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2001/1 - no42-43
pages 253 à 263
ISSN 0082-6049
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Notes de lecture
III.
NOTES DE LECTURE
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Notes de lecture
de Roland – aux vers modernes, et ici l’auteur cite Éluard. En ligne générale
Isabelle MELIS
Centre d’études italiennes, KUL,
Blijde Inkomststraat 21
3000 Leuven
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Notes de lecture
La transcription des corpus a été réalisée par A.B. Hansen. Toutes les
conclusions portent donc sur le jugement auditif d’une seule personne, ce
qui constitue une objection évidente et d’ailleurs courante. Afin d’écarter
ce problème, l’auteur se livre à une expérience préalable (p. 166-174) dans
laquelle des stimuli (parole lue de 4 locuteurs) sont soumis au jugement de
cinq phonéticiens expérimentés. Ceux-ci identifient la voyelle nasale
prononcée en faisant un choix parmi huit variantes possibles désignées par
un ou plusieurs signes phonétiques. Le résultat est déroutant : même si le
nombre de variantes prévues est très élevé (8 variantes pour 4 phonèmes),
les divergences dans le jugement des phonéticiens sont extraordinaires. Les
juges individuels semblent avoir une préférence pour tel ou tel sous-ensemble
de variantes. Peut-être l’accord entre les juges aurait été meilleur si les
réponses possibles avaient été représentées par des sons acoustiques (de
référence) plutôt que par des signes phonétiques, mais cette expérience n’a
pas été envisagée par Hansen. Par ailleurs l’analyse acoustique des voyelles
nasales (identification des valeurs formantiques à partir de l’analyse
spectrale) est particulièrement délicate (en raison de l’anti-résonance due à
la cavité nasale) ; dans l’état actuel des connaissances, il n’y a pas vraiment
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de /ã/ vers [ç], phénomène observé surtout chez les jeunes, a avancé de
56 % en 1974 à 69 % en 1993.
Dans le livre de Hansen, l’étude appliquée (corpus, analyses) est
précédée de plusieurs chapitres préliminaires. On y trouve par exemple un
rappel des notions fondamentales de phonologie structuraliste (p. 19-35)
justifié apparemment par le besoin de discuter la notion de « rendement
fonctionnel ». Le chapitre 2 donne une introduction à la sociolinguistique
variationniste (p. 37- 53). Même la phonétique historique fait une courte
apparition au chapitre 6 (p. 79-87), où sont examinées les voyelles nasales
en ancien français. A la place de ces préliminaires parfois redondants et des
nombreuses redites dans la partie expérimentale, le lecteur aurait préféré un
peu plus de concision.
La monographie de A.B. Hansen, sans doute l’étude la plus détaillée
dans son genre, sera désormais la référence obligatoire pour celui qui
s’intéresse à la prononciation des voyelles nasales en français contemporain.
Piet MERTENS
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Les notes de lecture parues dans le numéro 41 présentaient aux pages 124 à
127 un ensemble de travaux relatifs au groupe nominal. Aux travaux signalés
il convient d’ajouter les cinq livres ou recueils suivants, qui attestent
clairement l’importance de ce champ en linguistique française :
Flaux, N. et Van de Velde, D. Les noms en français : essai de classement.
Gap & Paris, Ophrys (L’essentiel français), 2000, 127 p., 2-7080-0958-
3
Dans leur brève synthèse consacrée aux noms communs, Nelly Flaux
et Danièle Van de Velde mettent au centre des préoccupations le problème
classique de la classification des noms. A leurs yeux, le lexique nominal est
biparti : aux noms dénotant des entités du premier ordre, localisables,
s’opposent les noms dénotant des entités autres – états, procès, qualités – et
généralement dérivés de verbes ou d’adjectifs. Cette organisation de base
est à la fois indéniable, mais non rigide ; d’une part, il existe des noms d’un
troisième type, liés aux instruments de la détermination : les noms de quantité
et, d’autre part, les glissements entre catégories, ainsi que la fluidité des
sous-catégories, fournit un tableau plus complexe. Pour résoudre le problème
de classement, les deux auteurs proposent une approche corrélant étroitement
sens et forme : le classement des noms doit se faire à l’aide d’outils descriptifs
de type sémantique, mais leur reconnaissance se fait à partir de propriétés
syntaxiques. Ainsi, elles délimitent le groupe des noms abstraits
indénombrables à partir des compatibilités avec les indéfinis du/de la et
un(e). Une frontière méthodologique nette et justifiée peut dès lors être
tracée entre une approche proprement linguistique du problème des classes
de noms et d’autres approches, référentielle ou cognitive.
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Cette synthèse très dense dans laquelle toutes les décisions sont bien
argumentées sera un point de départ incontournable pour tout travail sur la
classification des noms tant en syntaxe qu’en sémantique.
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Ludo MELIS
Departement linguïstiek K.U. Leuven
Blijde Inkomststraat 21
3000 Leuven
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