Vous êtes sur la page 1sur 65

1

COURS D’ANALYSE FINANCIERE


INTRODUCTION
L’analyse financière est menée, essentiellement, à partir de l’information comptable et
particulièrement à l’aide des comptes annuels : compte de résultat, bilan, annexe. Ils font l’objet
de retraitements et de reclassements, selon la finalité de l’analyse à effectuer, pour permettre de
dégager des informations pertinentes sur la réalité économique et financière de l’entreprise.
La finalité de l’analyse financière est d’établir un diagnostic financier qui consiste à
recenser les forces et les faiblesses de l’entreprise afin de porter un jugement sur sa performance
et sa situation financière, en se plaçant dans la perspective d’une continuité de l’exploitation.
L’analyse financière est l’étude de l’activité, de la rentabilité et de structure financière de
l’entreprise :
- Soit a posteriori (données historique et présentes) ;
- Soit a priori (prévisions)
L’analyse financière constitue un ensemble d’outils d’analyse qui permet :
- de dégager des résultats, des indicateurs caractéristiques, des rations et de les apprécier ;
- de donner des informations :
 sur l’évolution de l’activité ;
 sur l’évolution de la structure financière ;
 sur les performances réalisées ;
- d’interpréter ces informations à l’aide du diagnostic financier ;
- d’effectuer des comparaisons : entre le passé, le présent et l’avenir de l’entreprise, ainsi
qu’avec d’autres entreprises du même secteur d’activité.
L’analyse financière est une aide à la prise de décision ; elle permet d’améliorer la gestion
de l’entreprise et de répondre aux questions :
- quelle est la valeur de l’entreprise ?
- quelle est la capacité de l’entreprise à créer de la richesse ?
- l’entreprise est-elle rentable ?
- sa structure est-elle équilibrée?
- Sa structure est-elle adaptée à ses besoins et à ses ressources ?
- l’entreprise est-elle compétitive ?
- quels sont les points forts, les points faibles et les potentialités de l’entreprise ?
- quels sont les risques encourus ?
L’analyse financière intéresse particulièrement les dirigeants, les associés, les salariés, les
prêteurs, les investisseurs ainsi que les concurrents
2

A. OBJECTIFS
Le cours d’analyse financière poursuit comme objectif de doter les étudiants de
troisièmes années de graduat en économie des outils nécessaires pour l’évaluation des
performances financières d’une entreprise. Ainsi, l’étudiant régulier, attentif et appliqué qui
l’aura suivi avec tout intérêt sera capable de :
 Définir sans ambages l’analyse financière ;
 Donner le contenu de l’analyse financière d’une entreprise ;
 Relever les procédures de l’analyse financière ;
 Donner la structure du bilan comptable selon le SYSCOHADA;
 Procéder sans difficulté aucune au passage du bilan comptable au bilan financier ;
 Evaluer l’analyse de l’activité de l’entreprise ;
 Faire l’analyse fonctionnelle du bilan ;
 Evaluer l’équilibre financier de l’entreprise ;
 Apprécier le diagnostic financier par les ratios ;
 Relever les différents niveaux de rentabilité de l’entreprise ;
 Apprécier les performances de l’entreprise à travers le TAFIRE.

B. PLAN DU COURS
Introduction
A. Objectifs
B. Plan sommaire du cours
C. Bibliographie
Chapitre I. La structure du bilan
Chapitre II. L’analyse de l’activité
Chapitre III. L’analyse fonctionnelle du bilan
Chapitre IV. L’analyse de l’équilibre financier
Chapitre V. L’étude généralisée des ratios
Chapitre VI. Le tableau financier des emplois et ressources « TAFIRE »

C. Travaux pratiques
TRAVAUX DIRIGES EN GROUPES OU INDIVIDUELS
- Exercices sur l’analyse des comptes annuels
- Exercices sur l’analyse de l’activité et du risque d’exploitation
- Exercices sur l’analyse du tableau de financement et d’analyse dynamique de la
trésorerie
- Exercices sur l’analyse des éléments prévisionnels

D. BIBLIOGRAPHIE
3

1) B et F GRANDGUILLOT, Fiscalité française, 2006


2) B et F GRANDGUILLOT, Comptabilité générale-Principes généraux, opérations
courantes, opérations de fin d’exercice, 10ème édition 2006.
3) B et F GRANDGUILLOT, Exercices de comptabilité générale avec corrigés détaillés, 1ère
édition 2006.
4) B et F GRANDGUILLOT, analyse financière, 10ème édition, 2006.
5) P. OUDOT, Droit des affaires, 1ère édition 2006.
6) G. AUDIGIER, Marketing et action commerciale, 4ème édition 2005.
7) P. MONIER, Economie générale, 3ème édition, 2005.
8) H. HAJAYANDI, Analyse financière, Cours inédit, UNIGOM 2005.
9) ARMAND DAYAN & Ali, Manuel de Gestion, éd. Ellipses Edition Marketing S.A, Paris,
2004.
10) Marcel DOBILL, Comptabilité OHADA : Comptabilité générale, Tome 1, Karthala, 2008.
11) Marcel DOBILL, Comptabilité OHADA : Systèmes comptables opérations spécifiques,
Travaux de fin d’exercice, Tome 2, éd. Karthala, 2008.
12) MAPAPA MBANGALA, ROBERT WANDA, Comptabilité générale OHADA : Analyse,
fonctionnement des comptes, applications, Ed. Droit d’Afrique, 2013 ;
4

CHAPITRE I. LA STRUCTURE DU BILAN

L’analyse de la structure financière du bilan nous amène à examiner successivement la


structure de l’actif, la structure passif et les comptes d’exploitation générale.

I.1. LA STRUCTURE DE L’ACTIF

L’actif du bilan montre ou témoigne les avoirs de l’entreprise, c'est-à-dire qu’elle fait
connaître ou justifie l’emploi des ressources mises à sa disposition par l’agent économique pour
lui permettre de réaliser son objectif. Donc l’actif justifie l’aspect économique du bilan.
Il a donc grandement besoin des moyens de production (immobilisation) et d’une masse de
capitaux (capitaux circulants).
On peut regrouper les différents postes de part l’actif d’un bilan en quatre rubriques à
savoir l’actif immobilisé, l’actif circulant, la trésorerie actif et l’écart de conversion actif.
a) l’actif immobilisé : il regroupe les éléments destinés à servir de façon durable dans
l’entreprise et qui ne consomment pas au premier usage. Ce sont :
- les charges immobilisées ; qui sont des actifs fictifs, notamment :
 les frais d’établissement ;
 les primes de remboursement ;
 les charges à répartir sur plusieurs exercices ;
- les immobilisations incorporelles, constituées des logiciels, des marques, du droit de bail ;
du fonds commercial, etc. ; ce sont des immobilisations immatérielles ;
- les immobilisations corporelles, qui sont des biens matériels tels que les terrains, les
constructions, les immeubles, les matériels, etc. ;
- les avances et acomptes sur immobilisations ;
- les immobilisations financières, qui comprennent les titres de participation et les autres
immobilisations financières (prêts, dépôts et cautionnements versés…).

b) L’actif circulant
L’actif circulant regroupe les éléments du cycle d’exploitation :
- les stocks ;
- les créances et emplois assimilés.
c) La trésorerie actif
5

Elle regroupe lesdisponibilités (banques, comptes courants postaux, caisse), les valeurs à
encaisser et les titres de placement.
d) Les écarts de conversion actif
Ce sont les pertes probables de change (différences sur les créances et dettes libellées en
devises).

I.2. LA STRUCTURE DU PASSIF

Le passif montre l’origine des capitaux ou ressources, considérées comme moyen de


financement des biens et valeurs de l’entreprise.
L’étude de la structure du passif consiste à calculer les proportions que représentent
respectivement les capitaux propres et les ressources à long et moyen terme dans le passif total.
Le passif du bilan n’a que deux sources de capitaux :
- ou bien l’entreprise les trouvera auprès de ses actionnaires ou du propriétaire de
l’entreprise ;
- ou bien elle les trouvera dans les emprunts de plus ou moins longue et courte durée.
a) Les ressources durables
 Les capitaux propres et ressources assimilées; ce sont :
- le capital ;
- les réserves ;
- le résultat net de l’exercice ;
- le report à nouveau ;
- les subventions reçues ;…
 Les dettes financières et les ressources assimilées
Ce sont des ressources stables provenant des emprunts ou des dettes contractés pour une durée
supérieure à un an ; il s’agit des emprunts, des dettes de crédit-bail, des dettes financières
diverses, des provisions financières pour risques et charges.
Les capitaux permanents doivent financer toutes les valeurs immobilisées et la partie
la moins liquide des capitaux circulants. La détermination du montant des capitaux permanent
dont l’entreprise doit disposer est importante.
- Une pléthore de capitaux permanents entraîne une réduction de la rentabilité car une partie
des capitaux ne travaille pas dans des conditions normales ;
6

- à l’inverse, une insuffisance des capitaux permanents présentera de graves inconvénients ;


équipements insuffisants, approvisionnements fractionnés difficultés de trésorerie,
augmentation de la dépendance vis-à-vis des banques…
b) Le Passif circulant : il s’agit des dettes cycliques. Ces dettes sont contractées envers les
fournisseurs, le personnel, les organismes sociaux, l’Etat ; etc.
Pour qu’une entreprise puisse bénéficier des crédits à court terme, il faut qu’elle puisse
justifier auprès de son banquier d’un F.R.N suffisant. Si le montant des dettes à court terme
atteint ou dépasse le montant des capitaux circulants (FR nul ou négatif), l’entreprise fait alors
face à de graves difficultés de trésorerie. Dans ce cas, la structure financière est certainement
mauvaise et l’entreprise ne devra pas rechercher de nouveaux crédits à court terme, mais devra
augmenter ses capitaux permanents
c) La trésorerie-Passif : qui enregistre toutes les dettes financières que contracte l’entreprise
sans tenir de sa trésorerie-actif notamment les banques, les crédits de trésorerie et d’escompte
ainsi que les découverts bancaires.
d) Les écarts de conversion-passif
Ils proviennent des gains probables de change concernant les créances et les dettes
libellées en devises.
Etymologiquement le terme « bilan » vient du mot latin (bilanx ». Ce dernier est
formé de deux entités : un préfixe « bi » qui signifie « deux » (2) et un suffixe « lanx » qui
signifie « plateau ». Ensemble de ces deux mots donnent « bilancio » en italien et balance en
français. « Balance » et « bilan » sont donc deux termes issus de mêmes racines. C’est ainsi
qu’à elle seule, l’étymologie rend compte de la signification imagée du mot « bilan » : c’est une
balance à deux plateaux et qui renferme en soi l’idée d’un équilibre.
Le bilan est un état de synthèse qui permet de décrire en terme
d´emplois et de ressources la situation patrimoniale de l´entreprise à une date
donnée. Le bilan est un tableau qui représente la situation patrimoniale d’une
entreprise à une date donnée.

La présentation du bilan se fait sous forme d’égalité entre les emplois et les
ressources. D’où le schéma ci-dessous :

ACTIF = PASSIF
EMPLOIS = RESSOURCES

Selon le système comptable OHADA, le classement des postes du bilan se fait


selon l’optique économique suivant différents cycles à savoir :
7

 cycle de financement,
 cycle d’investissement,
 cycle d’exploitation
 cycle de trésorerie
Présentation du bilan Selon le système comptable OHADA

ACTIF PASSIF Cycle de


Cycle d’investissement Actif immobilisé Ressources stables financement
Cycle d’exploitation Actif circulant Passif circulant
Cycle de trésorerie Trésorerie-actif Trésorerie-passif

Ainsi, il peut en ressortir les situations suivantes :


- les ressources stables supérieures aux valeurs immobilisées : l’entreprise dégage une capacité
de financement des valeurs circulantes. Cette situation reflète une bonne position d’équilibre
financier, qui équivaut à un FR positif.
- les ressources stables inférieures aux valeurs immobilisées, cela signifie que l’entreprise a
besoin de financement.
De tout ce qui précède, quelques règles simples d’équilibre financier apparaissent
évidentes :
- Les valeurs immobilisées ne peuvent être financées par des dettes à court terme, mais
obligatoirement par des capitaux permanents dont la durée est suffisante pour permettre aux
immobilisations de secréter les ressources en amortissement suffisantes pour le remboursement
des emprunts et le renouvellement des biens en équipements.
- à l’inverse, les capitaux circulants, qui permettent à l’entreprise de fonctionner au jour le jour
et qui doivent avoir rotation assez rapide, peuvent être transformés en liquidité et honorer les
dettes en court terme.

I.3. LES SORTES DU BILAN

Il est plus pratique de représenter les bilans en grandes masses en vue de leur
simplification :
I.3.1. Le bilan condensé : la condensation du bilan consiste à réduire les postes de bilan en
quelques masses classées dans l’ordre de l’exigibilité croissante pour le passif et dans l’ordre
de liquidité croissante pour l’actif. (Voir Présentation du bilan Selon le système comptable
OHADA ci-haut).
8

I.3.2. Le bilan cristallisé : La cristallisation du bilan consiste à faire ressortir les pourcentages
de chaque masse composant le bilan par rapport au total de l’actif ou du passif. Le but de la
cristallisation du bilan est de permettre une meilleure visualisation.

I.4. LE BILAN SELON LE SYCOHADA

Le bilan est un tableau représentant la situation ou la synthèse patrimoniale


d’une entreprise à une date donnée. Il est composé de deux parties égales en valeur, la partie
gauche étant appelée ACTIF, la partie droite appelée PASSIF.
1) Les comptes du bilan sont placés suivant l’ordre ci – après :
 A l’actif : Selon l’ordre de la liquidité croissante : les plus liquides en bas et les moins
liquides en haut. La liquidité étant la capacité de pouvoir se transformer en argent.
 Au passif : Les éléments sont placés suivant leur exigibilité croissante ; les plus exigible
en bas et les moins exigibles en haut.
On peut également considérer que l’actif regroupe les éléments que l’entreprise
utilise pour les besoins de son activité et que le passif regroupe les ressources qui lui ont permis
de se procurer ces éléments.
Par exemple, lors de la création d’une entreprise, c’est l’apport en capital des
associés et le prêt accordé par le banquier (tous les deux figurant au passif) qui permettent
d’acheter le matériel nécessaire à l’exploitation et de disposer de liquidités (tous les deux
figurant à l’actif).
Par définition, le montant des éléments dont dispose l’entreprise (actif) est égal
au montant des ressources qui ont permis leur acquisition (passif).
L’égalité ACTIF = PASSIF sera donc toujours vérifiée.
2) Il importe de distinguer deux notions ou deux considérations du bilan à savoir :
 La notion statique du bilan qui considère le bilan dressé à une date donnée ; à cette date, le
bilan ne pourra jamais changer, il est donc statique.
 La notion dynamique du bilan qui considère le bilan à deux dates différente ; après la
première date, les opérations de l'entreprise qui affectent le patrimoine modifient le bilan :
il est donc dynamique. Ainsi deux bilans dressés à deux périodes sont différents.
3) SN = Actif – Dettes
 La situation nette de l'entreprise indique la richesse réelle de celle-ci (sa fortune). Elle est
aussi appelée "Fonds propres", "Capitaux propres", "Actif net". C'est une composante
importante des capitaux permanents.
9

CHAPITRE II. L’ANALYSE DE L’ACTIVITE

II.1. LES SOLDES SIGNIFICATIFS DE GESTION

II.1.1. Généralités

Les soldes significatifs de gestion (SIG) constituent un outil d’analyse de l’activité et


de la rentabilité de l’entreprise. Le calcul des soldes significatifs de gestion permet :

D’apprécier La performance de l’entreprise et la création de


richesses générée par son activité

De décrire La répartition de la richesse créée par l’entreprise :


- les salaires et les organismes sociaux ;
- l’Etat
- les apporteurs de capitaux
- l’entreprise elle-même

De comprendre La formation du résultat net en le décomposant

II.1.1. Définition des soldes significatifs de gestion et de leurs ratios

A. La marge commerciale
Elle s’obtient par la différence entre les ventes de marchandises et le coût d’achat des
marchandises vendues. La marge commerciale, appelée encore marge brute, concerne
uniquement les entreprises commerciales ou celles ayant une activité commerciale. Elle mesure
les ressources d’exploitation de l’entreprise. C’est un indicateur permettant de suivre
l’évolution d’une politique commerciale. La marge commerciale s’exprime souvent en
pourcentage du chiffre d’affaires :
m arg e commerciale
Taux de m arg e  x100
chiffre d ' affaires
Le taux de marge est à comparer au taux de secteur d’activités. L’analyse de son
évolution dans le temps permet de juger de l’efficacité de la politique commerciale.
La marge commerciale doit permettre de couvrir l’intégralité des charges mis à part
les achats de marchandises.
B. La production de l’exercice
La production de l’exercice ne concerne que les entreprises de production. Elle évalue
le niveau d’activité de production de l’entreprise. La production de l’exercice représente
l’ensemble de l’activité de production de la période. Elle est constituée :
10

- de la production vendue
- de la production stockée
- de la production immobilisée (celle que l’entreprise a fabriqué pour elle-même)

C. la valeur ajoutée

La valeur ajoutée est égale à la différence entre la production globale de l’entreprise


(marge commerciale plus production de l’exercice) et les consommations de biens et services
en provenance des tiers. Il existe une deuxième méthode de calcul de la valeur ajoutée intitulée
méthode additive, non reprise dans le tableau des soldes significatifs de gestion.
La valeur ajoutée évalue la dimension économique de l’entreprise. Elle détermine la
richesse créée et constituée par le travail du personnel et par l’entreprise elle-même. Elle mesure
le poids économique de l’entreprise. Son analyse dans le temps permet de mesurer la
croissance ou la régression de l’entreprise. La valeur ajoutée permet d’apprécier les structures
de l’entreprise et leur rendement en la comparant aux charges de personnel, aux effectifs, aux
investissements et aux résultats. Elle permet de calculer :

Le taux d’intégration de l’entreprise Le taux d’intégration de l’entreprise


dans le processus de production dans le processus de production

Valeur ajoutée ou Valeur ajoutée


Chiffre d’affaires Production

L’entreprise fait-elle elle-même ? ou Quelle est la part de la valeur


fait-elle appel à la sous-traitance ? ajoutée dans la production de
l’exercice ?

II.2. LES COMPTES D’EXPLOITATION GENERALE

Les comptes d’exploitation générale sont des comptes des soldes de gestion qui résultent
du regroupement, en fin d’exerce, des comptes de charges et pertes (classe 6), des produits et
profits (classe 7) et ceux de la classe parmi lesquels les comptes à terminaison impaire sont des
comptes de charges et les comptes à terminaison paire qui sont des comptes des produits. C’est
l’ensemble de tous ces comptes énumérés précédemment qui constitue les « comptes de
gestion ».
11

II.2.1. Détermination du résultat

Les différents soldes significatifs de gestion constituent des sous comptes du compte 13
Résultat net de l’exercice. Pour la détermination de ce résultat, les soldes de gestion sont
regroupés à trois niveaux :
 Les soldes provenant des activités d’exploitation ;
 Les soldes provenant des activités financières ;
 Les soldes liés aux opérations hors activités ordinaires ;
Le résultat net est donc l’aboutissement de neuf (9) soldes significatifs de gestion pour
le système normal et de quatre (4) pour le système allégé.

II.2.1.1 Détermination du résultat net dans le système normal

1. Détermination de la marge Brute (132)

Le Système comptable de l’OHADA distingue deux types de marge brute à savoir la


marge brute sur marchandises et la marge brute sur matières qui sont calculées à partir des prix
d'achat (et non des coûts d'achat). La marge brute ici n’intègre pas les frais accessoires d’achat.

a) Marge brute sur marchandises (1321)


La marge brute sur marchandises est dégagée par la différence entre le prix de vente des
marchandises et le prix d'achat des marchandises, corrigé de la variation des stocks. Elle
concerne les entreprises commerciales essentiellement et accessoirement les entreprises
industrielles exploitant les activités de négoce.

(1321)Marge brute sur marchandises = 701 Ventes de marchandises –


(601Prix Achats – 6031 Variation de stocks de marchandises)

b) Marge brute sur matières (1322)

La marge brute sur matières est la différence entre la production de la période (c'est-à-
dire vente de produits finis, travaux et services, plus production stockée et immobilisée) et le
prix d'achat des matières, corrigé de la variation de stock.
Elle n’est déterminée que pour les entreprises industrielles et de bâtiments/travaux
publics.

1322 Marge brute sur matières = Production – (602 Prix Achats de


matières et fournitures - 6032 Variation de stocks de matières premières)
et fournitures liées)
12

Production = Ventes des produits fabriqués (702 à 706)


± Production stockée ou déstockée (Variation des produits et encours) (73)
+ Production immobilisée (72).

Selon le système comptable de l’OHADA, la marge brute est déterminée avec


des achats évalués au prix net d’achat (sans frais accessoires enregistrés dans les comptes de
charges par nature).

2. Détermination de la Valeur Ajoutée (133)

La valeur ajoutée représente l’expression de la création ou de l’accroissement de valeur


que l'entreprise apporte aux biens et services en provenance des tiers dans le cadre de l'exercice
de ses activités professionnelles courantes.
Du point de vue de sa structure, la valeur ajoutée telle que déterminée dans le Système
Comptable OHADA est une grandeur de gestion différente du concept utilisé en macro
économie. En effet, elle intègre les impôts et taxes et les pertes sur créances, éléments minorant
les recettes sur les ventes réalisées et les subventions d’exploitation comme éléments de la VA
et non de l’EBE.
De même, en raison du principe de la prééminence de la réalité sur l’apparence, la
location de la main d’œuvre intermédiaire et la location de biens pris par crédit-bail sont exclues
de la valeur ajoutée.

a) Calcule de la valeur ajoutée dans une entreprise commerciale

13.3V.A. = 1321 Marge Brute sur marchandises + Autres Produits


d’exploitation – Autres charges d’exploitation

Les autres produits d’exploitation comprennent les comptes suivants :


 707Produits accessoires
 71 Subventions d’exploitation
 75 Autres produits

Les autres charges d’exploitation sont composées des éléments suivants :

 604 achats stockés de matières et fournitures consommables ;


 605 autres achats ;
 608 achats d’emballages ;
13

 6033 Variations des stocks d’autres approvisionnements ;


 61 Transports ;
 62, 63 Services extérieurs ;
 64 Impôts et taxes
 65 Autres charges

b) Détermination de la valeur ajoutée dans une entreprise industrielle

13.3V.A. = 1322 Marge Brute sur matières + Autres Produits d’exploitation


– Autres charges d’exploitation

3. Détermination de l’Excédent Brut d’Exploitation (134)

L’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) est ce qui reste de la valeur ajoutée après
avoir payé les salaires et les autres charges sociales. L’EBE est constitué comme étant
l’indicateur de performance économique qui mesure l’efficacité de l’exploitation durant
l’exercice.

134 EBE = 133 VA – 66 Charges de personnel

4. Détermination du Résultat d’Exploitation (135)

Le Résultat d’Exploitation représente la ressource tirée de l’activité


d’exploitation avant la prise en compte des éléments financiers et hors activités ordinaires. Il
égal à la différence entre les produits d'exploitation et les charges d'exploitation.
Ce solde contribue à rémunérer les capitaux propres et empruntés et à assurer le
paiement de l'impôt et de la participation des travailleurs.

135 RE = 134 EBE + 781 Transferts de charges d’exploitation + 791


Reprises de provisions d’exploitation + 798 Reprises des
amortissements d’exploitation – 681 Dotations aux amortissements
d’exploitation – 691 dotations aux provisions d’exploitation non
financières
5. Détermination du Résultat financier (136)

Appelé aussi Résultat des opérations financières, ce solde de gestion renseigne


sur la politique de financement de l'entreprise. Il correspond à la différence entre les produits
de l’activité financière et les charges correspondants.
14

N.B. :
 le résultat financier n’a aucun lien avec les soldes de gestion précédents notamment le
résultat d’exploitation.
 En PCGC, il n’y a pas un solde caractéristique de gestion qui dégage le résultat financier.
En OHADA par contre, il y a un résultat financier.

136 R.F. = (77 Revenus financiers + 787 Transferts de charges financières +


1.1.1. 797 Reprises de
Détermination duprovisions financières)
Résultat des - (67 Frais
activités ordinaires (137)financiers et
charges assimilées + 687 Dotations aux amortissements à caractère
financier + 697 Dotations aux provisions financières)

Le résultat des activités ordinaires est un solde de gestion utilisé essentiellement


pour l’analyse des performances de l’entreprise. Il est égal à la somme du Résultat d'exploitation
et du Résultat financier. Ce résultat peut être rapporté :
 Au chiffre d’affaires pour déterminer le taux de profitabilité de l’entreprise ;
 Aux capitaux propres pour apprécier le taux de rentabilité de ces derniers.

137RAO = 135 Résultat d’exploitation + 136Résultat financier

6. Détermination du Résultat Hors Activités Ordinaires (138)

C’est le résultat obtenu sur les opérations non récurrentes. Ce solde de gestion
est utilisé pour analyser les changements de structure ou de stratégie de l'entreprise. Il est égal
à la différence entre les produits et les charges hors activités ordinaires. Ce résultat fait appel
essentiellement aux comptes de la classe 8 concernant les opérations ne se rapportant pas à
l’activité ordinaire.

138 RHAO = (82 Produits des cessions d’immobilisations + 84 Produits hors


activités ordinaires + 86 Reprises hors activités ordinaires +
88 subventions d’équilibre) - (81 valeurs comptables des
7. Détermination cessions
du Résultatd’immobilisations + Bénéfice
Net de l’exercice (131 83 Charges
ou 139hors
Perte)activités
ordinaires + 85 Dotations hors activités ordinaires)

Le résultat net est la différence entre les produits et les charges liés à l’ensemble
des activités de l’entreprise. Il est déterminé par la somme algébrique du résultat des activités
ordinaires et du résultat hors activités ordinaires déduction faite de la participation des
travailleurs et de l’impôt sur le résultat.

131/9 RN = 137 Résultat activités ordinaires + 138 Résultat HAO - 87


Participation des travailleurs - 89 Impôt sur le résultat
15

 Le compte 87 enregistre les montants prélevés sur les bénéfices réalisés et affectés par
l’entreprise à un fonds légal ou contractuel, à l’avantage des travailleurs.
 Par contre, l’impôt est calculé en extra comptable en appliquant le taux d’imposition sur
le résultat fiscal. Ce dernier résulte de la correction du résultat comptable (137 RAO +
138 RHAO) selon les règles fiscales en vigueur dans l’Etat-partie.
 Sur base de la législation fiscale en vigueur en RDC, le résultat fiscal sera déterminé de
la manière suivante :
Résultat comptable = RAO + RHAO
Plus réintégrations (des charges non déductibles)
Moins déductions (charges déductibles)
= Résultat fiscal provisoire
Moins déficits reportables
Moins amortissements dérogatoires
= Résultat fiscal définitif
Impôt sur bénéfice = Résultat fiscal définitif x taux d’imposition

- Pour les entreprises relevant du droit commun : taux d’imposition 35 %


- Pour les entreprises relevant du code minier : taux d’imposition 30 %.

II.2.1.2. Détermination du résultat net dans le système allégé

Dans le système allégé, le résultat net de l’exercice est déterminé en quatre (4)
soldes intermédiaires de gestion qui sont calculés comme dans le cas du système normal évoqué
ci-haut. Selon le système comptable OHADA, les entreprises relevant du système allégé ne
déterminent pas le résultat financier ni le résultat hors activités ordinaires.
Ces soldes de gestion sont :
 La Valeur ajoutée ;
 Le résultat d’exploitation ;
 Le Résultat des activités ordinaires ;
 Le Résultat net.

II.2.1.3. Schéma de comptabilisation

Le schéma de comptabilisation adopté par le Système Comptable OHADA pour la


détermination du résultat net est le suivant :
16

DEBIT CREDIT LIBELLE MONTANT MONTANT


701 Ventes de marchandises X
1321 À Marge brute sur marchandises X
Pour solde du compte débité
1321 Marge brute sur marchandises X
601 À Achats de marchandises X
6031 Variations des stocks de march. X
Pour solde des crédités
702 Ventes de produits finis X
703 Ventes de produits intermédiaires X
704 Ventes de produits résiduels X
705 Travaux facturés X
706 Services vendus X
72 Production immobilisée X
73 Variations de stocks de biens et de services
produits x
1322 À Marge brute sur matières X
Pour soldes des débités
1322 Marge brute sur matières x
602 À Achats matières et fournitures liées X
6032 Variation de stocks de matières et f. X
Pour soldes des crédités
1321 Marge brute sur marchandises X
1322 Marge brute sur matières x
133 À Valeur ajoutée
Pour solde des débités X
707 Produits accessoires X
71 Subventions d’exploitation X
75 Autres produits x
133 À Valeur ajoutée x
Pour soldes des débités
133 Valeur ajoutée x
6033 À Variations des stocks d’autres appro X
604 Achats stockés de mat. Et fournit. X
605 Autres achats X
608 Achats emballages X
61 Transports X
62,63 Services extérieurs X
64 Impôts et taxes X
65 Autres charges X
Pour solde des comptes crédités
133 Valeur ajoutée x
134 À Excédent Brut d’Exploitation X
Pour solde du compte débité

134 Excédent Brut d’Exploitation x


66 À Charges de personnel X
Pour solde du crédité
17

134 Excédent Brut d’Exploitation x


135 À Résultat d’Exploitation X
Pour solde du compte débité

781 Transfert de charges d’exploitation X


791 Reprises de provisions d’exploitation X
798 Reprises d’amortissements x
135 À Résultat d’exploitation X
Pour soldes des débités

135 Résultat d’exploitation x


681 À Dotations aux amortissements X
691 d’exploitation X
Dotations aux provisions d’exploitation
Pour soldes des crédités

136 Résultat financier X


67 À Frais financiers et charges assimilées. X
687 Dotations aux amortissements à
caractère financier X
697 Dotations aux provisions financières
X
77 Revenus financières et produits assim X
787 Transferts de charges financières X
797 Reprises de provisions financières x
136 À Résultat financier X
Pour solde des débités

135 Résultat d’exploitation X


136 Résultat financier x
137 À Résultat des activités ordinaires X
Pour soldes des débités

82 Produits des cessions d’immobilisations X


84 Produits hors activités ordinaires X
86 Reprises hors activités ordinaires x
À Résultat hors activités ordinaires X
138 Pour soldes des débités

138 Résultat hors activités ordinaires x


81 À Valeurs comptables des cessions
d’immobilisation X
83 Charges hors activités ordinaires X
85 Dotations hors activités ordinaire X
137 Résultat des activités ordinaires X
138 Résultat hors activités ordinaires x
131 À Résultat net de l’exercice X
Pour solde des débités
18

131 Résultat net de l’exercice x


87 À Participations des travailleurs X
89 Impôts sur le résultat x
Détermination du résultat net d’impôt

IV.2.1.4. Cas du Système allégé

Le compte de résultat dans le système allégé se différencie de celui du système normal dans le
sens où il ne comporte que quatre (4) soldes caractéristiques de gestion à savoir :
 Valeur Ajoutée ;
 Résultat d’exploitation ;
 Résultat des activités ordinaires ;
 Résultat net.

II.3. APPLICATION (dans la salle de cours)


19

CHAPITRE III. L’ANALYSE FONCTIONNELLE DU BILAN


III.1. LE BILAN FONCTIONNEL
III.1.1. Généralités

L’analyse fonctionnelle de la structure financière est basée sur l’étude de la couverture


des emplois par les ressources en prenant en considération les trois grandes fonctions
(investissement, financement, exploitation) dans les différents cycles économiques de
l’entreprise. Le bilan comptable est l’outil de base pour analyser la structure financière de
l’entreprise. Cependant il est nécessaire de retraiter les éléments constitutifs du bilan comptable
pour permettre :

Une analyse économique

Les postes du bilan sont classes en masses


homogènes d’après leur fonction respective :
investissement, financement, exploitation.

Bilan fonctionnel

Le rôle du bilan fonctionnel est :


 D’apprécier : la structure financière fonctionnelle de l’entreprise
 D’évaluer : les besoins financiers et le type de ressources dont dispose l’entreprise
 De déterminer : l’équilibre financier en comparant les différentes masses du bilan
classées par fonctions et en observant le degré de couverture des emplois par les
ressources.
 De calculer : la marge de sécurité financière de l’entreprise
 D’apprécier : le risque de défaillance
 De permettre : la prise de décision

III.1.2. Les structures du bilan fonctionnel


20

Le bilan fonctionnel s’établit à partir du bilan comptable avant répartition du résultat.


Toutefois certaines corrections doivent être effectuées de manière à classer les emplois et les
ressources en quatre homogènes significatives.

III.1.2.1. Les masses

L’entreprise dispose de ressources :


- ressources stables : cycle long de financement
- passif circulant : dettes liées au cycle d’exploitation

Ces ressources servent à financer des emplois


- actif stable : cycle long d’investissement
- actif circulant : biens et créances liée au cycle d’exploitation

Les emplois stables et l’actif circulant du bilan fonctionnel sont évalués en


valeur brute. L’actif et le passif circulant sont structurés en trois parties :
- exploitation ;
- hors exploitation ;
- trésorerie.

Actif ou emplois Passif ou ressources


Actif stable brut Ressources stables
 Immobilisations incorporelles  Capitaux propres appelés
Rôle Rôle de
d’investis  Immobilisations corporelles  Amortissements et dépréciations
financement
sement  Immobilisations financières  Provisions
 Dettes financières
Actif circulant brut Passif circulant
Rôle dans le
Rôle dans  Actif circulant d’exploitation  Dettes d’exploitation
cycle
le cycle  Actif circulant hors exploitation  Dettes hors exploitation d’exploitation
d’exploit  Actif de trésorerie  Passif de trésorerie
ation

Le bilan fonctionnel peut être présenté sous la forme d’un graphique ; les masses sont
alors exprimées en pourcentages. Cette représentation en facilité la visualisation et permet une
comparaison rapide de plusieurs bilans fonctionnels.

III.1.2.2. Les retraitements

Le bilan comptable subit plusieurs retraitements afin d’établir le bilan fonctionnel :


1. Reclasser : certains postes du bilan comptable selon leur fonction ;
- les amortissements, les dépréciations reclassées en ressources stables ;
- les charges à répartir sur plusieurs exercices reclassées en immobilisations ;
21

- les concours bancaires courants et soldes créditeurs banques reclassés en passif de


trésorerie ;
- les intérêts courus non échus sur emprunts et sur prêts reclassés en dettes et créances
hors exploitation ;
- les valeurs mobilières de placement reclassées en actif de trésorerie ;
- les charges et produits constatés d’avance ventilés en exploitation et hors exploitation.

2. Intégrer : des éléments hors bilan :


- les effets escomptés non échus : effets de commence remis en banque avant la date
d’échéance ;
- les cessions de créances professionnelles: les effets et créances cédés disparaissent de
l’actif circulant du bilan comptable. Il est prudent de les réintégrer dans le bilan
fonctionnel, car l’entreprise doit rembourser la banque en cas de défaillance du client à
la date d’échéance ;
- le crédit-bail : le bilan fonctionnel considère les équipements financés crédit-bail
comme des immobilisations financières par emprunt

3. Corriger : les créances et les dettes pour annuler l’effet des écarts de conversion actif
et passif et prendre en compte leur valeur initiale.
4. Eliminer : certains postes du bilan comptable qui ne représentent pas de véritables
ressources de financement :
- capital souscrit non appelé ;
- primes de remboursement des emprunts
NB : Les charges à répartir sur plusieurs exercices ne concernent plus que les frais d’émission
d’emprunt (commissions bancaires, frais de publicité…)
En effet, le plan comptable général a supprimé la possibilité d’établir sur plusieurs exercices
les dépenses constituant antérieurement les charges différée, les charges à étaler et les frais
d’acquisition d’immobilisations.
22

III.1.2.3. La présentation du bilan fonctionnel après retraitement

Dans le bilan fonctionnel, les emplois et les ressources sont classés de la manière suivante :
Actif (besoins de financement) Passif (ressources de financement)
Emplois stables Ressources stables
 Actif immobilisé brut * Capitaux propres
+ Valeur d’origine des équipements financés par le + Amortissements et dépréciations
crédit-bail + amortissements du crédit-bail
+ Charges à répartir brut + provisions
+ Ecart de conversion-actif - capital non appelé
- Ecart de conversion-passif
- Intérêts courus sur prêts
Poste à éliminer  Dettes financières
Capital non appelé + valeur nette des équipements financés par crédit-bail
Primes de remboursement des obligations - primes de remboursement des obligations
- intérêts courus sur emprunts
+ Ecart de conversion-passif
- Ecart de conversion-actif
- concours bancaires et soldes créditeurs banques
Actif circulant brut Dettes circulantes
 Exploitation * exploitation
Stocks Avances et acomptes reçus sur commandes
+ Avances et acomptes versé sur commandes + Dettes d’exploitation
+ Créances d’exploitation + Produits constatés d’avance d’exploitation
+ Effets escomptés non échus + Dettes sociales et fiscales d’exploitation
+ Charges constatées d’avance d’exploitation + Ecart de conversion-passif
+ Ecart de conversion-actif - Ecart de conversion-actif
- Ecart de conversion-passif * Hors exploitation
* Hors exploitation Dettes hors exploitation
Créances hors exploitation + Dettes fiscales (impôts sur les sociétés)
+ charges constatées d’avance hors exploitation + Produits constatés d’avance hors exploitation
+ capital souscrit appelé-non versé + I intérêts courus sur emprunts
+ intérêts courus sur prêts  Trésorerie passive
* Trésorerie active Concours bancaires courants et soldes créditeurs
Valeurs mobilières de placement banques
+ Disponibilité + Effets escomptés non échus

NB : Les valeurs mobilières de placement sont considérées soit comme un élément de l’actif
circulant hors exploitation, soit comme un élément de la trésorerie active.

3.2 LE BILAN FINANCIER


Dans ce cours, nous allons nous limiter à l'approche la plus commune : le bilan
financier
23

Structure du bilan financier

D'emblée, ce bilan financier parait beaucoup plus lisible et peut offrir à l'œil averti un
premier aperçu de l'équilibre financier.

On peut déjà formuler deux remarques.

Tout d'abord, les colonnes brutes et cumul amortissement ont disparu. L'actif est présenté
pour ses valeurs nettes.

De plus, les postes du bilan ne sont plus classés dans une logique juridique mais
plutôt économique. Ainsi, l'origine des dettes (emprunts obligataires, emprunts auprès des
établissements de crédits, etc.) n'apparait plus. Seule leur fonction dans la vie de l'entreprise
est retenue comme critère de classement : financement du long terme (dettes à long et
moyen terme) ou financement du quotidien de l'entreprise (exploitation, hors exploitation).

3.2.1 La construction du bilan financier

a. Les retraitements de l'actif

Un bilan financier en valeurs nettes


Seule la colonne "net" de l'actif est conservée.

Les non-valeurs
Dans le bilan comptable à l'actif, quelques postes n'ont aucune valeur financière. C'est le cas par
exemple des frais d'établissement. Ces frais n'ont aucune valeur financière car ils ne peuvent être
vendus : qui accepterait en effet d'acheter les frais d'établissement d'une autre entreprise ??!! C'est
un non sens qu'il convient de corriger en les sortant du bilan.

Si ces frais ne sont pas totalement amortis, il convient également de diminuer les fonds propres
au passif pour leur montant net.
24

Les dépréciations
Les nouvelles normes obligent à évaluer les actifs à leur juste valeur. Les actifs (amortissables ou
non) sont donc déjà dépréciés si cela a été jugé nécessaire. Aucun traitement particulier n'est à
réaliser. Toutefois, un analyste chevronné, voire méfiant, se renseignera sur la justification des
dépréciations passées. Rappelez-vous que les dépréciations sont des charges calculées et non
décaissables. Ont-elles été passées dans le but de modifier le résultat fiscal et donc pour diminuer
l'impôt à payer... ?

Aussi, une dépréciation passée sans motif valable (ou devenu telle) doit être corrigée : on augmente
l'actif de son montant. Parallèlement, on augmente les fonds propres dans la même proportion.

Les liquidités
Les liquidités rassemblent les disponibilités (caisse + avoirs en banque) et les placements financiers
facilement cessibles.

b. Les retraitements du passif

Le résultat
Le résultat présenté sur le bilan comptable est le résultat avant répartition (avant l'affectation des
bénéfices). La logique financière impose de faire la distinction entre les fonds propres et les dettes.
Or, le résultat distribuable n'est pas destiné à rester en fonds propre. Une partie est distribuée aux
actionnaires sous forme de dividendes.

Il convient donc de mettre la partie à distribuer en dettes court terme (puisque les dividendes seront
versés dans l'année). Le reste est conservé en fonds propres.

Les provisions pour risques et charges


Elles doivent être considérées comme des dettes. En effet, il s'agit de charges probables futures :
si ces charges se réalisent, il faudra effectivement les décaisser. Les provisions
pour risques et charges sont intégrées aux dettes à long et moyen terme.

Attention, comme pour des dépréciations, il faudra jeter un œil averti pour vérifier que les
provisions passées sont bien justifiée et ne sont pas une cache à impôt...

Les concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques.


La structure du bilan financier fait apparaître deux masses de dettes financières : des dettes à long
et moyen terme et des dettes financières court terme.

Les dettes financières court terme correspondent aux concours bancaires courants et soldes
créditeurs de banques, c'est-à-dire des découverts bancaires. Ce sont des dettes qui sont
25

immédiatement exigibles par la banque. Problème : elles n'apparaissent pas tel quel dans le bilan
comptable. Elles sont noyées dans le poste « emprunts et dettes financières auprès des
établissements de crédit ».

L'information est souvent donnée en marge du bilan, parfois en dernière ligne sous le passif. Ce
montant doit être déduit des dettes long terme et doit apparaître en dettes financières court terme.

c. Les retraitements d'éléments hors bilan

i. Les effets escomptés non échus (EENE)

Les EENE sont des effets de commerce que l'entreprise a escompté auprès de sa banque pour
obtenir des liquidités, mais pour lesquels la date d'échéance n'est pas encore passée.

ii. Rappel:

L'opération fait diminuer le montant des créances clients. Or, si le tiré/client est insolvable, la
banque, qui cherche à se faire payer l'effet, a le droit de se retourner auprès de l'entreprise qui reste
solidaire de son client. L'escompte d'un effet de commerce n'est donc pas une cession de créance
et supporte le même risque de non paiement qu'une créance client.

Il convient d'une part de réintégrer le montant des EENE aux créances clients, puis d'augmenter
les dettes financières de court terme du même montant (l'escompte est alors considéré comme une
avance de trésorerie).

Le montant des EENE n'apparait pas sur le bilan comptable. Vous le trouverez soit en marge du
bilan, soit sur l'annexe 2058C.

iii. Le crédit-bail

Le crédit-bail est une technique permettant à une entreprise de se procurer un bien en location avec
une option d'achat à la fin. L'entreprise paie une redevance contre le droit d'utiliser le bien.
L'entreprise n'en étant pas propriétaire, le bien loué en crédit-bail n'apparaît pas à l'actif. Or,
l'approche financière exige de trouver à l'actif tous les biens utilisés par l'entreprise. Le crédit-
bail est alors considéré comme un moyen de financement de l'actif comme un autre. Il convient
de procéder au retraitement suivant :

• Montant des engagements de crédit-bail restant à payer à l'actif en immobilisation nette,

• Parallèlement, le même montant est rajouté en dette long terme.

Le montant des engagements de crédit-bail est précisé dans l'annexe 2058C.


26

3.3. La gestion du besoin en fonds de roulement

3.3.1 Introduction

Quand le déséquilibre entre le BFR et le FR est trop important et conduit à une trésorerie négative,
il est possible d'essayer de diminuer le BFR. Pour cela, on va agir sur les trois éléments
principaux du BFR : les stocks, les créances clients et les dettes fournisseurs.

Diminuer le BFR suppose de réduire les stocks et créances et /ou d'augmenter les dettes
fournisseurs. Attention, il ne s'agit pas d'agir sur les prix mais sur les délais (vendre moins cher
pour diminuer ses créances clients n'a pas de sens !). En effet, le BFR existe de par le décalage
entre le jour de la réalisation d'une vente ou d'un achat et le jour du paiement correspondant.

3.3.2 Délais de règlement des créances clients

Remarque:
Le compte de résultat permet de retrouver un chiffre d'affaires HT. Il faut ensuite y appliquer le
taux de TVA. Attention, certaines entreprises peuvent mener des activités à des taux différents (
19,6%, 5,5%, 2,1%). Un calcul au prorata s'impose alors...

Diminuer les créances clients. Bien entendu, on ne va pas baisser les prix de vente ! Cela «
risquerait » même d'augmenter la demande et donc les créances... En essayant d'imposer des délais
de paiement plus courts aux clients, l'entreprise peut baisser le montant de ses créances,
puisqu'elles seraient réglées plus vite. Malheureusement, les délais de paiement accordés aux
clients sont souvent la résultante des usages du secteur qu'il est parfois préférable de respecter sous
peine de voir partir sa clientèle vers la concurrence.

Une autre solution est de proposer un escompte de règlement aux clients qui acceptent de payer
comptant.

3.3.3 Les délais de règlement fournisseurs

A l'inverse, l'entreprise peut tenter de négocier des délais de règlement plus long auprès
de ses fournisseurs, mais là aussi, elle se heurtera bien souvent aux délais pratiqués dans
son secteur.
27

Il n'est donc pas toujours facile d'agir sur les délais. Lorsque le BFR reste supérieur au FR,
peut être prise la décision de financer ce surplus en augmentant le FR. Ainsi, un BFR
structurellement élevé mais correspondant à l'activité normale de l'entreprise pourra être
financé par une augmentation des capitaux permanents (FR).

3.3.4 Le délai de rotation des stocks

Diminuer le délai de stockage. C'est un risque car le stock est là pour assurer le bon
déroulement de la production sans rupture de stock. Un travail sur les approvisionnements
peut améliorer les délais de livraison à travers la mise en place de partenariat avec les
fournisseurs. Un fournisseur fiable assurant des délais de livraisons courts peut être le
partenaire idéal dans la mise en place d'une politique de gestion des stocks en flux tendus.

3.3.5 L'effet de la saisonnalité sur le BFR

Le BFR est une mesure à manier avec précaution. En effet, il est calculé à partir du bilan, lui-même
établi à une date donnée. Or la date à laquelle le bilan est établi peut donner des résultats très
disparates si l'activité de l'entreprise est saisonnière.

Une entreprise de fourniture scolaire n'a pas le même BFR en septembre qu'en avril. De même, le
producteur de fraise bio n'aura pas la même activité en mai et en janvier !

Exemple du vendeur de chouchou


Prenons l'exemple d'une petite entreprise spécialisée dans la vente de chouchou sur les plages de
la Côte d'Azur. Au printemps, elle constitue le stock de chouchou qu'elle compte écouler sur les
plages en juillet et août. Les clients paient comptant, il n'y a donc pas de créances clients. Il est
alors facile de comprendre qu'établir le BFR en juin et en septembre ne donnera pas le même
montant.

En juin, les stocks sont importants, ce qui gonfle le BFR et donne une trésorerie peut-être négative.

En septembre, les stocks sont vides, les créances inexistantes et la trésorerie pleine ! Le BFR est
alors vraisemblablement proche de 0 voire négatif.
28

Aussi, conclure à la vue du BFR de juin que l'entreprise court de gros risques financiers est
maladroit. A cette date, ce BFR élevé pèse sans doute sur la trésorerie, mais il est fort probable que
le dirigeant aura négocié un découvert bancaire sous forme de crédit de campagne.

En cas d'activité saisonnière, l'analyse du BFR devra donc être fortement relativisée en fonction
de la date d'établissement du bilan.

3.3.6 L'effet de la croissance sur le BFR


L'entreprise SEMECA est en forte croissance. Or toute croissance de l'activité s'accompagne
forcément d'une augmentation des ventes, des achats et des stocks. Mécaniquement, le BFR
s'accroit. Le risque, dans l'euphorie du succès, est de laisser filer ce BFR. Une entreprise
prévoyante doit anticiper son développement en renforçant ses fonds propres. De cette façon, elle
augmente son FR qui pourra alors couvrir l'accroissement du BFR lié au développement de
l'entreprise.

Hormis les échecs de nature commerciale ou technique, une des principales causes de disparition
de jeunes entreprises est la mauvaise appréciation du BFR nécessaire à l'activité et donc l'absence
d'un financement adéquat.
29

3.4 L'ANALYSE FINANCIERE DU BILAN PAR LES RATIOS

Introduction

Le calcul de ratios permet d'affiner le jugement financier en facilitant les comparaisons dans le
temps ou avec des entreprises du même secteur.

3.4.1 Solvabilité

La solvabilité exprime la capacité de l'entreprise à rembourser l'intégralité de ses dettes (long,


moyen et court terme) par la vente de tous ses actifs.

ratio de solvabilité générale

Doit être supérieur à 1.

Attention:
Ce ratio doit toujours être accompagné de ratios de liquidité. En effet, être solvable ne garantie pas
que l'entreprise puisse faire face à ses échéances de court terme. Exemple : Vous devez rembourser
100 000 € demain matin. Vous êtes propriétaires d'un appartement de 300 000 €. Vous êtes donc
solvable, mais arriverez-vous à vendre votre appartement avant demain matin ? Rien n'est moins
sûr... car un bien immobilier n'offre pas une liquidité immédiate.

3.4.2 Liquidité

La liquidité mesure la capacité de l'entreprise à régler ses dettes arrivées à échéances.

Ratio de liquidité générale :

Ratio de liquidité générale

Exprime la capacité à faire face à son passif exigible de court terme avec son actif circulant
(En vendant aujourd'hui son actif circulant, pourrait-elle rembourser ses dettes de court
terme ?) Ce ratio doit être supérieur à 1.
30

Ratio de liquidité restreinte :

Ratio de liquidité réduite

Ratio de liquidité auquel on a retiré les stocks car ceux-ci ont une liquidité incertaine (ce
n'est pas parce que l'on décide de vendre son stock qu'il sera immédiatement acheté...)

Ratio de liquidité immédiate :

Ratio de liquidité immédiate

Il n'y a pas de normes strictes sur leur interprétation. Doit être utilisé dans le cadre de
comparaison dans le temps ou avec d'autres entreprises.

3.4.3 Endettement

ratio d'endettement

Plus ce ratio est élevé et plus l'endettement de l'entreprise est important. Notez que cela
n'est pas forcément un mal si l'entreprise arrive à faire face à ses échéances d'emprunts.

3.4.4 Autonomie financière

La mesure de l'autonomie financière

Ce ratio permet d'évaluer le degré d'indépendance de l'entreprise vis-à-vis de ses prêteurs.


En effet, une entreprise risque de devenir dépendante de ses prêteurs si elle est trop
endettée.

Il permet également d'apprécier la capacité d'endettement. En général, un établissement


financier exigera que ce ratio soit supérieur à 1 avant de prêter à l'entreprise.

3.4.5 Ratio de structure

Le financement des investissements


31

Quand il est supérieur à 1, cela signifie que les capitaux permanents


financent non seulement l'intégralité des immobilisations mais
également une partie de l'actif circulant.

EXEMPLE : Calcul de ratios

Voici le bilan financier établi précédemment :

Bilan financier SEMECA au 31 décembre 2005

Fonds de roulement, besoin en fonds de roulement et trésorerie au 31/12/2005

Question
Calculez les ratios suivant :

Ratio de solvabilité générale

Ratio de liquidité

Ratio d'autonomie financière

Ratio de financement de l'investissement

Conclusion

Rédiger un petit commentaire sur l'équilibre financier de l'entreprise.


32

Exercices d’application
1. Voir les notes à l’auditoire
2. La balance par solde après inventaire (exercice N) de l’entreprise Loc se présente
comme suit :
Intitulés des comptes Soldes
Début Crédit
Capital 3 000 000
Réserves 2 800 000
Report à nouveau 25 000
Résultat de l’exercice ? ?
Provision pour risques 42 000
Emprunts auprès des établissements de crédit (1) 1 200 000
Frais d’établissement 90 000
Fonds commercial 430 000
Constructions 2 970 000
Matériel de transport 148 000
Matériel de bureau et matériel informatique 195 000
Mobilier 184 000
Prêts 15 000
Dépôts et cautionnements versés 6 000
Amortissements des frais d’établissement 60 000
Amortissements des constructions 788 000
Amortissements du matériel de transport 22 200
Amortissements du matériel et du matériel informatique 58 500
Amortissements du mobilier 83 600
Stocks de marchandises 482 000
Fournisseurs 1 984 000
Fournisseurs-effets à payer 1 163 000
Fournisseurs d’immobilisations 73 500
Fournisseurs-factures non parvenues 9 270
Clients 3 109 800
Clients-effets à recevoir 845 000
Clients-factures à établir 6 340
Etat-impôts sur les bénéfices 554 000
TVA à décaisser 526 340
Charges constatées d’avances (2) 16 920
Produits constatés d’avances 4 040
Dépréciation des comptes clients 62 500
Actions 80 470
Banques 3 134 680
Caisse 2 178
33

Total
(1) dont soldes créditeurs banques : 42 860 €
(2) concernent l’exploitation.

Vous disposez, en outre, des informations complémentaires suivantes :


- les valeurs mobilières de placement constituent un élément de l’actif circulant hors
exploitation ;
- effets escomptés non échus : 282 000€
- l’entreprise Loc exploite depuis deux ans du matériel informatique financé par un
contrant de crédit-bail :
valeur à neuf du matériel : 245 000€
durée du contrat : 5 ans ;
valeur du matériel informatique en fin de contrat : 100 000€
- cession de créances professionnelle : 58 200€
Déterminer résultats de l’exercice
Effectuer les retraitements
Présenter le bilan fonctionnel à l’aide d’un diagramme à barres
Calculer le ratio de financement des emplois stables et celui de l’autonomie financière

 Détermination du résultat de l’exercice


Total soldes débiteurs-total soldes créditeurs = résultat
12 269 388-11901 950 = 367 438

 Retraitements
- actif stable :
Immobilisations brutes : 4 038 000
900 000+430 000+2 970 000+148 000+195 000+184 000+15 000+6 000
Crédit-bail : 245 000
4 283 000
- actif circulant d’exploitation
Stocks bruts : 482 000
Créances et comptes rattachés d’exploitation bruts : 3 978 060
3 109 800+845 000+6 340+16 920
Effets escomptés non échus : 282 000
Cession de créances professionnelles : 58 200
4 800 260
- actif circulant hors exploitation :
Etat-impôts sur les bénéfices : 554 000
Valeurs mobilières de placement : 80 470
34

634 470
- actif de trésorerie :
Disponibilités 3 136 858
3 134 680+2 178
- ressources stables :
Capitaux propres : 6 192 438
3 000 000+2 800 000+25 000+367 438
Amortissements et dépréciations, amortissement du crédit-bail, provisions: 1 174 800
60 000+788 000+22 200+58 500+83 600+58 000+62 500+42 000
Dettes financières : 1 344 140
(1 200 000-42 860)+(245 000-58 000)
8 711 378

*
245000  100000 x2
5
- dettes d’exploitation :
Fournisseurs et comptes rattachés : 3 156 270
1 984 000+163 000+9 270
Dettes fiscales et sociales : 526 340
Produits constatés d’avance : 4 040
3 686 650
- dettes hors exploitation :
Dettes sur immobilisations : 73 500
- Passif de trésorerie :
Effets escomptés non échus : 282 000
Découverts bancaires : 42 860
Cession de créances professionnelles : 58 200
383 060

* Bilan condensé
Actif stable brut 4 283 000 Ressources stables 8 711 378
 capitaux propres 6 192 438
 amortissements, dépréciations et
provisions 1 174 800
 dettes financières 1 344 140
Actif circulant brut 8 571 588
A Passif circulant 4 143 210
 actif circulant d’exploitation 4 800 260 * dettes d’exploitation 3 686 650
 actif circulant hors exploitation 634 470 * dettes hors exploitation 73 500
3 136 858 * passif de trésorerie 383 060
35

 actif de trésorerie 12 854 588 Total 12 854 588


Total
 Diagramme en barres
Actif stable brut 33,3% Ressources stables 67,8%
Actif circulant brut d’exploitation 37,3%
Dettes d’exploitation 28,7%
Actif circulant brut hors exploitation 5%
Actif de trésorerie 24,4% Dettes hors exploitation 0,5%
Passif de trésorerie 3%

 Ratios
- ratio de financement des emplois stables :
8711378
 2,03 Les ressources stables couvrent largement les emplois stables
4283000

- ratio d’autonomie financière :


6192438  1174800 L’entreprise a une forte capacité d’endettement
 4,27 
1344140  38306

Exercice d’application

a. La société Lafitte vous confie l’analyse des bilans fonctionnels ci-contre :

Bilan fonctionnel « N-1 »


Actif immobilisé brut 405 000 Ressources stables 407 000
 Immobilisations * Capitaux propres 290 000
Incorporelles 45 000 *Amortissements, dépréciations et
Fonds commercial 45 000 provisions 82 000
* Immobilisations * Autres dettes financières 35 000
Corporelles 350 000
Installations techniques 160 000
Autres 190 000
* Immobilisations financières 10 000
Actif circulant brut 235 200 Passif circulant 233 200
* actif d’exploitation 186 000 * Dettes d’exploitation 155 000
Stock 100 000 Fournisseurs et comptes
Créances 82 000 rattachés 125 000
Charges constatées d’avance 3 000 Dettes fiscales et sociales 28 000
Effets escomptés non échus 1 000 Produits comptabilisés
* Actif hors exploitation 22 000 d’avance 2 000
* Actif de trésorerie 27 000 * Dettes hors exploitation 60 000
36

Valeurs mobilières de placement 3 000 * Passif de trésorerie 18 200


Disponibilités 24 200 banque (soldes créditeurs) 17 200
Effets escomptés non échus 1 000

Bilan fonctionnel « N »
Actif immobilisé brut 448 000 Ressources stables 530 000
 Immobilisations * Capitaux propres 410 000
Incorporelles 45 000 *Amortissements, dépréciations et
Fonds commercial 45 000 provisions 95 000
* Immobilisations * Autres dettes financières 25 000
Corporelles 385 000
Installations techniques 170 000
Autres 215 000
* Immobilisations financières 18 000
Actif circulant brut 191 500 Passif circulant 109 500
* actif d’exploitation 115 500 * Dettes d’exploitation 83 000
Stock 23 500 Fournisseurs et comptes
Créances 84 000 rattachés 68 000
Charges constatées d’avance 6 500 Dettes fiscales et sociales 14 000
Effets escomptés non échus 6 500 Produits comptabilisés
* Actif hors exploitation 57 000 d’avance 1 000
* Actif de trésorerie 19 000 * Dettes hors exploitation 24 000
Valeurs mobilières de placement 3 000 * Passif de trésorerie 2 500
Disponibilités 16 000 banque (soldes créditeurs) 1 000
Effets escomptés non échus 1 500

639 500 639 500

TD :
Calculer pour chaque exercice :
- le fonds de roulement net global ;
- le besoin en fonds de roulement d’exploitation ;
- le besoin en fonds de roulement hors exploitation ;
- la trésorerie nette ;
- commenter l’évolution de l’ensemble de ces indicateurs.
* calcul du fonds de roulement net global, du besoin en fonds de roulement d’exploitation, du
besoin en fonds de roulement hors exploitation et de la trésorerie nette.

Eléments de calcul Exercice


N-1 N
Fonds de roulement net global
37

 Ressources stables 407 000 530 000


 Actif immobilisé - 405 000 448 000
= 2 000 82 000
Contrôle
 Actif circulant 235 200 191 500
 Dettes cycliques - 233 200 109 500
= 2 000 82 000
Besoin en fonds de roulement d’exploitation
 Actif hors exploitation 186 000 115 500
 Dettes hors exploitation - 155 000 83 000
= 31 000 32 500
Besoin en fonds de roulement hors exploitation
 Actif hors exploitation 22 000 57 000
 Dettes hors exploitation 60 000 24 000
= - 38 000 33 000
Besoin en fonds de roulement
 Besoin en fonds de roulement d’exploitation 31 000 32 500
 Besoin en fonds de roulement hors exploitation +(-38 000) 33 000
= - 7 000 65 500
Trésorerie nette
 Actif de trésorerie 27 200 19 000
 Passif de trésorerie -18 200 2 500
= 9 000 16 500
Vérification
 Fonds de roulement net global 2 000 82 000
 Besoin en fonds de roulement -(- 7 000) 65 500
= 9 000 16 500
Commentaires :
L’exercice « N-1 » se caractérise par un fonds de roulement très faible qui ne couvre pas le
besoin en fonds de roulement d’exploitation, cependant la trésorerie est positive grâce à une
ressource en fonds de roulement hors exploitation. La situation est amenée à se dégrader dès le
paiement des dettes hors exploitation.
La situation en « N » s’est largement améliorée, grâce à une augmentation sensible du fonds de
roulement net global due à une augmentation des capitaux permanents. Les dettes cycliques ont
augmenté, l’actif circulant d’exploitation a diminué, cette diminution est due à une forte baisse
du stock. On constate un besoin en fonds de roulement, mais l’équilibre financier est respecté
puisque la trésorerie nette est positive.
38

b. Les masses du bilan de l’entreprise Goma shopping sont les suivantes :


Actif à plus d’un an 6480 Passif à plus d’un an1 7220
Actif à moins d’un 5320 Passif à moins d’un an 4580
Total 11800 Total 11800
(1) Dont capitaux propres : 4332$.
Les ratios de liquidité, d’autonomie financière et de solvabilité générale de deux exercices
précédents sont les suivants :
Ratios N-2 N-1
Ratio de liquidité générale 1,86 1,35
Ratio d’autonomie financière 0,60 0,48
Ratio de solvabilité générale 2,37 1,95
Travail demandé
1. Déterminer le fonds de roulement financier
2. Calculer les ratios de liquidité générale, d’autonomie financière et de solvabilité générale
3. Commenter l’évolution de ces ratios.
RESOLUTION
1. Fonds de roulement financier :
Passif à plus d’un an – Actif à plus d’un an
7220-6480 = 740 $
Actif à moins d’un an – Passif à moins d’un an
5320-4580= 740 $
2. Calcul des ratios
Ratio de liquidité générale :
5320
 1,16
4580
Ratio d’autonomie financière :
4332
 0,58
11800  4332
Ratio de solvabilité générale
11800
 1,58
11800  4332
3. Commentaire
On constate une dégradation de la situation financière de l’entreprise. La capacité
d’endettement de l’entreprise se restreint sensiblement ; cependant, le fonds de roulement
financier reste positif.

c. Après répartition du bénéfice de l’exercice 2008, le bilan de l’entreprise KIVU


SHOPPING se présente ainsi au 31 décembre 2008.

Actif Bilan au 31/12/2008 (en milliers de Francs congolais) Passif


Immobilisations Capitaux permanents
Immobilisations incorporelles Capitaux propres
Frais d’établissement 4850 Capital social 100000
Autres Immobilisations
Corporelles 143400 Réserves 23700
Amortissement 47300 96100 Report à nouveau -9500
39

Titres de participation 21600 Résultat de l’exercice 21900


Prov. pour dépréc. des titres 600 21000
Valeurs circulantes
Stocks de marchandises 71700 Prov. pour Risques 23000
Prov. pour D. desmarch. 2300 69400 Dettes à L& MT 37950
Valeurs réalisables Fournisseurs d’exploitation 47500
Clients 28500 Fournisseurs d’investissement 9000
Effets à recevoir 20700 Effets à payer 14300
Débiteurs divers 4200 Créditeurs divers 3750
Bon de trésor 4950
Valeurs disponibles
Banque 18500
Caisse 3400
TOTAL ACTIF 271600 TOTAL PASSIF 271600

A. Renseignements complémentaires
– Valeurs réelles des immobilisations corporelles estimées à 120000
– la valeur réelle des titres de participation estimée à 31900
– les stocks estimés à 60000
– les créances douteuses seront d’un recouvrement difficile et tardif
– les effets à recevoir sont escomptables dans la limite du plafond d’escompte de l’entreprise
16000.
– parmi les titres de placement (bon de trésor) des actions acquises au prix de 2700 paraissent
difficiles à vendre à court terme mais leur valeur peut être estimée à 4000.
– La majorité des provisions pour risques sont sincères et correspondent à des risques à
échéances assez forfaitaires ; une de ces provisions correspond à un risque exceptionnel à
moins de trois mois, son montant est de 2500. Par ailleurs une provision de 1500 ne repose
sur aucune présomption sérieuse de perte ou de charge : le fisc sera sans doute amené l’an
prochain à taxer. cette provision fantaisiste à l’impôt sur les sociétés (50%).
– La dette de 9000 envers un fournisseur d’investissement va être rayer par un emprunt à
moyen terme ;
– Après extinction du report à nouveau débiteur, le bénéfice sera mis en réserve sauf une
fraction de 4000 qui doit être distribué dans 2 mois ;
– Le dette d’emprunt de 37950 est à plus d’un an sauf une fraction de 6500 payable dans 4
mois.
Travail demandé
40

Présentez le bilan financier de l’entreprise KIVU SHOPPING en détaillant préalablement les


différentes phases de son établissement
RESOLUTION
I. Retraitements et reclassements préliminaires
A. Actif
1° Actifs immobilisé
Frais établissement : sans valeur ;
Immobilisations corporelles : 120000
Titres de participation : 31900
Titres de placements : 4000
2° Stocks : 60000
3° Valeurs réalisables
Clients : 28500
Effets à recevoir : 4700
Débiteurs divers : 4200
Titres de placement : 2250
4° Disponibles
Effets à recevoir : 16000
Banque : 18500
Caisse : 3400
Total actif réel : 293450

B. Passif
1° Dettes à long et moyen terme
Dettes à long et moyen terme (dettes financières) : 31450
Fournisseurs d’investissement : 9000
Prov. pour risques et charges « sincères » : 23000-(2500+1500) : 19000
Impôt sur la provision fictive (50%X1500) : 750
2° Dettes circulantes
Dette payable dans 4 mois : 6500
Fournisseurs d’exploitation : 47500
Effets à payer : 14300
Créditeurs divers : 3750
Prov. pour risques et Charges : 2500
Bénéfice à distribuer : 4000
Capitaux propres = Total actif réel – Total passif exigible
Capitaux propres = 293450-138750= 154700
41

C. BILAN FINANCIER
Actif Bilan Financier au 31/12/2008 Passif
Immobilisations 120000 Capitaux propres 154700
Titres de participation 31900 1° Dettes à long moyen et long terme
Titres de placement 4000 Dettes à LMT (dettes financières) 31450
Valeurs circulantes Fournisseurs d’investissement 9000
Stocks de marchandises 60000 Prov. pour Risques 19750
Réalisables Dettes circulantes
Clients 28500 Dettes à court terme 6500
Effets à recevoir 4700 Fournisseurs d’exploitation 47500
Débiteurs divers 4200 Créditeurs divers 3750
Bon de trésor 2250 Prov. pour risques et charges 2500
Valeurs disponibles Bénéfice à distribuer 4000
Effets à recevoir 16000
Banque 18500
Caisse 3400
TOTAL ACTIF 293450 TOTAL PASSIF 293450

Constatations :
On déduit que le montant de capitaux propres calculé par la différence entre
l’actif réel et le passif exigible. Le montant des capitaux propres est désigné également sous le
nom d’actif net réel ou encore de valeur mathématique de l’entreprise.
Cet actif net réel peut être calculé à partir de l’actif net comptable. A l’actif net
comptable il faudra ajouter les plus values et les réserves diverses et déduire les moins values
ou les dettes diverses.

Actif net comptable = capitaux propres – actif fictif


Pour notre cas :
Actif net comptable =136100 – 4850 =131250
A ajouter (plus values et réserves diverses) :
Plus value sur immobilisations Corporelles : (120000-96100) = +22900
Plus value sur titres participations (31900 -21000) = +10900
Plus value sur titres de placement (4000 -2700) = + 1300
Provision à caractère de réserve : 50%*1500 = +750
Sous total : 36850
A déduire (moins values ou dettes diverses) :
Moins value sur stocks (60000-69400) = -9400
Bénéfice à distribuer = -4000
42

Sous total : -13400


Ajustement : +36850-13400 =23450
Actif net réel : 131250+23450 =15470
43

Le Directeur financier de l’entreprise KIVU TRADING fournit les documents suivants exprimés
en dollars américains :

Eléments issus des bilans Exercices


N-2 N-1 N
Actif immobilisé brut 7497 10158 13685
Actif circulant
- Stock et en-cours
 matières premières 1381 2494 1602
 produits finis 1377 3450 4570
- Créances clients 1330 2601 1351
- Disponibilités 395 54 95
Capitaux propres (après retraitement) 4521 6670 10281
Dettes financières à plus d’un an 657 1065 900
Dettes cycliques1 6502 10647 9672
Concours bancaires courants 300 375 450
(1) Dont « comptes fournisseurs » : 5647$ ; 9297$ ; 8538$.
Eléments issus des comptes de résultat Exercice
N-2 N-1 N
Achats de matières premières 9835 16579 15457
Variation des stocks -412 -1113 892
Valeur ajoutée 7510 14441 17627
Charges de personnel 4117 10500 11167
Excédent brut d’exploitation 2571 2258 5845
Charges financières 1020 1222 1500
Chiffre d’affaires 17480 32613 35322
Production stockée 127 2073 1120
Charges de production 3496 6522 7064
Bénéfice net 318 892 1194
Travail demandé :
Etudier l’évolution de la situation de l’entreprise en calculant et comparant :
1) Les ratios d’activité : rotation des stocks, crédit clients, crédit fournisseurs, productivité,
partage de la valeur ajoutée.
2) Les ratios de structure du bilan : autonomie financière et financement des emplois stables.
3) Les ratios de rentabilité : rentabilité financière, rentabilité économique.
44

Chapitre 4 : L'analyse du compte de résultat

4.1 Introduction

Comme le bilan, le compte de résultat comptable est rarement analysé tel quel. Il fait la
plupart du temps l'objet de retraitement permettant de faire apparaître des soldes
supplémentaires appelés SIG (pour soldes intermédiaires de gestion). L'étude de ces soldes
facilite la compréhension de la formation du résultat de l'entreprise. Ils permettent d'isoler
la contribution des différentes opérations de l'entreprise au résultat : la force commerciale,
la production, l'exploitation, la politique d'investissement, les choix de financement...

Compte de résultat SEMECA exercice 2005


45

4.2 Les soldes intermédiaires de gestion

 La marge commerciale

 La production

 La VA

 L'EBE

 Le résultat d'exploitation

 Le résultat courant

 Le résultat exceptionnel

 Le résultat net

 L'enchaînement des soldes intermédiaires de gestion

 Exercice : Élaboration des SIG

 Quelques retraitements

1. La marge commerciale

La marge commerciale

Ce solde mesure la performance commerciale d'une entreprise. Il constitue l'indicateur de base


pour toute entreprise de distribution (import-export, grande distribution...).

2. La production

La production de l'exercice

Exprime l'importance industrielle d'une entreprise.


46

Remarque: Pourquoi comptabiliser la production stockée alors qu'elle n'est pas


encore vendue ?
Si l'entreprise produit, elle comptabilise des charges de matières premières incorporées et de
personnels (salaires) nécessaires à cette production. Mais cette production a une valeur qui
augmente la richesse de l'entreprise, il faut donc la comptabiliser en produits. La valeur de la
production stockée est évaluée à son coût de production.

3. La valeur ajoutée

La valeur ajoutée

Mesure la richesse créée par les activités de production. Elle se calcule en faisant la différence
entre ce que l'entreprise a produit et ce qu'elle acheté à l'extérieur pour réaliser cette production.
On parle de consommations intermédiaires (achats de matières, sous-traitance,...).

La VA représente la richesse qui sera répartie entre son personnel, l'Etat, ses prêteurs, ses
actionnaires... en effet, ces agents économiques doivent recevoir la rémunération contrepartie du
service rendu à l'entreprise. Le salarié reçoit un salaire en échange de son travail, le prêteur reçoit
des intérêts...

4. L'excédent brut d'exploitation


47

L'excédent brut d'exploitation

C'est l'indicateur économique de référence. Il mesure une


rentabilité non influencée par la politique d'amortissement et de
provisions ou des choix financiers des dirigeants.

5. Le résultat d'exploitation

Le résultat d'exploitation

Il s'agit du résultat avant prise en compte des éléments de natures financières et exceptionnelles.
Permet la comparaison entre entreprises dont les modes de financement sont différents.

Attention toutefois, ce solde est facilement manipulable car il


incorpore des charges calculées et non décaissables : dotations aux
amortissements, dépréciations et provisions...

6. Le résultat courant avant IS

Identique à celui présenté dans la liasse fiscale.

Résultat courant

7. Le résultat exceptionnel

Pas un vrai solde. Identique à celui présenté dans la liasse fiscale.

Résultat exceptionnel

8. Le résultat net
48

Identique à celui présenté dans la liasse fiscale.

Le résultat d'exploitation

6.3 L'enchaînement des soldes intermédiaires de gestion


49

4.4 Élaboration des SIG

Il est temps de procéder à l'élaboration des soldes intermédiaires de gestion à partir de la liasse
fiscale.

Question
Calculez les soldes intermédiaires de gestion pour l'exercice 2005.

NB : l'indication du crédit-bail en annexe sera ignorée (pas de retraitement donc).

Solution

Calculs des soldes intermédiaires de gestion pour l'année 2005


50

4.5 Quelques retraitements

Certains courants de pensée ou organisme préconisent d'effectuer quelques retraitements.

Les subventions d'exploitation


Les subventions d'exploitation sont intégrées dans l'EBE. Or, la Centrale des Bilans considère les
subventions d'exploitation comme un complément au chiffre d'affaires. Dans ce cas il est judicieux
de les comptabiliser plus haut dès le calcul de la valeur ajoutée.

Le personnel intérimaire
Le nombre d'intérimaires participant à la production est parfois très important par rapport au
nombre de salariés de l'entreprise. Certaines entreprises du BTP par exemple peuvent avoir un
volant d'intérimaires correspondant à un tiers du nombre d'ouvriers travaillant pour elles. C'est
souvent le cas dans les secteurs où la demande de main d'œuvre est supérieure à l'offre. De grosses
charges d'intérim viennent grossir les consommations intermédiaires, alors qu'elles représentent
une main d'œuvre courante pour l'entreprise. Il est alors conseillé de déduire ces charges d'intérim
des consommations intermédiaires et de les intégrer aux charges de personnel dans l'EBE.

Le crédit-bail
Le financement d'un bien a une incidence importante sur les SIG. Dans le cas du financement par
crédit-bail, les redevances sont comptabilisées en consommations intermédiaires et diminue donc
la valeur ajoutée. Si ce même bien est financé par emprunt bancaire, l'entreprise en est propriétaire.
Les amortissements du bien sont comptabilisés dans le résultat d'exploitation et les intérêts de
l'emprunt dans le résultat courant. Dans le souci de faciliter les comparaisons entre entreprises
ayant recourt à des modes de financement différents, il est conseillé, dans le cas d'un crédit-bail de
:

• Déduire les redevances locatives des consommations intermédiaires (VA)

• Comptabiliser des dotations aux amortissements qui auraient été passées si l'entreprise avait
acheté le bien

• Inscrire la différence en charges d'intérêt.

4.5.1 Interpréter les SIG

a. Commerciale ou industrielle ?
Voici les trois premiers soldes intermédiaires de gestion d'une entreprise.
51

Question
b. Selon vous, quel est le type d'activité de cette entreprise
Commerciale ou industrielle ?

Indice
Il faut d'abord différencier les termes d'activités commerciales et industrielles.
Solution
On constate que l'entreprise ne produit quasiment rien et tire l'essentiel de sa valeur
ajoutée de la marge commerciale. L'entreprise a donc une activité commerciale.

Les 4 500 € de production peuvent venir de petits services que l'entreprise vend à
ses clients en marge de son activité principale.
c. D'où vient ma main d'œuvre ?

Voici deux entreprises dont l'activité et les performances globales sont


sensiblement identiques (même production, même rentabilité...). Elles ne
se distinguent que par une politique de gestion de la main d'œuvre. L'une a
recourt à l'intérim l'autre n'y fait jamais appel.

Question
d. Sauriez-vous dire quelle est celle des deux qui a recourt à l'intérim ?
Intérim ou pas ?

Indice
Le contrat d'intérim n'est pas un contrat de travail.

L'entreprise ne verse pas de salaire au travailleur intérimaire mais paie une facture
d'achat de service à la société d'intérim. Pour résoudre notre problème, il suffit de
rechercher quel est le SIG duquel sont déduites les charges salariales pour en déduire
l'entreprise que l'on recherche...
Solution
L'entreprise qui a recourt à l'intérim est l'entreprise B. En effet, pour une activité
comparable, elle a une valeur ajoutée beaucoup plus petite. Les charges d'intérim
sont des charges externes et sont donc considérées comme une consommation en
provenance des tiers qui diminue d'autant la valeur ajoutée.
52

L'entreprise A répercute le coût du travail au niveau de l'EBE lors de la


comptabilisation des charges salariales.

4.5.2 Comparaisons de SIG dans le temps...

On vous fournit les soldes intermédiaires d'une entreprise pour ses trois derniers exercices.

Question
Pourriez-vous formuler un avis sur la rentabilité de cette entreprise ?

Indice
Gardez à l'esprit la signification de chaque SIG et notamment ceux qui vous
interpellent le plus chez cette entreprise. Focalisez-vous sur les tendances.
Solution
Il ne faut pas s'arrêter à l'évidence. Certes, la production de l'entreprise croit et le
résultat net également, et ce de façon spectaculaire. Mais dans le détail, l'analyse
des SIG nous révèle des difficultés.

On constate ainsi que malgré l'augmentation de l'activité (production de l'exercice),


la valeur ajoutée augmente peu et les soldes suivants se dégradent. On note ainsi
que l'excédent brut d'exploitation EBE diminue régulièrement. Il est possible que
l'accroissement de la production se fasse au détriment d'une augmentation régulière
des charges salariales (qui sont rappelons-le déduites lors du calcul de l'EBE). A ce
stade, il pourrait être très instructif de se renseigner sur l'efficacité du travail dans
l'entreprise et de calculer des ratios de productivité.

Au final, on devine aisément que l'augmentation régulière du résultat nette est due
à des opérations exceptionnelles importantes. Sans ces éléments exceptionnels dont
on ignore d'ailleurs la teneur, le résultat net de l'entreprise serait en baisse régulière.
L'entreprise est donc de moins en moins rentable alors que son activité s'accroît.

On peut donc en conclure, à partir des éléments fournis, que la rentabilité de


l'entreprise ne peut susciter l'enthousiasme...

4.5.3 Les ratios d'analyse du compte de résultat

 Les ratios de productivité


53

 Les ratios de chiffre d'affaires


 Les ratios de charges

A. Les ratios de productivité

a. Productivité de la main d'œuvre

Productivité de la main d'œuvre

Mesure la productivité apparente de la main d'œuvre. Peut se calculer à partir du nombre d'heures
travaillées (productivité horaire)

b. Productivité des équipements productifs (machines...)

Productivité du capital technique

c. Intensité capitalistique

Intensité capitalistique

Met en évidence l'importance du capital technique (équipements productifs) dans la productivité


de la main d'œuvre.

Ces trois ratios doivent être analysés ensemble et sur plusieurs années afin déceler les gains ou
pertes de productivité...

B. Les ratios de chiffre d'affaires

a. Taux de marge commerciale

Taux de marge commerciale

Mesure la performance commerciale de l'entreprise

b. Taux de valeur ajoutée

Taux de valeur ajoutée


54

Mesure la contribution de l'entreprise à la valeur de la production

c. Taux d'EBE

Taux d'EBE

Mesure la performance de l'entreprise indépendamment de sa politique d'amortissement et de


financement.

C. Les ratios de charges

Ce sont des ratios qui vont permettre de mesurer la part de certaines charges par rapport à une
grandeur de référence.

a. Le taux de frais financiers

Taux de frais financiers

La croissance de ce taux révèle un accroissement de l'endettement. Dans un contexte


d'augmentation de l'activité de l'entreprise, cela peut être révélateur d'une mauvaise gestion du
BFR qui se traduit par des problèmes de trésorerie.
55

CHAPITRE 5 : LA CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT


Définition, l'utilisation de la CAF et Exercice.
5.1 Définition de la CAF
La CAF est un indicateur essentiel de l'analyse financière. Elle représente le flux potentiel de
liquidité obtenu grâce à l'activité globale de l'entreprise. On parle parfois de flux potentiel de
trésorerie.

Elle peut être assimilée au résultat de l'entreprise auquel on aurait éliminé tous les éléments
exceptionnels ou sans influence sur la trésorerie.

Elle est égale à la différence entre les produits encaissables et les charges décaissables. Il existe
deux façons de la calculer.

A. Calcul à partir du résultat net :

CAF par la méthode additive ou ascendante

B. Calcul à partir de l'EBE :

CAF par la méthode soustractive ou descendante

5.2 L'utilisation de la CAF

Elle exprime la capacité de l'entreprise à générer des ressources grâce à son activité habituelle. Ces
ressources servent à financer :
56

Utilisation de la CAF

La CAF rentre dans le calcul de la capacité de remboursement, indicateur très utilisé par les
établissements de crédits.

La capacité de remboursement

Ce ratio mesure le nombre d'années que mettrait l'entreprise si elle dédiait l'intégralité de sa CAF
au remboursement de ses dettes financières. NB : les découverts et concours bancaires courants
sont exclus du calcul.

En complément de l'élaboration des SIG réalisée précédemment, il est nécessaire d'évaluer la


capacité d'autofinancement de l'entreprise SEMECA.

Question
A partir des éléments de liasse fiscale, calculez la CAF pour l'exercice 2005.

NB : l'indication du crédit-bail en annexe sera ignorée (pas de retraitement donc).

Indice
Vous pouvez utiliser une des deux méthodes. L'utilisation conjointe des deux méthodes limite les
risques d'erreur.

Solution

Calcul de la CAF depuis le résultat net


57

Calcul de la CAF depuis l'EBE


58

CHAPITRE 6. LE TABLEAU FINANCIER DES RESSOURCES ET


DES EMPLOIS (TAFIRE)
Le tableau financier des ressources et des emplois de l’exercice fait apparaitre pour
l’exercice les flux d’investissement et de financement, les autres emplois, les ressources
financières et la variation de trésorerie.
Ce tableau qui constitue une révolution pour l’information financière permet d’obtenir
les informations ci-après :
 La capacité d’autofinancement globale (CAFG) ;
 L’autofinancement (AF) ;
 La variation du besoin de financement d’exploitation (BFE) ;
 L’excédent de trésorerie d’exploitation (ETE) ;
 Les emplois à financer ; et
 Les ressources nettes.
Le TAFIRE se compose de deux parties.

6.1. Ière PARTIE : DETERMINATION DES SOLDES FINANCIERS DE


L’EXERCICE
Cette partie est constituée de quatre soldes financiers : CAFG, AF, BFE et ETE.

VI.1.1. La capacité d’autofinancement global (CAFG)


CAFG= Excédent brut d’exploitation (EBE)
–Charges décaissables restantes A l’exclusion des cessions d’actif
immobilisé
+ Produits encaissables restants
Frais financiers EBE
Pertes de change Transferts de charges d’exploitation
Charges HAO Revenus financiers
Participation Gains de change
Impôt sur le résultat Transferts de charges financières
Produits HAO
Transferts de charges HAO
Total (I) Total (II)
CAFG = Total (II) – Total (I)
59

6.1.2. Autofinancement (AF)


AF= CAFG – Distributions de dividendes dans l’exercice1.

6.1.3. Variation du besoin de financement de l’exploitation (BFE)


Var. BFE = Var. Stocks + Var. créances + Var. dettes circulantes
A l’exclusion des éléments HAO (en termes d’emplois/ressources).
Variation des stocks Emplois Ressources
N- (N-1) Augmentation (+) Diminution (-)
Marchandises
Matières premières
Encours
Produits fabriqués
(A) Variation globale nette des stocks

Variation des créances Emplois Ressources


N-(N-1) Augmentation (+) Diminution (-)
Fournisseurs, avances versées
Clients
Autres créances
(B) Variation globale nette des créances

Variation des dettes circulantes Emplois Ressources


N-(N-1) Diminution (-) Augmentation (+)
Clients, avances reçues
Fournisseurs d’exploitations
Dettes fiscales
Dettes sociales
Autres dettes
Risques provisionnés
(C) Variation globale nette des dettes
circulantes
Variation du BFE = (A) + (B) + (C)

6.1.4. Excédent de trésorerie d’exploitation (ETE)

1
Dividendes mis en en paiement au cours de l’exercice, y compris les acomptes sur dividendes.
60

ETE = EBE – Variation BFE –Production immobilisée.


N N-1
Excédent brut d’exploitation
Variation du BFE (– si emplois ; + si ressources ; (– ou +)
Production immobilisée
Excédent de trésorerie d’exploitation

But de la 1ère partie du TAFIRE : les quatre soldes ci-dessus servent à expliquer le bas du bilan
synthétisé par le BF (besoin de financement) et la T (trésorerie).

6.2. 2ème PARTIE DU TAFIRE

C’est un tableau de deux colonnes : les ressources durables et les emplois à financer.
But de la 2ème partie du TAFIRE : ce tableau est destiné à expliquer le haut du bilan (partie
synthétisée par le FR), à éclairer la manière avec laquelle les capitaux stables ont financé les
investissements stables.
L’équation du bilan peut se résumer ainsi :
BF + T = FR
Le deuxième membre (FR) est donné par le haut du bilan, il est expliqué par la deuxième partie
du TAFIRE.
Le premier membre (BF + T) est donné par le bas du bilan, il est expliqué par la 1 ère partie du
TAFIRE.

Tableau financier des ressources et des emplois (TAFIRE)


ACTIF Exercice N Exercice N-1
Emplois Ressources Emplois Ressources
I. INVESTISSEMENTS ET
DESINVESTISSEMENTS
Charges immobilisées
(augmentations dans l’exercice)
Croissance interne
Acquisitions/Cessions d’immobilisations incorporelles
acquisitions/cessions d’immobilisations corporelles
Croissance externe
acquisitions/Cessions d’immobilisations financières
Investissement total
II. VARIATION DU BESOIN DE
FINANCEMENT
D’EXPLOITATION (cfr. : Var BFE)
A.EMPLOIS ECONOMIQUES A FINANCER
(Investissement total + Var . BFE)
III. EMPLOIS/RESSOURCES (BF,
HAO)
IV. EMPLOIS FINANCIERS
CONTRAINTS2

2
A l’exclusion des remboursements anticipés portés en VII.
61

Remboursements (selon échéancier) des emprunts


et dettes financières
B.EMPLOIS TOTAUX A FINANCER
V. FINANCEMENT INTERNE
Dividendes (emplois)/ CAFG
(Ressources)
VI. FINANCEMENT PAR LES
CAPITAUX PROPRES
Augmentation de capital par apports
nouveaux
Subvention d’investissement
Prélèvements sur le capital ( y compris
retraits de l’exploitant)
VII. FINANCEMENT PAR DES
NOUVEAUX EMPRUNTS
Emprunts
Autres dettes financières
Remboursements anticipés inscrits
séparément en emplois
C. RESSOURCES NETTES DE FINANCEMENT
E. EXCEDENT OU INSUFFISANCE DE
RESSOURCES DE FINANCEMENT (C –B )
VIII. VARIATION DE LA TRESORERIE
Trésorerie nette :
 A la clôture de l’exercice (+ ou -)
 A l’ouverture de l’exercice (+ ou -)
Variation Trésorerie :
(+ si Emplois ; –si ressources)
Contrôle : D= VIII avec signe opposé

Nota : I, IV, VI, VII : en termes de flux ; II, III, VII : différences bilantielles.
Contrôle (à partir des masses des bilans N et N-1) Emplois Ressources
Variation du fonds de roulement (FDR) : FDR (N) –FDR (N-1)
Variation du BF global (BFG) : BFG (N)-BFG (N-1)
Variation de trésorerie (T) : T(N) –T(N-1)
Total

6.3. ILLUSTRATION

La société SODIP au capital de 170300000FCFA est une société spécialisée dans la


maintenance industrielle et maritime.
Vous disposez au 31/12/N de sa balance après inventaire.
Balance de SODIP SARL après inventaire au 31/12/N
N° Intitulés Solde d’ouverture Mouvements Solde de clôture
D C D C D C
10 Capital social 162400000 7900000 170300000
201 Frais 12000000 3000000 9000000
d’établissement
244 Mat. & Mob. 116000000 70850000 7000000 179850000
245 Mat. de transport 145000000 145000000
261 Titres de 4000000 4000000
participation
275 Dépôts et caut. 10000000 5000000 15000000
Versés
2844 Amort., mat. & 11600000 1050000 11600000 22150000
mob.
62

2845 Amort. Mat de 29000000 29000000 58000000


transport
311 Marchandises 1148000 4220000 3583000 1785000
321 Matières 1ères et 2522000 3103000 2522000 3103000
fournit. liées
331 Matières 640000 345000 640000 345000
consommables
3351 Emballages 300000 300000
perdus
3352 Emballages Rec. 3000000 120000 2880000
361 Produits finis 701000 701000
40111 Fournisseurs 110000000 20000000 21663450 111663450
Servap
40112 Fournisseur 310000 29977160 31404070 1736910
Momo
4021 Fourn effets à 587760 587760
payer
4094 Four Cce s. embal 18000 18000
4111 Clients 1320000 1035000 285000
4194 Clients dettes 1200000 1200000
emb. Cons.
448 Etat TVA récep. 2402020 2402020
442 Etat autres impôts 200000 200000
485 Créances/cessimm 4000000 4000000
ob.
502 Titres de plac. 1000000 1000000
521 Banque locale 20000000 17624000 2376000
571 Caisse siège 3000000 44630000 47251700 378300
601 Achats de 4220000 232400 3987600
marchandises
6019 RRR Obtenus 52400 52400
602 Achats mat. 20000000 20000000
&fourn.
6031 Variation stocks 3583000 4220000 637000
march.
6032 Variation stocks 2200000 2985000 785000
M. &F.
6033 Variation stocks 1082000 763000 319000
autres
604 Achats stockés de 1102500 1102500
M & F.
6052 Electricité 230000 230000
6053 Gazole 1600000 1600000
6054 Fourn. D’entretien 715000 715000
6056 Achat de petit mat. 250000 250000
6081 Achat emb. Perdus 300000 300000
611 Transport sur 100000 100000
achats
612 Transport sur 120000 120000
ventes
6225 Locations d’emb. 500000 500000
6252 Assurance mat 2600000 2600000
6311 Frais sur titres 15000 15000
6371 Personnel 400000 400000
intérimaire
6464 Vignettes 300000 300000
647 Pénalités et 150000 150000
amendes
6582 Dons 200000 200000
66 Charges de 15000000 15000000
personnel
681 Dotations amort. 40600000 40600000
D’expl.
701 Vente de 4150000 4150000
marchandises
63

702 Vente de produits 91630000 91630000


707 Produits 165000 165000
accessoires
736 Variation de stock 701000 701000
PF
773 Escomptes 18300 18300
obtenus
781 Transferts charges 120000 120000
d’expl.
812 V.C. des cessions 5950000 5950000
immo
822 Produits cessions 4000000 4000000
TOTAUX 313310000 313310000 295586080 295586080 466644420 466644420
Travail demandé : Présentez le compte de résultat et le TAFIRE
Résolution (dans la salle de cours)
64

TABLE DES MATIERES


INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
A. OBJECTIFS ................................................................................................................... 2
B. PLAN DU COURS ........................................................................................................ 2
C. BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................................... 2
CHAPITRE I. LA STRUCTURE DU BILAN .......................................................................... 4
I.1. LA STRUCTURE DE L’ACTIF ..................................................................................... 4
I.2. LA STRUCTURE DU PASSIF ....................................................................................... 5
I.3. LES SORTES DU BILAN............................................................................................... 7
I.4. LE BILAN SELON LE SYCOHADA ............................................................................ 8
CHAPITRE II. L’ANALYSE DE L’ACTIVITE ...................................................................... 9
II.1. LES SOLDES SIGNIFICATIFS DE GESTION ................................................................ 9
II.1.1. Définition des soldes significatifs de gestion et de leurs ratios ....................................... 9
A. La marge commerciale .......................................................................................................... 9
B. La production de l’exercice ................................................................................................... 9
C. la valeur ajoutée .................................................................................................................. 10
II.2. LES COMPTES D’EXPLOITATION GENERALE ................................................... 10
II.2.1. Détermination du résultat ...................................................................................... 11
II.2.1.1 Détermination du résultat net dans le système normal .................................. 11
II.2.1.2. Détermination du résultat net dans le système allégé .................................... 15
II.2.1.3. Schéma de comptabilisation .......................................................................... 15
IV.2.1.4. Cas du Système allégé................................................................................. 18
II.3. APPLICATION (dans la salle de cours) ...................................................................... 18
CHAPITRE III. L’ANALYSE FONCTIONNELLE DU BILAN ........................................... 19
III.1. LE BILAN FONCTIONNEL ...................................................................................... 19
III.1.1. Généralités ............................................................................................................ 19
III.1.2. Les structures du bilan fonctionnel ...................................................................... 19
III.1.2.1. Les masses ..................................................................................................... 20
III.1.2.2. Les retraitements ........................................................................................... 20
III.1.2.3. La présentation du bilan fonctionnel après retraitement ............................... 22
III.1.3. Les ratios ..................................................................... Erreur ! Signet non défini.
III.1.4. Exercices d’application ........................................................................................ 26
III.2. LES FONDS DE ROULEMENT NET GLOBAL- LES BESOINS EN FONDS DE
ROULEMENT – LA TRESORERIE .......................................... Erreur ! Signet non défini.
III.2.1. Le fonds de roulement net global (FRNG) .................. Erreur ! Signet non défini.
III.2.1.1. Définition ............................................................. Erreur ! Signet non défini.
III.2.1.2. Le calcul du fonds de roulement net global ......... Erreur ! Signet non défini.
III.2.1.2. Le calcul du FRNG............................................... Erreur ! Signet non défini.
III.2.2. Le besoin en fonds de roulement (BFR) ..................... Erreur ! Signet non défini.
III.2.2.1. Le cycle d’exploitation ......................................... Erreur ! Signet non défini.
III.2.2.2. Le calcul du BFR .................................................. Erreur ! Signet non défini.
III.2.2.3. Les ratios de rotation ............................................ Erreur ! Signet non défini.
III.2.3. La trésorerie ................................................................. Erreur ! Signet non défini.
III.2.4. Exercice d’application .......................................................................................... 35
CHAPITRE IV. ANALYSE FINANCIERE DU BILAN ............... Erreur ! Signet non défini.
IV.1. NOTIONS D’EQUILIBRE FINANCIER ........................ Erreur ! Signet non défini.
IV.2 ETUDE DU FONDS DE ROULEMENT .......................... Erreur ! Signet non défini.
IV.2.1 Notions du fonds de roulement ................................... Erreur ! Signet non défini.
A. Définition....................................................................... Erreur ! Signet non défini.
65

B. Le calcul du fonds de roulement financier .................... Erreur ! Signet non défini.


IV.2.2 Les ratios et l’équilibre financier ................................ Erreur ! Signet non défini.
A. La liquidité .................................................................... Erreur ! Signet non défini.
IV.3. ILLUSTRATION ............................................................... Erreur ! Signet non défini.
IV.4. LE BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT ................. Erreur ! Signet non défini.
IV.4.1. Notions de Besoin en Fonds de Roulement ............... Erreur ! Signet non défini.
IV.4.2 Le cycle d’exploitation ................................................ Erreur ! Signet non défini.
IV.4.3 Le calcul du besoin en fonds de roulement ................. Erreur ! Signet non défini.
IV.4.4 Les principales caractéristiques du BFR ..................... Erreur ! Signet non défini.
IV.4.5 La trésorerie .............................................................. Erreur ! Signet non défini.
CHAPITRE V. ETUDE GENERALISEE DES RATIOS .............. Erreur ! Signet non défini.
V.1 NOTIONS ............................................................................ Erreur ! Signet non défini.
V.2 ANALYSE DE L’EQUILIBRE FINANCIER PAR RAPPORT AUX RATIOS
..................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
V.2.1 Les ratios de structure................................................... Erreur ! Signet non défini.
V.2.2 Les ratios d’activité ...................................................... Erreur ! Signet non défini.
V.2.3 Les ratios de rentabilité ................................................ Erreur ! Signet non défini.
CHAPITRE VI. LE TABLEAU FINANCIER DES RESSOURCES ET DES EMPLOIS
(TAFIRE) ................................................................................................................................. 58
VI.1. Ière PARTIE : DETERMINATION DES SOLDES FINANCIERS DE L’EXERCICE
.............................................................................................................................................. 58
VI.1.1. La capacité d’autofinancement global (CAFG) ................................................... 58
VI.1.2. Autofinancement (AF) ......................................................................................... 59
VI.1.3. Variation du besoin de financement de l’exploitation (BFE) .............................. 59
VI.1.4. Excédent de trésorerie d’exploitation (ETE)........................................................ 59
VI.2. 2ème PARTIE DU TAFIRE ...................................................................................... 60
VI.3. ILLUSTRATION ........................................................................................................ 61
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... 64

Vous aimerez peut-être aussi