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ACTIVATION ET COMPTABILISATION DES FRAIS

1. Définir la notion de charge énoncée par le Plan comptable général.

Deux définitions sont envisageables.


• 1ère définition : PCG Art 221-1. – (Règlement n°2005-09 du CRC) – Les charges comprennent :
 les sommes ou valeurs versées ou à verser :
o en contrepartie de marchandises, approvisionnements, travaux et services
consommés par l'entité ainsi que des avantages qui lui ont été consentis,
o en exécution d'une obligation légale,
o exceptionnellement, sans contrepartie ;
 les dotations aux amortissements, dépréciations et provisions ;

 la valeur d’entrée diminuée des amortissements des éléments d'actif cédés, détruits ou disparus,
sous réserve des dispositions particulières fixées à l’article 332-6 pour les titres immobilisés de
l’activité de portefeuille et à l’article 332-9 pour les titres de placement
La redevance de crédit bail est une charge car c’est une somme versée en contrepartie d’un service
(mise à disposition d’un bien) consommé par l’entité.
• 2ème définition : PCG art. 211-1
Les charges correspondent aux éléments qui ne répondent pas à la définition et aux critères de
comptabilisation d’un actif ainsi qu’à ceux qui répondent à ce critère mais qui ne sont pas destinés à
être utilisés au-delà de l’exercice en cours, à savoir une durée supérieure à 12 mois.
La redevance de crédit-bail est une charge car elle n’a pas de valeur économique positive.

2. Après avoir rappelé la période d’incorporation des coûts, déterminer le


coût d’acquisition de cet actif. Justifier ce montant.
La période d’incorporation des coûts démarre à compter de la décision de la direction d’acquérir
l’immobilisation. Les coûts cessent d’être activés lorsque l’immobilisation est en place et en état de
fonctionner (ne pas accepter : mise en service).
En conséquence la période d’incorporation des coûts au coût d’acquisition de la couleuse
empaqueteuse end du 1er juin au 1er juillet 2018 (accepter le 30 juin 2018).
Justification des coûts exclus :
- les honoraires des cabinets de conseil sont exclus car ils ont été engagés avant la décision
d’acquisition de la machine ;
- les frais de formation du personnel ne sont pas incorporables car ils ne sont pas rendus
nécessaires pour que la machine soit en état de fonctionner.

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3. Préciser les modalités de la comptabilisation du coût de la sous-activité.
Art. 213-18
La quote-part de charges correspondant à la sous-activité n’est pas incorporable au coût de
production.

2. Indiquer les conditions d'incorporation des coûts liés aux emprunts dans
le coût d'entrée d'un actif, lorsqu'ils sont directement attribuables. Préciser
si cette prise en compte est obligatoire.
Art. 213-9 extraits
Les coûts d’emprunt pour financer l’acquisition ou la production d’un actif éligible, immobilisation
incorporelle, corporelle ou stock, peuvent être inclus dans le coût de l’actif lorsqu’ils concernent la
période de production de cet actif, jusqu’à la date d’acquisition ou de réception définitive.

Deux traitements sont donc autorisés : comptabilisation des coûts d'emprunt en charges ou
incorporation au coût de l'actif. Un actif éligible est un actif qui exige une longue période de
préparation ou de construction avant de pouvoir être utilisé ou vendu.

Le traitement retenu doit être appliqué, de façon cohérente et permanente, à tous les coûts
d’emprunts directement attribuables à l’acquisition ou la production de tous les actifs éligibles de
l’entité. La méthode comptable adoptée pour les coûts d'emprunt doit être explicitement
mentionnée en annexe.

Les coûts d'emprunt qui sont directement attribuables à l'acquisition, ou à la période de construction
ou de production d'un actif éligible sont incorporés dans le coût de cet actif lorsqu'il est probable
qu'ils généreront des avantages économiques futurs pour l'entité et qu’ils peuvent être évalués de
façon fiable.

2.2. Exposer et appliquer les méthodes comptables relatives aux coûts de


formation externes prévues par le Plan Comptable Général à la société
Les frais externes afférents à des formations nécessaires à la mise en service de l’immobilisation
peuvent, sur option, être rattachés au coût d’acquisition de l’immobilisation ou comptabilisés en
charges (article 213-8 du PCG).
La société désirant réduire son résultat pour des raisons fiscales, elle doit comptabiliser les frais de
formation en charges.

3. Rappeler les conditions d’incorporation des coûts liés aux emprunts dans
le coût d’entrée d’un actif.
Ces conditions sont fixées par l’article 321-5 du PCG :
- il doit s’agir d’un actif éligible (longue période de préparation ou de construction) ;

4. Rappeler les conditions nécessaires pour que les coûts de développement


d’un projet puissent être inscrits à l’actif.

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Il s’agit de projets nettement individualisés ayant de sérieuses chances de réussite technique et /ou
commerciale : - Faisabilité technique. - Intention d’achever l’immobilisation incorporelle et de
l’utiliser ou de la vendre. - Capacité à utiliser ou à vendre l’immobilisation incorporelle. - Générer des
avantages économiques futurs. - Disponibilité des ressources appropriées. - Capacité à évaluer de
façon fiable les dépenses attribuables à l’immobilisation incorporelle au cours de son développement.

2. Comment détermine-t-on la période d’attribution (ou d’activation) des


coûts ?
Date de début :
Date à laquelle la direction a pris (et justifié sur le plan technique et financier) la décision d’acquérir
l’immobilisation (il a été démontré que l’immobilisation générera des avantages économiques futurs).
Date de fin :
Date à laquelle l’actif doit être en place et en état de fonctionner selon le niveau d’utilisation prévu par
la direction (le niveau de rendement initial attendu est atteint).

2. Quelle est la méthode préférentielle préconisée par le PCG concernant la


comptabilisation des frais de recherche et de développement ? Présenter
l’autre méthode de comptabilisation de ces frais.
La comptabilisation des frais de développement à l’actif est considérée comme la méthode
préférentielle. L’autre méthode consiste à maintenir les frais de développement en charges.

3. La société BREIZH’SUP doit-elle utiliser la même méthode de


comptabilisation des frais de recherche et développement pour tous les
projets ? Justifier votre réponse.
L’entreprise doit utiliser la même méthode pour tous les projets, l’option pour la méthode est
globale. C’est l’application du principe de la permanence des méthodes.

LOGICIEL – SITE INTERNET

4. Rappeler la définition d’un site internet actif et d’un site internet passif et
leur traitement comptable. Le site créé par la société peut-il figurer à l’actif
du bilan ?
Site internet « passif » : site destiné à donner des informations sur l’entreprise (site de présentation).
Traitement comptable : dépenses de conception enregistrées en charges.
Site internet « actif » : site destiné à enregistrer des commandes clients et/ou à participer aux systèmes
d’information ou commerciaux de l’entreprise (comptabilité, vente, etc.).

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Traitement comptable : dépenses de conception activables si option pour l’activation.
Exemple :
Le site de la société est un site internet « actif » car il permet l’achat en ligne. Les frais de
développement peuvent être inscrits à l’actif du bilan si conditions d’activation sont réunies.

1. Rappeler les conditions d’inscription à l’actif des logiciels créés à usage


interne posées par l’article 611-3
« Les logiciels destinés un usage interne sont enregistrés en immobilisations, si les conditions
suivantes sont simultanément remplies :
- le projet est considéré comme ayant de sérieuses chances de réussite technique ;
- l’entité manifeste sa volonté de produire le logiciel, indique la durée d’utilisation minimale estimée
compte tenu de l’évolution prévisible des connaissances techniques en matière de conception et de
production de logiciels et précise l’impact attendu sur le compte de résultat.

9. Rappeler la différence de traitement comptable des dépenses de


développement et des dépenses liées à la création de logiciels internes
Du fait d'une option prévue par le Code de commerce, les coûts de développement peuvent être, au
choix de l'entreprise : - soit comptabilisés en immobilisations, s'ils remplissent les critères de
définition et de comptabilisation des immobilisations incorporelles générées en interne, - soit
comptabilisés en charges même s'ils répondent à ces critères. Afin de connaître le traitement comptable
d'un logiciel, il est nécessaire de faire la distinction entre les logiciels faisant partie d'un projet de
développement plus global et les logiciels autonomes.
Les logiciels faisant partie d'un projet de développement : Il s'agit des développements informatiques
réalisés pour les besoins ou à l'occasion d'un projet de développement plus global et qui ne peuvent
être identifiés en tant que logiciels au sens du Code de la propriété intellectuelle. Dans ce cas, les
développements informatiques ne sont qu'une des composantes du projet de développement. Par
exemple, la création d'un site Internet, la création d'un système d'information et de gestion (ERP), dès
lors qu'il n'est pas possible d'identifier distinctement un nouveau logiciel car les travaux vont au-delà
du seul programme informatique de traitement de l'information ;
Ces développements informatiques suivent les mêmes règles de comptabilisation que les autres coûts
de développement Les logiciels autonomes : il s'agit des logiciels créés individuellement, c'est-à-dire
indépendamment d'un projet de développement plus global, et ayant une durée de vie propre. De tels
logiciels sont comptabilisés obligatoirement à l'actif.

2. Déterminer la valeur d’entrée du logiciel dans le patrimoine de


l’entreprise SHIVA en prenant soin d’indiquer les éléments de coûts exclus
du calcul.
Les dépenses liées aux phases de conception et d’exploitation ne sont pas prises en compte dans le
coût de revient du logiciel. Il en est ainsi aussi des dépenses opérées lors de la phase de déploiement.

Les coûts d’emprunt seront pris en compte sur la période de développement du logiciel soit du 1er
juillet 2014 au 1er juillet 2015

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3. Enregistrer au journal de l’entreprise SHIVA les écritures relatives au logiciel au 31 décembre
2014, au 1er juillet et au 31 décembre 2015.

L’entreprise souhaitant bénéficier des dispositions fiscales les plus favorables elle pourra,
parallèlement à l’immobilisation comptable du logiciel, comptabiliser en charges par le biais de
l’amortissement dérogatoire les dépenses du logiciel au fur et à mesure de leur engagement.
2. Après avoir rappelé la définition d’un actif et d’une immobilisation incorporelle, préciser en quoi
les coûts liés à l’enregistrement et à l’autorisation d’une substance chimique constituent un actif.
Indiquer les conditions de comptabilisation au bilan de cet actif.

 Définitions :
- « un actif est un élément identifiable du patrimoine ayant une valeur économique positive pour
l’entité,

c’est-à-dire un élément générant une ressource que l’entité contrôle du fait d’évènements passés et
dont elle attend des avantages économiques futurs ». (article 211-1.1 du règlement n°99-03 du CRC
relatif au Plan

comptable général).
- « Immobilisation incorporelle : actif non monétaire sans substance physique ». (article 211-1.3 du
règlement n°99-03 du CRC relatif au Plan comptable général).

 Les coûts liés à l’enregistrement d’une substance chimique – qui permet la poursuite de sa
production,
importation ou transformation – répondent à la définition d’un actif. En effet, ils sont :

• identifiables au sens de l’article 211-3 : cet enregistrement constitue en effet le « droit légal » de
poursuivre
la production, la commercialisation ou la transformation d’une substance ;
• contrôlés au sens de l’article 211-1 : une fois obtenu l’enregistrement, l’entité contrôle (au travers
de son
droit légal notamment) les avantages économiques qui pourraient être générés par la production,
l’importation

ou la transformation de la substance autorisée ; l’enregistrement ne peut pas être arbitrairement


annulé et les
tiers n’ont pas accès gratuitement aux tests effectués par les premiers déclarants ;
• générateurs d’avantages économiques futurs au sens de l’article 211-2 : ils contribuent, même

« indirectement », aux flux nets de trésorerie bénéficiant au déclarant : les dépenses engagées pour
répondre à

la réglementation REACH ne procurent pas directement d’avantages économiques futurs additionnels


mais
conditionnent l'obtention des avantages économiques futurs liés à la production, l’importation ou la

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transformation de la substance autorisée. En effet, en l’absence d’enregistrement, l’entité ne serait
plus

autorisée à poursuivre l’activité liée à cette substance et perdrait donc les avantages économiques
futurs qui y

sont attachés. Il génère en outre des flux de trésorerie résultant de la vente éventuelle des tests aux
déclarants

suivants.

 une immobilisation incorporelle acquise est comptabilisée à l’actif lorsque les conditions suivantes
sont réunies

(art 311-1 du règlement n° 99-03 du CRC) :

- il est probable que l’entité bénéficiera des avantages économiques futurs correspondants ;
- son coût (ou sa valeur) peut être évalué avec une fiabilité suffisante.
En conséquence, les coûts liés à l’enregistrement pour mise en conformité avec le règlement REACH
remplissent les critères de définition et de comptabilisation d’un actif et d’une immobilisation
incorporelle.

6. Caractériser le site Internet mis en service en 2015 et justifier la


comptabilisation des dépenses relatives à sa création en charges.
Un site Internet passif est un site destiné à donner des informations sur l’entreprise (sites de
présentation) et ne participant pas aux systèmes d’information ou commerciaux de l’entreprise. Le site
Internet mis en service en 2015 ne permet pas la prise de réservation, il répond bien à la définition
d’un site passif.
Il est donc considéré comme un support de publicité et non comme un actif incorporel. Les conditions
d’activation ne sont pas remplies, en particulier du fait de l’absence d’avantages économiques futurs.
C’est pour cette raison que les dépenses de création de ce site ont été comptabilisées en charges.

7. Exposer les règles de comptabilisation pouvant être appliquées au


nouveau site Internet et justifier le choix de monsieur BAER.
La nature du site Internet va changer en 2020 ; le site vitrine va devenir un site commercial (site actif).
Les critères d’inscription à l’actif seront, alors, remplis car le site générera des avantages économiques
futurs pour le parc. L’activation est, néanmoins une option.
La société a donc la possibilité d’enregistrer le coût de production de son nouveau site internet soit en
charge, soit en immobilisation si les conditions prévues par le PCG sont remplies (méthode de
référence).
En effet, l’article 612-1 du Plan comptable général prévoit que « les coûts de création de sites internet
peuvent être comptabilisés à l’actif si l’entreprise démontre qu’elle remplit simultanément les
conditions suivantes :
• le site internet a de sérieuses chances de réussite technique ;

• l’entreprise a l’intention d’achever le site internet et de l’utiliser ou de le vendre ;

• l’entreprise a la capacité d’utiliser ou de vendre le site internet ;

• le site internet générera des avantages économiques futurs ;

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• l’entreprise dispose des ressources (techniques, financières et autres) appropriées
pour achever le développement et utiliser ou vendre le site internet ;
• l’entreprise a la capacité d’évaluer de façon fiable les dépenses attribuables au site
internet au cours de son développement. »
L’intégralité des conditions n’est pas exigée, accepter toute réponse pertinente.
L’entreprise a choisi d’activer les frais qui peuvent l’être (ici, les dépenses de la phase de
développement) et ainsi, opté pour la méthode référence.
En effet, d’après l’article 612-2 du PCG : « Les coûts engagés au cours de la phase de développement
et de production de sites internet [qui] peuvent être comptabilisés à l’actif à leur coût de production si
les conditions de comptabilisation visées à l’article 612-1 sont satisfaites […] La comptabilisation des
coûts de développement et de production de sites internet à l’actif est considérée comme la méthode de
référence. »
Le choix de l’entreprise se justifie dans la mesure où il donne une meilleure information comptable. Il
permet également d’étaler la charge puisque l’impact sur le compte de résultat se fera au fur et à
mesure de l’amortissement du site ; si monsieur BAER avait choisi l’enregistrement en charge de ces
frais, le résultat 2020 aurait été immédiatement diminué d’autant. Néanmoins, la déduction fiscale
immédiate des dépenses de création de site Internet (hors nom de domaine) que monsieur BAER
choisit d’utiliser, nuance cette analyse. Non exigé

8. Exposer et justifier le traitement comptable des dépenses liées à


l’obtention et l’immatriculation du nouveau nom de domaine lors de la mise
en service du site et à l’inventaire.
Seules les dépenses liées à la phase de développement sont susceptibles d’être portées à l’actif.
Les dépenses liées à l’obtention et l’immatriculation du nom de domaine sont des dépenses intervenant
dans la phase de développement. Elles font partie des coûts directement attribuables à la création du
site Internet. A ce titre, elles font partie des dépenses devant être inscrites à l’actif si c’est le choix de
l’entreprise.
Elles sont aussi bien indispensables au fonctionnement du site, puisque sans nom de domaine, le site
n’est pas visible aux yeux du public. Les dépenses liées à l’obtention et l’immatriculation du nom de
domaine sont donc activables.
Le nom de domaine ayant une utilisation non limitée dans le temps, il n’est pas amortissable car son
utilisation n’est pas déterminable.

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