d’entreprise
Matière : Fiscalité approfondie
Fiscalité approfondie
Applications et corrections
Encadré par :
Mr. NMILI
ANNEE UNIVERSITAIRE 2011/2012
Corrigé :
Eléments Réintégrations Déductions
Résultat avant impôt 860 000
Produits :
1- Gain de change RAS
2-Dividendes : bénéficient d’un abattement de 100% 46000
3-Dégrèvement d’IS : à déduire 80 000
4-Facture du 30/12/2009 comptabilisée mais la moitié de
la marchandise livrée en 2010 alors le montant à déduire 300 000
600 000*50%
5-Le fait générateur de la vente est la livraison et étant
donnée que cette dernière a eu lieu en 2009 ; le produit
est imposable RAS
6-Avance reçues sur commandes non encore livrés en
2010 : Avances constituent des dettes envers les clients et
non des ventes à rattacher à l’exercice (produit non
imposable) 14850
7-Produits de placement à revenu fixe : on réintègre la
retenue à la source au taux de 20% (article 19 du CGI
2009) : (220000/0,8)*0,2 55 000
27- RAS
28- les frais de mission sont déductible TTC on déduit 1400
la TVA : 14 000*10%
29- il s’agit d’une rémunération allouée aux membres
du conseil d’administration et dont le montant global
annuel est fixé par l’assemblé général des actionnaires,
ses rémunérations constituent une charge fiscalement
déductible : RAS
30- il s’agit d’un prélèvement sur le bénéfice de la 17000
société généralement prévu par les statuts et alloué aux
administrateurs, étant fiscalement considéré comme des
distributions de bénéfice, ils ne sont pas déductible
31- il s’agit d’une rémunération accordée à certains
administrateurs pour des missions qui leur sont confiées à
titre spécial et provisoire : cette rémunération est
fiscalement déductible : RAS 13000
32- l’IR sur salaire : n’est pas la charge de la société 2200
33- la taxe spéciale sur les véhicules automobiles :
La taxe relative à la voiture de la société est une charge
d’exploitation déductible ; celle relative à la voiture
personnelle du directeur commercial est à réintégrer
34- dotation de l’exercice 2009 est en double : 70 000
70 000 à réintégrer
Dotation de la voiture du dirigeant limitée a 14000
300 000*20% = 60 000, on réintègre la différence
Soit 74 000-60 000= 14 000 15 000
-Les terrains : non amortissables
35- les fournitures d’entretien, on réintègre la TVA :
10 000
10 000
10 600
36- le montant de la facture d’hôtel en espèce dépasse
10 000 DHS, donc on réintègre 50% du montant
37- Amendes et pénalités sont non déductibles 17 000
Liquidation :
Exercice 1 :
L’entreprise H.N.N (S.A.R.L) spécialisée dans la commercialisation des
denrées alimentaires (la farine, l’huile et autres produits alimentaires). Créée
en juillet 2006 d’un montant de 3.000.000 dhs, l’entreprise n’a commencé son
activité qu’après 2 ans de la date de sa création (après 24 mois de la date de
création).
1
La farine est exonérée sans droit à déduction ;
2
L’huile est taxable au taux réduit de 10% de TVA.
Autres produits alimentaires 2.700.000 dhs 3.240.000 dhs
Totaux 6.000.000 dhs 6.690.000 dhs
Procéder à la liquidation de l’impôt sur cette société au titre des exercices 2011
et 2012.
Corrigé :
1) L’exercice 2011 :
1)- a La liquidation pour 2011 :
Calcul de l’impôt dû :
Calcul de l’IS :
𝑰𝑺 = 𝑹𝑭𝑵 × 𝒕𝒂𝒖𝒙 𝑰𝑺
3
C.A. des deux activités taxables au taux réduit de 0.25%, qui sont la commercialisation de la farine et de
l’huile.
4
D’après le tableau l’activité principale est la commercialisation de la farine car sont rapport est de 30%.
5
La société n’a à payer la CM que pour la moitié de l’exercice.
La société doit payer la CM du fait qu’elle est supérieure à l’IS calculée. Par
conséquent, elle à le droit de reporter un crédit d’impôt égale à :
𝐶𝐼 = 11.625 − 10.500 = 1.125 𝑑ℎ𝑠.
Car, la somme payée par voie de retenu à la source excède l’impôt à payer, de
ce fait, elle a déjà payé l’impôt sur son résultat et le reste de la retenu à la
source (24.000 − 11.625 = 12.375 𝑑ℎ𝑠) sera imputer sur les acomptes
provisionnels de l’exercice 2012.
1)- b La régularisation :
La société doit payer 11.625 dhs pour le compte de l’Etat. De même, elle n’a
pas payé d’acomptes provisionnels au cours de l’exercice. D’où, elle doit
verser un complément d’impôt de la même somme, c.à.d. elle doit, en principe
payer l’impôt à payer moins les différents acomptes provisionnels payer au
cours de l’exercice sur la base de l’impôt dû de l’exercice de référence (exercice
2010). Dans ce cas la société n’a pas payer d’acomptes, d’où le payement de
l’impôt à payer en totalité. Cependant, l’entreprise avait déjà payé une retenu
à la source de 24.000 dhs. En conséquence, la société a acquitter son impôt et
l’excédent de la RàS sera imputer sur les acomptes provisionnels de 2012.
6
Le crédit d’impôt est imputable sur l’excédent de l’IS par rapport à la CM et non plus sur l’impôt dû. Ce qui
veux dire que lorsque la société à payer la CM, le CI ne peut être imputé sur l’impôt dû.
12
𝑖𝑚𝑝ô𝑡 𝑑û2011 = 𝐶𝑀 = 11.625 × = 23.250 𝑑ℎ𝑠
6
𝑎𝑐𝑜𝑚𝑝𝑡𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑣𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑙 = 𝑖𝑚𝑝ô𝑡 𝑑û2011 × 25% = 23.250 × 25% = 5.812,50 𝑑ℎ𝑠.
1𝑒𝑟 𝑎𝑐𝑜𝑚𝑝𝑡𝑒 = 0 𝑑ℎ𝑠 cet acompte se sert pour l’imputation de
l’excèdent de la retenue à la source par rapport à l’impôt. Le reliquat à
imputer sur les acomptes à venir est : 12.375 − 5.812,50 = 6.562,50 𝑑ℎ𝑠.
2𝑒𝑚𝑒 𝑎𝑐𝑜𝑚𝑝𝑡𝑒 = 0 𝑑ℎ𝑠, de même que l’acompte précédent, le reliquat
sera imputer sur le deuxième acompte. Le reliquat devient : 6.562,50 −
5.812,50 = 750 𝑑ℎ𝑠.
3𝑒𝑚𝑒 𝑎𝑐𝑜𝑚𝑝𝑡𝑒 = 5.062,50 après avoir déduire le reliquat de 750 dhs
(5.812,50 − 750 = 5.062,50 𝑑ℎ𝑠 ), à verser avant l’expiration du 9eme
mois.
4𝑒𝑚𝑒 𝑎𝑐𝑜𝑚𝑝𝑡𝑒 = 5.812,50 𝑑ℎ𝑠 à verser avant le 31/12/2012.
2) Exercice 2012 :
1)- a Liquidation :
Le RFN est identique à celle Brut, du fait que les déficits sont imputés tous sur
le résultat brut de l’exercice précèdent.
Base Imposable de la CM :
7
La production immobilisée concerne uniquement les activités taxables au taux réduit de la CM, d’où leurs
intégration dans la BI sur l’activité de la commercialisation de la farine et de l’huile.
8
Les subventions d’investissement sont accordées par l’Etat aux entreprises à condition de les amortir sur une
durée qui n’excède pas 5 ans. D’où ces subventions doivent être amorties sur 5 ans au lieu de 10 ans. On ajoute
que le taux de 10% dépend de la machine ainsi subventionnée qui est amortissable au taux de 10%.
9 (1.950.000+1.800.000)
156.000 × = 86.700 𝑑ℎ𝑠.
6.750.000
NB : du fait que les intérêts reçus ont supporté la retenu à la source au taux
libératoire de 30%, ils ne sont pas pris en compte dans le calcul de la base
imposable de la CM.
Calcul de l’impôt dû :
IS dû = 81.000 dhs
NB : Les crédits d’impôts ne sont pas, normalement, des déductions sur impôt,
mais des déductions sur l’excédent de l’IS par rapport à la CM.
1)- b La régularisation :
𝐼𝑆 𝑑û2012 = 81.000.
81.000
𝑎𝑐𝑜𝑚𝑝𝑡𝑒 = = 20.250 𝑑ℎ𝑠.
4
1𝑒𝑟 𝑎𝑐𝑜𝑚𝑝𝑡𝑒 = 20.250 𝑑ℎ𝑠, à verser avant le 31/03/2013 ;
2𝑒𝑚𝑒 𝑎𝑐𝑜𝑚𝑝𝑡𝑒 = 20.250 𝑑ℎ𝑠, à verser avant le 30/06/2013 ;
3𝑒𝑚𝑒 𝑎𝑐𝑜𝑚𝑝𝑡𝑒 = 20.250𝑑ℎ𝑠 , à verser avant le 30/09/2013 ;
4𝑒𝑚𝑒 𝑎𝑐𝑜𝑚𝑝𝑡𝑒 = 20.250 𝑑ℎ𝑠, à v erser avant le 31/12/2013.
IMPOT SUR LE
REVENU
Monsieur Adil gère une SNC «ABC» au capital social de 1.000.000Dh entièrement
libéré, divisé en 10.000 parts comme suit :
CORRIGE :
LES CHARGES :
LES PRODUITS :
RF= 725347,5-315216,67=410130,83
EXERCICE 1 :
Mr Adil est un fonctionnaire dans un établissement financier ; divorcé ayant 3 enfants
à charge : le premier est un élève, le second a 20ans travaille et dispose d’un salaire
mensuel de 1500DH et l’ainé âgé de 25ans et ne peut subvenir à ses besoins
personnels. La rémunération brute de ce salarié au titre de l’année 2010 est
constituée des éléments suivants :
Traitement de base : 40 000 DH
Prime d’ancienneté : 3000 DH
Frais de déplacements justifiés : 5000 DH
Allocations familiales : 3600 DH
Frais de nourriture ou d’alimentation (15 DH x 282) : 4230 DH
Prime de logement : 7200 DH
Prime de rendement : 11 200 DH
Prime de responsabilité : 500 DH
Eau, électricité et téléphone : 6000 DH
Frais de scolarisation : 1500 DH
Indemnité de représentation : 1000 DH
Assurance groupe : 250 DH
Assurance retraite : 600 DH
Cotisations sociales : 4500 DH
Travail à faire :
EXERCICE 2 :
A noter que ce salarié faisait l’objet d’un prélèvement de l’IR à la source de l’ordre de
3214,50 /an, d’un prélèvement à la CNSS et de la CIMR. La rémunération brute annuelle de
ce salarié est de : 72 000 DH.
Travail à faire :
CAS 2 :
TAF : Sachant qu’il a présenté sa déclaration jointe d’une attestation de versement et d’une
attestation indiquant le montant en devise, en février, calculer l’impôt semestriel à payer par
Mr Jean Luc.
Corrections :
Exercice 1 :
- Déductions :
Frais professionnels : - 12380 DH
IR brut = 1417 DH
337 DH
Exercice 2 :
CAS 1 :
10
Il s’agit d’une hypothèse de travail. La fixation de la durée du travail est précisée à l’article 184 du code du
travail.
de licenciement effectif d'années
Tranches d'années
de travail effectif
1 à 5 ans 96 heures/année 480 heures 28,84 x 480 = 13 843,20
6 à 10 ans 144 heures/année 720 heures 28,84 x 720 = 20 764,80
11 à 15 ans 192 heures/année 960 heures 28,84 x 960 = 27 686,40
Au delà de 15 ans 240 heures/année 1680 heures 28,84 x 1680= 48 451,20
soit 7 ans
Total des heures 3 840 heures
Supposons que le salarié a touché le même revenu pendant les quatre dernières années.
Déductions :
11
Pour l’imposition, il est admis de répartir les revenus exceptionnels sur une durée maximum de 4 ans ou sur la
durée effective de services si celle-ci est inférieure à 4 ans.
12
Loi n° 60-03 modifiant la loi n°011-71 du 12 Kaada 1391 (30 Décembre 1971) instituant un régime de
pensions civiles. le taux de 10% est applicable à compter du 1ier Janvier 2006.
Revenu net imposable : (94 316,60 -31 383,78) 62 932,82 DH
Calcul de l'I.R. : (62 932,82 x 30 %) – 14000 4879,84 DH
I.R. retenu à la source : - 3214,50 DH
I.R. à payer/an : 1665,34 DH
CAS 2 :
Calcul de l’impôt :
Pension brute (article 60) 30 000 DH
Abattement forfaitaire 40% - 12 000 DH
Revenu net imposable 18 000 DH
(Il faut tenir compte s’il y’a lieu des cotisations versées à un organisme de prévoyance sociale
qui viennent en diminution pour la détermination du revenu net imposable)
IR calculé : 4650 DH
Déduction : (360 / 4) - 90 DH
Dans ce cas pour calculer l’IR de M .Adil on procède au calcul de l’IR global, car M.
Fouad génère deux type de revenu ; un revenu salarial et un revenu professionnel. Et cela à
travers la sommation des revenus nets de chaque catégorie puis leur imposition aux taux
indiqués par le CGI :
= IR à payer 9210
C. Cas d’un retraité étranger résident au Maroc
On doit commencer par convertir le montant versé sur son compte en DH. Le cours de
change est de 11,30.
Calcul de l’impôt :
Rq : Selon l’article 76 du CGI, les retraités étrangers résidents au Maroc bénéficient d’une
réduction de 80% sur l’IR calculé, et ce, s’ils respectent les conditions édictées par l’article
82 du CGI.
IR calculé : 14452,00 DH
IR net : 2890,40 DH
13
Article 59 du CGI, Alinéa II
14
Article 76 di CGI
IR sur les Revenus et Profits des capitaux
mobiliers :
Exercice 1 :
En 2010, Mr Alaoui un marocain qui a son domicile fiscal au Maroc reçoit des
rémunérations sur son portefeuille composé de :
Les certificats sont inscrits auprès de la Banque (BMCE) qui a effectué un prélèvement de
commission égale à 0.2%TTC Lors des acquisitions de 0,3% TTC lors des cessions
Travail à faire :
Calculer la retenue à la source au titre de l'IR sur cette cession (identité déclarée ).
EXERCICE 2 :
En outre. Il a acquis août 2010, 100 actions d'une SICAV "actions" à 1.350 DH
chacune. Les frais d'acquisition y afférents sont de 2 % TTC.
Travail à faire :
Calculer pour Mr. Ahmed, la retenue à la source, s’il y a lieu et l'IR à verser lors de la
déclaration annuelle.
Corrigé :
Exercice 1 :
Cas Alaoui :
Partie 1 : Revenus des capitaux mobiliers :
Calcul de L’IR Retenu à la Source sur:
= 20.000 + 3.000
= 23.000 DH
On a
=750 DH
(Selon l’Article 70. Qui concerne la Détermination du profit net imposable p75 qui
stipule : « Le profit net de cession visé à l’article 66-II ci-dessus est calculé par référence aux cessions
effectuées sur chaque valeur ou titre. Il est constitué par la différence entre :
- le prix de cession diminué, le cas échéant, des frais supportés à l’occasion de
Cette cession, notamment les frais de courtage et de commission;
- et le prix d’acquisition majoré, le cas échéant, des frais supportés à l’occasion de cette acquisition, notamment
les frais de courtage et de commission. »)
On a :
a. Coût d'acquisition
c. Profit imposable
La particularité de cette opération est qu'elle est réalisée avant la date d'échéance
Convenue.
Pour calculer le profit imposable dans ce cas, on doit calculer tous d’abord :
(Selon l’Article 70. Qui concerne la Détermination du profit net imposable p75 qui
stipule : « En ce qui concerne les obligations et autres titres de créance, les prix de cession
et d’acquisition s’entendent du capital du titre, exclusion faite des intérêts courus et
non encore échus aux dates desdites cession et acquisition. »)
On a
Les intérêts courus sont retranchés du prix de cession et donc du profit sur cession car ils
sont appréhendés au niveau des revenus fixes des valeurs mobilières.
=37.320
(Selon Article 73 relative au Taux de l’impôt p77 F 1 qui stipule : « pour les produits
énumérés à l’article 66-I-B ci dessus en ce qui concerne
les bénéficiaires personnes morales relevant de l’impôt sur le revenu ainsi que les personnes
physiques autres que celles soumises au taux visé au 3° du G ci-dessous.
Lesdits bénéficiaires doivent décliner lors de l’encaissement des intérêts ou produits
susvisés : - le nom, prénom et adresse et le numéro de la carte d’identité nationale ou de
la carte d’étranger ;
- le numéro d’article d’imposition à l’impôt sur le revenu.
L’impôt prélevé au taux de 20 % prévu ci-dessus est imputable sur la cotisation
de l’impôt sur le revenu avec droit à restitution »)
Profit imposable = 37.320 ici Monsieur Alaoui a décliné son identité donc selon le CGI
c. IR du :
(Selon Article 68 relative aux Exonérations page 73 qui stipule : «II.- le profit ou la
fraction du profit afférent à la partie de la valeur ou des valeurs
Des cessions de valeurs mobilières et autres titres de capital et de créance, réalisées
au cours d’une année civile, lorsque ces cessions n’excèdent pas le seuil de trente
Mille (30 000) dirhams ; »)
Le droit de restitution de L'IR retenu à la source n'est acquis que si Monsieur Alaoui n'a
Cédé que ces titres au cours de l'exercice 2011. Donc Monsieur Alaoui bénéficie
EXERCICE 2 :
Cas de Mr Ahmed :
2. Obligations
(Selon l’article 70 du C.G.I : En ce qui concerne les obligations et autres titres de créances
détenus par les personnes physiques, les prix de cession et d’acquisition s’entendent du capital du
titre, exclusion faite des intérêts courus et non encore échus aux dates desdites cession ou
acquisition et ce, en vue d’éviter la double imposition du fait que lesdits intérêts seront soumis à
l’IR sur les produits de placement à revenu fixe. )
a. Prix de cession
Coupon couru = 0
b. Coût d'acquisition
c. Profit imposable
= 37.450
d. Calcul de I'lR
a. Prix de cession
b. Coût d'acquisition
Sur la catégorie des titres de capital (actions SICAV et actions cotées) le contribuable a réalisé
une moins-value de 18 000 DH et une plus-value de 5 300 DH. Il subsiste donc une moins-value de
12.700 DH qui ne sera pas imputée sur la plus-value réalisée sur les obligations.
Pour régulariser sa situation, le contribuable doit produire sa déclaration prévue à l’article
84-II du C.G.I, valant demande de régularisation, avant le 1er avril de l’année qui suit celle au cours de
laquelle les cessions ont été effectuées et la moins-value qui subsiste peut être imputée sur les plus-
values des titres de même nature des années suivantes jusqu’à l’expiration de la quatrième année
qui suit celle de la réalisation de la moins-value.
Pour les obligations non cotées, au moment de sa déclaration annuelle, le contribuable doit
verser 7 490 DH.
Etude de cas n° 1 :
Revenus Montant
Dépenses Montant
Revenu Montant
Dépense Montant
Le calcul du RBGI.
Le revenu global imposable est constitué par le ou les revenus nets d'une ou
plusieurs des catégories prévues à l'article 22 ci-dessus, à l’exclusion des
revenus et profits soumis à l’impôt selon un taux libératoire….
Revenu salarial :
- salaire - 84600
- redevance
81000/0,9 90000
RBGI - 307725
calcul du RNGI
Don - 23 000 -
Calcul de l’IR dû :
IR brut _ 71 483,5
Charges de famille17 _ _
Crédit d’impôt
- IR salarial _ 9 764
- Impôt/redevance
15
Dans la limite de 6% du RBGI
16
Dans la limite de 10% du RBGI
17
La déduction pour famille à charge (30DH/mois) a dû être effectuée lors de la détermination de l’IR salarial
- Taxe/intérêts 90 000×10 % 9 000
13 125×20 % 2 625
IR net _ 50 094,5
o Revenu professionnel
Résultat fiscal = RAI + R – D – DR
36 700 +24 500 – 13 200 – 65 000 = - 17 000 DH
o Revenu des capitaux mobiliers :
intérêt brut imposable (20 % retenu à la source est considéré comme
crédit d’impôt.
Profit de cession des titres :
Ce profit est le résultat de la cession des titres non cotés, donc il est soumis à
un taux d’imposition libératoire de l’IR équivalent à 20%, alors M.AYOUB est
dispensé de toute déclaration.
o Revenus salariaux :
Le salaire provenant de l’activité de l’enseignant a subi une retenu à la
source de 17% libératoire de l’IR, donc M.AYOUB est dispensé de toute
déclaration.
Le salaire provenant de l’activité occasionnelle a subit une retenu à la
source de 30% non libératoire de l’IR. M. AYOUB doit déclarer le salaire
brut et l’impôt retenu à la source constitue un crédit d’impôt.
o Profit foncier
Le profit foncier est passible à un taux libératoire de 20% de l’IR, M.AYOUB est
dispensé de toute déclaration. Et le montant de l’impôt ne peut être inférieur à
3% du prix de cession.
Elément Montant
Calcul de l’impôt dû
IR= 83950*20%=16790
CM=prix de cession * 3%= 450000* 3%=13500
L’impôt dû= 16790
Catégories de revenu Calcul Montant
18
Dans la limite de 15% du prix d’acquisition
65000 = - 17000
Revenu salarial
- Activité d’enseignement 105×30×8 -
(17% libératoire)
- Activité occasionnelle
(30% non libératoire) 120×20×5 12 000
Revenu foncier
- Loyer annuel 2500*14*12=420000
- Loyer brut 420000+12650-8640=424010
- Loyer net 424010*60% 254406
RBGI - 291406
Calcul du RNGI :
Elément Montant Plafond
RBGI 291406 -
RNGI 288336 -
19
Dans la limite de 6% du RBGI
20
Dans la limite de 10% du RBGI
Calcul de l’IR brut :
IR brut - 85167
IR net - 74407,68
TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
TVA due :
Exercice 1 :
Cas « SAMOBOIS »
TVA :
Régime d’imposition
Déduction avec prorata
- CA local : 1.230.580 DH
- CA à l’export : 481.200 DH
- Location d’un immeuble nu : 600.000 DH
- Redevances sur brevet concédé à une entreprise marocaine : 360.000 DH
- Produits de cession des immobilisations : 50.000 DH
Au cours des mois de janvier et février 2011, « SAMOBOIS » a réalisé les opérations
suivantes :
Opérations en Dhs (HT) Janvier Février
1. Ventes de meubles au Maroc 115.300 131.800
2. Ventes de meubles à l’export 43.200 51.800
3. Redevances sur brevet à une société Marocaine 20.000 20.000
4. Loyer de l’immeuble nu 64.300 77.800
5. Achat de matières premières 26.400 31.500
6. Frais généraux globaux 32.700 38.400
7. Fournitures diverses (*) 25.600 24.300
9. 20/Jan : Règlement par chèque d’une facture relative aux trois dernières
mensualités de crédit bail concernant une voiture de tourisme acquise l’année précédente
pour les déplacements du gérant.
10. 26/Jan : Paiement des frais de publicité pour le lancement d’un nouveau produit
exclusivement commercialisé au Maroc : 12.500 Dhs (TTC).
11. 27/Jan : Avance de 1000 Dhs sur commande non encore facturée.
12. 28/Jan : Intérêt de retard versé à un fournisseur de matière première pour
renouvellement d’une traite : 960 (TTC).
13. 08/Fév : Achat d’une camionnette de livraison 232.000 Dhs (HT).
14. 22/Fév : La société a livré à elle-même des meubles pour ses bureaux au prix de
revient de 54.300 Dhs (HT).
Informations complémentaires :
L’entreprise accorde à ses clients marocains un crédit d’un mois sur 50% du CA
relatif aux ventes de meubles.
Ses fournisseurs de matières premières lui accordent un crédit d’un mois sur 75%
des achats.
Toutes les autres opérations, et sauf indication contraire, sont réalisées au comptant
par chèques barrés non endossables.
La TVA déductible sur les achats de biens et services du mois de décembre 2010
s’est élevée à 5.600 Dhs.
TAF :
2- Trouver le montant de la TVA due au titre des mois de janvier et février 2011 ?
Exercice 2 :
L'entreprise CMCT fabrique et commercialise deux produits :
Questions :
1. Analyser les opérations ci-dessus et préciser si elles contiennent un cas de dépendance.
2. En vous basant sur la circulaire des impôts, déterminer si le trésor est lésé en ce qui concerne les deux pro
3. Sachant que toutes les opérations sont effectuées au comptant, déterminer la base imposable et la TVA
par l'entreprise CMCT.
Exercice 3 :
Mini cas N° 1: Entreprise qui fabrique des voitures économiques :
- Le chiffre d’affaires réalisé au titre de la voiture économique pour l’année N est égal à
82.000.000 DH ;
Corrigé
Exercice 1 :
CA imposable TTC + CA exonéré avec droit à deduction TTC (art 92) + CA en suspension de la taxe TTC (art 94)
𝑃=
Numérateur + CA exonéré sans droit à déduction (art 91) + CA hors champs de TVA
NB :
La location nue est une opération réputée civile et donc située hors champs
d’application de TVA.
La TVA est déductible le même mois de son paiement car il s’agit d’une
immobilisation. Déterminons la base imposable à la TVA :
21
L’entreprise accorde à ses clients marocains un crédit d’un mois sur 50% du CA.
= Reste à payer (TTC) : 105.760 Dhs
La reprise est supposée être réalisée en même temps que la livraison. La fraction du
prix correspondant au montant de la reprise fait aussi l’objet de déclaration de la TVA qui
doit être calculée et déclaré au titre du mois de janvier. La réception de la machine
d’occasion est interprétée ici comme un encaissement de la reprise.
Le reste à payer, qui a fait l’objet de l’acceptation de deux traites d’un montant égal
et à échéances respectives de 30 et 60 jours, sera déductible au titre des mois du paiement
effectif des sommes restantes.
NB :
22La déduction de TVA sur les achats de biens et services (décembre 2010) se fait lors de la déclaration de
janvier 2011, donc on y applique le prorata de déduction provisoire de 2011.
15530 - 8333,34 – 4511,36 Dhs= 2635,3 Dhs.
La TVA sur les meubles du bureau livrés à soi même est récupérée en appliquant le
prorata provisoire pour 2011, car ils sont utilisés par les services de l’administration censée
gérer l’ensemble des activités de l’entreprise.
23 Note circulaire n° 717 relative au code général des impôts, TITRE III, Chapitre II, Section II, Sous section
I. III.
24 Affectées à l’entretien de l’immeuble loué, qui génère un revenu hors champs d’application de la TVA.
En plus de la TVA déduite sur le montant de la reprise, le reste à payer peut faire
l’objet d’une déduction de la TVA car le reliquat non payé est constaté par des traites.
Soit :
Exercice 2 :
Corrigé 2 :
Exercice 3 :
Corrigé Mini Cas 1 :
A compter du 1er Janvier 2005, les fabricants de la voiture économique peuvent
bénéficier du taux réduit de 7 % les achats de produits et matières et les prestations de
montage entrant dans la fabrication de la voiture économique au cours d’une année N
dans la limite du chiffre d’affaires réalisé au cours de l’année (N-1) soit 70 000 000 DH1.
TVA : Régularisation :
Application 1:
I- Le cas d'une livraison de construction à soi-même pour
personne physique :
Cas d'application :
Une personne acquiert le 25 janvier 2006 un terrain au prix de 560 000 dh;
les frais engendrés à l’occasion de l’acquisition du terrain sont de l’ordre de 45
000 DH. Sur ce terrain, il est édifié une construction dont la superficie couverte
est de 240 m² (date d'obtention ou de délivrance du permis d'habiter : 1er juin
2009). Le montant des taxes figurant sur les factures produites est de 50 000 DH
sachons que les trois quarts sont admises en déduction.
Application 2 :
Questions:
1- Calculons la TVA déductible au titre du mois de Mars 2010 ?
L’article 91-III-1-a
Base d'application de la T.V.A. 1 920 000 /1,2 – 638 880 = 961 120
DH
150
----- x 638880 = 399 300DH
240
Base d'application de la T.V.A. 840 000 /1,2 – 399 300 = 300 700 DH
150
------ X 37 500 = 23 437.5 DH
240
Régularisation :
160
----- x 624 000 = 416 000 DH
240
160
Déductions admises (au prorata) : 37 500 x ------ = 25 000 DH
240
Dans ce cas, l'intéressé est passible de la TVA dès lors que la superficie couverte
dépasse 300 m² (240 + 130). Le fait générateur prend naissance à partir de la date du
permis d'habiter de l'extension de la construction, avec taxation de l'ensemble de la
construction.
Solution application II :
Solution:
1- TVA déductible du mois de Mars 2010:
Calcul du prorata:
On a Pp(2010) = Pd(2009)
CA taxable TTC+ CA exonérée avec droit de déduction TTC+ CA en suspension de taxe TTC
Pp(2010)=
P = 79,1% ≈ 79%
Achat de marchandise :
De la, le total de la TVA déductible au titre du mois de Mars 2010 est de:
2- les régularisations :
Cas n° 1:
NB: les charges divers et les achats de biens et les prestations de services ne
peuvent pas être sujet de régularisation car elles sont destinées à être consommée au
cours de l’exercice en question.
Et cette régulation suivant la variation du prorata se fait dans les 5 ans qui
suivent l'opération de l'acquisition du bien amortissable.
1ère hypothèse:
P = 75%
2ème hypothèse:
P = 86%
Puisque la différence entre les deux prorata (86% - 79% = 7%) représente 9
centièmes, donc c'est plus que 5 centièmes. L'entreprise SCHADY a le droit d'une
déduction complémentaire.
Cette somme sera imputée dans la 1ère déclaration de la TVA en 2011 en tant
que crédit d’impôt.
3ème hypothèse:
P = 59%
Hyp n° 2:
Lorsque la société reçoit une facture d’avoir, elle doit procéder à une
régularisation de la déduction initiale à concurrence de la TVA figurant sur la dite
facture.
La TVA comprise dans le montant de la créance est perdue par l’Etat, elle n’est
pas exigible au trésor, l’entreprise annule la créance litigieuse en constatant sa perte
pour le montant (HT),
Soit : 12 000 * 20 % = 2 400 DH. Ce montant ne sera payé au trésor public sauf si
le client revient à meilleure fortune et règle sa créance.
plan
Introduction
1. La phase administrative.
A. La taxation d’office
B. La réclamation
2. Organisation judicaire du contentieux d’imposition
A. Les voies du recours
a. Le tribunal administratif
b. Les tribunaux d'appel administratif
c. La cour suprême (entité d'appel)
II. Rectification
1. Phase administrative
2. Phase parajudiciaire
A. Définition
Conclusion
Introduction
Le contentieux fiscal désigne, au sens large du mot, l’ensemble des procédures suivies
pour régler un litige entre le contribuable et l’Administration qu’il soit né au moment de la
détermination de l’impôt, de sa liquidation ou de son recouvrement.
Il a un double intérêt :
le contentieux fiscal se présente comme une garantie pour l’administration contre toute
action négative de la part des contribuables malhonnêtes.
et un intérêt pour le contribuable qui cherche à se prémunir contre toute erreur ou abus
de la part de l’administration fiscale.
Il s’agit de :
la phase administrative.
La phase parajudiciaire caractérisée par le recours aux instances d’arbitrage.
La phase judiciaire.
1. La phase administrative.
Le contentieux pendant cette étape est appelé contentieux administratif pour faire
référence au désaccord survenu entre l’administration fiscale et le contribuable suite à
différentes situations.
A. La taxation d’office :
La taxation d’office est un concept qui donne à l’administration fiscale le droit de
déterminer unilatéralement les bases d’imposition en limitant, par conséquence, l’une des
principales bases du système déclaratif à savoir la spontanéité de l’acte fiscal.
La taxation d’office est considérée comme une phase qui peut donner naissance à un
contentieux d’imposition.
Les articles 228 et 229 ont énumérés les cas où l’administration peut être amenée à
l’imposition d’office. Il s’agit :
La base retenue pour la taxation d'office, dans ces deux premiers cas, est évaluée
unilatéralement par l'administration fiscale. Et une fois son montant notifié au contribuable, il
ne peut être contesté que par contentieux administratif à l’initiative du contribuable.
Il est à signaler que le code général des impôts, ne prévoie pas les critères que doit
retenir l’administration fiscale pour établir les règles de la taxation d’office .mais d’après
l’administration fiscale, il s’agit, selon le cas, de recourir :
au contrôle quantitatif
au contrôle matière
à l’utilisation des constantes et de paramètres de fabrication.
B. La réclamation :
Elle permet au contribuable de demander à l’administration fiscale la révision des
impôts, droits et taxes mis à sa charge s’il estime que ceux-ci sont irréguliers ou excessifs.
Pour être recevable, cette demande doit remplir un certain nombre de conditions à
savoir les délais, les conditions de forme et de fond.
En cas de paiement spontané de l’impôt : la déclaration doit être adressée dans les 6
mois qui suivent l’expiration des délais prescrits.
En cas d’imposition par voie de rôle, états de produits ou ordre de recettes, la
déclaration doit être adressée dans les 6 mois suivant la date de leurs mis en
recouvrement.
Au niveau du fond : l’administration doit, d’une part vérifier l’exactitude des faits exposés
dans la réclamation et d’autre part, examiner le bien-fondé des motifs de droit invoqués par le
réclamant.
Le Tribunal Administratif est une juridiction collégiale: les audiences sont tenues et
les arrêts sont rendus par trois magistrats ce qui constitue une garantie pour les deux parties
du litige.
Les caractéristiques de la procédure judiciaire:
Ecrite: L’introduction se fait par une requête sommaire accompagnée par un mémoire
dans lequel le requérant développe son argumentation. La partie défenderesse
(l’administration fiscale ou le contribuable selon les cas), réplique par un mémoire de
défense.
Inquisitoire: Le juge rapporteur ne se limite pas à l'examen de l’échange des
mémoires entre les parties et de l’émission du jugement,
Contradictoire: La procédure est dite contradictoire ; il y a un échange de mémoire
entre les deux parties qui s’informent ainsi des arguments de l’adversaire et de ses
preuves.
Déroulement de la procédure judiciaire:
L'instance:
L’introduction de l’instance dépend de la requête introductive d’instance. Cette
requête doit être écrite et signée par un avocat inscrit au tableau de l’un des barreaux du
Maroc.
De plus cette requête comporte toutes les informations qui concernent le requérant à
savoir:
Instruction:
Lors de l’instruction, le rôle principal est attribué au juge rapporteur. Les parties lui
présentent leurs arguments à travers des mémoires dans les délais fixés par lui.
L'audience:
Dans les instances, le tribunal procède à l’audition du rapporteur, du commissaire
royal, des avocats et des représentants de l’administration fiscale.
Le jugement
Rendu en première ou à l’issue de plusieurs audiences, le jugement est rédigé en
langue arabe et doit comporter un certain nombre d’énonciations:
Ainsi les jugements rendus en matière fiscale, sont devenus susceptibles d’appel
devant la cour administrative d’appel,
L’appel
Ainsi donc, les jugements es tribunaux administratifs sont portés en appel devant les
cours administratifs d’appel aussi bien par le contribuable que par l’administration fiscale,
dans un délai de 30 jours, à compter de la notification de la décision du tribunal administratif.
Ce délai est triplé pour les parties non domiciliées au Maroc.
L’opposition
C’est une voie de recours ordinaires ouverte à une partie défaillante qui peut demander
à la juridiction de première instance (tribunal administratif) qui a rendu un jugement non
contradictoire en l’absence du défendeur ou son mandataire. Ainsi l’article 130 du C.P.C
(code de procédure civile) stipule que l’opposition doit être exercée dans les dix (10) jours qui
suivent la notification du jugement.
La cour suprême est aussi une juridiction collégiale: les audiences sont tenues et les
arrêts sont rendus par cinq magistrats. La cour suprême statue dans les appels contre les
décisions des tribunaux administratifs comme juridiction du second degré.
L’instance
La requête est déposée au greffe du tribunal administratif contre récépissé par la partie
appelante. La requête et pièces jointes sont transmises sans frais au greffe de la cour suprême
où elles sont enregistrées.
L’instruction
Le premier président de la cour suprême désigne un conseiller rapporteur auquel le
dossier est transmis dans 24 heures. Ce dernier, chargé de l’instruction, notifie la requête à la
partie adverse et fixe l’affaire à l’une des prochaines audiences.
L’audience
Elle se passe comme pour le tribunal administratif avec en plus l’audience du
ministère public qui communique ses conclusions oralement et par écrit.
Le jugement
Les audiences et les arrêts de la cour d’appel sont tenus et rendus par cinq magistrats,
président compris. L’arrêt contient les mêmes énonciations que le jugement du tribunal
administratif.
II. Rectification :
1. Phase administrative :
La phase administrative consiste en une procédure contradictoire comprenant cinq
étapes :
première notification ;
- en matière d’I.S., d’I.R. et de T.V.A., les motifs, la nature et le montant détaillé des
redressements envisagés par période d’imposition ;
- en matière de droits d’enregistrement, la nouvelle base devant servir d’assiette à la
liquidation des droits ainsi que le montant des droits complémentaires résultant de cette
base.
Il y a lieu de préciser que pour les cas de remise en cause de la valeur probante de la
comptabilité, tels que commentés ci- dessus, la notification doit contenir, en plus des éléments
cités ci-dessus, les motifs de cette remise en cause. En cas d’insuffisance des chiffres déclarés,
telle que commentée au B du VI du même chapitre I, la notification doit comporter les
moyens et méthodes utilisés par l'administration pour la reconstitution du chiffre d’affaires.
La lettre de notification doit en outre comporter l'assignation au contribuable d'un délai de
réponse de trente (30) jours suivant la date de réception de ladite lettre pour faire parvenir à
l’inspecteur son acceptation ou ses observations détaillées et motivées par nature de
redressement et par période d’imposition.
Lorsque les observations du contribuable sur la totalité des redressements notifiés sont
considérées par l’inspecteur comme non fondées, celui-ci procède à la deuxième notification
dans le délai de soixante (60) jours prévu par l’article 220 - II du C.G.I.
A défaut de réponse dans le délai prescrit ou en cas de réponse hors délai, les
impositions ainsi que les droits complémentaires sont émis par voie de rôle, état de produits
ou ordre de recettes, sans préjudice de l’application des sanctions prévues aux articles 186 et
208 du C.G.I. Ces impositions ne peuvent être contestées que dans le cadre du recours
préalable devant l’administration et dans les conditions prévues à l’article 235 du C.G.I.
deuxième notification ;
L'inspecteur doit faire connaître au contribuable les motifs de son rejet partiel ou total
ainsi que la base d'imposition qui lui paraît devoir être retenue et l’informer que cette base
peut être contestée devant la C.L.T., prévue à l'article 225 du C.G.I. dans un délai de trente
(30) jours suivant la date de réception de cette deuxième lettre de notification. Par ailleurs,
concernant les redressements sur lesquels le contribuable n'a pas émis d'observations dans sa
réponse à la première notification, l'inspecteur lui rappelle que ceux-ci seront considérés
comme ayant été acceptés par lui et donneront lieu à une taxation immédiate, s’ils ne font pas
l’objet d’observations dans sa réponse à la deuxième lettre de notification. L'inspecteur doit
analyser chacune des observations ou contre propositions du contribuable, motiver leur rejet
et démontrer avec des éléments chiffrés le bien-fondé des réintégrations qu'il se propose de
maintenir. Lorsque le contribuable, en réponse à la première notification, a rejeté globalement
les propositions de l'administration, sans fournir de précisions, l'inspecteur reprend dans la
deuxième notification les termes de la première notification tout en lui rappelant que les bases
notifiées et, le cas échéant, le montant des droits et taxes seront définitifs, s’il ne se pourvoit
pas devant la C.L.T.
Dans ce cas, la base notifiée devient définitive et l'inspecteur établit l'imposition qui ne
peut être contestée que dans les conditions prévues par les dispositions de l'article 235 du
C.G.I.
Les redressements notifiés pour lesquels le contribuable donne son accord express,
ainsi que ceux n’ayant pas fait l’objet d’observations de sa part donnent lieu à une imposition
immédiate.
2. Phase parajudiciaire :
A. Définition :
Après sa saisine par le contribuable, la C.L.T. dispose de 24 mois pour prendre une
décision.
Entre temps, les deux parties peuvent arriver à un accord. Ce dernier déterminera les
bases d’imposition quelle que soit la décision de la C.L.T. A l’expiration de ce délai, trois cas
peuvent se présenter :
La C.L.T. prend une décision et l’une des deux parties n’est pas d’accord
Ici, il faut signaler une grande nouveauté du L.P.F. à savoir la possibilité pour le
contribuable de faire un recours judiciaire directement après la décision de la C.L.T.
A la lecture de l’article, nous avons conclu que ce recours est possible dans deux cas :
Le contribuable est imposé car il n’a pas fait de recours auprès de la C.N.R.F.
Il est imposé suite à la décision de la C.L.T. qui s’est déclarée incompétente sur ces
questions.
La C.L.T. peut ne pas prendre de décisions dans les 24 mois qui lui sont impartis
pour certaines raisons :
Dans ces cas, le contribuable dispose de soixante (60) jours pour introduire le recours
devant la C.N.R.F. Ce délai commence à courir à partir de la notification du contribuable par
l’inspecteur l’informant du non prise de décision par la C.L.T. et de son droit de saisir la
C.N.R.F. Si le contribuable ne saisit pas la C.N.R.F. dans le délai, il est imposé d’après les
bases de la deuxième notification et ne peut contester cette imposition que par recours
administratif.
La C.N.R.F.
Le délai qui doit s’écouler entre la date d’introduction du recours devant la C.N.R.F. et
celle de sa décision est fixé à douze (12) mois. Entre-temps, les deux parties peuvent arriver à
un accord. Ce dernier déterminera les bases d’imposition quelle que soit la décision de la
C.N.R.F.A l’expiration du délai, cinq cas peuvent se présenter :
La C.N.R.F. prend une décision à caractère exécutoire.
Si cette décision donne lieu à paiement, les impositions sont immédiatement émises.
La partie qui s’estime lésée peut saisir le tribunal compétent. La procédure s’arrête à ce stade
si les deux intéressés renoncent à ce droit.
La partie qui avait fait le recours devant la C.N.R.F. peut saisir le tribunal. Sinon, c’est
la dernière décision valable qui devient exécutoire (celle de la C.L.T. ou les propositions de la
deuxième notification de l’administration fiscale).
La C.N.R.F. ne prend pas de décisions du fait que sa saisine a été faite hors délai.
C’est la dernière décision valable qui devient exécutoire (celle de la C.L.T. ou les
propositions de la deuxième notification de l’administration fiscale).
La C.N.R.F. ne prend pas de décisions car elle n’a pas reçu le dossier de la part
de l’administration fiscale.
Si le contribuable avait fait recours dans les délais, l’imposition se fait selon sa
déclaration ou selon l’accord conclu avec l’administration fiscale. Sinon, si le contribuable
n’avait pas respecté les délais, c’est la décision de la C.L.T. qui reste exécutoire.
Dans tous les cas, le recours est adressé au président de la C.N.R.F. Il revient à cette
dernière, dans un délai de 30 jours de:
𝟐𝒆𝒎𝒆 : Demandé une copie du dossier, objet du litige, auprès de l’administration fiscale.
Cette deuxième démarche revêt une grande importance. En effet, la non transmission
dudit dossier par l’administration fiscale fait totalement basculer la décision en faveur du
contribuable (comme nous le verrons dans le point traitant de l’aboutissement du recours).
La C.L.T.
Avec en plus :
A noter toutefois qu’aucune précision sur le contenu de cette requête n’est mentionnée dans le
CGI.
La C.N.R.F.
La forme du recours devant la C.N.R.F. diffère selon la partie qui fait la saisine. Elle
est présentée sous forme de requête adressée par :
Lettre recommandée avec accusé de réception par le contribuable.
Notification (selon les formes prévues à l’article 10du L.P.F.) par l’administration
fiscale et plus précisément par le Directeur des impôts (ou la personne déléguée).
3. Phase judiciaire :
Les décisions définitives des commissions locales de taxation ou de la commission
nationale de recours fiscal et celles portant reconnaissance lesdites commissions de leur
incompétence, peuvent être contestées par le contribuable, par voie judiciaire, dans le délai de
soixante (60) jours suivant la date de notification des décisions desdites commissions.
L'administration peut également contester par voie judiciaire, dans le même délai, les
décisions de la C.N.R.F., que celles-ci portent sur des questions de fait ou de droit. Le recours
judiciaire se fait dans les formes et conditions commentées ci-dessous.
Conclusion
Le contentieux fiscal tel qu’il est organisé et appliqué vise à réaliser deux objectifs
fondamentaux :
Cependant entre ces deux objectifs règne un déséquilibre total. Déséquilibre qui trouve
sa légitime explication dans la nature propre du droit fiscal : l’impôt est l’une des expressions
par excellence de souveraineté.
C’est finalement vers ce contrôle que se concentrent les préoccupations du fisc. Le législateur
s’attelle à la recherche des différentes sources d’imposition et à la préhension d’une matière
qui se diversifie, mais tend à s’éclipser
Procédure Fiscale(Verification) :
Introduction
I. Les droits et les obligations de l’administration fiscale
1. L’avis de la vérification
2. Le lieu de la vérification
3. La durée de la vérification
4. La conservation des documents comptables et des pièces justificatives
a. Les documents comptables
b. Les pièces justificatives
c. Délai de conservation
5. La vérification de la comptabilité
6. La clôture de la vérification
7. Le résultat de la vérification
Conclusion
Introduction
La fiscalité revêt une importance particulière dans un pays ne disposant pas assez de
ressources naturelles tel le cas du Maroc où les charges de l’Etat sont financées quasi
exclusivement par l’Impôt. Ce dernier est défini comme un prélèvement pécuniaire
obligatoire effectué par voie d’autorité à titre définitif sans contrepartie déterminée en vue de
financer les charges de l’Etat, des établissements publics et des collectivités locales. On voit
dans ce sens que la fiscalité est un important outil d’orientation car :
Pour ce faire, cet exposé pointe essentiellement sur les principaux droits et obligations
des contribuables par le code général des impôts (C.G.I) durant la procédure de la vérification
fiscale.
Le contrôle fiscal peut être définit comme le pouvoir dévolu, en vertu de la loi, à
l'administration fiscale pour procéder au contrôle des déclarations auxquelles la loi soumet les
contribuables. Dans ce cadre il intervient comme étant la contrepartie logique et nécessaire
du système déclaratif et se concrétise par le pouvoir dévolu à l'administration de réparer les
éventuelles omissions, insuffisances ou erreurs commises par les contribuables.
Pour l administration fiscal le premier objectif du contrôle fiscal est de détecter et
corriger l’erreur, L’inexactitude et l’omission commises de bonne fois sans intention
frauduleuse de la part du contribuable.
La rectification des ces erreurs s’intègre dans le cadre d’une procédure de redressement
pouvant aboutir à un complément d’imposition assorti des pénalités et majorations de retard.
Toutefois ces rectifications de peuvent être mise en œuvre préalable d’une procédure légale
spécifique.
Pour le contribuable, le contrôle fiscal est à la fois attendu et redouté. Il est attendu
parce que le système fiscal marocain est principalement un système déclaratif ; le contribuable
déclare et l’administration contrôle les déclarations déposés dans la forme et dans le fond. Et
il aussi redouté parce que les opérations matérielles du contrôle sont lourdes (formalisme
considérable) contraignantes (du point du vue de l’emploi du temps) et conflictuelles
(vérification menée par une personne extérieure a l’entreprise).
Donc d’une manière générale L’administration fiscale contrôle les déclarations et les
actes utilisés pour l’établissement des impôts, droits et taxes. A cette fin, les contribuables,
personnes physiques ou morales, sont tenus de fournir toutes justifications nécessaires et
présenter tous documents comptables aux agents assermentés de l’administration fiscale ayant
au moins le grade d'inspecteur adjoint et qui sont commissionnés pour procéder au contrôle
fiscal.
2. Le droit de la constatation
L’avis de constatation est remis contre récépissé à l’une des personnes suivantes :
Lorsque celui qui reçoit l’avis de constatation ne veut pas accuser réception dudit avis,
mention en est faite sur le récépissé susvisé par l’agent qui assure la remise.
Le Lieu de constatation
Le droit de constatation s’exerce dans tous les locaux des contribuables concernées
utilisés à titre professionnel aux heures légales et durant les heures d’activité professionnelle.
La Durée de constatation
La durée de constatation sur place est fixée au maximum à huit (8) jours ouvrables, à
compter de la date de remise de l’avis de constatation. A la fin de l’opération de constatation,
les agents de l’administration fiscale établissent un avis de clôture de ladite opération, signé
par les deux parties dont un exemplaire est remis au contribuable.
Les manquements relevés sur place donnent lieu à l’établissement d’un procès-verbal,
dans les trente (30) jours suivant l’expiration du délai précité dont copie est remise au
contribuable qui dispose d’un délai de huit (8) jours suivant la date de réception du procès-
verbal pour faire part de ses observations.
Les constatations du procès-verbal peuvent être opposées au contribuable dans le cadre
d’un contrôle fiscal.
3. Types du contrôle
Aux termes de l'article 210 du CGI c'est le droit dévolu à l'administration fiscale de
contrôler les déclarations et les actes utilisés pour l'établissement de l'impôt, droits et taxes.
En principe, ce contrôle effectué par l'administration à partir du bureau, ne doit pas être
confondu avec le contrôle fiscal proprement dit qui suppose un examen critique des
déclarations du contribuable et débouche éventuellement sur des redressements, et ce à l'issu
d'une procédure dont le strict respect est formel.
Le contrôle sur pièce est une série d'opérations exercées par l'inspecteur chargé de la
gestion du dossier du contribuable au niveau des services de l'assiette. Il est appelé, dans le
cadre de ses taches ordinaires de gestion de s'assurer :
que toutes les obligations déclaratives ont été remplies par les
contribuables, dans les formes et les délais prévues par la loi ;
que les déclarations souscrites ne comportent pas d'erreurs et
incohérences.
Ce contrôle doit être systématique et exhaustif. Doit être mené au fur et à mesure de la
réception des déclarations et au moment de leurs classements aux dossiers appropriés.
Bien que, souvent ces opérations de contrôle aient été qualifiées de « formel », mais
sont d'une importance capitale. C'est à ce niveau d'examen des dossiers et des documents y
sont rattachés que le risque fiscal est bien appréhendé (nature et ampleur des irrégularités
constatées) ; aussi le degré de moralité et du civisme fiscal du contribuable est mesuré (niveau
de réactivité et de coopération du contribuable aux relances de régularisations des anomalies
adressées par l'administration).
2. Lieu de vérification
En vertu des dispositions de l’article 212 du C.G.I., le lieu de vérification est :
Pour les personnes morales, le siège social ou le principal établissement ;
3. Durée de la vérification
Conformément aux dispositions de l’article 212 du C.G.I., les opérations de vérification
de comptabilité d'une entreprise ne peuvent durer :
o plus de six mois pour les entreprises dont le chiffre d’affaires, hors T.V.A.,
déclaré au compte de produits et charges, au titre des exercices soumis au
contrôle, est inférieur ou égal à cinquante millions de dirhams ;
o plus de douze mois pour les entreprises dont le chiffre d’affaires, hors T.V.A.,
déclaré au compte de produits et charges, au titre de l’un des exercices soumis
au contrôle, est supérieur à cinquante millions de dirhams.
Le délai de six ou douze mois précité court à compter du 16éme jour suivant la date de
notification de l’avis de vérification.
Les documents comptables sont présentés dans les locaux, selon le cas, aux agents de
l’administration fiscale qui vérifient la sincérité des écritures comptables et des déclarations
souscrites par les contribuables et s’assurent, sur place, de l’existence matérielle des biens
figurant dans l’actif.
Les pièces justificatives de dépenses sont constituées par des originaux et doivent être
tirées d’une série numérotée et porter la référence de leur comptabilisation, de manière à
permettre de retrouver l'écriture à partir de la pièce et inversement.
c. Délai de la conservation :
Les documents et pièces prévus à l’article 211 du C.G.I doivent être conservés pendant
une période de dix ans à compter de :
d. Lieu de conservation
Ces documents comptables et les pièces justificatives précités doivent être conservés au
lieu où sont imposés les contribuables ainsi que les personnes physiques ou morales chargés
d’opérer l’impôt retenu à la source.
2) A défaut de présentation
5. La vérification de la comptabilité
Lorsque la comptabilité est tenue par des moyens informatiques ou si les documents
sont conservés sous formes de microfiches, le contrôle porte sur l’ensemble des informations,
données et traitements informatiques qui concourent directement à la formation des résultats
comptables fiscaux et à l’élaboration des déclarations fiscales, ainsi que sur la documentation
relative à l’analyse, à la programmation et à l’exécution des traitements, conformément aux
dispositions l’article 212 (I- 3e alinéa) du C.G.I.
L’administration dispose d’un pouvoir d’appréciation pour remettre en cause les bases
d’imposition déclarées par les contribuables, conformément aux dispositions de l’article 213-
I du C.G.I. Ainsi, lorsque les écritures d’un exercice comptable ou d’une période d’imposition
présentent des irrégularités graves de nature à mettre en cause la valeur probante de la
comptabilité, l’administration peut déterminer la base d’imposition d’après les éléments dont
elle dispose.
Lorsque les écritures comptables présentent des irrégularités graves de nature à mettre
en cause la valeur probante de la comptabilité, l’administration peut déterminer les bases
d’imposition d’après les éléments dont elle dispose. En conséquence, lorsque la remise en
cause de la comptabilité est dûment justifiée par l’administration, la charge de la preuve
incombe au contribuable.
En effet, une comptabilité peut être tenue en conformité avec les règles générales
comptables et révéler néanmoins des minorations des chiffres déclarés, telles que les ventes.
En conséquence, l’administration peut procéder à la reconstitution du chiffre d’affaires
déclaré, auquel cas la charge de la preuve de l’insuffisance des chiffres lui incombe.
6. Clôture de la vérification
Selon les dispositions de l'article 212 du CGI, l'inspecteur est tenu d'informer le
contribuable de la date de clôture de la vérification. Il ressort de cette disposition que le
législateur tiens au respect de la limitation de la durée de la vérification sur place. Toutefois,
son observation souffre des lacunes de textes, qui se rapportent au jour du début et la date de
notification de la lettre d'information de clôture.
7. Résultat de la vérification
a. Règles de la notification
Les règles édictées par les dispositions de l’article 219 du C.G.I. s’appliquent à toutes
les procédures de notification prévues par ledit code.
La procédure de notification peut s’effectuer :
soit par lettre recommandée avec accusé de réception ;
soit par la remise en main propre par l’intermédiaire des agents assermentés de
l’administration fiscale, des agents du greffe, des huissiers de justice ou par voie
administrative (autorité locale, …).
La notification est effectuée, quelle que soit la forme choisie, à l'adresse indiquée par le
contribuable dans ses déclarations, actes ou correspondances communiqués à l’inspecteur des
impôts de son lieu d’imposition.
b. Modalités de la remise
Après avoir été servi et signé par la personne habilitée à notifier, un exemplaire dudit
certificat est remis au contribuable ou à son représentant, joint au pli de notification. L’autre
exemplaire est retourné à l’inspecteur des impôts concerné.
Lorsque la personne à qui le document à notifier ne peut pas signer ou refuse de signer,
mention en est faite par l'agent notificateur qui consigne sur le certificat de remise l'ensemble
des renseignements requis, notamment :
Le nom et la qualité de cette personne ;
La date de la remise ;
Le motif pour lequel le certificat n'a pas été signé par la personne concernée.
Si la remise n’a pu être effectuée, le contribuable n’ayant pas été rencontré, ni personne
pour lui, l’agent notificateur doit en faire mention sur le certificat de remise et le retourner,
dûment signé, à l’inspecteur des impôts concerné et la procédure de notification est poursuivie
selon les dispositions de l’article 219- 2° du C.G.I. commentées au D ci-dessous.
En vertu des dispositions de l’article 220 du C.G.I., l’inspecteur des impôts peut être
amené à apporter des rectifications :
Aux bases d'imposition ;
Aux montants des retenues en matière de revenus salariaux ;
Aux prix ou déclarations estimatives, exprimés dans les actes et conventions.
Il s’agit d’une procédure contradictoire écrite qui comporte deux phases : Une phase
administrative et l’autre est dite judicaire.
a. la phase administrative
Quand au fond, la notification doit être établie dans une logique qui permettra au
contribuable d'en bien saisir la teneur.
En une seconde partie, il expose par années et par nature d'impôts et taxes, les chefs de
redressements notifiés. Ils doivent être détaillés, motivés et justifiés par les dispositions
réglementaires (fiscales et comptables). Une récapitulation totale des redressements est établie
sous forme de tableaux établis par années, en annexes.
Enfin, dans une dernière partie, le vérificateur rappel au contribuable ses droits et ses
obligations et il l'invite à formuler, dans un délai de trente jours (30), ses observations sur les
éléments notifiés.
L’effet du la lettre :
En somme, elle est tenue des bases et justifications notifiées tout au long de la
procédure qui s'ouvre.
Le contribuable dispose d’un délai de trente (30) jours suivant la date de réception de la
lettre de notification pour donner son accord, présenter ses observations ou ses propositions
sur la base qui lui a été notifiée. Dans ce cadre il peut :
répondre dans le délai légal de trente (30) jours, trois cas de figures sont
à envisager :
Les dispositions de l'article 220- IV du C.G.I. prévoient que les décisions de la C.L.T.
peuvent faire l'objet d'un recours devant la C.N.R.F. soit par le contribuable, soit par
l'administration. Le recours doit être exercé dans un délai maximum de soixante (60) jours
suivant la date de la notification de la décision de la C.L.T.
b. la phase judicaire
En application des dispositions de l’article 220- VII du C.G.I., les décisions devenues
définitives des C.L.T. et celles de la C.N.R.F. sont susceptibles de recours devant le tribunal
compétent, conformément aux dispositions de l’article 242 dudit code.
L'administration peut également contester par voie judiciaire, dans le même délai, les
décisions de la C.N.R.F., que celles-ci portent sur des questions de fait ou de droit. Le recours
judiciaire se fait dans les formes et conditions commentées ci-dessous.
c. L’accord a l’amiable
L’accord écrit doit être établi en double exemplaire dont l’un doit être remis au
contribuable contre décharge ou lui être adressé, éventuellement, par courrier recommandé.
Chaque accord doit être accompagné de la lettre de désistement de la part de l’intéressé par
laquelle il renonce expressément à tout recours actuel ou éventuel devant les commissions
(C.L.T., C.L.C. et C.N.R.F.), l’administration ou le tribunal compétent, ainsi qu’à toute
demande en restitution concernant les chefs de redressement.
2. La procédure accélérée
Dans ce cas, la procédure aboutit à son terme et les impositions afférentes aux
redressements proposés par l'inspecteur des impôts et acceptés expressément par le
contribuable sont immédiatement établies.
Contestation de la totalité des rectifications proposées
Le contribuable dispose d'un délai de trente (30) jours suivant la date de réception de la
2eme lettre de notification,
La réponse du contribuable rejetant totalement ou partiellement les motifs évoqués par
l’administration dans la 2ième lettre notification en réponse à l’observation formulée dans la
première réponse.
En effet, dans la 2ième notification de l’administration fiscale, l’inspecteur invite le
contribuable, en cas de désaccord, a se pourvois devant les commissions administratives.
Le recours devant la commission consiste en requête a adresser a l’administration
fiscale qui se chargera de la transmettre a ladite commission et dans laquelle le contribuable
développe ses arguments et ses observations sur les redressements et demande à la
commission de statuer sur ces derniers.
Sur le plan de la forme le contribuable doit préciser dans sa réponse et d’une maniére
expresse qu’il demande son pourvoi devant la C.L.T. Il convient de préciser que le recours
devant la C.L.T. et la C.N.R.F. et, le cas échéant, devant le tribunal compétent s’exerce dans
les conditions fixées par les dispositions de l’article 220 (III, IV, V et VII. A défaut, les
impositions sont émises immédiatement et ne peuvent contestées que par voie contentieuse.
Compétence de la CLT
Conformément aux dispositions de l’article 225- I précité, les C.L.T. statuent sur les
litiges qui leur sont soumis et doivent se déclarer incompétentes sur les questions qu’elles
estiment porter sur l’interprétation des dispositions législatives ou réglementaires.
Ces commissions connaissent des réclamations formulées par le contribuable sous
forme de requêtes. Il s'ensuit que la continuité de la procédure contradictoire, après la
deuxième lettre de notification, est subordonnée à la condition que le contribuable ait exprimé
d'une manière expresse, dans sa deuxième réponse, sa décision de porter le litige devant la
commission locale de son lieu d’imposition. Les compétences dévolues à ces commissions
sont des compétences territoriales et d’attribution.
Compétence territoriale
Le siège et le ressort des C.L.T. sont fixés par l’administration, conformément aux
dispositions de l’article 225- I du C.G.I. A cet effet, la C.L.T compétente à statuer sur le litige
qui lui est soumis par le contribuable est celle du lieu de son imposition. Il est à rappeler que
le lieu d'imposition s’entend :
Toutefois, en matière d’I.R. sur les profits fonciers et des droits d’enregistrement, la
commission locale compétente est celle du lieu de situation des immeubles, des fonds de
commerce ou des biens objet du contrôle.
Compétence d'attribution
Les commissions locales connaissent de tous les litiges relatifs à la détermination des
bases des impôts, droits et taxes et doivent se déclarer incompétentes sur les questions que ces
commissions estiment porter sur l’interprétation des dispositions légales ou réglementaires.
Elles sont donc appelées :
À confirmer ou infirmer que les motifs invoqués par les parties portent sur
l'interprétation des dispositions légales ou réglementaires (article 225 (I- 3e
alinéa) du C.G.I.) ;
À statuer valablement sur les questions de fait.
Les décisions de la C.L.T. doivent être détaillées et motivées afin de permettre, à la fois
au contribuable et à l’administration fiscale, de connaître les fondements sur lesquels la
commission s’est basée pour rendre sa décision et de mieux juger de l’opportunité d’un
recours devant la C.N.R.F.
La décision notifiée aux parties doit également faire ressortir distinctement les bases, les
droits et les taxes arrêtés par la commission locale et le cas échéant, les rectifications sur
lesquelles elle s'est déclarée incompétente.
Les décisions de la commission locale ainsi que les litiges pour lesquels le contribuable
n’a pas formulé sa demande de comparaître devant la commission locale dans sa composition
restreinte dans le délai de trente (30) jours comme prévu à l’article 225 (II- C) du C.G.I. sont
susceptibles de recours devant la C.N.R.F. Ce recours peut être exercé par chacune des deux
parties dans les conditions de forme et de délai prévues aux articles 220, 221, 224 et 225 du
C.G.I.
La CNRF dont le siège est à Rabat est placée sous l’autorité directe du premier
ministre. La commission statue sur les litiges qui lui sont soumis et ne doit pas se prononcer
sur la question des dispositions légales ou réglementaire.
Le recours auprès de la CNRF doit être présenté sous forme de requête écrite
envoyé par la lettre recommandé avec accusé de réception dans un délai d 60 jours
suivant la date de notification de la décision de la CLT ou de la lettre d’information au
cas ou cette dernière n’a pas pu statuer.
Le recours devant la CNRF peut être présenté aussi bien par l’administration
fiscale que par le contribuable. Dans le cas ou la commission serait saisie par l’une des
parties. Elle doit en informer l’autre partie en lui communiquant une copie de la requête
dans un délai de 30 jours suivant la date de la réception.
Compétence de la C.N.R.F
La commission Nationale de Recours Fiscale (C.N.R.F.) couvre :
Les recours contre les décisions de la C.L.T. ;
Les recours contre les décisions des commissions locales communales prévues à
l’article 227 du C.G.I.
Elle doit, toutefois, se déclarer incompétente sur les questions qu'elle estime
portant sur l'interprétation des dispositions légales ou réglementaires sans être tenue par
les appréciations émises par les commissions locales. En effet, une rectification jugée
par la C.L.T. comme étant une question de droit peut être considérée par la C.N.R.F.
comme étant une question de fait relevant de sa compétence et au sujet de laquelle elle
peut statuer, sous réserve du recours de l'une ou de l'autre des deux parties devant les
juridictions compétentes.
3. Le Recours judiciaire
En application des dispositions de l’article 226 - V du C.G.I., le recours judiciaire
peut être exercé soit par le contribuable, soit par l’administration dans les conditions et
délais prévus à l’article 242 du C.G.I
a. Recours exercé par le contribuable
Le contribuable peut contester, par voie judiciaire, les impositions émises suite
aux décisions de la C.N.R.F. et celles établies d'office par l'administration, d’après la
base qu’elle a notifiée du fait de la reconnaissance par ladite commission de son
incompétence. Ce recours doit être exercé dans le délai de soixante (60) jours suivant la
date de notification de la décision de la C.N.R.F.
b. Recours exercé par l’administration
L’administration peut également contester, par voie judiciaire dans le même
délai, les décisions de ladite commission, que celles-ci portent sur des questions de droit
ou de fait. Ce recours doit être exercé dans le même délai de soixante (60) jours suivant
la date de notification de la décision de la C.N.R.F.
c. Epuisement de la procédure devant les commissions
L'article 226-VI du C.G.I. précise que le recours ne peut être intenté, à la fois,
devant les tribunaux et les commissions locales de taxation ou la commission nationale
du recours fiscal.
Cette mesure a pour objectif d'amener les contribuables à poursuivre jusqu’à son
terme la procédure engagée devant les commissions locales de taxation et la
commission nationale du recours fiscal avant d'enclencher la procédure judiciaire, afin
d'éviter les problèmes nés des recours intentés, à la fois, devant les tribunaux et les
commissions précitées.
Ces dispositions s’appliquent, en cas d’émission des impositions avec possibilité
pour le contribuable de se pourvoir devant la C.L.T., notamment dans les cas de :
Ou bien saisir directement le tribunal dans le délai de soixante (60) jours suivant la
date de notification de la décision de la C.L.T, devenue définitive pour défaut de
recours devant la C.N.R.F., en application de l’article 242 du C.G.I.
DROITS D’ENREGISTREMENT
DE (Societé) :
Exercices 1 :
Un local: 140000DH
Matières premières : 80000DH
Disponibilités : 200000DH
Clients: 50000DH
Fournisseurs: 70000DH
TAF:
Calculer les droits d'enregistrement dus à ces différentes conventions.
Corrigé :
=830000 DH
DD = 20852 * 3% = 626 DH
La cession des disponibilités étant hors champ d'application des DE, le montant
29788 DH, représentant la fraction du passif imputé sur les disponibilités n'est
pas imposable.
La cession du fonds du commerce est soumise aux DE au taux de 6%, par contre
les éléments accompagnant le FC sont soumis à des taux différents.
3- l'augmentation du capital
Pour la prime d'émission et la prime d'apport ne supportent pas des DE car ils
ont été imposées lors de la réalisation de l'apport dont elles résultent.
DD = 100000* 1% = 1000 DH
5- La réduction du capital:
Il s'agit d'une réduction du capital sans attribution de biens sociaux dans le but
d'absorber des pertes, donc elle est soumise au droit fixe de 200 DH
7-acte de fusion
Pour le passif exigible prise en charge par la société absorbante est exonéré du
DE normalement dus sur la mutation à titre onéreux des biens sur lesquels est
imputé ce passif.
DE(Investissement) :
Cas N° 1
o le premier terrain d’une superficie de 180 m2 avec un prix de 500 000 dh destiné à la
construction d’un bâtiment de R+3.
Travail à faire
Travail à faire :
La même question si on considère que la convention verbale est portée sur un bail à
vie (de Melle HAYAR) au lieu d’un bail emphytéotique.
Cas N°3 :
Mr SCHADY un grand commerçant en gros ,il exerce son activité au sein d’un
immeuble comportant un commerce et deux appartements .le premier réservé à l’
administration de ses activités ,alors qu’il cède le deuxième gratuitement au profit de ses
salariés ,X ,Y ET Z à parts égaux .Le partage de l’appartement entre les trois copropriétaires
est illogique.
Travail à faire :
Calculer les droits d’enregistrements de cette licitation.
Sans soulte
Mme RAZANE mariée mère de deux enfants possède un terrain d’une valeur de 500 000
DH décide de l’échangé avec son collègue Monsieur SCHADY contre une maison de la
même valeur.
TAF :
Avec soulte
M. SCHADY échange un terrain de d’une valeur de 900 000 dh contre un terrain d’une
valeur de 400 000 dh détenu par Melle HAYAR, ce dernier s’engage en plus de payer une
soulte de 500 000dh.
1-Monsieur KARIM un homme d’affaire s’est décédé et a laissé un héritage que les
membres de sa famille doivent partager comme suit :
Et elles se sont mises d’accord sur le fait que la première prend le terrain et la
deuxième prend l’appartement.
* et un passif de 200 000 dh payé par une partie des dépôts en banque.
TAF :
L’opération d’acquisition des deux terrains est soumise aux droits d’enregistrement
différents même s’ils figurent sur le même acte.
Totale 51000
Donc le montant des droits dus est de 51000 dh. Sauf on constate que la durée
écoulée entre l’établissement de l’acte d’acquisition et celui de l’enregistrement de l’acte
concernant les deux terrains est supérieur à un mois ce qui engendre une pénalité de retard de
15% du montant du. De même une pénalité de 10% et une majoration de 5 % pour le premier
mois de retard et de 0,50% par mois ou fraction de mois supplémentaire est applicable au
montant :
=66300
Concernant l’opération de vente des appartements, les droits exigibles sont calculés
comme suit :
-l’acte de l’acquisition du rez -de-chaussée par l’association à but non lucratif est
exonéré parce qu’il présente un intérêt social.
Totale 20250
Cas N°2 :
- Les baux emphytéotiques sont conclus pour une période allant de 18 à 99 ans
- La base de calcule des droits d’enregistrement du pour les baux emphytéotique et les
baux à rente perpétuelle et les baux à durée illimité égal au capital constitué de 20 fois
le loyer annuel en plus des charges supportées par le preneur ,soit :
= 139500 dh
La location de l’appartement par Mr SCHADY entre dans le cadre des Baux à durée
limitées .le droit exigible est un droit fixe de 200 dh.
Les baux à vie sont conclus pour la vie de l’une des deux parties -bailleur ou preneur-
ou, parfois d’un tiers, tel que l’héritier de l’une des parties au contrat. la base de calcule des
droits dus pour les baux à vie est égale au capitale constitué de 10 fois le loyer annuel en plus
des charges supportées par le preneur ,soit :
=71100 dh
Cas N°3 :
La donation est soumis au droit d’enregistrement au taux de 6% par ce qu’il s’agit
d’une cession entre vifs sans contre partie et sans qu’il y a lien de parent entre les parties
contractantes.
= 36 000 dh
L’adjudication est une vente qui se distingue par sa forme publique et dont le Prix est
fixé par le libre jeu de la concurrence des offres et des demandes.
= 18000 dh
Cas N°4 :
Cas N°5 :
- Pour les fils : le passif n’est pas pris par un co-indivisaire donc aucun droit sur la soulte :
Droit de partage= (800 000 +600 000 -200 000)*1.5%=18 000 dh
La société ABC, classée à la classe C3, a débuté ses activités en janvier 2010.
En 2012, et dans le but d’améliorer sa capacité productive, la société ABC a acquis une
nouvelle chaîne de production d’une valeur de 3.000.000 DH, Mise en service en 2013.
Travail à faire :
Calculer la taxe professionnelle à payer au titre de 2009, 2010, 2012, 2015 et 2017.
Exercice n°2 : (cas de plafond d’exonération)
La société X, créée en 2009, a réalisé les investissements suivants avant de commencer ses
activités en 2010.
Travail à faire :
Calculer la TP et la TSC au titre de 2010 et 2015 sachant que la société X est classée à la
classe C3.
27
Dont un tiers correspond à la valeur d’acquisition d’un matériel de transport.
- Terrains : 5.000.000 DH
- Constructions : 6.000.000 DH
- Matériel fixe : 3.000.000 DH
- Matériel de transport : 1.800.000 DH
Travail à faire :
Pour 2009 :
La liquidation de la taxe professionnelle n’aura pas lieu faute du début d’activité.
Pour 2010 :
Calculons la valeur locative des biens imposables :
Nature des biens Valeur d’acquisition Valeur locative annuelle
Terrains affectés à l’exploitation 8.000.000 240.000
Bâtiments industriels 12.000.000 360.000
Agencements 15.000.000 450.000
Matériels et outillages fixes 5.000.000 150.000
28
Matériels et outillages mobiles 2.000.000 60.000
Total 42.000.000 1.260.000
28
On prend en considération que la valeur d’acquisition des matériels et outillages autres que matériels de
transport, car selon l’article 6.I.A.33 de la loi 47-06 : bénéficient de l’exonération totale permanente les
redevables, pour la valeur locative des immobilisations utilisées comme moyen de transport.
VL nouvelle = 90000
Cette nouvelle VL devient imposable pour raison d’expiration de la période d’exonération.
Total VL imposable = 1.350.000
TP = 1.350.000 * 10% = 135.000
Pour le calcul de la valeur locative imposable, on doit tenir compte du plafond du prix de
revient de 50 millions de dirhams :
FIN