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Résumé Microéconomie s2
Résumé Microéconomie s2
Adam Smith : Un des premiers économistes libéral à penser que l’état de ne devrait pas
intervenir. Car selon lui le marché est naturellement efficient. Il est également à l’origine de la
division du travail.
John Stuart Mill : il travaille sur la séparation des sphères privées/publiques. Mais aussi la
hiérarchisation des plaisir, utilitarisme.
Jean baptiste Say (1767-1832) : Economiste français, seul de cette liste à ne pas être anglo-
saxon. Il va proposer une loi des débouchés : elle signifie que toutes offre créée en elle-même
les conditions de sa demande. (production/offre -> revenu(vente)/salaire -> demande -> offre)
Thomas Robert Malthus (1766-1834) : Macro-économiste anglais, il étudie les rapports entre la
population et la production. Selon lui tandis que population croit de manière exponentielle, les
ressources croient de manière arithmétique. Ce qui à long terme entrainera forcement un
problème.
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En 1870, à lieu la révolution marginaliste, ayant pour conséquence le développement
de la microéconomie. La microéconomie met en avant la notion de rareté. Celle ci concerne les
facteurs de productions : le travail, le capital et la terre. Ces facteurs sont limités en quantité.
Dès lors certains auteurs vont cherchés comment certains agents économiques peuvent
procédés à la meilleure utilisation possible de tel ou tel facteur disponible en quantité fixe.
Exemple :
On prend pour exemple le producteur. Ce dernier veut un maximum de production et possède un
budget minimum. Il veut donc : le plus avec le moins. Pour cela il va établir un programme de
maximisation.
On note :
- Machine —> capital (K)
- Hommes —> travail (L)
- Production —> Y
- Fonction : f(K,L)=Y
Dans les conditions précisées, le producteur allouera de manière optimale 3 unité de capital et 6
unité de travail à une production maximale de bien X avec un budget limité et en évitant le
gaspillage des ressources qui sont rares. Avec ce choix, il est arrivé à un équilibre individuel.
- Equilibre individuel
- Equilibre partiel (dans un marché)
- Equilibre général (dans tous les marchés)
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Chapitre 1 : les concepts de base de la
microéconomie
Ces 3 auteurs ne se connaissaient pas et vont en même temps proposer une analyse
marginaliste, et cette analyse va donner naissance à la microéconomie.
Ces auteurs vont se distinguer par rapport aux précédent grâce à leur approche de la notion
valeur. Ils vont complètement modifier celle-ci et considérer que si quelque chose a de la
valeur c’est qu’elle est utile. C’est une vision utilitariste, on parlera ici de l’utilité marginale.
Elles se sont développées par les auteurs classiques qui souhaitaient trouver une valeur
objective à la valeur des choses : une valeur universelle.
Adam Smith emprunte à Aristote la notion que dans chaque bien il y a 2 types de valeur :
- valeur d’usage : donné par l’utilité du bien (j’achète de la nourriture pour « vivre »)
- valeur d’échange : le prix (rapport d’échange)
Ces 2 valeurs ne sont pas forcement corrélés : ce n’est pas parce que ça me sert peu
que je ne suis pas prêt à le payer très cher et inversement.
Mais pourquoi alors ce paradoxe ? Ces auteurs conclurons que finalement la valeur
d’échange c’est la quantité de travail qui la détermine. Il ne faut faire aucun effort pour obtenir de
l’eau contrairement au diamant. Les auteurs suivants (Marx et Ricardo) seront sur la même
longueur d’onde.
Mais pour les marginalistes, il sera impossible de travailler sur une valeur objective, c’est
une option qui n’est pas opérationnelle. Pour eux la valeur des choses est une valeur
subjective. La valeur du bien ne dépend pas de ces qualités propres mais elle dépend de la
valeur que l’on veut bien lui donner. La valeur des biens peut dépendre des circonstances et
non de la qualité intrinsèque du bien.
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Il est inutile de distinguer la valeur d’usage et valeur d’échange, cette unique est
même valeur sera subjective. Ce qui fonde la valeur des choses c’est l’utilité. Mais par
n’importe quelle utilité, ce qui compte c’est : l’utilité marginale. Cette idée sera développé par les
3 auteurs néoclassiques cités au début mais également par Eugen von Böhm-Bawerk qui
travaillera particulièrement sur les préférences temporelles et d’autres… (voir diapo).
La théorie de Menger est que la valeur d’un bien est fondée uniquement sur sa
capacité à satisfaire nos besoins (son utilité). Mais ce que nous dit cet auteur c’est que ce qui
compte ce n’est pas l’utilité totale (Ut) d’un bien mais son utilité marginale (Um). L’utilité
totale peut être considéré comme constante tandis que l’utilité marginale est décroissante.
Prenons l’exemple d’un verre d’eau, le premier verre d’eau a une énorme utilité car l’on à
très soif mais pas la suite la soif diminue et par conséquent le deuxième aura une moins grande
utilité, puis le troisième verre deviendra quasiment inutile et ainsi de suite, c’est le principe de
satiété.
L’utilité marginale c’est l’utilité que tirera un agent économique de la consommation d’une
quantité supplémentaire de ce bien :
Ce qui compte c’est la manière dont se comporte l’utilité à la marge. —> l’utilité
marginale est forcement décroissante.
Il y a des biens dont l’utilité marginale décroit très rapidement et il y a des biens ou l’utilité
marginale décroit bien plus lentement. L’on est bien plus vite rassasié d’eau que de diamant. Si
un bien à une utilité marginale qui décroit lentement il a de la valeur.
Pour les marginalistes la valeur d’échange dépend essentiellement de la rareté mais aussi
des gouts subjectifs des individus car : ce qui est rare est cher. Ce qui est rare dans la nature
aurait tendance à avoir une faible décroissance de l’utilité marginale.
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Les premiers auteurs (Jevons, Walras, Menger) vont partir de l’idée que l’utilité peut se
mesurer de manière cardinale, c’est à dire donner une valeur chiffré à l’utilité. On serait donc
capable de comparer 2 biens. Dans un système cardinal l’on peut faire des calculs entre les
valeurs, dans ce cas si je considère que A vaut 2 et que B vaut 3 alors je peux dire objectivement
que j’aime B 1,5 fois plus que A. Ceci étant impossible l’on va se rendre compte que l’utilité
cardinale est complexe et que l’on est en réalité juste capable de donner un ordre.
On va utiliser l’utilité ordinale et dire qu’on aime une chose plus qu’une autre, sans se soucier
de l’écart.
L’on choisit pas un bien à un autre, on choisit des paniers de biens. Pour simplifier,
considérerons que ce panier comporte uniquement deux biens : x et y. Dans cet exemple l’on
peut par exemple consommer beaucoup de y et peu de x et inversement.
Afin de mesurer les besoins et plaisir on utilisé les courbes isoquantes ou encore les
courbes d’indifférences. Ces courbes donnent juste un ordre. En n’importe quel point de
l’isoquant : le niveau de satisfaction est le même. Un isoquant possède une forme convexe,
de plus si il est au dessus d’un autre sur un même graphique, alors il montre une quantité
supérieure de biens et alors un plaisir supérieur.
On décide de représenter l’utilité des agents par ces courbes, or ces dernières
obéissent à plusieurs propriétés :
- Elles ne se coupent jamais : Si elles se coupent c’est que l’individu qui exprime ses gouts n’est
pas rationnel car l’on peut affirmer rationnellement que si je préfère A à B et B à C, alors je
préfère A à C : ceci se nomme la propriété de transitivité
- Elles ne sont jamais croissantes.
- Elles peuvent être sous forme de droite décroissante : cela indique que pour maintenir ma
satisfaction constante en tout point, il faut sacrifier un y pour obtenir un x de plus, dans ce cas
le taux marginal de substitution sera de 1 pour 1 : Δy / Δx = 1. Il est rare que ce cas se
produise car généralement il y a toujours un bien préféré à l’autre.
D’abord je classe mes préférences dans un ordre rationnel puis je regarde mon budget
et je me demande : Qu’es ce que je peux me payer ? Le but étant de maximiser la satisfaction
avec un budget limité.
Si je sais classer mes préférences entre les biens, je sais également dire quelles sont les
combinaisons de biens que je préfère et celles qui me sont indifférentes. Je peux donc classer
l’utilité à travers mes préférences et les représenter à avec des courbes d’indifférences.
Etymologiquement le mot rationnel veut dire calculer. L’individu qui sait faire des choix, qui est
rationnel et optimisateur est un homo-économicus. Un homo-économicus possède plusieurs
caractéristiques :
- Il est parfaitement informé
- Il est autonome
- Ses actions sont toujours guidées par la recherche de son intérêt personnel, il n’est pas
influencé par son entourage.
Cette théorie établie par Maurice Allais lui value un prix Nobel. Pour Allais un individu
rationnel c’est quelqu’un qui poursuit des fins cohérentes, qui emploi des moyens appropriés
et qui est capable de classer ses préférences.
Si je préfère A à B, je devrai préférer A+Z à B+Z or ce n’est pas forcement vrai. L’axiome
d’indépendance (Neumann et Morgenstern) c’est quand :
p>q
a*P+(1-a)z > a*q+(1-a)z
Exemple de la loterie :
a=10% et (1-a)=90%
- Dans la 1ère loterie : avec p je peux gagner 10 000€ avec 100% de les gagner par contre dans
la loterie q vous pouvez gagner 15 000€ avec seulement 90% de chance de les gagner. La
plupart des agents sont averse au risque donc choisirons la première loterie.
- Dans la 2ème loterie : soit je gagne 10 000€ à 10% de chance ou alors de gagner 0 avec 90%
- Dans la 3ème loterie : soit je gagne 15 000€ à 10% de chance ou alors de gagner 0 avec 90%
L’agent rationnel est un agent calculateur qui cherche à se faire plaisir avant tout
Problème : Comment se déterminent « simultanément » les variables économiques, les prix, les
quantités ? Comment se mettent en place les interdépendances ?
Il est nécessaire d’avoir un schéma d’interdépendance pour pouvoir juxtaposer toutes les
préférences pour arriver à un équilibre général mais avant d’arriver là il faudra trouver tous les
sous-équilibre, équilibre des producteurs, des marchés,… Pareto dis que l’équilibre général est
possible, il existe, il est unique et une fois que l’économie atteint l’équilibre général alors plus
personne ne veut en bouger donc il est stable. Il ne sera pas possible d’en bouger sans
détériorer le bien être d’au moins un agent. Tout cela est possible par l’ajustement des prix :
c’est l’équilibre paretien.
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e) l’école de Cambridge, l’équilibre partiel
Il faut faire une analyse par étapes, l’on va voir comment le producteur choisit :
- le capital
- le travail
- la quantité de bien
Il va les proposer ses biens au consommateur à travers une offre, la première étape sera
partielle et consistera donc à étudier l’offre.
- Tout d’abord, produire me coute, je calcule donc mon cout total. Puis je détermine donc un
prix de vente noté Pq (sachant que la quantité offerte est noté Q).
- Je définie ensuite l’offre pour cela je fait la courbe d’offre de l’entreprise que je vais aller
confronter à la courbe d’offre d’autres entreprises.
1.1. Le producteur
Pour cela il va utilisé des isoquantes. Grace à ces courbe d’isoquantité, il va repérer
toutes les techniques de production qui lui permettent d’atteindre un certain niveau de
production. Il va comparer plusieurs niveau de production et ce demander : Qu’es ce que je
peux me payer ?
CT (Q) = Pk*K+Pl*L
L’on veut tracer des droites d’isocoût, également appelés droites du budget. Pour cela
on va utilisé un raisonnement par l’absurde, on commence par imaginer que l’on n’achète pas
de capital et que l’on va tout produire à la main. Grâce à cela on va définir la quantité maximale
de travail que je peux me payer : CT = Pl*L donc Lmax=CT/Pl. Puis même raisonnement pour le
capital : CT/Pk=Kmax. Avec cela on peut tracer une droite de budget, en tout point de la droite
j’utiliserais tout mon budget.
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Si la droite isolante Q=X croise la
droite du budget en un point alors en ce point
je produirais X et utiliserais tout mon
budget.
Le producteur va donc définir son prix de revient (appelé aussi coût moyen) :
CT/Q = CM
Ensuite je prend le prix de revient et je fixe le prix de X :
Px = CM + marge
Pour chaque quantité produite je donnerais un prix et j’en arriverais à l’idée que pour
chaque niveau d’offre j’aurais un niveau de prix. Donc je vais pouvoir définir la courbe d’offre
du bien X d’un producteur fixe :
Comment on peut agréger tous les producteurs ? L’offre de chaque producteur du bien X
s’agrège et donnera l’offre globale du marché du bien X
1.2. Le consommateur
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Maintenant nous allons nous intéresser au consommateur. Ce dernier souhaite obtenir un
panier de bien X (panier) et l’on va essayer de définir une demande. Le consommateur (Homo-
économicus) réalise ses choix par rapport :
- À son budget B = Px * X + Py * Y
- Au prix des biens = Px et Py.
- À ses goûts
E n fi n s i l ’ o n p r e n d t o u t e s l e s
combinaisons les prix/quantités, l’on obtient la
fonction de demande. Grâce à celle-ci à
chaque niveau de prix on peut en déduire la
demande du consommateur.
Remarques :
- D(p) = la demande est la fonction inverse du
prix.
- Au bout de cette courbe, le point où cette
dernière coupe l’axe des abscisses et le
point de saturation.
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Etape 2 : Les comportements agrégés
Les firmes productrices d'un bien X le produisent dans différentes quantités selon son
prix. Le marché de X correspondra à l'addition de la production de toutes les firmes.
Il faut faire pareil pour les consommateur, pour chaque niveau de prix je vais additionner
les demandes.
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Etape 3 : Equilibre partiel et équilibre de marché
Concernant cette étape, l’on repère essentiellement les travaux de Marshall, il travaillera
sur la notion de firme représentative et son comportement. La firme représentative doit
supporter des chocs et perturbations sur le marché :
- un choc initial sur l’entreprise
- la diffusion de ce choc sur les autres secteurs
- la rétroaction de ce choc de l’entreprise
a) Un choc initial sur l’entreprise : le prix d’une matière première nécessaire à la production du
bien X augmente. Cela va entrainer une augmentation des coûts de production et une
augmentation du prix de vente selon mark-up (marge)
c) Rétroaction : baisse de la demande de bien X. Ce qui entraînera par la suite une nouvelle
baisse du prix du bien X.
- Choc : La tempête fait tomber les arbres d’une région sylvicole (tempête des Landes). Les
sylviculteur ont une grande quantité d’arbres sur pieds abattus. Ce qui entraîne une offre en
excès et prix du bois en baisse.
- Diffusion : L’industrie du bois (papeterie, menuiserie) voit ses coûts de production baisser et
donc la demande augmenter.
En règle générale :
- Quand les effets de rétroaction sont faibles, on peut raisonner en équilibre partiel.
- Quand les effets de rétraction sont importants : on doit raisonner en équilibre général afin
d’avoir une vision plus globale.
Il permettra de déterminer :
- le prix d’équilibre de tous les biens et services (px, Pw, Pk, Pr,…)
- toutes les quantités produites (offertes et demandées).
Pour déterminer l’équilibre général on peut utiliser la loi de Walras, elle dit que si n-1
marchés sont en équilibre alors le nième l’est forcement. On peut donc aborder la notion
d’équilibre générale en éliminant le marché de la monnaie.
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Les auteurs néoclassiques vont faire une analyse dichotomique (en deux parties) : entre
la sphère réelle (de la production et de l’utilisation des richesses) et la sphère monétaire
(intermédiaire des échanges).
Pour conclure :
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CHAPITRE 2 : Les conditions du choix des agents et les
différentes situations de marché
- Atomicité : C’est a dire qu’il y a sur le marché un grand nombre d’offreurs et de demandeurs
du bien. Les agents sont « price-taker », ils prennent les prix tel qu’il est dans le marché.
Par exemple si le producteur baisse le prix les concurrents le baisseront aussi et s’il augmente
le prix, les clients partiront. Donc le prix de X sur le marché est fixé et les producteurs ne
peuvent pas vendre à leur propre prix.
- Libre entrée-sortie : n’importe quelle entreprise peut entrer sur le marché du moment qu’il y a
du profit à faire ou en sortir s’il n’y a plus de profit à gagner.
- Transparence : tout le monde est parfaitement informé, tout le monde a la même information,
l’information est gratuite. Cela signifie qu’aucun producteur ne peut vendre à un
consommateur mal informé un bien à un prix supérieur à celui du marché.
Sur ce type de marché l’entrepreneur ne détermine que les quantités qu’il voudra
produire étant donné le prix du marché.
Je veux le profit le plus élevé possible (max) sous la contrainte des couts. Car plus on
produit et plus on gagne certes mais plus cela coûte !
On notera que :
- p = RM = Rm
- q*RM = q*p = RT
Quantités RT RM Rm
1 3 3
2 6 3 3
3 9 3 3
4 12 3 3
5 15 3 3
6 18 3 3
CT = CT(q) = CV(q) + CF
- CF = coûts qui ne dépendent pas de quantités produites (le loyer, la facture de chauffage
du bâtiment…)
- CV = coût qui varient ne fonction des quantités produites (salaires, matières premières,…)
- CFM = CF/q = le cout fixe moyen
- CVM = CV(q)/q = le cout variable moyen
- CTM = CFM+CVM = le cout total moyen
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Quantités CF CV CT CVM Cm
1 0,5 5 5,5 5 3
2 0,5 8 8,5 4 1
3 0,5 9 9,5 3 0,5
Le coût marginal, c’est la variation du coût quand les quantités produites varient d’1 unité :
Ce qu’il faut retenir c’est que les courbes de CM et de Cm sont en forme de U à cause
des effets d’apprentissage et des économies d’échelle puis des déséconomies d’échelle.
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Rendements factoriel : c’est une analyse au niveau de la fonction de production.
Quand on augmente par exemple le nombre de travailleur dans l’entreprise (sans modifier la
quantité de K) on a une meilleure division du travail.
Les économies d’organisation : Lorsque la taille d’une entreprise augmente elle peut
accéder à une meilleure organisation et de sa chaine de production
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Les effets d’apprentissage : ils permettent de diminuer les coûts moyens. « Plus on fait
mieux on sait faire »
Il faut aussi citer les travaux de J.Schumpeter (1912) selon lequel dans un système
capitaliste l’entrepreneur cherche toujours à se prévenir de la loi des rendements
décroissants par l’innovation. Les éléments de son calcul sous forme de graphique simplifié :
Le profit :
∏= RT (q) - CT (q)
∏= RM*q - CTM*q
La concurrence est imparfaite dès que l’une des hypothèses n’est pas vérifiée.
a) le monopole
Une entreprise seule sur le marché qui n’a pas de concurrente. Elle sera faiseuse de
prix : « Price-maker ». Elle décidera également les quantités de bien produits. En situation de
monopole, l’entreprise connait sa demande. Il existe plusieurs types de monopole :
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- Le monopole naturel : lorsqu’une entreprise peut satisfaire la demande de tout le marché
avec des coûts inférieurs à toutes les autres entreprises possibles (ex : SNCF). Cela est
souvent possible grâce à des infrastructures importantes. Il peut appliquer des prix
différenciés selon sa clientèle. Dans ce cas, c’est un monopole discriminant.
- Le monopole légal : On interdit tout autre entreprise de produire ce bien là. Généralement
c’est pour des produits sensibles ou sous tutelles (ex : tabac)
Le monopoleur sera libre de limiter les quantités pour offrir à prix plus élevé.
∏ = RT(q) - CT(q)
∏ = p(q) * (q) - CT(q)
Ce qui fait que la Rm et la RM ne sont plus des droites horizontales. La courbe reliant
prix et quantités est la recette moyenne du monopoleur qui est ce que l’on appelle la courbe
de la demande du marché.
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L’équilibre du monopoleur est obtenu quand Rm = Cm mais ≠ P car le monopoleur aura
un comportement de marge, de mark-up. Il va se permettre de vendre plus cher. Il obtiendra
ainsi ce qu’on appelle une rente de monopole.
RM = RT / Q
Un cas souvent étudié d’oligopole : le duopole où on peut imaginer une firme « Leader »
et une firme « follower ». Les deux entreprises vendent un bien homogène. Les entreprises se
partagent le marché (pas forcément en deux parts égales). Le profit de chaque entreprise
dépend de sa production mais aussi du niveau de production de l’autre firme.
Selon l’équilibre de Nash : l’équilibre non coopératif est celui où les agents choisissent
la meilleure décision étant donnée celle choisie par les autres firmes.
Dans le cadre du duopole de Cournot les entreprises poursuivent leur intérêt personnel.
Elles décident individuellement leur production (quantités qui maximisent le profit). Chaque
firme considère que la production est « donnée »
Selon l’équilibre de Bertrand : Selon lui les entreprises choisissent leur stratégie en
fonction des prix et non pas en fonction des quantités. Etant donnée la demande chaque
entreprise choisit un prix de vente. L’entreprise qui propose les prix les plus bas attire tous les
clients et l’autre entreprise s’adapte.
On observe qu’il en découle une négociation entre les firmes qui conduit souvent à la
mise en place de cotât de production que les firmes s’engagent à respecter le temps de
l’entente. Il en ressortira un prix plus élevé que dans univers ou il n’y aurait pas eu de
coopération.
Un jeu stratégique d’après la définition donnée par Penard en 2004 : c’est un ensemble
de règles qui encadre ou contraint le comportement des joueurs et qui détermine les gain des
joueurs sur la base des actions entreprises.
Un jeu stratégique permet de comprendre les interactions entre les agents rationnels.
En général, il y a deux joueurs mais on peut aussi trouver des jeux à plus de 2 joueurs. Les jeux
peuvent se faire dans différents univers :
- avec une information parfaite ou imparfaite (asymétrie d’information, gratuité de
l’information)
- avec une information complète ou incomplète
- dans un univers coopératif ou non coopératif (les ententes et cartels)
Le jeux est souvent représenté sous la forme d’une matrice de gains selon les divers choix
des agents. Les jeux peuvent être à somme nulle ou à somme non nulle (le libre échange et le
commerce international serait un jeu à somme positif)
Le jeux peut également être représenté sous la forme d’un arbre de décisions : c’est la
forme extensive.
Noeuds
Il s’agit de jeux le plus souvent en univers non coopératif avec des asymétries de
pouvoir ou d’information qui permettent de comprendre les comportements stratégiques des
agents (les choix stratégiques) et certains équilibres (exemple équilibre de Nash)
Les jeux peuvent être répétés : chaque joueur adapte sa stratégie à chaque étape du
jeux. Les jeux peuvent être à mémoire parfaite (on se souvient des actions passées) ou à
mémoire imparfaite (on ne se souvient pas des derniers coups joués). Il peut être utilisé dans les
guerres commerciales avec des menaces de représailles tarifaires mais dans de multiples
autres domaines également.
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II-le dilemme du prisonnier et ses dérivées
a) Le dilemme du prisonnier
Le plus célèbre des jeux : Le dilemme du Prisonnier. Il est analysé à l’origine par John
Von Newman et Oskar Morgenstern.
Il y a deux prisonnier, ils ont le choix, soit dénoncer l’autre et l’envoyer en prison en étant
sauvé, soit ne rien dire. D = dénoncer ; C = se taire.
C D
2 3
C
2 0
0 1
D 3 1
Le dilemme du prisonnier peut être appliqué à deux entreprises sous forme de guerre
des prix.
Entreprise A
Situation satisfaisante
Entreprise Respecte l’engagement Avantage pour A
Bénéfices égaux
B
Ne respecte pas Baisse des prix
Avantage pour B
l'engagement Bénéfices limités
b) la poule mouillée
Coopère ( +5 ; +5 ) ( +1 ; +10 )
Ici si l’un coopère et l’autre trahit on obtient quand même des gains : la coopération est
récompensée.
L’homme et la femme ont prévus de passer la soirée ensemble mais ne savent plus s’ils
se sont mis d’accord pour aller au stade ou à l’opéra. Ils n’ont aucun moyen de
communiquer. L’homme préfère aller au stade et la femme à l’opéra. Mais tout deux préfèrent au
dessus d’aller à l’endroit de leur choix, ne pas être seul. Quel choix vont-ils faire ?
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Homme
Stade Opéra
d) le jeux du pierre/papier/ciseaux
- Le papier gagne contre le caillou et le puits
- Les ciseaux gagnent contre le papier
- Le caillou gagne contre les ciseaux
- Le puits gagne contre le caillou et les ciseau
Papier 0 -1 1 1
Ciseaux 1 0 -1 -1
Caillou -1 1 0 -1
Puits -1 1 1 0
Des bûchettes sont disposées sur une table. A chaque tour, un joueur prend de une à
trois bûchettes. Le joueur prenant la dernière bûchette perd.
Comment partager le butin de 100 pièces d’or ? Il s’agit ici de trouver la meilleure
entente. Rien ne dit qu’il faut que le partage soit équitable !
Cela se joue avec un plateau comme celui des dames ou des échec. Chaque point blanc
représente les X, et chaque point noir représente les Y.
Les personnes supposent à côté d’elles plus facilement de personnes comme elles.
Chaque pion blanc souhaite qu’au moins la moitié ses voisins soit blancs. Chaque pion noir
souhaite qu’au moins un tiers de ses voisins soit noirs. A chaque génération, un pion noir ou
blanc qui ne voit pas sa contrainte satisfaite se déplace au point le plus prés qui le satisfait.
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Le résultat final peut ressembler à un des deux cas suivants :
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