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Formes galéniques

administrées par voie cutanée


Plan
I. Introduction
II. Rappel Anatomo – physiologique
1. Pénétration à travers la peau
2. Facteurs intervenant dans l’absorption cutanée
III. Préparations semi-solide :
1. Pommades
2. Crèmes
3. Gels
4. Pates
5. Cataplasmes
IV. Formulation et fabrication des Préparations semi-solides
1. Choix des excipients:
2. Fabrication des préparations semi-solides pour application cutanée
V. Essais des Préparations semi-solides

VI. Autres préparations dermique


I. Introduction

•Voie d’administration sans effraction du tissu.


Objectifs recherchés :
• Une action locale, superficielle: ex. anesthésique
locale…
• Une action profonde: ex. action anti-inflammatoire…
• Une action systémique ou générale: ex. action anti-
angor
Obstacle: le franchissement de la peau… barrière de
protection très efficace.
I. Introduction

• Préparations semi-solides pour application


cutanée
• Préparations liquides pour application cutanée
• Mousses médicamenteuses
• Formes adhésives cutanées
• Poudres pour application cutanée.
II. Rappel anatomo– physiologique

Trois couches :
Épiderme
Derme
Hypoderme

Annexes :
Appareil pilosébacé
Glandes sudoripares
L’épiderme

• Epithélium stratifié
• Limité par la couche cornée et à l’
intérieur par la couche basale
• Différenciation des cellules, de la
profondeur vers la surface.
• Il y a aplatissement, dessèchement,
kératinisation et régénération permanente
( mais qui diminue quand on grandit
→ couche cornée + importante
quand on vieillit ) .
• Couche de Malpighi : cellules
vivantes.
• Couche basale germinative : activité
métabolique intense.
L'épiderme
• Son rôle est de protéger l'organisme de la perte en eau et des
agressions externes diverses (UV, pollution, micro-organismes).

• La fonction barrière, est principalement assurée par la couche cornée


(stratum corneum).

• Les lipides présents dans cette couche cornée forment un véritable


ciment intercellulaire essentiel pour réguler le passage de l'eau à
travers la peau et maintenir l'hydratation cutanée.

• Notre peau est continuellement renouvelée à la différence de celle


des reptiles qui muent : l’épiderme est le siège de ce renouvellement
cellulaire.

• N’étant pas irrigué par des vaisseaux sanguins, le derme lui apporte
ses éléments nutritifs.
Le Derme
• Le derme est le tissu de soutien et de nutrition de notre peau.

• Rôle primordial dans la thermorégulation, et par sa vascularisation


importante, dans la cicatrisation

• La résistance et la fermeté de la peau sont assurées par ses fibres


de collagène (ou de soutien);

• l'élasticité et la souplesse de la peau sont assurées par les fibres


d'élastine (ou élastiques).

• Il est 10 à 40 fois plus épais que l'épiderme.


L’hypoderme
• Sous le derme, l'hypoderme est le tissu adipeux

• Rôle important dans la thermorégulation du fait du caractère isolant de


la graisse

• Rôle de réserve énergétique

• protège l’organisme des chocs.


LES ANNEXES CUTANÉES
• Les glandes sudoripares :
• constituées par un long tube qui s’enfonce dans l’ hypoderme
• secrètent la sueur : film hydrolipidique, la thermorégulation,
détoxification.

Les Glandes sébacées :


• A chaque poil est annexée une glande sébacée qui fabrique et
excrète du sébum à la surface de la peau.
• le sébum participe avec la sueur à la composition du film
hydrolipidique.

Le poil ou le cheveu :
• Le cheveu et le poil sont composés :
- Une partie invisible, la racine, entourée d’une gaine
- Une partie visible, la tige, biologiquement morte.
- Le poil dans sa gaine, la glande sébacée constituent le follicule
pileux.
- pH : 4.5 réglé par la sécrétion sudoripares
1.II Pénétration à travers la peau

Degré de pénétration requis


• Surface: nul
• Cornée: faible
• Epiderme: Moyen
• Derme : Elevé
1.II Pénétration à travers la peau
• La peau constitue une barrière très efficace mais
elle peut être traversée par des petites quantités
des substance lipophiles
• En plusieurs étapes:
• Absorption au niveau du stratum corneum
• Diffusion à travers chaque couche de l’épiderme
•Passage dans la microcirculation
Il existe 2 autres voies de passage :
• – transépidermique ,
• – transannexielle
Pénétration à travers les annexes
cutanées
▪ L’appareil pilo-sébacé : épiderme très mince ,
une seule couche de cellule non kératinisées
a la base de poils
▪ Possibilité de diffusion à travers le sébum

▪ 0,1 à 1% de la surface cutanée totale.

▪ L’importance relative de la pénétration par


l’une ou l’autre voie serait fonction de pilosité

▪ Chez l’homme la voie transépidermique


▪ Chez l’animal : transfolliculaire
2. II Facteurs intervenant dans l’absorption
cutanée

Facteurs Biologiques :
• Variabilités anatomiques
• Région rétro-auriculaire : 2 fois plus
perméable,
• – Différences selon les régions expliquées par
la variation de la composition du stratum
corneum (lipides, hydratation) et par la
densité des annexes pilo-sébacées.
2. II Facteurs intervenant dans
l’absorption cutanée

Facteurs Biologiques
• Hydratation cutanée et occlusion :
• Perméabilité de la couche cornée hydratée
normalement (10%) est 10 fois supérieure à celle
du stratum corneum sec.
• L’augmentation de la teneur en eau du SC peut se
faire par:
• Par un apport externe
• Par antidéshydratatation (occlusion)
2. II Facteurs intervenant dans l’absorption
cutanée
Facteurs biologiques :
• Age : âge et pathologie :
• Vieillissement cutané peu d’influence
• Peau de l’enfant plus perméable que chez
l’adulte
• Dermatoses et autres processus inflammatoire
augmentent la perméabilité
2. II Facteurs intervenant dans l’absorption cutanée

Facteurs Physicochimiques :
• La nature du principe actif :
Amphiphile, PM..
Excipient: l’affinité de la molécule pour la couche cornée, mais aussi pour son
véhicule (= coefficient de partage véhicule/couche cornée).

• Les promoteurs chimiques


(solvants, kératolytiques, surfactants) qui modifient les lipides du stratum
corneum.
• Les promoteurs physiques :

• pH: les molécules ionisables, les modifications du pH conditionnent la


diffusion percutanée : la forme non dissociée, non ionisée, est plus diffusible.
2. II Facteurs intervenant dans l’absorption
cutanée

PHARMACOCINÉTIQUE TRANSCUTANÉE

• Lorsqu’une substance est déposée sur la peau, elle peut :


✓ traverser la couche cornée,
✓ diffuser à travers l’épiderme, le derme, l’hypoderme,
✓ être résorbée dans les capillaires dermiques.

• Diffusion passive :
La quantité qui traverse la peau :
✓ croît linéairement au cours du temps,
✓ est proportionnelle à la surface d’application, à la concentration du principe
actif dans son véhicule (∆C) et au coefficient de perméabilité (Kp) lié aux
caractéristiques physicochimiques du principe actif (lipophilie) ou hydrophilie
relative, polarité, volume moléculaire).
2. II Facteurs intervenant dans l’absorption
cutanée

• La loi de diffusion passive de Fick où la quantité J qui diffuse par unité de surface et
de temps (flux percutané) est égale à Kp x ∆C

• La couche cornée, malgré sa faible épaisseur, assure la fonction barrière de la peau


Les lipides épidermiques (céramides, acides gras libres, cholestérol) et l’architecture
du stratum corneum ont un rôle majeur dans la résistance à l’absorption
percutanée.

• En effet, la plupart des molécules traversent la couche cornée en empruntant la voie


intercellulaire (longueur parcourue 880 µm, soit 40 à 80 fois l’épaisseur de la couche
cornée !).
2. II Facteurs intervenant dans l’absorption
cutanée
• Il existe 2 autres voies de passage :
✓ transcellulaire,
✓ transannexielle (en particulier pour les molécules ionisées).

▪ Le rôle du véhicule (ou excipient) est essentiel.


▪ L’aptitude d’une molécule à traverser la couche cornée dépend de l’affinité de la
molécule pour la couche cornée, mais aussi pour son véhicule (= coefficient de
partage véhicule/couche cornée).
▪ Un autre paramètre à prendre en compte est la saturation du principe actif dans le
véhicule. En effet, la diffusion est d’autant plus forte que la concentration est voisine
de la saturation (donc efficacité thérapeutique différente d’un principe actif selon
son véhicule).
▪ Pour les molécules ionisables, les modifications du pH de la solution conditionnent
la diffusion percutanée : la forme non dissociée, non ionisée, est en règle plus
diffusible.
III. Préparations semi-solide :
pour application cutanée
• Préparations semi-solides pour application cutanée,
destinées à être appliquées sur la peau ou sur certaines
muqueuses afin d’exercer une action locale ou
transdermique de P.A.
• Elles sont également utilisées pour leur action émolliente
ou protectrice.
• Elles présentent un aspect homogène.
• Les préparations destinées à être appliquées sur des plaies
ouvertes importantes ou sur une peau gravement atteinte
doivent être stériles.
• Elles sont constituées d’un excipient simple ou composé,
dans lequel sont habituellement dissous ou dispersés un ou
plusieurs principes actifs
III. Préparations semi-solide :
pour application cutanée
• Principaux types de préparations semi-solides
pour application cutanée
• Les pommades
• Les pâtes
• Les gels
• Les crèmes
• Les cataplasmes
1.III Les pommades

• 1.1 Définition :
Préparations composées d’un excipient monophase dans lequel
peuvent être dissoutes ou dispersées des substances liquides
ou solides
• Différents types de pommades :
- Pommade hydrophobe
- Pommade absorbant l ’eau
- Pommade hydrophile
1.1 Définition :

• Pommades hydrophobes ou lipophiles :


Pommade n’absorbant pas d’eau, ou de très petites quantités
d ’eau
• Les excipients fréquemment rencontrés sont :
- Hydrocarbures : vaseline, huile de paraffine
- Huiles végétales : huiles d’amande douce, d’olive…
- Cires : cire d’abeille, cire synthétique, glycéride synthétiques,
polyalkylsiloxanes,
1.1 Définition :
• Pommades absorbant l ’eau
Pommades capables d ’absorber des quantités appréciables
d’eau :
• Excipients hydrophobes + émulsifiants E/H
• Alcool gras : alcool cétostéarylique
• Lanoline : graisse de laine de mouton
• Pommades hydrophiles
• Pommades constituées d’excipients miscibles à l’eau
• Excipients: - Macrogols de masses moléculaires élevées…
Exemples de formules qualitatives de pommades

• PA
• Huile de vaseline Pommade hydrophobe
• Vaseline

• Sulfate de cuivre
• Sulfate de zinc
• Oxyde de zinc Pommade hydrophobe absorbant l’eau
• Lanoline grâce à l’excipient lanoline
• Vaseline
• Eau purifiée
2.1 Caractéristiques des excipients

a) Excipients anhydres hydrophobes


Huiles de silicone :
• Polysiloxanes methyliques
• Hydrophobie marquée
• Grande inertie chimique
• Excellente résistance à la chaleur
• Absence de toxicité
• Bonne tolérance
• Très occlusif

Indication : préparations protectrices « barrières » destinées à isoler la peau des


produits irritants
a) Excipients anhydres hydrophobes

Hydrocarbures :
• Chimiquement inertes
• Très stables
• Très hydrophobe
- Vaseline blanche
• (80% des pommades): translucide en couche mince, insipide
et incolore.
• Utilisée seule ou associée à d’autre excipients → ajuster la
consistance, diminuer son hydrophobie , obtenir une
préparation hydrodispersible …
a) Excipients anhydres hydrophobes

Hydrocarbures :
-Les paraffines :
Mélange complexe d’hydrocarbures satures obtenus par
fractionnement du pétrole brut.
- Paraffine solide :
Masse blanche ,solide inodore,↗la consistance des
pommades
- Paraffine liquide :
Huile de vaseline , ↘ la consistance des pommades
a) Excipients anhydres hydrophobes
Glycérides :
• Formulation des pommades dermiques
• Présents dans les huiles végétales
• Favorisent l’ hydrations de la peau et facilitent la pénétration
des PA
b) Excipient anhydres hydrophiles

Cire d’abeille:
• Solide de couleur blanc
• origine animale
• utilisé pour augmenter la consistance.
• Insoluble dans l’eau
• Les pommades contenant une forte proportion de cire sont
appelées des cérats.
b) Excipient anhydres hydrophiles

Lanoline:
-La lanoline anhydre : lanoléine, graisse de laine:
• Translucide, de couleur jaunâtre , de consistance molle et à
odeur caractéristique
• absorbe deux fois son poids d’eau.
• Permet l’incorporation de solution aqueuse dans la vaseline
Avec alcool gras ou stérols: émulsions H/L
• Avantage : composition proche des lipides de sébum →
pouvoir pénétrant et émollient
• Inconvénient : oxydation , pouvoir allergisant
-La lanoline hydratée
c) Excipient anhydres hydrosoluble

Polyéthylène glycols : Macrogols


• Solubles dans l’eau
• Peu occlusifs
• Peu pénétrant
• Lavables à l’eau
• Nombreuses incompatibilité
2.III Les Crèmes
1.2 Définition
• Les crèmes ou émulsions épaissies sont des
préparation multiphasiques.
• Elles sont en général constituées:
- d’une phase lipophile (huileuse…):
- d’une phase hydrophile (aqueuse…)
• Pour stabiliser les deux phases, il est nécessaire
d’additionner:
- un ou plusieurs tensioactifs et un agent
épaississant ou viscosifiant
2.III Les Crèmes

Formule ou Composition qualitative d’une crème


• Principe actif (s)
• Phase lipophile
• Phase hydrophile
• Agent(s) tensioactifs = émulsionnants
• Agent(s) épaississant(s)
• Agents conservateurs (antioxydant,
antimicrobien)
• Agents aromatisants et agents colorants…
Définition d’une émulsion
• Une émulsion est une dispersion d’un liquide A, sous la forme de
fines gouttelettes ou globules de diamètre généralement < 0,1 μm
au sein d’un autre liquide B. Le liquide A est non miscible au liquide
B.Les gouttelettes ou les globules de A constituent la phase
dispersée, interne ou discontinue,

• Le liquide B constitue la phase dispersante, externe ou continue.


• La phase dispersante (liquide B) est hydrophile: on parle
d’émulsion Lipophile/Hydrophile (L/H)
• La phase dispersante (liquide B) est lipophile: on parle d’émulsion
Hydrophile/Lipophile (H/L)
Exemples d’excipients mis en œuvre dans la
fabrication des crèmes
Exemples d’excipients de la phase hydrophile:
Eau purifiée – Glycérol – Propylène glycol – Macrogols…
Exemples d’excipients pour la phaselipophiles

Huile minérale: paraffine liquide ou huile de vaseline


Huile végétale: arachide, olive, amande douce
Exemples d’excipients épaississants ou viscosants
Alcool gras: alcool cétylique, alcool cétostéarylique…
Polymères hydrophiles: acide polyacrylique…
Exemples de tensioactifs
En général, les tensioactifs non chargés sont préférés…
Exemples de conservateurs
• Conservateurs antioxydants: tocophérol (Vit E), vitamine C,
• Conservateurs antimicrobiens: parahydroxybenzoate de méthyle
3.III Pates
1.3 Définition :
• Sont des préparations semi-solides contenants de fortes
proportions de poudres finement dispersées dans l’excipient.
• 2 types de pâtes
• Pâte lipophile ou hydrophobe : excipient = corps gras ou
mélange de corps gras
• Pâte hydrophile : excipient à base d ’eau + excipient miscible
à l ’eau
• Exemple de formule d’une pâte hydrophobe
- Oxyde de zinc 25 %
- Amidon de blé 25 %
- Lanoline 25 %
- Vaseline 25 %
4.III Gels
1.4 Définition
Préparations constituées par des liquides gélifiés à l ’aide d ’agents
gélifiants appropriés
• Différents types de gels :
• Oléogels: gels hydrophobes:
• Excipients: paraffine liquide , huiles grasses gélifiées par de la silice
colloïdale ou savons d ’aluminium ou de zinc
• Hydrogels: gels hydrophiles: les plus fréquents, lavables
• Les principaux composants:
- solvant(s) hydrophile(s): eau, glycérol, propylène glycol
- agents épaississant et/ou gélifiants:
. gomme adragante,
. alginates,
. dérivés cellulosiques, polymères carboxyvinyliques…)
2.4 Les gélifiants pour hydrogels

Les carbomères :
• Polymères d’acide acrylique de MM↗
• Poudre blanche, peu soluble dans l’eau
• Gélifiant efficaces : ↗ de la viscosité à faible
concentration ( 0,1%)
• Exp: Le carbomère 934, 934P,980…
CARBOPOL®..
2.4 Les gélifiants pour hydrogels

• Les dérivés de cellulose :


• Gélifiant d’hémisynthèse :
• hypromellose ou hydroxypropylméthylcellulose
• Carboxyméthylcellulose sodique
• Hydroxypropylcellulose
• Hydroxyéthylcellulose .
2.4 Les gélifiants pour hydrogels

• Les macrogols
• Poloxamères
• Amidon
• La gamme guar
5. III Cataplasmes
• Les cataplasmes sont des préparations semi-solides
composées d’une base hydrophile rétentrice de
chaleur dans laquelle sont dispersées une ou
plusieurs substances actives solides ou liquides.
• Ils sont généralement étalés en couche épaisse sur
un pansement approprié et chauffés avant
application sur la peau.
IV. Formulation des Préparations semi-
solides
• Pour chaque formulation de pommade il important de
connaitre exactement le degré de pénétration
souhaité.

• Pour certains PA une pénétration trop profonde peut


entrainer des intoxications
• Pommade protectrice : un rôle d’isolement de milieu
extérieur
IV. Formulation et fabrication des Préparations semi-
solides

1. Choix des excipients:


• Bien tolérés: ni irritants, ni allergisants
• Ne pas présenter d’incompatibilités avec le reste de la
formule
• Etre suffisamment stables pour permettre une bonne
conservation
• Contribuer à donner une consistance
• Faciliter la pénétration du PA si besoin
1.IV Choix des excipients:

En fonction du pouvoir de pénétration désirée :


- Un traitement superficiel: sans pénétration
Excipient gras ,insoluble dans l’eau à pouvoir pénétrant faible.
exp : paraffine liquide, vaseline..
-Antibactériens locaux
- Un traitement de tégument :→ derme
excipient pénétrant , facilement miscible aux sécrétion
sébacées. Exp : lanoline et dérivés ..
-antifongique
- Un traitement sous-jacent de la peau :
Anti inflammatoire , myorelaxant
2.IV Fabrication des préparations semi-solides pour
application cutanée

Appareillage :
- Officine : mortier
- Industrie :
• Fondoir
• Mélangeur malaxeur
Appareillage :

• Fondoir : souvent il est nécessaire de faire fondre au


préalable les excipients :
1. le malaxage soit plus facile
2. pour dissoudre plus facilement les PA solubles
3. Améliorer le mélangeage d’excipient de PF très
écartés
4. Faciliter les émulsions

Fondoir : cuve à double enveloppe en acier


inoxydable où circule un fluide chaud.
Appareillage :

• Mélangeur malaxeur à mouvement


planétaire et racloir

• Fouet en fonction de consistance de la


pommade

• Maitriser la profondeur la vitesse de fouet


• Enceinte thermostatée (double enveloppe)
Appareillage

• Broyeur colloïdal:
• Pour les émulsions
• Homogénéisateur à filière
Appareillage :

• Broyeur à trois cylindre :


• Pommades contenant des
poudres
• Inconvénient : rendement
faible, risque d’échauffement
Mode d’introduction des PA

• Pa insoluble dans l’excipient : pulvériser aussi


finement que possible , tamiser et malaxer avec les
excipients.
• Pa soluble , les dissoudre dans les excipients fondus
• Émulsions : dissoudre les produits liposolubles dans
la phase huileuse et les produits hydrosolubles dans
la phase aqueuse avant de faire l’ émulsion dans des
conditions bien déterminées d’agitation et de
température
Conditionnement

• Pots : exceptionnel
• Tubes : aluminium nu ou verni : aluminium
couvert isole bien le métal du contenu
• Tubes en matière plastique : reprendre la
forme initiale après une pression : rentrée
d’air après chaque prélèvement : problème de
conservation
Fabrication des pommades
Fabrication des crèmes
Fabrication des gels
Hydrogel
• La phase à gélifier :
- Eau :purifiée ,PPI (préparations ophtalmiques ..)
- Co-solvant : éthanol
• un humectant « Si nécessaire » :glycérol, sorbitol
• Conservateurs : bactériostatique (parabènes) + fongistatique
(acide sorbique )
• Colorants…
Fabrication des gels
Essais des Préparations semi-solides
• Période de conception :
une grande diversité de contrôles
• En routine :
• le but est de s ’assurer de la reproductibilité de
produit
• Choix en fonction des points critique du procédé de
fabrication
• Moins nombreux
• Les contrôles : vérifier la conformité aux
spécifications du dossier d’AMM
V. Essais des Préparations semi-solides

1. Homogénéité :
• Dosage du PA
• Contrôle macroscopique : étalement en
couche mince
• Contrôle microscopique :taille des particules
dispersées des gouttelettes (émulsions)
V. Essais des Préparations semi-solides

2. Détermination de consistance :
• viscosité : viscosimètre à écoulement, a mobile….
• Dureté : mesure de l’enfoncement d’un mobile
• Force d’extrusion : mesure de la force nécessaire pour
expulser une quantité déterminée de pommade de tube
• Capacité d’étalement :mesure de la surface d’étalement sous
l’action d’une force déterminée
• Pouvoir d’ adhésion : mesure du temps nécessaire pour
séparer deux surfaces solides enduites de pommade à l’aide
d’un poids donné

• Essais réaliser à une température précise


V. Essais des Préparations semi-solides

Cet essai est destiné à mesurer,


dans des conditions déterminées
et validées, la pénétration d’un
mobile dans le produit à examiner
contenu dans un récipient de
dimensions et forme définies
V. Essais des Préparations semi-solides

3. pH :→ de la phase aqueuse
Intérêts :
• La stabilité de l’ émulsion ou du gel
• Stabilité de PA
• Activité des conservateurs
• pH de la peau Détermination :
Trituration avec de l’eau distillée→ pH
• pH proche de pH physiologique (4.2-5.8)
V. Essais des Préparations semi-solides

4. Stérilité :
pommade destinée à être appliquée sur des plaies ouvertes
ou une peau gravement atteinte.
5. Pommade aqueuse non stérile
Test d’efficacité de conservateur
6. Essai de diffusion
7. Essais des émulsions et suspensions
V. Essais des Préparations semi-solides
8. Des préparations semi-solides pour application cutanée destinées à une
action systémique et conditionnées en récipients doseurs multidoses :
- Uniformité de la dose délivrée (essai interrécipient) :
10 récipients en recueillant sur chacun d’eux 1 dose: prélevée en début
(sur 3 récipients), milieu (sur 4 récipients) et fin (sur 3 récipients) de
collecte du nombre de doses indiqué sur l’étiquette.

- Uniformité de la dose délivrée (essai intrarécipient):


• 1 récipient
• sur les 10 résultats obtenus, 9 sont compris entre 75 pour cent et 125 pour cent et
tous entre 65 pour cent et 135 pour cent de la valeur moyenne.
• Si 2 ou 3 valeurs se situent en dehors des limites de 75 pour cent à 125 pour cent et
ne se situent pas en dehors des limites de 65 pour cent à 135 pour cent, répétez
l’essai sur 2 autres récipients. Au maximum 3 des 30 valeurs obtenues se situent en
dehors des limites de 75 pour cent à 125 pour cent et aucune ne se situe en dehors
des limites de 65 pour cent à 135 pour cent
V. Essais des Préparations semi-solides
8. Des préparations semi-solides pour application cutanée destinées à une
action systémique et conditionnées en récipients doseurs multidoses :
Nombre de décharges par récipient :
• 1 récipient
• déchargez-en le contenu à perte, jusqu’à le vider entièrement, en
actionnant la valve à intervalles d’au minimum 5 s.
• Notez le nombre de décharges correspondant.
• Le nombre total de décharges délivrées par le récipient n’est pas inférieur
à la valeur indiquée sur l’étiquette
V. Essais des Préparations semi-solides

9. les préparations semi-solides pour application cutanée destinées à une


action systémique et conditionnées en récipients uni doses :
• Uniformité des préparations uni doses
• Uniformité de teneur ( cas justifié)
VI. Autres préparations dermique

1. Préparations liquides pour application cutanée


• Les shampooing :
préparations liquides ou semi-liquides destinées à l’application
sur le cuir chevelu.
• lotions :
préparations liquides , destinées à l’application sur la peau sans
friction.
• Les liements :
destinées à l’application sur la peau non lésée en onction ou
friction.
VI. Autres préparations dermique

2. Poudres pour application cutanée


• Unidoses ou multidoses
• Les poudres spécifiquement destinées à être
appliquées sur des plaies ouvertes importantes ou
sur peau atteinte : doivent être stérile
• Essais : granulométrie, uniformité de masse ,
teneur, stérilité
VI. Autres préparations
dermique
3. Formes adhésives cutanées : Dispositifs
transdermiques
Définition : Pharmacopée Européenne
• « Préparations pharmaceutiques souples, de dimensions
variables, qui servent de support à un ou plusieurs principes
actifs.
• ils sont destinés à libérer et diffuser un ou plusieurs principes
actifs dans la circulation générale après passage de la barrière
cutanée .

Intérêt des dispositifs transdermiques :


• - Prolongation d’action du P.A. (heures / jours /semaines)
• - Libération de taux constants de P.A. : cinétique d’ordre zéro
• - Confort du patient: Prises espacées de médicament
• - P.A. non dégradé (pas d’effet de 1er passage hépatique)

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