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Introduction :
Les questions auxquelles on se propose de répondre au niveau de ce chapitre sont les
suivantes :
L’exploitation de l’entreprise est-elle saine ?
Analyse de la qualité intrinsèque de l’activité d’exploitation, de la productivité et de la
croissance de l’entreprise et son positionnement sur le marché en absence de toute
considération sur son financement.
Les actifs de l’entreprise ont-ils un rendement suffisant?
Analyse de la rentabilité de l’actif économique.
Analyse du risque économique (ou opérationnel).
Les actionnaires peuvent-ils être satisfaits de la rentabilité de leur investissement dans
l’entreprise ?
Analyse de la rentabilité des capitaux propres (rentabilité financière) de l’entreprise.
Analyse du risque financier et de l’effet de levier.
L’entreprise est-elle en équilibre financier ? Est-elle saine financièrement parlant ?
Analyse de la structure financière de l’entreprise et de la relation fondamentale entre FR, BFR
et TN (analyse fonctionnelle du bilan).
Quelle est l’aptitude de l’entreprise à assurer sa liquidité et sa solvabilité et à
surmonter le risque de faillite ?
-Analyse des ratios relatifs à l’autonomie financière, la capacité de remboursement, le
financement des immobilisations et le taux d’autofinancement qui permettent d’affiner le
jugement que l’on souhaite porter sur la santé financière de l’entreprise.
-Analyse par la méthode des scores (credit scoring) qui permettent de diagnostiquer
préventivement les difficultés financières des entreprises.
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K.SADDOUR DRIDI DFGT-3ème Finance AU : 2019-2020
Répartition du CA
Produits/ métiers/
Clients Zones géographiques
services
1 er c as de fi g u r e
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K.SADDOUR DRIDI DFGT-3ème Finance AU : 2019-2020
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K.SADDOUR DRIDI DFGT-3ème Finance AU : 2019-2020
Ventes de marchandises
– Coût d’achat des marchandises vendues (Achat de marchandises ± Variation de stocks de
marchandises)
= Marge commerciale (MC)
Production de l’exercice + Marge commerciale
– Consommations de l’exercice en provenance des tiers (Achats de MP et autres
approvisionnements ± Variation de stocks des MP et approvisionnements + Autres achats et
charges externes)
= Valeur ajoutée (VA)
+ Subvention d’exploitation
– Impôts, taxes et versements assimilés
– Charges de personnel
= Excédent brut (ou insuffisance) d’exploitation (EBE/IBE)
+ Autres produits d’exploitation
+ Reprises et transferts de charges
– Autres charges d’exploitation
– DAP d’exploitation
= Résultat d’exploitation (REX)
+ Résultat financier (produits financiers – charges financières)
= Résultat des activités ordinaires avant impôt (RCAI)
+Résultat extraordinaire (produits ou gains extraordinaires – charges ou pertes
extraordinaires)
– Impôt sur les bénéfices
= Résultat net de l’exercice (RN)
En analysant son évolution, il faut être très prudent et nuancé car elle
représente une entité hétérogène (prod. vendue comptabilisée au prix de
vente / prod. Stockée au coût de prod.).
Evolution de la production
Hausse Baisse
↑du CA ↑ la Prod. stockée ↓du CA Destockage
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Non Oui
Marge commerciale
Ratio ou taux de marge brute commerciale : Taux de marge brute commerciale
Ventes de marchandises HT
Si > à celui des concurrents efficacité commerciale supérieure de la société.
Si < à celui du secteur vulnérabilité commerciale importante (même si l’entreprise est
bénéficiaire) : tout problème conjoncturel ou structurel sur le marché sera moins bien absorbé
par l’entreprise que par ses concurrents aux marges plus élevées.
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La VA permet de rémunérer tous les acteurs de l’entreprise qui ont contribué à la fabrication
des produits finis (salariés, banquiers, actionnaires…), d’où la nécessité de calculer sa
répartition :
Rmqs:
1. La répartition de la VA est à comparer avec le résultat de l’entreprise. Si ce dernier est trop
faible, voire négatif, le calcul de ces ratios permet de déterminer les postes sur lesquels des
économies peuvent être réalisées.
2. La rémunération du personnel est un poste très important, il faut l’analyser en termes de :
CA VA
Productivité : , production ou
effectif moyen effectif moyen effectif moyen
Contrôle des coûts : Charges de Personnelet de croissance.
effectif moyen
3. Les charges de personnel extérieur (intérimaire) peuvent être retraitées en les déduisant des
charges externes, puis en les réaffectant en charges de personnel.
4. La sous-traitance peut aussi être retraitée uniquement pour la part des charges de personnel
contenues dans les achats auprès des sous- traitants. En effet, ces 2 types de personnel
participent de la même façon que le personnel de l’entreprise à la création de richesse.
Exemple : entreprise X
N-1 N
Charges de personnel 1 872 000 2 157 264
Dotation aux amt. 345 600 334 224
Charges financières 604 800 850 752
Autofinancement 100 800 20 000
Dividendes 50 800 0
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Répartition de la VA de l’entreprise X :
N-1 N
Rémunération du facteur travail 65% 71%
Rémunération du facteur capital 12% 11%
Rémunération des banques 21% 28%
Rémunération de l’entreprise 3,5% 0,66%
Rémunération des actionnaires 2% 0%
Un autre ratio relatif à la VA peut être calculé, il s’agit de l’intensité capitalistique calculée
ainsi : VA production de l'exercice
Ce ratio permet de juger le recours de l’entreprise à la sous-traitance et de mesurer son taux
d’intégration dans le processus de production.
Si ce ratio est proche de 100%, l’entreprise est très intégrée : elle ne fait pas beaucoup
appel à la sous-traitance.
Si, en revanche, il est faible, cela prouve que l’entreprise sous traite beaucoup (dépendance
vis-à-vis du sous-traitant).
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L’EBE permet de rémunérer ses dettes (payer les charges financières) ; investir
(investissement de maintien grâce aux DAMP, investissements de croissance grâce aux
bénéfices mis en réserves) et payer les dividendes aux associés.
Une entreprise qui dégage une insuffisance brute d’exploitation (EBE <0) est une entreprise
déficitaire, qui serait économiquement condamnée.
Rmq : le retraitement de l’EBE est indirect (personnel extérieur à l’entreprise). Il n’a pas
d’influence sur l’EBE, mais contribue à une meilleure compréhension de l’évolution des
charges de personnel.
L’analyse de l’EBE passe par :
Le calcul de son évolution sur plusieurs années.
La comparaison des évolutions respectives du CA, de la VA et de l’EBE.
L’analyse du taux de marge brute d’exploitation qui permet d’apprécier la situation
financière de l’entreprise en cristallisant le jugement sur la santé de son exploitation : EBE CA
Une IBE situation délicate car il faut couvrir des dépenses importantes liées aux
investissements et au financement. Elle peut provenir :
- D’une mévente : Recettes ne couvrent pas les charges fixes (mauvaise politique
commerciale, période de récession économique, produit en déclin sans produit de
remplacement…)
- De charges de personnel trop importantes : Salariés trop nombreux ? Démotivés ? Trop
payés ? Solution : licenciement, substitution du capital au travail, réorganisation du
travail…
- De VA trop faible : Consommations en provenance des tiers mal maîtrisées ? Sous-
traitance trop importante ? Mauvais choix des fournisseurs ?
f. Résultat des activités ordinaires avant impôt ou Résultat courant avant impôt
(RCAI) :
Il est lié aux opérations d’exploitation et aux opérations financières : la politique financière
peut être jugée à travers ce solde.
L’analyse de ce résultat dépend de son signe ainsi que de celui du REX.
Plusieurs cas de figure peuvent être observés selon les signes de ces deux résultats :
REX <0 et RCAI <0 : Décalages entre investissements et retombées commerciales
marges insuffisantes (REX<0) et financement coûteux (résultat financier<0).
REX <0 et RCAI>0 : Politique financière offensive au détriment d’une mauvaise
rentabilité d’exploitation. Cas des holdings qui délaissent leurs exploitations au profit des
prises de participation génératrices de dividendes.
REX >0 et RCAI <0 : problème de financement : Est-ce lié à une phase d’invt. récente
(REX n’a pas encore atteint son max ?) Mauvais choix de financement ? Peut-on envisager
une ↑du REX compensant le financement coûteux?
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III. Applications :
Application1 : Cas de la société ABC :
On vous demande d’analyser la performance, la croissance de l’activité d’exploitation
et les moyens mis en œuvre de la société ABC en vous basant sur ses SIG pour les exercices
N et N-1 (exposés ci-après) ainsi que sur ces informations relatives au secteur d’activité dans
lequel elle opère pour l’année N :
Taux d’accroissement du CA = +20%
Taux d’accroissement de la VA = +30%
Taux d’accroissement du résultat = +45%
Rémunération du facteur travail = 25%
Rémunération du facteur capital = 50%
Rémunération des banques = 7%
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N N-1
Ventes de marchandises 1 173 315 961 350
- Coûts de marchandises vendues (762 000) (672 000)
= Marge commerciale 411 315 289 350
- Services extérieurs 14 350 13 890
= Valeur ajoutée 396 965 275 460
- Impôts, taxes et versements assimilés 10 230 9 750
- Charges de personnel 105 430 92 610
= Excédent brut d’exploitation 281 305 173 100
+ Produits divers ordinaires 15 215 11 340
- Autres charges ordinaires 9 745 7 210
+ Reprises sur provisions d’exploitation 122 896 94 724
- Dotations aux amortissements et aux provisions 195 111 134 644
= Résultat d’exploitation 214 560 137 310
- Charges financières (68 625) (38 350)
= Résultat des activités ordinaires avant impôt 145 935 98 960
- Impôt sur les bénéfices (51 077) (34 636)
= Résultat des activités ordinaires après impôt 94 858 64 324
= Résultat net 94 858 64 324
Dividendes 16 800 0
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Ce taux est assez élevé et il a augmenté entre N-1 et N. Ce qui signifie que la société ABC
a une exploitation en bonne santé et en amélioration.
La croissance du REX: 214 560 -137 310 56, 26% une importante
137 310
L’évolution du REX suit celle de la VA, de l’EBE. Le REX est >0 sur les 2 exercices.
L’activité principale de l’entreprise est donc saine.
D’ailleurs, le taux de marge opérationnelle est satisfaisant et en amélioration, il était de
14,28% en N-1 et est passé à 18,29% en N.
La société ABC a un résultat des activités ordinaires avant impôt >0 et en hausse.
Néanmoins, ce résultat est < au REX (pour les 2 années) : le financement de l’activité
« grignote » une partie des bénéfices d’exploitation dans des proportions acceptables (à
cause des charges financières qui ont ↗ de 80%). L’investissement est peut être insuffisant.
Il y a un risque de saturation du REX (il ne pourra peut être plus couvrir les charges
financières qui sont entrain d’augmenter d’une façon remarquable) voire de son déclin.
Attention au risque de déficit.
La société ABC n’a pas de résultat extraordinaire.
Son RN est >0 : elle est rentable pour les 2 années. Cette rentabilité est à maintenir pour les
années à venir.
Une faible partie de ce bénéfice est utilisée pour rémunérer ses actionnaires sous la forme
de dividendes (année N), le reste est mis en réserves. Elle l’utilise pour s’autofinancer
(financer ses investissements internes).
La croissance de son RN est calculée ainsi :
94 858-64 324
Taux de variation du résultat net = 47,47%:une bien prononcée
64 324
Par ailleurs, pour 100D de ventes, elle gagne 8,08 dinars en N contre 6,69 dinars en N-1.
En effet, le taux de marge nette : Résultat Net/CA est de 8,08% en N contre 6,69% en N-1.
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Application 2 :
On vous donne un extrait des SIG de 5 sociétés et on vous demande d’identifier le secteur
d’activité correspondant à chacune d’elle : production d’électricité, grande distribution, travail
temporaire, distribution spécialisée, bâtiments et travaux publics.
Société 1 2 3 4 5
Corrigé Application 2 :
Production d’électricité: N°3 : importance des dotations aux amortissements et
consommations de matières premières
Grande distribution: N°1 : marge commerciale la plus faible
Travail temporaire: N°5 : importance des frais de personnel
Distribution spécialisée: N°2 : marge commerciale la plus forte
Bâtiments et travaux publics: N°4 : importance de la sous-traitance (autres charges externes)
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Une même rentabilité peut être ainsi obtenue par 2 politiques commerciales différentes :
Une politique de qualité des produits : forte marge sur les ventes mais faible rotation de
l’actif économique ;
Une politique de bas prix : marge faible sur les ventes mais forte rotation de l’actif
économique. C’est l’exemple de la grande distribution.
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Elle intéresse l’actionnaire qui peut apprécier ce qui résulte de ses apports soit directement
sous forme de dividendes, soit indirectement sous forme de plus value potentielle pour la part
mise en réserves.
La rentabilité économique permet de juger de la bonne composition du capital économique /
la rentabilité financière permet d’apprécier la bonne composition du financement à travers
l’effet de levier.
Résultat net
La rentabilité financière ou Return on Equity : ROE est égale à : R f RCP
Capitaux propres
Elle peut être décomposée selon la méthode de « Dupont de Nemours » de la façon suivante :
Pour améliorer la rentabilité des capitaux propres, il faut combiner les trois actions
suivantes :
Une utilisation efficace des éléments d’actifs.
Une marge élevée sur les ventes.
Une politique d’endettement appropriée.
III. Analyse de l’effet de levier :
1. Calcul de l’effet de levier :
Prenons l’exemple suivant pour illustrer l’effet de levier :
Financement par Capitaux Financement par Capitaux propres
propres (1 000) (500) et Endettement (500)
Résultat économique 150 150
Charges d’intérêt 0 30
Résultat imposable 150 120
Résultat net 150 * 2/3 = 100 120 * 2/3 = 80
Rentabilité économique 100/1 000 = 10% 100/1 000 = 10%
Rentabilité financière 100/1 000 = 10% 80/500 = 16%
Dans cet exemple, le recours à l’endettement accroit la rentabilité financière.
L’effet de levier est de 6% (16%-10%).
Soient :
K : Capitaux propres ; D : Dettes financière s nettes ; K D : Actif économique
R f : taux de rentabilit é financière ;
Re : taux de rentabilit é économique net d’ IS ;
i : taux d’ intérêt sur les dettes financière s net d’ IS ;
Di : charges d’ intérêt après IS.
On peut écrire : REX net d' impôt Re ( K D)
D' où Résultat net REX net d' impôt - Charges d' intérêt après impôt
Re (K D) - Di Re K D( Re - i)
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Résultat net R K D( Re - i) D
Rf e Re ( Re - i)
Capitaux propres K K
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IV. Applications :
Application 1 :
La société ALPHA a le choix entre les deux structures de financement suivantes :
Bilan 1 Bilan 2
Immobilisations Capitaux Immobilisations Capitaux Propres
nettes 70 Propres 100 nettes 70 40
BFR 30 BFR 30 Dettes financières
nettes 60
Application 2 :
Le directeur général (DG) de la société Bêta, filiale du groupe G, présente ses comptes à la
direction du groupe. Les données sont les suivantes (en millions de dinars) :
Année N-1 Année N
Capitaux propres 6 000 6 300
Dettes financières nettes 4 200 5 700
Actif économique AE 10 200 12 000
Résultat d’exploitation REX 1 400 1 450
Frais financiers 320 480
La problématique du DG est la suivante : « La rentabilité des fonds propres a
baissé principalement en raison de la politique financière (sous-entendue : imposée par le
groupe). En effet, le taux d’endettement a augmenté dans le même temps où le coût des
emprunts augmentait aussi. Quand la dette coûte plus cher et qu’on accroît son poids, il est
normal que la rentabilité de l’actionnaire baisse… »
Votre travail est de juger de la pertinence de ce raisonnement. Vous pourrez
vous aider des calculs suivants.
1. Vous vérifierez que le coût de la dette et que le taux d’endettement ont effectivement
augmenté. Le taux d’imposition des bénéfices est de 40%.
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Corrigé Application 1 :
1. Calcul des résultats prévisionnels pour les deux structures financières :
Structure financière 1 Structure financière 2
Ventes 60 Ventes 60
- Consommations 15 - Consommations 15
- Autres charges fixes 15 - Autres charges fixes 15
- Dotations aux amortissements 6 - Dotations aux amortissements 6
= REX 24 = REX 24
- Charges financières 6
= RCAI 18
- Impôt sur les bénéfices 8 - Impôt sur les bénéfices 6
= Résultat net 16 = Résultat net 12
Re1=Re2 =REX*(1-IS)/AE =6/ 100 = 6% =Rf1 ⇒Effet de levier <0 car Re =6%<
Rf2=RN/CP=2/40=5% i’=6,67%
4. Si toute l’activité baisserait de 20%, les calculs précédents seraient les suivants :
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Re1=Re2 =10/100 = 10% =Rf1 ⇒Effet de levier >0 car Re =10%> i’=6,67%, mais
Rf2=6/40=15% moins important que dans la 1ère question
Corrigé Application 2 :
1. Soit i = le coût de la dette net d’impôt
i= Frais financiers * (1-IS) /Dettes financières nettes
Pour N-1 : i = 320*0,6/4 200 = 4,57% i a ↑ entre les 2 années
Pour N : i = 480*0,6/5 700 = 5,05%
Soit L = le levier financier (le taux d’endettement)
L= Dettes financières nettes /Capitaux propres
Pour N-1 : L = 4 200/ 6 000 = 70% L a ↑ entre les 2 années
Pour N : L =5 700/ 6 300 = 90,48%
Jusqu’ici le DG a raison, le coût de la dette et le taux d’endettement ont augmenté,
mais il faut vérifier si le reste de son raisonnement est pertinent ou pas.
2. Calcul de Re et de Rf en N-1 et N.
Re = REX*(1-IS)/AE
N-1 : Re = 1 400*0,6/10 200 = 8,24% Re a ↓ entre les 2 années
N : Re = 1 450*0,6/12 000 = 7,25%
Rf = RN/CP
Or : RN = (REX –Frais Financiers) *(1-IS)
N-1 : RN = (1 400 –320) *0,6 = 648
N : RN = (1 450 –480) *0,6 = 582
N-1 : Rf = 648/6 000 = 10,8% Rf a ↓ entre les 2 années
N : Rf = 582/6 300 = 9,24%
Le DG a raison, Rf a ↓. Mais est-ce que c’est à cause de la ↑du coût de la dette et du taux
d’endettement ?
Pour répondre à cette question, calculons Rf en N dans l’hypothèse où la structure financière
de l’entreprise n’aurait pas changé et serait restée à son niveau de l’année N-1.
A taux d’endettement constant, c.à.d. égal à 70%, la rentabilité financière de Bêta en N aurait
été égale à :
Rf = Re + (Re -i)*D/CP
Rf = 7,25% + (7,25% -5,05%)*0,7 = 8,79%< Rf réalisée en N = 9,24%
L’idée de ce cas est de montrer le piège du « bon sens » apparent.
En effet, le dirigeant de la filiale soutient qu’en augmentant l’endettement alors même que
la dette coûte plus cher, il est normal de « plomber » la rentabilité des fonds propres … Il a
doublement tort :
Il focalise son diagnostic sur le rôle de la structure financière. Or la cause principale de la
baisse de performance financière est ailleurs, elle réside dans la baisse de la rentabilité
économique (Re est passée de 8,24% à 7,25%).
Il se trompe dans son propre diagnostic car il additionne deux effets qui jouent en fait à
contre-sens :
naturellement, la hausse du coût de la dette est pénalisante, elle réduit le bras de levier (la
prime de levier)…
… mais elle n’annihile pas cette prime qui reste positive ; en effet, le solde (Re – i) reste
positif, de sorte que l’effet de levier est aussi positif au cours de ces deux années. On a
donc intérêt à s’endetter davantage.
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On peut donc objecter à notre dirigeant que si le taux d’endettement n’avait pas augmenté,
sa performance financière aurait été encore plus mauvaise ! (8,79% au lieu de 9,24%
réellement réalisée)
Remarque : un autre ratio de rentabilité peut aussi être calculé, il s’agit de la rentabilité des
actifs : : le bénéfice net réalisé par unité monétaire investie.
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Dans une entreprise industrielle, comment doit être, en situation normale, le FR ? il doit être
>0
Elle a besoin de matériels lourds (machines, installations techniques…) pour la fabrication de
PF. Elle doit donc les financer de façon durable et sûre (ressources permanentes) dans le but
d’éviter les incertitudes de financement de ces biens essentiels à sa survie.
b. Cas où le FR est < 0 :
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Comment faire dans ce cas ? Tout simplement, l’entreprise fera appel aux découverts
bancaires pour la différence, soit 100.
La trésorerie est donc une résultante du FR et du BFR puisque T=200 - 300= - 100=FR - BFR
L’analyse du FR, BFR et T d’obtenir une 1ère impression quant à la santé de l’entreprise.
Gérer sa trésorerie signifie donc gérer son FR et son BFR.
Rmqs :
La trésorerie n’est pas analysée comme un besoin, son positionnement dans la balance en
besoins ne répond qu’au seul objectif de maintenir l’équilibre entre les besoins et les
ressources.
L’équilibre financier apparaît plus clairement lorsqu’il est inscrit en pourcentages.
L’analyse de l’équilibre financier peut se décomposer en 3 étapes : le constat, l’analyse et
les solutions.
1. Le constat :
L’entreprise dégage un FR ses ressources permanentes financent la totalité des immob. et
dégagent un excédent de ressources dont 88 % servent à financer les BFR. Les 12 % restants
constituent de la trésorerie >0.
2. L’analyse :
Il faut se garder, à ce stade, d’émettre un jugement sur cette situation, et ce pour plusieurs
raisons :
– on ne connaît encore rien de l’activité de l’entreprise et de ses documents de synthèse,
– on ne possède aucune information sur les années antérieures.
Ce préalable étant posé, l’analyse sera effectuée avec toutes les réserves possibles.
Dans le cas présent, il s’agit d’un équilibre très sain : l’entreprise dispose de suffisamment de
ressources pour financer tous ses besoins et dégager un petit excédent de trésorerie : une
certaine marge de manœuvre pour payer des dépenses imprévues.
3. Les solutions :
Cet équilibre doit être structurel (se maintenir sur plusieurs années) pour pouvoir être
considéré comme sain.
Après un diagnostic satisfaisant, les gestionnaires rassurés ont tendance à relâcher leur
attention ; attitude sanctionnée souvent par l’apparition d’un déséquilibre les années
suivantes.
Ne l’oublions jamais : une situation saine ne se maintient qu’au prix d’une
vigilance sans défaut.
Rmq : Cet équilibre financier est l’idéal pour une entreprise industrielle : FR
élevé ⇒ toutes les immo. financées par des ressources durables ; les importants BFR couverts
par des ressources stables ; par prudence, l’entreprise dégage un excédent de trésorerie.
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1. Le constat :
FR>0 : ressources permanentes couvrent la totalité des immo, mais ne financent que 89 % des
BFR ⇒obligation de faire appel aux concours bancaires (TN-).
2. L’analyse :
Le recours aux concours bancaires n’a rien de blâmable dans la mesure où leur proportion
reste raisonnable.
La situation ne devient risquée que lorsque cette proportion devient inacceptable (> 30 %).
L’équilibre financier ne se transforme pas radicalement d’une année sur l’autre. Sa
modification est plus lente.
L’augmentation très lente de la TN- est dangereuse : les dirigeants ne se rendent pas compte
suffisamment tôt de la dégradation progressive de la situation et s’avisent trop tard de
l’urgence des mesures de redressement Un déséquilibre structurel s’installe. Risques :
Les découverts bancaires importants génèrent des agios considérables qui viennent grever
le résultat de l’entreprise et contribuent très largement à son déficit.
En cas de dépassement du seuil maximal autorisé, la banque peut cesser d’octroyer des
découverts supplémentaires à l’entreprise état de cessation de paiement : elle doit payer
ses dettes arrivant à échéance sans pouvoir faire appel au concours bancaires.
MORALITÉ : niveau des découverts à surveiller constamment, afin d’anticiper les
éventuelles difficultés.
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1. Le constat :
L’entreprise n’a que des besoins d’argent (FR < 0 et BFR > 0), comment les financer ? En
ayant recours aux concours bancaires : les découverts financent les BFR et une partie des
immo. (ressources permanentes insuffisantes pour financer l’ensemble des immo.).
2. L’analyse :
Une situation très risquée : totale dépendance de l’entreprise vis-à-vis des banques.
Cependant, cet équilibre n’est pas toujours catastrophique.
C’est le cas d’une entreprise qui vient d’effectuer des Invts. massifs qui n’ont pas pu être
financés en totalité par des ressources permanentes ⇒le recours aux concours bancaires
ponctuellement.
Cette situation peut s’auto-équilibrer dès l’année suivante : Invts. massifs fin N en N + 1 :
↑ de la production, des ventes, du CA, du résultat et donc des ressources propres
reconstitution du FR.
Attention : les découverts bancaires constituent une solution de financement onéreuse.
3. Les solutions :
1ère solution : restructuration du FR : ↑ de capital, ↑ des réserves, ↑ des emprunts,
reconstitution des marges (en cas de pertes) par un meilleur contrôle des coûts.
2ème solution : diminuer les BFR : ↓ des stocks, ↓ des créances clients,↑ des dettes
fournisseurs.
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1. Le constat :
L’entreprise ne cesse de dégager des surplus d’argent (FR>0 et BFR<0), ce qui entraîne un
excédent de trésorerie. L’activité engendre des RFR qui s’ajoutent à un excédent de
ressources permanentes pour permettre de dégager d’importantes disponibilités.
2. L’analyse :
Equilibre très rare dans une entreprise industrielle car BFR élevé. Il n’est possible que si
RFRHE >>BFRE RFR : situation exceptionnelle rarement connue plusieurs années de
suite.
Situation normale pour une entreprise de la grande distribution car elle dégage
structurellement des RFRE importantes.
Seule critique à adresser à cet équilibre : l’argent n’est pas fructifié mauvaise gestion de
trésorerie.
3. Les solutions :
Faire « travailler » ses disponibilités en les plaçant en VMP, titres immobilisés, titres de
participation, immobilisations (pour investissements).
Exemple : Plaçons 550 de disponibilités en VMP.
Après ce placement, FR=200 ; BFR=150 (– 400 + 550) : 75% des besoins ; TN=50 (600 –
550) : 25% des besoins.
e. Cinquième type d’équilibre :
FR= –250 ⇒IFR ; BFR= – 350⇒RFR TN=100= – 250 – (– 350)
1. Le constat :
RFR >>> IFR trésorerie nette (29% des RFR) : ressources permanentes ne couvrent pas la
totalité des actifs immobilisés.
2. L’analyse :
Cas d’une entreprise industrielle :
IFR : situation risquée car le financement de certaines immo. est étroitement lié au cycle
d’exploitation et hors exploitation : ce sont les RFR qui assurent la « soudure» ; sauf si elle
provient d’une phase d’invts. Massifs (la situation va s’auto-équilibrer).
L’entreprise peut dégager des RFR grâce à la réalisation d’opérations d’exploitation : une
bonne négociation des crédits fournisseurs ou clients, à une gestion de stocks judicieuse ou
éventuellement à la réalisation d’opérations exceptionnelles (RFRHE) : lors d’acquisition
d’Immo à crédit.
Une certaine perte de contrôle d’une partie de la société, puisque le financement de certaines
immo. dépend du bon vouloir des clients ou des fournisseurs ⇒ dépendance vis-à- vis des
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K.SADDOUR DRIDI DFGT-3ème Finance AU : 2019-2020
tiers (la moindre modification de ces crédits se traduit par des difficultés de trésorerie :
situation délicate).
⇒ Incertitude permanente quant au financement des immo: dégagera-t-elle dans l’avenir des
RFR ou des BFR ?
Cas d’une entreprise de la grande distribution :
L’équilibre IFR et RFR est très classique et sain.
L’IFR n’engendre aucun déséquilibre pour ce type d’entreprise car les RFRE sont
permanentes et assurent le financement de l’IFR sans la moindre inquiétude.
Dans ce cas précis, l’IFR est volontaire : pourquoi emprunter ou faire appel aux associés ou
actionnaires quand, à elle seule, l’activité de l’entreprise suffira à couvrir lesdites
immobilisations.
Les RFRE financent une partie de l’actif stable, constituant ainsi un bon placement financier.
3. Les solutions :
Pour une entreprise industrielle : reconstituer le FR (↑ le capital, s’endetter à M < si
l’entreprise ne l’est pas déjà trop, reconstituer la marge de l’entreprise...)
Pour une entreprise de distribution : placer à CT les excédents de trésorerie.
1. Le constat :
Les ressources permanentes ne suffisent pas à financer la totalité des immo. qui sont couvertes
à raison de 60 % par les RFR, le solde étant financé par le découvert.
2. L’analyse :
Cas d’une entreprise industrielle :
Cet équilibre pourrait succéder à la structure précédente : ↓ des RFR (aléatoires) qui ne
suffisent plus à financer l’IFR ⇒nécessité de faire appel aux concours bancaires.
Situation non maîtrisée : dépendance vis-à-vis des tiers et des banques (découverts) pour
financer ses immo.
Un équilibre précaire (risques financiers) :
instabilité des RFR (incertitude du financement de l’actif stable),
coût élevé des découverts bancaires,
perte de confiance des banques qui risquent, à tout moment, de supprimer l’octroi de
concours bancaires,
perte de contrôle de l’entreprise : dépendance accrue vis-à-vis des tiers et du système
bancaire.
Cas d’une entreprise de distribution :
Equilibre classique, mais la part de l’IFR devient trop importante pour pouvoir être financée
par les RFR. Cela est dû soit à une surestimation des RFR escomptées, soit l’IFR a été
beaucoup plus élevée que prévu (perte importante..).
3. Les solutions :
Pour une entreprise industrielle : Reconstitution du FR (↑ du capital, s’endetter à M & LT,
reconstituer la marge de l’entreprise).
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Pour une entreprise de distribution : Réduire l’IFR pour qu’elle soit financée
intégralement par des RFR structurelles : faire appel aux actionnaires, accroître la
rentabilité, emprunter à M & LT.
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celle du secteur (elle utilise plus efficacement son actif). Son levier financier est
légèrement > à celui du secteur (cela ne pose pas de problème de surendettement).
• Il faut faire appel à la direction marketing pour renforcer la promotion de ses produits,
ce qui améliorera le volume des ventes, son bénéfice net et sa marge nette.
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Il faudrait donc convertir ces découverts en emprunts à MT dont les intérêts sont beaucoup
moins élevés.
Cependant, si cette situation n’est que ponctuelle, cela prouve que l’entreprise a été
confrontée à des dépenses inattendues ayant entraîné des découverts bancaires.
dettes financière s
2. Capacité de remboursement : capacité d' autofinanc ement
Il permet de savoir en combien de temps l’entreprise serait-elle capable de rembourser ses
dettes financières (emprunts) si elle utilisait toute sa CAF à cet usage ?
Il est exprimé en nombre d’années car la CAF se calcule sur la base du résultat net obtenu
chaque année.
Si par exemple, capacité de remboursement = 2 dettes financières = 2 x CAF 2 CAF
permettraient de rembourser les emprunts. Il serait donc nécessaire d’avoir 2 exercices
d’activité (une CAF par an).
Ce ratio doit être le plus faible possible, car la CAF ne peut servir exclusivement au
remboursement des dettes financières (finance les investissements, rémunère les
actionnaires…).
Plus ce ratio est élevé, plus l’entreprise a des difficultés quant au remboursement des
emprunts contractés.
Les banques, en général, exigent que ce ratio ≤ 3 ans.
Charges financière s
3. Impact des charges financières sur l’EBE : EBE
Il permet de savoir si l’importance des charges financières met en péril l’entreprise.
+ ce ratio est élevé, + la part réservée aux charges financières est importante et - il en reste
pour les DAMP et le résultat (qui ne doivent pas être négligés).
Les DAMP constituent une charge indispensable à l’activité des entreprises industrielles.
Le résultat permet de financer les investissements futurs grâce aux réserves qui assurent
l’autofinancement.
Si ce ratio augmente : l’accroissement de l’EBE est insuffisant par rapport à celui de
l’endettement.
On peut aussi calculer l’impact des charges financières sur le REX pour connaitre la capacité
de l’entreprise à couvrir ses frais financiers.
Autofinanc ement
4. Le ratio d’autofinancement :
Investissements variation du BFR
Il permet de savoir si les ressources dégagées par l’activité annuelle, et maintenues dans
l’entreprise, suffisent à financer les investissements de l’année.
S’il est > 100%, l’autofinancement suffit pour couvrir les achats d’immo et les ↑ des BFR.
S’il est <100%, l’autofinancement est insuffisant pour couvrir ses invts. Il faut recourir à
d’autres sources de financement : emprunt, ↑ de capital…
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Actif Passif
Actif à plus d’un an : Capitaux permanents :
Immobilisations hors actifs Capitaux propres : capital social, primes d’émission et de fusion,
fictifs, échéances de écarts de réévaluation, réserves, report à nouveau, + ou - values
remboursement à – d’1an des latentes, provisions pour risques et charges non justifiées, comptes
prêts, immo. à vendre dans un courants bloqués - actifs fictifs
avenir proche (valeur réelle ou
actuelle sinon VNC)
Stock outil (stock de sécurité) Dettes à plus d’un an : emprunts obligataires sauf la partie
remboursable à – d’1an, emprunts bancaires sauf la partie
Créances clients douteuses à + remboursable à – d’1an et les découverts, dettes financières
d’1an diverses sauf les intérêts courus non échus et la partie de l’emprunt
Autres créances à + d’1an : remboursable à – d’1an, provisions pour risques et charges
charges constatées d’avance… justifiées à + d’1an
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- Pour la société « Yosr Beauté » la situation est à priori bonne, le FR arrive facilement à
couvrir le BFR et on dégage une trésorerie positive qui constitue une marge de sécurité.
Toutefois, il faut bien vérifier si cette trésorerie n’est pas oisive.
Analyse de liquidité :
- Cosmos Body est solvable à court terme puisque son ratio de liquidité générale est >1, en
revanche elle a recours au découvert bancaire avec les risques qui en découlent (agios
considérables, risque de non renouvellement).
- Par contre Yosr Beauté n’utilise pas efficacement son excédent de trésorerie puisque son
ratio de liquidité immédiate = 3,355.
Analyse d’activité :
- Le résultat que nous avons trouvé est bien visible aussi au niveau des délais de
recouvrements des clients qui sont largement plus important chez Cosmos Body que chez
Yosr Beauté.
- Yosr Beauté bénéficie de délais moins favorables par rapport à la société concurrente.
- Cosmos body : délai clients > délai fournisseurs : difficulté de trésorerie lors du règlement
des dettes à court terme.
Analyse de solvabilité :
- L’analyse du ratio de solvabilité montre qu’il est plus favorable chez la société Yosr Beauté
que chez la société Cosmos Body, en effet les capitaux propres de cette dernière sont très
faibles et le niveau d’endettement est très important.
Analyse de rentabilité :
- Effet de levier lié à l’endettement est défavorable pour l’entreprise Cosmos Body car Re<i
- Effet de levier lié à l’endettement est favorable pour l’entreprise Yosr Beauté car Re>i
Recommandations :
- La société « Cosmos Body » devrait améliorer l’équilibre financier de son entreprise à
travers l’augmentation du capital social (nouveaux apports) et les réserves pour renforcer ses
ressources permanentes.
ceci permettra l’évolution à la hausse du niveau du FR ainsi que celui de la trésorerie
le ratio de solvabilité générale sera amélioré puisqu’il y aura une augmentation de la
situation nette réelle
ceci permettrait éventuellement d’emprunter auprès des établissements financiers de
nouvelles dettes pour rembourser ses anciennes dettes à condition que le taux d’intérêt
soit inférieur à la Re.
- La société Yosr Beauté devrait faire fructifier sa trésorerie.
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Les ratios sont agrégés dans une fonction, appelée Z ou fonction score, qui permet de donner
pour chaque entreprise une note : le score. n
La formule Z a en général la forme suivante : Z a i Ri
i 1
où a est une constante, Ri : les ratios, βi : le poids relatif attaché au ratio Ri, n : le nombre de
ratios retenus.
Développée aux Etats-Unis à la fin des années 60 par E. Altman, la famille des scores a connu
un vif succès, la dernière version Z’’ était la suivante :
Z’’ = 6,56 X1+3,26X2+6,72X3+1,05X4
Avec : X1 : BFR/ total actif
X2: Résultat mis en réserves/ total actif
X3: REX/ total actif
X4: Capitaux propres/ endettement net
Z’’<1,1 1,1<Z’’<2,6 Z’’>2,6
Probabilité de défaillance élevée zone grise faible
La centrale des bilans de la Banque de France a mis au point la fonction score Z suivante :
100Z= -1,255X1+2,003X2-0,824X3+5,221X4-0,689X5-1,164X6+0,706X7+1,408X8-85,544
Avec : X1: frais financiers/résultat économique brut
X2: ressources stables/capitaux investis (immo brutes+BFRE)
X3: CAF/endettement
X4 : résultat économique brut /CA HT
X5 : dettes commerciales/achats TTC
X6 : taux de variation de la VA
X7 : (stocks encours – avances clients + créances commerciales)/ production TTC
X8 : investissements physiques / VA
Si Z > 0,125 : entreprise normale
Si Z > - 0,25 : l’entreprise présente des caractéristiques comparables à celles des
entreprises défaillantes durant les 3 dernières années de leur activité
Si -0,25 < Z < 0,125 : zone d’incertitude
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