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DROIT CONTENTIEUX FISCAL

INTRODUCTION

Deux institutions :

1) DGFIP

Cette direction a pour missions de mettre en œuvre politique fiscale du pays. Participe à
l’élaboration des textes, elle établit les assiettes des impôts, elle est en charge du suivi de la
liquidation de l’impôt et de la mise en œuvre du recouvrement.

Cette direction se subdivise en services centraux et déconcentrés :


Services centraux : directeur général des finances publiques, un adjoint, direction de la
législation fiscale, service du contrôle fiscal, service juridique, service de la gestion fiscale
(fait en sorte que tout soit bien coordonnées entre les différents services).

 Direction de la législation fiscale : chargée de préparée les projets de lois. C’est elle
qui assure la mise en place des décrets d’application, qui élabore les instructions et
circulaires à l’attention des agents du fisc, élabore les réponses ministérielles aux
questions parlementaires.

 Direction du contrôle fiscal : en charge du contrôle et sont sous divisés en 2 (sous-


direction du contentieux des particuliers & professionnels)

 Service de gestion fiscale : chargé de vérifier que tout est bien coordonnées et mis en
place au niveau de la fiscalité des particuliers. Se charge de tout ce qui est assiette du
recouvrement pour le particulier, s’assure de tout ce qui est support informatique. Se
charge de l’action en recouvrement pour le particulier et le professionnel.
Dans la gestion fiscale, il y a 3 sous-directions :
 Particulier
 Professionnel
 Des missions foncières : sous le service de la gestion fiscale. Elle a une mission
particulière rattachée à tout ce qui est gestion du patrimoine.

Services déconcentrés :

Au sein de chaque direction régionale, on trouve :


 Pôle gestion public
 Pôle fiscalité
 Pôle transversal (qui gère la logistique)
A la tête de chaque pôle se trouve un directeur.

Au niveau local (ville), les recettes des impôts ont disparu, ont été créé les SIP (particuliers)
et pour les professionnels (SIE).
SIP : IR, IFI, impôts locaux des particuliers (missions d’assiettes, de contrôles, de
recouvrement)
SIE : gestion des entreprises (assoc, SCI…) TVA / IS / taxe sur les salaires / CVAE
Centre de fiscalité foncière : gestion des fichiers immobiliers

2) Direction générale de douane et des droits indirects (DGDDI)

Existe de 93 (mise en place du marché unique). S’occupe de DEB / DES.

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En plus des 2 directions, on retrouve aussi :

Comités consultatifs :
Ils sont interrogés sur des questions particulières et qui peuvent intervenir dans le cadre de
contentieux. Dans ces comités on a le conseil des prélèvements obligatoires. Chargé
d’analyser l’’évolution des prélèvements obligatoires et de formuler recommandations.

Commission communale des impôts directs : déterminer valeur locative des propriétés bâties
ou non. Chaque année elle réévalue cette valeur.

Commission départementale des impôts directs et des taxes sur chiffre d’affaires (CDIDTCA) :
autant de direction départementale / commission départementale que de tribunaux
administratifs (36 en France ajd).
Cette commission peut ê saisie dans le cadre d’une procédure de rectification d’un contrôle
fiscal. On peut saisir cette commission qd le désaccord porte sur les élét suivants :
- Si pas d’accord avec ccl du contrôleur sur impôt relatif au résultats industriels et
commercial
- Sur conditions d’application des régimes de faveur des entreprises nouvelles
- Dividendes
- Valeur vénale soumis à TVA immobilière retenue par l’admin fiscale
Ce sont les seuls éléments sur lesquels nous pouvons saisir cette commission.
Contestation doit porter sur un élément de fait et non de droit (pas sur un texte).
Important de saisir cette commission car dès qu’on la saisit, cela suspend la mise en
recouvrement des sommes reprises par l’admin fiscale à l’issue du contrôle. Elle ne va pas
proroger le délai de recouvrement.
Une x que commission est saisie et qu’elle a rendu son avis, elle va en informer le
contribuable par LRAR. A réception, l’admin fiscale pourra poursuivre le recouvrement.
Le président dispose d’une voix prépondérante.
Membres : EC, professionnels, représentants admin fiscale, représentant contribuables.

Commission départementale de conciliation : compétente pour tout ce qui est relatif aux
insuffisances d’évaluations des droits d’enregistrement et de l’IFI. Présidé par un magistrat de
l’ordre judiciaire. Ce sera un notaire qui sera membre de la commission, directeur
départementale des finances publics, 3 représentants du contribuable.
Commission des infractions fiscales (CIF) : présidée par un conseiller d’état. Elle est
composée d’un conseiller d’état et des conseillers maître à la cour des comptes (peuvent ê
en activité ou en retraite).
Cette composition a été élargie, ajd ,on retrouve aussi des magistrats de la cour de cass. Pour
que ce soit équitable, on retrouve aussi des personnes qui vont ê directement désignées (4
par le président de l’assemblée nationale, 4 par le président du sénat).
Cette commission est saisie par le ministre du budget : lorsqu’une plainte est déposée par
l’admin fiscale, des poursuites par le parquet ne peuvent ê engagées que sur avis de plainte.
Le contribuable était informé si l’admin fiscale avait saisie la CIF. Ajd, la CIF peut ê saisie sans
que le contribuable ne soit informé. Dans certains cas (lorsque suspicion de fraude par le
biais d’utilisation de comptes à l’étranger), possibilité de saisir la CIF sans informer le
contribuable.

Comité de l’abus de droit fiscal : proche de la CIF (conseiller d’état, conseiller à la cour de
cass, conseiller maître à la cour des comptes, professeur des univ agrégé de droit ou de
sciences économique, notaire, EC, avocat spécialisé en droit fiscal). Tous ces membres sont
nommés directement par le ministre du budget. Ce comité est saisi qd admin fiscale estime
que contribuable a commis un abus de droit (= qd on a utilisé 1 ou des textes et qu’on les a
utilisés de manière à échapper à un impôt = détourner le sens du texte à notre profit). Cette
commission ne peut ê saisie que par l’admin fiscale lorsqu’elle estime qu’on a commis une
infraction. L’admin fiscale notifie que l’on a commis un abus de droit : si on n’est pas d’acc =
demander à l’admin fiscale de saisir la commission d’abus de droit fiscal. Dès qu’elle est
saisie, va débuter une procédure contradictoire = le président de la commission va demander
à chaque partie (admin + contribuable) de formuler leurs observations. Dans les faits, c’est
l’admin qui établit son premier rapport, elle l’envoie au président et au contribuable et le
contribuable a un mois pour y répondre.
Dès que le comité est saisi, l’admin ne peut plus opérer le recouvrement (cela le suspend).
Comité va rendre son avis, s’il valide l’abus de droit, le contribuable va se voir appliqué une
majoration de droit de 80%. Ces 80% peuvent ê ramené à 40% si comité estime qu’il y a eu
abus mais que le contribuable n’a pas fait volontairement.

Chapitre 1 : Contrôle de l’imposition

A) Les principes généraux


1) Moyens juridiques de recherche de renseignement
Les principes généraux reposent sur les moyens qu’à l’admin fisc (AF) à sa disposition : les
moyens juridiques de recherche de renseignements. Elle a essentiellement 2 moyens
juridiques :
- Droit de questionner directement le contribuable
 Questionnement oral
 Demande de renseignement : lettre 754 (n° de cerfa). Elle repose sur un fondement
légal qui dit que l’AF qui contrôle les déclarations peut dmder au contribuable de
justifier, d’éclaircir, de renseigner sur des points relatifs aux déclarations qu’ils ont
souscrits. Cette dmd peut porter sur tous types d’informations.
Le contribuable peut décider de répondre ou non sous 30j :
S’il répond dans les 30 j :
 L’AF comprend et l’affaire est classée.
 L’AF se pose encore des questions : elle a un délai de 60j = elle fait une demande
complémentaire ou elle envoie tout de suite une proposition de redressement.
S’il ne répond pas : l’AF poursuit son contrôle et enverra une proposition de redressement.

- Droit de questionner les tiers : droit de communication


Ce droit est défini : l’AF a le droit de solliciter d’un tiers des copies de documents quel que
soit le support pour la conservation de ces documents. Les EC, banques sont souvent sollicité
au droit de communication afin de vérifier véracité de la déclaration.
Ce droit est d’ordre
 Ponctuel (interroger EC / banque et dmder un certain nb de doc)

 Systématique (sans que l’AF ne demande, un certain nb d’intervenant qui vont


remonter directement et automatiquement des élets sur le patrimoine et revenus
des contribuables)
Ces intervenants sont obligés de remonter les éléments.
Par ex, les employeurs sont tenus de donner à l’AF les salaires versés. Les organismes sociaux
vont remonter à l’AF les allocs, RSA.
Le maire est obligé de remonter les décès qu’il y a dans la commune.
Les banques doivent remonter les intérêts.
L’autorité judiciaire est obligée d’alerter lorsqu’elle a connaissance d’acte présumée
frauduleux.
L’admin fisc a un droit très étendu : peut questionner hebergeur (edf, communication), ….
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Par ex, pour toutes les personnes ayant la qualité de commerçant : droit de comm s’applique
aux documents dont la tenue est rendue obligatoire par le code de commerce. On y retrouve
les grands livres, journal, inventaire, pièces comptables, PV d’AG, rapport des CAC, registre de
transferts des titres….
A l’egard des membres de profession non commerciale (avocats, architecte) : AF ne peut pas
tout demander = peut opérer son droit de communication que sur l’identité des clients, le
montant la date et la somme opérer par ses clients. L’AF ne peut pas demander la nature de
la transaction par pb de secret pro.
Pour les artisans, l’AF peut se faire communiquer tous les doc relatifs à leur activité (pièces
justif de recettes, de dépenses) pour permettre à l’inspecteur de vérifier la concordance
entre la déclaration et la vérité.
A l’égard des banques, l’AF peut dmder l’ensemble des doc relatifs aux emprunts, tableau
d’amortissement, épargne….

Les magistrats du parquet sont autorisés à communiquer les procédures judiciaires soit
spontanément soit sur demande. Cela peut concerner une affaire en cours ou une affaire
classée.

Contrainte pour l’AF : dès lors que le parquet transmet des documents, l’AF doit le tenir
informé dans les 6 mois. A l’issue du contrôle, l’AF doit tenir au courant le parquet.
Droit de comm opérés à destination des frs d’accès internet / téléphonie, frs de service : le
fait d’interroger des hébergeurs fait que l’AF peut se rendre compte que bcp de gens peut
créer un site en ligne de vente. Interroger ces entreprises leur permet de voir s’il n’y a pas
une activité commerciale qui n’est pas déclarée.

Le seul type de personne exclu du droit de communication est le particulier.

Mise en œuvre du droit de communication :


- Interrogation des personnes : il s’exerce sur place ou à distance
- Soumis à aucun formalisme légal : simplement, l’AF doit envoyer un courrier / avis de
passage pour que le contribuable sache la raison. Si l’AF fait des visites inopinées, il
doit notifier l’avis de passage au contribuable.

Dans le cadre de ce doit, respecter la forme et la liste des documents que l’AF peut
demander. Si l’AF reçoit des documents dont elle n’est pas autorisée à recevoir : peut mettre
en péril la procédure + l’AF ne pourra pas les utiliser.

- Les droits d’enquête, de visite et de saisies


 Droit d’intervention auprès du contribuable

 Droit d’enquête en matière de TVA : AF peut intervenir de manière inopinée.


Elle peut tout à fait se présenter un matin pour constater des manquements spécifiques en
matière de TVA (facturation) et l’enquête peut viser des factures, les registres comptables…
Contraintes pour l’AF :
- Ils ne peuvent intervenir qu’à partir de 8h jusqu’à 20h et aux horaires d’ouverture de
l’entreprise.
- Ils ne peuvent intervenir que dans les locaux professionnels.
Ils peuvent demander aux dirigeants qu’il vienne avec les docs nécessaires dans les locaux de
l’AF.

 Droit d’enquête en matière de droit indirect et de droit de douane : ils ont des
prérogatives élargis et vont pouvoir intervenir sur la circulation

 Droit de visite et de saisie : permet à l’AF de se rendre au domicile et d’opérer des


saisies d’objet/ documents sur place.
Cette procédure est encadrée et est contrôlée par l’autorité judiciaire à la personne du juge
des libertés et de la détention. Le JLD doit ê saisi d’une dmd de l’AF et va délivrer une
ordonnance qui va autoriser la visite et qui va préciser dans cette ordonnance quelles vont ê
les prérogatives des agents du fisc dans le cadre de cette visite : extrêmement précis. En
dehors de ce qui est écrit = aucun droit de l’AF à 1 exception = ils peuvent interroger des
personnes sur place qui n’étaient pas prévu dans l’ordonnance mais qui acceptent de
répondre aux questions par écrit.
Le JLD rend une ordonnance quand il a des éléments concrets (écart entre CA / montant TVA
collectée).
Le contribuable va ê informé en amont de la visite à son domicile puisque l’ordonnance sera
signifiée par le tribunal par voie d’huissier au contribuable. Le contribuable peut faire un
recours contre cette ordonnance dans les 15j qui suivent la signification.
Le président va rendre son arrêt et à nouveau, recours en cass possible dans les 15j.
Possibilité de réquisitionner le coffre : cette dmd peut se faire par tout moyens. Le JLD ne
peut donner une autorisation que dans le ressort de son tribunal.
Si un coffre se trouve dans une autre territorialité : prise de contact avec le tribunal du
territoire.

- Procédure de flagrance fiscale


Va permettre à l’AF d’opérer des saisies conservatoires et d’infliger des amendes spécifiques
lorsqu’elle constate au cours d’une période d’imposition en cours si elle se rend compte que
le contribuable :
- Exerce Activité occulte
- Établit factures fictives
- Exerce régulièrement une act pour laquelle il établit aucune facture
- Qu’il utilise un logiciel ctable qui permet la fraude (non certifié)
- Qu’il a commis une infraction à la législation sociale avec le travail dissimulé (heures
supp non payées ou payées sous forme de prime)
L’AF peut prendre des saisies conservatoires / hypothèques pour éviter qu’il y ait une mise
volontaire d’insolvabilité du dirigeant. Ces constatations peuvent ê faite par un contrôle
inopiné.

EXERCICE

M. Didier vient nous voir et nous fait part de ses pb :


- les services fiscaux ont été informé par dénonciation anonyme que M. Didier, commerçant,
se livrait à des achats / ventes sans factures. L’AF décide d’organiser une visite domiciliaire et
sollicite l’autorisation du JLD. Ce dernier autorise par une ordonnance rendue le 11/06/2022
les agents de l’AF à effectuer une visite domiciliaire dans les locaux pro et d’habitation de M.
Didier pour rechercher la preuve de la fraude fiscale.
Pendant ces visites, les agents du fisc ont découvert l’existence d’un coffre (situé à la banque
crédit du nord), ont téléphoné au JLD qui leur donne l’accord pour le perquisitionner.

Questions :

1) Procédure suivie est-elle régulière ? Dénonciation anonyme suffit-elle à justifier visite


domiciliaire ?

Ici, la procédure est respectée car les agents ont attendus d’avoir l’autorisation par
ordonnance du JLD afin d’effectuer leur visite. La dénonciation comporte des éléments qui
amène le fisc à se poser des questions.

2) Quelles sont les recours de M. Didier contre l’ordonnance rendue par le JLD ?

Le contribuable peut faire un recours contre cette ordonnance dans les 15j qui suivent la
signification.
Le président va rendre son arrêt et à nouveau, recours en cass possible dans les 15j.
3) Quelles sont les conséquences d’une éventuelle annulation de la visite domiciliaire ?

Délai de reprise : l’AF ne peut intervenir que pendant un délai fixé par la loi. Les avis de
recouvrement des impositions complémentaires doivent ê émis avant l’expiration de ce
délai. Les exercices antérieurs sont eux, couvert par une prescription.
Les opérations qui sont antérieures au délai de reprise ont une incidence sur le résultat des
exercices qui ne sont aps prescrit : un déficit reportable reste contrôlable alors même qu’il
est en partie impacté par des éléments relatifs à des exercices antérieures.

Délai applicable aux différents impôts :


- IR, IS, taxe sur les salaires, PAS, prélèvement sur revenu immob : délai de reprise
expire à la fin de la 3e année qui suit celle au titre de laquelle l’impôt est dû.
Ex : impôt sur revenu de 2008 est contrôlable jusqu’au 31/12/2011.
- Impôt direct locaux (taxe foncière) : la fin de l’année suivant l’imposition
- TVA / taxe sur voiture de soc : pareil que pour IR = fin de la 3e année suivant celle au
cours de laquelle la taxe est devenue exigible
- Droit d’enregistrement / IFI : 2 cas = si OP visée est déclarée 3 ans / si pas déclarée = 6
ans à cpter du fait générateur / 10 ans en matière de comptes étrangers.

Dans certains cas, l’AF peut remonter jusqu’à 10 ans quel que soit l’impôt qd :
- Activité occulte
- Bénéfices / revenus provenant de structures établis dans des pays ayant régime fiscal
privilégié
- Situation de flagrance fiscale

Ce délai de prescription peut ê interrompu, notamment la prescription sera interrompue


dans la limite des taxes d’imposition notifié dans une proposition de rectification.

Il y a 2 types de procédures offertes à l’AF :


- Procédure de rectification contradictoire (PRC)
- Procédure d’imposition d’office (PIO)
La distinction entre ces deux procédures est le respect ou non des obligations déclaratives ou
justificatives par le contribuable.

Si le contribuable respecte les obligations = on rentre dans une PRC (échange entre AF et
contribuable).
Si le contribuable ne respecte pas = PIO. Cela s’applique dans les cas de TVA.

PRC : s’applique aussi bien dans le cadre d’un contrôle sur pièce (AF va contrôler la
cohérence entre les déclarations.
Le fisc envoie une proposition de rectification (PDR) et va reprendre le montant des droits
que l’on a pas réglé. On a 30j pour formuler nos observations : on peut aussi solliciter un
nouveau délai de 30j = totalité de 60j.
Le fisc dispose de 30j pour faire la réponse aux observations (cerfa 3926). On reçoit la
réponse aux observations = délai de 30j pour saisir CDITCA -> elle donne son avis -> le fisc
revioit sa position ou non. On peut solliciter une transaction avec le fisc.
Si l’AF se rend compte qu’elle s’est trompée = fin de l’affaire.
PIO : en cas de défaillance déclarative, contribuable reçoit mise en demeure du fisc sauf en
matière de TVA. La mise en demeure va dmder une régularisation dans les 30j. Si pas de
régularisation observée = taxation d’office, si régularisé = PRC.

Suite aux déclarations :


- Contrôle du bureau
o Contrôle formel (mauvaise case remplit, problème de cohérence, …) : peut
sélectionner les dossiers pour passer en contrôle sur pièces.
o Contrôle sur pièces : plus poussé, ont contrôle la cohérence entre ce qui est déclarer
et les renseignements de l’AF. Suite à ce contrôle si des erreurs son constaté une PRC est
envoyé
- Contrôle externe :
o Particulier : exam contradictoire de la situation fiscale personnel ESCFP
o Professionnel : vérification de comptabilité
La différence entre ces procédures : le ESCP sont fait dans les locaux de l’AF contrairement à
la vérification de comptabilité qui s’opère dans les locaux du professionnel.

Vérification de comptabilité :
Principe :
De manière générale, l’AF opère des programmes annuels de vérification. En fonction des
contrôles sur pièces effectués, des anomalies constatées, ils vont lancer une vérif de
comptabilité (VC). Ça arrive souvent lors d’une cessation d’activité ou lors d’une forte
variation de CA ou de résultat.
Pratique :

1ère étape : Avis de vérif


Le contribuable (professionnel) va recevoir un avis de vérification (envoyé par LRAR). Cet avis
indique la date et l’heure de la 1ère intervention du vérificateur et va indiquer au contribuable
son droit d’ê assisté d’un conseil.
Ces éléments sont obligatoires (si dans l’avis il n’est pas spécifié qu’il peut se faire assister, on
fait tomber procédure). L’avis doit aussi mentionner les impôts concernés et la période
contrôlée.
L’avis doit ê envoyé en temps utile (pas de délai précis). Le conseil d’état a estimé que 2j était
suffisant, l’AF estime à 15j.
La VC s’opère tjr dans les locaux du professionnel.
Cet Avis doit comporter des mentions obligatoires et doit ê obligatoirement accompagné de
la chartre du contribuable (= liste des droits et garanties offerts au contribu lors d’un
contrôle). Si ça ne l’est pas, le contrôle est nul.

2e étape : le premier RDV.


Un agent contrôleur se rend à l’entreprise pour permettre la vérifi. A la demande du
contribuable la vérification de comptabilité dans les bureaux de l’EC.
Le contrôleur va se faire expliquer l’activité, organisation. Une fois qu’il a collecté ces info, il
consulte tous les doc juridiques et comptable obligatoires.
Il n’emporte pas les docs dans les locaux de l’AF sauf si le contribu l’autorise. Le contrôleur
vérifie la sincérité des enregistrements comptables, des déclarations fiscales en faisant des
contrôles de cohérences, des pointages… il vérifie que les règles comptables et fiscales sont
appliquées. En revanche, il ne peut pas porter un jugement sur l’opportunité des décisions
prise par le dirigeant.
Depuis le 01/01/2014, il y a l’obligation pour toute entreprise de tenir sa compta sous forme
dématérialisé. L’AF se fait remettre les FEC et s’engage à les détruire avant la mise en
recouvrement.
Lorsque l’AF dmd les FEC : contribu obligé de les lui remettre sinon ça entraîne l’application
de sanctions :
- Amende 5000€ par période vérifiée
- En cas de vérif, si montant plus élevée que 5000, 10% des droits en plus.

Ce sera aussi considéré comme une opposition au contrôle fiscal en cas de refus de
transmission de la FEC.
On passe par une procédure d’imposition d’office et tous les droits rappelés sont majorés de
100%.
Le contrôleur peut aussi, s’il contrôle un commerçant par ex, solliciter de ce commerçant
s’agissant de son logiciel de caisse, qu’il justifie que le logiciel qu’il utilise est certifié au
travers d’une attestation de l’organisme certificateur. Sinon, amende de 7500€ par logiciel et
mise en demeure = il doit régulariser dans un délai de 60j. délai court à cpter du contrôle
opéré soit à cpter de DMDER

Durée du contrôle : ds petites entreprise CA < 789 000€ VENTE, 238 000 prestations service,
350000€ agri : pas + 3 mois (exceptionnellemt, il peut ê prorogé à 6 mois si compta remise
est dénuée de valeur probante pour cause d’irrégularité)
En dehors de ces petites entreprises, contrôle peut durer + lgtmps mais arrive au bout d’un
moment une prescription.
Il y a une réunion de synthèse : le contrôleur explique les éléments sur lesquels l’entreprise
sera redressé et il cloture sa vérification. Il adresse au contribu la notification de sa cclusion
qui peut ê double = il cclue à une absence de vérification (pas d’anomalie dans le ctl)
Il envoie proposition de rectification

La réception de la proposition va interrompre la prescription fiscale.


L’AF a 30j pour répondre et maintenir ou non la proposition de rectification.
Quand je reçois, je peux solliciter de l’AF une transaction pour limiter les majorations et les
intérêts e retard.
Tjr utile de saisir CDITCA car cette saisine va mettre en suspend le recouvrement.

Pour la PIO, si pas de déclaration de TVA, l’AF va évaluer d’office les bases d’imposition à
partir des info dont elle dispose et va envoyer les avis de mise en recouvrement (mise en
demeure si hors TVA). Lorsqu’avais de mise en recouvrement, possibilité de demander des
explications pour le calcul de la base d’imposition, si pas d’accord, possibilité de saisir tribu.

Il existe aussi une procédure de régularisation spontanée par le contribuable en cours de


contrôle : elle s’applique lorsqu’en cours de contrôle et avant toute proposition de rectif, le
contribu dmd à régulariser spontanément les erreurs commises. Cette procédure ne s’opère
que dans le cas où plusieurs conditions sont réunies :
- Qd le contribu fait sa dmd, dans les 30j, il dépose une déclaration complémentaire
- Que le contribu acquitte les suppléments de droit et les intérêts qui découle de cette
nvlle déclaration
- Que l’AF l’accepte en considérant que je suis de bonne foi
Dans le cas oiù contrôleur considère que je suis de mauvaise foi = refus de la dmd et pas
possible de faire une régularisation.
La mauvaise foi doit ê démontrée par l’AF pour ê retenue.

Il y aussi la possibilité d’un contrôle sur demande du contribuable :


Cette procédure permet aux petites entreprises de dmder à l’AF pour l’exercice en cours de
contrôler certains points précis.
Moins d’1,5millions de CA pour ventes / immobilier et 450 000 pour toutes les autres

L’AF n’est pas obligée d’accepter cette dmd.


Si elle accepte et qu’il n’y a pas d’anomalie : elle ne pourra plus contrôler sur ce point.

CAS PRATIQUE :

Le 17/06/2017, M. Luc qui est coiffeur à Caen a reçu un avis de vérification portant sur 2016
2015 2014 2013, il peut se faire assister d’un conseil. Il était aussi accompagné de la chartre
du contribuable.
La vérif a commencé le 04/07 et le vérificateur dit que ça va durer environ 6 mois.
Le CA = 150 000€
Le 03/11/2017, le vérif s’est présenté une dernière fois au salon et a annoncé à M. Luc une
rectif concernant le bénéfice et la taxe sur CA. M. Luc reçoit une notif par LRAR le
04/11/2017.
M. Luc dmd quels sont ses recours pour contester l’imposition et si il y a un moyen de
retarder la mise en recouvrement.

L’année de 2013 ne peut pas ê redressée.


Le contrôle devait se cloturer au plus tard le 04/10 car pas mentions d’anomalie dans les
comptes.
30j pour faire observation
Moyen pour retarder :
Tjr utile de saisir CDITCA car cette saisine va mettre en suspend le recouvrement.

Recours pour contester :


Examen contradictoire de la situation fiscale personnelle (pour particulier) :

Le principe est le même que pour la VC.


LE contribu est cette fois ci une personne physique. Il reçoit un avis de vérification qui
précisera les années contrôlées, qui mentionnera possibilité d’ê accompagné d’un conseil +
chartre du contribuable.
Contrairement VC, il s’opère tjr dans les locaux de l’AF.
Lorsque l’avis est envoyé, il contient la liste des documents à mettre à disposition de l’AF.
Exceptionnellement, si le particulier a un EC, cela peut se passer chez l’EC sur dmd du
contribu et sur accord de l’AF.

La durée de cet examen est limitée à un an en principe à cpter de la date de réception de


l’avis de vérification. Il peut y avoir des prorogations si conditions exceptionnelles.
Le contribu va justifier de l’ensemble des sommes qui sont au crédit de ses comptes.
Il récupère les comptes et dmd de s’expliquer sur la totalité des sommes au crédit.
Si différence notable entre ce qui arrive et ce qui sort : justifier.
A l’issue du contrôle, le contribu peut proposer une proposition de rectification (30j, 60j pr
formuler ses observation, l’AF répond sous 30 ou 60j, saisine de commission si tjr pas
d’accord).

Dans le cadre de ces contrôles, un certain nb de garantie sont offerte et doivent ê respecté
pour le contribuable.
Garantie directement liée au procédé (délai…).

Deux autres garanties liées au développement du contrôle (avis de vérification, chartre…)


- Garantie liée au changement de doctrine : l’AF ne peut pas opérer un rehaussement
d’imposition qui serait en contradiction avec les règles administratives en cours au
moment de la mise en recouvrement ou du paiement.
L’af ne peut pas revenir sur une prise de position qu’elle a eu sur une situation de fait au
regard d’un texte fiscal.

Le contribu peut se prévaloir à l’encontre de l’AF des instructions, des circulaires ou des
directives publiées.

- Garantie liée aux conclusions de la vérification : lié à la forme (lorsque af envoie sa


proposition de rectif, elle doit indiquer le montant des rectifications calculées et
expliquer le calcul) et des garanties sur le fond qui pose le principe selon lequel, qd
elle a procédé à un ECSFP sur l’IR, elle ne pourra plus venir procéder à des
rectifications à la même période
Chapitre 2 : Sanctions fiscales & pénales

I- Sanctions fiscales

Lorsque AF fait son contrôle et qu’elle rectifie les bases de calcul, les impôts qui étaient
afférents aux bases de calculs ont déjà été payés. Il s’en découle donc un impôt
complémentaire à payer, ils seront assortis de sanctions fiscales qui sont de ≠ formes.

A) Pénalités qui vont ê appliquées suite à une infraction

 Intérêt de retard : pour AF, ne s’assimile pas à une sanction mais permet de
compenser le retard de paiement.
Il est régi par une disposition de l’art 1727-1 du CGI.
Cet intérêt est applicable à tous les impots établis / recouvré par AF et qui n’ont pas été
acquittés dans le délai légal. Sauf, mention express ou sauf tolérance légale.
Le taux de cet intérêt était jusqu’en 2017 : 0,4%/ mois
Depuis 2018, 0,2%/mois, la base étant le montant des droits.

Calcul de la base :
Il est décompté à partir du 1er jour du mois suivant celui au cours duquel l’impôt aurait du ê
acquitté. Le décompte s’arrête le dernier jour du mois de la régularisation spontanée ou de la
réception de la proposition de rectification.

Pour l’IR : le point de départ est fixé au 01/07 qui suit l’année de l’imposition concernée
Pour TVA : il débute au 1er jour de l’exo suivant celui où porte les modifications
Pour l’IS : pour entreprise qui cloture au 31/12, le point de départ est le 01/06/N+1
Pour celles qui cloture en cours d’année, le premier jour du cinquième mois qui suit
la date de cloture de l’exo

CAS :
Une entreprise ne déclare pas sa CA3 du mois d’avril 2017 dans le délai légal.
Elle aurait dû la faire le 19/05. Elle ne régularise sa situation déclarative que le 25/09/2017
sans effectuer le paiement. Un avis de mise en recouvrement lui est adressé le 02/11/2017
Le 20/04/2018, elle verse 10 000€.

7 mois + 19j à 0,4%


10000*0,4% = 40
40*7+40/30*19 = 305,33
+
3 MOIS + 20J
10 000*0,2%+20J =
20 + 20/30*20 = 33,333

Donc, intérêt total de = 338,66


 Majoration et/ou amendes : elles, sont des sanctions car elles pénalisent le contribu
qui a commis infraction fiscale.

1er cas : absence de déclaration ou déclaration tardive


On va avoir une majoration de plein droit du seul fait que la déclaration n’a pas été déposé
dans les conditions imposées. Son taux de majo varie selon l’importance du retard.
- Je fais mon dépôt de décla dans les 30j de la 1ere mise en demeure = j’ai une majo de
10% et 20% si concerne IR.
- Je n’ai pas déposé dans les 30j suivant la mise en demeure = 40% de majoration
- Si pas déclaré et que l’AF considère qu’il y a exercice d’act oculte = 80%

2e cas : déclaration insuffisante


- L’AF considère que l’on a pas commis de manquement délibéré (ê de bonne foi) =
aucune majoration (on paye que l’intérêt de retard)
- L’AF considère qu’on a volontairement diminué le montant de la déclaration =
manquement délibéré = 40%.
- L’AF relève qu’on a commis des manœuvres frauduleuses (procédé pour éviter de
payer) ou qu’on a commis un abus de droit = 80%

3e cas : les entraves au contrôle fiscal (quand le contribu fait obstacle au travail de l’AF)
- Défaut de production ou production tardive des documents demandés = 150€
d’amende par doc non produit
- Remise des doc mais AF considère qu’il y a des inexactitudes = 15€ par omission ou
inexactitude avec un minimum de 60€ et max de 10 000€
- Opposition au contrôle fiscal (qd contribu fait matériellement ou physiquement
obstacle) = 100%

4e cas : défaut de paiement ou paiement tardif


- Concerne IR/TF : majoration de 10% (pas d’intérêt)
- Pour les autres impôts = majo de 5% + intérêts de retard

5e cas : télédéclaration / télépaiement


Si on ne télédéclare/paie pas = 0,2% avec un minimum de 60€

6e cas : il existe des majo spécifiques pour des situations spécifiques (défaut de tenu de
registre obligatoire)

La tolérance légale, aussi appelée mesure de tempérament, vient dire que l’intérêt de retard
n’est pas applicable si l’insuffisance des chiffres déclarée n’excède pas un % de la base
d’imposition.
Les seuils applicables sont les suivants :
- IFI : 10%
- IR/IS : 5%
- TVA :
Dans tous les cas, l’AF va ê à l’écoute et va accepter d’écouter les observations du contribu si
il est de bonne foi et démontre sa volonté de réparer infraction commise. Dans ce cas, on
peut négicier une diminution de majoration avec l’AF.

Comment sont recouvertes ces sanctions ?


DMDER

Si pas de paiement : mise en demeure


Si pas de paiement après mise en demeure = peuvent ê engagés des actes de poursuite à
l’encontre du contribu. Ces actes de poursuite vont crescendo :
- Signification de commandement de payer par voie d’huissier
- Saisie des rémunérations / saisie attribution (huissier va chez le banquier et va
prendre les sommes dispos sur le compte en règlement de la dette fiscale) / saisie
vente / saisie immobilière
- DMDER

CAS PRATIQUE : SA fait objet d’un contrôle fiscal en 2018. La VC porte sur les exo2015/16/17.
- Bénef imposable de

II- Sanctions pénales

On considère que le fait de frauder va porter atteinte au principe d’égalité des citoyens
devant les charges publiques et cela entrave le principe de la libre concurrence = préjudice
grave à la soc.
La répression fiscale incombe soit au proc de la rep (il se saisit du délit) soit à l’AF sous le ctl
du juge administratif. La repression fiscale et pénale ont 2 objectifs diff. Le contrôle fiscal
permet à l’AF de récupérer le paiement des impôts dus et les pénalités qui en découlent. La
rep pénale découle d’une plainte au sujet d’une infraction commise et il faudra comme pour
toute infractoin définir l’élément intentionnel. Le parquet doit démontrer que l’infraction est
constituée : les 3 éléments indisp doivent ê réunis
- Élément légal : il existe un article qui incrimine l’infraction
- Élément matériel : ce qui constitue le délit (l’action ou l’inaction)
- Élément moral / intentionnel : démontrer la mauvaise foi

Que ce soit la procédure admin et la procédure pénale : elles sont indépendantes. Une
transaction que l’on ferait avec l’AF, pourrait aussi être poursuivi par le pénal.
On distingue :

- Le délit de fraude fiscal (délit général de fraude fiscale) : l’art 1741 du CGI qui le
définit
Élément mat : CGI énumère les principaux cas
 Omission volontaire de déclaration
 Dissimulation de somme sujettes à l’impôt
 L’organisation de l’insolvabilité
 Utilisation de tous les autres moyens frauduleux possible par le contribuable
Élément moral : démontrer que le contribuabale savait au moment de l’acte qu’il
contrevenait à la loi fiscale et qu’il avait la volonté de se soutraire à l’oimpot. En cas de non
déclaration, l’élement est implicité.
Manœuvre frauduleuse : l’élement intentionnel sera facilement identifiable (fausse
facture…).

- Autres délits :
Délits annexes
Pour l’essentiel, ils sont visés dans 2 art du CGI 1743 / 1772.
 Délit d’omission d’écritures / de passation d’écriture inexactes ou fictive
 Tenue de comptabilité inexacte / éts de faux bilans
 Dissimulation de revenus encaissés à l’étranger
 Production de pièces fausses non exactes en vue d’obtenir des dégrèvements
 Inscription en toute conscience sous une rubrique inexacte de dépenses supportées
par une entreprise pour dissimuler des revenus imposables d’un tiers

Délits spécifiques à certains impôts : TVA


 Escroquerie à la TVA (création de TVA collectée fictive)

Délits spécifiques à certains impôts : IR


 Défaut de déclaration / usage de fausses factures …

- Autres délits généraux (peu fréquent) :


 Résistance à l’impôt : Opposition collective à l’éts de l’assiette de l’impôt ou
l’incitation du public à refuser ou retarder le paiement de l’impôt

Une loi a été voté le 23/10/2018 : loi relative à la lutte contre la fraude. Elle élargit le rôle de
l’autorité judiciaire en matière de fraude fiscale. Depuis cette loi, outre les dépôts de plainte
de l’AF, elle va automatiquement informée le proc de rep des contrôles qui ont donné lieu à
l’issue à des sanctions fiscales importantes (montant > 100 000€).
Le proc décide d’engager des poursuites pénales sans qu’il y ait eu nécessairement de
plainte.

Qd ministère pub est saisie d’une plainte ou d’une dénonciation, il pourra élargir la
prévention / le délit à d’autres périodes et à d’autres impôts que ceux visés dans la plainte
initiale. Il peut le faire sans qu’il y ait besoin d’une nvl action de l’AF.

Obligée de faire dénonciation qd droits > 100 000€, l’AF peut remonter directement auprès
de l’autorité pénale

Ministère public obligé de dénoncer quand :

- Qd droits > 100 000€ et qu’elle a dû appliquer 100% de majo


- Qd droits > 100 000€ et qu’elle a dû appliquer 80
- Qd droits dépassent 100%, qu’elle a dû appliquer majoration de 40% et que durant
les 6 années précédentes elle avait déjà opéré un ctl ayant donné lieu à des
majoration de 80/100%
Dans les autres cas, elle pourra déposer plainte. Une fois que le dépôt de plainte est fait, il y
a la mise en mouvement de l’action publique contrairement aux autres délits, il doit y avoir
dépôt de plainte par l’AF (= agents chargés des assiettes et du recouvrement de l’impôt
concerné).
Avant d’engager des poursuites, elle doit demander l’avis à la CIF. Si la CIF rend un avis positif,
le directeur des services fiscaux en informera le contribuable, il y aura donc le dépôt de
plainte entre les mains du proc.
Si l’avis du CIF est négatif : la CIF en informera le contribuable, l’AF ne pourra pas déposer
plainte.

Délai de prescription :
- Pour toutes les infractions autres que la fraude fiscale : 6 ans (délai de droit commun)
à cpter du j où le délit a été commis
- Pour le délit de fraude fiscale : les plaintes peuvent ê déposées : depuis la loi, 6 ans

Auteurs du délit :
- Débiteurs de l’impôt : particuliers / pro ayant signé les déclarations (pour les
entreprises, les dirigeants).
- Complices : ceux qui ont sciemment contribués à commettre l’infraction. Ils sont
passibles des mêmes peines (l’expert-comptable qui pourrait avoir contribué à la
fraude en enregistrant des opérations douteuses).

Déroulement de procédure judiciaire :


L’AF, dans le cadre d’une plainte déposée, peut se constituer partie civile (=victime).
Le prévenu passe devant le tribunal correctionnel.
Le mis en cause bénéficie de la présomption d’innocence : le parquet doit prouver que je suis
coupable. En matière pénale, la preuve peut ê apportée par tout moyen (fraude fiscale : ccl
du vérificateur fiscal par exemple).
Est rendu à la fin du procès un premier ressort puisque le contribuable ou l’AF peuvent faire
appel. La chambre de l’instruction rendra un arrêt, si tjr pas d’accord, cour de cassation
(chambre criminelle qui examine).
En matière fiscale, chaque nouveau président faisait une amnistie (=grâce).

Sanctions :
- Peines principales :
 5 ans + 37 500€
 5 ans + 75 000€ qd on considère qu’il y a des faits aggravés (= si on a dissimulé des
revenus et que ces revenus dépassent 10% de la somme imposable).
 10 ans + 150 000€ si récidive dans les 5 ans

- Peines accessoires automatiques : l’interdiction de participer aux travaux de certaines


commissions administratives des impôts

- Peines complémentaires
 Publication et affichage du jugement dans un journal officiel ou sur les portes de la
mairie, de l’entreprise, dans la presse
 Interdiction d’exercer une profession particulière et la suspension du permis de
conduire
 Exclusion des marchés publics
 Si complice : solidarité de paiement avec le redevable de l’impôt
 Privation des droits civils et de la famille

Les peines peuvent tjr ê assorties d’un sursis. Qd c’est des petits montants et que c la
première fois.

Le conseil d’état (l’avis Jammet) estime que le cumul des sanctions fiscales et pénales est
possible. Arrêt rendu en 97 = possible et la chambre criminelle a confirmé au motif suivant :
les poursuites pénales du chef de fraude fiscale ont une nature et objet différent de ceux des
poursuites exercées par l’AF dans le cadre du contrôle fiscal qui tendent au recouvrement des
impositions éludées.

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