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le changement

"Rien n'est permanent sauf le changement"


(Héraclite)

on ne peut pas demander à ses collaborateurs d'être souples et


ouverts d'esprit si l'on fait soi-même preuve de rigidité.

Les mécanismes psychologiques


"Un changement est une altération de la réalité dans laquelle
évolue une personne. Il altère ses certitudes et ses projections
dans l'avenir",

Gérard Carton, .

Le processus du changement est donc assimilable à un deuil, celui de


la situation passée et les résistances seront d'autant plus fortes que
la part altérée de la réalité sera importante aux yeux du sujet.
Les cinq stades psychologiques
1-Le refus de comprendre

2- La résistance.

3-La décompensation

4-La résignation

5- L'intégration

1-Le refus de comprendre


"Cela n'a rien à voir avec l'intelligence,. C'est une réaction due au
refus de voir sa réalité altérée. »
2- La résistance
Le changement devient pour la personne une chose possible mais
pas souhaitable. Elle va chercher à l'aménager, pour le rendre
moins inconfortable.

"Il existe plusieurs formes de résistance.

Elle peut être

*insidieuse et se manifester par un excès de zèle, pour prouver que


le changement tel quel ne fonctionne pas."

"Il existe plusieurs formes de résistance.

* L'inertie : la personne ne dit rien mais remet toujours le


changement à plus tard.

*L'argumentation : elle discute le bien-fondé du changement, les


hyptothèses de départ... et cela généralement sur un mode
dialectique, en jouant sur les mots, en pratiquant l'amalgame.
L'objectif de la discussion est uniquement d'apparaître comme ayant
raison. La personne peut enfin avoir recours à

* la révolte, repérable à l'accès de colère et aux menaces au premier


degré qui la précèdent.
3-La décompensation
Cette phase s'apparente à une dépression :

la personne comprend qu'elle a perdu la bataille et se sent


abattue.

Elle peut se traduire par de petits arrêts de travail ou une perte


manifeste de motivation.

4-La résignation
La personne accepte le changement mais contrainte et forcée.

Elle n'est ni très heureuse, ni très dynamique. "On repère


facilement ce stade car la personne est très nostalgique.

Elle tend même à embellir le passé, à gommer tout ce qui était


désagréable avant."

5- L'intégration
Le changement ne se ressent plus :

c'est comme s'il n'avait pas eu lieu.

"Il est difficile de sortir seul de la résignation.

Les proches, les collègues sont là pour l'aider à arrêter de se


focaliser sur les inconvénients du changement et à voir ses
avantages."
Il convient donc, pour le manager qui souhaite accompagner ses
équipes au plus près lors d'un changement, de suivre à quel stade
se trouvent ses collaborateurs, chacun ayant sa propre horloge.

A noter enfin que tout changement entraîne ce mécanisme


psychologique, y compris ceux qui pourraient a priori ne présenter
que des avantages.

Tôt ou tard, une phase de décompensation se manifestera chez le


collaborateur et le manager ne devra pas s'en étonner.

Les différentes réactions que l'on peut rencontrer

chaque personne passe par

: une phase de déni, (refus)

: une phase de résistance et

: une phase d'acceptation,

ces différentes étapes ne durent pas le même temps et n'ont pas


la même intensité pour chacun.

"Après toute annonce de changement, un manager peut se


trouver en face de trois réactions :

les pour, les contre et les indifférents« ,.

Savoir les repérer est essentiel pour bien s'adresser à chacun


d'eux.
On a plus à gagner à écouter les oppositions qu'à les écarter

Tout d'abord, ignorer l'opposant ne fera qu'amplifier les


problèmes.

"Rassembler tous ses alliés ne ferait qu'exclure les autres, ceux


qu'on l'on dénomme 'ennemis' et qui, parce qu'ils sont exclus,
deviennent effectivement des ennemis."

Il est illusoire de croire qu'on peut vaincre les résistances en


constituant une légion de soutiens qui agiraient comme des
missionnaires auprès des opposants et des indifférents.

Ces résistances ont besoin d'être exprimées et écoutées.

En outre, on ne peut pas demander à ses collaborateurs d'être


souples et ouverts d'esprit si l'on fait soi-même preuve de rigidité.
La conduite du changement demande de la méthode, ou plutôt
un panaché de méthodes.

LES cinq principes à respecter conduite du changement

1) Obtenir l'adhésion
2) Etre "psy"
3) Communiquer
4) Coordonner les équipes
5) Savoir gérer dans le temps

1 Obtenir l'adhésion

Première étape à mener,

l'adhésion ne s'obtient pas sans informer les collaborateurs et leur


expliquer le bien-fondé des changements.

Elle repose sur la mobilisation de toutes

les énergies autour d'un même objectif : transformer l'entreprise.

L'ennemi à combattre la résistance au changement.

"Cette réaction est normale et se traduit par une émotion qui varie
d'une personne à l'autre, Florence Amiel.

Il faut donc être à l'écoute de chaque personne, informer en


adaptant son discours, pour amener tous les acteurs à prendre en
charge leur propre évolution."

Mais attention : l'équipe en charge de conduire le changement,


"porteuse de messages qui gênent« a souvent tendance à s'isoler. Au
contraire, "elle doit s'intégrer au cœur de l'entreprise, pour être en
interaction avec l'ensemble des collaborateurs". L'adhésion s'obtient
uniquement de l'intérieur.

2 Etre "psy"

Les démarches psychosociologiques privilégient le brainstorming et


l'action collective.

Elles misent donc sur l'influence mutuelle entre les personnes.

"Ces approches comportementales sont à utiliser car elles


permettent une meilleure implication des acteurs",
Jean-Michel Moutot.

On conseille de "s'appuyer dans un premier temps sur les personnes


qui accueillent favorablement le changement".

Bref, il faut savoir utiliser le concept viral pour diffuser les nouveaux
objectifs.

3 Communiquer

Au début du projet, une communication individuelle est


naturellement menée auprès des managers.

"Il s'agit d'un groupe restreint d'interlocuteurs qu'il faut travailler au


corps à corps", précise Jean-Michel Moutot.

Une fois que ce premier groupe adhère au projet, commence une


nouvelle étape charnière qui consiste à faire adhérer l'ensemble des
collaborateurs de l'entreprise.
"Il faut passer à une communication collective qui nécessite des
compétences et des méthodes particulières, que les praticiens de la
communication individuelle ne possèdent souvent pas.

" Mieux vaut donc, à cette étape, passer le relais à de nouveaux


acteurs plus compétents pour accomplir cette mission délicate : la
direction de la communication ou des spécialistes externes.

4 Coordonner les équipes

"Respecter ses engagements auprès des décideurs, des clients et


des collaborateurs est essentiel", Frédéric Dussart.

Pour éviter de semer la confusion, en diffusant des messages


contradictoires,

il est indispensable de coordonner les différentes équipes qui


planchent sur le projet et d'assurer une grande transversalité dans
la composition des groupes de travail.

5 Savoir gérer dans le temps

Faute de s'inscrire dans une gestion de projet pure, il est


néanmoins vital de formaliser et de planifier des tâches afin de
suivre leur exécution et de veiller au respect des coûts et des
délais impartis.
Le temps, gage de la réussite
Tout changement n'est pas forcément synonyme de
révolution. On peut être tenté de penser que, si le
changement est douloureux, plus vite on le mène, mieux on
se sent.
C'est un raisonnement qui ne fonctionne pas auprès des
équipes qui ont, elles, besoin de faire leur deuil de la
situation antérieure et qui doivent passer par les cinq
étapes psychologiques.
Avancer lentement n'a d'ailleurs pas que des inconvénients
pour le manager ou le chef d'entreprise :
"Prendre son temps n'est pas plus mal car en discutant en
profondeur un problème, on améliore son idée de départ",
Gérard Carton.

Ne pas sous-estimer le temps nécessaire


Les techniques qui ne fonctionnent jamais longtemps

Imposer
C'est le cas de l'usage de l'autorité.
Imposer est toujours possible lorsque l'on dispose d'un
ascendant hiérarchique sur un collaborateur.
Mais le changement n'est pas juste une tâche que l'on fait ou
non.
La personne doit intégrer le changement pour qu'il soit
effectif.

"Un vrai changement doit se faire sans effort. Sinon,

il arrivera toujours un moment où la personne dira


‘C'est plus fort que moi' et retombera dans ses
anciennes habitudes« ,.

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