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Chapitre 3 - LES EFFETS DU CONTRAT

Le contrat est une source d’obligation et il est conclut pour être exécuté.

Section 1 - Les effets des contrat entre les parties, c’est le principe de la force obliga-
toire du contrat.

L’article 1103 : Les contrats légalement formé tiennent un lieu de droit à ceux qui les ont fait.

On considère que les parties font le contrat dans le but de la faire vivre. Les effets du contrat sont donc tour -
nés vers cette recherche de la volonté des parties.
Que ce soit l’exécution, la modification la transformation, l’interprétation du contrat : tout cela devra tourner
autour de la volonté des parties => principe de l’autonomie de la volonté

Paragraphe 1 : la force obligatoire du contrat entre les parties

Les parties sont liées par le contrat, il s’impose à elles avec malgré tout un petit principe supplémentaire : les
parties doivent exécuter le contrat de bonne foi.

A - L’irrévocabilité et l’intangibilité du contrat :

Intangibilité = Quand le contrat est conclu, il ne bouge plus, on ne peut pas le toucher

1/ la révocabilité du contrat

Révocabilité = règle posé par l’article 1193 : ce que les parties font, elles peuvent le défaire. Les parties ont
la possibilité de détruire le contrat à la condition qu’elles soient toutes d’accord.

Le principe de la révocation du contrat c’est quand les parties sont d’accord de défaire la convention qui les
liaient. Il faut absolument que les parties soient d’accord pour qu’il en soit ainsi.

Les parties sont libre de décider si c’est une révocation pour l’avenir ; si elles ne le précisent pas c’est une ré -
vocation rétroactive, le contrat disparait.

Nous avons des conditions : il faut que toutes les parties soient d’accord. On ne peut pas imposer à l’autre la
révocation unilatéralement.
Mais il y a des exceptions : l’hypothèse d’une révocation unilatérale est possible pour certains contrats :
- Les contrat à durée indéterminés : exception posée par l’article 1211. Quand on est en présence d’un
CDI, l’un des contractant peut y mettre fin unilatéralement. Depuis quelques temps nous avons un prin-
cipe qui interdit les accord perpétuels. Pour faire en sorte que cela ne soit pas un contrat perpétuel, on
offre la possibilité à un des contractant de pouvoir rompre ce CDI à tout moment. En revanche, il faut res -
pecter un délais de préavis afin de mettre un terme au contrat : il faut informer au prorata temporis (il faut
voir depuis quand je travaille dans l’entreprise ; exemple : 2 ans donc 6 mois de préavis) l’autre partie de
cette rupture. S’il n’y a pas de délais de préavis prévu par le contrat lui même, alors un demande au
contractant de respecter un délais raisonnable.
- Les contrats à durée déterminée : un terme est prévu normalement. Contrairement au CDI, on ne peut pas
le rompre unilatéralement mais il arrive quelques fois que la révocation unilatérale puisse exister : quand
la nature du contrat rend cette rupture unilatérale légitime (ex : le mandat : je peux rompre le CDD, article
2004).

Enfin, il existe des cas, où dans les contrats on peut prévoir des révocations unilatérales : des clauses dédits
(généralement accompagné d’un dédommagement, arrhes). C’est une clause qui permet à une des parties de
revenir sur son engagement.
Il y a aussi des clauses de résiliation : il est prévu dans le contrat que l’une ou l’autre des parties peut mettre
fin au contrat.
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2/ la modification conjointe du contrat

On peut modifier le contrat à condition que les parties le modifient ensemble : article 1193.
En général c’est le contrat qui sera modifié : on rédige un avenant au contrat.
Il faut voit si l’avenant
- Modifie l’élément essentiel : alors c’est un nouveau contrat qui remplacera l’ancien
- Un détail : il restera le même mais sera modifié

Concernant la modification, si un accord est passé entre les parties pour modifier le contrat c’est possible. A
l’inverse, une partie ne peut pas seule, de sa propre initiative, modifier le contrat.
Mais il peut être prévu dans le contrat qu’à certaines conditions, le contrat puisse être modifié à l’égard d’une
des parties :
- Clauses d’adaptation (adaptation économique = clause d’indexation).
- Clause de hardship (rigueur en doit français) : s’il existe des circonstances qui viennent créer une certaine
rigueur, celui ci pourra modifier unilatéralement contrat.

Hors de ces hypothèses, on ne peut pas modifier seul le contrat.

B - l’exécution de bonne foi du contrat :

Principe posé des 1804. Les parties doivent exécuter les conventions de bonne foi. C’est deux articles qui re-
prennent cela : article 1104.

La jurisprudence a défini la notion de bonne fois entre 1804 et 2016.

1/ les manifestations de bonne foi

Exécuter un contrat de bonne foi c’est d’abord et avant tout faire preuve de loyauté.

La loyauté = ne pas agir contractuellement de mauvaise foi. Eviter tout élément qui rendrait plus difficile
l’exécution du contrat.

2/ les sanctions de la mauvaise foi

La mauvaise fois sera en général sanctionnée par des dommages et intérêts. Elle est considérée comme une
faute dans l’exécution du contrat donc la victime pour demander un dédommagement.

Arrêt de la chambre commerciale du 10 juillet 2007 : autorise le juge non seulement à donner des dommages
à intérêt à la victime de la mauvaise foi, mais aussi de pouvoir neutraliser les clauses qui permettaient une
pratique de mauvaise foi (proche des sanctions des classes abusives). Se sont des clauses qui sont réputées
non écrites. Jurisprudence située sous l’article 1104.

La réforme de 2016 ne s’est pas véritablement posée la dessus.

Le contrat a la valeur d’une loi. Il s’impose de manière absolue, il doit être exécuté sans modification, sans la
possibilité de se retirer unilatéralement sauf pour les hypothèse. Il a une force obligatoire absolue et totale.

Paragraphe 2 : la force obligatoire du contrat à l’égard du juge

Le juge n’est pas un tiers. Il est la pour sanctionner le mauvais comportement du contractant mais il est la
surtout pour essayer de sauver le contrat.
L’article 1103 interdit au juge de venir s’immiscer dans le contrat.

Les articles 1194/1104 permettent au juge de venir contrôler ce qu’il se passe dans le contrat. Il est la pour
assurer la sécurité juridique, la justice contractuelle.

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Ce sont des hypothèses qui étaient prévues dès 1804. Il y a deux hypothèses dans lequel le juge peut interve-
nir : l’interprétation du contrat et la modification du contrat.

A - l’interprétation du contrat par le juge

Cette hypothèse est illustrée par les article 1188 à 1192. Ce sont des textes qui vont expliquer au juge com-
ment il peut interpréter un contrat auquel il ne comprendrait rien (mise en place d’une technique d’interpréta-
tion du contrat). Le code civil donne au juge un guide d’explication du contrat.

Au delà de ces articles, il y a un article extrêmement intéressant :


L’article 1194 (retenir que celui ci). Il permet au juge une interprétation large de ce que contient le contrat.
Les contrats s’interprètent non seulement de ce qui est écrit, mais également de toutes les suites que l’usage,
l’équité, la loi, voudront lui donner. C’est sur la base de ce texte que depuis 1915, les juges ont dégagé de
nouvelles obligations très célèbres.
- La première : la découverte d’une obligation de sécurité
- La deuxième : obligation d’information

Ceci permet au juge d’analyser nettement le contrat

B - le pouvoir de modification nouveau du juge

L’article 1103 précise que seul les parties peuvent modifier le contrat. Les parties c’est pas la juge.
Cette intangibilité du contrat est un principe jurisprudentiel très ancien. Il a été l’objet d’un arrêt très ancien :

L’arrêt canal de Craponne jugé le 6 mars 1876 : un ingénieur du roi Francois 1er fait construire un canal pour
irriguer les terres de la région de Salon de Provence. Il est prévu que les riverains de ce canal pourront puiser
de l’eau dans ce canal moyennant la somme de 15sols (15 centimes de francs par la suite). Le canal est donc
déficitaire et les héritier ne peuvent plus entretenir ce canal. Les héritier vont voir le juge et demandent la
modification du contrat. Le juge n’a pas le droit de modifier le contrat. Le principe du nominalisme moné-
taire et social est la pour protéger l’intangibilité du contrat.

Cela montre bien que le juge n’a aucun pouvoir de révision en droit civil français.

En 1916, le conseil d’Etat va accepter de modifier un contrat de droit public.


C’est l’arrêt Gaz de Bordeaux le 30 mars 1916. Au XXe siècle on éclairait au gaz. En 1914 l’armée alle-
mande envahie la france et occupe les zones d’exploitation du charbon français. Celui ci ne circule plus et les
français sont obligés d’acheter du charbon aux pays étrangers (RU, UE…) : un contrat était mis en place
concernant les prix (les prix étaient trop cher). Les usines du gaz de bordeaux ont demandé au juge adminis-
tratif de modifier en raison de guerre le contrat.

La réforme a décider de donner la possibilité pour le juge de modifier le contrat civil : article 1195. Les nou-
velles dispositions de cet article vont permettre d’envisager la modification du contrat.

L’hypothèse relève de la théorie de l’imprévision : quand arrive un événement imprévu (guerre…).

Il y a des cas où le contrat peut être exposé à des circonstances imprévues, exceptionnelles. Dans ce cas, le
contrat peut ne pas y survivre. Les possibilités offertes par l’article 1195 sont (PARTIE TRES IMPOR-
TANTE) :
- Hypothèse de tentative d’une renégociation commune : on va essayer de trouver un nouvel accord. Si
cela est fait cela se poursuivra mais la partie forte qui n’est pas frappée à la possibilité de refuser donc il y
a une seconde possibilité. Si l’autre ne veut pas on essaie l’hypothèse suivante
- Hypothèse où les parties peuvent décider soit ensemble de mettre un terme au contrat (résolution) ou
d’une renégociation qui sera demandée d’un commun accord au juge. Si la partie ne veut toujours pas la
partie la plus faible peut se tourner vers le juge dans l’hypothèse suivante.

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- Hypothèse de demande d’aide au juge : Soit de mettre fin au contrat (résiliation judiciaire), soit de le
modifier comme il l’entend.

Nouvelle disposition qui permet au juge de faire tout ce qui lui était interdit, de pouvoir rentrer dans le
contrat à la demande d’une ou de l’ensemble des partie et de pourvoir le modifier. Ce que l’on appelait la
théorie de l’imprévision est corrigée par le pouvoir du juge.

Section 2 - L’effet relatif du contrat

Le contrat crée des obligations entre les parties mais il ne crée des obligations qu’entre les parties.
Le contrat conclu entre les parties ne peut ni nuire ni bénéficier aux tiers : c’est ce que rappelle l’ article
1199.

On a un principe mais pour autant les tiers et le contrat sont la. Le contrat existe et a des conséquences.

Exemple : je vis dans un appartement, ma voisine est une mamie qui part en maison de retraite, son apparte -
ment est donc loué a une personne qui donne des cours de flamenco dans l’appartement a coté du miens :
cela ne sera plus pareil qu’avant, je vais subir le contrat… c’est une situation juridique nouvelle, c’est un fait,
cela s’impose à moi, je n’y peux rien.

Si le contrat n’a d’effet qu’entre les parties, il a des conséquences à l’égard des tiers.

Paragraphe 1 : l’opposabilité du contrat

On a deux principes.

A - l’opposabilité aux tiers absolus

1/ l’opposabilité du contrat par les parties aux tiers

Pour les tiers, le contrat (son exécution, sa vie) est un fait qui s’impose et que les tiers ne peuvent pas igno-
rer.
Désormais l’article 1200 nous le rappelle : le contrat crée des effets et les tiers doivent respecter la situation
juridique créée par le contrat.
Effectivement, le contrat devra être respecté et ce que crée le contrat devra être respecté par les autres.

2/ l’opposabilité du contrat par les tiers aux parties

C’est toujours l’article 1200 qui le prévoit.


Les tiers peuvent se prévaloir du contrat dans leur propre intérêt. On peut invoquer devant le juge l’existence
d’un contrat dans son propre intérêt.
Cela signifie que lorsque le contrat crée un préjudice, on peut s’en servir pour défendre son droit.

Exemple : on vient de m’offrir le dernier Macbook, je l’installe sur mon bureau et je pars en weekend. A
mon retour, je découvre qu’il est grillé car mon voisin avait une fuite dans sa chasse d’eau et a inondé mon
ordi.

Puisque le contrat est un fait, le contrat est un fait dommageable et a occasionné un préjudice certain. Je peux
me tourner vers le juge est exiger la réparation auprès des contractants.

Arrêt du 9 octobre 1962, on exigeait que l’exécution du contrat soit fautive pour que cela génère un préjudice
que le tiers puisse invoquer (exemple ci- dessus).
Initialement, il faut une faute contractuelle pour impliquer une responsabilité engagée par le tiers.

Dans un arrêt très important de l’assemblée plénière du 6 octobre 2006, la Cours de cassation supprime la ré-
férence à la faute. Il suffit que le contrat lui même ai généré un préjudice pour que le tiers puisse l’invoquer

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en matière de responsabilité. Le tiers victime va pouvoir agir contre l’un ou l’autre des contractants : peu im -
porte, c’est le contrat qui a occasionné le préjudice.

Cette modification donne à l’article 1200 toute sa portée. Si le contrat nuit au tiers, les tiers pourront agit de
façon délictuelle sur ce contrat.
Si l’exécution de ce contrat est dommageable elle engagement la responsabilité.

Le contrat, qu’il soit bien au mal exécuté peut être une source de responsabilité s’il génère un préjudice à
l’égard des tiers.

Paragraphe 2 : les dérogations à l’effet relatif du contrat

Le contrat ne joue qu’entre les parties et n’a pas d’effets à l’égard des tiers : c’est la situation de principe.
Il existe des contrats, des conventions dont le but est d’avoir pas seulement des effets entre les parties mais
également des effets à l’égard des tiers. C’est ce que l’on appelle en général les contrats pour autrui.

Deux hypothèse de contrat pour autrui :


- Hypothèse dite de la stipulation pour autrui : la stipulation pour autrui est l’exception à l’effet relatif du
contrat. C’est une convention par lequel l’un des contractants (le stipulant) peut faire promettre à l’autre
(le promettant) d’accomplir une prestation au profit d’une troisième personne appelé le tiers bénéficiaire.
Le tiers bénéficiaire deviendra créancier du promettant sans avoir été partie au contrat. Ce mécanisme an -
cien apparait aujourd’hui, comme étant dans les dispositions des articles 1205 à 1209, la véritable excep-
tion.

Exemple de l’hypothèse de l’assurance vie ou décès : une personne va se trouver vers sa compagnie d’assu-
rance en versant mensuellement un capital. Afin que la compagnie d’assurance capitalise de manière a verser
au jour de la mort du promettant l’argent au tiers bénéficiaire.

- Le deuxième contrat c’est le contrat de porte-fort. C’est une exception qui n’en est pas véritablement une.
Il est décrit à l’article 1203. C’est une convention qui est en fait une promesse à laquelle s’engage une per -
sonne (le promettant ou le prote-fort) à l’égard d’une autre personne par laquelle il s’engage à ce qu’une
troisième personne entre en relation contractuelle avec elle.

Exemple du contrat de négociant : on ne représente pas, on promet que la personne rentrera en contrat avec.

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