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GESTION DES RISQUES LIÉS À L’EXPORTATION

PLAN

Introduction
I. Notion du risque lié à l’exportation
Ii. Types de risque lié à l’exportation
Iii. Gestion des risques liés à l’exportation
Iv. Principaux outils de sécurisation
V. Institutionnalisation de la gestion des risques liés à l’exportation
Conclusion
INTRODUCTION
I. NOTION DU RISQUE À L’EXPORTATION

Le risque est défini comme un évènement incertain, susceptible d’avoir des


répercussions négatives sur la réalisation des objectifs. Les exportations sont les
prestations qu’une entreprise fournit à des clients à l’étranger. Par risques à
l’exportation, nous entendons donc les évènements qui, avec une certaine probabilité,
peuvent porter atteinte au succès des activités à l’étranger.
II. LES TYPES DE RISQUE LIÉ À L’EXPORTATION
1. RISQUE POLITIQUE

Une instabilité politique et sociale intérieure, des tensions internationales, un conflit


armé bloquent ou perturbent les opérations logistiques, douanières et financières. Les
autorités locales ou étrangères imposent un blocus économique pour les marchandises et
interdisent les transferts de devises vers l'étranger. Les acteurs publics, acheteurs et
autorités administratives, ne prennent plus de décision. Souvent, le risque politique
affecte l'ensemble des opérations réalisées avec le pays
Exemple : les conséquences de la guerre civile en Côte d'Ivoire (septembre 2002 à 2007)

4200 expatriés européens étaient revenus dans leurs pays respectifs. Les opérations d'évacuations se sont
chiffrée à peu près aux alentour de 5 millions d'euros. Les entreprises étrangères avaient été terriblement
touchées et l'impact fût important sur l'économie et le chômage en Côte d'Ivoire. Le départ de plusieurs
milliers d'étrangers et la fermeture de leurs entreprises ont fait chuter les recettes fiscales, il y’a eu aussi
une baisse du bénéfice et du chiffre d'affaire des maisons mères. Les troubles ont empêché les
exportations des denrées périssables et les ont renchérit. Toute la logistique était perturbée du sud au nord.
2. RISQUE COMMERCIAL

Le risque commercial (ou risque de défaut, ou risque de crédit) provient de l'insolvabilité ou le


comportement du client expliqué par le non paiement ou le retard. Plus précisément il s'agit des situations
où les clients n'arrivent pas à payer leurs crédits. Le non respect des clauses du contrat, l'insolvabilité de
l'acheteur ou le fait de traiter avec un transporteur irresponsable sont autant d'exemples de situation de
risque commercial.
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3. RISQUE DE CHANGE

Lorsque les devises du vendeur et de l’acheteur sont différentes, toute évolution du


taux de change se fait au détriment d’un des deux acteurs. Si la vente se réalise avec
la devise de l’acheteur, le risque est porté par le vendeur qui peut voir le produit de
sa vente fondre en cas de dévaluation de la devise du client.
Exemple avec la réalisation d’une affaire entre le vendeur « X » basé en France et un acheteur « Y » situé en
Grande Bretagne :

Montant de l’affaire : 10 000 livres sterling (GBP) soit 11 976 euros (EUR).

Le taux de change est de 1,1976 euros pour 1 livre sterling.

Livraison et facturation immédiate de 10 000 livres par X le 25 mars avec une échéance de facture le 15 mai. Si le 15 mai,

le taux de change est de 1,08 euros pour 1 livre sterling, le montant de 10 000 livres payé par Y correspond à 10 800

euros seulement, ce qui génère une perte de 1 176 euros pour X.


Plus la durée de l’affaire est importante, plus le risque de change est élevé.

Si l’évolution du taux de change se fait dans l’autre sens, l’effet est inverse pour le vendeur qui

réalise un gain.

Si la vente est réalisée en euros, et que la livre se déprécie fortement, le risque existe malgré tout car

l’acheteur peut ne pas pouvoir / vouloir honorer sa dette compte tenu de la perte que son paiement

générerait pour lui.


4. RISQUE DU TAUX D’INTÉRÊT

Exemple : La société X souhaite emprunter auprès d'une banque pour financer l'ouverture
d'une nouvelle filiale en Europe de l'Est ; elle risquera une perte de compétitivité en
faisant un mauvais choix : si elle emprunte à long terme et à taux fixe, elle ne pourra
bénéficier d'une éventuelle baisse. Par contre si elle emprunte à taux flottant, elle subira
les effets de la hausse des taux.
TYPOLOGIE DES RISQUES DU TAUX D’INTÉRÊT

Le risque de volatilité Le risque de liquidité Le risque de marché

• Il affecte également le prix. • Ce risque renvoie à • Il résulte de la liaison


Il se manifeste lorsque le d'éventuelle difficulté à inverse cours/rendement.
titre incorpore des vendre des titres à des Son ampleur dépend des
caractéristiques conditions normales. Il se caractéristiques du titre.
optionnelles manifeste par un grand (Coupon, échéance) et
écart entre le prix de vente éventuellement des
et le prix d'achat. priorités optionnelles qu'il
incorpore.
III. GESTION DES RISQUES LIÉS À L’EXPORTATION
Etape 1 : présélection des activités d’exportation critiques
Etape 2: Evaluation des opportunités et des risques dans les
activités d’exportation

• Une estimation de la marge de couverture


procédant de l’activité d’exportation
L’évaluation des opportunités

• Une estimation des potentiels de dommages et


de la probabilité de survenue de tous les types
L’évaluation des risques de risques concernant l’entreprise
Etape 3: Analyse de la matrice des risques à l’exportation
Étape 4: Maîtrise du risque

L’objectif du contrôle des risques consiste à ramener les risques à un niveau optimal pour l’entreprise. A cet effet, une
entreprise peut se fixer pour principe de lancer uniquement les activités d’exportation qui présentent des risques
inférieurs aux opportunités attendues. Elle peut considérer son exposition au risque dans sa globalité et décider que
l’ensemble des risques liés aux activités d’exportation ne doit pas excéder les opportunités, ou se limiter aux activités
d’exportation qui ne menacent pas sa pérennité.
Il existe 4 stratégies de maîtrise de risque à savoir:

 Réduire le risque
 Éviter le risque
 Transférer le risque
 Accepter le risque
Réduire le risque :

Les entreprises exigent de leurs clients des paiements anticipés.


Les entreprises définissent des limites de crédit
Elles renforcent leur position concurrentielle en réduisant les coûts et/ou en améliorant la qualité de leurs produits.
Elles délocalisent la production vers des régions où les coûts salariaux sont moindres.

Éviter le risque:

Les entreprises ne doivent pas se lancer sur des marchés politiquement instables.
Elles ne doivent pas livrer des produits à des clients dont la moralité de paiement n’est pas satisfaisante.
Transférer le risque : (assurance)

•Les entreprises assurent fréquemment les paiements de leurs clients.


•Les assurances évitent à l’entreprise de supporter des dommages importants,
qu’elle ne peut pas assumer.
•Elles permettent de mieux planifier l’activité.

Accepter le risque:
•Les entreprises assument elles mêmes le risque de défaut de paiement dans
les activités d’exportation.
Étape 5: Observation des risques liés à l’exportation

Vérifier régulièrement le positionnement des activités d’exportations dans la matrice et l’adapter si les
opportunités et les risques évoluent.
les sinistres liés aux activités d’exportation de l’entreprise sont saisis et examinés pour vérifier s’ils avaient
été préalablement identifiés en tant que risques et correctement évalués.
L’entreprise a ainsi la possibilité d’intégrer systématiquement les expériences faites dans la gestion des
risques et d’ajuster l’évaluation des risques.
IV. PRINCIPAUX OUTILS DE SÉCURISATION
1. LE PAIEMENT À LA COMMANDE

Obtenir le paiement d’une commande avant d’effectuer la livraison ou la prestation est le


moyen le plus simple pour éviter tout risque d’impayé.

De plus, l’effet sur la trésorerie est excellent car on est payés avant d’avoir à payer ses
propres fournisseurs.
2. LE CRÉDIT DOCUMENTAIRE
Processus
1. Conclusion du contrat

Entre l'acheteur et le vendeur. Lors des négociations, il a été convenu que le mode de paiement est un
crédit documentaire irrévocable.

2. Instructions d'ouverture

L'acheteur demande à sa banque d'ouvrir un crédit documentaire qui doit être notifié sans confirmation de
la part de la banque du vendeur.
3. Solvabilité de l'acheteur

La banque de l'acheteur vérifie la solvabilité de son client de même que les signatures sur le formulaire de
demande. Elle s'assure également que les instructions sont claires et complètes.

4. Ouverture
La banque de l'acheteur émet le crédit documentaire et le fait parvenir à la banque du vendeur.
5. Contrôle

Après réception du crédit documentaire, la banque du vendeur vérifie l'authenticité du crédit documentaire
et s'il est soumis aux RUU (Règles et Usances Uniformes).

6. Notification

La banque du vendeur avise son client qu'il a reçu un crédit documentaire en sa faveur.
7. Contrôle

Lors de la réception de l'avis, le bénéficiaire vérifie si les conditions spécifiées dans le crédit documentaire
sont conformes à ce qui a été établi lors des négociations.

8. Expédition de la marchandise

Le bénéficiaire expédie la marchandise et prépare les documents demandés selon les instructions du crédit
documentaire.
9. Remise des documents

Le bénéficiaire présente les documents à sa banque.

10. Vérification

La banque du vendeur vérifie que tous les documents sont conformes à ce qui a été exigé dans le crédit
documentaire.
11. Envoi des documents

La banque du vendeur envoie les documents à la banque de l'acheteur et demande à être payée.

12. Vérification

La banque de l'acheteur vérifie à son tour tous les documents afin de statuer sur leur conformité.
13. Paiement

Si tout est conforme, la banque de l'acheteur procède au paiement à la banque du vendeur, moins les frais
applicables.

14. Débit de l'acheteur et remise des documents

La banque de l'acheteur débite son client du montant du crédit documentaire, moins les frais applicables,
et lui remet tous les documents. L'acheteur peut alors dédouaner la marchandise et en prendre possession.
La garantie d'une banque

Un formalisme gage de sécurité

 Une sécurisation pour l'acheteur et pour le vendeur

 Un outil de financement du cycle d'exploitation


V. INSTITUTIONNALISATION DE LA GESTION DES
RISQUES À L’EXPORTATION

Il existe différents niveaux d’exigences en fonction desquels une entreprise gère ses risques:
 Certaines ne se préoccupent des risques liés à leurs activités qu’une fois les sinistres survenus.
 D’autres ne couvrent que les risques les plus importants, pour éviter une faillite.
 Certaines entreprises surveillent en permanence l’ensemble des risques liés à leurs activités.
 D’autres encore prennent en compte les risques liés à leurs activités dans les décisions d’entreprise et recherchent
l’équilibre optimal entre les opportunités et les risques pour maximiser la valeur de l’entreprise.
•Les entreprises qui jouissent d’un avantage concurrentiel grâce à la gestion des risques intègrent des analyses de
risques dans les décisions commerciales importantes, associent des analyses de risques et des analyses de rendement et
utilisent des instruments qui fournissent rapidement des données actualisées sur l’évaluation des risques.

•Les responsables des activités d’exportation analysent les activités à l’aide de ces critères et décident s’il faut intégrer
les activités dans le processus de gestion des risques. Il vérifient régulièrement le positionnement de leurs activités
d’exportation dans la matrice et informent la direction si une activité se déplace dans la zone critique.

•La direction analyse périodiquement l’exposition aux risques de l’entreprise dans les activités d’exportation et vérifie
si des mesures supplémentaires s’avèrent nécessaires pour maîtriser les risques. Lors des comptes annuels, elle reprend
la matrice des risques à l’exportation dans le rapport annuel et montre comment l’entreprise gère les risques résultant
des activités d’exportation.
CONCLUSION
Merci de votre
attention
Travail réalisé par : Encadré par :
Boughaba Siham Pr. Moutahadib Aziz
Sebbar Loubna
Snabi Samia

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