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Le contentieux des contrats

administratifs
2020/2021

Réaliser Par : Travail encadrée par :


Ali RAZIK DR. ENNACIRI Khadija
Ali BENREZZOUQ
Doha HAMDAOUI
Hiba KAMIL
Introduction
-Les personnes publiques dans le cadre de leurs activités ont recours,
tout comme les personnes privées, au procédé contractuelle.

-Cependant, le contrat administratif n’est pas soumis au même régime


du contrat de doit commun, mais un régime particulier propre aux
contrat conclus dans le cadre des activités de la personne publique.

-Cette particularité concerne le contours du contrat administratif


notamment, le volet contentieux des contrats administratifs.

-Le contentieux du contrat administratif se situe entre deux idées


principales:

- le respect de la légalité
- la stabilité des relations contractuelles
- La loi 40-91 instituant les tribunaux administratifs se prononce, à travers son
article 8, sur la compétence en matière du contentieux relatif aux contrats
administratifs.
« lestribunaux administratifs sont compétents….. pour juger, en
premier ressort, les recours en annulation pour excès de pouvoir
formés contre les décisions des autorités administratives, les litiges
relatifs aux contrats administratifs…. »

- C’est dans ce cadre qu’il faut faire la distinction entre :


- le recours pour excès de pouvoir
le justiciable peut seulement obtenir du juge administratif qu'il déclare un acte
administratif illicite et qu'il l'annule .
- le recours de plein juridiction
le juge administratif dispose des pouvoirs les plus étendus, il peut invalider un
acte administratif mais il peut aussi lui en substituer un autre ou simplement le
modifier. Il peut aussi accorder au demandeur des dommages-intérêts.
*En raison de l’importance du rôle du contrat administratif qui réside
dans la satisfaction de l’intérêt général.

*Le contentieux du contrat administratif préserve l’idée de l’intérêt


générale à travers l’idée de la protection de l’administré.

*C’est dans ce contexte que l’intérêt du sujet devient évident.


À la naissance d’un litige relatif au contrat administratif,
Quels sont les recours admis par la jurisprudence à la disposition des
parties au contrat administratif d’une part et ceux initiés par les tiers
d’autre part ?

*Quels sont les cas permettant aux parties et aux tiers au contrat de mener une action en justice ?

*Quelles sont les finalités de chaque recours ?

*Quel juge est compétent pour chaque recours ?


Plan :
I/LE CONTENTIEUX ENTRE LES PARTIES AU CONTRAT
A/ Les recours judiciaires ouverts aux parties.
B / Les procédures alternatives de résolution des litiges relatifs au
contrat administratif.
II/LE CONTENTIEUX INITIÉ PAR LES TIERS

A/ Les recours spécifiques aux contrats administratifs.


B / Le recours pour excès de pouvoir contre l’acte détachable du
contrat administratif.
I/ Les contentieux entre les parties au contrat
administratifs

A/ Les recours en justice des parties du contrat administratif:


La classification des recours des parties devant la justice peut être en fonction de leurs finalités, cet ainsi qu’on peut
distinguer entre :

*Des recours en contestation du contrat administratif lui-même.

*Des recours pour contraindre l’autre partie à exécution direct du contrat administratif.

*Des recours pour obtenir une réparation du préjudice subi à l’inexécution du contrat.
Le recours en contestation du contrat lui-même :

L’action en validité du contrat.


- L’action en validité du contrat est ouverte exclusivement aux parties du contrat
administratif.
- C’est un recours de plein contentieux devant les juridictions administratives, le
juge du contrat est compétent pour statuer sur l’affaire.

- L’objectif de cette action tend à faire prononcer l’invalidité du contrat qui lie les
parties, entrainant sa disparition.
- La partie exerçant ce recours peut s’appuyer :
sur l’existence d’un vice qui concerne le consentement, la capacité, l’objet, la cause
sur l’existence d’une clause contraire à l’ordre public
En France, le Conseil d’Etat1, 28 décembre 2009, n° 304802, Commune de Béziers , l’arrêt de Béziers I :

« Une partie à un contrat administratif peut saisir le juge du contrat d’un recours de plein contentieux pour en

contester la validité, il revient à ce juge de vérifier que les irrégularités dont se prévaut cette partie sont de celles

qu’elle peut, eu à l’égard à l’exigence de loyauté des relations contractuelles invoquer devant lui. S’il constate

une irrégularité, il doit en apprécier l’importance et les conséquences »

1-Le Conseil d'État est une institution publique française son premier rôle est celui de conseiller le gouvernement. À cette fin, le Conseil d'État doit être
consulté par le gouvernement pour un certain nombre d'actes, notamment les projets de loi. Son second rôle est celui de la plus haute des juridictions
de l'ordre administratif.
Le juge peut soit:

➢ Décider la possibilité de la poursuite de l’exécution du Contrat.

➢ Décider la résiliation du Contrat.

➢ Décider l’annulation du Contrat.


- Recours pour contraindre l’autre partie à exécution direct du contrat administratif

- Le contentieux de la résiliation

Dans un jugement du tribunal administratif de Rabat n°65 daté le 11 AVR 1996


relatif au litige surgissant suite à une relation contractuelle entre OFFICE NATIONALE
DE L'ELECTRICITE et la société des travaux publiques de l'immobilier pour la
construction d'une centrale hydroélectrique, a considéré que la décision
unilatérale de l'office nationale de l’électricité de résilier le contrat objet du litige
fait partie du contentieux relatif a l’exécution du contrat administratif dont il fait
partie et que la compétence en cette matière est soumise aux juridictions de
plein contentieux.
-L’administration dispose de plusieurs prérogatives dont la résiliation unilatérale du Contrat administratif.

-Ces règles et prérogatives trouvent leur fondement dans le caractère d’intérêt général et de service public.

-La résiliation peut intervenir pour trois motifs :

Elle peut intervenir à titre de sanction : en cas de faute grave du cocontractant.

Elle peut intervenir sans aucune faute du cocontractant: pour motif d’intérêt général.

Elle peut intervenir à l’extinction de l’objet du contrat.


-Les pouvoirs du juge du contrat se sont élargit en ce qui concerne la contestation de la résiliation du contrat.

-La décision Béziers II a consacré la possibilité pour une partie au contrat de contester la décision de résiliation

unilatérale du contrat prise par l’administration . Il s’agit d’un recours de plein contentieux .

-L’arrêt Béziers II permet au cocontractant d’exercer un recours contre cette mesure et de l’assortir d’une

demande de reprise des relations contractuelles.


L’action en reprise des relations contractuelles:

- Le juge du contrat peut, selon la gravité des vices constatés, annule la décision de résiliation et
ordonner la reprise des relations contractuelles ou octroyer une indemnité.

- Dans le cas où il fait droit à la demande de reprise des relations contractuelles, le requérant a
droit à l’indemnisation du préjudice causé du fait de l’inexécution du contrat entre la date de sa
résiliation et la date fixée pour la reprise des relations contractuelles.
Des recours pour obtenir une réparation du préjudice subi à l’inexécution du contrat.

L’ action en responsabilité:

La responsabilité contractuelle:
le cocontractant peut demander la réparation du préjudice que l’administration lui a causé dû à un

manquement à une de ses obligations.


L'arrêt du Tribunal Administratif de Casablanca n° 243 du 29 septembre
1996 dans l'affaire Ait Bourride contre la commune Al-Mansouria précise :
- Le contrat de fourniture liant le demandeur et le groupe, en tant que
contrat administratif est soumis aux principes généraux du contrat en
terme des effets qui peuvent en découler dans la mesure où si l’une des
parties au contrat a honorer ses engagements, la partie adverse est tenue à
faire de même.
Responsabilité extracontractuelle:

La théorie de l’imprévision

-En cas de survenance de circonstances imprévisibles au cours de l’exécution du contrat bouleversant ainsi son
économie, et qui ont porté préjudice cocontractant en le faisant succomber des pertes importantes, ce dernier est
en mesure de saisir le juge administratif pour obtenir la réparation du préjudice qu’il a subi.
Les conditions de saisine du juge administratif dans le cadre de la théorie de
l’imprévision:

➢ Le préjudice ne doit pas consister en une simple diminution des bénéfices.

➢ Les circonstances imprévisibles doivent être la cause du bouleversement de l’économie du


contrat et non pas d’un cas de force majeure.

➢ Les circonstances imprévisibles doivent surgir au cours de l’exécution du contrat.

-L’indemnité: ne doit représenter qu’une partie des dommages subis par le cocontractant et ne peut couvrir
la totalité du préjudice. ( Arrêt n°324 du 26 février, Tribunal administratif Rabat)
La théorie du fait du prince

- La théorie du fait du prince permet au cocontractant d’obtenir une indemnité lorsque l’exécution du contrat est
affectée par une mesure prise par l’administration contractante, si cette mesure touche spécifiquement le
cocontractant ou si elle a une portée générale mais qui remet substantiellement en cause de l’économie du
contrat.
- La jurisprudence marocaine a prévu les conditions de cette théorie:
➢ Le contrat doit être administratif .
➢ Le fait dommageable doit résulter de l’administration contractante .

➢ Le fait doit causer un dommage au cocontractant sans prendre en compte le degré de


gravité du dommage.

➢ Il faut que la mesure prise par l’administration soit inattendue.

➢ Le cocontractant se voit infligé un préjudice particulier qui touche aucune autre partie
concernée par la décision.
Le Tribunal Administratif de Casablanca a rendu un arrêt dans lequel il a constaté :

- L'augmentation des prix des droits et redevances imposés aux commerçants et artisans par la collectivité locale

pour accéder au marché hebdomadaire en dehors du cadre du contrat, a entraîné le boycott du marché

endommageant ainsi le locataire qui a contracté avec l'administration. Le cocontractant est en droit à une

indemnisation intégrale par l’administration selon la théorie du fait de prince .


B- Les modes alternatifs de règlement des litiges en matière des contrats
administratifs

Le contentieux du contrat administratif n’exclut pas la possibilité aux parties du contrat


administratif de recourir au modes alternatif de résolution des conflit (MARC).

1 – CONCILIATION
2 – TRANSACTION
3 – ARBITRAGE
1-La conciliation :
• Dans le cadre des contrats administratifs, les parties peuvent prévaloir par
une stipulation contractuelle le recours obligatoire à une conciliation qui se
fait au préalable en cas de survenance d'un litige, qu'il s'agisse d'une
procédure ad hoc librement déterminée par elles ou du recours à une
conciliation par un comité consultatif institué par voie règlementaire. Dès
que cette procédure a été prévu dans le contrat, les parties ne peuvent
plus saisir le juge, et l'administration ne peut user du privilège au préalable.
• En revanche, une telle procédure peut être également assuré par les
tribunaux administratifs à la demande des parties. L'exercice d'une mission
de conciliation relève d'un pouvoir discrétionnaire du juge, qui reste libre
de le refuser ; tout en ne sortant pas de son domaine de compétence
juridictionnelle. Le juge administratif, peut décider également de confier
une mission de conciliation à un expert désigné à l'occasion d'un litige.
2- La transaction :

• La transaction repose sur la liberté contractuelle des parties, alors qu'elle a toujours été admise par
l'Etat, elle a longtemps nécessité une autorisation préalable de celle-ci pour les collectivités
territoriales jusqu'aux lois de décentralisation, qui leur ouvre ainsi une liberté de transiger.

• La transaction peut contenir d'une façon générale toute solution de nature à mettre fin à un différend.
Toutefois, un certain nombre de règles d'ordre public vont s'imposer aux parties:

➢ Interdiction de transiger sur une question de légalité objective ou sur une matière non
contractuelle.

➢ Interdiction de transiger sur un droit sur lequel le cocontractant ne dispose pas du droit de
renonciation.
La transaction, est toutefois un moyen qui permet d'éviter l'intervention du juge administratif, celui-ci
peut être amené à contrôler cette transaction de deux façons :

➢ soit parce qu'il est saisi par le préfet d'un recours mettant en cause sa légalité.

➢ soit parce qu'il est saisi par les parties à fin d'homologation de la transaction.

- L'homologation a pour but de donner une force exécutoire à la transaction ; ainsi que les parties ont
le droit de demander au juge l'homologation de ladite transaction, qu'il s'agisse de mettre fin au litige
introduit devant lui ou en dehors de lui.
3-L’arbitrage :

• L'arbitrage est un mode de règlement des litiges consistant à recourir à une ou plusieurs
personnes privées appelées " arbitres", choisies par les parties pour obtenir une décision
impérative, en dehors des juridictions étatiques. La caractéristique fondamentale de l'arbitrage
réside dans la soustraction aux tribunaux étatiques des litiges qui relèvent normalement de leur
compétence.
• La pièce motrice de l'arbitrage réside dans l'accord contractuel des parties qui peuvent
déterminer le cadre de la résolution de leur litige ; cet accord prend la forme d'une convention
d'arbitrage qui peut se faire soit dans le cadre d'une clause compromissoire ; ceci s'agit d'un
accord suivant lequel les parties conviennent de soumettre leurs litiges qui pourront naitre dans
le futur à la justice privée ( arbitrage ) ; soit dans le cadre d'un compromis d'arbitrage qui peut
s’agir d'un avenant contrat ou d'un contrat annexe suivant lequel les parties s'engagent à régler
un litige existant , actuel par voie arbitrale. En effet, ces parties peuvent être des personnes
physiques que des personnes morales en vertu de l'article 308 de la loi 08-05.
• L'ancienne version de l'article 306 du CPC avait refusé de soumettre les litiges relatifs au contrat et au
dénier public encadrés principalement par le droit administratif, à une procédure privée.

• Cette nette interdiction, a connu un bon nombre de critiques pour différentes raisons, notamment les
avantages que procure la voie arbitrale et parmi eux :

➢Célérité et rapidité de la procédure.


➢Confidentialité et maitrise des coûts.
➢Un succès compréhensible au niveau de la constitution du tribunal arbitral.

• La règle est que tout litige qui pourra faire l'objet d'une conciliation est arbitral notamment les litiges
relatifs aux contrats conclus par l'Etat ou les collectivités locales en vertu de l'article 310 du CPC ; ainsi
que la procédure déroulée dans ce cadre est similaire à celle des contrats civils. A l'exception que
cette similitude n'est pas absolue, notamment en ce qui concerne l'exécution de la sentence arbitrale.
II/LE CONTENTIEUX INITIÉ PAR LES TIERS
A/ Les recours des tiers spécifiques aux contrats administratifs

Le contrat administratif produit des effets matériels directs sur certains tiers, d’autre part l’intérêt de
la légalité de celle-ci ou de la procédure préalable d’attribution, est partagé entre les parties
contractantes et les tiers.
Certains recours interviennent avant la formation du contrat, d’autres
après, sanctionnant l’inobservation des règles qui encadre la formation du
contrat

Action en référé précontractuel

Action en référé contractuel


1- Action en référé précontractuel
Le but est de prévenir la passation d’un contrat qui méconnaitrait les règles de publicité ou
de mise en concurrence préalable.

Il permet au candidat qui constate un manquement à ces règles d’obtenir du juge des
référés les mesures nécessaires pour y remédier, avant la signature du contrat.

Compétence pour saisir : celles qui ont un intérêt à conclure le contrat et qui sont
susceptibles d’être lésées par le manquement. « candidats évincés, candidats potentiels ».
Dans un arrêt du 11 avril 2012, Syndicat Ody 1218 New line du Lloyd’s de Londres , le Conseil
d’Etat précise la notion d’intérêt lésé, condition essentielle de la recevabilité du recours en
référé précontractuel.

Le choix de l’offre présenté par un candidat irrégulièrement retenu est


susceptible de léser un candidat évincé quelque soit son rang de classement à
l’issue du jugement des offres, dès lors que ni la recevabilité de sa candidature
ni le caractère approprié, régulier ou acceptable de son offre n’est contesté.
Le juge saisi de l’action à le pouvoir de :

Ordonner de mettre en concurrence le projet envisagé.

Supprimer des clauses destinées à figurer dans le futur contrat.

Annuler certaines meures d’exécution, voire l’ensemble de la procédure.

L’injonction ou de suspension : reprendre tout ou une partie de la procédure,


exiger la réintégration du concurrent évincé ou imposer la communication des
motifs du rejet.

La signature du contrat est interdite jusqu’à la notification de la décision


juridictionnelle au pouvoir adjudicateur.
2 - Action en référé contractuel
Il permet de sanctionner les manquements aux obligations de publicité et de mise en
concurrence, après la signature du contrat.

Les personnes qui ont intérêt à conclure le contrat et qui sont susceptibles d’être lésées par
le manquement.

Destinée à sanctionner les manquements évoqués par le candidat évincé ont affecté ses
chances d’obtenir le contrat.

-Absence totale de publicité

-Méconnaissance de la mise en concurrence

-Violation de la suspension de signature en cas de référé précontractuel.


Ce recours suspend l’exécution du contrat.
Le juge saisi peut prendre les mesures suivantes :

En cas de non respect des mesures de publicité requises : la nullité obligatoi re.

Des pénalités financières.


Action en indemnisation du candidat évincé

Lorsqu’un candidat est irrégulièrement évincé d’une procédure d’attribution d’un


contrat administratif.

le candidat doit démontrer un lien de causalité entre les irrégularités invoquées et


son préjudice.

Le recours Tropic3 est un recours pour les concurrents évincés, devant un juge de
plein contentieux aux pouvoirs étendus. Ce recours peut être assorti d’une
demande de suspension de l’exécution du contrat ou d’indemnité.

3- Conseil d’Etat, 16 juillet 2007, n° 291545, Société Tropic Travaux Signalisation


Cours d’Appel Administrative de Marseille, 25 juin 2007, n° 03MA00359,
Société de transports Galiero

il appartient au juge de vérifier d'abord si l'entreprise était ou non dépourvue de


toute chance de remporter le marché.
Dans l'affirmative, l'entreprise n'a droit à aucune indemnité ;

Dans la négative, elle a droit en principe au remboursement des frais qu'elle a


engagé pour présenter son offre.

Il convient ensuite de rechercher si l'entreprise avait des chances sérieuses


d'emporter le marché ;
Dans un tel cas, l'entreprise a droit à être indemnisée de son manque à gagner,
incluant nécessairement, les frais de présentation de l'offre.
La charge le preuve incombe au demandeur.
B / le recours en excès de pouvoir contre les détachables du contrat
administratif:

Les recours initiés par les tiers ne concernent pas seulement le contrat administratif lui-même, mais ils s’étendent
pour atteindre les actes détachables du contrat administratif à travers un recours en excès de pouvoir contre l’acte
détachable du contrat administratif.
L’ acte détachable au contrat administratif

- Un acte détachable d'un contrat administratif est un acte administratif


unilatéral adopté par la personne publique pour la conclusion du
contrat ou pour son exécution.

- Il peut faire l'objet d'un R.E.P. par un tiers au contrat qui remplissent
les conditions de droit commun pour le R.E.P à savoir l'intérêt d'agir.

-Ce dernier à travers ce recours demande au juge administratif de


contrôler la légalité des décisions , d'en prononcer l'annulation si elle
est illégale.
Le pouvoir du juge :
• Le juge d’annulation ne dispose que de pouvoirs limités :

Rejeter la requête.

Annuler l'acte détachable.


La décision de l’annulation
Le juge peut annuler totalement ou partiellement l'acte détachable en
raison:

-Des vices propres (par ex. : l'incompétence de l'une des parties)

-À cause d'une irrégularité relative à l'opération contractuelle.


L’ étendu de l’annulation
- L'annulation de l'acte n'implique pas nécessairement la nullité du
contrat si l'annulation est fondée sur des vices propres à l'acte.
- En revanche si l'annulation est fondée sur des vices propres au contrat
lui-même , il provoquera son anéantissement.
Si le motif ayant conduit à l'annulation de l'acte et la nullité du contrat
* le juge peut enjoindre à la personne publique de prendre toutes les mesures
nécessaires à la disparition du contrat.

Si la continuation du contrat est possible


* une telle décision peut être assortie de réserves, par exemple des mécanismes
d’indemnisation ou des mesures de régularisation prises par l’administration ou
convenues entre les parties.
Conclusion:
Finalement, le contentieux du contrat administratif opposant les parties au
contrat ou initié par les tiers présente des particularités qui résident:
• Premièrement: dans la nature des recours qui sont ouverts selon la situation et
la nature du litige.
• Deuxièmement: la compétence du juge du contrat s’impose dans le
contentieux qui oppose les parties au contrat, alors que le juge d’annulation est
très présent dans les recours initiés par les tiers.
• Troisièmement: les modes alternatifs de résolution des litiges relatifs au contrat
administratif présentent une innovation en la matière en raison des nombreux
avantages dont ils font preuve.

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