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• ACTUALITE : 1- La nouvelle édition 2005 du Vernimmen
N° 41
2- Le placement des obligations
Septembre 2005
• TABLEAU DU MOIS : Les taux d’impôts dans le monde
Par Pascal Quiry
• RECHERCHE : L’impact de Bâle II sur les PME
et Yann Le Fur
• QUESTION ET REPONSE : Choix DPS versus BSA lors
d’une augmentation du capital : l’exemple de France
Télécom et de Suez
***
ACTUALITE : 1- La nouvelle édition 2005 du Vernimmen
- RECHERCHE :
L’horizon de temps des
investisseurs
Le chef de file constitue alors un carnet d’ordres qui répertorie les montants
et les prix (taux ou spread) proposés par chaque investisseur intéressé par
l’émission. Le risque d’erreur d’appréciation est réduit dès lors que le prix
d’émission est établi par le marché. La période entre la fixation du prix et la
livraison effective des titres se nomme le marché gris, les titres s’y
échangent même s’ils n’existent techniquement pas encore : les opérations
nouées sur le marché gris sont débouclées après le règlement-livraison et
la première cotation officielle. Le chef de file se doit pendant la période de
marché gris de s’assurer que le spread auquel l’émission a été « pricée »
est maintenu; ainsi intervient-il sur le marché à cet effet.
(1)Pour plus de détails sur les notations voir le chapitre 27 du Vernimmen 2005.
(2)Pour plus de détails sur le placement des emprunts à haut rendement voir le chapitre 31
du Vernimmen 2005.
3
LA LETTRE VERNIMMEN.NET
40%
35%
30%
25%
Pays de l'Union Européenne
20%
Pays de l'OCDE
15%
10%
5%
0%
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Source : KPMG 2005.
T a u x d 'i m p o s i t i o n s u r l e s
Pays E v o lu t io n C o m m e n t a ire s
s o c ié t é a u 1 e r ja n v ie r 2 0 0 5
C e t a u x in c lu t l'im p ô t s u r le s b é n é f ic e s à h a u t e u r d e 2 5 % , u n e c o t is a t io n d e s o lid a r it é
d e 5 ,5 % e t l'im p ô t s u r le c o m m e r c e , d o n t le t a u x v a r ie e n t r e 1 3 ,0 4 % e t 2 0 % s e lo n le s
A lle m a g n e 3 8 ,3 1 % =
m u n ic ip a lit é s . C e t t e c h a r g e e s t d e d u c t ib le d a n s le c a lc u l d e l'I S . U n t a u x m o y e n d e
1 6 ,2 1 % a é t é r e t e n u d a n s le c a lc u l.
C e t a u x in c lu t u n p r é lè v e m e n t e x c e p t io n n e l d e 3 % . U n t a u x r é d u it e s t a p p liq u é a u x
B e lg iq u e 3 3 ,9 9 % =
e n t r e p r is e s d é t e n u e s à p lu s d e 5 0 % p a r d e s p e r s o n n e s p h y s iq u e s .
L a t a x e f é d é r a le r e p r é s e n t e 3 5 % . L e s t a x e s lo c a le s p e u v e n t v a r ie r e n t r e 1 % e t 1 2 % .
E t a t s - U n is 4 0 ,0 0 % =
E lle s s o n t e n g é n é r a le s d e d u c t ib le s d u c a lc u l d e l'im p ô t f é d é r a l.
T a u x d 'I S d e 3 3 ,3 3 % a u g m e n t é d e la c o n t r ib u t io n a d d it io n n e lle d e 1 ,5 % . U n e
c o n t r ib u t io n s o c ia le d e 3 ,3 % e s t a p p liq u é e a u x s o c ié t é s d o n t le m o n t a n t d e l'im p ô t
dépasse 763 000 €.
(1 )
France 3 4 ,9 3 % L e s s o c ié t é s q u i ( i) o n t u n c h if f r e d 'a f f a ir e s in f é r ie u r à 7 , 6 3 M € e t ( ii) d o n t 7 5 % d u
c a p it a l e s t d é t e n u p a r d e s p e r s o n n e s p h y s iq u e s o u p a r d e s s o c ié t é s r é p o n d a n t a u x
m ê m e s c r it è r e s s o n t a s s u j e t t ie s à u n t a u x d 'im p ô t r é d u it d e 1 5 , 2 3 % s u r la p a r t d e s
b é n é f ic e s a lla n t j u s q u 'à 3 8 1 2 0 € e t n e s o n t p a s s o u m is e s à la c o n t r ib u t io n s o c ia le d e
3 ,3 % , s o it u n t a u x d e 3 3 , 8 3 % .
C e t a u x c o m p r e n d l'im p ô t s u r le s b é n é f ic e s ( I R E S ) à h a u t e u r d e 3 3 % e t la t a x e
I t a lie 3 7 ,2 5 % = r é g io n a le ( I R A P ) d e 4 ,2 5 % , q u i e s t e n g é n é r a l c a lc u lé e s u r u n e b a s e p lu s é le v é e q u e
c e lle d e l'im p ô t s u r le s b é n é f ic e s .
C e t a u x c o m p r e n d l'im p ô t s u r le s b é n é f ic e s à h a u t e u r d e 3 0 % e t le s im p ô t s lo c a u x e t
Ja p o n 4 0 ,6 9 %
r é g io n a u x .
P o lo g n e 1 9 ,0 0 % =
U n t a u x d e 0 % s 'a p p liq u e a u x s o c ié t é s d o n t le s b é n é f ic e s n e d é p a s s e n t p a s 1 0 0 0 0 £
( d é d u c t io n m a r g in a le j u s q u 'à 5 0 0 0 0 £ ) . L e t a u x e s t p o r t é à 1 9 % p o u r le s s o c ié t é s d o n t
R o y a u m e -U n i 3 0 ,0 0 % =
le s b é n é f ic e s s o n t c o m p r is e n t r e 5 0 0 0 0 £ e t 3 0 0 0 0 0 £ ( d é d u c t io n m a r g in a le ju s q u 'à
1 ,5 M £ ) .
D o n t 6 , 5 % p o u r l'é t a t f é d é r a l, 1 7 ,5 % p o u r le s r é g io n s ( a v e c la f a c u lt é d e le r é d u ir e à
R u s s ie 2 4 ,0 0 % =
1 3 ,5 % ) .
Suède 2 8 ,0 0 % =
C e t a u x c o m p r e n d le s im p ô t s f é d é r a u x , c a n t o n a u x e t m u n ic ip a u x . L e t a u x d e 2 1 ,3 0 %
S u is s e 2 1 ,3 0 %
c o r r e s p o n d à c e lu i a p p liq u é à Z u r ic h .
( 1 ) P o u r p lu s d e d é t a ils , v o ir la L e t t r e V e r n im m e n .n e t n ° 3 5 d e j a n v ie r 2 0 0 5 .
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LA LETTRE VERNIMMEN.NET
RECHERCHE : L’impact de Bâle II sur l’octroi de crédits
N° 41
aux PME
Septembre 2005
Les instances réglementaires internationales des dix grands pays
industrialisés ont édicté des règles prudentielles pour limiter les risques de
Par Pascal Quiry faillite des banques commerciales à travers les premiers accords de Bâle en
1988. Initialement, ces accords prévoyaient le maintien d’un ratio de
et Yann Le Fur
solvabilité des banques, défini en fonction des classes de risques auxquelles
elles sont exposées. Par exemple, en ce qui concerne les prêts aux
entreprises, il est requis de détenir 8% de la somme prêtée sous forme de
capitaux propres, et ce, quelle que soit la taille de l’entreprise.
Les nouveaux accords de Bâle, Bâle II, vont distinguer petites et grandes
entreprises dans la mesure où les risques ne sont pas identiques dans les
deux cas pour la banque émettrice (1). Deux auteurs français (2) tentent
d’analyser les conséquences prévisibles de ces modifications réglementaires
sur les PME françaises. Les PME françaises vont-elles être pénalisées par
Bâle II ? Vont-elles être désavantagées par rapport aux grandes
entreprises dans l’octroi de prêts ?
• toutefois, les PME bénéficieront moins que les grandes entreprises des
nouvelles règles de calcul du capital économique. En effet, les correlations
entre les prêts retenues dans Bâle II sont fixées à un niveau supérieur à
celui observé dans la pratique. Ceci pénalise les prêts aux PME qui
réduisent naturellement plus le risque d’un portefeuille bancaire (compte
tenu de leur faible taille) que les prêts aux groupes. Si l’on calcule le niveau
de corrélation de la probabilité de défaut au niveau du portefeuille bancaire
d’engagements envers les PME, la corrélation n’est que de 1,6% alors que
le mode de calcul réglementaire impose un niveau égal à 16% selon le
calcul des auteurs. 5
LA LETTRE VERNIMMEN.NET
Le nouvel accord de Bâle va donc réduire les charges réglementaires en
N° 41 capital des banques qui prêtent aux entreprises. Toutefois, cette réduction
va être moins importante pour les PME que pour les grandes entreprises.
Septembre 2005
Cela est dû au fait que les modes de calcul réglementaires ne permettent
pas de considérer les effets de diversification au niveau du portefeuille
d’engagements.
Par Pascal Quiry
et Yann Le Fur Les résultats présentés par les auteurs ne permettent pas de comprendre
de manière certaine l’effet global qu’aura cette réforme sur les PME
françaises. En effet, les banques vont-elles réduire leurs engagements
envers les PME françaises pour augmenter ceux envers les grandes
entreprises ?
Pour poursuivre cette analyse et comprendre les progrès faits par les
banques pour analyser le risque des crédits, nous ne saurions trop
conseiller à notre lecteur de consulter, dans le numéro d’octobre de la
Revue Echange(1), l’article de Thomas d’Archimbaud et plus généralement
l’ensemble de ce numéro consacré à Banques et risques d’entreprise.
(1) Publiée par l’Association des Directeurs Financiers et des Contrôleurs de Gestion (DFCG)
***
Au sommaire de la Vernimmen.com Newsletter
de septembre
***
Nouveau sur le site Vernimmen.net
A peu près au même moment, France Télécom et Suez ont annoncé la mise
Par Pascal Quiry en œuvre d’une augmentation de capital d’un montant similaire (3 Md€ et
et Yann Le Fur 2,4 Md€ respectivement) destinée à financer partiellement deux opérations
de croissance externe récentes : le rachat de l’opérateur espagnol de
téléphonie Amena et les intérêts minoritaires de sa filiale belge Electrabel.
Dans les deux cas, les actionnaires actuels ont bénéficié d’une priorité de
souscription, mais qui a pris deux formes différentes :
Quels sont donc les facteurs qui conduisent à choisir telle ou telle
technique ?
Dès lors, le principal critère de choix entre ces deux techniques est la
volonté ou non des principaux actionnaires actuels de suivre ou non
l’augmentation de capital.
Pour Suez, les grand actionnaires (Crédit Agricole, CDC, Areva, Caixa, CNP)
voulaient suivre l’opération à hauteur de leurs droits, certains même au-
delà (GBL, Sofina). Dès lors, la technique du DPS semble mieux indiquée
car elle autorise les souscriptions à titre réductible sans qu’il y ait besoin de
se porter acheteur de BSA sur un marché peu liquide comme cela aurait dû
être le cas si la technique des BSA avait été utilisée.
(1) Pour plus de détails sur les BSA, voir le chapitre 30 du Vernimmen 2005.
(2) Pour plus de détails sur les BSA, voir le chapitre 31 du Vernimmen 2005.
LA LETTRE VERNIMMEN.NET
N° 41 Pour France Télécom, l’état ayant indiqué qu’il ne souhaitait pas suivre
l’augmentation de capital, la technique de BSA évitait le reclassement des
Septembre 2005
DPS, opération plus lourde que le simple exercice des BSA puis le
reclassement des actions obtenues. Il lui a suffi de ne rien faire pour être
automatiquement indemnisé de l’abandon de ses BSA sans avoir besoin de
Par Pascal Quiry
les vendre. Les esprits facétieux y verront une prime à la paresse car
et Yann Le Fur dans l’opération avec DPS, il faut vendre ses DPS pour toucher leur
contrevaleur. Ils auront tort, ce n’est qu’un meilleur service apporté par
les banques à leurs clients !
***
Au sommaire du ***
prochain numéro : Séminaire d’évaluation financière
- ACTUALITE : Jean Pierre Colle, l’expert indépendant bien connu, organise avec l’EFE un
Les titres super- séminaire d’évaluation les 24 et 25 novembre à Paris dont la conclusion
subordonnés sera assurée par Pascal Quiry.
- RECHERCHE :
L’horizon de temps des
investisseurs