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Activité : lecture

Stratégie adoptée : lecture analytique


Support : chapitre XXIII (voir les annexes)
Durée : 1heure
Capacités visées : - Identifier le portrait moral et physique du nouveau
condamné.
- Reconnaître la mise en abîme comme technique de
narration.

Déroulement de la leçon

I- Identification du texte

a) Caractéristiques

- Genre : roman à thèse

- Type : narratif descriptif

- Lieu : le palais de justice

- Temps : aucune indication temporelle précise

- Focalisation : interne

b) Situation du passage

Après avoir été transféré au palais de justice, le narrateur rencontre un


autre condamné qui va occuper sa cellule.

Ce dernier, en attendant d’être transféré à Bicêtre s’apprête à raconter son


histoire.

II- Les axes de lecture

- Axe 1 : La description du friauche

- Qui est le personnage décrit ?

→ Le friauche / le nouveau condamné.

- Décrivez le portrait physique du nouveau condamné.

→ Il a 55 ans, taille moyenne, ridé, voûté, grisonnant, membres trapus, yeux


gris, sale, en guenilles, demi nu.
- Comment trouvez-vous ce portrait physique ? Valorisant, dévalorisant ?

→ Il est dévalorisant ; le narrateur répugne le nouveau condamné.

- Décrivez le portrait moral du friauche.

→ Un regard louche, un rire amer sur son visage, mendiant, je voulais être
honnête homme, j’avais de plus beaux sentiments.

- Quelles sont vos impressions à propos de ce portrait moral ? Est- ce que le


friauche est vraiment une mauvaise personne ?

→ Non. Certes c’est un criminel, pauvre, et sale, habitué aux cachots, mais
c’est quelqu’un de bien au fond (je voulais être honnête).

- Synthèse du 1er axe :

Physiquement, le friauche est un vieux condamné, dégoûtant,


repoussant, sale, mais le portrait moral est là pour expliquer et montrer au
lecteur qu’il a bon cœur et qu’il est honnête. C’est la société négligente
qui a fait de lui un criminel.

- Axe 2 : Le récit dans le récit

- Qui parle dans ce passage ?

→ C’est le narrateur condamné à mort.

- Lisez le passage de : « Je me sais à quoi je pensais… mon héritier. »

- Qui parle dans ce passage ? Relevez des indices justifiant votre réponse
(au niveau de l’énonciation).

→ C’est le condamné à mort / le personnage principal du roman / le


narrateur qui parle dans ce passage. Les indices « je, mes, mon ».

- Passons au passage qui débute par « voilà mon histoire à moi : je suis fils
… voilà mon camarade ».

- Qui parle dans ce passage ? Est-ce que c’est le narrateur qui parle ?

→ Non, c’est le friauche


- C’est l’histoire dans l’histoire, le récit dans le récit, c’est l’histoire d’un
friauche dans celle du narrateur. Donc, le narrateur s’efface pour laisser la
parole au nouveau condamné.

- Pourquoi le narrateur laisse –t- il le nouveau condamné raconter son


histoire ?

→ Pour émouvoir le lecteur et susciter sa pitié envers le nouveau condamné à


mort.

- Donnez des exemples qui le montrent.

→ A six ans je n’avais ni père ni mère.

- Quel est le niveau de langue utilisé dans le 1er récit ?

→ Le niveau soutenu.

- Et le niveau de langue dans le 2ème récit ?

→ Familier (argot de la prison)

- Que montre la différence entre les niveaux de langue ?

→ Le condamné est une personne éduquée, le friauche est une personne sans
éducation, vulgaire.

- Construction du passage : comment trouvez-vous les phrases ?

→ Des phrases courtes, rapides, successives.

- C’est un homme sans style et sans éducation.

- Où se trouve l’histoire du 2ème condamné par rapport à celle du 1er


condamné ?

→ Au milieu.

- Quels sont les temps verbaux dominants ?

→ L’imparfait, le passé composé et le passe simple.

- Synthèse du 2 ème axe :

Récit 1 Récit 2

Enonciation -« je », c’est le narrateur - « je », c’est le friauche qui


personnage principal qui parle.
parle

→ C’est la grande histoire :


→ C’est la petite histoire :
le récit cadre.
le récit enchâssé.
- Le narrateur s’efface pour
- Le friauche s’occupe de
laisser la place à un 2 ème
raconter sa propre histoire.
personnage qui devient
narrateur momentané.

Niveau de langue Soutenu, correct : homme Familier (argot de la


éduqué. prison) : homme sans
éducation.

Temps verbaux Passé composé, imparfait, Passé composé, imparfait,


passé simple. passé simple.

Construction des Phrases longues, Phrases rapides, abrégées,


phrases complexes, bien successives : homme sans
structurées : homme qui sait style.
bien parler.

- Bilan :

Dans ce chapitre, le narrateur nous raconte sa rencontre avec un friauche


qui se charge de raconter sa propre histoire ; il s’agit donc d’une technique de
narration appelée la mise en abîme puisqu’il y a un récit enchâssé dans un autre.

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