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microéconomie

Professeur : Dalila Chenaf-Nicet

Problème de la microéconomie : Comment les agents économiques prennent des descisions


économiques qui leur conviennent le mieux étant données les contraires qu’ils subissent pour : le
bien être, le plaisir, la satisfaction et avoir de l’argent ?

Moodle : bibliographie, syllabus, exemples.

Examen terminal : QCM de 60 questions (réponses multiples)

partie 1 : initiation a la microéconomie


Introduction générale :

La microéconomie est une branche de l’économie très récente, le début de la


microéconomie date de la révolution Marginaliste en 1870. Avant cette période, la
microéconomie n’existe pas, elle se fait au sein de la macroéconomie et de l’école classique.
Cette dernière s’intéresse à des problèmes globaux : les agrégats, la richesse des nations, le
consommation nationale et leurs évolutions. C’est une vision systémique. Pères de l’école
classique et de la macroéconomie, 3 anglo-saxons : Adam Smith (1723-1790), Ricardo
(1772-1823) et J.S.Mill (1806-1873).

Adam Smith : Un des premiers économistes libéral à penser que l’état de ne devrait pas
intervenir. Car selon lui le marché est naturellement efficient. Il est également à l’origine de la
division du travail.

David Ricardo : Il instaure la notion d’avantage comparatifs (division internationale du travail)


mais également celle de la valeur travail.

John Stuart Mill : il travaille sur la séparation des sphères privées/publiques. Mais aussi la
hiérarchisation des plaisir, utilitarisme.

Jean baptiste Say (1767-1832) : Economiste français, seul de cette liste à ne pas être anglo-
saxon. Il va proposer une loi des débouchés : elle signifie que toutes offre créée en elle-même
les conditions de sa demande. (production/offre -> revenu(vente)/salaire -> demande -> offre)

Les centres d’intérêts des macro économistes :


- La richesse globale des nations et donc les problèmes de croissance économique.
- Les problèmes d’accumulation du capital : l’investissement.
- Ils s’interrogent sur le devenir général du système économique à long terme (Malthus)

Thomas Robert Malthus (1766-1834) : Macro-économiste anglais, il étudie les rapports entre la
population et la production. Selon lui tandis que population croit de manière exponentielle, les
ressources croient de manière arithmétique. Ce qui à long terme entrainera forcement un
problème.

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En 1870, à lieu la révolution marginaliste, ayant pour conséquence le développement
de la microéconomie. La microéconomie met en avant la notion de rareté. Celle ci concerne les
facteurs de productions : le travail, le capital et la terre. Ces facteurs sont limités en quantité.
Dès lors certains auteurs vont cherchés comment certains agents économiques peuvent
procédés à la meilleure utilisation possible de tel ou tel facteur disponible en quantité fixe.

La microéconomie a comme objet, l’étude de la manière dont les agents économiques


choisissent de manière optimale d’utiliser les ressources rares. Le 4ème mot clé est :
allocation (concept économique qui concerne l'utilisation des ressources rares et les facteurs de
production).

Les agents économiques de prédilection de la microéconomie sont : le consommateur


et le producteur. On met ces termes aux singulier car la microéconomie étudie l’économie à partir
d’un individu type. Pour ces deux agents on se pose les questions suivantes :
- Le consommateur : Comment le consommateur choisi entre plusieurs bien ?
- Le producteur : Comment le producteur décide de sa technique de production, de sa
production et de son prix de vente ?

Exemple :
On prend pour exemple le producteur. Ce dernier veut un maximum de production et possède un
budget minimum. Il veut donc : le plus avec le moins. Pour cela il va établir un programme de
maximisation.

On note :
- Machine —> capital (K)
- Hommes —> travail (L)
- Production —> Y
- Fonction : f(K,L)=Y

Les éléments de l’analyse :


- produire un bien X (offre-Output) : quantité maximale
- Le prix des facteurs de production (les inputs ou intrants): Pk = 20 et Pl = 15
- le montant de son budget: B=150
- les techniques de production disponibles : 1k+2l =1X

——> Q=3UX (« unité de X »)

Remarque : Production peut être notée Q ou encore appelé output

Dans les conditions précisées, le producteur allouera de manière optimale 3 unité de capital et 6
unité de travail à une production maximale de bien X avec un budget limité et en évitant le
gaspillage des ressources qui sont rares. Avec ce choix, il est arrivé à un équilibre individuel.

L’objectif du producteur est d’atteindre tout ces équilibres :

- Equilibre individuel
- Equilibre partiel (dans un marché)
- Equilibre général (dans tous les marchés)

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Chapitre 1 : les concepts de base de la
microéconomie

Au départ de la microéconomie, il y a eu la révolution marginaliste grâce en partie à ces


3 auteurs : Jevons, Menger, Walras qui vont fonder le courant néoclassique. En économie il y a
un courant classique (Adam Smith, Ricardo,…), qui avec les néoclassiques forment ce que l’on
appelle : les théories standards (théories orthodoxes ou encore théories libérales).

Ces 3 auteurs ne se connaissaient pas et vont en même temps proposer une analyse
marginaliste, et cette analyse va donner naissance à la microéconomie.

- William Stanley Jevons (1835-1882) : économiste anglais —> analyse marginaliste.


- Carl Menger (1840-1921) : économiste polonais —> utilité marginale.
- Leon Walras : économiste, mathématiciens français —> l’équilibre général, la loi de Parlas.

i-théorie objectives et subjectives de la valeur et notion d’utilité

Ces auteurs vont se distinguer par rapport aux précédent grâce à leur approche de la notion
valeur. Ils vont complètement modifier celle-ci et considérer que si quelque chose a de la
valeur c’est qu’elle est utile. C’est une vision utilitariste, on parlera ici de l’utilité marginale.

A) Les théories objectives

Elles se sont développées par les auteurs classiques qui souhaitaient trouver une valeur
objective à la valeur des choses : une valeur universelle.

Adam Smith emprunte à Aristote la notion que dans chaque bien il y a 2 types de valeur :
- valeur d’usage : donné par l’utilité du bien (j’achète de la nourriture pour « vivre »)
- valeur d’échange : le prix (rapport d’échange)

Ces 2 valeurs ne sont pas forcement corrélés : ce n’est pas parce que ça me sert peu
que je ne suis pas prêt à le payer très cher et inversement.

C’est là qu’apparait le paradoxe de l’eau et du diamant : l’eau est indispensable mais ne


coute quasiment rien tandis que le diamant n’est pas vital mais pourtant coute très cher. Ici
s’installe donc la notion de rareté : ce qui est rare est cher.

Mais pourquoi alors ce paradoxe ? Ces auteurs conclurons que finalement la valeur
d’échange c’est la quantité de travail qui la détermine. Il ne faut faire aucun effort pour obtenir de
l’eau contrairement au diamant. Les auteurs suivants (Marx et Ricardo) seront sur la même
longueur d’onde.

B) les théories subjectives

Mais pour les marginalistes, il sera impossible de travailler sur une valeur objective, c’est
une option qui n’est pas opérationnelle. Pour eux la valeur des choses est une valeur
subjective. La valeur du bien ne dépend pas de ces qualités propres mais elle dépend de la
valeur que l’on veut bien lui donner. La valeur des biens peut dépendre des circonstances et
non de la qualité intrinsèque du bien.

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Il est inutile de distinguer la valeur d’usage et valeur d’échange, cette unique est
même valeur sera subjective. Ce qui fonde la valeur des choses c’est l’utilité. Mais par
n’importe quelle utilité, ce qui compte c’est : l’utilité marginale. Cette idée sera développé par les
3 auteurs néoclassiques cités au début mais également par Eugen von Böhm-Bawerk qui
travaillera particulièrement sur les préférences temporelles et d’autres… (voir diapo).

II-l’école de Vienne et la théorie de l’utilité marginale (l’école


autrichienne)

a) comment résoudre le paradoxe de l’eau et du diamant ?

La théorie de Menger est que la valeur d’un bien est fondée uniquement sur sa
capacité à satisfaire nos besoins (son utilité). Mais ce que nous dit cet auteur c’est que ce qui
compte ce n’est pas l’utilité totale (Ut) d’un bien mais son utilité marginale (Um). L’utilité
totale peut être considéré comme constante tandis que l’utilité marginale est décroissante.

Prenons l’exemple d’un verre d’eau, le premier verre d’eau a une énorme utilité car l’on à
très soif mais pas la suite la soif diminue et par conséquent le deuxième aura une moins grande
utilité, puis le troisième verre deviendra quasiment inutile et ainsi de suite, c’est le principe de
satiété.

L’utilité marginale c’est l’utilité que tirera un agent économique de la consommation d’une
quantité supplémentaire de ce bien :

1er verre : 10 10-5=5


2ème verre : 5 5-2=3
3ème verre : 2
2-0=2
4ème verre : 0

Ce qui compte c’est la manière dont se comporte l’utilité à la marge. —> l’utilité
marginale est forcement décroissante.
Il y a des biens dont l’utilité marginale décroit très rapidement et il y a des biens ou l’utilité
marginale décroit bien plus lentement. L’on est bien plus vite rassasié d’eau que de diamant. Si
un bien à une utilité marginale qui décroit lentement il a de la valeur.

Pour les marginalistes la valeur d’échange dépend essentiellement de la rareté mais aussi
des gouts subjectifs des individus car : ce qui est rare est cher. Ce qui est rare dans la nature
aurait tendance à avoir une faible décroissance de l’utilité marginale.

Pareto fut un économiste, philosophe, sociologue, professeur d’université français. Il


apporta le concept d’efficacité, mais aussi l’optimum de Pareto, et l’équilibre général (paretien).

Par ailleurs il décida de clore le débat :


- La valeur objective n’est pas une notion opérationnelle.
- Tout dépend du niveau de l’offre et de la demande et aussi de la volonté d’échange des
protagonistes (des préférences de l’agent). Et les préférences changent selon l’utilité qu’en
ont les agents.

B) l’utilité ordinale ou l’utilité cardinale ?

Une utilité cardinale pourrait mesurer de manière quantitative, grâce à celle-ci je


pourrais mesurer la satisfaction que le me procure un bien.

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Les premiers auteurs (Jevons, Walras, Menger) vont partir de l’idée que l’utilité peut se
mesurer de manière cardinale, c’est à dire donner une valeur chiffré à l’utilité. On serait donc
capable de comparer 2 biens. Dans un système cardinal l’on peut faire des calculs entre les
valeurs, dans ce cas si je considère que A vaut 2 et que B vaut 3 alors je peux dire objectivement
que j’aime B 1,5 fois plus que A. Ceci étant impossible l’on va se rendre compte que l’utilité
cardinale est complexe et que l’on est en réalité juste capable de donner un ordre.

On va utiliser l’utilité ordinale et dire qu’on aime une chose plus qu’une autre, sans se soucier
de l’écart.

La loi de Gossen : lorsqu’un bien procure du plaisir lors de sa consommation, l’intensité de


ce plaisir après avoir été élève au début, décroit et finit par devenir nul. Le plaisir signifie
également le besoin : c’est la loi d’intensité décroissante des besoins.

L’on choisit pas un bien à un autre, on choisit des paniers de biens. Pour simplifier,
considérerons que ce panier comporte uniquement deux biens : x et y. Dans cet exemple l’on
peut par exemple consommer beaucoup de y et peu de x et inversement.

Afin de mesurer les besoins et plaisir on utilisé les courbes isoquantes ou encore les
courbes d’indifférences. Ces courbes donnent juste un ordre. En n’importe quel point de
l’isoquant : le niveau de satisfaction est le même. Un isoquant possède une forme convexe,
de plus si il est au dessus d’un autre sur un même graphique, alors il montre une quantité
supérieure de biens et alors un plaisir supérieur.

On décide de représenter l’utilité des agents par ces courbes, or ces dernières
obéissent à plusieurs propriétés :
- Elles ne se coupent jamais : Si elles se coupent c’est que l’individu qui exprime ses gouts n’est
pas rationnel car l’on peut affirmer rationnellement que si je préfère A à B et B à C, alors je
préfère A à C : ceci se nomme la propriété de transitivité
- Elles ne sont jamais croissantes.
- Elles peuvent être sous forme de droite décroissante : cela indique que pour maintenir ma
satisfaction constante en tout point, il faut sacrifier un y pour obtenir un x de plus, dans ce cas
le taux marginal de substitution sera de 1 pour 1 : Δy / Δx = 1. Il est rare que ce cas se
produise car généralement il y a toujours un bien préféré à l’autre.

D’abord je classe mes préférences dans un ordre rationnel puis je regarde mon budget
et je me demande : Qu’es ce que je peux me payer ? Le but étant de maximiser la satisfaction
avec un budget limité.

C) le principe de rationalité et de rationalité substantive

Si je sais classer mes préférences entre les biens, je sais également dire quelles sont les
combinaisons de biens que je préfère et celles qui me sont indifférentes. Je peux donc classer
l’utilité à travers mes préférences et les représenter à avec des courbes d’indifférences.
Etymologiquement le mot rationnel veut dire calculer. L’individu qui sait faire des choix, qui est
rationnel et optimisateur est un homo-économicus. Un homo-économicus possède plusieurs
caractéristiques :
- Il est parfaitement informé
- Il est autonome
- Ses actions sont toujours guidées par la recherche de son intérêt personnel, il n’est pas
influencé par son entourage.

Que répondrait un économiste rationnel à la question « Faut-il croire en Dieu ? » ?


Il répondra que oui car s’il n’y croit pas et qu’il existe il ira en enfer alors que s’il y croit et qu’il
existe il ira au paradis et puis même s’il n’existe pas, il n’y perdra rien.
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On utilise la rationalité substantive : l’on se demande ce que l’on préfère et ce que l’on
peut se payer. La rationalité substantive signifie que tous nos choix peuvent être indépendant
les uns des autres, de plus la rationalité est contextuelles, elle peut changer chaque jour : c’est
la théorie de l’axiome d’indépendance.

Cette théorie établie par Maurice Allais lui value un prix Nobel. Pour Allais un individu
rationnel c’est quelqu’un qui poursuit des fins cohérentes, qui emploi des moyens appropriés
et qui est capable de classer ses préférences.

Allais et le paradoxe de l’axiome d’indépendance :

Si je préfère A à B, je devrai préférer A+Z à B+Z or ce n’est pas forcement vrai. L’axiome
d’indépendance (Neumann et Morgenstern) c’est quand :
p>q
a*P+(1-a)z > a*q+(1-a)z

Exemple de la loterie :

a=10% et (1-a)=90%

- Dans la 1ère loterie : avec p je peux gagner 10 000€ avec 100% de les gagner par contre dans
la loterie q vous pouvez gagner 15 000€ avec seulement 90% de chance de les gagner. La
plupart des agents sont averse au risque donc choisirons la première loterie.
- Dans la 2ème loterie : soit je gagne 10 000€ à 10% de chance ou alors de gagner 0 avec 90%
- Dans la 3ème loterie : soit je gagne 15 000€ à 10% de chance ou alors de gagner 0 avec 90%

L’agent rationnel est un agent calculateur qui cherche à se faire plaisir avant tout

d) l’école de Lausanne et la notion d’équilibre

Les auteurs représentatifs de l’école de Lausanne sont : Parlas et Pareto.

Problème : Comment se déterminent « simultanément » les variables économiques, les prix, les
quantités ? Comment se mettent en place les interdépendances ?

Il faut tout d’abord prendre en considération :


- Les actions de tous les agents économiques.
- La disponibilité des moyens de production.
- Le degré d’utilisation de tous les facteurs de production (travail, capital) et la manière dont
ils sont utilisés
- Le fonctionnement de tous les marchés (prix et quantité)

Il est nécessaire d’avoir un schéma d’interdépendance pour pouvoir juxtaposer toutes les
préférences pour arriver à un équilibre général mais avant d’arriver là il faudra trouver tous les
sous-équilibre, équilibre des producteurs, des marchés,… Pareto dis que l’équilibre général est
possible, il existe, il est unique et une fois que l’économie atteint l’équilibre général alors plus
personne ne veut en bouger donc il est stable. Il ne sera pas possible d’en bouger sans
détériorer le bien être d’au moins un agent. Tout cela est possible par l’ajustement des prix :
c’est l’équilibre paretien.

Pour bien comprendre il faut revenir au producteur.

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e) l’école de Cambridge, l’équilibre partiel

Il faut faire une analyse par étapes, l’on va voir comment le producteur choisit :
- le capital
- le travail
- la quantité de bien

Il va les proposer ses biens au consommateur à travers une offre, la première étape sera
partielle et consistera donc à étudier l’offre.

- Tout d’abord, produire me coute, je calcule donc mon cout total. Puis je détermine donc un
prix de vente noté Pq (sachant que la quantité offerte est noté Q).
- Je définie ensuite l’offre pour cela je fait la courbe d’offre de l’entreprise que je vais aller
confronter à la courbe d’offre d’autres entreprises.

Définition : Quand on cherche un équilibre général, on cherche à comprendre, dans un


système économique complexe, en tenant compte des actions de tous les agents, de la
disponibilité de tous les facteurs de production et de leur utilisation, le fonctionnement de tous les
marchés et de leur équilibre.

Etape 1 : L'équilibre individuel

1.1. Le producteur

Dans l’étape 1, on va s’intéresser d’abord à un producteur représentatif de tous les


autres producteurs du bien X. L’on va chercher une fonction de production qui va dépendre du
prix Q (P).

Chaque agent réalise un calcul économique rationnel :


- demande de facteur de production
- un production maximale à moindre coût

Pour cela il va utilisé des isoquantes. Grace à ces courbe d’isoquantité, il va repérer
toutes les techniques de production qui lui permettent d’atteindre un certain niveau de
production. Il va comparer plusieurs niveau de production et ce demander : Qu’es ce que je
peux me payer ?

Pour chaque niveau de production Q, il y a différents coûts :

CT (Q) = Pk*K+Pl*L

Pk = prix du capital ; Pl = prix du travail ; Q = Niveau de production ; K = quantité de capital ; L =


quantité de travail.

L’on veut tracer des droites d’isocoût, également appelés droites du budget. Pour cela
on va utilisé un raisonnement par l’absurde, on commence par imaginer que l’on n’achète pas
de capital et que l’on va tout produire à la main. Grâce à cela on va définir la quantité maximale
de travail que je peux me payer : CT = Pl*L donc Lmax=CT/Pl. Puis même raisonnement pour le
capital : CT/Pk=Kmax. Avec cela on peut tracer une droite de budget, en tout point de la droite
j’utiliserais tout mon budget.

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Si la droite isolante Q=X croise la
droite du budget en un point alors en ce point
je produirais X et utiliserais tout mon
budget.

Qu’es ce qui se passerais si mon


budget augmente ? A chaque fois, on trouve
un point d’équilibre individuel qui se définit
grâce au rapport de prix Pk/Pl, l’équilibre du
producteur.
En reliant tous les points d’équilibre
l’on trace le sentier d’expansion de la firme. Il
permet de dire :
- Q1 (10) = CT1 (5)
- Q2 (20) = CT2 (10)
- Q3 (30) = CT3 (15)

Le producteur va donc définir son prix de revient (appelé aussi coût moyen) :
CT/Q = CM
Ensuite je prend le prix de revient et je fixe le prix de X :
Px = CM + marge

Pour chaque quantité produite je donnerais un prix et j’en arriverais à l’idée que pour
chaque niveau d’offre j’aurais un niveau de prix. Donc je vais pouvoir définir la courbe d’offre
du bien X d’un producteur fixe :

Elle me donne pour chaque quantité du bien X un prix.

Comment on peut agréger tous les producteurs ? L’offre de chaque producteur du bien X
s’agrège et donnera l’offre globale du marché du bien X

1.2. Le consommateur

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Maintenant nous allons nous intéresser au consommateur. Ce dernier souhaite obtenir un
panier de bien X (panier) et l’on va essayer de définir une demande. Le consommateur (Homo-
économicus) réalise ses choix par rapport :
- À son budget B = Px * X + Py * Y
- Au prix des biens = Px et Py.
- À ses goûts

L’utilisateur va chercher à maximiser


son utilité (satisfaction) sous la contrainte de
son budget. Il étudie alors les combinaisons
possibles de consommation de bien X et de
biens Y afin de trouver la combinaison qui lui
plaît le plus. L’utilité est ordinale et subjective.

Nous utilisons un raisonnement par


l’absurde à nouveau afin de déterminer Xmax et
Ymax : si je ne veux pas du tout de bien Y : B/
Px = Xmax. Puis même chose avec le bien Y :
B/Py = Ymax.

Il existe un point d’équilibre unique (XE;YE)

On envisage deux situations :

-Imaginons que Px diminue est devient Px’ : L’on


recommence la même analyse et obtient une
nouvelle ligne de budget et un nouveau point
d’équilibre. De plus, le fait que le prix du bien X
baisse me permet de consommer d’avantage et
me permet d’avoir une satisfaction plus grande.

-Imaginons que Px augmente est devient Px’’ :


Pour Y rien ne change, mais la quantité maximale
de X que je peux consommer va diminuer, nous
aurons cette fois encore une nouvelle ligne de
budget et un nouveau point d’équilibre. Ma
satisfaction sera moins grande.

E n fi n s i l ’ o n p r e n d t o u t e s l e s
combinaisons les prix/quantités, l’on obtient la
fonction de demande. Grâce à celle-ci à
chaque niveau de prix on peut en déduire la
demande du consommateur.
Remarques :
- D(p) = la demande est la fonction inverse du
prix.
- Au bout de cette courbe, le point où cette
dernière coupe l’axe des abscisses et le
point de saturation.

Ca y est nous avons l’équilibre individuel

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Etape 2 : Les comportements agrégés

Nous prendrons le cadre ou il y a uniquement 2 entreprises productrices de bien X

Offre des producteurs de X

Les firmes productrices d'un bien X le produisent dans différentes quantités selon son
prix. Le marché de X correspondra à l'addition de la production de toutes les firmes.

Demande des consommateurs de X

Demandes individuelles des consommateurs de X Demande agrégée des consommateurs de X

Il faut faire pareil pour les consommateur, pour chaque niveau de prix je vais additionner
les demandes.

Naturellement l’offre rencontre la demande, et cela est nécessaire à trouver l’équilibre


du marché du bien X c’est ce qui nous emmène à l’Etape 3.

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Etape 3 : Equilibre partiel et équilibre de marché

L'équilibre est obtenu par la "main


invisible" selon les classiques (SMITH et
RICARDO). C'est-à-dire que le marché va
amener à l'équilibre sans intervention

Les auteurs néoclassiques vont avoir


une approche différentes des classiques :
processus de tâtonnement, toile d’araignée «
arachnéen », Walras « le commissaire
priseur », les ajustement sont des ajustement
de prix.

Si le prix est trop élevé pour le


consommateur, celui-ci consommera une
faible quantité de l'offre du producteur. C'est
un excès d'offre.
Si le prix est trop faible, le producteur
ne voudra pas produire beaucoup tandis que
la demande sera importante. C'est un excès
de demande.

Les ajustements faits à cause de ces


excès entraîneront petit à petit à l'équilibre
grâce aux forces du marché, sans intervention.

Le principe de l’étape 3, se retrouve sur tous les marchés :


- de tous les biens et services
- le marché du travail
- le marché du capital
- le marché de la monnaie

La courbe de l’offre du travail vient


du salarié et la courbe de la
demande du travail vient de
l’entreprise.

- Dans la partie supérieure de la


croix, c’est la situation de chômage
involontaire (le chômage volontaire
étant de ne pas vouloir travailler
pour un salaire donné)

- Dans la partie inférieure de la


croix, c’est la situation de pénurie
de main d’oeuvre.

- Au centre de la croix, c’est


l’équilibre de plein emploi
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L’école néoclassique dirait que si l’on laisse le marché agir librement, que l’on autorise
les ajustements de prix et donc que l’on rend le marché du travail flexible, l’on devrait sans
intervention de l’état arriver à l’équilibre.

Concernant cette étape, l’on repère essentiellement les travaux de Marshall, il travaillera
sur la notion de firme représentative et son comportement. La firme représentative doit
supporter des chocs et perturbations sur le marché :
- un choc initial sur l’entreprise
- la diffusion de ce choc sur les autres secteurs
- la rétroaction de ce choc de l’entreprise

a) Un choc initial sur l’entreprise : le prix d’une matière première nécessaire à la production du
bien X augmente. Cela va entrainer une augmentation des coûts de production et une
augmentation du prix de vente selon mark-up (marge)

b) La diffusion : L’augmentation du prix conduit à :


• baisse de la demande des biens (facteurs de production) complémentaires à la
production de X
• augmentation de la demande de biens substituants à X.

c) Rétroaction : baisse de la demande de bien X. Ce qui entraînera par la suite une nouvelle
baisse du prix du bien X.

Exemple concret : la tempête de 1999.

- Choc : La tempête fait tomber les arbres d’une région sylvicole (tempête des Landes). Les
sylviculteur ont une grande quantité d’arbres sur pieds abattus. Ce qui entraîne une offre en
excès et prix du bois en baisse.

- Diffusion : L’industrie du bois (papeterie, menuiserie) voit ses coûts de production baisser et
donc la demande augmenter.

- Rétroaction : La demande des industries du bois augmente et donc la demande de bois


augmente. Et la hausse de la demande des produits du bois conduit à la hausse du prix du
bois.

En règle générale :
- Quand les effets de rétroaction sont faibles, on peut raisonner en équilibre partiel.
- Quand les effets de rétraction sont importants : on doit raisonner en équilibre général afin
d’avoir une vision plus globale.

Etape 4 : Equilibre général

Il permettra de déterminer :
- le prix d’équilibre de tous les biens et services (px, Pw, Pk, Pr,…)
- toutes les quantités produites (offertes et demandées).

Pour déterminer l’équilibre général on peut utiliser la loi de Walras, elle dit que si n-1
marchés sont en équilibre alors le nième l’est forcement. On peut donc aborder la notion
d’équilibre générale en éliminant le marché de la monnaie.

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Les auteurs néoclassiques vont faire une analyse dichotomique (en deux parties) : entre
la sphère réelle (de la production et de l’utilisation des richesses) et la sphère monétaire
(intermédiaire des échanges).

Pour conclure :

Les 4 étapes de l’équilibre général :

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CHAPITRE 2 : Les conditions du choix des agents et les
différentes situations de marché

- Les hypothèses qui caractérisent les marchés : concurrentiels ou non


- L’environnement des agents : univers coopératif ou non
- Les hypothèses qui caractérisent les agents : aversion au risque ou amour du risque

Généralement on imagine le type d’environnement le plus fréquent c’est à dire : concurrentiel,


coopératif et averse au risque.

I-le modèle de concurrence pure et parfaite

Les 5 hypothèses à connaitre :

- Atomicité : C’est a dire qu’il y a sur le marché un grand nombre d’offreurs et de demandeurs
du bien. Les agents sont « price-taker », ils prennent les prix tel qu’il est dans le marché.
Par exemple si le producteur baisse le prix les concurrents le baisseront aussi et s’il augmente
le prix, les clients partiront. Donc le prix de X sur le marché est fixé et les producteurs ne
peuvent pas vendre à leur propre prix.

- Homogénéité du produit : on imaginera que les producteurs fabriquent exactement le même


produit, le consommateur ne pourrait pas établir de différenciation.

- Libre entrée-sortie : n’importe quelle entreprise peut entrer sur le marché du moment qu’il y a
du profit à faire ou en sortir s’il n’y a plus de profit à gagner.

- Mobilité des facteurs de production : la mobilité intersectorielle du capital et du travail


signifie que l’on peut changer de lieu de travail ou de lieu d’investissement. Cependant cette
mobilité est vue nationalement (l’on investi en France, et l’on travaille en France).

- Transparence : tout le monde est parfaitement informé, tout le monde a la même information,
l’information est gratuite. Cela signifie qu’aucun producteur ne peut vendre à un
consommateur mal informé un bien à un prix supérieur à celui du marché.

Si une seule hypothèse manque, le concurrence devient imparfaite.

a) le calcul économique du producteur

Sur ce type de marché l’entrepreneur ne détermine que les quantités qu’il voudra
produire étant donné le prix du marché.

Les éléments de son calcul :

Le profit : π = RT(q) - CT(q)

Je veux le profit le plus élevé possible (max) sous la contrainte des couts. Car plus on
produit et plus on gagne certes mais plus cela coûte !

Concernant les recettes :

- Recette totale = RT = p*q


- Recette moyenne = RM = RT/q = (p*q)/q = p
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- Recette marginale = Rm = ΔRT / Δq = (RT2-RT1)/(q2/q1) = p : Lorsque l’on travail à la marge,
on travaille sur la dernière unité. La recette marginale me dit de combien varie ma recette
quand les quantités vendues varient d’une unité.

On notera que :
- p = RM = Rm
- q*RM = q*p = RT

Exemple avec P=3

Quantités RT RM Rm

1 3 3

2 6 3 3

3 9 3 3

4 12 3 3

5 15 3 3

6 18 3 3

Concernant les coûts :

CT = CT(q) = CV(q) + CF

- CF = coûts qui ne dépendent pas de quantités produites (le loyer, la facture de chauffage
du bâtiment…)
- CV = coût qui varient ne fonction des quantités produites (salaires, matières premières,…)
- CFM = CF/q = le cout fixe moyen
- CVM = CV(q)/q = le cout variable moyen
- CTM = CFM+CVM = le cout total moyen

On notera que : q*CTM = CT

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Quantités CF CV CT CVM Cm
1 0,5 5 5,5 5 3
2 0,5 8 8,5 4 1
3 0,5 9 9,5 3 0,5

4 0,5 9,5 10 2 1,5


5 0,5 11 11,5 2,2 7
6 0,5 18 18,5 3 10
7 0,5 28 28,5 4 13,6

8 0,5 41,6 42,1 5,2 12,4


9 0,5 54 54,5 6 16
10 0,5 70 70,5 7

Le coût marginal, c’est la variation du coût quand les quantités produites varient d’1 unité :

Cm = ΔCT/Δq = (CT2-CT1) / (q2-q1)

Ce qu’il faut retenir c’est que les courbes de CM et de Cm sont en forme de U à cause
des effets d’apprentissage et des économies d’échelle puis des déséconomies d’échelle.

16
Rendements factoriel : c’est une analyse au niveau de la fonction de production.
Quand on augmente par exemple le nombre de travailleur dans l’entreprise (sans modifier la
quantité de K) on a une meilleure division du travail.

- La productivité moyenne du travail : PML = q/L


- La productivité moyenne du capital : PMK = q / K
- La productivité marginale du travail : PmL = Δq / ΔL
- La productivité marginale du capital : PmK = Δq / ΔK

Les rendements factoriels sont


toujours croissantes puis
décroissants. Ils sont croissants à
taux croissant (ça augmente de plus
en plus vite) puis à taux décroissant
puis décroissants

Pourquoi connaissent-t-ils une telle évolution ?

Selon A.Smith la productivité d’une entreprise augmente grâce à la division du travail


(DT) et pour lui il existe une loi qui est : loi des rendements croissants
Or, pour D.Ricardo il y a plutôt une décroissance de la productivité. Il donne une
exemple avec les terres agricoles et il parvient à la loi des rendements décroissants. Ricardo
emprunte en fait l’exemple a A.R.J Turgo (1768).
C’est Marshall qui propose la synthèse des travaux de Smith et Ricardo (Turgo) en
proposant (contrainte physique de l’entreprise) : loi des rendements non proportionnels.

Rendements d’échelle : Ils s’analysent aussi niveau de la fonction de production.


C’est quand on augmente la quantité des deux facteurs production. Selon la technique de
production ils peuvent être (mais pas successivement) :
- Constants
- Croissants
- Décroissants

Les économies d’échelle : elles s’analysent au niveau de la fonction de couts de


production. Lorsque la production augmente, il est possible d’étaler les couts fixes sur un
plus grand nombre de produits —> le cout moyen fixe diminue et le CTM aussi.

Les économies d’organisation : Lorsque la taille d’une entreprise augmente elle peut
accéder à une meilleure organisation et de sa chaine de production

17
Les effets d’apprentissage : ils permettent de diminuer les coûts moyens. « Plus on fait
mieux on sait faire »

Il faut aussi citer les travaux de J.Schumpeter (1912) selon lequel dans un système
capitaliste l’entrepreneur cherche toujours à se prévenir de la loi des rendements
décroissants par l’innovation. Les éléments de son calcul sous forme de graphique simplifié :

Le profit :
∏= RT (q) - CT (q)
∏= RM*q - CTM*q

En concurrence pure et parfaite, le producteur propose une quantité qui correspond


P=Cm=Rm. La courbe d’offre est définie par la courbe de Coût marginal au dessus du
minimum du coût moyen. A l’équilibre les prix seront les plus bas. Et de plus, en situation de
concurrence pure et parfaite, le surplus collectif est à son maximum. L’on doit distinguer deux
types de surplus :
- le surplus du consommateur
Schéma page 11
- le surplus du producteur

II - Les modèles de concurrence imparfaite : Monopole, oligopole et


duopole

La concurrence est imparfaite dès que l’une des hypothèses n’est pas vérifiée.

a) le monopole

Une entreprise seule sur le marché qui n’a pas de concurrente. Elle sera faiseuse de
prix : « Price-maker ». Elle décidera également les quantités de bien produits. En situation de
monopole, l’entreprise connait sa demande. Il existe plusieurs types de monopole :

18
- Le monopole naturel : lorsqu’une entreprise peut satisfaire la demande de tout le marché
avec des coûts inférieurs à toutes les autres entreprises possibles (ex : SNCF). Cela est
souvent possible grâce à des infrastructures importantes. Il peut appliquer des prix
différenciés selon sa clientèle. Dans ce cas, c’est un monopole discriminant.

- Le monopole légal : On interdit tout autre entreprise de produire ce bien là. Généralement
c’est pour des produits sensibles ou sous tutelles (ex : tabac)

- Le monopole qui se construit du fait de la concentration : Dans ce dernier cas, un monopole


peut se construire avec le temps. Si les entreprises se concentrent, les plus faibles vont
sortir du marché car elles ne feront plus de profit, au final il ne peut en rester plus qu’une.

Le monopoleur sera libre de limiter les quantités pour offrir à prix plus élevé.

Les éléments de calcul du monopoleur :

∏ = RT(q) - CT(q)
∏ = p(q) * (q) - CT(q)

Ce qui fait que la Rm et la RM ne sont plus des droites horizontales. La courbe reliant
prix et quantités est la recette moyenne du monopoleur qui est ce que l’on appelle la courbe
de la demande du marché.

La demande des consommateurs

La recette marginale est toujours inférieure à la recette moyenne. RM et Rm ne sont


pas des droite horizontales car nous ne sommes pas dans une situation de cpp. En moyenne,
le monopoleur gagne plus en vendant plus cher.

19
L’équilibre du monopoleur est obtenu quand Rm = Cm mais ≠ P car le monopoleur aura
un comportement de marge, de mark-up. Il va se permettre de vendre plus cher. Il obtiendra
ainsi ce qu’on appelle une rente de monopole.

Le monopoleur détermine d’abord les quantités (q*) puis en fonction du marché


détermine son prix (p*) qu’il va lire via la RM (qui représente la demande du marché).

RM = RT / Q

Pour le consommateur le monopole conduit à une situation dégradée. Il y a une perte de


surplus du consommateur.

Surplus consommateur = a+b+c


Surplus producteur = b+e
Le surplus de la collectivité est = a+c+b
Perte de surplus de la collectivité = c+d

Face à la perte de surplus et à l’inefficacité du monopole, l’Etat peut intervenir pour


réguler les situations non concurrentielles. Si l’on exclut le monopole naturel, les autres
monopoles posent problème car ils créent une perte de surplus pour la collectivité.
En France il existe une politique de concurrence menée par l’autorité de la
concurrence et par les autorités sectorielles de régulation. La lutte contre les comportements
collusifs des entreprises.
Une entreprise peut être en situation de monopole si elle ne fais pas d’abus de position
dominante (qui peuvent aussi être sous forme d’entente entre les entreprises).

En Europe il existe une politique de concurrence menée par la cours de justice de la


communauté Européenne. Elle lutte contre les pratiques anticoncurrentielles des Etats. Le droit
européen va :
- interdire les ententes sauf cas exceptionnel
- interdire les abus de position dominantes
- contrôle des regroupements
- interdire les aides d’Etats
20
b) l’oligopole

Un marché oligopolistique est un marché avec un petit nombre de vendeurs (l’industrie


automobile, l’industrie pharmaceutique, la grande distribution, l’agrochimie). Le duopole est un
cas particulier, par exemple : Coca / Pepsi.

Un marché oligopolistique peut être très concurrentiel car « contestable » (Baumol).


Dans un marché oligopolistique toutes les entreprises identifient parfaitement toutes les
concurrentes et peut tenir compte de leur stratégie pour établir la sienne. On entre dans le
cadre de la « théorie des jeux » et des univers non coopératifs :

Un cas souvent étudié d’oligopole : le duopole où on peut imaginer une firme « Leader »
et une firme « follower ». Les deux entreprises vendent un bien homogène. Les entreprises se
partagent le marché (pas forcément en deux parts égales). Le profit de chaque entreprise
dépend de sa production mais aussi du niveau de production de l’autre firme.

Les deux cadres d’analyse :


- comportement non coopératif (équilibre Cournot)
- comportement coopératif (équilibre avec entente)

Selon l’équilibre de Nash : l’équilibre non coopératif est celui où les agents choisissent
la meilleure décision étant donnée celle choisie par les autres firmes.

Dans le cadre du duopole de Cournot les entreprises poursuivent leur intérêt personnel.
Elles décident individuellement leur production (quantités qui maximisent le profit). Chaque
firme considère que la production est « donnée »

Q oligopole > Q monopole


Q oligopole < Q CCP
Prix monopole > Prix oligopole > Prix CPP

Selon l’équilibre de Bertrand : Selon lui les entreprises choisissent leur stratégie en
fonction des prix et non pas en fonction des quantités. Etant donnée la demande chaque
entreprise choisit un prix de vente. L’entreprise qui propose les prix les plus bas attire tous les
clients et l’autre entreprise s’adapte.
On observe qu’il en découle une négociation entre les firmes qui conduit souvent à la
mise en place de cotât de production que les firmes s’engagent à respecter le temps de
l’entente. Il en ressortira un prix plus élevé que dans univers ou il n’y aurait pas eu de
coopération.

Les règles de la concurrence interdise ce genre de comportement d’entente.

Chapitre 3 : La théorie des jeux


21
La discipline va naître avec Von Neumann et Morgenstern en 1944 via leur ouvrage
« The theory of games and Economic Behavior ».

Un jeu stratégique d’après la définition donnée par Penard en 2004 : c’est un ensemble
de règles qui encadre ou contraint le comportement des joueurs et qui détermine les gain des
joueurs sur la base des actions entreprises.

Un jeu stratégique permet de comprendre les interactions entre les agents rationnels.
En général, il y a deux joueurs mais on peut aussi trouver des jeux à plus de 2 joueurs. Les jeux
peuvent se faire dans différents univers :
- avec une information parfaite ou imparfaite (asymétrie d’information, gratuité de
l’information)
- avec une information complète ou incomplète
- dans un univers coopératif ou non coopératif (les ententes et cartels)

Le jeux est souvent représenté sous la forme d’une matrice de gains selon les divers choix
des agents. Les jeux peuvent être à somme nulle ou à somme non nulle (le libre échange et le
commerce international serait un jeu à somme positif)

Le jeux peut également être représenté sous la forme d’un arbre de décisions : c’est la
forme extensive.

Noeuds

Il s’agit de jeux le plus souvent en univers non coopératif avec des asymétries de
pouvoir ou d’information qui permettent de comprendre les comportements stratégiques des
agents (les choix stratégiques) et certains équilibres (exemple équilibre de Nash)

Chaque joueur prend sa décision indépendamment de l’autre de manière rationnelle.


Chaque joueur cherche à atteindre un optimum sachant que le résultat final dépendra aussi de la
décision de l’autre individu. Chacun agit dans son intérêt propre de manière décentralisée pour
un résultat qui peut aller à l’encontre de l’intérêt commun.

Les jeux peuvent être répétés : chaque joueur adapte sa stratégie à chaque étape du
jeux. Les jeux peuvent être à mémoire parfaite (on se souvient des actions passées) ou à
mémoire imparfaite (on ne se souvient pas des derniers coups joués). Il peut être utilisé dans les
guerres commerciales avec des menaces de représailles tarifaires mais dans de multiples
autres domaines également.

22
II-le dilemme du prisonnier et ses dérivées

a) Le dilemme du prisonnier

Le plus célèbre des jeux : Le dilemme du Prisonnier. Il est analysé à l’origine par John
Von Newman et Oskar Morgenstern.
Il y a deux prisonnier, ils ont le choix, soit dénoncer l’autre et l’envoyer en prison en étant
sauvé, soit ne rien dire. D = dénoncer ; C = se taire.

C D

2 3
C
2 0

0 1
D 3 1

En règle général, les prisonniers dénoncent.

Le dilemme du prisonnier peut être appliqué à deux entreprises sous forme de guerre
des prix.

Entreprise A

Respecte l’engagement Ne respecte pas l'engagement

Situation satisfaisante
Entreprise Respecte l’engagement Avantage pour A
Bénéfices égaux
B
Ne respecte pas Baisse des prix
Avantage pour B
l'engagement Bénéfices limités

b) la poule mouillée

1/2 Coopère Trahit

Coopère ( +5 ; +5 ) ( +1 ; +10 )

Trahit ( +10 ; +1) ( -20 ; +20 )

Ici si l’un coopère et l’autre trahit on obtient quand même des gains : la coopération est
récompensée.

c) la guerre des sexes

L’homme et la femme ont prévus de passer la soirée ensemble mais ne savent plus s’ils
se sont mis d’accord pour aller au stade ou à l’opéra. Ils n’ont aucun moyen de
communiquer. L’homme préfère aller au stade et la femme à l’opéra. Mais tout deux préfèrent au
dessus d’aller à l’endroit de leur choix, ne pas être seul. Quel choix vont-ils faire ?
23
Homme

Stade Opéra

Femme Stade 1,2 0,0

Opéra 0,0 2,1

d) le jeux du pierre/papier/ciseaux
- Le papier gagne contre le caillou et le puits
- Les ciseaux gagnent contre le papier
- Le caillou gagne contre les ciseaux
- Le puits gagne contre le caillou et les ciseau

Gain Papier Ciseaux Caillou Puits

Papier 0 -1 1 1

Ciseaux 1 0 -1 -1

Caillou -1 1 0 -1

Puits -1 1 1 0

e) le jeux des buchettes

Des bûchettes sont disposées sur une table. A chaque tour, un joueur prend de une à
trois bûchettes. Le joueur prenant la dernière bûchette perd.

f) Le jeux des 10 pirates et du partage du butin

Comment partager le butin de 100 pièces d’or ? Il s’agit ici de trouver la meilleure
entente. Rien ne dit qu’il faut que le partage soit équitable !

g) Le solitaire de Schelling et la ségrégation urbaine

Cela se joue avec un plateau comme celui des dames ou des échec. Chaque point blanc
représente les X, et chaque point noir représente les Y.

Les personnes supposent à côté d’elles plus facilement de personnes comme elles.
Chaque pion blanc souhaite qu’au moins la moitié ses voisins soit blancs. Chaque pion noir
souhaite qu’au moins un tiers de ses voisins soit noirs. A chaque génération, un pion noir ou
blanc qui ne voit pas sa contrainte satisfaite se déplace au point le plus prés qui le satisfait.

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Le résultat final peut ressembler à un des deux cas suivants :

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