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Chapitre IV Eoe Étudiant
Chapitre IV Eoe Étudiant
Des milliers de décisions sont prises chaque jour dans les entreprises. Chacune d'entre elles se
situe à des différents niveaux hiérarchiques : par exemple, un magasinier peut décider de commander
de nouveaux rayonnages, un directeur général peut décider de procéder à l'absorption d'un concurrent
en difficulté et pour cela chacun d’entre eux a besoin des informations fiables pour ne pas se tromper.
I. DEFINITION ET ROLE
A. L’information
L’information est d’un point de vue technique est un signe un symbole un élément qui peut
être transmis et stocké. Et au sens de renseignement, c’est un élément de connaissance, qui peut être
collecté, traité, conservé et communiqué au sein de l’organisation.
Ces deux sens souligne que l’information est importante en matière de gestion car elle peut
circuler, toute fois il faudra toujours vérifier que celle-ci détient les qualités nécessaires avant de la
transmettre.
Nous avons :
-La fiabilité c’est-à-dire conforme à la réalité ;
-La disponibilité c’est-à-dire l’information doit être à la portée de l’intéressé au bon moment ;
-La pertinence c’est-à-dire utile ;
-L’information doit être actuelle c’est-à-dire récente ;
-L’information doit être à double sens (feed –back).
On distingue trois (03) formes d’information en fonction des chemins qu’elles parcourent de
l’émetteur au destinataire :
-L’information descendante ou hiérarchique Encore qualifiée de communication divergente, elle
part d’un supérieur hiérarchique pour s’adresser à plusieurs subordonnés.
-L’information ascendante encore qualifiée de communication convergente, elle émane de
plusieurs subordonnés et remonte vers un seul chef hiérarchique. C’est une manière pour le salarié
d’exprimer ses difficultés.
-L’information latérale ou transversale encore qualifiée de communication horizontale, elle
s’établie entre les individus de même niveau hiérarchique. Il s’agit souvent des informations de
coopération, de concertation et de complémentarité.
B. LA COMMUNICATION
1. Définition
La communication est la manière dont l’information circule dans une entreprise. Toute
communication est une relation entre un émetteur qui produit une donnée et un récepteur qui traduit la
donnée en information, à travers un canal de transmission.
Il est à noter que le canal de transmission peut engendrer des parasites, des bruits, des rumeurs
qui déforment le message ; alors faudrait toujours choisir un canal de transmission adéquat et qui
rencontre le moins d’obstacle possibles.
Il convient de faire une distinction entre ces deux notions complémentaires mais fondamentalement
différente. Alors que l’information est le contenu du message, la communication est le processus qui
permet de mettre en forme et de diffuser.
2. Rôle de la communication
permet d’établir un lien entre les différents employés ;
Créer un sentiment d’appartenance à un équipe ;
Véhiculer les valeurs de la société
Faire adhérer les employé à la vision et aux projets de l’entreprise ;
Etablir en entreprise un bon climat social et une ambiance de confort…
2- Objectifs du pilotage
Le pilotage de l’entreprise se fixe des objectifs de diverses natures qui sont :
-L’objectif financier : il s’agit de la rentabilité des capitaux investis ;
-L’objectif technique : il est question de l’amélioration de la qualité du produit ;
-L’objectif commercial : il s’agit de l’augmentation de la part de marché ;
-l’objectif social : il s’agit de l’amélioration des conditions de travail et la formation du personnel.
-Le module opérationnel : qui transforme les inputs (entrées) en out put (sorties) et applique les
décisions prise par le module pilote ;
-Le module contrôle : qui compare les réalisations aux objectifs.
4- Le tableau de bord
Le tableau de bord est un document sur lequel le module pilote met en évidence des seuils d’alerte
à surveiller attentivement, concernant :
- Le chiffre d’affaires ;
- Les parts de marché ;
- Le cash-flow ;
- La marge commerciale ;
- La rentabilité du capital investi.
Les indicateurs de gestion de l’entreprise sont surveillés du plus simple au plus compliqué du point
de vue de leur détermination.
-Les décisions programmables : qui sont des décisions de routine pour lesquelles le décideur dispose
d’une procédure d’élaboration bien définie. Pour prendre ce type décision, on peut utiliser les outils
d’aide à la décision tels que le modèle de Wilson, la programmation linéaire et le réseau P.E.R.T.
b) Analyse et évaluation des décisions possibles : On fait recours aux différents moyens disponibles
dans l’entreprise par rapport à la solution envisagée ;
c) Le choix de la décision : il est question d’opter pour une décision pour la résolution du problème ;
e) La mise en œuvre de la décision : on donne les ordres et on mobilise les moyens matériels et
humains ;
C. LE POUVOIR
1. Définition
Le pouvoir est la capacité ou l’aptitude à diriger ou à influencer le comportement des autres ; c’est la
capacité d’obtenir de quelqu’un qu’il fasse quelque chose qu’il n’aurait pas fait spontanément. Selon
Robert Dahl <<c’est la capacité de A d’obtenir de B ce que B n’aurait pas fait sans son intervention>>.
- Le style << Chef laissé faire>> : il reste neutre et son rôle se limite à transmettre les
ordres en ne prenant aucune responsabilité.
- Le style << Chef autocrate>> : il est préoccupé par le rendement et son autorité repose
sur l’obéissance
- Le style << Chef compromis>> : il accorde des satisfactions aux hommes afin
d’obtenir leur adhésion
- Le style << Chef social>> : il donne la priorité aux ressources humaines, il privilégie
l’instauration d’un bon climat social dans son équipe au détriment de la réalisation du
travail à effectuer et accorde plus d’intérêt sur les problèmes humains.
- Le style <<Chef intégrateur>> : il essaye d’accorder autant d’intérêt aux hommes
qu’à la production en suscitant l’engagement total du personnel.
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Toute entreprise avant de prendre une décision doit au préalable analyser sa rentabilité. Cette
décision engageant le devenir de l’entreprise et traduisant le niveau de risque que les dirigeants sont
prêts à prendre. Pour réduire ces risques, ils ont à leur disposition différents outils mathématiques à
savoir :
Le PERT (Program Evaluation and Review Technic ou techniques d’évaluation et du suivit des
programmes) ;
La programmation linéaire ;
Les critères de choix d’investissement (L’actualisation.)
Les critères de choix en avenir incertain
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Cours d’Economie et Organisation des Entreprises proposé par M. NGO BIYA J. V.
SECTION 1 : LE PERT
a. Définition :
Pour organiser les différentes phases d’un projet, il est souvent nécessaire d’utiliser une technique
de planification comme la méthode PERT. Le terme PERT est l'acronyme de « Program Evaluation
and Review Technology ». Sa traduction française serait « technique d’élaboration et de mise à
jour de programme ».
Née aux Etats-Unis en 1958, la méthode PERT est une technique permettant de gérer
l'ordonnancement dans un projet. Elle consiste à représenter sous forme de graphe, un réseau de tâches
dont l'enchaînement permet d'aboutir à l'atteinte des objectifs d'un projet. Elle permet ainsi de calculer
le meilleur temps de réalisation d’un projet et d’établir le planning correspondant.
b. Rôles :
Il permet de :
Il est fréquemment utilisé dans le domaine industriel ; construction d’une usine, développement
du domaine informatique, dans le domaine commercial (lancement d’un nouveau produit par la
publicité)
Une tâche est une opération qui fait avancer une œuvre vers son état final. Elle est identifiée par un
code et se caractérise par sa durée. Elle est représentée par une flèche dont la longueur n'a toutefois pas
de signification temporelle. Par exemple, pour une tache A quelconque de durée égale à 5 unités de
temps, nous avons :
NB 1 : Il est souvent nécessaire de faire recours aux tâches fictives représentées en pointillés :
Une étape marque le début ou la fin d’une tâche. Selon les conventions adoptées, elle peut être
représentée par un carré, un rectangle ou plus couramment, un cercle comme suit :
Un réseau ou diagramme PERT est l’ensemble des tâches et des étapes qui forment le projet.
Un réseau possède toujours une étape de début et une étape de fin. On lit un réseau de la gauche vers
la droite. Les flèches sont orientées dans ce sens. Illustration :
e. Règles de représentation
Toute tâche a une étape de début et une tâche de fin. Une tâche suivante ne peut démarrer que
si la tâche précédente est terminée.
Deux tâches qui se succèdent immédiatement sont représentées par des flèches qui se suivent.
Deux tâches C et D qui sont simultanées (c’est à dire qui commencent en même temps) sont
représentées de la manière suivante :
Deux étapes E et F qui sont convergentes (c’est à dire qui précèdent une même étape G) sont
représentées de la manière suivante :
Parfois, il est nécessaire d’introduire des tâches fictives. Une tâche fictive a une durée nulle.
Elle ne modifie pas le délai final.
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Pour déterminer la date au plus tôt d'une tâche, il faut parcourir le diagramme de gauche à droite
et calculer le temps du plus long des chemins menant du début du projet à cette tâche. S'il y a plusieurs
sous-chemins, on effectue le même calcul pour chacun et on choisit la date la plus grande.
Pour déterminer la date au plus tard d'une tâche, il faut parcourir le diagramme de droite à
gauche, et soustraire de la date au plus tard de la tâche suivante la durée de la tâche dont on calcule la
date au plus tard. S'il y a plusieurs sous-chemins, on effectue le même calcul pour chacun et on choisit
la date la plus petite.
- La date d’achèvement au plutôt : c’est l’échéance la plus rapprochée à laquelle l’étape peut
être atteinte
- La date d’achèvement au plus tard : c’est l’échéance la plus tardive à laquelle l’étape doit
être atteinte.
- La marge totale : c’est le retard qui peut être accepté pour le démarrage d’une tâche sans que
le délai global de réalisation du projet soit modifié
- MT = date de fin au plus tard (Tyꞌ) – durée de la tâche (t) –la date de début au plutôt (Tx)
- La marge libre : c’est le retard qui peut être accepté dans le démarrage d’une tâche sans que
la date prévu de démarrage des tâches suivantes soit modifié.
- ML = la date de fin au plutôt (Ty) – durée de la tâche (t) –la date de début au plutôt (Tx).
- L’intervalle de flottement : C’est le retard qui peut être accepté dans le démarrage des
opérations sans qu’il n’y ait modification du délai de réalisation de l’ensemble des opérations.
- IF = la date de début au plus tard (Txꞌ) - la date de début au plutôt (Tx)
L'ensemble des tâches critiques constitue le chemin critique, c'est-à-dire le chemin sur lequel
aucune tâche ne doit avoir de retard pour ne pas retarder l'ensemble du projet. Exemple :
Une tâche critique a donc une marge totale de zéro, et le chemin critique est constitué de tâches
de marges nulles.
On commence par marquer une étape (celle au début du graphe). Sont rattachées à cette étape
toutes les tâches qui n’ont pas de tâches antérieures, ensuite on évolue en suivant les conditions
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d’antériorité, enfin toutes les tâches qui n’ont pas de tâches suivantes sont rattachées à l’étape fin du
projet.
APPLICATION :
EXERCICE I :
Soient les données ci-après relatives aux travaux du projet de création de 5 hectares de palmiers à huile:
Travail à faire :
Présenter le graphe PERT en ressortant les dates au plutôt et les dates au plus tard, l’intervalle
de flottement, et calculer le chemin critique
Calculer les marges totales et libres des tâches C et G
EXERCISE 2
Volvo envisage la construction d’une nouvelle usine qui nécessite la réalisation des opérations
suivantes : A, B, C, D, E, F, G, H, I, J, K, L, M, N, O et P avec pour durées respectives : 9 ; 20 ; 4 ;
3 ; 18 ; 22 ; 8 ; 15 ; 6 ; 2 ; 14 ; 1 ; 1 ; 12 ; 10 ; 2 jours.
Les contraintes d’antériorité sont les suivantes : C précède I et J ; D précède B, K et L ; E
précède B, K et L ; F précède A, E et H ; G précède A, E, F et H ; H précède A, B, K et L ; I précède
A ; K précède A ; L précède A ; M précède I et J ; N précède H et E ; O précède C, E, I, J, M et N ; P
précède B, D et K.
- Reconstituer le tableau des données relatives au projet de construction de la nouvelle usine (tableau
à 4 colonnes – Tâches, tâches antérieures, tâches immédiatement antérieurs et durées)
- Etablir le graphe
- Identifier les tâches de début, les tâches de fin.
- Déterminer le chemin critique et les indices de flottement
- Calculer les marges totales et marges libres des taches B ; F ; H.
SECTION 2 : L’ACTUALISATION
I. DEFINITION ET MECANISME
B. Définition
L’actualisation est une méthode de calcul économique qui permet d’évaluer aujourd’hui un revenu à
percevoir ou une dépense à engager dans le futur.
La valeur actuelle d’une unité monétaire dans le futur est inférieur à la valeur d’une monétaire
aujourd’hui
C. Le mécanisme
La décision d’investissement est une décision importante et reste par ailleurs la décision stratégique
par excellence.
L’investissement : est l’engagement des ressources de l’entreprise en vue d’acquérir les biens durables
susceptible d’augmenter la capacité productive de l’entreprise.
Le délai de récupération
C’est le temps qui s’écoule entre la date de l’investissement et le moment où l’entreprise récupère
le total de son investissement.
𝐈𝟎 − 𝐂𝐅 𝐜𝐮𝐦𝐮𝐥é 𝐝𝐞 𝐥’𝐚𝐧𝐧é𝐞 𝐩𝐫é𝐜é𝐝𝐞𝐧𝐭𝐞 𝐥’𝐚𝐭𝐭𝐞𝐢𝐧𝐭𝐞 𝐝𝐮 𝐜𝐚𝐩𝐢𝐭𝐚𝐥
𝐃𝐑 = 𝐥’𝐚𝐧𝐧é𝐞 𝐩𝐫é𝐜é𝐝𝐞𝐧𝐭𝐞 𝐥’𝐚𝐭𝐭𝐞𝐢𝐧𝐭𝐞 𝐝𝐮 𝐜𝐚𝐩𝐢𝐭𝐚𝐥 +
𝐂𝐅 𝐜𝐮𝐦𝐮𝐥é 𝐝𝐞 𝐥’𝐚𝐧𝐧é𝐞 𝐬𝐮𝐢𝐯𝐚𝐧𝐭𝐞 𝐥’𝐚𝐭𝐭𝐞𝐢𝐧𝐭𝐞 𝐝𝐮 𝐜𝐚𝐩𝐢𝐭𝐚𝐥 −
𝐂𝐅 𝐜𝐮𝐦𝐮𝐥é 𝐝𝐞 𝐥’𝐚𝐧𝐧é𝐞 𝐩𝐫é𝐜é𝐝𝐞𝐧𝐭𝐞 𝐥’𝐚𝐭𝐭𝐞𝐢𝐧𝐭𝐞 𝐝𝐮 𝐜𝐚𝐩𝐢𝐭𝐚𝐥
II. APPLICATION :
On vous fournir un tableau concernant 2 projets A et B dont les renseignements figurent en annexe 1
A B
Prix d’acquisition début 2019 1800 000 2100 000
VR 100 000 Nulle
CF 2019 350 000 550 000
2020 400 000 550 000
2021 500 000 550 000
2022 550 000 550 000
2023 550 000 550 000
Travail à faire :
1. Calculer la VAN de chaque projet
2. Calculer le délai de récupération actualisé de chaque projet
3. Choisir le meilleur projet pour l’entreprise. Taux d’actualisation 8%
Le programme linéaire est utile pour faciliter les choix de production tout en respectant les
contraintes techniques et les choix fixés par les décideurs.
La programmation linéaire (PL) est un modèle mathématique qui permet de définir les
quantités à produire en utilisant au mieux les capacités de production tout en respectant les contraintes.
La PL ne s’applique qu’aux entreprises qui fabriquent plusieurs produits en utilisant tout ou une
partie des machines. Le responsable de la production se doit de produire en fonction de certaines
contraintes. Ce pendant plusieurs combinaisons des facteurs de production respectent ces contraintes,
le responsable de la production choisira celle qui optimise sa production.
Il s’agit à cet effet de maximiser le chiffre d’affaires, le profit ou la marge bénéficiaire
(programme de maximisation) ou encore de minimiser les coûts ou les dépenses (programme de
minimisation).
La PL est donc utilisée pour faciliter les choix de production qui doivent respecter les
contraintes techniques (type de machine, nombre d’heures de travail…) et les contraintes
économiques (réduction des coûts, maximisation du chiffre d’affaires…).
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2- Cas de la minimisation
Mr. ABENA dispose de deux machines M1 et M2 pour fabriquer deux biens x et y. Pour
fabriquer une unité de bien x, il faut 3h à M1 et 5h à M2. Pour fabriquer une unité de bien y, il faut 5h
à M1 et 2H à M2. Chaque machine fonctionne au moins 21h et 16h respectivement par mois. Le coût
unitaire de chacun des biens est de 5F pour x et 3F pour y.
Travail à faire : Déterminer le programme de production des biens x et y qui minimise le coût de
production de Mr. ABENA.
Début de Solution : Déterminons le programme de production des biens x et y qui minimise le coût
de production.
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Dans une situation d'incertitude, l'information est totalement absente, les probabilités sûres ou
presque sûres aussi, il est spresque impossible de déterminer à partir de là les espérances
mathématiques acceptables; en d'autres termes il s'agit de prendre des décisions concernant des
événements sur lesquels on n'a pas d'informations. Pour faire face à une telle situation, certaines
méthodes ou critères théoriques et objectives peuvent être mises en place à partir des conséquences des
décisions prévues.
La théorie des jeux indique qu'on peut employer l'un des quatre critères les plus connus pour
faciliter la prise de décision. Ces critères sont les suivants: Le critère de Wald, le critère de Hurwicz,
le critère de Savage et le Laplace.
Soit une entreprise ayant Pn politiques de production à suivre pour différents niveaux de
demandes éventuels Dn. Le coût unitaire de production est de 30FCFA, le prix de vente unitaire est de
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40FCFA, le gain unitaire est ainsi de 10FCFA et cela à une seule condition: Que la production soit
vendue entièrement, sinon la production serait supérieure à la demande et le reste (stock non vendu)
représente une perte pour l'entreprise.
D
Stratégies 2000 2200 2400 2500 2700 2800 3000
P
A1 2000 20 20 20 20 20 20 20
A2 2200 14 22 22 22 22 22 22
A3 2400 8 16 24 24 24 24 24
A4 2500 5 13 21 25 25 25 25
A5 2700 -1 7 15 19 27 27 27
A6 2800 -4 4 12 16 24 28 28
A7 3000 -10 -2 6 10 18 22 30
Alors, Quelle stratégie de production doit-on choisir? La théorie des jeux va répondre à cette question
à travers chacun des critères de décision qui suivent.
Wald conseille aux décideurs d'être très prudents et même pessimistes comme si la nature leur était
totalement hostile. Il leur conseille de choisir le résultat (le gain) le plus faible de chaque stratégie de
production de la matrice de gain et de choisir la stratégie qui correspond au résultat le plus élevé. Par
ce fait le décideur maximise le minimum d'où le nom de Maximin. En d'autres termes le décideur doit
maximiser ses gains minimums.
Dans notre exemple les gains minimums correspondent à la première colonne de la matrice de gain
soit: 20, 14, 8, -----------, ------------, ----------, ----------. Parmi ces minimums de gain on doit choisir le
maximum qui est -----------, donc on choisit la stratégie ----------qui est la plus convenable selon Wald.
Contrairement à Wald, Hurwicz conseille aux décideurs d'être optimistes et de supposer que la nature
leur est totalement favorable. Sa méthode se fonde alors sur le principe du maximum des maxima.
Pour revenir à notre exemple, on remarque que les résultats maxima sont les suivants: 20, 22, 24,
-----------, -------------, ------------, ----------- et selon cette méthode on doit choisir la stratégie de
production qui correspond au résultat maximum qui est de -------------, c'est-à-dire la stratégie --------.
Toutefois et malgré cette réponse rapide Hurwicz propose une certaine originalité dans sa
méthode en appliquant ce qu'il appelle le coefficient d'optimisme pour chaque situation. Ce coefficient
á est compris entre 0 et 1. Le raisonnement sur lequel Hurwicz se fonde est le suivant: En prenant les
résultats de la matrice de gain tel quels sont, cela correspond à dire que chacun de ces résultats a une
même espérance mathématique ou bien un même coefficient d'optimisme et une même éventualité
d'être réalisé, ce qui n'est pas du tout logique.
Pour cela, Hurwicz cherche à appliquer le coefficient d'optimisme qui est généralement déterminé à
partir des conditions de travail, de la production, de la psychologie de l'entrepreneur (objectivité) et du
climat général dans lequel l'entreprise fonctionne.
À partir de là, Hurwicz fixe un taux ou bien un coefficient d'optimisme déterminé soit
á=0,07=70%. Ce taux est appliqué selon la même méthode de Hurwicz sur le résultat le plus élevé de
chaque stratégie de production. À partir de là on calcule l'espérance mathématique de chaque stratégie
de production de la manière suivante:
E(Ai)=áM+(1-á)m
avec :
E(A1)=0,7×20+0,3×20=------------------------------------------
E(A2)=0,7×22+0,3×14=------------------------------------------
E(A3)= -------------------------------------------------------------------------------------------------------------
E(A4)= -------------------------------------------------------------------------------------------------------------
E(A5)= -------------------------------------------------------------------------------------------------------------
E(A6)= -------------------------------------------------------------------------------------------------------------
E(A7)= -------------------------------------------------------------------------------------------------------------
On doit choisir la stratégie de production qui assure le maximum de gain c'est-à-dire la stratégie ------
----------------------------- ?
3. Le critère de Savage
Savage fait intervenir un autre critère appelé «critère de regret» c'est-à-dire il essaie d'analyser les
résultats après leur exécution. Pour le faire Savage se base sur la matrice de gain, il retient pour chaque
état de la nature (niveau de demande) la décision qui assure le meilleur gain et il soustrait de chaque
colonne les autres gains effectivement réalisés. Le regret est ainsi égal à la différence entre le gain
réalisé et le gain le plus favorable de chaque colonne.
D
Stratégies 2000 2200 2400 2500 2700 2800 3000
P
A1 2000 0 2 5 7 10
A2 2200 6 0 8
A3 2400 12 6
A4 2500 15 9
A5 2700 21 15 9
A6 2800 24 0
A7 3000 30 9
Savage conseille de choisir la stratégie de production qui rend minimum le regret maximum. Ainsi et
en se référant à la matrice de regret, on a les regrets maximum qui sont: A1= ----------, A2= --------,
A3= --------, A4= -------------, A5= ---------, A6= ----------, A7= -----------. Donc selon cette méthode, on
doit choisir la stratégie ------------------------------ qui rend minimum le regret maximum.
Parallèlement, Savage fait intervenir parfois un autre critère appelé «critère de satisfaction» qui
est proche de la logique du regret et qui est peu utilisé actuellement. La satisfaction est ainsi égale à
l'écart entre ce que l'on aurait pu perdre (ou gagner) si on avait pris la décision la plus mauvaise (la
plus bonne) et ce qu'on a effectivement obtenu.
D
Stratégies 2000 2200 2400 2500 2700 2800 3000
P
A1 2000 30 22 0
A2 2200 24 24 2
A3 2400 18 18
A4 2500 15 15
A5 2700 9 7
A6 2800 6 6 6 6
A7 3000 0 0 0 0
Pour prendre une décision cette méthode nous conseille de choisir la stratégie de production qui
correspond au maximum de satisfaction minimum c'est-à-dire la ligne d'action --------------------------.
4. Le critère de Laplace
C'est La Méthode la plus ancienne et la plus simple, elle consiste à calculer la moyenne arithmétique
des gains pour chaque stratégie et de retenir la stratégie qui présente la moyenne la plus élevée. En
d'autres termes cette stratégie consiste pratiquement à attribuer une probabilité égale à chaque état de
la nature et de retenir la stratégie qui à la moyenne la plus élevée. On aura ainsi:
A1= (20+20+20+20+20+20+20)/7=-----------------------------------
A 2= (14+22+22+22+22+22+22)/7= --------------------------------
A 3= --------------------------------------------------------------------------------------------------------------
A 4= --------------------------------------------------------------------------------------------------------------
A 5= --------------------------------------------------------------------------------------------------------------
A 6= --------------------------------------------------------------------------------------------------------------
A 7= --------------------------------------------------------------------------------------------------------------
On retient alors la stratégie ----------------------------- qui présente la moyenne la plus élevée.