Vous êtes sur la page 1sur 36

Gestion des déchets chimiques

Chaque expérience en laboratoire produit des déchets, notamment du

matériel de laboratoire usagé et jetable, des solutions aqueuses et des

substances chimiques dangereuses.

Les membres du personnel de laboratoire qui génèrent des déchets

doivent considérer le coût de la mise au rebut, les dangers potentiels

pour les individus en dehors du laboratoire et l'impact possible sur

l'environnement.
Déchets :

Les déchets se composent de matières qui sont mises au rebut, qui


doivent l'être ou qui ne servent plus leur objectif initial.

Une matière peut se transformer en déchet si elle est abandonnée


ou si elle est considérée comme « déchet intrinsèque » ; par
exemple, dans le cas d'un produit déversé.

Les déchets sont classifiés dangereux ou non dangereux.


Quelles sont les étapes de la gestion des déchets ?

Les étapes principales de la gestion des déchets chimiques sont les


suivantes :

1. identification des déchets et de leurs dangers ;


2. collecte et stockage méthodique des déchets ;
3. prise en considération de la réduction du danger lorsque cela
semble approprié ;
4. mise au rebut correcte des déchets.
1. Identification des déchets et de leurs dangers

Les déchets chimiques doivent être conservés dans des récipients


clairement marqués.

Si les déchets ont été créés dans le laboratoire, veuillez en indiquer


la source sur le récipient et les enregistrer immédiatement sur un
registre disponible à cet effet.

L'identification appropriée des déchets et de leurs caractéristiques


dangereuses est tout aussi importante pour les petites que les
grandes quantités de matière.
 Propriétés des déchets dangereux :

• Inflammabilité : Les matières inflammables comprennent la plupart des solvants organiques,


des gaz comme l'hydrogène et les hydrocarbures, et certains sels de nitrate.

• Corrosivité : La plupart des acides et des bases utilisés couramment dans un laboratoire
sont corrosifs.

• Réactivité : La réactivité est liée aux substances qui sont instables, qui réagissent
violemment à l'eau, qui sont capables d'exploser si elles sont exposées à certaines sources de
déclenchement ou qui produisent des gaz toxiques.

• Toxicité : La toxicité est liée aux substances qui ont tendance à être extraites des déchets
dans certaines circonstances, comme dans une décharge contrôlée.
 Évaluation de matières inconnues :

Les déchets doivent être facilement identifiables. Cependant, en présence


de déchets chimiques non identifiés, des tests simples peuvent en
déterminer les dangers.
Généralement, il n'est pas nécessaire de déterminer avec précision la
structure moléculaire des matières inconnues.
2. Collecte et stockage des déchets

Les déchets chimiques s'accumulent et sont temporairement stockés


dans le laboratoire ou à proximité. Ils sont souvent transportés vers une
zone centrale d'accumulation au sein de l'établissement avant d'être
définitivement mis au rebut dans un autre endroit.

- Utilisation de récipients de collecte de déchets : stockez les déchets


dans des récipients clairement étiquetés dans un lieu désigné qui
n'interfère pas avec le fonctionnement normal de l’industrie. Dans
certaines circonstances, un lieu de stockage ventilé peut être approprié.

- Marquage des déchets dangereux : indiquez sur chaque récipient de


déchets dangereux l'identité de la matière, ses dangers (inflammable,
corrosive), et les mots
« Déchets dangereux ».

- Choix de récipients appropriés : récoltez les déchets dans des


récipients ables qui sont compatibles avec leur contenu.
 Transport des déchets

Le transport des déchets entre les laboratoires et la zone d'accumulation


nécessite une attention particulière aux règles de la sécurité. Les matières
transportées doivent être
conservées dans des récipients appropriés et clairement marqués. Un plan
doit être prévu pour le contrôle des déversements en cas d'accident
pendant le transport.
2. Prise en considération de la réduction du danger

 Recyclage de substances chimiques et de matériel de laboratoire


(Recyclage de solvants, recyclage de récipients, d' emballages et de
verrerie de laboratoire).

 Réduction des traitements et risques


Il est possible de diminuer le volume ou les caractéristiques dangereuses
de nombreuses substances chimiques par de nombreuses réactions
réalisées dans le laboratoire.
En fait, l'inclusion de telles réactions dans les étapes finales d'une
expérience est
devenue une pratique courante.
Santé au travail et protection de l’environnement

1. Aspects en matière d’hygiène et santé publique


Problèmes de santé publique

1. MALADIES TRANSMISSIBLES :
Maladies contrôlables par l'hygièneProblèmes
du milieu:
de santé publique
Les maladies à transmission hydrique (la fièvre typhoïde, le choléra, l'hépatite virale,
l'envenimation Scorpionique).
Les maladies contrôlables par la vaccination (la tuberculose, la rougeole, la diphtérie, le
tétanos).
Les autres maladies transmissibles prévalantes :
- Les zoonoses (la brucellose, la rage, la leishmanioses, le kyste hydatique).
- Les maladies sexuellement transmissibles et le SIDA
2. LES MALADIES NON TRANSMISSIBLES (le cancer, les maladies nutritionnelles, les
maladies cardio-vasculaires, la toxicomanie, la Santé Mentale).
3. LES ACCIDENTS (les accidents de la route, les accidents de travail et les maladies
professionnelles).
La santé publique est au cœur des efforts des gouvernements pour améliorer et promouvoir
la santé et le bien-être de leurs citoyens. Pendant des siècles, le domaine de la santé
publique était cantonné à l'hygiène, à l'assainissement et à la lutte contre les maladies
transmissibles, mais ces dernières années il s'est élargi pour englober de nouvelles
préoccupations sociales. On attend de l'infrastructure de la santé publique qu'elle apporte
une réponse aux problèmes posés par les nouvelles technologies, par les effets de la
mondialisation, par la migration et par la menace potentielle du terrorisme biologique (OMS,
2002).
En 1946, pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS) :
≪ La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas
seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ≫.
L’OMS, en 1952, en donne la définition suivante :
≪ La santé publique est la science et l’art de prévenir les maladies, de prolonger la vie et
d’améliorer la santé et la vitalité mentale et physique des individus, par le moyen d’une
action collective concertée visant à :
• Assainir le milieu ; (Environnement)
• Lutter contre les maladies ; ( Maladies transmissibles et chroniques)
• Enseigner les règles d’hygiène personnelle ; ( Education Sanitaire)
• Organiser des services médicaux et infirmiers en vue d’un diagnostic précoce et du
traitement préventif des maladies ; ( Soins de santé primaires)
• Mettre en œuvre des mesures sociales propres a assuré à chaque membre de la
collectivité un niveau de vie compatible avec le maintien de la sante ( Développement
économique, Justice sociale ) ≫.
Démarche de la santé publique

Démarche de la santé publique


Elle concerne toutes les dimensions de soins :
• Préventive,
• Curative,
• Educative,
• et de Réhabilitation.
Le Ministère de la Santé et de la
Population

b. Les Structures d'Appui

d. Le Secteur Sanitaire : (Salles de consultation, Centres de santé, Les polycliniques)

e. Le Service d'Épidémiologie et de Médecine Préventive au sein de chaque Secteur Sanitaire


•Les Comités Médicaux Nationaux :
•Comité Médical National de Lutte contre les zoonoses (présidé par le Ministre de l’Agriculture).
•Comité Médical National de Lutte contre les Maladies à Transmission Hydrique (M. Intérieur et
des Collectivités Locales).
•Comité Médical National Technique de Santé Scolaire (M. Santé).
•Comité Médical National de Médecine du Travail (M. Santé).
•Comité Médical National de Lutte contre la drogue et la toxicomanie (Direction de la
Pharmacie).
•Comité National de Contrôle Sanitaire aux Frontières (M. Santé).
 L'Institut National de Santé Publique
 L'Institut PASTEUR d'Algérie (IPA)
 La Pharmacie Centrale des Hôpitaux (PCH)
 L'Agence Nationale du Sang
 L'Ecole Nationale de Santé Publique (ENSP)
 Le Laboratoire National de Contrôle des Produits
Pharmaceutiques (LNCPP)
 L'Agence Nationale de Documentation de la Santé
Santé au travail et protection de l’environnement

Notions d’hygiène de l’habitat


Nettoyage et désinfection

• Utilisation des détergents et


désinfectants
• L’hygiène est l’ensemble des règles à suivre pour la conservation
de la santé
Définition du nettoyage et désinfection

Nettoyage : élimination de toute souillure physique

• Désinfection : élimination de toute souillure


microbienne

• Avant utilisation de tout produit de nettoyage, une formation au


préalable doit être réalisée afin d’assurer une bonne efficacité de
nettoyage.
Les facteurs influençant l’efficacité d’une opération de nettoyage et de désinfection :

• Action chimique

• Action mécanique

• Temps d’action

• Action de la température
Choix du produit

• Le choix doit être fait en fonction de la


nature de la salissure et de la nature du
support à entretenir.
• Détergents

• Désinfectants

• Détartrant

• Dégraissant

• Agglutinants
Détergent (pH) TYPE DE SALISSURE

pH neutre Souillures fraîches : protéines et


graisses
acide Résidus très sucrés

très acide Tartres

alcalin Graisses cuites, sèches

très alcalin Graisses carbonisées


• Ne jamais mélanger les produits
• Exp : produit acide + produit basique = produit neutre

NB: Un produit d’entretien est un produit chimique et


dangereux, donc ce produit doit être rangé dans un lieu
séparé des denrées alimentaires et fermé à clé.
 Désinfectants

• Le produit le plus largement utilisé est l’eau de javel 12°chl sous


forme liquide.

Conservation d’eau de javel

• Éviter l’exposition à la lumière

• Ne jamais entreposer dans un récipient en inox

• Éviter le stockage dans les locaux surchauffés ;


Exemple de désinfection Dose d’eau de javel (12°)
Dose
en restauration 1litre 10 litres

2 cuillères à café
Crudités (salades, carottes, persils, pommes de terre…) 4 à 5 gouttes
(0,50 centilitres)

Dose très faible - verres, tasses


- vaisselles ½ cuillère à café 2 cuillères à
- surfaces métalliques (0,25 centilitre) soupe
- surfaces fragiles

1 cuillère à café ½ verre


Dose faible Pots, carafes
(0,75 centilitre) (7,5 centilitres)

Dose normale
-Matériel de découpe, de tranchage, de mélange, de
Désinfection courante des
pâtisseries et de crèmes glacées
surfaces classiques 1 cuillère à soupe 1 verre
-Ustensiles de lavage (lavettes, brosses
(bois, verre faïence, (1,25 centilitre) (12,5 centilitres)
-Bacs de plonge, égouttoirs, surfaces de stockage,
plastique,
clayettes (cageots).
carrelages,…etc.)

-Sols, surfaces de stockage très polluées, 2 cuillères à soupe


Dose forte ¼ de litre
-Véhicules de transport et surfaces rugueuses. (2,5 centilitres)

-Poubelles
1 verre à moutarde
Dose très forte -Installations sanitaires 1 litre
(12,5 centilitres)
-Surfaces très contaminées
C’est l’histoire d’une des plus grandes catastrophes environnementales du XXe siècle. Dans les
années 1960, l'Union Soviétique a décidé de transformer les républiques soviétiques d’Asie
centrale en champs de coton, ce qui exigeait un arrosage intensif : les pays concernés puisèrent
l'eau dans l'Amou- Daria et le Syr-Daria, les principaux affluents de la mer d'Aral.
Résultat, en l’espace d’un demi-siècle, 75% de la superficie de la mer d'Aral s’est transformé en
désert.

Autrefois grande comme le Portugal, c’est-à-dire plus de 66 000 km², la mer d’Aral est
aujourd’hui réduite à l’état désertique. Située entre la frontière du Kazakhstan et de
l’Ouzbékistan, cette grande étendue d’eau s’est asséchée en moins de trente ans.

Depuis 1960, elle n’avait cessé de rétrécir


La mer d’Aral était alimentée par les eaux de deux fleuves : l’Amou-Daria et le Syr-Daria. Pour
favoriser l’économie, qui est principalement basée sur la culture du coton et du riz, ces deux pays ont
pris la décision de détourner ces deux fleuves, pour irriguer les terres et ainsi augmenter la
production. Ce système fonctionna pendant plusieurs années, malgré la diminution flagrante du débit de
l’eau.
Cette idée, par contre, les mena à un désastre écologique et à une impasse économique.
1. Cet assèchement provoqua de multiples conséquences telles que la diminution de l’évaporation qui
amène un climat plus sec et diminue les précipitations.
2. Les fonds marins balayés par les vents transportent le sel et stérilisent les terres cultivables.
3. Ces tempêtes de sel ont des répercussions graves sur les humains : cancers, anémies,
malformations des nouveau-nés, fausses couches etc.

4. l’augmentation de la salinité de l’eau tue les poissons qui sont une source de revenus et d’alimentation.
5. Un immense déversement de produits chimiques et d’engrais sur les terres vint amplifier la
catastrophe en tuant complètement la faune marine. Quelques crevettes résistent encore.
Histoire d'une renaissance

Une fois les soviétiques partis, l’Etat Kazakh a voulu réparer : en 2005, un
barrage, la digue de béton de Kokaral fut construit entre la partie nord et la
partie sud de la mer d’Aral.
La Banque mondiale a permis de cofinancer les travaux, à hauteur de 65
millions d’euros.

Résultat : l’eau est revenue, côté kazakh. Autour de la petite Aral, les villages
renaissent et un avenir semble possible. " Dans le nord, le niveau de la mer est
remonté de six mètres. En quatre ans, l'eau a regagné 30% de sa surface, soit
plus de 10 milliards de mètres cubes. Et 15 espèces de poissons ont aussi fait
leur retour.
Dans la partie sud, l’assèchement se poursuit : l’Ouzbékistan, sixième exportateur mondial de
coton, a d’autres priorités. La mer d’Aral a perdu 70% de sa superficie.

Vous aimerez peut-être aussi