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Le Contentieux Du Contrat Administratif Fin
Le Contentieux Du Contrat Administratif Fin
administratifs
2020/2021
- le respect de la légalité
- la stabilité des relations contractuelles
- La loi 40-91 instituant les tribunaux administratifs se prononce, à travers son
article 8, sur la compétence en matière du contentieux relatif aux contrats
administratifs.
« lestribunaux administratifs sont compétents….. pour juger, en
premier ressort, les recours en annulation pour excès de pouvoir
formés contre les décisions des autorités administratives, les litiges
relatifs aux contrats administratifs…. »
*Quels sont les cas permettant aux parties et aux tiers au contrat de mener une action en justice ?
*Des recours pour contraindre l’autre partie à exécution direct du contrat administratif.
*Des recours pour obtenir une réparation du préjudice subi à l’inexécution du contrat.
Le recours en contestation du contrat lui-même :
- L’objectif de cette action tend à faire prononcer l’invalidité du contrat qui lie les
parties, entrainant sa disparition.
- La partie exerçant ce recours peut s’appuyer :
sur l’existence d’un vice qui concerne le consentement, la capacité, l’objet, la cause
sur l’existence d’une clause contraire à l’ordre public
En France, le Conseil d’Etat1, 28 décembre 2009, n° 304802, Commune de Béziers , l’arrêt de Béziers I :
« Une partie à un contrat administratif peut saisir le juge du contrat d’un recours de plein contentieux pour en
contester la validité, il revient à ce juge de vérifier que les irrégularités dont se prévaut cette partie sont de celles
qu’elle peut, eu à l’égard à l’exigence de loyauté des relations contractuelles invoquer devant lui. S’il constate
1-Le Conseil d'État est une institution publique française son premier rôle est celui de conseiller le gouvernement. À cette fin, le Conseil d'État doit être
consulté par le gouvernement pour un certain nombre d'actes, notamment les projets de loi. Son second rôle est celui de la plus haute des juridictions
de l'ordre administratif.
Le juge peut soit:
- Le contentieux de la résiliation
-Ces règles et prérogatives trouvent leur fondement dans le caractère d’intérêt général et de service public.
Elle peut intervenir sans aucune faute du cocontractant: pour motif d’intérêt général.
-La décision Béziers II a consacré la possibilité pour une partie au contrat de contester la décision de résiliation
unilatérale du contrat prise par l’administration . Il s’agit d’un recours de plein contentieux .
-L’arrêt Béziers II permet au cocontractant d’exercer un recours contre cette mesure et de l’assortir d’une
- Le juge du contrat peut, selon la gravité des vices constatés, annule la décision de résiliation et
ordonner la reprise des relations contractuelles ou octroyer une indemnité.
- Dans le cas où il fait droit à la demande de reprise des relations contractuelles, le requérant a
droit à l’indemnisation du préjudice causé du fait de l’inexécution du contrat entre la date de sa
résiliation et la date fixée pour la reprise des relations contractuelles.
Des recours pour obtenir une réparation du préjudice subi à l’inexécution du contrat.
L’ action en responsabilité:
La responsabilité contractuelle:
le cocontractant peut demander la réparation du préjudice que l’administration lui a causé dû à un
La théorie de l’imprévision
-En cas de survenance de circonstances imprévisibles au cours de l’exécution du contrat bouleversant ainsi son
économie, et qui ont porté préjudice cocontractant en le faisant succomber des pertes importantes, ce dernier est
en mesure de saisir le juge administratif pour obtenir la réparation du préjudice qu’il a subi.
Les conditions de saisine du juge administratif dans le cadre de la théorie de
l’imprévision:
-L’indemnité: ne doit représenter qu’une partie des dommages subis par le cocontractant et ne peut couvrir
la totalité du préjudice. ( Arrêt n°324 du 26 février, Tribunal administratif Rabat)
La théorie du fait du prince
- La théorie du fait du prince permet au cocontractant d’obtenir une indemnité lorsque l’exécution du contrat est
affectée par une mesure prise par l’administration contractante, si cette mesure touche spécifiquement le
cocontractant ou si elle a une portée générale mais qui remet substantiellement en cause de l’économie du
contrat.
- La jurisprudence marocaine a prévu les conditions de cette théorie:
➢ Le contrat doit être administratif .
➢ Le fait dommageable doit résulter de l’administration contractante .
➢ Le cocontractant se voit infligé un préjudice particulier qui touche aucune autre partie
concernée par la décision.
Le Tribunal Administratif de Casablanca a rendu un arrêt dans lequel il a constaté :
- L'augmentation des prix des droits et redevances imposés aux commerçants et artisans par la collectivité locale
pour accéder au marché hebdomadaire en dehors du cadre du contrat, a entraîné le boycott du marché
endommageant ainsi le locataire qui a contracté avec l'administration. Le cocontractant est en droit à une
1 – CONCILIATION
2 – TRANSACTION
3 – ARBITRAGE
1-La conciliation :
• Dans le cadre des contrats administratifs, les parties peuvent prévaloir par
une stipulation contractuelle le recours obligatoire à une conciliation qui se
fait au préalable en cas de survenance d'un litige, qu'il s'agisse d'une
procédure ad hoc librement déterminée par elles ou du recours à une
conciliation par un comité consultatif institué par voie règlementaire. Dès
que cette procédure a été prévu dans le contrat, les parties ne peuvent
plus saisir le juge, et l'administration ne peut user du privilège au préalable.
• En revanche, une telle procédure peut être également assuré par les
tribunaux administratifs à la demande des parties. L'exercice d'une mission
de conciliation relève d'un pouvoir discrétionnaire du juge, qui reste libre
de le refuser ; tout en ne sortant pas de son domaine de compétence
juridictionnelle. Le juge administratif, peut décider également de confier
une mission de conciliation à un expert désigné à l'occasion d'un litige.
2- La transaction :
• La transaction repose sur la liberté contractuelle des parties, alors qu'elle a toujours été admise par
l'Etat, elle a longtemps nécessité une autorisation préalable de celle-ci pour les collectivités
territoriales jusqu'aux lois de décentralisation, qui leur ouvre ainsi une liberté de transiger.
• La transaction peut contenir d'une façon générale toute solution de nature à mettre fin à un différend.
Toutefois, un certain nombre de règles d'ordre public vont s'imposer aux parties:
➢ Interdiction de transiger sur une question de légalité objective ou sur une matière non
contractuelle.
➢ Interdiction de transiger sur un droit sur lequel le cocontractant ne dispose pas du droit de
renonciation.
La transaction, est toutefois un moyen qui permet d'éviter l'intervention du juge administratif, celui-ci
peut être amené à contrôler cette transaction de deux façons :
➢ soit parce qu'il est saisi par le préfet d'un recours mettant en cause sa légalité.
➢ soit parce qu'il est saisi par les parties à fin d'homologation de la transaction.
- L'homologation a pour but de donner une force exécutoire à la transaction ; ainsi que les parties ont
le droit de demander au juge l'homologation de ladite transaction, qu'il s'agisse de mettre fin au litige
introduit devant lui ou en dehors de lui.
3-L’arbitrage :
• L'arbitrage est un mode de règlement des litiges consistant à recourir à une ou plusieurs
personnes privées appelées " arbitres", choisies par les parties pour obtenir une décision
impérative, en dehors des juridictions étatiques. La caractéristique fondamentale de l'arbitrage
réside dans la soustraction aux tribunaux étatiques des litiges qui relèvent normalement de leur
compétence.
• La pièce motrice de l'arbitrage réside dans l'accord contractuel des parties qui peuvent
déterminer le cadre de la résolution de leur litige ; cet accord prend la forme d'une convention
d'arbitrage qui peut se faire soit dans le cadre d'une clause compromissoire ; ceci s'agit d'un
accord suivant lequel les parties conviennent de soumettre leurs litiges qui pourront naitre dans
le futur à la justice privée ( arbitrage ) ; soit dans le cadre d'un compromis d'arbitrage qui peut
s’agir d'un avenant contrat ou d'un contrat annexe suivant lequel les parties s'engagent à régler
un litige existant , actuel par voie arbitrale. En effet, ces parties peuvent être des personnes
physiques que des personnes morales en vertu de l'article 308 de la loi 08-05.
• L'ancienne version de l'article 306 du CPC avait refusé de soumettre les litiges relatifs au contrat et au
dénier public encadrés principalement par le droit administratif, à une procédure privée.
• Cette nette interdiction, a connu un bon nombre de critiques pour différentes raisons, notamment les
avantages que procure la voie arbitrale et parmi eux :
• La règle est que tout litige qui pourra faire l'objet d'une conciliation est arbitral notamment les litiges
relatifs aux contrats conclus par l'Etat ou les collectivités locales en vertu de l'article 310 du CPC ; ainsi
que la procédure déroulée dans ce cadre est similaire à celle des contrats civils. A l'exception que
cette similitude n'est pas absolue, notamment en ce qui concerne l'exécution de la sentence arbitrale.
II/LE CONTENTIEUX INITIÉ PAR LES TIERS
A/ Les recours des tiers spécifiques aux contrats administratifs
Le contrat administratif produit des effets matériels directs sur certains tiers, d’autre part l’intérêt de
la légalité de celle-ci ou de la procédure préalable d’attribution, est partagé entre les parties
contractantes et les tiers.
Certains recours interviennent avant la formation du contrat, d’autres
après, sanctionnant l’inobservation des règles qui encadre la formation du
contrat
Il permet au candidat qui constate un manquement à ces règles d’obtenir du juge des
référés les mesures nécessaires pour y remédier, avant la signature du contrat.
Compétence pour saisir : celles qui ont un intérêt à conclure le contrat et qui sont
susceptibles d’être lésées par le manquement. « candidats évincés, candidats potentiels ».
Dans un arrêt du 11 avril 2012, Syndicat Ody 1218 New line du Lloyd’s de Londres , le Conseil
d’Etat précise la notion d’intérêt lésé, condition essentielle de la recevabilité du recours en
référé précontractuel.
Les personnes qui ont intérêt à conclure le contrat et qui sont susceptibles d’être lésées par
le manquement.
Destinée à sanctionner les manquements évoqués par le candidat évincé ont affecté ses
chances d’obtenir le contrat.
En cas de non respect des mesures de publicité requises : la nullité obligatoi re.
Le recours Tropic3 est un recours pour les concurrents évincés, devant un juge de
plein contentieux aux pouvoirs étendus. Ce recours peut être assorti d’une
demande de suspension de l’exécution du contrat ou d’indemnité.
Les recours initiés par les tiers ne concernent pas seulement le contrat administratif lui-même, mais ils s’étendent
pour atteindre les actes détachables du contrat administratif à travers un recours en excès de pouvoir contre l’acte
détachable du contrat administratif.
L’ acte détachable au contrat administratif
- Il peut faire l'objet d'un R.E.P. par un tiers au contrat qui remplissent
les conditions de droit commun pour le R.E.P à savoir l'intérêt d'agir.
Rejeter la requête.