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Panorama de presse
de l’Institut Technique de Banque
© CFPB 2015
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© CFPB 2015
Panorama de presse de l’Institut Technique de Banque
Centre de Formation de la Profession Bancaire
15-04-2015
Ce rapport dresse un panorama de l'évolution du secteur bancaire et du rôle des banques dans
le financement de l'économie.
T
radition oblige, l’écono-
miste en chef du Fonds
La Chine,
monétaire international première
(FMI), le Français Olivier
Blanchard, est le premier à s’ex-
puissance
primer aux réunions de prin- économique
temps du Fonds et de la Banque
mondiale : il livrera, mardi
du monde, n’a, au
14 avril, à Washington, son dia- FMI, que 3,81 %
gnostic sur l’état de la conjoncture
internationale dans les « Perspec-
des droits de vote
tives économiques mondiales ».
Les instances officielles des
deux institutions se réuniront en- La Banque mondiale, de son
tre le 17 et le 19 avril dans la capi- côté, doit apprendre à vivre avec
tale américaine. D’ici là, plusieurs une concurrence nouvelle – celle
centaines de personnes participe- de la Banque de développement
ront aux débats et séminaires qui des BRICS (Brésil, Russie, Inde,
jalonnent la semaine. Chine, Afrique du Sud) et celle de
Pour les sœurs jumelles nées la Banque asiatique pour l’inves-
des accords de Bretton Woods tissement dans les infrastructu-
(juillet 1944) – elles furent créées res (BAII), en cours de constitu-
dans le but de renforcer la coopé- tion sous l’égide de Pékin.
ration économique et d’assurer le Quatre-vingt-huit pays sont
financement de la reconstruction membres du FMI. Officiellement,
et du développement du monde chacun dispose d’une quote-part
d’après-guerre –, 2015 est une an- (une part du capital du Fonds)
née particulière. censée refléter son poids dans
Quatre ans et demi après l’adop- l’économie mondiale. En prati-
tion, en 2010, de la réforme du que, le Fonds comme la Banque
FMI – elle est censée doubler ses mondiale sont dirigés par des Oc-
ressources et donner plus de cidentaux, et les pays émergents
poids aux pays émergents –, le Sé- peinent à s’y faire une place.
nat américain, à majorité républi- La Chine, première puissance Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international, le 22 mars, à Pékin. JASON LEE/ REUTERS
caine, peu tenté par le multilaté- économique du monde depuis
ralisme ou inquiet d’une fuite en 2014 – pour son produit intérieur tivité des pays émergents et en dé- des grands émergents, et qu’il lui que son président, l’Américain A l’approche des conférences
avant budgétaire, refuse toujours brut (PIB) mesuré en parité de veloppement, tout en préservant faut sécuriser ses ressources. Si elle Jim-Yong Kim, veut supprimer en d’Addis Abeba, en juillet, sur le fi-
de la ratifier. Face à ce blocage, la pouvoir d’achat – n’a, au FMI, que celle des pays les plus pauvres. Au veut se représenter – son mandat une génération. Le Brésil, l’Inde et nancement du développement,
directrice générale du FMI, Chris- 4 % des quotas et 3,81 % des droits passage, les Européens rendraient s’achève en juillet 2016 –, Mme La- la Chine étant ses trois premiers de la mise au point des objectifs
tine Lagarde, a proposé des mesu- de vote. L’entrée en vigueur de la deux sièges au conseil de l’institu- garde devra donner des gages. Les clients, la Banque, par nature, est de développement durable aux
res transitoires de rééquilibrage réforme du Fonds en 2010 ferait tion. Ce serait un début. quotes-parts des Etats membres plus ouverte aux émergents que Nations unies, en septembre, et
qui doivent être approuvées d’ici passer ces derniers à 6 %. Elle ac- Plusieurs options sont à l’étude s’élèvent à 362 milliards de dollars le FMI. Cela n’empêche pas les dé- de la « COP21 » à Paris, en décem-
au 30 juin. croîtrait de 6 points la représenta- au FMI. L’une, qui n’est pas la plus (341 milliards d’euros), mais la ca- convenues : 2014 a vu la nais- bre, sur le réchauffement climati-
probable, verrait augmenter les pacité de prêts du FMI approche les sance, à Fortaleza (Brésil), de la que, FMI et Banque mondiale veu-
quotes-parts de tous les pays à mille milliards de dollars, ce qui en Banque des BRICS et celle, Pékin, lent « élargir » les discussions.
Le risque du « new mediocre » l’exception de celle des Etats-Unis. fait le premier gendarme écono- de la BAII. Les deux institutions voudraient
Elle nécessiterait l’approbation de mique au monde et l’un de ses Contrairement à l’administra- limiter l’aide publique au dévelop-
Impulser de la croissance : tel est le credo exprimé, le 9 avril à 85 % des votants, or Washington principaux créanciers. tion Obama, M. Kim a pris avec pement aux pays les plus fragiles.
Washington, par la directrice générale du Fonds monétaire inter- dispose de 16,75 % des droits de philosophie l’arrivée de ces nou- Et elles militent pour l’émergence
national, Christine Lagarde. Si le produit intérieur brut mondial vote et d’un droit de veto qui dis- Une concurrence nouvelle veaux venus. « Nous ne sommes d’autres sources de financement,
a fait un peu mieux que prévu en 2014 (à + 3,4 %), l’économie n’en paraîtrait en dessous de 15 %. Avec les 65,6 milliards de dollars pas de trop pour lutter contre l’ex- quitte à se tourner vers le privé. El-
a pas fini avec le risque du « new mediocre » – une inflation et une L’autre option serait d’augmenter de prêts, de dons, de prises de par- trême pauvreté qui touche encore les plaideront enfin pour l’accom-
croissance faibles, doublées d’un endettement et d’un chômage les quotas et les droits de vote des ticipation et de garanties consen- 12 % de la population mondiale », pagnement des trois pays afri-
élevés. Pour conjurer ce scénario, Mme Lagarde préconise de soute- seuls pays émergents mais en pré- tis en 2014 à ses pays partenaires plaide-t-il. Mais face à une concur- cains victimes du virus Ebola
nir la demande, de relancer un investissement à la charnière de la servant le droit de veto américain. et aux entreprises privées, le rence accrue, la Banque mondiale (Sierra Leone, Liberia, Guinée). Les
demande et de l’offre, et de faire des réformes structurelles (des Le FMI doit bouger, ne serait-ce groupe Banque mondiale est plus doit apprendre à valoriser davan- pertes qu’ils ont enregistrées en
marchés du travail, des biens et des services). Trop de pays, déplo- que parce que, dans les années sui- modeste. Mais il reste un acteur tage son expertise et à la trans- termes de moindre croissance
re-t-elle, ont remisé ces réformes coûteuses politiquement, sans vant la crise de 2008, il a dû em- majeur du développement et de la mettre plus rapidement à ceux s’élèvent à 1,6 milliard de dollars. p
lesquelles on ne pourra redresser durablement la croissance. prunter plus, notamment auprès lutte contre l’extrême pauvreté, qui en ont besoin. claire guélaud
Économies
& Finances
Quantitative easing
Le « bazooka »
de Mario Draghi
n’est pas sans risque
Le rachat de dettes par la BCE est accusé de créer des
bulles. Pour l’heure, il pousse euro et taux à la baisse
A
pplaudi par les uns, cri- ment l’effet recherché », rappelle
tiqué par les autres. S’il
« [La politique Grégory Claeys, économiste au
est difficile de faire de taux bas de think tank bruxellois Bruegel.
consensus en matière « Peut-être, mais ce faisant, la BCE
de politique monétaire, Mario
la BCE] provoque a cassé le baromètre du risque et
Draghi, le président de la Banque d’énormes fabriqué une machine à bulles »,
centrale européenne (BCE), en sait juge de son côté M. Bourguignon.
quelque chose. Son institution,
problèmes Autre effet du QE : la baisse des
qui se réunit mercredi 15 avril, a en Allemagne » taux. Depuis que les marchés ont
lancé le 9 mars une politique de commencé à anticiper sa mise en
WOLFGANG SCHÂUBLE
rachats massifs de dette publique place, les taux d’emprunt des
ministre allemand
(60 milliards d’euros par mois), Etats de la zone euro – sauf ceux
des finances
dans l’espoir de relancer l’écono- de la Grèce – ont spectaculaire-
mie de la zone euro. ment chuté. Certains sont même
Certains économistes, notam- tombés en territoire négatif. Sur
ment en France, estiment que ce surnommée « bazooka », l’em- le marché secondaire, où s’échan-
programme d’assouplissement porteront-ils ? « C’est la question à gent les obligations déjà émises,
quantitatif (quantitative easing, en 1 milliard d’euros », résume Bruno les taux allemands à cinq ans sont
anglais, ou QE), tombe à point Colmant, économiste à l’univer- passés de 0,27 % en septem-
nommé. D’autres, en particulier sité catholique de Louvain. « En bre 2014 à – 0,13 % aujourd’hui, et
en Allemagne, jugent à l’inverse vérité, personne n’est capable d’y les taux espagnols à dix ans, de
qu’il représente un risque considé- répondre, car jamais les banques 2,3 % à 1,25 %.
rable pour la stabilité financière. centrales ne sont allées aussi loin De quoi assurer des coûts de fi-
Le 26 mars, le ministre allemand dans les politiques monétaires non nancement très bas aux Etats du
des finances, Wolfgang Schäuble, a conventionnelles », ajoute Eric sud de l’union monétaire. Et les
indiqué que l’environnement de Bourguignon, spécialiste du sujet aider à régler plus vite leurs pro-
taux très bas instauré par la BCE chez Swiss Life AM. blèmes de dette publique. « A con-
« provoque d’énormes problèmes dition qu’ils n’en profitent pas pour permettent de compenser », es- sance en 2015. « Si l’on ajoute à cela rale américaine, sur son blog.
en Allemagne », tels que des « ris- Contrer la déflation relâcher leurs efforts », nuance time M. Claeys. Selon lui, comme le coup de pouce de la baisse des Comme lui, nombre d’écono-
ques de bulles » sur certains actifs, De fait, le QE n’a pas seulement tout de même M. Colmant. pour la majorité des économistes, prix du pétrole à la consommation, mistes soulignent que l’on en at-
comme l’immobilier. Cette in- provoqué la dépréciation de Mais la baisse des taux fait aussi ces risques pèsent en vérité peu tout est en place pour que la zone tend parfois trop des banques
quiétude est partagée par la Bun- l’euro, dopant ainsi les exporta- des perdants. A savoir les banques de chose face à l’impact positif du euro sorte de l’ornière », note Ju- centrales. Pour limiter l’emballe-
desbank. Ou encore par la Banque tions européennes. En rachetant et les assureurs, qui investissent QE attendu sur l’économie. « Si la lien Pinter, de BSI Economics, un ment des prix d’un actif financier,
des règlements internationaux massivement des obligations sou- une grande partie de leurs fonds BCE ne s’était pas décidée à agir, la think tank de jeunes économistes. mieux vaut utiliser des outils plus
(BRI), qui tire régulièrement la veraines, la BCE a aussi poussé les sur les obligations d’Etat. La menace déflationniste aurait été Dans ce scénario idéal, il sera fins et ciblés (on les qualifie de
sonnette d’alarme en la matière. investisseurs à se tourner vers des baisse des rendements de ces der- bien plus dure à contrer », expli- toujours temps, une fois la crois- « macroprudentiels ») que les ar-
En faisant tourner la planche à actifs plus rentables, et donc plus nières rogne mécaniquement que Christophe Boucher, écono- sance revenue, de s’attaquer aux mes monétaires. Comme l’instau-
billets, la BCE sème-t-elle vrai- risqués et plus favorables au fi- leurs marges. Au point que leur miste à l’université de Lorraine. risques pour la stabilité finan- ration de limites à l’endettement
ment les graines de la prochaine nancement de l’économie, solvabilité soit menacée, comme De plus, l’action de la BCE a dé- cière. « Mais la politique moné- immobilier des ménages dans les
crise financière, comme l’assu- comme les actions ou les obliga- l’agitent les assureurs alle- clenché une baisse de plus de 20 % taire ne sera pas forcément le pays où l’envolée des prix des lo-
rent ses détracteurs ? Ou bien les tions d’entreprises. Au premier mands ? « Les craintes sont légiti- de l’euro face au dollar, grâce à la- moyen idéal pour traiter ce pro- gements laisse craindre la forma-
effets positifs de son arme de re- trimestre, le CAC 40 a ainsi grimpé mes, mais quand même pas : quelle l’union monétaire gagnera blème », prévient Ben Bernanke, tion d’une bulle. p
lance monétaire massive, parfois de plus de 20 %. « C’était précisé- d’autres produits financiers leur au moins un demi-point de crois- l’ancien patron de la Réserve fédé- marie charrel
Premiers succès pour le programme-choc de la BCE
Les achats d’actifs de la Banque centrale remplissent leur objectif, mais l’effet sur l’économie réelle tarde
L
es cassandres lui prédi-
saient l’échec. Elles
« En assurant
avaient tort. Jeudi 9 avril, des coûts de
la Banque centrale euro-
péenne (BCE) fêtera le succès du
financement très
premier mois de son ambitieux bas aux Etats,
programme d’assouplissement
quantitatif (quantitative easing
la BCE les aide
en anglais, ou « QE »). Ce dernier à garantir
consiste en des achats massifs de
titres de dettes, essentiellement
la soutenabilité
publiques, dans l’objectif de sou- de leur dette »
tenir la reprise économique.
FREDERIK DUCROZET
« Malgré les craintes, la BCE a
Crédit agricole CIB
réussi à racheter autant de titres
qu’elle le souhaitait, et les premiers
effets constatés sont plus forts que
ce qu’elle espérait, notamment sur Et pour cause : dès septembre
les Bourses », résume Jean-Fran- 2014, les investisseurs, anticipant
çois Robin, chez Natixis. la mise en œuvre du QE, ont dé-
Dans le détail, l’institution a, par placé une partie de leurs fonds de
l’intermédiaire des banques na- la zone euro vers les Etats-Unis, à
tionales, racheté pour 60 mil- la recherche des placements plus
liards d’euros de titres en moins rémunérateurs. En d’autres ter-
d’un mois, dont 47,36 milliards de mes, ils ont vendu des euros, ce
dette publique. En tête : les em- qui a fait baisser le niveau de la
prunts allemands (11 milliards), monnaie unique.
français (8,75 milliards) et italiens Les exportateurs européens, en
(7,6 milliards). D’ici à septem- particulier français et italiens,
bre 2016, elle compte en acheter sont les premiers à en profiter.
pour plus de 1 100 milliards. « Ce L’euro faible regonfle la compéti-
premier mois est encourageant, tivité de leurs produits vendus
mais elle doit désormais transfor- hors d’Europe. Grâce à cela, la
mer l’essai », prévient Patrice zone euro devrait gagner un de-
Gautry, chef économiste de l’UBP. mi-point de croissance en 2015,
Et s’assurer que l’impact du QE sur selon les calculs de BNP Paribas.
l’économie réelle sera aussi mas- Baisse des taux souverains En
sif que celui sur les marchés. achetant massivement des titres
Chute de l’euro En moins d’un an, souverains, la BCE a fait baisser le
l’euro a baissé de 10 % face à l’en- loyer de l’argent. Les taux italiens
semble des devises et de 22 % face à dix ans sont ainsi passés de 4 % leur dette », explique Frederik Du- portent plus grand-chose. Résul- d’actions et obligations d’entre- Il est trop tôt le dire, mais pour
au billet vert. Le 13 mars, il est début 2014 à 1,3 % aujourd’hui, les crozet, au Crédit agricole CIB. Le tats, leurs marges fondent. prises. Depuis un an, les sorties l’instant, les premiers signaux
tombé à 1,0492 dollar, son plus espagnols de 4,1 à 1,2 %, les portu- QE joue également comme un pa- Déplacement massif de capitaux nettes de capitaux de la zone euro sont encourageants. Le crédit fré-
bas niveau depuis 2002. « C’était gais, de 5,5 à 1,6 % et les français, de re-feu efficace : en achetant leurs au profit des Bourses En tirant les s’élèvent donc à plus de 100 mil- mit. Le coup de pouce inattendu
précisément l’effet visé par la 2,5 à 0,5 %. L’intérêt est double : titres, la BCE limite le risque de taux souverains à la baisse, la BCE liards d’euros. Mais elles n’ont de la baisse des prix de l’énergie à
BCE », rappelle Eric Bourguignon, « En assurant des coûts de finance- contagion de la crise grecque aux cherche également à pousser les rien d’inquiétant, et il serait abu- la consommation des ménages
directeur de la gestion taux chez ment très bas à ces Etats, la BCE les autres Etats périphériques. investisseurs vers des actifs plus sif de parler de fuite. « Cela n’a rien dope la confiance des entreprises.
Swiss Life AM. aide à garantir la soutenabilité de Certains analystes jugent même rentables, et donc plus risqués, à voir avec la crise souveraine de Dans le scénario rose, cette ten-
qu’en la matière, les mesures de la comme les actions ou les obliga- 2011, lorsque les investisseurs quit- dance se poursuit, investissement
BCE fonctionnent presque trop tions d’entreprises. Et cela fonc- taient la zone euro en panique », et salaires repartent, les prix se res-
COURS DE L'EURO EN DOLLARS bien. De fait, les taux ont telle- tionne. précise Philippe Waechter, chez saisissent et le cercle vertueux per-
ment baissé que désormais, un Au 1er trimestre, le CAC 40, en Natixis AM. De plus, les sorties mettant le retour d’une croissance
1,31 tiers des dettes souveraines déjà hausse de 20 %, a signé sa nettes de capitaux sont égale- solide s’enclenche.
émises s’échangent à des taux… meilleure performance depuis ment le reflet de l’excès d’épargne Dans le scénario noir, un choc
négatifs. C’est le cas des taux alle- 1998. Et les émissions obligataires de l’union monétaire par rapport extérieur (remontée trop brutale
mands à cinq ans (– 0,10 %). Cer- d’entreprises battent des records, y à l’investissement, notamment des cours du pétrole, aggravation
tains pays émettent même direc- compris celles d’entreprises amé- en Allemagne et au Pays-Bas. de la crise grecque…) grippe la mé-
1,20 tement à des taux négatifs. Le ricaines (+ 160 % en un an !). De- Effets sur l’économie réelle à canique de la reprise. Le danger
11 février, la Suède a ainsi em- puis janvier, Coca-Cola ou le four- confirmer C’est le point le plus dé- serait alors que les effets pervers
prunté sur cinq ans à – 0,0503 %. nisseur télécoms AT&T sont ainsi licat à mesurer. Certes, la baisse de du QE l’emportent sur les positifs.
1,08 Et le 7 avril, le Trésor espagnol a
levé 725 millions d’euros sur six
venus emprunter sur les marchés
européens pour y profiter des bas
l’euro profite aux exportateurs, et
les taux bas de la BCE contribuent
« Les achats de la BCE brouillent la
perception des risques chez les in-
mois à – 0,02 % : du jamais-vu ! coûts de financement. « Le QE a à faire reculer ceux des prêts aux vestisseurs et favorisent la créa-
Si les Etats s’en réjouissent, les provoqué un déplacement massif PME et ménages. Reste une ques- tion de bulles sur les marchés »,
banquiers et assureurs, eux, s’in- des capitaux », résume Christo- tion clé : les mesures chocs de prévient M. Bourguignon. Nom-
quiètent. Avec des taux aussi bas, pher Dembik, chez Saxo Banque. l’institution permettront-elles de bre d’analystes estiment qu’il s’en
1ER SEPTEMBRE 2014 8 AVRIL 2015
les placements tels que les assu- Pour l’instant, les sorties de ca- relancer suffisamment le crédit, forme déjà sur certaines actions
rances-vie, composés pour l’es- pitaux des obligations souverai- et donc, l’investissement et la et obligations d’entreprises. p
SOURCE : BOURSORAMA
sentiel d’emprunts d’Etat, ne rap- nes sont supérieures aux achats croissance ? marie charrel
Économies
& Finances
Taux d’intérêt
L’ÉCLAIRAGE
Taux d’intérêt négatifs : et alors ?
E
processus est intrinsèque (et non pas
n zone euro, 30 % de la dette artificiel) à des économies financiari-
souveraine est aujourd’hui sées en menace déflationniste. La re-
traitée avec un taux nominal valorisation des actifs est en effet l’un
négatif. Cette situation, iné- des mécanismes de transmission de
dite dans l’histoire, et qui s’étend à cet assouplissement monétaire.
d’autres pays d’Europe continentale
liés à la zone euro (tels la Suisse ou le STRATÉGIE CONTRE-PRODUCTIVE
Danemark), pose de nombreuses De façon plus « microéconomique »,
questions. la stratégie des taux directeurs néga-
Pourtant, ce qui importe en macroé- tifs consistant à pousser les banques
conomie est le taux d’intérêt réel, et il à prêter peut, in fine, se révéler con-
n’y a rien qui empêche que celui-ci tre-productive : pressions sur les
soit parfois en territoire négatif. Si marges des banques (poussant cel-
l’inflation réalisée et anticipée dimi- les-ci à relever les marges d’intérêt
nue excessivement, on peut donc ad- par les taux débiteurs sur crédit et/ou
mettre ainsi que le taux nominal à passer les taux créditeurs en terri-
passe en territoire négatif. toire négatif, d’où des fuites vers la
En zone euro, la Banque centrale monnaie fiduciaire), distorsions sur
européenne (BCE) est restée tellement le marché interbancaire et le système
restrictive trop longtemps que les de paiement (fuite générale vers la
pressions déflationnistes se sont con- monnaie fiduciaire).
sidérablement accentuées. Le passage à des taux négatifs pose
La BCE, à l’instar d’autres banques également problème pour les inves-
centrales en Europe, a dû se résoudre tisseurs institutionnels, les compa-
en 2014 à faire passer l’un de ses taux gnies d’assurances et les fonds de
directeurs, le taux de facilité de dépôt, pension (les encours de ces derniers
en territoire négatif. Cette inflexion a dépassent 100 % du produit intérieur
été, on le sait, complétée et amplifiée brut dans trois pays européens : les
par la suite par la mise en place d’un Pays-Bas, la Suisse et le Royaume-
assouplissement quantitatif ample et Uni), où les flux de revenus sur les ac-
crédible, dont l’un des principaux mé- tifs détenus (souvent contraints par
canismes de transmission à l’écono- les règles prudentielles) diminuent,
mie réelle est de comprimer la prime tandis que les engagements au passif
de terme. sont rigides (rendements garantis, re-
Le passage à des taux négatifs pose traites).
en fait un certain nombre de problè- La généralisation des taux nomi-
mes. Rappelons que les Etats-Unis ou naux en territoire négatif pose un
le Japon, en dépit de politiques moné- problème plus global en raison de la
taires innovantes, se sont refusés, présence de la monnaie fiduciaire
pour des raisons différentes (poids des (pièces et billets), dont le rendement
money market funds [sicav monétai- est nul. En effet, pourquoi une entre-
res] aux Etats-Unis et souci de protec- prise ou un ménage déposeraient-ils
tion des banques au Japon), à prati- de l’argent auprès d’une institution fi-
quer des taux négatifs. nancière (monnaie scripturale) à un
La critique la plus fréquente à l’égard taux négatif si l’on peut le conserver
des taux négatifs est qu’ils entretien- en monnaie fiduciaire ?
nent et amplifient « artificielle- Certes, il y a des coûts liés à la déten-
tion de monnaie fiduciaire (stockage,
transport, etc.) et le rendement net de
la monnaie fiduciaire, surtout lors-
qu’elle est détenue dans de grandes
quantités, n’est pas nul, mais négatif.
Ainsi, le seuil plancher efficient se si-
tue probablement un peu au-dessous
de 1 %. Mais cela tend à montrer qu’il y
a une limite naturelle aux taux nomi-
naux négatifs.
¶ Et la BCE, en déclarant que la limite
Jean-Pierre Petit de prix de rachat de sa part des obliga-
est économiste et tions publiques se situait au taux de
président de la société facilité de dépôt (hors stress systémi-
de conseil Les Cahiers que), a établi en quelque sorte un seuil
verts de l’économie. minimum sur les taux négatifs. p
Le FMI alerte sur
il faut s’attaquer aux créances dou- portefeuille de 4 400 milliards de conduire à une volatilité nette-
teuses pour dégager les circuits du d’euros d’actifs dans l’Union euro- ment plus forte.
« Les politiques
crédit. Pourquoi est-ce si impor- péenne, et ce secteur est de plus en Aux Etats-Unis et dans d’autres monétaires
tant ? Parce que des banques char- plus connecté à l’ensemble du sys- pays, où le système non bancaire
divergentes ont
L
les économies avancées à gérer les Chine et d’y assurer une restruc- chocs sur les prix », a fait valoir
es risques financiers se « La croissance et des politiques effets négatifs de taux d’intérêt
Le Fonds défend turation en bon ordre de la dette M. Viñals, en insistant sur les ris-
sont accrus au cours des monétaires divergentes ont accru bas. En zone euro, où près d’un une meilleure des entreprises. Mais aussi, plus ques accrus de contagion de l’ins-
six derniers mois et ils se les tensions sur les marchés finan- tiers des obligations souveraines à généralement, de suivre de près et tabilité financière et de propaga-
sont déplacés vers des ciers et sont à l’origine de mouve- court et long terme présentent
supervision de la régulièrement le levier financier tion entre classes d’actifs (obliga-
parties du système financier où ments de change et de taux d’inté- des rendements négatifs, une pé- gestion d’actifs, des entreprises et leurs engage- tions, actions, etc.). et entre pays.
ils sont beaucoup plus difficiles à rêt rapides et volatils », a relevé, riode prolongée de faibles taux ments en devises. Des risques qui s’expliquent aussi,
évaluer et à traiter, estime le mercredi 15 avril, José Viñals, le di- d’intérêt mettrait en péril beau-
dont l’activité Le FMI juge « impératif de mettre selon lui, par le développement du
Fonds monétaire international recteur du département moné- coup d’établissements financiers. porte sur une rapidement en place une réglemen- trading haute fréquence et l’auto-
(FMI) dans son dernier rapport taire et des marchés de capitaux Le Fonds cite le cas de 24 % des as- tation qui permette de transformer matisation des échanges sur des
sur la stabilité financière, rendu du Fonds et conseiller financier de sureurs-vie européens de taille
année de PIB le secteur bancaire parallèle en plates-formes électroniques. p
public mercredi 15 avril. Christine Lagarde, la directrice gé- moyenne. Or l’assurance-vie a un mondial pourvoyeur stable de financement claire guélaud
nérale. « Cette situation n’est qu’en
partie le fruit d’un héritage du
passé », a-t-il analysé, en souli-
LES CHIFFRES gnant que les risques financiers
avaient migré « des banques vers le
S LES CHIFFRES
ous la coupole majes-
tueuse de l’agence cen-
trale d’Abidjan – inspirée
de celle du boulevard
1,1
Haussmann, à Paris –, les hommes
d’affaires ivoiriens ont découvert
en avant-première, vendredi milliard d’euros de produit net
17 avril, la nouvelle campagne ins- bancaire réalisé par la Société
titutionnelle de la Société générale générale en Afrique, contre
(SG). A partir du 20 avril, la banque 7,5 milliards pour le pôle banque
française va décliner sa communi- de détail et services financiers
cation sur l’esprit d’équipe à desti- internationaux.
nation de toute l’Afrique.
Cette campagne symbolise l’am-
bition de l’établissement sur un 11 500
continent devenu « un marché clé collaborateurs sur 63 000
de notre stratégie de croissance », à l’international.
selon Bernardo Sanchez-Incera,
son directeur général délégué. La
SG est la seule des grandes ban- 950
ques tricolores à afficher un tel vo- agences, contre 3 128 en France.
lontarisme sur cette région où elle
est présente dans bientôt 18 pays
– avec l’ouverture d’une filiale au mutualisons, conclut M. Maymat.
Togo le 31 mai –, souvent depuis Mais il ne faut pas aller trop vite.
plus de cinquante ans. Nous avons l'obsession de cons-
« Lors des récents troubles en Côte truire sur du solide, notamment en
d’Ivoire, début 2011, nous avons été matière de conformité et de déon-
la dernière banque à fermer et la tologie. »
première à rouvrir », insiste Autre règle de sécurité, les filiales
Alexandre Maymat, « M. Afrique » doivent collecter assez de dépôts
à la SG, qui détient la première pour financer leurs crédits. Et de
banque de Côte d’Ivoire à travers la convenir : « L’Afrique, c’est une certi-
SGBCI, mais aussi la première au tude et une surprise. La certitude,
Cameroun, la deuxième au Séné- c’est d’avoir un ennui tous les ma-
gal ou encore en Guinée. tins avant 8 heures. La surprise, c’est
Frédéric Oudéa, le directeur gé- Manko, la filiale de la Société générale, mène une expérience de bancarisation à Pikine, dans la banlieue de Dakar. SYLVAIN CHERKAOUI/COSMOS que ce n’est jamais le même. Notre
néral, avait déjà rendu public, en objectif est d’être suffisamment
mai 2014, un objectif de 7 % de rentables pour absorber les crises
croissance par an de ses revenus part du bilan que la SG est prête à rée, un trésorier a les mêmes exi- plique Gaëtan Debuchy, son direc- qui ne manqueront pas d’arriver. »
en Afrique, contre une progres- y engager.
« Nous faisions gences, qu’il soit à Abidjan, Franc- teur général. Au Burkina, ce sont La SG n’est pas la seule à miser
sion à moins de 5 % ces dernières Des opérations de croissance de la banque à fort ou Tokyo », plaide Jean-Luc Pa- des « camions agences » qui sur l’Afrique, même si elle figure
années, marquées par un déra- externe ne sont pas exclues. Le rer, codirecteur de la banque et sillonnent les villages. avec les britanniques Barclays et
page du coût du risque dans les français vient ainsi d’acquérir un
la française. C’est services financiers internatio- « Avec nos 17 pays, l’Afrique est Standard Chartered parmi les ban-
pays du Maghreb à la suite du petit établissement de crédit au fini. Nous testons naux. Désormais, la SG part à la une belle terre d’expérimentation ques internationales les mieux
« printemps arabe ». Depuis, les Mozambique. Mais la grande conquête des particuliers. pour nous », renchérit Georges implantées sur le continent. Les
déboires de la Russie, l’un des gros question est de savoir s’il s’im-
les nouveaux Wega, directeur général adjoint de établissements marocains et nigé-
marchés de la SG après le rachat de plante au Nigeria, la première éco- usages » Scooters et camions agences SG Cameroun. Innover dans la ges- rians ou encore l’acteur panafri-
Rosbank en 2006, n’ont pu que le nomie d’Afrique, dont il est absent Quand 80 % de la population afri- tion du cash est crucial dans des cain Ecobank rivalisent d’agressi-
ALEXANDRE MAYMAT
conforter dans cette analyse. à ce jour, après s’y être brûlé les caine n’est pas bancarisée, l’entre- économies dominées par le sec- vité commerciale ou pour débau-
responsable de la région
Ainsi, la Côte d'Ivoire caracole sur doigts dans le passé. prise teste à Pikine, dans la ban- teur informel. Si dans les paie- cher les équipes. « Après la crise de
Afrique chez SG
un rythme de croissance annuelle « Nous avons un potentiel consi- lieue de Dakar, au Sénégal, une of- ments sur mobile, certains opéra- 2011 en Côte d’Ivoire, nous nous
entre 9 % et 10 %, depuis la mi-2011. dérable de croissance dans nos fi- fre de distribution de prêts. teurs télécoms ont une longueur sommes laissés surprendre et
En marge des conseils d’admi- liales », souligne M. Maymat. « Manko » aligne une vingtaine d’avance, à l’image de Safaricom et avons perdu des parts de marché.
nistration de ses grandes filiales Ouverture de 50 à 70 agences par prises et celle des particuliers. de commerciaux qui se déplacent de son offre M-Pesa au Kenya, la SG Mais nous avons vite retrouvé no-
subsahariennes, Côte d’Ivoire, Ca- an, implantation en 2015 d'une Historiquement, la SG a dé- en scooters vert pomme à la ren- tente de se positionner, seule ou tre place de leader », glisse Harold
meroun, Sénégal et Ghana, la ban- salle de marché régionale à Abid- marré sur la clientèle d’entrepri- contre des serveurs et des petits en partenariat, dans différents Coffi, directeur général adjoint de
que a détaillé sa stratégie d’expan- jan, lancement d’une offre de ban- ses, d’abord en accompagnement épiciers, à qui ils proposent une pays. « Nous faisions de la banque à SGBCI. Au Sénégal, la SG a perdu sa
sion : 4 milliards d’euros d’actifs que sur mobile panafricaine, créa- des multinationales en Afrique analyse crédit sur tablette. « la française. C’est fini. Maintenant, place de numéro un au profit
pondérés supplémentaires vont tion d’un « lab » de l’innovation, puis en soutien des entreprises lo- Manko n’a pas d’équivalent, c’est à nous testons les usages bancaires, d’une banque marocaine. La ba-
être alloués à l’Afrique, soit une les projets fusent pour dévelop- cales, y compris des PME. « Pour mi-chemin entre la banque tradi- nous voyons comment nos clients taille ne fait que commencer. p
hausse de 25 % sur trois ans de la per à la fois la clientèle des entre- peu qu’une entreprise soit structu- tionnelle et la microfinance », ex- se les approprient, puis nous les isabelle chaperon
L’Afrique
subsaharienne
séduitles banques
étrangères
l La région devrait concentrer la plus forte croissance
pour l’industrie bancaire dans le monde d’ici à 2020.
l Dans un marché encore relativement étroit, la concur-
rence entre acteurs régionaux et étrangers sera rude.
« L’Afrique subsaharienne est la McKinsey prévoit donc une crois-
BANQUE région du monde où l’industrie ban- sance de 12,9 % à l’horizon 2020
caire va connaître la plus forte crois- pour l’industrie bancaire en Afrique
Sharon Wajsbrot sance dans les années à venir, dépas- subsaharienne, si l’on exclut l’Afri-
swajsbrot@lesechos.fr sant la croissance prévue en l’Asie ou que du Sud. Cette croissance sera
— A Abidjan en l’Amérique latine », anticipe San- avant tout liée à l’équipement de
dra Sancier-Sultan, en charge du clientsdansdesrégionsoùletauxde
La vigueur du développement des pôle institutions financières du bancarisation des populations est
banques étrangères sur le conti- bureau français de McKinsey. Pour souvent compris entre 10 % et 20 %.
nent africain conforte son statut de cause : les acteurs bancaires tire- Selon les prévisions du cabinet, les
pépite. Cette année, Société Géné- ront parti à la fois de la croissance revenus de l’activité de banque de
rale s’est engagée dans deux nou- économique, de l’urbanisation détail vont croître bien plus rapide-
veaux pays : le Togo puis le Mozam- massive des sociétés africaines, de ment que ceux de banque d’investis-
bique. De son côté, Barclays Africa leur transition démographique et sement, pour atteindre 22 milliards
– la structure qui rassemble la des projets d’infrastructures colos- de dollars en 2020, soit près de deux
majorité des actifs africains de la saux. fois ceux générés en 2012.
banque britannique Barclays – Mais le mouvement sera pro-
vient d’annoncer son projet de
rachat des filiales de sa maison
Une croissance de 4,5 %
« De 1980 à 2000 la croissance a été
gressif. Le poids de l’économie
informelle explique que la popula-
Le défi pour les acteurs interna-
tionaux consistera donc à élargir Société Générale joue
lacarte panafricaine
mère en Egypte et au Zimbabwe. pratiquement nulle en Afrique. On tion ait très peu recours au crédit un marché encore relativement
Elle a aussi déposé une demande de est reparti sur des bases plus saines bancaire : en Afrique subsaha- étroit, du fait de la faible part de la
licence bancaire pour s’implanter avec un marché intérieur solvable rienne, le ratio qui rapporte le population qui a accès à un compte
au Nigeria. Ce marché nourrit les qui se constitue », confirme Tchét- recours au crédit au PIB est souvent bancaire, mais aussi de la concur-
appétits de Standard Chartered, ché N’Guessan, directeur du centre bien inférieur à 30 %. Ce sont donc rence vive des géants locaux, Le groupe va allouer salle des marchés régionale à Abid-
l’autre géant britannique sur le con- ivoirien de recherches économi- surtout les revenus des services comme Ecobank, Attijariwafa 4 milliards d’euros de fonds jan pour développer les produits de
tinent. Après avoir lancé son acti- ques et sociales. Malgré la chute du dédiés aux entreprises qui tirent Bank. Au Sénégal, ce sont ainsi propres supplémentaires couverture et équiper ses filiales
vité en Angola l’année dernière, il a prix du pétrole, le FMI table sur une l’activité des grands groupes. Selon 24 banques qui se partagent un à ses activités africaines d’offres de gestion du cash ou
en effet indiqué qu’il se concentre- croissance de 4,5 % sur le continent McKinsey, les services de gestion de marché de 14 millions d’habitants, jusqu’à 2016. d’affacturage. Des projets qui seront
rait sur ses projets nigérians et en 2015, et de plus de 5 % les années trésorerie génèrent ainsi 30 % des dont moins de 10 % ont accès à un menés selon une logique de mutua-
kenyans cette année. suivantes. revenus bancaires dans la région. compte bancaire. n Banquier du port d’Abidjan, qui lisation à travers le continent pour
étend peu à peu ses quais sur la mer réduirelescoûtsetgagnerenagilité.
pour répondre à la croissance de la Mais la banque cherche aussi à
Côte d’Ivoire, Société Générale est agir sur le levier des ressources
Trois modes de distribution de la Société Générale en Afrique bien placé pour observer l’essor du humaines en renforçant les par-
pays : après des années de crise, la courslocaux.Pourmémoire,surles
banque y renoue avec une crois- 11.000 salariés du groupe sur le con-
sance de 9 % par an. Bien loin de la tinent, 10.900 sont africains. « Il
crise de 2011, où Laurent Ghagbo nous faut mettre en relation nos
nationalisait la filiale de la banque implantations en Afrique et dans le
française et où certains de ses sala- monde pour être en mesure de leur
riés devaient être évacués en piro- proposer des carrières internationa-
gue vers le Ghana… Mais, face à la les », fait valoir Alexandre Maymat.
concurrence des géants locaux, Cette logique panafricaine prévaut
Société Générale a vu ces dernières déjà dans les grands groupes du
années son influence diluée sur cer- continent et elle a valu à la Société
tainsdesesmarchéshistoriques :en Générale quelques départs de
Côte d’Ivoire, au Sénégal ou au talents ces dernières années.
Cameroun où elle est implantée Le groupe va par ailleurs allouer
depuiscinquanteans.« L’environne- 4 milliards de fonds propres sup-
ment est très compétitif, les banques plémentaires à son dispositif afri-
marocaines et panafricaines sont très cain jusqu’à 2016. Il espère ainsi
Bloomberg
25,01
en % des noms cités D’octobre 2014 à février 2015, l’institut de sondages in-
ternational spécialisé dans la marque employeur a de-
19,32
mandé à 48 183 personnes de désigner leur Top 5 « em-
ployeurs » à partir d’une liste de 130 noms d’entreprises.
17,64
18,15
123 écoles de commerce ou écoles d’ingénieurs ont été
consultées ainsi que des professionnels issus de ces mê-
16,53
mes écoles.
1 Classement selon les étudiants Les 39 742 étudiants sont pour 21 128 en écoles de com-
merce, 16 785 en écoles d’ingénieurs et 1 829 en masters
1 Classement selon les professionnels de droit, sciences naturelles, etc. Leur moyenne d’âge est
14,07
de 21,6 ans. Il y a 53 % d’hommes et 47 % de femmes.
Les 8 441 professionnels sont à 54 % issus de ces écoles
13,40
Evolution du rang de l’entreprise de commerce et 32 % d’écoles d’ingénieurs.
dans le classement entre 2014 et 2015
12,49
Leur moyenne d’âge est de 32,3 ans. Il y a 57 % d’hom-
12,30
12,19
En hausse mes et 43 % de femmes.
62,5 % d’entre eux ont entre un et huit ans d’expérience
11,5
9,80
10,0
Absent du classement
9,57
4
9,8
de 2014
4
7
9,0
5
SOURCE : UNIVERSUM
8,4
8,5
1
0
7,8
7,4
5
1
7,7
7,3
4
7,3
0
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2
3 2 1 1 2
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5 4 2 1 3 5
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3,18
2,83
2,70
2,85
2,73
2,79
2,72
Nous espérons que les panoramas de presse vous aurons été utiles pour la bonne
préparation de vos épreuves.
Nous vous donnons rendez-vous très bientôt pour partager un nouveau numéro du
panorama de presse ITB.