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Chapitre3SMAS22020
Chapitre3SMAS22020
entre une variable réelle x, une fonction inconnue y de la variable x et les dérivées
successives y 0 , y”, · · · , y (n) de cette fonction.
Exemples.
1) y 0 − sin(x) = 0 est une équation différentielle du premier ordre.
2) 2y 00 − y 0 + y − e−2x = 0 est une équation différentielle du second ordre.
Définition 2.
Chaque fois qu’on arrive à intégrer une équation différentielle d’ordre n, on trouvera comme
solution une fonction dépendant de n constantes arbitraires. On dira qu’on a obtenu la solution
générale de l’équation différentielle.
Pour des valeurs particulières des constantes arbitraires on obtient des solutions, dites solutions
particulières de l’équation différentielle.
1
Exemple.
L’équation différentielle y 0 −2 cos(x) = 0 admet pour solution générale y = 2 sin(x)+c, c ∈
R et y = 2 sin(x) + 1 en est une solution particulière.
Méthode de résolution
dy
En remplaçant y 0 par , l’équation (1) s’écrit
dx
f (y)dy = g(x)dx
Exemples.
1) Résoudre l’équation différentielle xy 0 +2y = 0 sur I =]0, +∞[ (y = 0 est une solution
évidente).
dy
On remplace y 0 par , l’équation (1) s’écrit
dx
dy
x = −2y c-à-d que, pour y 6= 0, on a
dx
dy −2
= dx sur I.
y x Z
dy Z
dx
En intégrant on obtient = −2 .
y x
Donc ln y = ln |x|−2 +c. En prenant l’exponentielle de cette equation, on a finalement
ec ec
y= = .
|x|2 x2
2
K
D’où y = où K ∈ R, en ajoutant la solution évidente y = 0.
x2
2) x + yy 0 = 0 (f (t) = t ne s’annule pas, donc y(x) 6= 0, ∀x ∈ I car f (y) = y),
l’équation différentielle peut s’écrire :
ydy
Z = −xdx,
Z donc
ydy = − xdx, d’où
y2 −x2
= + c, c ∈ R. sont alors
2 2
x2 + y 2 = 2C = C1 où C1 > 0, (si C1 = 0, alors x = 0 absurde).
Les courbes intégrales sont donc pour C1 > 0 des cercles centrés à l’origine.
Méthode de résolution
Elle consiste à effectuer le changement de fonction inconnue u = xy et on obtient aussi y 0 =
xu0 + u.
En remplaçant dans l’équation différentielle (2), on se ramène à une équation à variables sépa-
rées.
Remarque.
u(x) = 0 ⇔ y(x) = 0 (x 6= 0).
Exemple.
(E0 ) x2 y 0 − xy + y 2 = 0.
L’équation différentielle s’écrit
y y 2
0
y = − (E1 ).
x x
En posant u = xy pour x 6= 0, il vient y 0 = xu0 + u et en remplaçant dans (E1 ). On obtient
xu0 + u = u − u2 c à d que (on suppose que u ne s’annule pas, c à d y ne s’annule pas).
−u0 1
2
= . Donc
Zu x
−du Z dx
= .
u2 x
x
D’où u1 = ln |x| + C et y = xu = , c ∈ R.
ln |x| + c
3
3. Équations différentielles linéaires
a) Définition
Définition 5.
b) Théorème fondamental
Théorème 6.
Démonstration. Soit yp une solution particulière de l’équation avec second membre (3).
Posons y = yp + z, alors y 0 = yp0 + z 0 .
f (x)y 0 + g(x)y = 0
(
(P )
y(x0 ) = 0 pour un certain x0 ∈ I.
admet y = 0 comme solution unique. Par conséquent, l’espace vectoriel des solutions de (4) est
de dimension 1. De plus toute solution non nulle de (4) ne s’annule jamais.
L’équation sans second membre f (x)y 0 + g(x)y = 0 (4) est une équation différentielle à
y0 −g(x)
var.sparées, en l’écrivant pour y 6= 0 (car y ne s’annule pas d’après Cauchy), = .
y f (x)
En intégrant, on obtient
4
Z
dy Z
g(x)
=− dx.
y f (x)
g(x)
Soit F une primitive de la fonction x 7→ − sur I. Alors on a ln |y| = F (x) + c, où c ∈ R,
f (x)
d’où |y| = ec eF (x) (y est continue sur I ne s’annule pas donc elle garde un signe constant
théorème des Valeurs Intermédiaires). Ainsi
Z
g(x)
y = KeF (x) , K ∈ R, F (x) = − dx
f (x)
yp (x) = K(x)u(x)
ce qui revient à substituer la constante K par une fonction de la variable x, d’où le nom de la
méthode de la variation de la constante
Exemples.
1) Résoudre sur I =]0, +∞[ l’équation différentielle xy 0 − y = ln(x) (E).
L’équation sans second membre s’écrit
xy 0 − y = 0 (E0 )
y0 1
donc pour y 6= 0 ( donc y ne s’annule pas sur I), = et en intégrant on obtient
y x
Z
dy Z dx
= =⇒ ln |y| = ln |x| + c = ln x + c.
y x
5
D’où |y| = ec x (y garde un signe constant sur I). Ainsi y = Kx où K ∈ R (en ajoutant la
solution évidente y = 0)
Procédons par la méthode de la variation de la constante et cherchons une solution par-
ticulière de l’équation (E) sans la forme y = K(x) · x, donc y 0 = K 0 (x)x + K(x). En
reportant dans l’équation (E) on obtient :
ln(x)
x(K 0 (x) · x + K(x)) − K(x) · x = ln(x), donc K 0 (x) = et en intégrant on obtient
x2
Z
ln(x) h ln(x) i Z dx
K(x) = = − +
x2 x x2
ln(x) 1
d’où K(x) = − − + c, où c ∈ R et une solution particulière est donc obtenue pour
x x
c = 0 yp = K(x) · x = − ln(x) − 1, où c ∈ R.
Finalement, la solution générale de (E) est donné par
y = − ln(x) − 1 + Kx, K ∈ R.
On obtient
y0 cos x
= =⇒ ln |y| = ln | sin x| + c, c ∈ R.
y sin x
La solution générale de (E0 ) est donc y = K sin x, K ∈ R (avec K = ±ec et K = 0 =
étant solution aussi)
Cherchons ensuite une solution particulière de (E) sous la forme y = K(x) sin x, K ∈
C 1 (I) (c’est-à-dire K est ici une fonction continûment dérivable sur I). On a alors y 0 (x) =
K 0 (x) sin x + K(x) cos x ce qui donne dans (E) :
et comme dans la théorie générale (et c’est toujours ainsi par construction), il ne reste que
le terme en K 0 (x), soit :
x Z
x
∀x ∈ I : K 0 (x) sin2 x = x ⇐⇒ K 0 (x) = 2 ⇐⇒ K(x) = dx.
sin x sin2 x
−1
On intègre par partie, en posant u = x, v 0 = sin12 x et u0 = 1, , ce qui donne
tan x
−x
K(x) = + ln | sin x| + c.
tan x
Sur I, sin x > 0, une solution particulière est donc obtenue pour C = 0,
6
et la solution générale de (E) est donné par
Remarque.
Si on connaît une solution particulière de l’équation avec second membre (3), il sera inutile
d’utiliser la méthode de la variation de la constante.
Exemple.
Résoudre sur R l’équation différentielle y 0 + y = x + 1 (E).
Remarquons que yp = x est une solution particulière de (E). Pour obtenir la solution
générale de (E), il suffit donc de chercher la solution générale de l’équation sans second
membre y 0 + y = 0 (E0 )
y0
qui s’écrit = −1, (pour y 6= 0 donc y ne s’annule pas sur R)
y Z
dy Z
en intégrant on obtient = − dx
y
Soit ln |y| = −x + c, d’où |y| = e−x · ec . De plus y garde un signe constant.
Ainsi y = Ke−x où K ∈ R. (En ajoutant la solution évidente y = 0 )
La solution générale de l’équation (1) s’écrit donc y = x + Ke−x où K ∈ R.
4. Équations de Bernoulli
Définition 7.
Remarque.
Si α ∈ {0, 1}, l’équation (5) sera linéaire.
Méthode de résolution :
En posant z = y 1−α , on se ramène à une équation différentielle linéaire du 1 er ordre. En effet
z = y 1−α donc z 0 = (1 − α)y −α · y 0 .
En multipliant l’équation (5) par y −α on obtient
7
En reportant le changement de fonction dans (∗), il vient
z0
+ f (x) · z = g(x)
1−α
qu’est bien une équation linéaire du 1er ordre.
Exemples.
1) Résoudre l’équation xy 0 + 3y = x2 y 2 (E).
(E) est une équation de Bernoulli avec α = 2. En divisant les deux membres par y 2 , on
y0 3
obtient x 2 + = x2 (pour y ne s’annulant pas )
y y
1 −y 0
Posons z = y 1−2 = y −1 = , donc z 0 = 2 .
y y
En remplaçant dans (1) on obtient : −xz 0 + 3z = x2 qui est une équation différentielle
linéaire du 1 er ordre dont la solution est z = (1 + cx) · x2 , où c ∈ R.
Ainsi la solution générale de l’équation différentielle (E) est donnée par
1 1
y= = , où c ∈ R.
z (1 + cx)x2
5. Équations de Ricatti
Définition 8.
Méthode de résolution
On ne peut pas résoudre l’équation de Ricatti (6) que si l’on en connaît une solution particulière
yp . Dans ce cas, on pose y = yp + z, donc y 0 = yp0 + z 0 .
L’équation de Ricatti (E) (6) s’écrit donc
8
qui est une équation de Bernoulli avec α = 2. On posera un nouveau changement de fonction
u(x) = 1/z(x) pour se ramener à une équation différentielle linéaire en u(x)
Après la résolution de cette dernière équation, la solution y(x) de l’équation de Riccati sera
obtenue par y(x) = z(x) + yp (x) avec z(x) = 1/u(x) et où yp est donné.
Exemples.
!
0 1 2 1
1) y = x
y − 2+ x
y. (E)
Remarquons que yp = x est une solution particulière de l’équation de Ricatti (E).
Posons alors y = yp + z = x + z, donc y 0 = 1 + z 0 . En reportant dans l’équation (E), on
se ramène à l’équation de Bernoulli
xz 0 − z 2 + z = 0, (E1 ).
z0 1
x − 1 + = 0, (E2 ).
z z
−z 0
Posons u = z 1−2 = z −1 donc u0 = . L’équation (E2 ) s’écrit donc
z2
−xu0 + u = 1,
qui est une équation différentielle linéaire du 1er ordre dont la solution est u = λx + 1, où
λ ∈ R.
Finalement, la solution générale de l’équation différentielle (E) est donnée par
1
y =x+ , où λ ∈ R.
1 + λx
9
1. Définitions et résultats fondamentaux
a) Définition
Définition 9.
b)Théorèmes fondamentaux
Théorème 10.
Démonstration. Soit yp une solution particulière de l’équation (E). Nous effectuions le chan-
gement de fonction y = yp + z, donc y 0 = yp0 + z 0 et y 00 = yp00 + z 00 . Il vient alors que
Théorème 11 (Admis).
L’ensemble des solutions de l’équation différentielle sans second membre (E0 ) est un
espace vectoriel sur R de dimension 2.
y = λ1 y1 + λ2 y2 , où λ1 , λ2 ∈ R.
10
Définition 12.
y1 (x) y2 (x)
Wy1 ,y2 : x 7−→ Wy1 ,y2 (x) = = y1 (x)y20 (x) − y2 (x)y10 (x).
y10 (x) y20 (x)
Proposition 13.
Démonstration. Il suffit de prouver que {y1 , y2 } est un système libre. Pour cela, soient α, β ∈
R tels que αy1 + βy2 = 0.
(
αy1 + βy2 = 0
αy1 + βy2 = 0 =⇒
αy10 + βy20 = 0
αy1 y20 + βy2 y20 = 0
(
=⇒
αy10 y2 + βy20 y2 = 0
=⇒ α(y1 y20 − y2 y10 ) = 0
=⇒ α = 0 car Wy1 ,y2 (x) 6= 0, ∀x ∈ I, et alors β = 0.
D’où {y1 , y2 } est une famille libre maximale de l’ensemble des solutions de (E0 ), donc {y1 , y2 }
en est une base.
Définition 14.
Une équation différentielle linéaire du second ordre à coefficients constants, est une
équation de la forme
ay 00 + by 0 + cy = f (x), (I)
où a, b et c sont des constantes données et f est une fonction donnée avec a 6= 0 (f
est continue sur un intervalle J de R).
L’équation sans second membre associée à (I) est l’équation
ay 00 + by 0 + cy = 0, (II).
(ar2 + br + c)erx = 0,
ce qui implique que ar2 + br + c = 0. Posons ϕ(r) = ar2 + br + c. Alors l’équation ϕ(r) = 0 est
appelée équation caractéristique associée à (II).
Théorème 15.
y = λ1 er1 x + λ2 er2 x , λ1 , λ2 ∈ R.
−b
2) Si l’équation ϕ(r) = 0 admet une racine double r1 = r2 = r = , alors la
2a
solution générale de (II) s’écrit
−b
y = (λ1 x + λ2 )erx = (λ1 x + λ2 )e 2a x , où λ1 , λ2 ∈ R.
Donc {y1 , y2 } est une base de l’ensemble des solutions de (II). Ainsi la solution générale de
l’équation sans second membre (II) s’écrit
y = λ1 y1 + λ2 y2 = λ1 er1 x + λ2 er2 x , où λ1 , λ2 ∈ R.
Remarque.
Si λ 6= 0, il souvent utile de poser y = zerx pour éliminer le facteur eλx dans l’équation.
13
2 ème Cas : Si f (x) = eλx [Pn (x) cos(µx) + Qm (x) sin(µx)] où λ, µ ∈ R et Pn et Qm sont deux
polynômes de degrés respectivement n et m. (µ 6= 0). Alors :
6 0, on cherche yp sous la forme yp = eλx [SN (x) cos(µx) + TN (x) sin(µx)],
(a) Si φ(λ ± iµ) =
où SN et TN sont deux polynômes de degré N = max(n; m) à déterminer.
(b) Si φ(λ ± iµ) = 0, dans ce cas on cherche yp sous la forme yp = xk eλx [UN (x) cos(µx) +
VN (x) sin(µx)] où UN et VN sont deux polynômes de degré N = max(n, m) à déterminer.
Remarque.
Si λ 6= 0, il est souvent utile de poser y = eλx z.
Exemple.
Résoudre l’équation y 00 − 4y 0 + 4y = (x2 + 1)ex , (I).
L’équation sans second membre associée à (I) est : y 00 − 4y 0 + 4y = 0, (II).
L’équation caractéristique φ(r) = r2 − 4r + 4 = 0 admet une solution double r1 = r2 =
r = 2, donc la solution générale de l’équation sans second membre (II) s’écrit : y0 =
(λ1 x + λ2 )e2x , où λ1 , λ2 ∈ R.
Comme φ(λ) = φ(λ) 6= 0, on cherche une solution particulière de (I) sous la forme
yp = Q2 (x)ex où Q2 est un polynôme de degré 2, c’est à dire on cherche yp sous la forme
yp = (αx2 + βx + γ)ex , où α, β et γ sont trois constantes réelles à determiner.
yp = (αx2 + βx + γ)ex
yp0 = [(2αx + β) + (αx2 + βx + γ)]ex = [αx2 + (2α + β)x + β + γ]ex
yp00 = [2α + 2(2x + β) + (αx2 + βx + γ =)]ex
= [αx2 + (4α + β)x + (2α + 2β + γ)]ex .
Soit ay 00 + by 0 + cy = f1 (x) + f2 (x), (I). Il est facile de voir que si y1 est une solution
particulière de l’équation ay 00 + by 0 + cy = f1 (x) et y2 est une solution particulière de
ay 00 + by 0 + cy = f2 (x), alors yp = y1 + y2 est une solution particulière de l’équation
ay 00 + by 0 + cy = f1 (x) + f2 (x), (I).
14
Exemples.
1) On résout l’équation différentielle y 00 − y = cos2 (t) (E).
L’équation homogène associée (E0 ) est y 00 − y = 0, son polynôme caractéristique est
r2 − 1 = (r − 1)(r + 1), donc les solutions générales de l’équation homogène (E0 ) sont de
la forme λet + µe−t , où λ et µ sont des réels. Reste à trouver une solution particulière de
(E). On linéarise le second membre : cos2 (t) = cos(2t)+1 2
= 21 cos(2t) + 12 . Par le principe
de superposition, il suffit donc de trouver des solutions particulières des deux équations
différentielles y 00 − y = 21 cos(2t) et y 00 − y = 21 cos(2t), puis de les sommer, pour récupérer
une solution particulière de (E).
Pour la première, 2i n’est pas racine du polynôme caractéristique, donc on cherche les
solutions sous la forme y1 = α cos(2t) + β sin(2t). En injectant, on trouve −4α cos(2t) −
4β sin(2t) − α cos(2t) − β sin(2t) = 12 cos(2t), d’où −5α = 21 et β = 0. Une solution
cos(2t)
particulière de la première équation est donc y10 = − .
10
Pour la seconde équation, le second membre est un polynôme constant, on cherche une
−1
solution constante, on voit que y2 = convient Finalement, une solution particulière de
2
−1 cos(2t)
(E) est t 7→ − . Comme toujours, on vérifie le calcul. Finalement, les solutions
2 10
1 cos(2t)
de (E) sont de la forme t 7→ λet + µe−t − − , où λ et µ sont des réels.
00
2 10
2) Résoudre l’équation différentielle y + y = x + cos 3x sur I = R.
i) Equation homogène : L’équation caractéristique est r2 + 1 = 0. La solution générale
de (E0 ) est donc y = A cos x + B sin x.
ii ) Solution particulière à y 00 + y = x : y = x convient.
iii) Solution particulière à y 00 + y = cos 3x : En remplaçant y = A cos 3x + B sin 3x dans
l’équation, on trouve (A − 9A) cos 3x + (B − 9B) sin 3x = cos 3x, donc A = 18 et
B = 0.
iv) Conclusion : la solution générale est
1
y =x+ cos 3x + A cos x + B sin x, ∀A, B ∈ R.
8
Remarque.
Si f (x) = eλx Pn (x), alors on peut aussi effectuer le changement de fonctions z = e−λx y.
ay 00 + by 0 + cy = f (x), (I).
ay 00 + by 0 + cy = 0, (II).
Lorsque le second membre f n’a pas l’une des formes indiquées précédemment, on procède par
la méthode, dite de la variation des constantes, pour déterminer une solution particulière de
(I).
15
Si y1 et y2 sont deux solutions linéairement indépendantes de l’équation sans second membre
(II) s’écrit y0 = λ1 y1 + λ2 y2 , où λ1 , λ2 ∈ R.
La méthode de la variation des constantes consiste à chercher une solution particulière de (I)
sous la forme
yp = λ1 (x)y1 (x) + λ2 (x)y2 (x),
où λ1 et λ2 sont deux fonctions de classe C 1 de la variable x à déterminer et vérifiant la
condition imposée : λ01 (x)y1 (x) + λ02 (x)y2 (x) = 0.
On obtient alors
yp0 = λ1 y10 + λ2 y20 + (λ01 y1 + λ02 y2 ) = λ1 y10 + λ2 y20 ,
et
yp00 = λ01 y10 + λ1 y100 + λ02 y20 + λ2 y200 .
En reportant dans (I), il vient que yp = λ1 (x)y1 + λ2 (x)y2 est une solution particulière de (I)
si et seulement si
λ1 (ay100 + by10 + cy1 ) + λ2 (ay200 + by20 + cy2 ) + a(λ01 y10 + λ02 y20 ) = f (x),
λ01 y1 + λ02 y2 = 0,
(
(S)
λ01 y10 + λ02 y20 = f (x)
a
, (a 6= 0).
Comme y1 et y2 sont lineairement indépendantes, alors leur wronskien Wy1 ,y2 vérifie :
y1 y2 0 0
Wy1 ,y2 (x) = 0 0 = y1 y2 − y2 y2 6= 0, ∀x ∈ R.
y1 y2
Donc le système (S) est de cramer et admet l’unique solution donnée par :
0 y2 y1 0
f (x)
y20 y10 f (x)
λ01 = a 0
et λ2 = a
W y1 , y 2 W y1 , y 2
Exemple.
Soit à résoudre l’équation différentielle sur Jk =]kπ, (k + 1)π[, k ∈ Z
1
y 00 + y = 3 , (I).
sin (x)
y0 = λ1 cos(x) + λ2 sin(x), où λ1 , λ2 ∈ R.
16
Ici on a y1 = cos(x), y2 = sin(x). Cherchons alors une solution particulière de (I) sous
la forme yp = λ1 (x) cos(x) + λ2 (x) sin(x), où λ1 et λ2 sont deux fonctions de classe C 1 et
vérifiant la condition imposée λ01 (x) cos(x) + λ02 (x) sin(x) = 0.
on est donc ramené au système
On a Wy1 ,y2 (x) = cos2 (x) + sin( x) = 1 6= 0, ∀x, donc le système (S) admet une unique
solution donnée par :
0 sin(x)
1
sin3 (x)
cos(x) −1
λ01 = =
1 sin2 (x)
cos(x) 0
− sin(x) sin31(x) cos(x)
0
λ1 = =
1 sin3 (x)
Ce qui est entraîne que
Z
−dx
λ1 = = coth(x) + C1 , où C1 ∈ R
sin2 (x)
et Z
cos(x) −1
λ2 = 3 = + C2 , où C2 ∈ R.
sin (x) 2 sin2 (x)
Comme on cherche une solution particulière de (I), on peut prendre C1 = C2 = 0. D’où
sin(x)
yG = yp + y0 = coth(x). cos(x) − + λ1 cos(x) + λ2 sin(x)
2 sin2 (x)
cos2 (x) 1
= − + λ1 cos(x) + λ2 sin(x)
sin(x) 2 sin(x)
1
= + λ1 cos(x) + λ2 sin(x) où λ1 , λ2 ∈ R.
2 sin(x)
17