Analyse transitoire et fréquentielle

des systèmes dynamiques d’ordre 1 et 2

I- But et présentation du matériel

Le but de la manipulation est d’analyser le comportement transitoire et fréquentiel d’un système
dynamique d’ordre 1 et 2 et de vérifier la complémentarité de ces deux types d’analyse.
On dispose :
• D’un panneau de simulation analogique dans lequel des amplificateurs opérationnels sont montés en
demeure autour desquels on peut réaliser différents montages électroniques de base (Multiplieur par une
constante, intégrateur, dérivateur, premier ordre,…) à l’aide d’un jeu d’éléments passifs (résistance,
capacités..) ;
• D’un ensemble d’instruments de laboratoire : GBF, oscilloscope à mémoire,..
Pour ce TP, il est recommandé de faire l’étude théorique en vous aidant du cours et des TD dispensés en
3ème année. Un document annexe relatif à l’étude du régime transitoire et harmonique des systèmes d’ordre
1 et 2 peut être consulté sur place.

II- Manipulation
1) Caractéristiques transitoire et fréquentielle d’un système d’ordre 1
a) Sur le simulateur analogique, réaliser le montage suivant :

Z1(p)
ε
R1 - s
A Z1(p) = R2 //1/ Cp
+

S ( p) K
Mettre la fonction de transfert sous la forme : H ( p) = =−
ε ( p) 1 + τp
Ce montage est inverseur, mettre en cascade le même montage pour compenser le signe – en prenant Z1=R1.
b) Appliquer un signal carré à l’entrée du montage et relever sur oscilloscope à mémoire la réponse
indicielle.
c) Déterminer le gain statique et la constante de temps par différentes techniques (63%, 95% de la
valeur finale).
d) Comparer avec la valeur théorique.
e) Dans le but d’étudier le système dans le domaine fréquentiel, dans quelle gamme de fréquences faut-
il faire varier la fréquence ?
f) Appliquer un signal sinusoïdal à l’entrée du montage et relever quelques points de la réponse
fréquentielle (module et argument).
g) Tracer cette réponse dans le plan de Bode sur feuille semi-logarithmique.
h) Déterminer le gain statique et la pulsation de cassure et en déduire la constante de temps. Les
comparer avec les valeurs obtenues par l’essai temporel.

2) Caractéristiques transitoire et fréquentielle d’un système d’ordre 2

a) Sur le simulateur analogique, mettre en cascade les deux montages suivants :

1
 Z1(p) Z2(p)
ε ε1
R1 - s1 R2 - s
A A
+ +

Z1(p) = R1 //1/ C1 p Z2(p) = R2 //1/ C2 p

S ( p) K
Mettre la fonction de transfert sous la forme : H ( p) = =
ε ( p) (1 + τ1 p)(1 + τ 2 p)
b) Appliquer un signal carré à l’entrée du montage et observer sur oscilloscope à mémoire la réponse
indicielle pour différentes valeurs de τ1, τ2 = aτ1 (a >1) en considérant le jeu de résistance et de capacités
suivant pour la réalisation des constantes de temps :

R (KΩ) C (µF) RC (s)

100 1 0.1
200 1 0.2
100 0.47 0.47
200 0.47 0.94

c) Pour chaque cas, mesurer le temps de réponse à 5% à partir de la réponse indicielle et le comparer à
celui- du sous-système défini par la constante de temps dominanteτ2. Pour quel rapport, peut-on alors
considérer qu’un modèle d’ordre 2 peut être approché par un modèle d’ordre 1 ?
S ( p) K ωn2
d) Mettre la fonction de transfert sous la forme : H ( p) = = 2 en exprimant z et ωn en
ε ( p) p + 2 zωn p + ωn2
6z
fonction de τ1, τ2. Pour quel rapport a, le temps de réponse peut être approché par Tr5% = ?
ωn
Dans cette partie, on suppose que le système manipulé étant bien d’ordre 2 de gain statique connu, mais de
constantes de temps τ1, τ2 inconnues. On propose par la suite de faire des essais expérimentaux basés sur
l’analyse transitoire et fréquentielle afin de déterminer ces paramètres. Ce problème est connu par
l’identification paramétrique.
e) Boucler le système à travers un amplificateur de k0 qu’on réalisera à base d’un amplificateur
opérationnel. On utilisera le comparateur disponible sur place pour réaliser la fonction du comparateur.
Choisir un gain k0 de manière à ce que la réponse indicielle en boucle fermée soit suffisamment oscillante.
Relever le dépassement indiciel, le temps de réponse à 5 % et l’instant du premier dépassement. En déduire
les paramètres z et ωn du modèle en boucle fermée.
f) Relier algébriquement les paramètres z et ωn aux constantes de temps τ1, τ.2 en calculant la fonction de
transfert en boucle fermée. Calculer celles-ci compte tenu des valeurs trouvées pour z et ωn et les
comparer aux valeurs choisies dans le montage.
g) Maintenir le même montage réalisé en e). Relever quelques points intéressants de la réponse
fréquentielle permettant de déterminer les paramètres z et ωn du modèle en boucle fermée. Calculer les
constantes de temps τ1, τ2. Les comparer aux valeurs choisis dans le montage.

3) Conclusion
A partir de ces essais et des résultats obtenus, dégager les points pertinents concernant l’analyse transitoire et
harmonique d’une part et leur complémentarité d’autre part.