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PHILOSPHIE
EXPLICATION DE TEXTE
Pour conclure, Locke a montré dans cet extrait qu’il était important de ne
pas se laisser aller dans la fantaisie, la croyance, car nos expériences spontanées
et intuitives de permettent pas d’effectuer un raisonnement rigoureux et
scientifique. Il nous a montré ensuite qu’un raisonnement construit, rigoureux
et scientifique nous était utile en bien des aspects, comme la construction de
notre esprit critique, développement de la pensée individuelle (à l’époque), et
même un accès à la satisfaction, au bonheur. Mais il semblerait que John Lock se
contredise. Il fait à plusieurs reprises dans le texte des références à Dieu : ligne
3 : « rende une obéissance légitime à son Maître », ligne 9 : « les facultés que
Dieu lui a données ». Or s’il suit la méthode qu’il indique dans cet ouvrage, il doit
pouvoir avancer cet argument en tant que connaissance et non en tant que
croyance. Mais comment démontrer par la raison un soi-disant dire de Dieu,
alors que son existence même est indémontrable ? On pourrait en venir à la
conclusion que l’auteur utilise un argument d’autorité, primant sur sa propre
logique. Mais il est possible qu’il avance l’argument en ayant utilisé tout de
même son discernement, grâce au principe de parcimonie. En présence de deux
théories irréfutables sur un même phénomène (Dieu existe ou Dieu n’existe pas),
le principe de parcimonie va permettre de déterminer laquelle des deux est la
plus « plausible », c’est-à-dire celle la moins coûteuse en postulats. Or les
mentalités à l’époque de Locke vont plus facilement adhérer à l’idée que Dieu
existe, par conformisme, alors que d’aller contre cette idée serai trop coûteux
en hypothèses (reviendrai à remettre en cause tout le système de l’Eglise, et
donc de l’Etat à cette période). Par l’usage de ce principe, Locke userait alors
l’entièreté de sa raison pour évaluer l’argument, qu’il avancera plus tard dans
son texte, même sans pouvoir le démontrer ou l’expérimenter. Dans ces
mesures, l’argument incluant la religion serait réfléchit, et Locke ne faillirai pas à
sa logique.