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Vertige paroxystique positionnel bénin


du canal semi-circulaire antérieur
Drs STEPHEN JACQUES ALZUPHAR a et RAPHAËL MAIRE a PD et MER
Rev Med Suisse 2016 ; 12 : 1665-9

Le vertige paroxystique positionnel bénin du canal semi-­circulaire r­ evue systématique regroupant 31 études, la prévalence glo-
antérieur (VPPBant) est la forme la plus rare des canalolithiases, bale de la canalolithiase du CSC antérieur était de 3 % sur un
correspondant à 1-2 % environ de l’ensemble des VPPB. Le diagnos- échantillon représentatif de 9953 cas de VPPB.6
tic repose sur l’observation d’un nystagmus p­ ositionnel vertical
battant vers le bas, associé ou non à une composante rotatoire
­dirigée vers le côté lésé, provoqué par la manœuvre de Dix-­Hallpike Physiopathologie
ou le positionnement en décubitus dorsal tête en hyperextension.
Le côté affecté n’est pas toujours identifiable, en raison de l’in- Le VPPB provoque un vertige soudain de brève durée (< 1 mi-
constance de la composante rotatoire du nystagmus. Le diagnostic nute) associé à un nystagmus positionnel, déclenché par des
différentiel du VPPBant se fait avec les atteintes centrales pouvant mouvements de la tête dans le plan du CSC affecté. Deux théo-
produire un nystagmus v­ ertical battant vers le bas (fosse posté- ries sont postulées : la cupulolithiase et la canalolithiase. La
rieure). Plusieurs ­ manœuvres thérapeutiques sont proposées, théorie de la cupulolithiase7 propose que des fragments d’oto-
mais doivent encore être standardisées. conies détachés de l’utricule se fixent à la cupule des CSC, alors
que la théorie de la canalolithiase postule que ces fragments
flottent librement dans le canal.8 Le VPPB est le plus souvent
Anterior semicircular canal Benign Paroxysmal idiopathique. Cependant, une étude prospective a identifié plu-
Positional Vertigo sieurs facteurs étiologiques : antécédent de traumatisme crâ-
Anterior semicircular canal Benign Paroxysmal Positional Vertigo nien, maladie de Ménière, neuronite vestibulaire ipsilatérale,
(antBPPV) is the rarest form of semicircular canalolithiasis, corres- antécédent de VPPB et une maladie sévère systémique.5
ponding to about 1-2 % of the BPPV. The diagnosis is obtained by
­either the Dix-Hallpike maneuver or the straight head hanging posi-
tioning maneuver, which provoke a characteristic positional down- Tableau clinique
beating nystagmus. This vertical nystagmus can be associated with
a torsional component that helps in localizing the affected side. The L’anamnèse révèle des épisodes de vertiges rotatoires brefs,
differential diagnosis of antBPPV includes the various central l­esions ­durant moins d’une minute, provoqués par des changements
that produce vertical down beating nystagmus (posterior fossa). de position dans le lit (rotation), au lever, au coucher ou lors
Several liberatory maneuvers have been proposed for the treat- des mouvements d’extension de la tête.2 Le diagnostic du VPPB
ment of antBPPV, but still need standardization. du CSC antérieur s’effectue par la manœuvre de Dix-Hallpike
ou par la prise de décubitus dorsal, tête médiane en hyper­
extension cervicale (straight head hanging des Anglo-Saxons)
Introduction qui serait le test diagnostique le plus sensible.9,10 Par rapport à
un VPPB classique du CSC postérieur, le nystagmus positionnel
Le vertige paroxystique positionnel bénin (VPPB) est la cause la bat vers le bas (nystagmus vertical inférieur) avec une compo-
plus fréquente de vertiges. La forme qui prédomine concerne le sante rotatoire, peut apparaître sans latence et être persistant,
canal semi-circulaire (CSC) postérieur, dont la prévalence n’a pas systématiquement une évolution crescendo-decrescendo
s’élève à 2,4 %, l’incidence cumulative atteignant presque 10 % à et s’inverse rarement au retour en position assise. La compo-
l’âge de 80 ans.1 En termes de fréquence, le VPPB du CSC posté- sante rotatoire du nystagmus est antihoraire pour le canal anté-
rieur compte pour 80-90 % des cas, le VPPB des CSC latéraux, rieur droit et horaire pour le canal antérieur gauche. Elle n’est
pour 10 à 20 % des cas, comparé à 1-2 % des cas seulement pour pas toujours évidente et peut être moins intense que la compo-
l’atteinte du CSC antérieur qui constitue la forme la plus rare.2 sante verticale.11 L’observation d’un nystagmus vertical infé-
rieur à la manœuvre de Dix-Hallpike du côté droit diagnostique
en principe un VPPB du CSC antérieur gauche (oreille la plus
ÉpidÉmiologie haute) et inversement. Le côté affecté est plus difficile à identi-
fier après le straight head hanging et dépendra de l’observation
Le VPPB débute volontiers entre la 5e et la 7e décennie de vie.3 de la composante horaire ou antihoraire. Le ­tableau 1 ­résume
Le genre féminin est le plus souvent touché, probablement en les caractéristiques des VPPB des CSC verticaux.
lien avec des altérations hormonales.4 L’incidence du VPPB
antérieur varie entre 1 et 11 % de tous les VPPB.5 Dans une
Diagnostic diffÉrentiel
a Unité d’otoneurologie et audiologie, Service d’oto-rhino-laryngologie
et de chirurgie cervico-faciale, CHUV, 1011 Lausanne Un nystagmus vertical battant vers le bas est le plus souvent un
stephen.alzuphar@chuv.ch | raphael.maire@chuv.ch signe clinique indicatif de pathologie du système nerveux ­central

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Critères diagnostiques fig 1 Manœuvre de Kim


Tableau 1 d’une canalolithiase des canaux verticaux
Vertige paroxystique positionnel bénin du canal semi-circulaire antérieur gauche.
CSC : canal semi-circulaire ; D-H : Dix-Hallpike. A : la tête du patient est tournée de 45° vers la droite (côté sain) ; B : le patient
Atteinte canalaire Manœuvre Nystagmus induit est mis en position couchée, avec la tête en hyperextension cervicale de 30° en
diagnostique dessous du plan horizontal du lit (2 minutes) ; C : la tête du patient est relevée
en position horizontale, en restant tournée de 45° (1 minute) et D : retour en
CSC postérieur Manœuvre de D-H Nystagmus battant vers le haut position assise avec le menton penché vers le bas (30°).
avec le côté affecté avec composante rotatoire
en bas dirigée vers le côté affecté
CSC antérieur Manœuvre de D-H Nystagmus battant vers le bas
avec le côté sain avec composante rotatoire
en bas dirigée vers le côté affecté
Manœuvre de D-H Nystagmus battant vers le bas
avec le côté affecté avec composante rotatoire
en bas dirigée vers le côté affecté
ou pas de nystagmus
Manœuvre Nystagmus battant vers le bas
d’hyperextension avec composante rotatoire
cervicale en décubitus dirigée vers le côté affecté
dorsal
(Adaptée de réf.17).

(SNC), survenant notamment dans des pathologies impliquant


les voies vestibulo-cérébelleuses (AVC, encéphalopathies, sclé-
rose en plaques), la jonction crânio-­cervicale (malformation
d’Arnold Chiari) et l’intoxication médicamenteuse.12 L’origine
centrale du nystagmus vertical battant vers le bas est proba­
blement plus fréquente que celle liée à un trouble vestibulaire
périphérique, dont l’incidence est plus rare. A titre d’exemple,
­citons le travail de Bertholon et coll. qui ont évalué 50 patients
(Adaptée de réf.14).
consécutifs présentant un nystagmus positionnel battant vers le
bas. 38 d’entre eux présentaient une pathologie du SNC, alors
que 12 avaient un tableau clinique de VPPB du canal antérieur.13 Manœuvre d’Epley inversée
Cette manœuvre a été proposée par plusieurs auteurs. Elle
Traitement fait également suite au test diagnostique de Dix-Hallpike.
L’intérêt de cette procédure réside dans le fait que le canal
Le traitement du VPPB des canaux postérieur et horizontal a ­antérieur touché est débarrassé des otolithes par les mêmes
largement été étudié de façon prospective dans le cadre d’es- ­séquences positionnelles que pour une canalolithiase posté-
sais cliniques randomisés contrôlés. Il n’en va pas de même rieure controlatérale. La méthode de traitement et les diffé-
concernant le traitement des CSC antérieurs où les données rentes positions sont démontrées dans la figure 2.
sont moins riches.
Manœuvre de Yacovino
Parmi les différentes manœuvres thérapeutiques présentées
dans la littérature, nous avons choisi d’en montrer 4 libéra- Dans une revue rétrospective en 2009, Yacovino15 a décrit
toires, adaptées au test diagnostique préalable (Dix-Hallpike une manœuvre thérapeutique pour laquelle le côté (droit ou
ou straight head-hanging), qui ont démontré une bonne effi­ gauche) du CSC affecté n’a pas besoin d’être identifié. Elle
cacité (voir ci-après). Lors d’un diagnostic de VPPB du CSC­ fait suite au test diagnostique par straight head-hanging. Il
­antérieur par la manœuvre de Dix-Hallpike, il est logique de ­obtient une excellente réponse thérapeutique sur 13 patients.
réaliser soit la manœuvre de Kim, soit la manœuvre d’Epley La procédure comporte 4 étapes avec des changements de
inversée. En revanche, si le diagnostic est fait par le straight ­position toutes les 30 secondes (figure 3). En cas d’échec, la
head-hanging, il est préférable d’effectuer la manœuvre de manœuvre peut être répétée. Dans cette étude, après une seule
­Yacovino ou celle de Li. manœuvre, 84,6 % des patients étaient contrôlés. De manière
globale, il était nécessaire de réaliser 1,23 fois la manœuvre
Manœuvre de Kim pour traiter les patients avec succès.

Kim14 et coll. décrivent une méthode libératoire qui fait suite au Manœuvre de Li
test diagnostique de Dix-Hallpike ; la séquence des ­manœuvres
de repositionnement est illustrée dans la ­figure  1. Dans leur Li16 et col. ont développé des manœuvres de repositionne-
travail, l’efficacité thérapeutique est de 96,7 % puisqu’elle a gué- ment basées sur la position de la tête qui déclenche le vertige,
ri 29 patients sur 30. Plus encore, elle a permis la résolution du sans évaluer la direction du nystagmus. Cette méthode, qui
vertige et du nystagmus dans 46,7 % des cas, en une fois, dans fait également suite au straight head-hanging, a été appliquée
80 % des cas en 2 tentatives et dans 93,3 % en 3 tentatives. sur 216 patients atteints de VPPB des canaux postérieur,

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fig 2 Manœuvre d’Epley inversée


Manœuvre d’Epley inversée pour le traitement d’une canalolithiase du canal semi-circulaire antérieur gauche.
A : patient assis, tête tournée de 45° vers le côté sain (droit) ; B : le corps du patient est couché en arrière, la tête en hyperextension cervicale de 30° en dessous du
plan horizontal du lit, toujours orientée du même côté ; C : la tête est tournée vers le côté affecté (gauche, oreille en position la plus basse) ; D : le patient est placé en
décubitus latéral gauche, tête face au sol et E : retour en position assise.

(Adaptée de réf.21).

fig 3 Manœuvre de Yacovino fig 4 Manœuvre de Li


Position 1 : tête droite en position assise ; Position 2 : manœuvre de straight head- Après la manoeuvre de provocation en position de straight head-hanging (A), le
hanging plaçant le patient en décubitus dorsal avec la tête en hyperextension patient est rapidement basculé en avant face contre la table d’examen (B). Cette
de 30° en dessous de l’horizontale ; Position 3 : après 30 secondes, la tête est position est maintenue durant 4 minutes.
redressée menton contre poitrine et Position 4 : retour en position assise.

(Adaptée de réf.15).

(Adaptée de réf.3).
­ orizontal et antérieur avec un taux de résolution du vertige
h
de 96,7 %, tous types confondus. Cette manœuvre ne requiert
pas la connaissance du côté affecté (figure 4). un diagnostic initial de VPPB postérieur se sont convertis en
VPPB du canal antérieur. A ­l’inverse, 5 des 41 patients (12,1 %)
avec VPPB antérieur se sont convertis en VPPB postérieur.17
Complications potentielles liÉes
aux manœuvres thÉrapeutiques
de repositionnement Évolution
Comme les canaux antérieurs et postérieurs sont connectés Le VPPB du canal antérieur est une entité rare, au vu de sa
l’un à l’autre par la Crus commune, une conversion c­ analaire ­position anatomique supérieure qui permet une autorésolution
entre ces deux canaux peut survenir lors de la r­ éalisation des dans la plupart des activités de la vie quotidienne. De manière
manœuvres thérapeutiques de repositionnement. En effet, globale, le VPPB (tous types confondus) récidive ou persiste
dans une étude rétrospective, 13 des 564 (2,3 %) patients avec chez 20 à 30 % des patients. Si la pathologie persiste, plusieurs

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types de traitements peuvent être proposés : réhabilitation ment existent pour le traitement du VPPB du canal antérieur.
vestibulaire, médicaments suppresseurs de la fonction vesti- Les manœuvres de Kim et Epley inversées suivent la manœuvre
bulaire ou procédures chirurgicales.4 Cette pathologie peut de provocation de Dix-Hallpike, et celles de Yacovino et Li, le
causer une baisse de la qualité de vie avec des restrictions straight head-hanging.
dans les activités domestiques ou sociales et un risque non
négligeable de chutes.18 Perez19 dans une étude prospective Remerciements : Nous remercions Mme Marion Brun pour sa précieuse collabo-
ration dans la reproduction des figures.
­retrouve un taux de récurrences du VPPB de 27 %, un chiffre
concordant avec les données de la littérature ; les atteintes
­canalaires multiples et celles des canaux antérieurs ayant une Conflit d’intérêts : Les auteurs n’ont déclaré aucun conflit d’intérêts en relation
avec cet article.
tendance significativement plus grande à récidiver. Enfin,
dans une étude prospective (400 patients avec VPPB), les fac-
teurs de risque potentiels associés à un échec de traitement
étaient un âge supérieur à 50 ans, un VPPB secondaire à une
neuronite vestibulaire, un traumatisme crânien, l’ostéopo-
rose et la localisation d’otoconies dans le CSC antérieur.20 Implications pratiques

Le diagnostic d’un vertige paroxystique positionnel bénin du


canal semi-circulaire (CSC) antérieur passe par la réalisation de
Conclusion la manœuvre de Dix-Hallpike ou le positionnement en décubitus
dorsal tête en hyperextension cervicale (straight head-hanging)
La canalolithiase du CSC antérieur est une entité clinique
rare dont l’évolution est le plus souvent autorésolutive, de par Le diagnostic repose sur l’observation d’un nystagmus vertical
sa position anatomique supérieure. L’élément-clé du diagnostic battant vers le bas avec composante rotatoire, antihoraire pour le
est la présence d’un nystagmus positionnel vertical battant CSC antérieur droit et horaire pour le gauche. Cette composante
vers le bas, déclenché par la manœuvre de Dix-Hallpike ou rotatoire peut manquer
par le straight head-hanging, associé ou non à une composante Le traitement comprend plusieurs manœuvres thérapeutiques
rotatoire dirigée vers le côté affecté. Il convient d’être attentif
au fait qu’un nystagmus vertical battant vers le bas peut indi- La présence d’un nystagmus vertical battant vers le bas peut
indiquer une pathologie du système nerveux central qui doit être
quer une pathologie du SNC qui doit être écartée en cas de
écartée en cas de doute
doute. Plusieurs manœuvres thérapeutiques de repositionne-

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