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Les louanges faites au microcrédit paraissent aujourd’hui
avoir atteint un tel niveau qu’il peut sembler incongru d’interro-
ger les limites de cette prétendue « révolution de la finance ». En
1997, à Washington, le premier sommet du microcrédit médiatisait
l’efficacité attribuée à cet outil dans la lutte contre la pauvreté,
dont l’apparition était assimilée à un tournant historique pour l’hu-
manité [Fernando, 2006]. Dix ans après, cette euphorie ne s’est
guère atténuée, si l’on en juge par les éloges qui, en octobre 2006,
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pratiquant des taux plus élevés, les prêteurs écartent les emprunteurs à faible risque.
Par nature, la hausse des taux d’intérêt expose donc les prêteurs à davantage de risques
auxquels viennent s’ajouter ceux de malhonnêteté ou de non-respect des contrats. De
fait, seuls les emprunteurs honnêtes sont découragés par des taux d’intérêt élevés »
[Banque mondiale, 2005, p. 116].
10. À noter que Libération a refusé de publier toute réponse à cet article.
340 Avec Karl Polanyi, contre la société du tout-marchand
11. Une thèse de doctorat est en cours sur ces questions d’inégalité territoriale
de l’offre de microfinance [Fouillet, à paraître].
12. Cf. Martinez [à paraître].
342 Avec Karl Polanyi, contre la société du tout-marchand
14. Sur les limites de la caution solidaire et notamment sur ses coûts sociaux,
cf. Montgomery [1996].
Le microcrédit au péril du néolibéralisme… 345
Pour conclure
Bibliographie