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Cours d'Analyse Financière UCS GOMA (1)
Cours d'Analyse Financière UCS GOMA (1)
A. OBJECTIFS
Le cours d’analyse financière poursuit comme objectif de doter les étudiants de
troisièmes années de graduat en économie des outils nécessaires pour l’évaluation des
performances financières d’une entreprise. Ainsi, l’étudiant régulier, attentif et appliqué qui
l’aura suivi avec tout intérêt sera capable de :
Définir sans ambages l’analyse financière ;
Donner le contenu de l’analyse financière d’une entreprise ;
Relever les procédures de l’analyse financière ;
Donner la structure du bilan comptable selon le SYSCOHADA;
Procéder sans difficulté aucune au passage du bilan comptable au bilan financier ;
Evaluer l’analyse de l’activité de l’entreprise ;
Faire l’analyse fonctionnelle du bilan ;
Evaluer l’équilibre financier de l’entreprise ;
Apprécier le diagnostic financier par les ratios ;
Relever les différents niveaux de rentabilité de l’entreprise ;
Apprécier les performances de l’entreprise à travers le TAFIRE.
B. PLAN DU COURS
Introduction
A. Objectifs
B. Plan sommaire du cours
C. Bibliographie
Chapitre I. La structure du bilan
Chapitre II. L’analyse de l’activité
Chapitre III. L’analyse fonctionnelle du bilan
Chapitre IV. L’analyse de l’équilibre financier
Chapitre V. L’étude généralisée des ratios
Chapitre VI. Le tableau financier des emplois et ressources « TAFIRE »
C. Travaux pratiques
TRAVAUX DIRIGES EN GROUPES OU INDIVIDUELS
- Exercices sur l’analyse des comptes annuels
- Exercices sur l’analyse de l’activité et du risque d’exploitation
- Exercices sur l’analyse du tableau de financement et d’analyse dynamique de la
trésorerie
- Exercices sur l’analyse des éléments prévisionnels
D. BIBLIOGRAPHIE
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L’actif du bilan montre ou témoigne les avoirs de l’entreprise, c'est-à-dire qu’elle fait
connaître ou justifie l’emploi des ressources mises à sa disposition par l’agent économique pour
lui permettre de réaliser son objectif. Donc l’actif justifie l’aspect économique du bilan.
Il a donc grandement besoin des moyens de production (immobilisation) et d’une masse de
capitaux (capitaux circulants).
On peut regrouper les différents postes de part l’actif d’un bilan en quatre rubriques à
savoir l’actif immobilisé, l’actif circulant, la trésorerie actif et l’écart de conversion actif.
a) l’actif immobilisé : il regroupe les éléments destinés à servir de façon durable dans
l’entreprise et qui ne consomment pas au premier usage. Ce sont :
- les charges immobilisées ; qui sont des actifs fictifs, notamment :
les frais d’établissement ;
les primes de remboursement ;
les charges à répartir sur plusieurs exercices ;
- les immobilisations incorporelles, constituées des logiciels, des marques, du droit de bail ;
du fonds commercial, etc. ; ce sont des immobilisations immatérielles ;
- les immobilisations corporelles, qui sont des biens matériels tels que les terrains, les
constructions, les immeubles, les matériels, etc. ;
- les avances et acomptes sur immobilisations ;
- les immobilisations financières, qui comprennent les titres de participation et les autres
immobilisations financières (prêts, dépôts et cautionnements versés…).
b) L’actif circulant
L’actif circulant regroupe les éléments du cycle d’exploitation :
- les stocks ;
- les créances et emplois assimilés.
c) La trésorerie actif
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Elle regroupe lesdisponibilités (banques, comptes courants postaux, caisse), les valeurs à
encaisser et les titres de placement.
d) Les écarts de conversion actif
Ce sont les pertes probables de change (différences sur les créances et dettes libellées en
devises).
La présentation du bilan se fait sous forme d’égalité entre les emplois et les
ressources. D’où le schéma ci-dessous :
ACTIF = PASSIF
EMPLOIS = RESSOURCES
cycle de financement,
cycle d’investissement,
cycle d’exploitation
cycle de trésorerie
Présentation du bilan Selon le système comptable OHADA
Il est plus pratique de représenter les bilans en grandes masses en vue de leur
simplification :
I.3.1. Le bilan condensé : la condensation du bilan consiste à réduire les postes de bilan en
quelques masses classées dans l’ordre de l’exigibilité croissante pour le passif et dans l’ordre
de liquidité croissante pour l’actif. (Voir Présentation du bilan Selon le système comptable
OHADA ci-haut).
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I.3.2. Le bilan cristallisé : La cristallisation du bilan consiste à faire ressortir les pourcentages
de chaque masse composant le bilan par rapport au total de l’actif ou du passif. Le but de la
cristallisation du bilan est de permettre une meilleure visualisation.
II.1.1. Généralités
A. La marge commerciale
Elle s’obtient par la différence entre les ventes de marchandises et le coût d’achat des
marchandises vendues. La marge commerciale, appelée encore marge brute, concerne
uniquement les entreprises commerciales ou celles ayant une activité commerciale. Elle mesure
les ressources d’exploitation de l’entreprise. C’est un indicateur permettant de suivre
l’évolution d’une politique commerciale. La marge commerciale s’exprime souvent en
pourcentage du chiffre d’affaires :
m arg e commerciale
Taux de m arg e x100
chiffre d ' affaires
Le taux de marge est à comparer au taux de secteur d’activités. L’analyse de son
évolution dans le temps permet de juger de l’efficacité de la politique commerciale.
La marge commerciale doit permettre de couvrir l’intégralité des charges mis à part
les achats de marchandises.
B. La production de l’exercice
La production de l’exercice ne concerne que les entreprises de production. Elle évalue
le niveau d’activité de production de l’entreprise. La production de l’exercice représente
l’ensemble de l’activité de production de la période. Elle est constituée :
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- de la production vendue
- de la production stockée
- de la production immobilisée (celle que l’entreprise a fabriqué pour elle-même)
C. la valeur ajoutée
Les comptes d’exploitation générale sont des comptes des soldes de gestion qui résultent
du regroupement, en fin d’exerce, des comptes de charges et pertes (classe 6), des produits et
profits (classe 7) et ceux de la classe parmi lesquels les comptes à terminaison impaire sont des
comptes de charges et les comptes à terminaison paire qui sont des comptes des produits. C’est
l’ensemble de tous ces comptes énumérés précédemment qui constitue les « comptes de
gestion ».
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Les différents soldes significatifs de gestion constituent des sous comptes du compte 13
Résultat net de l’exercice. Pour la détermination de ce résultat, les soldes de gestion sont
regroupés à trois niveaux :
Les soldes provenant des activités d’exploitation ;
Les soldes provenant des activités financières ;
Les soldes liés aux opérations hors activités ordinaires ;
Le résultat net est donc l’aboutissement de neuf (9) soldes significatifs de gestion pour
le système normal et de quatre (4) pour le système allégé.
La marge brute sur matières est la différence entre la production de la période (c'est-à-
dire vente de produits finis, travaux et services, plus production stockée et immobilisée) et le
prix d'achat des matières, corrigé de la variation de stock.
Elle n’est déterminée que pour les entreprises industrielles et de bâtiments/travaux
publics.
L’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) est ce qui reste de la valeur ajoutée après
avoir payé les salaires et les autres charges sociales. L’EBE est constitué comme étant
l’indicateur de performance économique qui mesure l’efficacité de l’exploitation durant
l’exercice.
N.B. :
le résultat financier n’a aucun lien avec les soldes de gestion précédents notamment le
résultat d’exploitation.
En PCGC, il n’y a pas un solde caractéristique de gestion qui dégage le résultat financier.
En OHADA par contre, il y a un résultat financier.
C’est le résultat obtenu sur les opérations non récurrentes. Ce solde de gestion
est utilisé pour analyser les changements de structure ou de stratégie de l'entreprise. Il est égal
à la différence entre les produits et les charges hors activités ordinaires. Ce résultat fait appel
essentiellement aux comptes de la classe 8 concernant les opérations ne se rapportant pas à
l’activité ordinaire.
Le résultat net est la différence entre les produits et les charges liés à l’ensemble
des activités de l’entreprise. Il est déterminé par la somme algébrique du résultat des activités
ordinaires et du résultat hors activités ordinaires déduction faite de la participation des
travailleurs et de l’impôt sur le résultat.
Le compte 87 enregistre les montants prélevés sur les bénéfices réalisés et affectés par
l’entreprise à un fonds légal ou contractuel, à l’avantage des travailleurs.
Par contre, l’impôt est calculé en extra comptable en appliquant le taux d’imposition sur
le résultat fiscal. Ce dernier résulte de la correction du résultat comptable (137 RAO +
138 RHAO) selon les règles fiscales en vigueur dans l’Etat-partie.
Sur base de la législation fiscale en vigueur en RDC, le résultat fiscal sera déterminé de
la manière suivante :
Résultat comptable = RAO + RHAO
Plus réintégrations (des charges non déductibles)
Moins déductions (charges déductibles)
= Résultat fiscal provisoire
Moins déficits reportables
Moins amortissements dérogatoires
= Résultat fiscal définitif
Impôt sur bénéfice = Résultat fiscal définitif x taux d’imposition
Dans le système allégé, le résultat net de l’exercice est déterminé en quatre (4)
soldes intermédiaires de gestion qui sont calculés comme dans le cas du système normal évoqué
ci-haut. Selon le système comptable OHADA, les entreprises relevant du système allégé ne
déterminent pas le résultat financier ni le résultat hors activités ordinaires.
Ces soldes de gestion sont :
La Valeur ajoutée ;
Le résultat d’exploitation ;
Le Résultat des activités ordinaires ;
Le Résultat net.
Le compte de résultat dans le système allégé se différencie de celui du système normal dans le
sens où il ne comporte que quatre (4) soldes caractéristiques de gestion à savoir :
Valeur Ajoutée ;
Résultat d’exploitation ;
Résultat des activités ordinaires ;
Résultat net.
Bilan fonctionnel
Le bilan fonctionnel peut être présenté sous la forme d’un graphique ; les masses sont
alors exprimées en pourcentages. Cette représentation en facilité la visualisation et permet une
comparaison rapide de plusieurs bilans fonctionnels.
3. Corriger : les créances et les dettes pour annuler l’effet des écarts de conversion actif
et passif et prendre en compte leur valeur initiale.
4. Eliminer : certains postes du bilan comptable qui ne représentent pas de véritables
ressources de financement :
- capital souscrit non appelé ;
- primes de remboursement des emprunts
NB : Les charges à répartir sur plusieurs exercices ne concernent plus que les frais d’émission
d’emprunt (commissions bancaires, frais de publicité…)
En effet, le plan comptable général a supprimé la possibilité d’établir sur plusieurs exercices
les dépenses constituant antérieurement les charges différée, les charges à étaler et les frais
d’acquisition d’immobilisations.
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Dans le bilan fonctionnel, les emplois et les ressources sont classés de la manière suivante :
Actif (besoins de financement) Passif (ressources de financement)
Emplois stables Ressources stables
Actif immobilisé brut * Capitaux propres
+ Valeur d’origine des équipements financés par le + Amortissements et dépréciations
crédit-bail + amortissements du crédit-bail
+ Charges à répartir brut + provisions
+ Ecart de conversion-actif - capital non appelé
- Ecart de conversion-passif
- Intérêts courus sur prêts
Poste à éliminer Dettes financières
Capital non appelé + valeur nette des équipements financés par crédit-bail
Primes de remboursement des obligations - primes de remboursement des obligations
- intérêts courus sur emprunts
+ Ecart de conversion-passif
- Ecart de conversion-actif
- concours bancaires et soldes créditeurs banques
Actif circulant brut Dettes circulantes
Exploitation * exploitation
Stocks Avances et acomptes reçus sur commandes
+ Avances et acomptes versé sur commandes + Dettes d’exploitation
+ Créances d’exploitation + Produits constatés d’avance d’exploitation
+ Effets escomptés non échus + Dettes sociales et fiscales d’exploitation
+ Charges constatées d’avance d’exploitation + Ecart de conversion-passif
+ Ecart de conversion-actif - Ecart de conversion-actif
- Ecart de conversion-passif * Hors exploitation
* Hors exploitation Dettes hors exploitation
Créances hors exploitation + Dettes fiscales (impôts sur les sociétés)
+ charges constatées d’avance hors exploitation + Produits constatés d’avance hors exploitation
+ capital souscrit appelé-non versé + I intérêts courus sur emprunts
+ intérêts courus sur prêts Trésorerie passive
* Trésorerie active Concours bancaires courants et soldes créditeurs
Valeurs mobilières de placement banques
+ Disponibilité + Effets escomptés non échus
NB : Les valeurs mobilières de placement sont considérées soit comme un élément de l’actif
circulant hors exploitation, soit comme un élément de la trésorerie active.
D'emblée, ce bilan financier parait beaucoup plus lisible et peut offrir à l'œil averti un
premier aperçu de l'équilibre financier.
Tout d'abord, les colonnes brutes et cumul amortissement ont disparu. L'actif est présenté
pour ses valeurs nettes.
De plus, les postes du bilan ne sont plus classés dans une logique juridique mais
plutôt économique. Ainsi, l'origine des dettes (emprunts obligataires, emprunts auprès des
établissements de crédits, etc.) n'apparait plus. Seule leur fonction dans la vie de l'entreprise
est retenue comme critère de classement : financement du long terme (dettes à long et
moyen terme) ou financement du quotidien de l'entreprise (exploitation, hors exploitation).
Les non-valeurs
Dans le bilan comptable à l'actif, quelques postes n'ont aucune valeur financière. C'est le cas par
exemple des frais d'établissement. Ces frais n'ont aucune valeur financière car ils ne peuvent être
vendus : qui accepterait en effet d'acheter les frais d'établissement d'une autre entreprise ??!! C'est
un non sens qu'il convient de corriger en les sortant du bilan.
Si ces frais ne sont pas totalement amortis, il convient également de diminuer les fonds propres
au passif pour leur montant net.
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Les dépréciations
Les nouvelles normes obligent à évaluer les actifs à leur juste valeur. Les actifs (amortissables ou
non) sont donc déjà dépréciés si cela a été jugé nécessaire. Aucun traitement particulier n'est à
réaliser. Toutefois, un analyste chevronné, voire méfiant, se renseignera sur la justification des
dépréciations passées. Rappelez-vous que les dépréciations sont des charges calculées et non
décaissables. Ont-elles été passées dans le but de modifier le résultat fiscal et donc pour diminuer
l'impôt à payer... ?
Aussi, une dépréciation passée sans motif valable (ou devenu telle) doit être corrigée : on augmente
l'actif de son montant. Parallèlement, on augmente les fonds propres dans la même proportion.
Les liquidités
Les liquidités rassemblent les disponibilités (caisse + avoirs en banque) et les placements financiers
facilement cessibles.
Le résultat
Le résultat présenté sur le bilan comptable est le résultat avant répartition (avant l'affectation des
bénéfices). La logique financière impose de faire la distinction entre les fonds propres et les dettes.
Or, le résultat distribuable n'est pas destiné à rester en fonds propre. Une partie est distribuée aux
actionnaires sous forme de dividendes.
Il convient donc de mettre la partie à distribuer en dettes court terme (puisque les dividendes seront
versés dans l'année). Le reste est conservé en fonds propres.
Attention, comme pour des dépréciations, il faudra jeter un œil averti pour vérifier que les
provisions passées sont bien justifiée et ne sont pas une cache à impôt...
Les dettes financières court terme correspondent aux concours bancaires courants et soldes
créditeurs de banques, c'est-à-dire des découverts bancaires. Ce sont des dettes qui sont
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immédiatement exigibles par la banque. Problème : elles n'apparaissent pas tel quel dans le bilan
comptable. Elles sont noyées dans le poste « emprunts et dettes financières auprès des
établissements de crédit ».
L'information est souvent donnée en marge du bilan, parfois en dernière ligne sous le passif. Ce
montant doit être déduit des dettes long terme et doit apparaître en dettes financières court terme.
Les EENE sont des effets de commerce que l'entreprise a escompté auprès de sa banque pour
obtenir des liquidités, mais pour lesquels la date d'échéance n'est pas encore passée.
ii. Rappel:
L'opération fait diminuer le montant des créances clients. Or, si le tiré/client est insolvable, la
banque, qui cherche à se faire payer l'effet, a le droit de se retourner auprès de l'entreprise qui reste
solidaire de son client. L'escompte d'un effet de commerce n'est donc pas une cession de créance
et supporte le même risque de non paiement qu'une créance client.
Il convient d'une part de réintégrer le montant des EENE aux créances clients, puis d'augmenter
les dettes financières de court terme du même montant (l'escompte est alors considéré comme une
avance de trésorerie).
Le montant des EENE n'apparait pas sur le bilan comptable. Vous le trouverez soit en marge du
bilan, soit sur l'annexe 2058C.
iii. Le crédit-bail
Le crédit-bail est une technique permettant à une entreprise de se procurer un bien en location avec
une option d'achat à la fin. L'entreprise paie une redevance contre le droit d'utiliser le bien.
L'entreprise n'en étant pas propriétaire, le bien loué en crédit-bail n'apparaît pas à l'actif. Or,
l'approche financière exige de trouver à l'actif tous les biens utilisés par l'entreprise. Le crédit-
bail est alors considéré comme un moyen de financement de l'actif comme un autre. Il convient
de procéder au retraitement suivant :
3.3.1 Introduction
Quand le déséquilibre entre le BFR et le FR est trop important et conduit à une trésorerie négative,
il est possible d'essayer de diminuer le BFR. Pour cela, on va agir sur les trois éléments
principaux du BFR : les stocks, les créances clients et les dettes fournisseurs.
Diminuer le BFR suppose de réduire les stocks et créances et /ou d'augmenter les dettes
fournisseurs. Attention, il ne s'agit pas d'agir sur les prix mais sur les délais (vendre moins cher
pour diminuer ses créances clients n'a pas de sens !). En effet, le BFR existe de par le décalage
entre le jour de la réalisation d'une vente ou d'un achat et le jour du paiement correspondant.
Remarque:
Le compte de résultat permet de retrouver un chiffre d'affaires HT. Il faut ensuite y appliquer le
taux de TVA. Attention, certaines entreprises peuvent mener des activités à des taux différents (
19,6%, 5,5%, 2,1%). Un calcul au prorata s'impose alors...
Diminuer les créances clients. Bien entendu, on ne va pas baisser les prix de vente ! Cela «
risquerait » même d'augmenter la demande et donc les créances... En essayant d'imposer des délais
de paiement plus courts aux clients, l'entreprise peut baisser le montant de ses créances,
puisqu'elles seraient réglées plus vite. Malheureusement, les délais de paiement accordés aux
clients sont souvent la résultante des usages du secteur qu'il est parfois préférable de respecter sous
peine de voir partir sa clientèle vers la concurrence.
Une autre solution est de proposer un escompte de règlement aux clients qui acceptent de payer
comptant.
A l'inverse, l'entreprise peut tenter de négocier des délais de règlement plus long auprès
de ses fournisseurs, mais là aussi, elle se heurtera bien souvent aux délais pratiqués dans
son secteur.
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Il n'est donc pas toujours facile d'agir sur les délais. Lorsque le BFR reste supérieur au FR,
peut être prise la décision de financer ce surplus en augmentant le FR. Ainsi, un BFR
structurellement élevé mais correspondant à l'activité normale de l'entreprise pourra être
financé par une augmentation des capitaux permanents (FR).
Diminuer le délai de stockage. C'est un risque car le stock est là pour assurer le bon
déroulement de la production sans rupture de stock. Un travail sur les approvisionnements
peut améliorer les délais de livraison à travers la mise en place de partenariat avec les
fournisseurs. Un fournisseur fiable assurant des délais de livraisons courts peut être le
partenaire idéal dans la mise en place d'une politique de gestion des stocks en flux tendus.
Le BFR est une mesure à manier avec précaution. En effet, il est calculé à partir du bilan, lui-même
établi à une date donnée. Or la date à laquelle le bilan est établi peut donner des résultats très
disparates si l'activité de l'entreprise est saisonnière.
Une entreprise de fourniture scolaire n'a pas le même BFR en septembre qu'en avril. De même, le
producteur de fraise bio n'aura pas la même activité en mai et en janvier !
En juin, les stocks sont importants, ce qui gonfle le BFR et donne une trésorerie peut-être négative.
En septembre, les stocks sont vides, les créances inexistantes et la trésorerie pleine ! Le BFR est
alors vraisemblablement proche de 0 voire négatif.
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Aussi, conclure à la vue du BFR de juin que l'entreprise court de gros risques financiers est
maladroit. A cette date, ce BFR élevé pèse sans doute sur la trésorerie, mais il est fort probable que
le dirigeant aura négocié un découvert bancaire sous forme de crédit de campagne.
En cas d'activité saisonnière, l'analyse du BFR devra donc être fortement relativisée en fonction
de la date d'établissement du bilan.
Hormis les échecs de nature commerciale ou technique, une des principales causes de disparition
de jeunes entreprises est la mauvaise appréciation du BFR nécessaire à l'activité et donc l'absence
d'un financement adéquat.
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Introduction
Le calcul de ratios permet d'affiner le jugement financier en facilitant les comparaisons dans le
temps ou avec des entreprises du même secteur.
3.4.1 Solvabilité
Attention:
Ce ratio doit toujours être accompagné de ratios de liquidité. En effet, être solvable ne garantie pas
que l'entreprise puisse faire face à ses échéances de court terme. Exemple : Vous devez rembourser
100 000 € demain matin. Vous êtes propriétaires d'un appartement de 300 000 €. Vous êtes donc
solvable, mais arriverez-vous à vendre votre appartement avant demain matin ? Rien n'est moins
sûr... car un bien immobilier n'offre pas une liquidité immédiate.
3.4.2 Liquidité
Exprime la capacité à faire face à son passif exigible de court terme avec son actif circulant
(En vendant aujourd'hui son actif circulant, pourrait-elle rembourser ses dettes de court
terme ?) Ce ratio doit être supérieur à 1.
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Ratio de liquidité auquel on a retiré les stocks car ceux-ci ont une liquidité incertaine (ce
n'est pas parce que l'on décide de vendre son stock qu'il sera immédiatement acheté...)
Il n'y a pas de normes strictes sur leur interprétation. Doit être utilisé dans le cadre de
comparaison dans le temps ou avec d'autres entreprises.
3.4.3 Endettement
ratio d'endettement
Plus ce ratio est élevé et plus l'endettement de l'entreprise est important. Notez que cela
n'est pas forcément un mal si l'entreprise arrive à faire face à ses échéances d'emprunts.
Question
Calculez les ratios suivant :
Ratio de liquidité
Conclusion
Exercices d’application
1. Voir les notes à l’auditoire
2. La balance par solde après inventaire (exercice N) de l’entreprise Loc se présente
comme suit :
Intitulés des comptes Soldes
Début Crédit
Capital 3 000 000
Réserves 2 800 000
Report à nouveau 25 000
Résultat de l’exercice ? ?
Provision pour risques 42 000
Emprunts auprès des établissements de crédit (1) 1 200 000
Frais d’établissement 90 000
Fonds commercial 430 000
Constructions 2 970 000
Matériel de transport 148 000
Matériel de bureau et matériel informatique 195 000
Mobilier 184 000
Prêts 15 000
Dépôts et cautionnements versés 6 000
Amortissements des frais d’établissement 60 000
Amortissements des constructions 788 000
Amortissements du matériel de transport 22 200
Amortissements du matériel et du matériel informatique 58 500
Amortissements du mobilier 83 600
Stocks de marchandises 482 000
Fournisseurs 1 984 000
Fournisseurs-effets à payer 1 163 000
Fournisseurs d’immobilisations 73 500
Fournisseurs-factures non parvenues 9 270
Clients 3 109 800
Clients-effets à recevoir 845 000
Clients-factures à établir 6 340
Etat-impôts sur les bénéfices 554 000
TVA à décaisser 526 340
Charges constatées d’avances (2) 16 920
Produits constatés d’avances 4 040
Dépréciation des comptes clients 62 500
Actions 80 470
Banques 3 134 680
Caisse 2 178
33
Total
(1) dont soldes créditeurs banques : 42 860 €
(2) concernent l’exploitation.
Retraitements
- actif stable :
Immobilisations brutes : 4 038 000
900 000+430 000+2 970 000+148 000+195 000+184 000+15 000+6 000
Crédit-bail : 245 000
4 283 000
- actif circulant d’exploitation
Stocks bruts : 482 000
Créances et comptes rattachés d’exploitation bruts : 3 978 060
3 109 800+845 000+6 340+16 920
Effets escomptés non échus : 282 000
Cession de créances professionnelles : 58 200
4 800 260
- actif circulant hors exploitation :
Etat-impôts sur les bénéfices : 554 000
Valeurs mobilières de placement : 80 470
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634 470
- actif de trésorerie :
Disponibilités 3 136 858
3 134 680+2 178
- ressources stables :
Capitaux propres : 6 192 438
3 000 000+2 800 000+25 000+367 438
Amortissements et dépréciations, amortissement du crédit-bail, provisions: 1 174 800
60 000+788 000+22 200+58 500+83 600+58 000+62 500+42 000
Dettes financières : 1 344 140
(1 200 000-42 860)+(245 000-58 000)
8 711 378
*
245000 100000 x2
5
- dettes d’exploitation :
Fournisseurs et comptes rattachés : 3 156 270
1 984 000+163 000+9 270
Dettes fiscales et sociales : 526 340
Produits constatés d’avance : 4 040
3 686 650
- dettes hors exploitation :
Dettes sur immobilisations : 73 500
- Passif de trésorerie :
Effets escomptés non échus : 282 000
Découverts bancaires : 42 860
Cession de créances professionnelles : 58 200
383 060
* Bilan condensé
Actif stable brut 4 283 000 Ressources stables 8 711 378
capitaux propres 6 192 438
amortissements, dépréciations et
provisions 1 174 800
dettes financières 1 344 140
Actif circulant brut 8 571 588
A Passif circulant 4 143 210
actif circulant d’exploitation 4 800 260 * dettes d’exploitation 3 686 650
actif circulant hors exploitation 634 470 * dettes hors exploitation 73 500
3 136 858 * passif de trésorerie 383 060
35
Ratios
- ratio de financement des emplois stables :
8711378
2,03 Les ressources stables couvrent largement les emplois stables
4283000
Exercice d’application
Bilan fonctionnel « N »
Actif immobilisé brut 448 000 Ressources stables 530 000
Immobilisations * Capitaux propres 410 000
Incorporelles 45 000 *Amortissements, dépréciations et
Fonds commercial 45 000 provisions 95 000
* Immobilisations * Autres dettes financières 25 000
Corporelles 385 000
Installations techniques 170 000
Autres 215 000
* Immobilisations financières 18 000
Actif circulant brut 191 500 Passif circulant 109 500
* actif d’exploitation 115 500 * Dettes d’exploitation 83 000
Stock 23 500 Fournisseurs et comptes
Créances 84 000 rattachés 68 000
Charges constatées d’avance 6 500 Dettes fiscales et sociales 14 000
Effets escomptés non échus 6 500 Produits comptabilisés
* Actif hors exploitation 57 000 d’avance 1 000
* Actif de trésorerie 19 000 * Dettes hors exploitation 24 000
Valeurs mobilières de placement 3 000 * Passif de trésorerie 2 500
Disponibilités 16 000 banque (soldes créditeurs) 1 000
Effets escomptés non échus 1 500
TD :
Calculer pour chaque exercice :
- le fonds de roulement net global ;
- le besoin en fonds de roulement d’exploitation ;
- le besoin en fonds de roulement hors exploitation ;
- la trésorerie nette ;
- commenter l’évolution de l’ensemble de ces indicateurs.
* calcul du fonds de roulement net global, du besoin en fonds de roulement d’exploitation, du
besoin en fonds de roulement hors exploitation et de la trésorerie nette.
A. Renseignements complémentaires
– Valeurs réelles des immobilisations corporelles estimées à 120000
– la valeur réelle des titres de participation estimée à 31900
– les stocks estimés à 60000
– les créances douteuses seront d’un recouvrement difficile et tardif
– les effets à recevoir sont escomptables dans la limite du plafond d’escompte de l’entreprise
16000.
– parmi les titres de placement (bon de trésor) des actions acquises au prix de 2700 paraissent
difficiles à vendre à court terme mais leur valeur peut être estimée à 4000.
– La majorité des provisions pour risques sont sincères et correspondent à des risques à
échéances assez forfaitaires ; une de ces provisions correspond à un risque exceptionnel à
moins de trois mois, son montant est de 2500. Par ailleurs une provision de 1500 ne repose
sur aucune présomption sérieuse de perte ou de charge : le fisc sera sans doute amené l’an
prochain à taxer. cette provision fantaisiste à l’impôt sur les sociétés (50%).
– La dette de 9000 envers un fournisseur d’investissement va être rayer par un emprunt à
moyen terme ;
– Après extinction du report à nouveau débiteur, le bénéfice sera mis en réserve sauf une
fraction de 4000 qui doit être distribué dans 2 mois ;
– Le dette d’emprunt de 37950 est à plus d’un an sauf une fraction de 6500 payable dans 4
mois.
Travail demandé
40
B. Passif
1° Dettes à long et moyen terme
Dettes à long et moyen terme (dettes financières) : 31450
Fournisseurs d’investissement : 9000
Prov. pour risques et charges « sincères » : 23000-(2500+1500) : 19000
Impôt sur la provision fictive (50%X1500) : 750
2° Dettes circulantes
Dette payable dans 4 mois : 6500
Fournisseurs d’exploitation : 47500
Effets à payer : 14300
Créditeurs divers : 3750
Prov. pour risques et Charges : 2500
Bénéfice à distribuer : 4000
Capitaux propres = Total actif réel – Total passif exigible
Capitaux propres = 293450-138750= 154700
41
C. BILAN FINANCIER
Actif Bilan Financier au 31/12/2008 Passif
Immobilisations 120000 Capitaux propres 154700
Titres de participation 31900 1° Dettes à long moyen et long terme
Titres de placement 4000 Dettes à LMT (dettes financières) 31450
Valeurs circulantes Fournisseurs d’investissement 9000
Stocks de marchandises 60000 Prov. pour Risques 19750
Réalisables Dettes circulantes
Clients 28500 Dettes à court terme 6500
Effets à recevoir 4700 Fournisseurs d’exploitation 47500
Débiteurs divers 4200 Créditeurs divers 3750
Bon de trésor 2250 Prov. pour risques et charges 2500
Valeurs disponibles Bénéfice à distribuer 4000
Effets à recevoir 16000
Banque 18500
Caisse 3400
TOTAL ACTIF 293450 TOTAL PASSIF 293450
Constatations :
On déduit que le montant de capitaux propres calculé par la différence entre
l’actif réel et le passif exigible. Le montant des capitaux propres est désigné également sous le
nom d’actif net réel ou encore de valeur mathématique de l’entreprise.
Cet actif net réel peut être calculé à partir de l’actif net comptable. A l’actif net
comptable il faudra ajouter les plus values et les réserves diverses et déduire les moins values
ou les dettes diverses.
Le Directeur financier de l’entreprise KIVU TRADING fournit les documents suivants exprimés
en dollars américains :
4.1 Introduction
Comme le bilan, le compte de résultat comptable est rarement analysé tel quel. Il fait la
plupart du temps l'objet de retraitement permettant de faire apparaître des soldes
supplémentaires appelés SIG (pour soldes intermédiaires de gestion). L'étude de ces soldes
facilite la compréhension de la formation du résultat de l'entreprise. Ils permettent d'isoler
la contribution des différentes opérations de l'entreprise au résultat : la force commerciale,
la production, l'exploitation, la politique d'investissement, les choix de financement...
La marge commerciale
La production
La VA
L'EBE
Le résultat d'exploitation
Le résultat courant
Le résultat exceptionnel
Le résultat net
Quelques retraitements
1. La marge commerciale
La marge commerciale
2. La production
La production de l'exercice
3. La valeur ajoutée
La valeur ajoutée
Mesure la richesse créée par les activités de production. Elle se calcule en faisant la différence
entre ce que l'entreprise a produit et ce qu'elle acheté à l'extérieur pour réaliser cette production.
On parle de consommations intermédiaires (achats de matières, sous-traitance,...).
La VA représente la richesse qui sera répartie entre son personnel, l'Etat, ses prêteurs, ses
actionnaires... en effet, ces agents économiques doivent recevoir la rémunération contrepartie du
service rendu à l'entreprise. Le salarié reçoit un salaire en échange de son travail, le prêteur reçoit
des intérêts...
5. Le résultat d'exploitation
Le résultat d'exploitation
Il s'agit du résultat avant prise en compte des éléments de natures financières et exceptionnelles.
Permet la comparaison entre entreprises dont les modes de financement sont différents.
Résultat courant
7. Le résultat exceptionnel
Résultat exceptionnel
8. Le résultat net
48
Le résultat d'exploitation
Il est temps de procéder à l'élaboration des soldes intermédiaires de gestion à partir de la liasse
fiscale.
Question
Calculez les soldes intermédiaires de gestion pour l'exercice 2005.
Solution
Le personnel intérimaire
Le nombre d'intérimaires participant à la production est parfois très important par rapport au
nombre de salariés de l'entreprise. Certaines entreprises du BTP par exemple peuvent avoir un
volant d'intérimaires correspondant à un tiers du nombre d'ouvriers travaillant pour elles. C'est
souvent le cas dans les secteurs où la demande de main d'œuvre est supérieure à l'offre. De grosses
charges d'intérim viennent grossir les consommations intermédiaires, alors qu'elles représentent
une main d'œuvre courante pour l'entreprise. Il est alors conseillé de déduire ces charges d'intérim
des consommations intermédiaires et de les intégrer aux charges de personnel dans l'EBE.
Le crédit-bail
Le financement d'un bien a une incidence importante sur les SIG. Dans le cas du financement par
crédit-bail, les redevances sont comptabilisées en consommations intermédiaires et diminue donc
la valeur ajoutée. Si ce même bien est financé par emprunt bancaire, l'entreprise en est propriétaire.
Les amortissements du bien sont comptabilisés dans le résultat d'exploitation et les intérêts de
l'emprunt dans le résultat courant. Dans le souci de faciliter les comparaisons entre entreprises
ayant recourt à des modes de financement différents, il est conseillé, dans le cas d'un crédit-bail de
:
• Comptabiliser des dotations aux amortissements qui auraient été passées si l'entreprise avait
acheté le bien
a. Commerciale ou industrielle ?
Voici les trois premiers soldes intermédiaires de gestion d'une entreprise.
51
Question
b. Selon vous, quel est le type d'activité de cette entreprise
Commerciale ou industrielle ?
Indice
Il faut d'abord différencier les termes d'activités commerciales et industrielles.
Solution
On constate que l'entreprise ne produit quasiment rien et tire l'essentiel de sa valeur
ajoutée de la marge commerciale. L'entreprise a donc une activité commerciale.
Les 4 500 € de production peuvent venir de petits services que l'entreprise vend à
ses clients en marge de son activité principale.
c. D'où vient ma main d'œuvre ?
Question
d. Sauriez-vous dire quelle est celle des deux qui a recourt à l'intérim ?
Intérim ou pas ?
Indice
Le contrat d'intérim n'est pas un contrat de travail.
L'entreprise ne verse pas de salaire au travailleur intérimaire mais paie une facture
d'achat de service à la société d'intérim. Pour résoudre notre problème, il suffit de
rechercher quel est le SIG duquel sont déduites les charges salariales pour en déduire
l'entreprise que l'on recherche...
Solution
L'entreprise qui a recourt à l'intérim est l'entreprise B. En effet, pour une activité
comparable, elle a une valeur ajoutée beaucoup plus petite. Les charges d'intérim
sont des charges externes et sont donc considérées comme une consommation en
provenance des tiers qui diminue d'autant la valeur ajoutée.
52
On vous fournit les soldes intermédiaires d'une entreprise pour ses trois derniers exercices.
Question
Pourriez-vous formuler un avis sur la rentabilité de cette entreprise ?
Indice
Gardez à l'esprit la signification de chaque SIG et notamment ceux qui vous
interpellent le plus chez cette entreprise. Focalisez-vous sur les tendances.
Solution
Il ne faut pas s'arrêter à l'évidence. Certes, la production de l'entreprise croit et le
résultat net également, et ce de façon spectaculaire. Mais dans le détail, l'analyse
des SIG nous révèle des difficultés.
Au final, on devine aisément que l'augmentation régulière du résultat nette est due
à des opérations exceptionnelles importantes. Sans ces éléments exceptionnels dont
on ignore d'ailleurs la teneur, le résultat net de l'entreprise serait en baisse régulière.
L'entreprise est donc de moins en moins rentable alors que son activité s'accroît.
Mesure la productivité apparente de la main d'œuvre. Peut se calculer à partir du nombre d'heures
travaillées (productivité horaire)
c. Intensité capitalistique
Intensité capitalistique
Ces trois ratios doivent être analysés ensemble et sur plusieurs années afin déceler les gains ou
pertes de productivité...
c. Taux d'EBE
Taux d'EBE
Ce sont des ratios qui vont permettre de mesurer la part de certaines charges par rapport à une
grandeur de référence.
Elle peut être assimilée au résultat de l'entreprise auquel on aurait éliminé tous les éléments
exceptionnels ou sans influence sur la trésorerie.
Elle est égale à la différence entre les produits encaissables et les charges décaissables. Il existe
deux façons de la calculer.
Elle exprime la capacité de l'entreprise à générer des ressources grâce à son activité habituelle. Ces
ressources servent à financer :
56
Utilisation de la CAF
La CAF rentre dans le calcul de la capacité de remboursement, indicateur très utilisé par les
établissements de crédits.
La capacité de remboursement
Ce ratio mesure le nombre d'années que mettrait l'entreprise si elle dédiait l'intégralité de sa CAF
au remboursement de ses dettes financières. NB : les découverts et concours bancaires courants
sont exclus du calcul.
Question
A partir des éléments de liasse fiscale, calculez la CAF pour l'exercice 2005.
Indice
Vous pouvez utiliser une des deux méthodes. L'utilisation conjointe des deux méthodes limite les
risques d'erreur.
Solution
1
Dividendes mis en en paiement au cours de l’exercice, y compris les acomptes sur dividendes.
60
But de la 1ère partie du TAFIRE : les quatre soldes ci-dessus servent à expliquer le bas du bilan
synthétisé par le BF (besoin de financement) et la T (trésorerie).
C’est un tableau de deux colonnes : les ressources durables et les emplois à financer.
But de la 2ème partie du TAFIRE : ce tableau est destiné à expliquer le haut du bilan (partie
synthétisée par le FR), à éclairer la manière avec laquelle les capitaux stables ont financé les
investissements stables.
L’équation du bilan peut se résumer ainsi :
BF + T = FR
Le deuxième membre (FR) est donné par le haut du bilan, il est expliqué par la deuxième partie
du TAFIRE.
Le premier membre (BF + T) est donné par le bas du bilan, il est expliqué par la 1 ère partie du
TAFIRE.
2
A l’exclusion des remboursements anticipés portés en VII.
61
Nota : I, IV, VI, VII : en termes de flux ; II, III, VII : différences bilantielles.
Contrôle (à partir des masses des bilans N et N-1) Emplois Ressources
Variation du fonds de roulement (FDR) : FDR (N) –FDR (N-1)
Variation du BF global (BFG) : BFG (N)-BFG (N-1)
Variation de trésorerie (T) : T(N) –T(N-1)
Total
6.3. ILLUSTRATION