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COURS DE METHODOLOGIE

DE LA RECHERCHE
LES ASPECTS ESSENTIELS
DE LA METHODOLOGIE
DE LA RECHERCHE

INTRODUCTION

Le but de ce cours est de présenter d’une part les méthodes et les techniques de recherche
en sciences sociales et, d’autres part, fournir quelques orientations pouvant permettre la réussite
d’un travail de recherche.

La première partie présente donc les aspects essentiels de la méthodologie de la


recherche ; la seconde met l’accent sur des points dont la maîtrise conditionne la réussite du
travail de recherche.

Son plan général et le suivant :

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I- Les aspects essentiels de la méthodologie de la recherche

1. Le cadre méthodologique général


2. Le sujet
3. La problématique
4. La démarche conceptuelle
5. Emploi des indicateurs
6. Les différents modèles d’analyse
7. Les obstacles inhérents au travail de recherche

II- Les indispensables pour la réussite d’un travail de recherche

1. La capacité à passer de la théorie aux faits


2. Le plan détaillé
3. Les citations, sources et autres données
4. La rédaction
5. La bibliographie
6. Les fautes, erreurs et coquilles à éviter.

Toute approche méthodologique aussi pertinente soit-elle, comporte des limites car elle ne
répond pas toujours aux préoccupations du chercheur. Ce dernier a plusieurs choix possibles en
fonction de la spécificité du sujet. Pour illustrer la démarche, nous prendrons comme modèles de
référence un certain nombre de recherches sous-jacentes, chacune des méthodologies sera
examinée dans le détail plutôt que d’en donner un résumé succinct.

1. Le cadre méthodologique général

Toute méthodologie de recherche est constituée avant tout par des procédures et des
techniques permettant d’obtenir des réponses aux questions posées. Elle combine toutes les
méthodes dont l’argumentaire peut valider les explications avancées. Le but de l’exercice étant la
confirmation ou l’invalidation des hypothèses formulées initialement.

Le but de tout travail de recherche est essentiellement de développer des « concepts


explicatifs » qui facilitent la compréhension des processus sociaux que l’on se propose
d’analyser, « d’où sa visée explicative et sa recherche de sens » (Russel A. Johnes, 1996). Ainsi,
le choix d’une méthode traduit le choix d’une « stratégie » de recherche, celle-ci devant
obligatoirement être adaptée à la question posée et aux hypothèses formulées.

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Le schéma général de la méthodologie devant introduire du mémoire, peut s’établir comme
suit :

 Le sujet

Le choix porte d’abord sur le thème de la recherche dont il faut ensuite tirer un sujet, délimité
avec clarté et précision. Il est recommandé d’utiliser pour y parvenir, l’approche de
« l’entonnoir ». Elle consiste à partir d’une idée générale qui va être approfondie
progressivement. Ce travail est nécessaire à toute réflexion préliminaire. Il ne faut pas hésiter à
se séparer de l’idée de départ qui, progressivement, se transforme pour aboutir à la définition
pertinente du sujet de recherche. Ce travail de départ constitue la première phase exploratoire.

 La délimitation du champ de la recherche

Le projet de recherche doit se focaliser sur la question de départ. Cette dernière doit être
circonscrite par une orientation définie, précieusement afin de garantir l’équilibre des dimensions
théoriques et empiriques du sujet.

Pareille démarche permet d’assurer la clarté de l’objectif et de son positionnement par


rapport aux recherches antérieures. Avec la délimitation du champ de la recherche, l’on aborde
déjà l’élaboration de la problématique.

 Problématique = un champ et une ou des hypothèses

«La problématique, c’est l’objet de la recherche. Il s’agit de formuler une question qui
articulent ou interrogent des objets théoriques, méthodologiques e empiriques et qui
traduit le projet de connaissance du chercheur dans son souci de saisir ou de découvrir une
réalité. En effet, questionner des objets théoriques, des faits permettra au chercheur de
découvrir ou de créer d’autres objets théoriques ou d’autres faits».

Les différentes approches de la réalité et des objets de recherche

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Il existe différentes approches de la réalité et des objets de la recherche

Approche positiviste Approche Approche


Interprétative Constructiviste
Vision de de la Ontologie du Réel Phénoménologie du Phénoménologie du
Réalité Réel Réel
Relation Sujet/Objet Indépendance Interaction Interaction

Objectif de la Découvrir la structure Comprendre les Construire une


recherche de la réalité significations que les représentation
gens attachent à la instrumentale et/ou un
réalité sociale, leurs outil de gestion utile
motivations et pour l’action
intentions
Validité de la Cohérence avec les Cohérence avec Utilité/ Convenance
Connaissance faits l’expérience du sujet par rapport à un projet

Origine de la Observation de la Empathie Construction


Connaissance réalité

Vision de l’objet de la
recherche

Nature de l’objet de Interrogation des faits Développement d’une Développement d’un


recherche compréhension de projet de
l’intérieur d’un connaissances
phénomène
Origine de l’objet de Identification Immersion dans le Volonté de
recherche d’insuffisances phénomène étudié transformer la
théoriques pour connaissance
expliquer ou prédire proposée en élaborant
la réalité de nouvelles réponses

Position de l’objet Extérieure au Intérieure au Intérieure au


dans le processus de processus de processus de processus de
la recherche recherche recherche recherche
Guide le processus de Se construit dans le Guide et se construit
recherche processus de dans le processus de
recherche recherche
Références Anderson (1983) Hudson et Ozanne Von Glaserfeld
(1998) (1998)
Lincoln et Guba Le Moigne (1985)
(1985) David (2000 a et b) ;
Chanal et al. (1997)

Source : Méthodes de Recherche en Management, Thiétart

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Trouver une problématique consiste d’abord à sélectionner, de façon rigoureuse, les
principaux axes théoriques de la recherche dans le but de rendre compréhensible la réalité du
sujet. Il faut alors construire un « cadre conceptuel » adapté à l’objet de la recherche, donc en
rapport avec la question de départ. Ensuite, il faut formuler, énoncer une ou plusieurs hypothèses
(en nombre toujours limité de préférence) qui se présentent comme des propositions de réponses
anticipées et provisoires du phénomène étudié à la question qui est posée. Par exemple,
l’hypothèse, fil conducteur de la recherche, permet d’établir une relation de réciprocité, qu’il
faudra démontrer. Dès lors, elle remplace la question de recherche dans cette fonction. Cette
démarche se situe dans un cadre hypothético-déductif (nous y reviendrons). Le concept
apparaissant ainsi comme une représentation abstraite et universelle d’un objet.

La problématique est donc un questionnement portant sur l’objet d’étude. Il s’agit alors de
formuler un problème tout en exposant les hypothèses et leur articulation (objet de la
problématique). Ces hypothèses seront testées plus tard au cours de l’analyse, pour aboutir à la
phase de validation, c'est-à-dire à leur vérification et à leur confirmation. Ce faisant, il y a sans
cesse un mouvement pendulaire qui va de l’exploration à la vérification (terrain → théorie ∕
théorie → terrain).

 Hypothèse(s) de recherche et définition du ou des concept(s)

Après l’élaboration de la problématique, l’étape suivante est la détermination d’un modèle


d’analyse. Trois solutions peuvent être envisagées :
 Construire son propre modèle d’analyse, ce qui est difficile et souvent
téméraire ;
 Emprunter son modèle d’analyse à un auteur dont les recherches font
référence, ce qui est une prise minimale de risque ;
 Adapter le modèle d’analyse aux nécessités de son sujet, démarche qui est
plus recommandée car montrant certaines qualités du chercheur.

Au total, le modèle d’analyse est un modèle théorique se composant d’un ou de plusieurs


concepts correctement définis, et d’une ou de plusieurs hypothèses nécessairement liées entre
elles (l’une peut être principale par rapport aux autres) afin de former un ensemble cohérent.

Enfin, le travail de terrain permet de construire des allers-retours du terrain aux catégories
d’analyse (hypothèses → terrain / terrain → hypothèses). Le modèle d’analyse constitue donc le
prolongement logique de la problématique.

Les autres étapes du processus de recherche, suivant la démarche méthodologique classique,


sont :
- Enquête : (observation, entretiens, questionnaire),
- recherche bibliographique
- Validation ou non des hypothèses
- Conclusion(s)

Pour comprendre et assimiler le processus de la méthodologie de recherche, chacune de


ces étapes, sera reprise de façon détaillée.

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NB : La problématique et le modèle d’analyse doivent obligatoirement figurer dans
l’introduction générale du travail. Leur exposé doit être cohérent et aussi articulé que nécessaire.

2. Le sujet

Les recherches manquent, souvent, de concisions du fait de l’absence d’une réflexion


approfondie de la part de l’auteur afin de délimiter le champ de ses investigations. Cette
réflexion prend un certain temps mais ce travail préalable évite, bien souvent, des difficultés
ultérieures.

Le choix du sujet doit être judicieux. Il doit être fait en conciliant plusieurs contraintes :
matérielles, de temps, d’informations disponibles. Il faut aussi de l’humilité, une bonne
logistique. Et un peu de chance pour réussir dans cette longue épreuve.

Il faut commencer par bien définir (avec clarté, concision et précision) son projet de
recherche. La question de la recherche doit être formulée de façon concise, et une sélection
judicieuse des termes employés constitue déjà un indicateur de la pertinence du choix.
Rechercher l’originalité est, à coup sûr, un exercice complexe, mais le but de toute recherche est
d’abord de répondre à une question de départ.

Pour étayer notre propos, nous présentons quelques exemples de sujet en économie et en
gestion :

«Le temps de la fatigue. La gestion sociale du mal-être au travail» (Marc Loriol, 2000)
D’où la question : comment une structure sociale peut-elle engendrer des
«insatisfactions» et des «souffrances personnelles», et pourquoi celles-ci trouvent-elles
leur traduction sous la forme de «mauvaise fatigue» ?

«Construire et gérer la fin de vie : émergence et institutionnalisation du monde social


des soins palliatifs» (Michel Castra, 2000)
D’où la question : quelle est l’évolution des relations entre médecine et fin de vie à
travers l’apparition et le développement des soins palliatifs en France ?

«Appropriabilité de l’information scientifique et technique, innovation et


normalisation des techniques de production» (Blandine Laperche, 1997)
D’où la question : comment l’information scientifique et technique, appropriée par les
grandes firmes dans un contexte de globalisation, contribue-t-elle aux processus
d’innovation ?

« La politique de butanisation au Sénégal : bilan et perspectives » (Mama Ndiaye


2006).

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D’où la question : La politique de substitution du gaz butane au charbon de bois
« connue sous le nom de butanisation » a-t-elle atteint ses objectifs ? Que faire pour
l’améliorer ?

« Les déterminants des crises et des faillites des institutions de micro-finance au


Togo » (Ndassim, 2006).
D’où la question : Quels sont les facteurs qui sont à l’origine des contre- performance
des IMF au Togo ? Quelles sont les mesures susceptibles d’enrayer cette situation ?

« Les déterminants de l’avancement hiérarchique des femmes cadres ».


Question sous-jacente : quelle est l’importance relative des différents facteurs qui pèsent sur les
indicateurs de progression de carrière des femmes.

« Les déterminants de la survie et de la croissance des start-up ».


Questions sous-jacentes : pour quelles raisons certaines start-up survivent-elles ? D’autres non.
Pour quelles raisons certaines start-up sont elles en croissance et d’autres non ?

« Contribution à l’amélioration de la supervision bancaire en Guinée » (CHERIF, 2010)


Questions sous-jacentes : Connaissant l’importance du marché informel de devises en Guinée et
le rôle de la Banque Centrale dans la protection des épargnants et la stabilité du système
bancaire, comment se fait la supervision bancaire en Guinée ? Quelles sont ses forces, ses
faiblesses ? Que faire pour l’améliorer ?

L’objectif de toute recherche est d’essayer de comprendre en l’interprétant l’activité


sociale, et par là «d’expliquer causalement son déroulement et ses effets» (Jean-Michel
Berthelot, 1998). La question de départ vise donc à l’établissement de liens et la saisie des
relations. Elle comporte trois aspects : la recherche du sens, le rôle des acteurs et la
compréhension à l’œuvre dans la connaissance du social. Cette intelligibilité nécessite une
méthode appropriée.

QUE faire ? Souvent, il faut partir d’une idée simple, de plusieurs idées peut-être, s’armer
de volonté, se fixer un objectif, avoir de la patience et… quelques connaissances ! A cette étape
du stade de réflexion, on a l’impression d’avoir trop d’idées, souvent pas claires sur le sujet, et
lorsqu’il arrive le moment de faire des choix le chercheur sent une angoisse (que choisir, a-t-on
retenu la bonne idée, ne se trompe-t-on pas ?).

Le tri permet de mieux enchaîner ses idées et dissipe progressivement l’inquiétude. Les
premières difficultés surmontées. On a une vision plus claire de la question de recherche. La
relation au sujet est bien meilleure et on peut passer à la problématique.

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3 - LA PROBLEMATIQUE

Définition

Elle est perçue comme «l’ensemble construit autour de la question principale» (Michel
Beaud, 1999). Théoriquement, c’est la véritable articulation de la recherche, centrée autour des
hypothèses et des lignes d’analyse qui permettent de traiter le sujet. La problématique ne peut
s’élaborer qu’après avoir passé en revue les possibilités théoriques et les implications
méthodologiques qui en découlent, au regard du traitement envisageable du sujet. A cette étape,
on clarifie et on délimite son approche personnelle du sujet. L’élaboration de la problématique
nécessite le choix de la question principale que l’on développera à travers un «jeu construit
d’hypothèses», d’interrogations, de questionnements fondés sur des repères théoriques cohérents
et rigoureux, ainsi que de concepts adaptés à l’objet de la recherche.

Ainsi, dans «Le temps de la fatigue. La gestion sociale du mal-être au travail» (Marc
Loriol, 2000), si le but de la recherche est de rendre compte du construit social qu’est la fatigue
et de sa diffusion, le champ de la recherche n’est pas limité à la fatigue en général, ni à la fatigue
perçue comme un phénomène pathologique récent engendré par un certain mode de vie. Il s’agit
plutôt d’un type particulier de fatigue, déjà repéré au cours de l’histoire, et qui, sous des
appellations différentes, se perpétue jusqu’à nos jours, en prenant des nouveaux sens, celui de
« mauvaise fatigue », de déprime, mal être par exemple. On délimite aussi le champ théorique du
sujet.

Méthode de travail

Une méthode de travail s’impose dès que la question de départ a été formulée et le champ
de la recherche précisé. Elle est propre à chaque recherche. De manière pratique, il s’agit de
choisir une manière spécifique d’envisager un problème et proposer « les lignes de force » de la
réponse à apporter à la question de départ.

Ainsi, en se référant à l’exemple précédent pour saisir un concept flou et difficile à saisir
comme la fatigue, l’auteur de la recherche, par précaution s’appuie sur un champ bien balisé : la
sociologie au travail. Cela lui permet de privilégier la fatigue au travail. La question de départ est
donc de savoir quels sont les acteurs et les mécanismes sociaux en jeu dans les «différentes
formes de traduction d’un état intérieur confus (objectivation) se traduisant par de la fatigue au
travail».
L’hypothèse centrale est que le développement et la généralisation de la notion de « mauvaise
fatigue » au travail sont dus au mode de vie. Ce sont des faits de civilisation.
En effet, le développement continu et la complexité des réseaux d’interdépendance entre
les hommes, conduisent de plus en plus à réfréner les pulsions, les désirs individuels et à les
faire correspondre avec ceux des groupes. On voit donc apparaître une autocontrainte
intériorisée, les mêmes habitudes et bien entendu les mêmes maux.

En se fondant sur quelques activités professionnelles contemporaines, la problématique


s’élabore comme suit : le travail fatigue (c’est sa forme courante) mais, quand la fatigue au
travail est perçue comme une «mauvaise fatigue», le travailleur exprime un sentiment double :
d’une part, le poids excessif des contraintes sociales et, d’autre part, son incapacité à se
soustraire à ses contraintes, ni les remettre en cause par une action individuelle ou collective.
Il est donc fait appel aux professionnels de santé – solution reconnue –pour résoudre au niveau
individuel cette double contrainte. L’étude de la médicalisation et de la «psychologisation» de la

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fatigue au travail passe ainsi par celle des représentations du travail, du sens donné à l’activité et
aux contraintes qui sont ressenties, et par l’analyse de formes de régulation collective spécifiques
à chaque groupe social à ses particularités. Il s’agit donc de saisir et montrer la signification
sociale des discours sur la mauvaise fatigue au travail.

Il peut cependant exister plusieurs manières de poser une question, et à chacune d’entre
elles correspond une problématique possible. A ce stade, une réflexion de fond est nécessaire, car
la manière de poser la question implique un choix auquel il faudra se tenir.

Il est ainsi possible, partir d’un thème général, de dégager plusieurs thèmes particuliers
qui précisent le questionnement de départ, et ouvrant la voie à plusieurs axes de recherches
possibles (détermination des champs). C’est l’application de la méthode imagée de «l’entonnoir»
consistant à aller du général au particulier. Partant de ces axes, plusieurs questions sont induites à
leur tour, qui pourront servir à la construction des hypothèses et à l’élaboration de méthodes.
Il y a donc plusieurs façons de poser une question, et que, par conséquent, à chacune
d’elle correspond une problématique particulière.

Il est aussi indispensable de bien cerner son thème de recherche, pour éviter une
dispersion inutile dans plusieurs directions plus ou moins conciliables et risquer le redoutable
hors sujet. Avant de se lancer dans des généralisations théoriques et des développements
discutables, il faut prendre la précaution de vérifier «l’adéquation empirique des propositions
émises»

De même, dans les sujets de type « sujet bipolaire », essentiellement des études
comparées, toujours difficiles à traiter, il faut éviter tout dérapage. Le sujet doit être circonscrit,
et sa formalisation doit être simple et claire.

4 – LA DEMARCHE CONCEPTUELLE

La définition claire et précise du ou des concept(s) utilisé(s) n’est pas chose aisée. En
principe, l’utilisation des «outils conceptuels» et théoriques dans la recherche devrait aboutir à
des concepts plus élaborés ou même de nouveaux concepts. Ce serait déjà une grande avancée si
le travail conduit au perfectionnement des outils existants.

La conceptualisation n’est pas une simple définition des concepts. Elle est une
construction abstraite qui tend à rendre compte de la réalité. Cependant, il est important
d’insister sur le fait qu’elle ne retient pas tous les aspects de cette réalité «mais seulement ce qui
en exprime l’essentiel du point de vue du chercheur» (Raymond Quivy, Luc Campenhoudt,
1995). Il s’agit donc d’une «construction - sélection».

A titre d’exemple :

● Pour conceptualiser « la fatigue au travail, l’auteur a d’abord montré qu’il ne s’agit pas
de la fatigue en général, de la fatigue consécutive à la maladie, ni d’une fatigue d’origine
physique, mais d’une «fatigue subjective», perçue comme une pathologie récente engendrée par
un certain mode de vie. Le concept de «mauvaise fatigue» est donc né, et sert à qualifier une
fatigue bien particulière, celle des villes, du travail intellectuel, du «stress», dans la société
contemporaine (Marc Loriol, 2000).

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Il faut faire attention à la transposition en l’état d’un concept élaboré dans un contexte
donné sur un autre terrain. C’est le cas, de nos jours, de la transposition de notions relevant de
sciences exactes en sciences humaines, sans justification empirique ou conceptuelle pour faire
accepter une telle démarche. Des précautions d’usage sont indispensables, d’où la nécessité
d’adapter, sinon de perfectionner le concept pour le rendre opératoire.

On peut aussi pour préciser le sens d’une démonstration un peu arbitraire, utiliser
quelques croquis simples mais il ne faut pas en abuser.

En résumé : toute problématique se bâtit autour de trois éléments étroitement imbriqués


pouvant se définir sous la forme d’une double interrogation, à savoir :

 Que cherche-t-on à expliquer ?


 Comment et avec quoi va-t-on mettre en relation ce que vous expliquez ?

La problématique définit donc les grandes lignes des développements, tout en donnant
une cohérence aux orientations- les options théoriques- dans lesquelles s’inscrit la recherche.
Enfin, la problématique peut aboutir sur l’élaboration du modèle d’analyse.

5 – L’EMPLOI DES INDICATEURS

Lorsque les concepts évoqués par l’hypothèse et le modèle d’analyse prolongeant la


problématique ne peuvent être observés directement, il est recommandé de recourir à l’emploi
d’un ou de plusieurs indicateurs. Ainsi, il est possible de considérer, de façon très simplifiée, que
le concept de «vieillesse» n’a qu’une dimension chronologique, donc un seul indicateur : l’âge.
A partir de tel âge déterminé, telle personne est considérée entrer dans le champ de la vieillesse.
Il ne s’agit bien évidemment que d’un exemple simplifié à l’extrême, qui n’a de valeur
qu’explicative, rien d’autre.

Lorsque l’on utilise des indicateurs, il faut d’une part s’assurer que ces indicateurs
reflètent fidèlement les hypothèses retenues, il faut d’autre part les préciser afin de permettre
d’enregistrer les données indispensables qui vont confronter le modèle d’analyse au terrain. Ces
instruments ont donc pour fonction de déterminer les informations à obtenir et, par conséquent,
les bonnes questions à poser.

6 – LES DIFFERENTS MODELES D’ANALYSE

Le modèle d’analyse sociologique.

Deux sont présentés : le modèle d’analyse sociologique et la méthode hypothético


déductive.
Une fois la problématique de recherche élaborée, il faudra construire un modèle
d’analyse, qui est son prolongement naturel. Pour ce faire, il est recommandé d’examiner les
théories ou les recherches antérieures sur la même thématique, et surtout de travaux de référence
qui, de façon plus élargie, présentent des problématiques. Il ne faut surtout pas s’intéresser aux
auteurs dont les recherches font référence et capables d’inspirer sinon d’influencer votre

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réflexion. L’objectif est de présenter un «ensemble structuré et cohérent composé de concepts et
d’hypothèses articulés les uns aux autres». (Raymond Quivy, Luc Van Campenhoudt, 1995).

Prolongeant la problématique, le modèle d’analyse sociologique comprend les concepts et


les hypothèses articulés entre eux afin de constituer un cadre d’analyse cohérent.

Concepts + hypothèses articulés entre eux = cadre d’analyse cohérent et opérationnel.

La qualité du modèle s’apprécie non seulement du point de vue de sa cohérence interne,


mais aussi en fonction de sa capacité à être opérationnel pour rendre possible l’explication du
phénomène étudié (Cf. la question principale de la recherche). L’effort théorique doit permettre
d’appréhender les données observées. Le but étant de vérifier la valeur d’une explication sur le
terrain dans un va-et-vient permanent, et de recueillir les preuves concernant toutes ses
composantes.

Concepts  hypothèses modèle d’analyse  terrain  hypothèses

La solidité d’une chaîne, dépend de la résistance du maillon le plus faible. Il est donc
essentiel de construire dès le départ des hypothèses théoriques –qui sont des propositions de
réponses à la question de départ- de façon volontairement claires et simples pour être facilement
vérifiables, pour les confirmer ou les infirmer.

Observation des faits + leur description  construction d’hypothèses théoriques  leur


confrontation aux données d’observation.

Dans ce modèle, les hypothèses ne sont, au départ, que de simples prédictions


susceptibles d’évoluer au fur et à mesure du travail sur le terrain, d’où les deux temps de la
démarche.

Hypothèses  formulation  vérification.

Il faut d’abord éprouver la fiabilité des hypothèses émises (tester leur valeur). Il faut
éviter que les questions de départ soient triviales ou que les propositions de départ soient
évidentes.

La difficulté de la construction du modèle d’analyse réside dans la sélection de méthodes


appropriées aux hypothèses développées. Aucun auteur, ne détient la seule voie explicative. Il est
donc utile d’emprunter au besoin, et de façon toujours justifiée, à plusieurs auteurs des modèles
théoriques qui seront adaptés à l’objet de la recherche. La construction du cadre théorique de
référence garantit le bon déroulement de la vérification des informations recueillies sur le terrain.
Toute recherche se base sur un aller-retour entre une «réflexion théorique» et un «travail
empirique». La confrontation est permanente, et de la bonne conduite de celle-ci dépendra la
qualité de votre recherche.

Il est utile à cette étape de rédiger l’introduction qui contient la problématique et le


modèle d’analyse une fois le travail achevé. Cela offre un certain recul par rapport au thème de
recherche, et de procéder ainsi aux modifications qui seraient apparues indispensables.

2. La méthode hypothético-déductive

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Une fois la problématique et le modèle d’analyse obtenus, il faut recourir à un
raisonnement particulier pour interpréter la question de départ introduisant la recherche.

La méthode hypothético-déductive offre le moyen d’intégrer les hypothèses, les concepts


et éventuellement les indicateurs.

La méthode à employer dans tout travail de recherche peut se ramener à deux mots clés :
observation et déduction. Les théories servent de référence au chercheur mais l’originalité de
tout travail de recherche consiste à adapter les théories aux faits.

Il faut donc une observation rigoureuse des faits et, bien garder à l’esprit que ce sont les
hypothèses qui dictent ce que l’on cherche à dégager de l’épaisseur des faits. Aussi, la
documentation foisonnante consultée sur le thème de recherche doit être sélectionnée pour n’en
retenir que les informations pertinentes à utiliser. Autrement dit, l’hypothèse qui, au départ, n’est
qu’une proposition provisoire, une présomption devrait être vérifiée sur le terrain circonscrit par
le champ de la recherche.

Et si, cette hypothèse s’adapte aux faits ou les couvre, elle n’est plus une réponse
provisoire au questionnement de départ, mais déjà sa confirmation.

La question de départ peut se modifier. Ainsi, si son centre de gravité se déplace, elle
devra être revue et corrigée, pour éviter un porte-à-faux regrettable et pénalisant. Dans la mesure
où l’on formule plusieurs hypothèses, celles-ci doivent impérativement s’articuler entre elles
comme faisant partie intégrante de la problématique.

Le raisonnement hypothético-déductif repose sur l’observation et la déduction. Le


chercheur peut beaucoup apprendre d’un examen minutieux et systématique de tout ce qui se
présente à lui. Mais suite à un raisonnement serré, les déductions peuvent apparaître
surprenantes, imprévues, pour vous laisser entrevoir l’imprévu d’une solution.

Pour obtenir les résultats souhaités, il faut partir de la déduction et de l’analyse. Quelque
contraignant que puisse être cet exercice, il apprend à ne regarder que ce que l’on doit chercher.
Et une fois les étapes intermédiaires franchies, l’on arrive enfin à la conclusion. L’erreur serait
d’inverser le processus en commençant par échafauder des théories explicatives avant d’avoir
suffisamment analysé les faits. Une telle approche fausse le jugement.

La méthode hypothético-déductive consiste en une suite logique du raisonnement étayé


par l’observation, l’analyse et la déduction. L’essentiel est de ne pas se laisser capter par des
préjugés à la mode, des stéréotypes véhiculés complaisamment par la «culture ambiante» ; de ne
pas confondre l’éphémère avec l’essentiel.

Il faudrait aussi éviter de déformer la compréhension des faits, en prétendant tout


expliquer, en leur donnant un sens à tout prix. D’ailleurs, l’extraordinaire complexité des
rapports sociaux et des insertions sociales dans des collectifs défie toute tentative de
généralisation hâtive.

Déduire des causes, en tirer des conséquences, avancer quelque certitude, sans toutefois
abandonner ses doutes, avoir le sens du relatif, du complexe, de l’incertain, tout cela en
permanence, est la règle de base du chercheur. L’emploi de cette méthode présente l’avantage les
données non numériques fournissent des preuves deindéniable de donner une liberté de jeu pour

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dépasser ce que l’on connaît ou croit de bonne foi connaître, afin de proposer une lecture du
thème de la recherche si possible différente, peut-être originale.

LE CHOIX D’UNE APPROCHE QUALITATIVE ET OU QUANTITATIVE

La question qui se pose au chercheur réside dans le choix de l’approche qu’il va utiliser pour
collecter et analyser ses données
 Distinction entre approche qualitative et approche quantitative
Il est de tradition dans les recherches de faire une distinction entre le qualitatif et le quantitatif.
Pourtant cette distinction est à la fois, équivoque et ambigüe. La distinction est équivoque car
elle repose sur de nombreux critères. Ainsi dans la littérature portant sur la distinction entre le
qualitatif et le quantitatif, on peut trouver des références aux « données qualitatives et
quantitatives Evrad et al (1993), Silverman(1993) ; aux variables qualitatives et quantitatives
(Grawitz, 1993). La distinction est ambiguë car aucun des critères soulignés ne permet une
distinction absolue entre l’approche qualitative et l’approche quantitative.
Les critères de distinction portent sur la nature des données ; l’orientation de la recherche et le
caractère objectif ou subjectif des résultats.
 Distinction selon la nature de la donnée
De nombreux auteurs distinguent les données qualitatives et les données quantitatives. Pour
Miles et Huberman(1991) les données qualitatives se présentent sous formes de mots plutôt que
de chiffres. Selon Yin (1989), les données numériques apportent des preuves de nature
quantitative, tandis que les données non numériques fournissent des preuves de nature
qualitative.
Selon Evrard (199 ») les données qualitatives correspondent à des variables mesurées sur des
échelles nominales et ordinales tandis quelles données quantitatives sont collectées avec des
échelles d’intervalle (ou cardinales faibles) et de proportion (cardinales fortes ou encore ratio)

 Distinction selon l’orientation de la recherche


Deux orientations en Sciences de Gestion : la construction ou le test d’un objet théorique. Il est
classique de lier l’exploration à une approche qualitative et la vérification à une approche
quantitative (Brabet,1988).
 Distinction selon l’objectivité ou la subjectivité des résultats
L’approche quantitative est connue pour offrir une plus grande objectivité

7 – LES OBSTACLES INHERENTS AU TRAVAIL DE RECHERCHE

Le premier obstacle est le stress, la crainte, l’angoisse. Les inquiétudes suscitées par les aléas de
la recherche occasionnent une sorte de mal-être bien connu de toutes les personnes qui se sont
adonnées à cet exercice qui donne tant de soucis. Ceux qui font de la recherche en arrivent
parfois à douter de l’objet même de leur recherche. Les chercheurs ont des humeurs allant de
l’euphorie à la dépression, sous la lancinante «pression de résultats» à produire.

Il faut que le chercheur sache subir et agir, c'est-à-dire qu’il lui faut une bonne dose de
patience et de psychologie.

Il est toujours possible d’apporter une réponse adaptée, un état de réaction positif au
stress. Dans la majorité des cas, ce ne sont pas les sujets de contrariété qui sont importants (ils
font partie intégrante de l’exercice), mais l’idée déplorable que l’on s’en fait en construisant des
images mentales déprimantes qui inhibent toute tentative d’entreprendre. Et pour s’en sortir

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victorieusement, l’idée toute simple est de retourner l’ennemi contre lui-même en s’e n faisant un
allié efficace, en considérant qu’il est un excellent stimulant pour passer à l’action qui vous
libère au lieu de fuir et de cultiver quelque fatidique ressentiment. Agir, c’est s’adapter en faisant
ce qu’il faut au moment où il faut (et sans toujours remettre à demain ou à jamais !). Pas plus,
pas moins.

Lors des moments de doute, et pour gagner du temps, il est conseillé de rédiger des
annexes (documents indépendants ou une partie d’un chapitre déjà au point).

8- QUELQUES EXEMPLES DE SUJETS DE RECHERCHE.

«Le temps de la fatigue. La gestion sociale du mal-être au travail»


Marc Loriol – Thèse publiée en 2000 aux éditions Anthropos, collection «Sociologiques»

L’analyse sociologique de la fatigue part du sens que les acteurs donnent à leur action.
Les discours sur la fatigue, selon les catégories professionnelles, relèvent des formes de
régulations sociales spécifiques liées à un contexte social donné. Ainsi, la sensation de fatigue
n’est plus une question individuelle mais renvoie à «tout un ensemble d’accords et de conflits qui
structurent la façon dont les membres d’une catégorie particulière parlent de leur fatigue». C’est
pourquoi la recherche a privilégié une approche par l’identité, tout en «soulignant le fait que le
sens de l’action comme l’image positive de soi ne peuvent se construire que dans l’interaction
avec autrui».

Problématique

Rendre compte aujourd’hui de la construction sociale et de la diffusion de la fatigue au


travail :
 «bonne fatigue» (exercice physique)
 «mauvaise fatigue» (dépense nerveuse, stress).

Les activités des individus sont davantage consommatrices d’énergie nerveuse que
d’énergie corporelle.

Objet et champ de la recherche

La construction sociale des représentations ou des «connaissances» tant des


professionnels que des profanes sur la «mauvaise fatigue». Le but est de réaliser une
«généalogie» de la représentation d’une «mauvaise fatigue» à travers le temps et dans les
différents groupes sociaux, et la construction sociale des catégories de perception de la fatigue,
les enjeux sociaux, économiques et politiques de la fatigue au travail étant pris en compte.
L’objectif n’est pas de définir la fatigue mais de repérer et d’analyser les différentes façons dont
les acteurs sociaux construisent le sens de la fatigue afin de mieux comprendre les structures de
la représentation actuelle de la fatigue.

Hypothèse centrale

Question : quels sont les acteurs et les mécanismes sociaux en jeu dans les différentes
formes d’objectivation de la fatigue au travail ? Le but est de comprendre comment une situation

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sociale peut engendrer des «insatisfactions» et des «souffrances personnelles», et pourquoi
celles-ci trouvent leur traduction sous la forme de «mauvaise fatigue».

L’hypothèse centrale de la recherche est que le développement de la notion de mauvaise


fatigue et son extension à des différents groupes sociaux, des moines du Moyen Age aux jeunes
cadres dynamiques, peuvent être interprétés au regard du processus de civilisation tel que le
décrit Norbert Elias.

Résumé de la problématique

L’exercice de toute activité professionnelle fatigue mais, quand cette fatigue est perçue
comme une «mauvaise fatigue», le travailleur exprime un sentiment ambivalent : d’une part, le
poids des contraintes sociales est jugé excessif et d’autre part, il ne peut concevoir d’agir sur ces
contraintes. La régulation et le sens du travail sont très différents selon les catégories
professionnelles (dans la recherche : les ouvriers, les infirmières et les machinistes). Une fatigue
sans cause apparente se développe chaque fois dans le cadre d’un processus de rationalisation de
la contrainte.

Modèle d’analyse

Selon Norbert Elias, l’augmentation constante des réseaux d’interdépendance qui lient
entre eux les individus se traduit, pour eux, par la nécessité d’exercer sur leurs pulsions, leurs
désirs et leur corps, une auto-contrainte de plus en plus intériorisée ; ils sont obligés de se
civiliser. Par conséquent, l’impression de «mauvaise fatigue» a une double cause :

 elle est le produit d’une contrainte sociale non entièrement intériorisée. La société
pèse sur l’individu qui se considère comme distinct d’elle, l’individualisation
étant un élément important du processus de civilisation ;

La «mauvaise fatigue» porte en elle-même un jugement de valeur en exprimant une souffrance


banale, quotidienne, et sa normalisation, quand de nouvelles interdépendances font peser de
nouvelles contraintes sur les individus.

16
L’ORGANISATION D’UN
TRAVAIL DE RECHERCHE

17
L’organisation est bien souvent la clef de réussite d’une activité. La recherche n’y
échappe pas. Elle exige du travail et de l’imagination. Dans cette partie, on essaiera de donner
quelques conseils d’orientation établis par l’expérience, qui peuvent aider dans les efforts
d’organisation.

1 – DE LA THEORIE AUX FAITS

Quel que soit le sujet retenu (théorique ou empirique), la rédaction d’un mémoire se base
sur des hypothèses scientifiques. On ne peut donc faire l’économie d’un travail de «clarification»
théorique. Théories et faits sont en interaction comme le montre le schéma ci-contre.

THEORIE FAITS
éclaire
a) Où en est la réflexion sur le sujet ? a) Sémantique : si le sujet porte sur un
Quelles sont les origines de la fait précis, la question est de savoir
question ? valident ou d’abord ce que l’on entend par le
Comment la pensée a-t-elle évolué ? invalident vocabulaire qu’on utilise pour le
b) Quels son les principaux acteurs ? décrire ; quelles sont les origines des
Comment leurs filiations ont été mots ?
établies ? b) Historique : à partir de quel
Quels sont les apports de chaque moment dans l’histoire la question du
auteur ? fait que l’on étudie s’est-elle posée et
c) Quelles sont les controverses pourquoi ?
majeures sur le sujet, et quels en furent c) Actualité : à l’heure actuelle, quels
les principaux protagonistes ? sont les indicateurs et les paramètres
définissant, décrivant et expliquant le
fait étudié ?
1

Schéma et texte essentiellement tiré de l’Art de la thèse, BEAUD

La théorie donne de la clarté aux faits qui deviennent plus compréhensibles et


explicables. Inversement, la collecte d’un ensemble de faits peut valider ou invalider une
hypothèse (ou des hypothèses) théorique(s). Il se pose alors la question du choix des indicateurs.
Par exemple, pour montrer que la création d’entreprises (ou de services de proximité d’assistance
aux personnes, de sociétés d’information et de communication, de loisirs, etc.) peut être la
solution d’avenir au problème du chômage et de la précarité, on peut établir des monographies
d’entrepreneurs (d’associations, d’entreprises) qui ont réussi, excluant la masse de ceux qui ont
fait faillite au bout d’un an (ou qui ont échoué dans leur projet, ou qui ont été découragés).

Après avoir fait le bilan théorique, il convient de se situer par rapport à ces différents
courant et auteurs. L’un d’entre eux a-t-il (a priori) notre préférence ? Est-ce qu’il y a des
théories, au contraire, que l’on rejette du coup, parce qu’elles sont inappropriées. Il faut
cependant justifier un tel choix

1
L’Art de la thèse, BEAUD
18
Les interrogations théoriques

 Quel courant ? Quels auteurs ? Quels concepts ? Quel est le positionnement théorique des
auteurs au moment où est apparue telle ou telle controverse ?

 Comment formuler ses propres hypothèses de recherche (se placer par rapport à tel ou tel
courant, à tel ou tel auteur …) ?

 Comment valider ou infirmer telle ou telle hypothèse ? Comment structurer son


argumentaire ?

La réponse à ces interrogations nécessite souvent un travail de terrain.

La réussite du travail de terrain exige quelques règles précises :

 Le choix ou l’identification claire de la population visée. Est-il possible de constituer un


échantillon représentatif de celle-ci ? Que représente t-elle dans la population totale ?

 La technique de l’interview (directement, par courrier, par téléphone, par e-mail) et le


traitement des réponses reçues (vérification, ordonnancement, numérisation, etc.)

 La formulation de questions en liaison avec les hypothèses de travail. Il faut rechercher si


des enquêtes du même type ont-elles été réalisées dans le passé ou dans d’autres lieux par
d’autres chercheurs ? ont-elles été effectuées dans les mêmes circonstances ? Quelle était
la représentativité de la population interrogée ?

Il est évident que les moyens informatiques dont dispose le chercheur de nos jours
facilitent grandement son travail de collecte et de traitement de l’information. Cependant il faut
multiplier les sources et être sûr de la fiabilité des données dont on dispose.

11 – CONFRONTER LES FAITS A LA THEORIE

Les hypothèses théoriques formulées sont-elles vérifiées par les faits ? Si la réponse est
oui, le sont-elles de façon totale ou partielle ? Des précisions doivent alors être apportées. Si tel
n’est pas le cas, il convient alors de reformuler ses hypothèses de travail, de vérifier les faits. On
peut alors découvrir quelque chose d’inespérée.

Cependant, tout cela ne fera pas l’objet de la rédaction. La recherche à ce stade ne doit
pas être un travail encyclopédique. La confrontation des faits à la théorie, nécessite certaines
opérations :

 Formulation des hypothèses de travail

Ceci peut se faire même en l’absence de lectures précises, simplement en jetant quelques
idées sur une feuille blanche, ou sur une page d’un dossier de son ordinateur. L’étudiant est
censé avoir un bagage théorique suffisant pour avoir les quelques repères dont il a besoin pour
cette première étape qui conduit à la formulation de la problématique.

19
 Collecte des données et des informations

Ces éléments, qu’ils soient empiriques ou théoriques, sont destinés à valider ou invalider les
hypothèses de travail.

 La préparation de la rédaction

La réalisation des deux étapes précédentes (qui sont au d’ailleurs intimement liées) suppose
un travail bien précis.

a) La rédaction de fiches de lecture, non pas de tous les ouvrages et articles, mais
d’ouvrages et articles en fonction du sujet :
 Quel est l’auteur ?
 A quel courant de pensée appartient-il ?
 A quel moment a-t-il écrit cet ouvrage ou article ? Son écrit est-il une tentative de
réponse à une controverse majeure ?
 Quelle est la position défendue par l’auteur ? Quelle est sa thèse et quels types
d’arguments a-t-il utilisés pour la démonter et la défendre ?

b) Les fiches de lecture sont des points centraux à partir desquels l’ensemble du travail
s’articule. Elles doivent être soigneusement classées selon l’évolution de la rédaction du
plan détaillé de la recherche et des rapports intermédiaires. Non seulement l’étudiant a
constamment dans l’esprit et à portée de la main les idées fondamentales utilisées dans sa
recherche, mais il peut également vérifier à tout moment l’avancement de son travail (sa
richesse et … sa productivité).

c) Rédiger des travaux intermédiaires de synthèse permet de faire le point précis sur un
aspect particulier de la recherche, que ce soit sur le plan de la théorie ou sur celui de
l’analyse factuelle.
Il faut éviter que des problèmes non résolus (financiers notamment) entravent l’avancée
dans la rédaction.

 Quelques conseils

Il ne faut pas avoir peur de faire des brouillons et de recommencer, de recommencer


plusieurs fois. L’artiste, qu’il soit peintre, sculpteur, romancier … ne réussit jamais (ou presque,
mais alors est-ce vraiment un hasard ?) du premier coup. Il procède souvent par tâtonnement, par
intuition.

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2 – DU PLAN EN GENERAL AU PLAN DETAILLE

Le plan constitue l’ossature du travail de recherche. D’une manière générale, l’élaboration du


plan se fait en plusieurs étapes :
- partir des mots clefs du sujet du mémoire pour constituer sa bibliographie. IL faut donc
lire attentivement les bibliographies trouvées dans les articles et ouvrages consultés ;

- à partir des mots clefs, il faut ordonner ses idées par objets (tel phénomène économique)
et par thème ;

- essayer de structurer le développement en suivant la méthodologie classique (deux parties


décomposées en deux sous parties).

Selon le sujet, différents plans types peuvent être appliqués. On peut ainsi avoir :

- le plan thèse / antithèse


Exemple ; Le marché est générateur de croissance/ le marché conduit à la crise.

- le plan normatif : aspects positifs/ aspects négatifs


Exemple : Les privatisations : aspects positifs versus aspects négatifs.
Il faut examiner attentivement les différents aspects, définir avec soin le phénomène étudié et
montrer que les aspects négatifs ou positifs sont fonction de certaines considérations, relations et
normes.

- le plan statique/ dynamique


Il consiste, dans une première partie, à poser le problème (définition et description) et à montrer
ses origines puis dans une seconde partie, à mettre en évidence son évolution, ses causes et
conséquences.
Exemple : L’économie solidaire en milieu urbain
1) Définition, formes et origines ;
2) Causes de son développement et impacts sur l’emploi et les pratiques
économiques.

- le plan historique, lorsque l’on peut mettre en évidence un phénomène clef à partir duquel
s’est produit une rupture.
Exemple : Avant et après la crise de 1929
Avant et après la chute du communisme en Europe de l’est.

Après avoir défini le phénomène étudié, il faut montrer son avènement, les actions et attentes
suscitées pour évaluer dans un deuxième temps son devenir et ses conséquences sur la société.

- le plan spécifique gestion, il consiste, dans un premier temps, à présenter ce que dit la
théorie sur le problème étudié et dans un second temps, à montrer comment le problème se
présente dans l’environnement étudié afin d’en proposer des solutions.

Le premier plan détaillé n’est bien souvent pas le bon. Il doit être remanié et retravaillé à maintes
reprises, mais il n’en est pas moins révélateur de la démarche suivie, et au bout du compte, le

21
travail final en restera assez proche – du moins dans ses grandes lignes. Le plan détaillé –surtout
le premier- alimente bien des angoisses, mais aussi du désespoir lorsque, après plusieurs mois de
travail on en arrive à un document que l’on juge convenable, mais que l’encadreur démonte
rapidement. Ce dernier n’est cependant pas infaillible.

Mais, la réaction de l’encadreur prouve aussi que l’étudiant n’a pas su exposer clairement
ses idées, ses hypothèses et sa démarche.

Le plan détaillé doit être élaboré à partir des hypothèses théoriques formulées très
simplement et clairement.

Quelques problèmes peuvent être soulignés :

 Le plan ne doit pas apparaître comme une compilation de fiches de lecture. Vos idées et
celles des autres doivent être organisées selon un fil d’Ariane solide. Du bilan théorique
fait précédemment, on ne gardera que les idées majeures et les points d’articulation, le
tout, orienté selon la problématique.

 Le plan ne consiste pas aussi à faire un catalogue de théories. Il existe déjà des manuels,
il est souhaitable de présenter la théorie d’une manière particulière voire originale afin de
faire ressortir la plus-value de la recherche.

 Le plan ne se compose pas de blocs indépendants les uns des autres. La théorie et la
description des faits (l’analyse) sont interdépendantes. Il est utile de se souvenir qu’une
théorie, une idée, un point de vue ne peuvent être compris, étudiés ou présentés
indépendamment du contexte dans lequel ils sont apparus.

3 – CITATIONS, SOURCES ET AUTRES DONNEES

Le savoir étant cumulatif, la rédaction de la recherche se base sur le savoir


précédemment acquis et sur les informations constituées par l’observation de la réalité. Les notes
bibliographiques, les citations et les données proviennent du travail effectué dans le passé par
une ou plusieurs personnes, lesquelles ont elles-mêmes mis en valeur des travaux antérieurs et
ainsi de suite. Dans la recherche, ces travaux doivent être cités d’une manière particulière afin
qu’ils puissent être facilement identifiables.
Il est préférable de ne faire que des citations de «première main» : il faut éviter de citer
tel auteur par l’intermédiaire de tel autre. Certes, il n’est pas toujours possible de trouver l’œuvre
originale, on doit donc se contenter des intermédiaires ; mais dans ce cas, vous devez mentionner
l’intermédiaire et ne pas omettre d’écrire «cité par …».

Il faut aussi éviter de présenter les commentaires d’autrui à propos d’un auteur ou d’un
événement comme s’il s’agissait de votre propre jugement. Il faut montrer qu’il s’agit du point
de vue de tel auteur à propos de telle question traitée par un autre.

Il en est de même pour les statistiques : il faut utiliser les statistiques officielles, établies
par des organismes agréés (celles des institutions nationales ou internationales ayant une activité

22
reconnue en la matière) en se reportant aux annuaires et rapports qu’ils publient. Même si ces
informations chiffrées peuvent parfois être discutables (l’appareil statistique d’un pays donné est
insuffisamment développé par exemple), elles vous couvrent contre les attaques éventuelles. Il
est utile, dans ce cas, d’avertir le lecteur de ces insuffisances en soulignant des mises en garde
faites par d’autres chercheurs (en les citant, bien sûr).

Lorsque l’on mentionne l’existence d’un fait quelconque afin de valider ou, au contraire,
d’invalider une thèse, il faut en donner la source. Il est toujours possible de trouver des
informations qui diffèrent quelque peu ou encore donnent une autre interprétation du même
événement.
On commence par définir l’objet étudié. De quoi s’agit-il ? La vérité est toute relative, il
existe généralement autant de définitions que d’auteurs. Il faut cependant trouver le
dénominateur commun (car il y en a toujours un). Pour cela, on peut, par exemple, établir une
typologie des définitions en mettant en avant des critères économiques, sociologiques,
historiques, géographiques, psychologiques, juridiques, anthropologiques, etc. Il faut ensuite
essayer de quantifier le fait étudié et de montrer si ce fait a, oui ou non, évolué dans le temps,
s’il a changé d’aspect, ou encore s’il n’a pas changé de nom, si sa signification a évolué …
Prenons l’exemple de «l’économie solidaire». De nos jours, on l’assimile pour une large part au
monde associatif, mais celle-ci le dépasse largement. On la présente aussi comme une solution
miracle aux maux sociaux contemporains sans en voir les antécédents historiques.

4 – LA REDACTION

Une fois le plan détaillé obtenu, la base de données qualitatives et quantitatives constituée
à l’aide d’idées expérimentées, on peut passer à la rédaction de la recherche. Le sérieux de la
rédaction du mémoire ou de la thèse exige que la présentation écrite associe la richesse de
l’argumentation (analyses théoriques et factuelles approfondies, multiples sources
documentaires, nouvelles conceptualisations et, peut-être, formalisations) avec un style simple
afin d’être mieux compris.

4.1- Le Style

Souvent l’étudiant qui maîtrise mal son sujet (théories partiellement comprises mais
utilisées dans la recherche, raisonnements incomplets et argumentation insuffisante, etc.) use
d’un langage peu clair préjudiciable à son travail.

Chaque discipline possède un langage caractéristique qui lui confère sa particularité, mais
la simplicité du style et la clarté de la rédaction facilitent l’exposé et la lecture des idées
avancées.

La structuration de la recherche doit suivre le programme annoncé. La méthode,


l’emboîtement des idées et des arguments mis en avant dans le plan détaillé doivent se retrouver
dans le document final.

Lors de l’organisation de la rédaction de la recherche, l’étudiant doit veiller à ce qu’il n’y


ait pas de répétition sur le plan de la formulation des idées, de la démonstration et des analyses

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théoriques et /ou factuelles. La répétition, non seulement, révèle des hésitations et un manque
d’assurance dans la rédaction de la recherche, mais alourdit aussi le texte et déconcerte son
lecteur.

Il est conseillé à l’étudiant de rédiger, à la fin de chaque chapitre ou section, de petits


résumés ou rappels des principales idées avancées, des principaux résultats obtenus ou de ses
apports sur tel ou tel point de la théorie et de l’observation. Cela sert de guide au lecteur en lui
rappelant ce qu’il doit retenir.

4.3- Introduction et conclusion

L’introduction générale de la recherche souligne la pertinence du sujet choisi par rapport


à la théorie et/ou rapport à un fait historique ou d’actualité. Il est nécessaire de se situer d’emblée
dans le débat théorique et de justifier ce positionnement en défendant le choix du sujet et la
démarche à suivre. La démarche apparaîtra dans l’introduction par une présentation claire de la
problématique et de l’organisation des démonstrations : le lecteur doit savoir assez rapidement ce
qu’il va lire (où on le conduit). Le plan du travail doit alors soigneusement décrire la démarche
utilisée par le chercheur pour répondre aux questions qu’il se pose.

Elle doit permettre de montrer si les faits étudiés (le terrain) corroborent les approches
théoriques ou bien si elles mettent en relief d’autres spécificités pouvant nourrir de nouvelles
approches théoriques.

Dans la conclusion générale de sa recherche, il faut reprendre les grandes lignes de la


démarche et rappeler les résultats (théoriques et pratiques) obtenus en référence aux hypothèses
et aux questionnements de départ. Il est important de mettre en valeur les avancées scientifiques
que cette recherche permet de réaliser dans la discipline considérée.

4.4- Notes

Elles sont d’une grande utilité. Elles ont plusieurs rôles :


- fournir les sources des citations ;
- fournir des indications bibliographiques complémentaires ;
- faire des renvois externes, on signale l’existence d’un texte qui traite de la même
question, on utilise alors la mention « cf. » ;
- faire des renvois internes, on signale que le problème a été déjà évoqué dans une partie
du mémoire, on peut écrire « voir tel chapitre, telle page » ;
- nuancer une affirmation ;
- développer une affirmation, l’essentiel est écrit dans le corps du texte et on ajoute en note
des explications complémentaires ;
- mettre des considérations personnelles etc.

Le volume des notes ne doit pas être excessif par sa taille et par son contenu. Les notes
doivent être des références aux recherches d’autres auteurs qui contribuent à la constitution de la
recherche : ce sont donc de courtes citations ou de petits éclaircissements qui viennent appuyer
un fait ou une théorie utilisés par l’auteur de la recherche.

6- Bibliographie

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Elle est souvent le premier élément qui attire l’attention du lecteur ou du correcteur. C’est
déjà, à ce niveau, que se repèrent les premières erreurs et se forment les premières impressions
sur le travail.

6.1- Utilité et composition

Son utilité est d’indiquer les sources utilisées et de présenter la littérature qui éclaire le
sujet. Elle doit être faite sous une forme claire pour faciliter la recherche des documents. La
bibliographie comprend :
- tous les documents (livres, articles de revues, rapports, textes de lois, etc.) ;
- les documents non cités mais qui ont un lien direct avec la recherche.

6.2- Place de la bibliographie

La bibliographie se place à la fin du mémoire, de la recherche. Dans certaines études, elle


apparaît plusieurs fois. Elle est mise, d’abord, à la fin de chaque chapitre ; puis la
bibliographie générale est mise à la fin de l’ouvrage.

6.3- Organisation de la bibliographie

Plusieurs solutions sont utilisées pour organiser la bibliographie :


- le classement par ordre alphabétique des auteurs ;
- le classement par catégorie de documents (livres, articles, rapports, textes de lois etc. ;
- le classement par thèmes.

6.4- Principes pour la présentation de la bibliographie


Ils constituent une base pouvant varier selon les auteurs et les écoles.
- Pour un ouvrage :
Nom, Prénoms, titre de l’ouvrage, Editeur, Lieu de Publication, Année de Publication.
- Pour un article de périodique :
Nom, Prénoms, « titre de l’article », Nom du Périodique, date exacte et numéro du volume,
Editeur, page de début et de fin de l’article.

- Pour un article publié dans un ouvrage collectif :


Nom, Prénoms, Nom de l’ouvrage collectif (Encyclopédie, Actes de Congrès), Editeur, Lieu
de Publication, pages de début et de fin de l’article.

7- Les fautes, erreurs et coquilles à éviter.

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Fautes, erreurs et coquilles obèrent la qualité du travail fourni. Elles sont nombreuses. Sont
soulignées celles qui ont une occurrence forte dans les mémoires des étudiants du COFEB.
Dans un souci de clarté, les imperfections relatives à la forme sont d’abord évoquées puis
celles ayant trait au fond.

Les aspects relatifs à la forme :

- la mauvaise pagination
- l’absence de la feuille de garde ou sa mauvaise présentation. Elle est une réplique de la
page de garde
- la définition incorrecte des sigles et abréviations
- l’absence de définition de certains sigles
- la place et la présentation des tableaux et graphiques. Il faudrait éviter de mettre trop de
tableaux et de graphiques dans le corps du texte. Seuls, ceux qui apportent un éclairage
supplémentaire doivent y figurer.
- écriture incorrecte des noms des membres du jury
- l’usage incorrect de certains mots, les mots d’appel par exemple d’abord, ensuite etc…
- la longueur des phrases. La meilleure phrase est bien souvent un sujet, un verbe et un
complément
- le peu de clarté des photocopies
- l’absence de transition, d’annonce du plan
- l’usage de certains mots à contre-sens.
- Les fautes d’orthographe, ne pas hésiter à prendre un dictionnaire
- Les fautes de conjugaison
- L’utilisation de certains mots pouvant traduire une forme de lassitude, un souci d’en finir
Ex en fin de compte…
- La place des annexes
- La mauvaise présentation de la bibliographie.
- La disproportion entre les différentes parties
Les aspects relatifs au fond

- La présentation confuse de la question de recherche


- La rédaction peu claire des hypothèses de travail
- La mauvaise présentation de son modèle de recherche donc des différentes étapes de sa
recherche
- L’absence de liaison entre la littérature théorique et les résultats obtenus
- Le peu de représentativité de l’échantillon
- Le manque de réalisme des préconisations
- Le manque de clarté dans l’argumentation

BIBLIOGRAPHIE

26
Beaud Michel, l’Art de la thèse : Comment préparer et rédiger une thèse de doctorat, un
mémoire de DEA ou de maîtrise ou tout autre travail universitaire, Paris, Editions La
Découverte, Collection « Guides Repères », 1989, 176 pages.

Castra Michel, Thèse de sociologie, Université de Paris V, René Descartes, Décembre 2000.

Fragnière Jean Pierre : Comment réussir un mémoire, Dunod 3 è édition,1986,117 pages.

Goguel d’Allondans Alban : « L’Etat social en crise et la modification de la régulation


vieillesse », Thèse de sociologie, Université Panthéon Sorbonne,1999.

Labere Nelly, Savoir problématiser : comprendre et analyser un sujet, Paris, Studyrama,


2002.

Quivy Raymond, Campenhoudt Luc: Manuel de recherche en sciences sociales, Paris, Dunod
2è édition, collection « Psycho Sup » 2001, 287 Pages.

Rouveyran Jean Claude, Mémoires et thèses : l’art et les méthodes, Paris, Maisonneuve et
Larose, 1989.

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