Chapitre 1 M.D.F

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Chapitre 1 :

propriétés physiques des fluides


Définitions
1. Fluide:
Un fluide est un milieu matériel continu dont les
propriétés sont les mêmes dans toutes les
directions de l'espace, sans rigidité et peut se
déformer sous l’action des forces très faibles. Il
s’agit des corps à l’état liquide ou gazeux.
Les fluides peuvent se classer en deux groupes :
1. Les fluides compressibles : Un fluide est dit
compressible lorsque le volume occupé par une
masse donné varie en fonction de la pression
extérieure. Les gaz (air, hydrogène, etc) sont
considérés comme des fluides compressibles
2. Les fluides incompressibles : Un fluide est dit
incompressible lorsque le volume occupé par une
masse donné ne varie pas en fonction de la pression
extérieure.
Les liquides (eau, huile, etc) sont considérés comme
des fluides incompressibles Les fluides peuvent aussi
se classer en deux familles relativement par leur
viscosité :
 Fluide parfait : un fluide st dit parfait s’il est
possibles de décrire son mouvement sans prendre
en compte les effets de frottement
 Fluide réel : un fluide réel est un fluide
visqueux .Lors de son mouvement, toute particule
est soumise aux forces de frottement.
2. Masse volumique (ρ)
C’est le quotient de la masse (m) d’un corps par
son volume (V).
ρ = . . . . . . . . . . . . . .(1)
Déterminer l’unité de la masse volumique dans
le système international.
ρ=
Tableau 1:Masse volumique de quelques
fluides usuels
Fluide Masse volumique (Kg/m3 )
Lait 1030

Alcool 794
Liquide
Pétrole 800

Gaz Air 1.293

Chlore 3.22

Oxygène 1.429
3. Densité
C’est le quotient de la masse volumique (ρ) d’un
corps par la masse volumique (ρR) d’un corps de
référence à des conditions P et T qui doivent être
spécifiées.
d = . . . . . . . . . . . . . .(2)
Corps de référence :
Eau pour les liquides Air pour les gaz A partir de
ce qui a été vu précédemment déterminer l’unité
de la densité dans le système international.
La densité d’un corps est un nombre sans unité
4. Poids volumique
Le poids volumique d’un corps est donné par
l’expression suivante :
= = =ρ. . . . . . . . . . . . . .(3)
Avec :
: Poids volumique (N/m3 )
: Poids de corps
: Accélération de pesanteur
m : Masse de corps
5. Pression
La pression caractérise une force exercée
uniformément sur une unité de surface et
normale à celle- ci. La pression est donc égale à
la force ramenée à une unité de surface:
Pression =
Définition des différents types de pression
La Pression atmosphérique
La pression atmosphérique (notée P atm) est la
pression exercée par l'atmosphère à la surface de
la terre. Au niveau de la mer, la pression
atmosphérique moyenne à 15 °C, est de 1013
mbar. Elle peut varier, de ± 25 mbar, avec la
pluie ou le beau temps.
La pression relative
C’est la différence de pression par rapport à la
pression atmosphérique.
La pression absolue
C’est la pression réelle. Elle est comptée à partir
de zéro absolu. On peut rajouter 1 bar à la
pression relative pour avoir une approximation
de la pression absolue
Le vide
Le vide est une pression inférieure à la pression
atmosphérique. Le vide parfait correspond
théoriquement à une pression absolue nulle. Il ne
peut être atteint, ni dépassé. Quand on s’en
approche, on parle alors de vide poussé.
Unités de pression
Plusieurs unités existent:
 le pascal (Pa) : unité SI, peu employée en
pratique
le bar (bar) et son sous multiple le millibar
(mbar)
 le millimètre de mercure ou Torr
 le millimètre de colonne d'eau ou le mètre de
colonne d'eau (m CE)
 l'atmosphère (atm).
Le tableau suivant représente l’équivalence
entre les différentes unités de pression
6. Viscosité
La viscosité d’un fluide est caractérisée par la résistance
qu’opposent les molécules à une force tendant à les déplacer au sein
du liquide. C’est la propriété, résistance à l’écoulement qui
l’empêche de s’écouler dans une canalisation ou de s’étaler sur une
surface. Lorsque la viscosité augmente, la capacité du fluide à
s’écouler diminue. Pour un liquide, la viscosité tend généralement à
diminue lorsque la température augmente On distingue la viscosité
dynamique et la viscosité cinématique. La viscosité dynamique
(notée() représente la contrainte de cisaillement nécessaire pour
produire un gradient de vitesse d’écoulement d’une unité dans la
matière. Dans le système international (SI), l'unité de la viscosité
dynamique est le Pascal seconde (Pa⋅s) ou Poiseuille (Pl):
1 Pa⋅s= 1 Pl = 1 kg/m⋅s
La viscosité cinématique (notée *) caractérise le
temps d’écoulement d’un liquide. C’est le
quotient de la viscosité dynamique par la masse
volumique du fluide.
= . . . . . . . . . . . . . .(4)
L'unité de la viscosité cinématique est le (m2 /s).
On utilise souvent le Stokes (St) comme unité de
mesure de la viscosité cinématique.
7. Système d’unités
Tableau 2: Unité de base en système International
Tableau 3: Unités dérivés du système international
Exercice d’application :
Calcul approché de la masse volumique de l’air On fait les approximations
suivantes :
 l’air est constitué à :
- 80% de diazote N2
- 20% de dioxygène O2
 l’air se comporte comme un gaz parfait et obéit, à ce titre à la loi des gaz
parfaits . Par définition, la masse volumique de l’air peut être calculée à
partir de :
 ρair =
 la masse de 1 mol d’air (masse molaire) est donnée par :
Mair = 0.80· MN2 + 0.20· MO2 = 0.0288 g mol–1
où MN2 et MO2 sont respectivement les masses molaires du diazote (28 g
mol–1) et du dioxygène (32 g mol–1).
 le volume de 1 mol d’air (volume molaire) est :
 Vair = = =22,4 10-3m
 d’où finalement : ρair = 1.285 kg m–3
Chapitre 2 :
Hydrostatique
2 . 1. Résolution d'un problème de
mécanique des fluide
Comme pour tout problème de mécanique, la résolution
d'un problème de mécanique des fluides passe par la
définition d'un système matériel S, particules fluides à
l'intérieur d'une surface fermée limitant S. A ce système
matériel S, seront appliqués les principes et théorèmes
généraux de mécanique et thermodynamique:
principe de conservation de la masse,
 principe fondamentale de la dynamique (efforts +
cinématique),
principe de conservation de l'énergie.
Ces principes aboutissent à un certain nombre
d'équations qui permettent la résolution d'un problème
de mécanique des fluides. Les démonstrations de ces
"formules" dépassent le cadre de notre étude. En effet,
elles font appels à de nombreux outils mathématiques
(différentielle, rotationnel, divergence, laplacien...) et
autres réjouissances largement hors programme. Il
vous faudra donc, pour l'instant, admettre les
quelques résultats de la mécanique des fluides. Il
faudra faire tout particulièrement attention aux
hypothèses qui ont permis de mettre en place telle, ou
telle autre équation
2. 2. Propriétés de la pression en un point
d’un fluide
2. 2. Propriétés de la pression en un point
d’un fluide
Propriété 1 :
Les actions ou les forces de pression s’exercent
toujours perpendiculairement aux surfaces sur
lesquelles elles agissent.
Propriété 2 : (théorème de Pascal)
La pression en n’importe quel point d’un fluide
est la même dans toutes les directions : verticale,
horizontale ou inclinée (quelque soit l'angle
d'inclinaison).
2. 3. Poussé d'Archimède

Théorème :
La résultante des forces de pression exercées sur la
surface un objet complètement immergé, encore
appelée poussée d'Archimède, est égale et opposée au
poids du volume de fluide déplacé par l’immersion.
2. 4. Hydrostatique
2. 4. 1. Définition
L'hydrostatique est l'étude d'un fluide au repos.
Elle s'apparente donc à la statique appliquée aux
fluides. Cette discipline permet, par exemple,
l'étude :
des corps flottants,
des barrages, etc...
Equation fondamentale de l'Hydrostatique

2. 4. 2. Dans le cas de l'hydrostatique, la masse


volumique ρ et la température T sont constantes
dans tout le fluide. De plus, les forces
extérieures à distance se réduisent aux seules
forces de pesanteur. Il est relativement facile de
démontrer l'équation fondamentale suivante:
Pg = P + ρ.g.z = Constante
avec:
P : Pression au sein du fluide (en Pa)
ρ : Masse volumique du fluide (en Kg/m3)
g : Accélération de pesanteur (9,81 m/s2)
z : Altitude (en m) du point où l'on mesure P.
La quantité P + ρ.g.z est appelée Pg, Pression
Motrice. En hydrostatique, la pression motrice
Pg est constante et peut être calculée sur la
surface libre (en contact avec l'atmosphère)
éventuelle du fluide.
2. 4. 3. Exemples d'applications
Pression dans les fonds sous-marins
Considérons un banc de dauphins qui se promènent à une
profondeur de 10 mètres.
A la surface (libre) de la mer, la pression est de 1 atmosphère.
L'altitude est de 0 m. Nous considérerons que la masse
volumique de la mer est d'environ ρmer = 1 000 kg/m3.
En un point A de la surface libre de la mer, on peut appliquer
l'équation fondamentale de l'hydrostatique : P + ρ.g.z = Cte.
On obtient ainsi, l'équation suivante: PA + ρmer.g.ZA = Cte
avec (PA = 1 atm, ZA = 0, ρmer = 1 000 kg/m3, g = 9,81 m/s2)
 Appliquons au point M, cette même équation. Il vient alors:
PM + ρmer.g.ZM = Cte. Dans cette équation, la pression PM
est inconnue.
 En regroupant ces deux équations, nous obtenons alors: PA +
ρmer.g.ZA = PM + ρmer.g.ZM
d'où : PM = PA + ρmer.g.( ZA - ZM)
L'application numérique donne : PM = 0,1 . 106 + 1000 . 9,81 . (0
- (-10)) = 0,198 . 106 Pa PM = 1,98 atm
Nous pouvons donc conclure, qu'à chaque fois que nous plongeons
de 10 mètres sous la mer, la pression augmente d'une atmosphère.
Pour cette raison, nous comprenons facilement pourquoi il a été
nécessaire d'envoyer un "sous-marin de poche" à la place d'un
plongeur pour l'observation de l'épave du Titanic située à une
profondeur d'environ 4000 mètres. La pression qui règne à cet
"endroit" est d'environ 400 fois supérieure à la pression
atmosphérique !!! La conception de ce sous-marin de poche est, en
soi, un exploit technologique.
2. 4. 4. Constatations
Les conséquences qui découlent de l'équation fondamentale
de l'hydrostatique, sont nombreuses et importantes:
 les surfaces isobares (surfaces où la pression reste
identique) dans un fluide homogène soumis à l'action de
pesanteur sont des plans, car P = Cte entraîne Z = Cte,
 la surface de séparation de deux fluides de densité
différente et non miscibles est un plan horizontal,
 la différence de pression entre deux points quelconques A
et B, pris à l'intérieur du fluide, ne dépend que de la
distance verticale entre les deux points.
Chapitre 4 :
Dynamique des
fluides parfait
Dans ce chapitre nous allons traiter le principe
de conservation de la masse et discuter
l’utilisation de la seconde loi de Newton
appliquée à une particule fluide. Nous obtenons
alors la fameuse équation de Bernoulli et
l’appliquons pour différents écoulements.
4. 1. Equation de continuité (Forme
intégrale)
4. 1. 1. Débit massique
Le principe de conservation de masse est exprimé
mathématiquement par l’équation de continuité.
Si l’écoulement est stationnaire il n’y a pas
d’accumulation de masse dans une région
considérée.
Le taux de masse de fluide entrant dans cette
région = le taux de masse sortant de cette région.
 dans le cas d’un écoulement stationnaire, le
débit massique traversant une section A

Elle représente la forme intégrale de l’équation


de continuité où u est la vitesse linéaire
perpendiculaire à la section choisie.
Si et u ne varient pas le long d’une section
A1 du tube de courant le débit massique
traversant cette section est
4. 1. 2. Débit massique
c'est le rapport entre le débit massique et la masse volumique
𝑄=
peut être représenté aussi par le produit de la vitesse et la
section de passage du fluide.
𝑄( 𝑚3 /𝑠 ) =
Si le fluide est incompressible ( ne varie pas le long du tube de
courant), Q reste constant le long du tube de courant.
En général l'écoulement est caractérisé par sa vitesse moyenne
U et le débit volumique s'exprime alors par:
Q = UA
De cette formule on déduit que la vitesse moyenne d'écoulement
U et la section de passage du fluide A varient à l'inverse.
Il existe plusieurs types de réseaux de conduites,
éléments en série et éléments en parallèles
a-Eléments en série
Lorsque des éléments de conduites (tronçons
droits et singularités) sont placés en série
(Fig.3 .a), ils sont tous traversés par le même
débit
𝑄1 = 𝑄2 = 𝑄3
b-Eléments en parallèle
Lorsque les conduites sont liées en parallèle, le
débit total est la somme des débits des
différentes branches (1), (2), et (3)
𝑄𝐴=𝑄1+𝑄2+𝑄3=𝑄𝐵
III-3-Equation de Bernoulli (sans échange de
travail):

Pour établir l'équation de Bernoulli nous allons faire


quelques considérations:
 considérer une ligne de courant* (LC) (figure)
quelconque dans un écoulement permanent d’un
fluide parfait incompressible,
*Ligne de courant est une ligne de champs du vecteur
vitesse. C’est une courbe tangente en tout point M(x,
y, z) au vecteur vitesse (x,y,z,t0) à l’instant t0. U0
 considérer un déplacement de la particule
fluide avec une vitesse le long de cette ligne
de courant U
La fameuse équation de Bernoulli (Daniel
Bernoulli (1700-1782)) traduit la conservation
de l’énergie totale par unité de masse pour un
fluide parfait incompressible en écoulement
permanent dans le champ de pesanteur. La
charge totale le long d'une ligne de courant
pour un fluide parfait reste constante.
L'unité des termes de l'équation (III-5) est joule/kg.
Le terme représente l’énergie cinétique par unité
de masse 22 U
Le terme représente le travail des forces de
pression par unité de masse du fluide.
Le terme représente l’énergie potentielle par unité de
masse. gz
Divisons l’équation (III-5) par 'g' on obtient

Tous les termes de l’équation de Bernoulli écrite


sous la seconde forme (III-6) sont homogènes à
une hauteur, leur unité est le mètre.
 représente la hauteur dynamique

 représente la hauteur piézométrique.


 z représente la côte ou la hauteur de position.
En multipliant l'équation (III-5) par ρg on obtient
une équation où tous les termes sont
équivalents à une pression tel que

Si on considère deux points 1 et 2 de la même


ligne de courant l’équation de Bernoulli s’écrit
alors
III-4-Equation de Bernoulli avec échange de travail

• En présence de machines, le fluide fourni un


travail W T à une machine telle qu'une
turbine et reçoit un travail WP d'une machine
telle qu'une pompe, l'équation en terme
d'énergie par unité de masse s'écrit alors:
En termes de hauteur, en divisant l'équation
III-9 par g on obtient
La puissance d'une machine (M) installée dans le
circuit du fluide entre les points 1 et 2 est
donnée par l'expression (III-11)
Applications de l’équation de Bernoulli

Ecoulement libre à travers un petit orifice


Considérons la figure ci-dessous qui représente
un réservoir ayant une section A1, rempli d’un
fluide qui s’écoule par un petit orifice de
section A2.
Réservoir à petit orifice
Appliquons l’équation de Bernoulli (III-8) le long
de la ligne de courant passant par les points 1 et 2.

Les particules 1 et 2 sont en contact avec


l'atmosphère alors en les remplaçant dans
l’équation précédente on trouve
En supposant que les vitesses sont uniformes le
long des sections du réservoir et de l'orifice, le
principe de continuité nous permet d’écrire
Q= =donc .En remplaçant la valeur de U1 on
obtient :
Si la section de l'orifice est négligeable devant
celle du réservoir alors la vitesse d'écoulement
du fluide à travers cet orifice est donnée par la
formule de Torricelli.
Mesure des vitesses-Tube de Pitot
Ils existent plusieurs appareils pour mesurer la
vitesse dans des écoulements des fluides. Nous
allons présenter les plus simples d’utilisation.

Tube de Pitot :
Ce simple tube est utilisé pour mesurer la vitesse
dans des écoulements à surface libre (les canaux,
les rivières…).
Considérons une particule fluide M de vitesse
UM. Le tube de Pitot est placé dans le fluide au
même niveau 'h' que le point M. Il est envahi par
le fluide jusqu'à une hauteur ∆h de la surface
libre du fluide. Le point '0' est un point d'arrêt.
Appliquons la relation de Bernoulli entre le point
M et le point 0 qui appartiennent à la même ligne
de courant, on trouve:
Or
oint d’arrêt) donc :

Alors

est la pression totale


est la pression statique
est la pression dynamique
En appliquant l'équation de l'hydrostatique entre M et
un point de la surface libre on trouve

En appliquant l'équation de l'hydrostatique entre '0' et


un point de la surface libre dans le tube de Pitot on
trouve
.
En remplaçant les expressions de et on trouve la vitesse
d'écoulement du fluide au point M comme suit
Tube de Pitot statique : Le tube de Pitot a été
amélioré (voir figure ci-dessous) pour mesurer la
vitesse des écoulements internes c'est-à-dire des
écoulements dans des conduites.
Deux pressions, la pression statique p et la
pression totale sont transmises à un manomètre
différentiel qui indique la différence de pression
P.
La pression représente la pression au point
d'arrêt, et p la pression au niveau des trous qui se
trouvent sur le périmètre du tube de Pitot.
Si on considère que la vitesse au droit de la fente
est égale à UM et la pression est pM, l’équation
de Bernoulli entre M et le point d’arrêt 0 s'écrit:
Or = , =0 (point d’arrêt) et =p donc

En termes de pression, l'équation précédente peut


s'écrire:
La valeur de la vitesse d'écoulement de n’importe
quel point dans la conduite est déterminée en
connaissant la différence de pression par la relation
suivante:
()est calculée à partir d'un tube manométrique.
Connaissant la valeur de la vitesse, dans une station
de la conduite, le débit volumique peut être déduit.
Tube de Venturi
Tube de Venturi
c’est l’effet le plus courant et le plus
spectaculaire associé à l’équation de Bernoulli. Il
est utilisé pour déterminer la vitesse moyenne
d'un écoulement donc le débit de l'écoulement
dans une conduite (voir figure). L’application de
l’équation de Bernoulli entre les points 1 et 2
donne:
Dans le cas d'un venturi horizontal, z1=z2 En
considérant le principe de continuité et en
l'appliquant entre les deux surfaces 1 et 2 on
obtient 𝑈1 𝐴1 = 𝑈2 𝐴2
En remplaçant ces expressions dans la
relation de U1 on peut déterminer la valeur
de la vitesse moyenne de l’écoulement en
connaissant la déviation obtenue dans les
tubes manométriques du Venturi et ainsi que
le débit de l'écoulement par les relations
Chapitre 5 :
Introduction au
fluides visqueux
1. Définition
C’est l’étude de mouvement des
fluides réels (fluides visqueux).
2. Viscosité
Sous l'effet des forces d'interaction entre les
molécules de fluide et celles de la paroi, chaque
molécule de fluide ne s'écoule pas à la même
vitesse.
On dit qu'il existe un profil de vitesse :
Si on représente par un vecteur, la vitesse de
chaque particule située dans une section
droite perpendiculaire à l'écoulement
d'ensemble, la courbe lieu des extrémités de
ces vecteurs représente le profil de vitesse.
Le mouvement du fluide peut être considéré
comme résultant du glissement des couches
de fluide les unes sur les autres. La vitesse de
chaque couche est une fonction de la distance
z de cette courbe au plan fixe : v = v(z).
2.1 Viscosité dynamique

Considérons 2 couches contiguës distantes de


dz. La force de frottement F qui s'exerce à la
surface de séparation de ces deux couches
s'oppose au glissement d'une couche sur
l'autre. Elle est proportionnelle à la différence
de vitesse des couches soit du, à leur surface S
et inversement proportionnelle à dz :
Le facteur de proportionnalité μ est le coefficient
de viscosité dynamique du fluide.
Dimensions de la viscosité dynamique :
Dans le système international (SI) est :

Dans le système d'unités (CGS) : Le Poise (Po) ;


1 Pl = 10 Po
On est conduit à considérer deux types de
fluides:
1. D’une part les fluides newtoniens qui satisfont à la loi de
Newton, ce qui implique une
relation linéaire entre force de viscosité et gradient de
vitesses. C’est le cas des gaz, des
vapeurs, des liquides purs de faible masse molaire.
2. 2. D’autre part les fluides non-newtoniens. Ce sont les
solutions de polymères, les purées,
les gels, les boues, le sang, la plupart des peintures, etc ...
L’étude de ces fluides relève de
la rhéologie : fluides pseudo plastiques, rhéoplastiques,
thixotropiques, rhéopectiques.
2.2 Viscosité cinématique :

Dans de nombreuses formules apparaît le rapport de la


viscosité dynamique ɳ et de la masse volumique ρ.Ce
rapport est appelé viscosité cinématique :

Dimensions de la viscosité cinématique :


Dans le système international (SI), l'unité est : (m2/s).
Dans le système CGS, l'unité est le Stokes (St) :

La viscosité des liquides diminue lorsque la température


augmente. Contrairement à celle des liquides, la viscosité
des gaz augmente avec la température.
3. Fluide réel
Un fluide est dit réel si, pendant son
mouvement, les forces de contact ne sont pas
perpendiculaires aux éléments de surface sur
lesquelles elles s’exercent (elles possèdent
donc des composantes tangentielles qui
s’opposent au glissement des couches fluides
les unes sur les autres). Cette résistance est
caractérisée par la viscosité.
4. Equations de Navier Stokes

Les équations qui régissent les écoulements des


fluides visqueux sont issues des équations
d’Euler, appliquées à un fluide réel dont la
viscosité n’est pas nulle, appelées les
équations de Navier Stokes.
Pour un fluide newtonien et incompressible on a :
Ou bien :
5. Régime d’écoulement et nombre de Reynolds

• Les expériences réalisées par Reynolds en1883


lors de l'écoulement d'un liquide dans une
conduite cylindrique rectiligne dans laquelle
arrive également un filet de liquide coloré, ont
montré l'existence de deux régimes
d'écoulement : régime laminaire et régime
turbulent
Régime laminaire :
Les filets fluides sont des lignes régulières,
sensiblement parallèles entre elles.
Régime turbulent :
Les filets fluides s’enroulent sur eux-mêmes.
En utilisant divers fluides à viscosités différentes,
en faisant varier le débit et le diamètre de la
canalisation, Reynolds a montré que le
paramètre qui permettait de déterminer si
l'écoulement est laminaire ou turbulent est un
nombre sans dimension appelé nombre de
Reynolds donné par l’expression suivante :
6. Solutions des équations de Navier Stokes :

Les équations de N.S sont complexes, des


solutions analytiques ne peuvent être
obtenues que pour certaines configurations
simples. On se propose d’étudier quelques
exemples classiques :
6.1 Ecoulement entre deux plaques planes parallèles :

Avec : longueur x0, largeur z0


Considérons un fluide incompressible en
écoulement permanent, le régime étant
laminaire, les lignes de courant sont, par
raison de symétrie parallèles à ox, donc les
composantes de la vitesse v = w = 0.
L’écoulement étant horizontal, les forces de
pesanteur sont négligeables.
L’équation de continuité se réduit à :
Les équations de Navier Stokes en coordonnées
cartésiennes s’écrivent :
6.2 Ecoulement de Poiseuille:
C’est un écoulement laminaire dans une
conduite cylindrique de section circulaire
constante.
Considérons un fluide incompressible en
écoulement permanent.
Soit un élément cylindrique centré sur l’axe, de
rayon r et de longueur dx, projetons son
équation d’équilibre sur l’axe x’x :
7. Pertes de charges
7.1. Pertes de charges linéaires :
Les pertes de charges linéaires sont dues au
frottement du fluide sur les parois solides,
elles dépendent du régime d’écoulement,
laminaire ou turbulent. Pour une conduite de
longueur L et de diamètre D les pertes de
charges linéaires sont données par :
a- Écoulements laminaires :
b- Écoulements turbulents :
c- Loi générale des pertes de charge :

Cette loi est valable pour le régime turbulent


lisse et le régime turbulent rugueux ainsi que
dans la zone de transition entre les deux
régimes, elle est donnée par Colebrook-White :
7.2. Pertes de charges singulières :

Les pertes de charge singulières ou locales


sont causées par la présence de singularités,
sur le chemin d’un écoulement
(élargissements et rétrécissements brusques
et graduels, coudes, clapets, vannes, appareils
de mesure de débits...) et peuvent s’exprimer
par la relation :
Où ξ est le coefficient de pertes de charges singulières (sans dimension), il dépend du
type de singularité.
8. Théorème de Bernoulli généralisé pour
un fluide réel
Lors de l’écoulement d'un fluide réel entre deux
points 1 et 2, il peut y avoir des échanges
d'énergie entre ce fluide et le milieu extérieur :
Par pertes de charge dues aux frottements du
fluide sur les parois et les différentes
singularités.
Le théorème de Bernoulli s'écrit alors :
Par échange de l’énergie avec cette machine
sous forme de travail ΔW pendant une durée
t. La puissance P échangée est :
9. Application
:
Une pompe à essence de rendement η = 67,4% et de débit
volumique qv=0,629 l/s assure, le remplissage d’un réservoir
d’automobile. La pompe aspire l’essence (ρ = 750 kg/m3 et μ =
0,0006 Pa.s ) à partir d’une grande citerne dont la surface libre
située à une altitude Z1 (V1 ≈ 0)

La pompe refoule l’essence, à une altitude Z2, sous forme d’un jet
cylindrique, en contact avec l’atmosphère à une pression P2 =
Patm = 1 bar, se déversant dans le réservoir de l’automobile à une
vitesse V2. La différence des cotes entre la section de sortie de la
conduite et la surface libre
de la citerne est H= Z2- Z1 = 2m.
La conduite a une longueur L = 3,32 m et un
diamètre d = 2 cm.
1) Déterminer la vitesse d’écoulement V2 de
l’essence dans la conduite.
2) Déterminer la nature de l’écoulement.
3) En déduire la perte de charge linéaire J12.
4) Calculer la puissance Pa sur l’arbre de la
pompe.
Merci pour
votre
attention

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