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Vous êtes ici: Yamina Abdallahi » Sciences Économiques et Sociales au Lycée » L'art de la dissertation
ses:dissertation_ses
Sciences Économiques et
Table des matières
Sociales au Lycée
Structure de l'épreuve
Le tableau suivant est donné à titre indicatif, pour vous aider à mieux gérer votre temps.
Cependant, c'est à vous d'ajuster les temps indiqués à votre propre façon de faire (selon
que vous êtes plus ou moins rapide pour lire les documents, pour rédiger…).
( Version odp)
Choix du sujet :
La toute première étape consiste à prendre connaissances des deux sujets. Après une
lecture attentive, mais rapide des énoncés, demandez-vous lequel (EC ou dissertation)
maîtrisez-vous le mieux ?
Idéalement, vous devez faire votre choix non pas en fonction de la nature de l'épreuve
(avec souvent des arguments douteux du type “je ne prends jamais la dissertation, c'est
trop dur” ou, à l'inverse, “je prends toujours la dissertation, il y a moins de questions”), mais
en fonction du thème traité.
Il faut consacrer à ce choix suffisamment de temps, tout en essayant de le faire le plus
rapidement possible (environ 5 minutes, si vous le pouvez) car vous ne devez pas – sous
aucun prétexte – changer de sujet en cours d'épreuve, ce serait kamikaze !
Analyse du sujet :
Une fois le choix du sujet arrêté, il faut en faire l'analyse. Pour cela, il faut notamment
distinguer les notions/concepts et la consigne :
Il faut repérer les notions/concepts figurant dans l'énoncé et les situer dans le
programme (chapitre/partie du cours). Elles devront absolument être définies dans
l'introduction de la dissertation. Ces notions permettent de déterminer le « problème » à
traiter (de quoi on parle ?).
Exemples (les notions sont en gras) : « Dans quelle mesure les employés constituent-ils
un groupe social particulier ? ».
Il faut également repérer la consigne donnée par l'énoncé. Elle permet de savoir le «
traitement » du sujet attendu (ce qu'il faut faire, ce que le sujet implique comme démarche
et que l'on repère généralement grâce au verbe utilisé).
Exemples : « Dans quelle mesure », « Peut-on dire », « Montrez que », « Démontrez
que », « Analysez », « Étudiez »…
Astuce : on élimine les termes que l'on n'a pas retenu dans
l'analyse de l'énoncé et on relit le sujet sans. On voit alors si le
sujet est « déformé » par l'absence de ces termes.
Construction de la problématique :
L'énoncé ne donne pas, le plus souvent, la problématique de façon explicite (ou même
parfois implicite). Il s'agit donc de la construire. Or l'on sait que, pour chaque sujet, il peut y
avoir plusieurs problématiques. Il faut donc trouver la meilleure : celle qui permet de traiter
l'ensemble des aspects du sujet tout en exploitant au mieux ses connaissances.
Répondre à la question posée par le sujet nécessite de se poser d'autres problèmes qui y
sont liés, puis de les inscrire dans un raisonnement logique centré sur « la » question
structurante : celle que pose le sujet et qui doit structurer le devoir. C'est cette démarche
qui aboutit à la problématique.
Plan provisoire :
Dans un sujet de dissertation, le candidat doit trouver lui-même le plan. Il doit donc
commencer par proposer un plan provisoire (2/3 grandes parties et éventuellement
ébauche de sous-parties) qu'il peaufinera au fur et à mesure de la réflexion.
Question fréquente : doit-on rédiger la dissertation en 2 ou 3 parties ?
Cependant, un plan en 3 parties est souvent plus difficile à traiter (cela ne veut pas dire
impossible !) en temps limité si on ne maîtrise pas le sujet. En effet, un plan en 3 parties
suppose une véritable maîtrise du sujet pour ne pas :
Il a, par contre, l'avantage de permettre une problématisation plus aboutie et d'être souvent
plus complet.
À l'inverse, un plan en 2 parties est plus simple à structurer mais donne souvent lieu à une
argumentation moins approfondie.
Voici une présentation brève de différents types de plans auxquels vous pouvez avoir
recours dans le cadre d'une dissertation (certains sont plus courants que d'autres) :
Pour commencer, rappelez-vous que avez des connaissances (si si), qu'il est nécessaire
de mobiliser. Le contraire supposerait que vous viviez sur une île déserte !
Ensuite, il est important de comprendre qu'il ne s'agit pas de se souvenir de tout ce qui a
été appris mais seulement de ce qui peut servir à répondre à la question posée par le
sujet (autrement dit, il ne s'agit pas de “réciter” le cours…). Il peut s'agir de notions,
mécanismes, auteurs, exemples factuels, données statistiques, etc.
Pour mobiliser efficacement ses connaissances, il est utile de se poser les questions
suivantes :
Quel(s) concept(s) (autres que ceux de l'énoncé) peut-on mobiliser pour traiter le
sujet ?
Quel(s) auteur(s)/théorie(s) peut-on mobiliser pour traiter le sujet ?
Quel(s) exemple(s) factuel(s)/donnée(s) chiffrée(s) peut-on mobiliser pour traiter le
sujet ?
Pour préparer la rédaction de la dissertation, pensez à indiquer la partie dans laquelle sera
utilisé chacun des éléments précédents.
Pour permettre une analyse efficace des documents, il est utile de se poser les questions
suivantes :
Attention à la paraphrase !
Le plan détaillé
Il s'agit d'établir le plan définitif et détaillé de la dissertation. Tous les éléments qui seront
traités dans la dissertations devront y figurer (on ne doit plus avoir besoin de « réfléchir »
après cette étape).
La rédaction de la dissertation
Le plan détaillé élaboré, il faut rédiger l'introduction et la conclusion au brouillon avant de
rédiger le développement.
Rédigées à la suite l'une de l'autre, elles apparaissent souvent plus claires (surtout la
conclusion, trop souvent rédigée à la hâte à la fin de l'épreuve…) et permettent ainsi de
délimiter le point de départ et d'arrivée de la réflexion.
Voyons en quoi consiste les différents éléments à prendre en compte lors de la rédaction :
— Attention enfin aux confusions dans l'emploi des termes/expression : par exemple, une
augmentation du taux d'alphabétisation signifie une hausse de la proportion de personnes
qui ne sont pas analphabètes, donc une baisse de la proportion d'analphabètes (et non
l'inverse !).
— Évitez les phrases trop longues. Privilégiez, dans la mesure du possible, la structure «
une idée, une phrase ».
— De même, il ne s'agit pas de faire du Proust, du Flaubert ou du Zola : la forme est certes
« consubstantielle » au fond mais, surtout, le fond précède la forme !
L'introduction
L'accroche
3. Il peut s'agir :
d'une donnée statistique (par exemple, chiffre du chômage pour un sujet portant sur
la situation de l'emploi…)
d'un fait d'actualité (par exemple, le sommet de Copenhague sur le climat pour un
sujet portant sur le développement durable…)
⇒ ce sont les exemples les plus courants mais il peut s'agir également :
d'une citation d'auteur (par exemple, la formule d'Helmut Schmidt « les profits
d'aujourd'hui font les investissements de demain et les emplois d'après-demain »
pour un sujet portant sur le lien entre l'investissement et la croissance…) ou, plus
généralement d'un(e) théorie/concept/paradoxe célèbre (par exemples, la théorie de
avantages comparatifs de Ricardo pour montrer l'intérêt des échanges
internationaux dans un sujet sur le commerce international ; la notion d'habitus de
Bourdieu pour montrer le processus d'intériorisation des normes et des valeurs dans
un sujet sur la reproduction sociale ; le paradoxe d'Olson pour montrer le conflit
entre l'intérêt individuel et l'intérêt collectif dans un sujet sur les mouvements
sociaux…)
Il s'agit de montrer que l'on a compris de quoi on allait parler. Pour cela, après avoir repris
l'énoncé du sujet, il faudra préciser certains points essentiels :
Le cadre spatio-temporel
— Le cadre est explicitement mentionné dans l'énoncé : dans ce cas, il suffira d'en préciser
le sens, lorsque c'est nécessaire.
Exemple 1 : Les classes sociales permettent-elles de rendre compte de la structure sociale
actuelle en France ? (Amérique du Nord, 2015)
⇒ Aucune difficulté particulière ici, puisqu'il s'agit simplement de restreindre le sujet au cas
de la France.
Exemple 2 : Quelles sont les difficultés des États membres de l'Union économique et
monétaire pour coordonner leurs politiques conjoncturelles ? (France métropolitaine,
2016)
⇒ Sans en exiger une liste exhaustive, on attendra ici que le candidat situe les États-
membres en question (à noter que la définition de la notion d'UEM amène de toute façon ici
à cette précision).
Exemple 3 : Y a-t-il une remise en cause de l'intégration sociale aujourd'hui ? (Antilles-
Guyane, 2016)
⇒ Là encore, pas de difficulté dans la mesure où le sujet est restreint à la période récente
(le terme “aujourd'hui” étant à interpréter comme période “actuelle”/“proche”).
– Le cadre n'est pas mentionné dans l'énoncé : dans ce cas, c'est le candidat qui est censé
déterminer, par lui-même, un cadre spatio-temporel. C'est particulièrement vrai pour le
cadre temporel qui est rarement précisé. Cela dit, l'analyse des documents permet
généralement de dégager un cadre spatio-temporel implicite (à partir des exemples de
pays/zones mentionnés dans les documents, de la période sur laquelle porte les dits
documents, des exemples d'évènements cités, etc.). Par ailleurs, il est parfois implicite
dans l'énoncé.
Exemple : Pourquoi les frontières entre les classes sociales ont-elles tendance à se
brouiller ? (France métropolitaine, 2013)
⇒ Ici, le cadre temporel est implicite. En effet, c'est à partir des Trente glorieuses que la
question de l'atténuation – voire de la disparition – de ces frontières se pose.
La problématique
Le plan
L'annonce de plan est relativement simple dans la mesure où il s'agit d'annoncer les
grandes parties du plan détaillé construit précédemment.
Différentes formulations classiques peuvent être utilisées :
Le développement
Une fois l'introduction recopiée sur la copie, on commence la rédaction des différentes
parties du plan. En aucun cas, il ne s'agit de rédiger au « fil de la plume » (il faut suivre le
plan détaillé).
Rappelons qu'il faut soigner la syntaxe et l'orthographe (et bien sûr l'écriture) et ne pas
oublier de rédiger des transitions (1 ou 2 phrases) entre les parties.
Enfin, la rédaction terminée, on peut recopier la conclusion et se relire.
Phrase d'annonce de partie : introduit l'objectif général de la 1ère partie en lien avec la
problématique et annonce les grandes sous-parties (2 ou 3 maximum).
A. Première sous-partie :
Phrase d'annonce de sous-partie : annonce les principaux arguments de la
sous-partie A (2 ou 3 maximum).
1. Premier argument :
Énoncé de l'argument et lien avec la question
Éléments d'explication/justification
Illustration
2. Deuxième argument :
Énoncé de l'argument et lien avec la question
Éléments d'explication/justification
Illustration…
3. Troisième argument éventuel…
B. Deuxième sous-partie :
Phrase d'annonce de sous-partie : annonce les principaux arguments de la
sous-partie B (2 ou 3 maximum).
1. Premier argument :
Énoncé de l'argument et lien avec la question
Éléments d'explication/justification
Illustration
2. Deuxième argument :
Énoncé de l'argument et lien avec la question
Éléments d'explication/justification
Illustration…
3. Troisième argument éventuel…
C. Troisième sous-partie éventuelle…
A. Première sous-partie :
Phrase d'annonce de sous-partie : annonce les principaux arguments de la
sous-partie A (2 ou 3 maximum).
1. Premier argument :
Énoncé de l'argument et lien avec la question
Éléments d'explication/justification
Illustration
2. Deuxième argument :
Énoncé de l'argument et lien avec la question
Éléments d'explication/justification
Illustration…
3. Troisième argument éventuel…
B. Deuxième sous-partie :
Phrase d'annonce de sous-partie : annonce les principaux arguments de la
sous-partie B (2 ou 3 maximum).
1. Premier argument :
Énoncé de l'argument et lien avec la question
Éléments d'explication/justification
Illustration
2. Deuxième argument :
Énoncé de l'argument et lien avec la question
Éléments d'explication/justification
Illustration…
3. Troisième argument éventuel…
C. Troisième sous-partie éventuelle…
La conclusion
Comme l'introduction, elle est rédigée entièrement au brouillon et sera recopiée après le
développement.
Ouverture : une ouverture, comme son nom l'indique, consiste à “ouvrir” sur une
nouvelle réflexion. Cette ouverture consiste le plus souvent à poser une autre
question “scientifique” (question à laquelle il est donc possible de répondre sous la
forme d'une nouvelle argumentation structurée, par exemple, dans le cadre d'un
nouveau sujet de bac). Il peut s'agir d'une question conduisant à élargir le sujet
traité précédemment (question plus “générale”), d'une question connexe (autre
aspect du thème traité), ou encore d'une question portant sur un élément marginal
du sujet (la question revenant à “zoomer” sur cet élément).
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