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TD1 économie monétaire internationale :

A partir de la séance 4 : dissertation à rendre (semaine du 5 mars, 17 mars et 24 mars


dimanche au soir, choisir un des deux sujets, pas noté mais obliger à rendre). Porte
uniquement sur le CM. Introduction, problématique avec plan (2 suffisent), annonce de plan
avec sous partie A/ et B/, dans chaque sous partie mettre mots clés avec petite rédaction pour
comprendre dans l’annonce du plan. Transition entre la partie I et II avec titre, deux lignes
annonce de sous parties A/ et B/. Conclusion. On peut rédiger mais pas obliger. Note de
participation. Examen QCM 25% de la moyenne (11 mars environ), question sur le CM + 3
premières séances de TD. QCM avec point négatif final le 18 avril qui compte pour 60%
uniquement sur TD.

1) Quelle est la définition de l’étalon or, au niveau interne et au niveau international ?

Au niveau interne :

On parlera d’étalon-or lorsque la monnaie en circulation est convertible en or. Il apparait


même une équivalence entre la détention de billets et celle d’or dans la mesure ou les billets
sont exprimés selon un poids d’or garanti par les autorités monétaires. L’or constitue l’ancrage
des monnaies-papiers et garantit la stabilité de la monnaie en fixant l’émission monétaire a
partir des réserves-or. Lorsque la convertibilité-or de la monnaie est intégrale et sans
discrimination, parle alors de Gold Species Standard.

Au niveau international :

On parlera d’étalon-or à partir du moment où les économies nationales significatives ont


adoptés au plan interne les règles de l’étalon-or. Des lors, le passage d’une monnaie a une
autre, c’est-à-dire que le taux de change s’effectue à travers leurs poids respectif en or. Ce
dernier apparait comme le moyen ultime de règlement des déséquilibres des comptes
extérieures. La périodisation retenue recouvre les années 1880-1914. En effet, des 1879, les
principaux pays industrialisés ont adopté l’étalon-or : l’Angleterre définitivement depuis
1844 ? la France en 1875 après l’abandon du bimétallisme or-argent, l’Allemagne en 1871 et
les Etats-Unis en 1879.

2) Quelles sont les règles de fonctionnement implicites et explicites du système étalon-


or ?

R.I McKinnon (1993) distingue 3 premières règles explicites qui ancrent les anticipations des
acteurs autour des parités entre les monnaies :

- R1 : les autorités monétaires fixent un prix officiel de l’or et s’engagent a réaliser la


libre convertibilité de la monnaie domestique et de l’or a ce prix.
- R2 : les exportations et importations d’or effectuées par les agents privés sont libres,
ainsi que la convertibilité des monnaies liées aux transactions courantes et financières.
- R3 : La monnaie en circulation dans un pays est fondée sur l’or. Non seulement les
pièces mais aussi les billets (convertibles en billets et donc indirectement liés aux
réserves d’or).
Ces 3 règles assurent à la fois la convertibilité de chaque monnaie nationale en or a un prix
donné et la stabilité des taux de change en limitant leurs fluctuations a l’intérieur d’une bande
étroite selon le mécanisme des points d’or (gold points).

Dans les faits, les autorités monétaires suivent 3 autres règles implicites :

- R4 : En cas de crises internationales de liquidité, liées à un drainage excessif de l’or,


les autorités prêtent exceptionnellement aux banques commerciales a des taux
d’intérêt plus élevés, mais sans limite explicite au regard des réserves en or.
- R5 : La règle explicite 1 peut être suspendue temporairement, mais les autorités
monétaires s’engagent à restaurer la convertibilité a la parité-or précédente après avoir
pris des mesures correctrices.
- R6 : Le prix de l’or se fixe au niveau mondial de manière endogène selon le jeu de
l’offre et de la demande ; commun à l’ensemble des nations il sert d’ancrage nominal
aux prix nationaux.

Les règles 4 et 5 montrent que le régime monétaire de l’étalon-or ne repose pas seulement sur
des mécanismes automatiques (règles 1 et 3), mais qu’il est l’objet d’une régulation de la part
des autorités monétaires. La règle 6 implique une symétrie entre les pays qui ne peuvent pas
mener une politique monétaire contradictoire avec l’objectif de stabilité des prix dicté par le
prix mondial de l’or (sous peine de remettre en cause la règle 1).

3) Qu’est-ce que le mécanisme des points d’or ?

1 livre = X/Y $  parité.

Le mécanisme des points d’or repose sur les principes suivants. Le paiement des transactions
internationales au moyen de l’or a pour inconvénient majeur de supporter les couts de
transaction du métal précieux. De ce fait, la plus grande partie des opérations de paiements
extérieurs se fait en devises (essentiellement en livres).

Les points d’or représentent précisément les taux de change en deçà (points de sortie) ou au-
delàs (points d’entrée) desquels un agent économique trouvera plus avantageux de payer (ou
d’être payé) en or plutôt qu’en devises compte tenu des couts de transports de l’or (fret et
assurance). Fret = transport.

En cas d’excédent de la balance britanniques il est préférable pour les Américains d’acheter
des livres sur le marché des devises tant qu’elles cotent S<P (1+T). Au contraire, dès que le
cours atteint P (1+t), il est préférable d’expédier de l’or des Etats-Unis vers l’Angleterre.

Inversement, en cas de déficit de la balance britannique, il est préférable pour les Anglais de
vendre des livres sur le marché des devises tant qu’elles cotent S<P (1-t). Au contraire, dès
que le cours atteint (1-t), il est préférable d’expédier de l’or vers les Etats-Unis.
4) Comment le système étalon-or permet l’ajustement automatique des déséquilibres des
balances de paiement ? Quelles sont les limites de cet ajustement automatique ?

Dans cette perspective, les déséquilibres des balances des paiements s’ajusteraient d’eux-
mêmes grâce à des mécanismes auto-correcteurs reposant sur le respect des règles du jeu. Le
mécanisme Hume-Ricardo (price-specie flow) repose sur les mouvements d’espèces entre les
nations et sur la théories quantitative de la monnaie qui identifie une relation directe entre le
niveau des prix et le volume de monnaie en circulation dans une économie.

L’exemple suivant précise ce mécanisme. L’économie Alpha a la structure des compotes


extérieurs suivante à la date t : le déficit du compte courant est supérieur à l’excédent du
compte de capital. Cela signifie que les achats nets des résidents (les importations nettes) ne
sont pas strictement compensés par des entrées de capitaux (un endettement extérieur des
résidents notamment). Dans une telle situation, le solde a régler entraine une sortie d’or (selon
le mécanisme des points d’or). En conséquence de cette sorite, l’offre de monnaie dans Alpha
se réduit. Il en résulte une baisse des prix dans cette économie et une baisse subséquente des
importations du fait du renchérissement des prix étrangers exprimés dans la monnaie d’Alpha.

La présentation moderne du rapport du Comité Cunliffe (1919) répond à cette contradiction


en intégrant dans l’ajustement automatique du mécanisme du price-specie-flow les
mouvements de capitaux à court terme et la réaction du système bancaire domestique. SI le
déséquilibre extérieur est temporaire, la séquence – augmentation du taux d’escompte
augmentation des taux d’intérêt entrées de capitaux à court terme – est suffisante pour ajuster
la balance des paiements. Mais, si le déséquilibre extérieur est structurel, il ne peut pas être
résorbé que par une altération des conditions économiques internes.

La thèse de l’ajustement automatique, quelle que soit sa version, souffre de deux limites
principales. La première réside dans le comportement des autorités monétaires qui, au lieu de
réagir automatiquement aux flux d’or, exercent une pression compensatrice sur les conditions
monétaires internes annulant l’impact des mouvements de réserve sur l’offre de monnaie
nationale. La seconde limite tine taux interventions directes des autorités sur le marché de
l’or, pouvant altérer les points d’or ou remettre temporairement en cause la règle 1 en
accroissant le prix d’achat de l’or

 Points de sortie (ou de dépréciation) :


 Ces points indiquent le taux de change au-dessous duquel il est plus
avantageux pour une personne ou une entreprise de payer en or plutôt qu'en
devise. Cela signifie que si le taux de change d'une devise descend en dessous
du point de sortie, il est préférable pour eux de payer en or, car les coûts de
transport de l'or sont compensés par les avantages d'un taux de change plus
favorable.
 Points d'entrée (ou d'appréciation) :
 À l'inverse, ces points représentent le taux de change au-dessus duquel il est
plus avantageux d'être payé en or plutôt qu'en devise. Si le taux de change
d'une devise dépasse le point d'entrée, il est alors plus intéressant pour la
personne ou l'entreprise d'être payée en or, car cela compense les coûts de
transport de l'or.

1. Mécanisme Hume-Ricardo (price-specie flow) :


 Ce mécanisme repose sur les mouvements de l'or entre les pays et sur la théorie
quantitative de la monnaie.
 L'idée est que les déséquilibres commerciaux se corrigeront automatiquement
grâce au respect des règles du jeu.
 Prenons l'exemple de l'économie "Alpha" : à un moment donné (t), elle a un
déficit dans son compte courant, ce qui signifie qu'elle importe plus qu'elle
n'exporte. Cependant, l'excédent dans son compte de capital ne compense pas
complètement ce déficit.
 Pour régler ce déséquilibre, il y a une sortie d'or (selon le mécanisme des
points d'or). Cela signifie que moins d'or est disponible dans l'économie
"Alpha".
 Avec moins d'or disponible, l'offre de monnaie dans l'économie diminue. Cela
entraîne une baisse des prix dans l'économie "Alpha".
 La baisse des prix signifie que les produits étrangers deviennent plus chers en
termes de monnaie "Alpha", ce qui entraîne une réduction des importations (les
gens achètent moins de produits étrangers car ils sont plus chers).

2. Le rapport du Comité Cunliffe (1919) :


 Cette présentation moderne du mécanisme price-specie-flow intègre également
les mouvements de capitaux à court terme et la réaction du système bancaire
domestique.
 Si le déséquilibre commercial est temporaire, une séquence se met en place :
augmentation du taux d'escompte, augmentation des taux d'intérêt, entrée de
capitaux à court terme. Cela aide à ajuster la balance des paiements.
 Cependant, si le déséquilibre est structurel (permanent), il ne peut être corrigé
que par des changements dans les conditions économiques internes du pays.

3. Limites du mécanisme automatique d'ajustement :


 La première limite est que les autorités monétaires peuvent intervenir pour
contrer les mouvements de l'or, annulant ainsi l'impact sur l'offre de monnaie.
 La seconde limite concerne les interventions directes des autorités sur le
marché de l'or. Ces interventions peuvent modifier les points d'or ou
temporairement remettre en cause la règle 1 en augmentant le prix d'achat de
l'or.

En résumé, ces mécanismes expliquent comment les pays peuvent ajuster leurs balances
commerciales grâce aux mouvements de l'or, des capitaux à court terme et des changements
dans les conditions économiques internes. Cependant, les interventions des autorités
monétaires peuvent parfois perturber ce processus d'ajustement automatique.

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