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Au niveau interne :
Au niveau international :
R.I McKinnon (1993) distingue 3 premières règles explicites qui ancrent les anticipations des
acteurs autour des parités entre les monnaies :
Dans les faits, les autorités monétaires suivent 3 autres règles implicites :
Les règles 4 et 5 montrent que le régime monétaire de l’étalon-or ne repose pas seulement sur
des mécanismes automatiques (règles 1 et 3), mais qu’il est l’objet d’une régulation de la part
des autorités monétaires. La règle 6 implique une symétrie entre les pays qui ne peuvent pas
mener une politique monétaire contradictoire avec l’objectif de stabilité des prix dicté par le
prix mondial de l’or (sous peine de remettre en cause la règle 1).
Le mécanisme des points d’or repose sur les principes suivants. Le paiement des transactions
internationales au moyen de l’or a pour inconvénient majeur de supporter les couts de
transaction du métal précieux. De ce fait, la plus grande partie des opérations de paiements
extérieurs se fait en devises (essentiellement en livres).
Les points d’or représentent précisément les taux de change en deçà (points de sortie) ou au-
delàs (points d’entrée) desquels un agent économique trouvera plus avantageux de payer (ou
d’être payé) en or plutôt qu’en devises compte tenu des couts de transports de l’or (fret et
assurance). Fret = transport.
En cas d’excédent de la balance britanniques il est préférable pour les Américains d’acheter
des livres sur le marché des devises tant qu’elles cotent S<P (1+T). Au contraire, dès que le
cours atteint P (1+t), il est préférable d’expédier de l’or des Etats-Unis vers l’Angleterre.
Inversement, en cas de déficit de la balance britannique, il est préférable pour les Anglais de
vendre des livres sur le marché des devises tant qu’elles cotent S<P (1-t). Au contraire, dès
que le cours atteint (1-t), il est préférable d’expédier de l’or vers les Etats-Unis.
4) Comment le système étalon-or permet l’ajustement automatique des déséquilibres des
balances de paiement ? Quelles sont les limites de cet ajustement automatique ?
Dans cette perspective, les déséquilibres des balances des paiements s’ajusteraient d’eux-
mêmes grâce à des mécanismes auto-correcteurs reposant sur le respect des règles du jeu. Le
mécanisme Hume-Ricardo (price-specie flow) repose sur les mouvements d’espèces entre les
nations et sur la théories quantitative de la monnaie qui identifie une relation directe entre le
niveau des prix et le volume de monnaie en circulation dans une économie.
La thèse de l’ajustement automatique, quelle que soit sa version, souffre de deux limites
principales. La première réside dans le comportement des autorités monétaires qui, au lieu de
réagir automatiquement aux flux d’or, exercent une pression compensatrice sur les conditions
monétaires internes annulant l’impact des mouvements de réserve sur l’offre de monnaie
nationale. La seconde limite tine taux interventions directes des autorités sur le marché de
l’or, pouvant altérer les points d’or ou remettre temporairement en cause la règle 1 en
accroissant le prix d’achat de l’or
En résumé, ces mécanismes expliquent comment les pays peuvent ajuster leurs balances
commerciales grâce aux mouvements de l'or, des capitaux à court terme et des changements
dans les conditions économiques internes. Cependant, les interventions des autorités
monétaires peuvent parfois perturber ce processus d'ajustement automatique.