est apriori pas
une crise économique dans le cadre de ce cours. On parle d’ailleurs surtout de la crise financière.

Par contre en France (graphique « Evolution du PIB en France jusqu’en 2015) le pourcentage
de variation du PIB est < 0 (ce qui veut dire que le PIB dans cette zone-là a diminué ce qui est donc
associé dans ce cours à une dépression). Cette chute est brusque et intense, donc on peut dire qu’en
France on a eu une crise économique en 2008. La durée a été relativement courte, avec passage
plutôt après une récession.

Les origines des déséquilibres contemporains : le chômage :

Définition : Le chômage représente l’ensemble des personnes de 15 ans et plus, privées d’emploi et en
cherchant un. (Insee, 2016, au sens du Bureau International du Travail)

La mesure du chômage est complexe. Les frontières entre emploi, chômage et inactivité ne sont pas
toujours faciles à établir, ce qui amène souvent à parler d’un « halo » autour du chômage.

Il y a trois types de chômage :

- Le chômage frictionnel : il est dû à des délais occasionnés entre deux emplois (« friction » qui
ralentit les travailleurs lors d’un changement d’emploi)
- Le chômage conjoncturel : lié à des variations non saisonnières de l’activité économique ou
insuffisance de croissance économique (exemple : licenciements par abattoirs GAD)
- Le chômage structurel : lorsque les compétences des chômeurs ne correspondent plus à
celles demandées par les employeurs (exemple : arbalétriers, crieurs de vin, …). En France on
parle de chômage structurel de masse depuis au moins 30ans. Il est nécessaire de se
reconvertir.

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Le chômage est-il l’origine ou la conséquence d’une crise économique ?

- Une augmentation du taux de chômage peut être associées à un ralentissement économique


et laisser présager de l’entrée dans une crise économique (perte de pouvoir d’achat et
endettement des ménages). Le chômage ne cause pas la crise elle-même (i.e. n’en est pas à
l’origine) mais peut constituer un indicateur, laisser présager une récession et ou une crise
- Chômage comme conséquence d’une crise économique : la crise peut faire augmenter le
taux de chômage (faillites d’entreprises)

Les modes de régulation économique :

- Politique budgétaires
- Politiques fiscales
- Politiques monétaires

= 3 types de politiques publiques

ATTENTION ! La régulation et l’adaptation ce sont deux choses différentes

- La régulation :
o Action de régler un appareil, d’en corriger le fonctionnement ; fait d’être réglé.
o Fait d’assurer un fonctionnement correct, un rythme régulier.
o En économie : processus complexe par lequel un système économique et social
parvient à se reproduire dans le temps en conservant l’essentiel de ses
caractéristiques structurelles (auto-régulation).
- L’adaptation :
o Action d’adapter ou de s’adapter à quelque chose (circonstances), c’est-à-dire
appliquer ou ajuster une chose ou modifier la pensée, le comportement de
quelqu’un pour le mettre en accord avec une situation nouvelle

La grande différence entre les deux, c’est que dans le cadre de la régulation, c’est vous qui réglez
l’appareil pour l’adapter à vos besoins (on change la configuration pour une situation qui convienne
mieuxchangement des règles du jeu), et dans le cadre de l’adaptation il y a quelque chose extérieur
à vous qui change et vous avez à changer vous-même (on change nousadaptation aux règles de jeu
données).

Les modes de régulation économiques : politiques et politiques publiques

- Ensemble des options prises collectivement ou individuellement par les gouvernants d’un
Etat dans quelque domaine que s’exerce leur autorité (domaine législatif, économique ou
social, relations extérieures) : la politique économique de la France.
- Méthode particulière de gouvernement, manière de gouverner : politique libérale,
autoritaire.
- Moyens mis en œuvre dans certains domaines par le gouvernement : politique de l’emploi,
des prix.

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- Manière concertée d’agir, de conduire une affaire : la politique commerciale de la maison.
- Manière prudente, fine, avisée d’agir : ménager quelqu’un par pure politique.

Une politique publique désigne « les interventions d’une autorité investie de puissance publique et
de légitimité gouvernementale sur un domaine spécifique de la société ou du territoire » - Grawitz,
Leca et Thoenig, 1985

Les modes de régulation économique : les politiques conjoncturelles ou structurelles

- Les politiques conjoncturelles (budgétaires, fiscales, et monétaires)


o De relance : pour stimuler l’activité économique et réduire le chômage
o D’austérité ou de rigueur : pour ralentir l’activité économique et réduire l’inflation

Elles agissent sur les composantes de la demande globale (la consommation finale des
ménages, les investissements et les dépenses publiques)

Le « Carré Magique » de Nicholas Kaldor représente l’atteinte des objectifs des politiques
conjoncturelles (théorie économique qui présente les quatre grands objectifs de la politique
économique conjoncturelle d'un pays) (PIB  croissance économique, Balance des
paiementséquilibre, Inflation  stabilité des prix, Chômage  plein emploi)

- Les politiques structurelles ou « politique de l’offre » (fiscales, industrielles, concurrence,


emploi, aménagement du territoire, plannif.)
o Stimulation de l’offre (défiscalisation, heures supplémentaires, bouclier fiscale)

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Les modes de régulation économique : politiques budgétaires conjoncturelles (gouvernement) :

- Les classiques : « bons pères de familles »  « SAVE »


- Les keynésiens : « les cigales »  « SPEND »

Les modes de régulation économique : représentation du modèle classique :

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- Marché du travail :
- Marché du financement :
- Offre de biens :
- Marché de la monnaie :

Les modes de régulation économique : politiques budgétaires conjoncturelles (gouvernement) :

Classiques Keynésiens
Raisonnement simplifié : Le gouvernement doit dépenser plus (G) pour
Y diminue relancer la consommation finale des ménages
Donc T = %Y diminue (C) via une augmentation de l’investissement (I)
Donc l’Etat doit réduire ses dépenses (G) pour (politique de grands travaux, « New Deal » de
garder l’équilibre des comptes publics (T=G) Roosevelt)

Modèle classique : Mécanisme :


Y diminue  Emploi N diminue / chômage U
augmente (offre de biens)  la demande Y=C+I+G+X–M
d’emploi (par les entreprises) diminue et le taux
de salaire réel (w/p) diminue (marché du travail). Augmentation de G (action) pour stimuler
L’épargne S = Y-C (courbe) diminue puisque Y l’investissement des entreprises (I) qui lui-même
diminue, et donc i* diminue et I* = S* augmente va stimuler la consommation (C) (effet
à l’équilibre (marché du financement). multiplicateur)
Pas d’impact sur le marché de la monnaie C, I, G augmentent donc Y augmente, et donc
(monnaie neutre par rapport à l’économie T = %Y augmente. Les comptes publics
réelle) reviennent vers l’équilibre budgétaire (G=T).

Les modes de régulation économique : politiques fiscales (gouvernement) :

Souvent associées aux politiques budgétaires en lien avec des problématiques d’équilibrages des
comptes publics et/ou gestion de la conjoncture.

Regroupent des mesures (règles et pratiques) relatives aux impôts et aux taxes, notamment sur le
capital (épargne et investissement) avec les droits de succession, sur le travail avec prélèvement
obligatoires (charges sociales, cotisations sociales, …), TVA…

Il y a deux formes de politiques fiscales :

- Politiques fiscales conjoncturelles : elles visent la stimulation de la demande globale (le


pendant des politiques conjoncturelles)
- Politiques fiscales structurelles : elles visent la stimulation de l’offre globale (et non pas de la
demande globale)

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Les modes de régulation économique : politiques fiscales conjoncturelles (gouvernement) :

Comme pour les politiques budgétaires en stimulation de la demande globale, mai avec action sur les
recettes fiscales (T) au lieu des dépenses publiques (G). Augmentation des taux d’imposition pour
garder l’équilibre des comptes publics et/ou limiter un déficit public, ou diminution des taux
d’imposition pour relancer la demande globale.

Politique  action directe sur T

(Par opposition à la diapositive sur les politiques budgétaires keynésiennes où on attend juste la
retour à l’équilibre budgétaire : une augmentation des dépenses publiques (G) induit une
augmentation de Y et donc de T = %Y)

Variation du niveau d’imposition qui a un impact direct sur T, et donc sur C = f(Y-T) avec Y-T le revenu
disponible pour la consommation C, et donc sur Y = C + I + G + X – M.

Cf. effet des politiques budgétaires sur l’équation du PIB.

Les modes de régulation économique : politiques fiscales structurelles (gouvernement) :

Changement du niveau d’imposition global (soit T total, soit via un changement de taux d’imposition)
avec de stimuler l’offre globale.

Pas de lien direct avec la consommation puisque c’est l’offre globale qui est visée.

Objectif : favoriser une diminution des coûts de production, d’exportation, et plus généralement de
favoriser la compétitivité.

Exemples :

- Baisse des charges sociales : réduction sur les bas salaires, défiscalisation des heures
supplémentaires…
- Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE)
- Bouclier fiscal, réduction du taux d’imposition sur les sociétés (réduction prévue de 33ù en
2017 à 22% d’ici 2022)

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Les modes de régulation économiques : les politiques fiscales (gouvernement) :

Pour toutes les politiques fiscales (conjoncturelles et structurelles) il y a la courbe de Laffer qui
montre l’efficacité de la fiscalité pour rétablir l’équilibre des comptes publics (G=T)

 Ce n’est pas parce qu’on augmente le taux d’imposition qu’on récolte plus d’argent.

Attention ! Les actions sur la demande globale liée à la conjoncture parfois classées dans la politique
budgétaire plutôt que fiscale. Le terme de politique fiscale désigne alors exclusivement les actions sur
la structure de l’offre.

Les modes de régulation économique : effet de la relance par la demande et par l’offre :

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33
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Les modes de régulation économique : politiques monétaires conjoncturelles (banque centrale) :

Elles consistent principalement à réguler le volume de monnaie en circulation (M0) et les taux
d’intérêt (directeurs) (i)

Le modèle pour caractériser la relation entre la masse monétaire M0 et les taux d’intérêt est le
modèle de l’offre et de la demande en monnaie.

Impact d’une augmentation de la masse monétaire en circulation : i* diminue ce qui a un impact sur
l’investissement I (qui augmente), donc sur Y (qui augmente) et sur la consommation C (qui
augmente) :

35
Impact d’une diminution de la masse monétaire en circulation : i* augmente ce qui a un impact sur
l’investissement I (qui diminue), donc sur Y (qui diminue) et sur la consommation C (qui diminue) :

Les modes de régulation économique : politiques monétaires conjoncturelles (banque centrale) et


modèle IS-LM :

Le modèle IS-LM de John Hicks : une adaptation du modèle de Keynes avec une perspective
légèrement différente (Y en abscisse et non plus M0).

Impact d’une politique monétaire avec une augmentation de la masse monétaire en circulation selon
le modèle IS-LM : action sur LM  i* diminue et Y* augmente ce qui a un impact sur l’investissement
I qui augmente.

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Les modes de régulation économique : politiques budgétaire conjoncturelles (gouvernement) et
modèle IS-LM :

Le modèle IS-LM de John Hicks : une adaptation du modèle de Keynes avec une perspective
légèrement différente (Y en abscisse et non plus M0).

Impact d’une politique budgétaire de relance (G>T) selon le modèle IS-LM : action sur IS  i*
augmente et Y* augmente ce qui a un impact sur l’investissement I qui diminue.

Point sur le vocabulaire de base :

Crise Impact sur


Economique Economie réelle (ménages et sociétés non
financières)
Financière = bancaire + boursière Système financier = banques + bourses
- Bancaire - Banques
- Boursière - Bourses (Paris, Londres, Tokyo, New
York, Frankfort)
Monétaire Monnaie (+ ce qui concerne le change et
l’inflation)
- De change - Taux de change, régimes de change
- Inflationniste - Inflationniste
De la dette extérieure Dette souveraine

37
Politiques Impact sur
Budgétaire Budget
Fiscale Fiscalité (taxes, impôts, contributions sociales)
Monétaire Monnaie

Concepts à savoir relier au bon adjectif :

Crise Concepts économique lié


Economique Pouvoir d’achat, faillites, profit, chômage U,
chiffre d’affaire, ventes, consommation, PIB, … +
des autres crises pouvant déclencher une crise
économique
Financière = bancaire + boursière Système financier = banques + bourses, bulles…
- Bancaire - Taux d’intérêt, prêt immobilier,
investissement, consommation,
consommation, bulles, …
- Boursière - Cours de la bourse, valeur des actions
cotées en bourse, bulles…
Monétaire Monnaie, masse monétaire M0, taux d’intérêt
directeur i, … (+ ce qui concerne le change et
l’inflation)
- De change - Taux de change, régimes de change,
marchés des changes, réserves de
change, …
- Inflationniste - Inflation (mesurée par l’indice prix à la
consommation ou l’indice des prix à la
production)
De la dette extérieure Dette souveraine, intérêts, obligations, …

Politique Concepts économiques liés


Budgétaire G (T ssi* besoin d’équilibrer les comptes), déficit
public, chômage U, …
Fiscale Recettes fiscales T, taxes dont TVA, impôts,
contributions sociales
Monétaire Monnaie, masse monétaire M0, taux d’intérêt
directeur i, « quantitative easing »*, taux de
change, réserves de change, inflation, m0v=pY…

38
Modèles à relier au bon adjectif :

Crise Modèle vus en cours qui y sont reliés


Economique Equation du PIB, le « carré magique » de
Nicholas Kaldor (PIB, chômage), modèle
classique pour Y et U
Financière = bancaire + boursière Système financier = banques + bourses
- Bancaire - M0-i (offre et demande en monnaie), IS-
LM, modèle classique (I&S)
- Boursière
Monétaire Modèle keynésien : M0-i, IS-LM (pas dans le
modèle classique puisque la monnaie y est
(super-) neutre)
- De change - Marché des changes et taux de change
- Inflationniste - Théorie quantitative de la monnaie,
modèle de relance par demande
agrégée (DA) ou par offre agrégée (OA)
De la dette extérieure

Politique Modèle vus en cours qui y sont reliés


Budgétaire IS-LM, « carré magique » (balance des
paiements), relance par demande agrégée
Fiscale IS-LM (équilibre budgétaire), courbe de Laffer,
« carré magique » (balance des paiements),
relance par offre agrégée
Monétaire M0-i, IS-LM, « carré magique » (inflation),
M0v=pY, …

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Programme du cours : annoté pour bilan – définitions, 1 théorie, 6 modèles, 3 politiques de
régulation…

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