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Les Mauvaises Gens – Une histoire de militants

Étape 1 :

Le dessinateur (qui est aussi l'auteur) est Étienne Davodeau. Nous n'avons aucune biographie dans
cette bande dessinée mais avec des recherches sur internet, on peut apprendre qu'il a été étudiant au
département d'arts plastiques de l'université de Rennes puis qu'il a fondé le studio Psurb avec
d'autres passionnés de BD.
Le titre du livre est Les Mauvaises Gens, avec Une histoire de militants en sous-titre.
L'éditeur est Delcourt. La collection n'est pas indiquée. Le nombre de pages est de187.
L'année d'édition est 2005.
Le code ISBN est : 2-84789-449-7.

Étape 2 :

1. Mots-clefs et descripteurs :
- bande dessinée
- classe ouvrière
- militants
- biographie
- syndicats
- religion
- France

2. Cette bande dessinée peut être lue par des élèves de tous les niveaux, 2nde, 1ère et terminale
car le schéma narratif n'est pas trop complexe. Cependant, la notion de syndicat, de la lutte
des ouvriers, du rôle de la religion, sont des notions assez complexes et qui ne sont pas vu
en cours de SES avant la terminale. Elle correspondrait au chapitre Conflits et mobilisation
des classes puisqu'il traite des classes sociales, des syndicats, et de la lutte de classes De
plus, je pense que les cours de terminale en histoire traitent de la période de cette BD (c'est-
à-dire, 1945 à 1981).
C'est donc un livre qui, je pense, permet d'apporter une autre dimension au cours d'autant
plus qu'il est biographique. C'est un complément et un enrichissement du cours sur cet
aspect-là.

Étape 3 :

1. La première de couverture est composée :


- du nom de l'auteur en haut de la couverture
- de deux éléments graphiques symétriques : une église et une usine
- du titre Les Mauvaises Gens (Les est l'élément qui sépare les deux éléments graphiques)
- du sous-titre Une histoire de militants
- et enfin du nom de la maison d'édition en bas de page et au centre

Le titre est assez énigmatique et apporte peu d'informations. En revanche, le lien sous-titre
et usine est évident. Le rapport militants/ouvriers est facile à « deviner ». Pour les lecteurs
qui, comme moi, ne connaissent pas beaucoup de choses à propos de l'histoire des syndicats
et du rôle que certains religieux ont pu avoir, la présence de l'église est incomprise. Malgré
cela, on s'attend à une histoire du type témoignage qui retrace la vie de militants.
Cette première de couverture est représentative du livre. Avant lecture, quand on a que
quelques éléments sur l'histoire qui va suivre, mais surtout après lecture car le titre est
expliqué, et la relation église/usine devient plus explicite.

2. La quatrième de couverture comporte le dessin d'une foule qui paraît immense, un résumé et
une phrase qui explique que cette histoire est biographique (voire autobiographique puisque
Étienne Davodeau a grandi dans le milieu qu'il évoque dans sa BD).
Tout ce qu'on apprend de nouveau par rapport à la première de couverture est dans le résumé
:
- dans quelle région l'histoire se déroule
- à quelle période
- qui sont les protagonistes

3. Le style graphique est réaliste. Le dessin est en noir et blanc.


Le graphisme correspond selon moi au scénario, car le fait que le style graphique soit
réaliste renforce l'idée de témoignage. C'est une biographie. Un style graphique ligne claire
n'aurait pas été approprié par exemple.
J'ai été sensible au style graphique car il rend compte de la réalité sans pour autant hyper-
réaliste comme le sont parfois certaines bandes dessinées.

4. L'auteur n'a pas vraiment de parti pris narratif, il cherche à rendre compte d'une réalité, sans
la rendre comique (même si certains personnages sont parfois tournés en ridicule) ou
dramatique. Il rend compte des difficultés qu'a rencontrées la classe ouvrière, les syndicats.
Je ne pense pas qu'il ait voulu prendre un parti pris, mais plutôt qu'il a voulu restituer la vie
telle que ses parents et d'autres personnes l'ont vécue.
L'auteur emploie peu de vocabulaire économique et social.

5. La BD permet de parler de sociologie parce qu'elle retrace l'expérience, la vie que des gens
ont eu durant les années 50 et qui concernent la lutte des classe, les syndicats, le milieu
ouvrier.

Étape 4 :

1. Les points forts de ce livre sont le graphisme, que j'ai beaucoup apprécié, et le scénario. Le
graphisme correspond au scénario, il n'y a pas de profusions de détails ce qui donne une
impression de clarté agréable lors de la lecture. Quant au scénario, le schéma narratif reste
assez simple, et le fait que ce soit une biographie donne une autre dimension : ce n'est pas
simplement l'histoire de militants dans les années 50, c'est l'histoire des parents d'Étienne
Davodeau qui étaient des militants. Cela nous rapproche de l'Histoire.

2. Les limites de ce livre sont les connaissances personnelles. Lorsque l'on a des connaissances
sur les syndicats, leur séparations, le rôle de la religion, la lecture de cette BD est beaucoup
plus facile. Lorsque l'on n'a pas de connaissances, il vaut mieux faire des recherches ou
demander des explications à quelqu'un.

3. J'aurais aimé en savoir plus sur Étienne Davodeau concernant son parcours. En comparaison
avec Un homme est mort, avoir un petit dossier avec des dates importantes de cette période
et quelques explications aurait été bienvenu.

Étape 5 :

1. Les Mauvaises Gens – Une histoire de militants est une bande dessinée qui retrace la vie de
militants des parents de l'auteur. C'est donc une biographie et un témoignage. Depuis leur
naissance jusqu'aux années 1981, cette BD raconte pourquoi et comment cet homme, cette
femme et leurs amis se lancent dans l'action militante.
Les thématiques abordées sont plus proches des cours de terminales que des cours de
secondes. Néanmoins, tout le monde peut la lire, c'est une BD accessible. Le graphisme est
bien, le scénario aussi, c'est une BD enrichissante pour tous.

2.

* Le syndicalisme en France Mouriaux René


C'est un livre dans lequel l'auteur établit une sorte « d'histoire » du syndicalisme, ce qui permet
d'enrichir la lecture de la BD et d'en appréhender les difficultés liées au peu de connaissances qu'on
les élèves de seconde et de première sur les syndicats.
Côte : 331.88 MOU

* LES OUVRIERS DANS LA SOCIETE FRANCAISE : XIX-XXE SIECLE Noiriel Gérard


C'est un livre documentaire dans lequel l'auteur retrace l'histoire de la classe ouvrière depuis sa
formation. L'intérêt est le même que celui proposé au-dessus, les informations que la BD ne donne
pas aux lecteurs y sont plus précisées.
Côte : 305.56 NOI

* La France ouvrière Dantec Ronan


C'est aussi un livre documentaire qui retrace la naissance du milieu ouvrier, le développement des
grandes industries, la quotidien des ouvriers, leur lutte. C'est un apport pour le cours ainsi que pour
la lecture de la BD par les informations apportées et développées.
Côte : 944.081 3 DAN

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