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DEDICACES

Je dédie ce modeste travail :


 A Mes chers parents qui avec leur amour, leur
affection et leur patience, m’ont incité tout le temps à
être le meilleur et faire de mon mieux ;

 A mon frère et mes sœurs qui m’ont beaucoup


soutenu pour que je sois là aujourd’hui ;

 A mes amis en souvenir des bons moments passés


ensemble ;

 A tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à La


réalisation de ce travail qu’ils trouvent ici la traduction
de mes sentiments respectueux pour le Service qu’ils
ont eu la grande bonté de me rendre.
REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier avant tout Monsieur Khalid EL BADRAOUI


de m’avoir encadré et de m’avoir fournie ses précieux conseils tout au
long de stage.
Je tiens aussi à remercier mon maitres de stages Monsieur Rachid
ElAoufi, chargé d’affaires, pour ses efforts et le temps qu’il m’a
consacré tout au long de la période du stage sachant répondre à toutes
mes interrogations pour m’accorder une formation objective ,
instructive et nécessaire pour me guider vers le monde professionnel .
Par ailleurs, je tiens à remercier Monsieur A.AGHAZAL et tous les
cadres du département «Marché des Marocains du Monde», pour leur
collaboration et leur soutien technique, Monsieur H.AYDOUM pour
son temps précieux qu’il m’a accordé ainsi que l’ensemble du
personnel de la BPCS pour leur accueil sympathique et leur
coopération professionnelle tout au long de la période du stage.
AVANT-PROPOS

Ce rapport est le fruit d’un stage de trois mois effectués


au sein de la Banque Populaire Centre Sud et cela dans
le cadre du stage de fin d’études de la 5eme année à
l’Ecole Nationale du Commerce et de Gestion d’Agadir
et qui vise à étudier le financement des PME par crédit
bancaire en examinant toutes les étapes suivies pour
l’étude et la validation d’un crédit ainsi que tous les
aspects pris en considération pour l’acceptation d’une
demande de crédit au avancée par une PME.
SOMMAIRE
Dédicaces .......................................................................................................................... - 1 -
Remerciements .................................................................................................................. - 2 -
Avant-propos ..................................................................................................................... - 3 -
Sommaire .......................................................................................................................... - 4 -
Liste des abréviations : ...................................................................................................... - 6 -
Liste des tableaux .............................................................................................................. - 8 -
Introduction ....................................................................................................................... - 9 -
Premiere partie : .............................................................................................................. - 11 -
Chapitre i : ................................................................................................................... - 12 -
Section 1 : définition et caractéristiques de la pme. .................................................. - 12 -
Section 2 : les besoins de financement de la pme...................................................... - 15 -
Section 3 : les sources et structure de financement. .................................................. - 17 -
Chapitre ii : .................................................................................................................. - 18 -
Section 1 : les types de financement utilisé par la pme: ............................................ - 18 -
Section 2 : le financement des pme au maroc ........................................................... - 22 -
Section 3 : la mise à niveau de la pme au maroc : ..................................................... - 28 -
Chapitre iii :................................................................................................................. - 31 -
Section 1 : la définition de la notion du risque : ........................................................ - 31 -
Section 2 : le risque bancaire .................................................................................... - 32 -
Section 3 : crédit bancaire ........................................................................................ - 35 -
Section 4 : le risque crédit. ....................................................................................... - 38 -
Section 5 : les outils et techniques financière d’analyse et de gestion du risque de crédit. -
48 -
Deuxieme partie : ............................................................................................................ - 58 -
Chapitre i : ................................................................................................................... - 59 -
Section 1 : présentation du secteur bancaire : ........................................................... - 59 -
Section 2 : le groupe banque populaire : ................................................................... - 61 -
Chapitre ii : .................................................................................................................. - 65 -
Section 1 : les différents types de financement proposés au pme par la bpcs : ........... - 65 -
Section 2 : la procédure de financement par octroi de crédit : ................................... - 67 -
Section 3 : processus de gestion du risque crédit. ..................................................... - 71 -
Chapitre iii :................................................................................................................. - 94 -
Section 1 : analyse globale de résultats..................................................................... - 94 -
Section 2 : recommandations : ................................................................................. - 96 -
Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

Conclusion ...................................................................................................................... - 98 -
Webographie et bibliographie .......................................................................................... - 99 -
Annexes ........................................................................................................................ - 100 -
Table de matieres........................................................................................................... - 101 -

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LISTE DES ABREVIATIONS :
PME : Petite et Moyenne Entreprise
CA : chiffre d’affaire
R&D : Recherche et Développement
BAM : Bank Al Maghrib
OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economiques
AFT : Autofinancement
SCR : Sociétés spécialisées dans le Capital risque
FCPR : Fonds Communs de Placement à risque
FCPI : Fonds Communs de Placement dans l’innovation
FIP : Fonds d’investissement de proximité
NASDAQ : National Association of Securities Dealers Automated Quotations
AIM : Alternative Investment Market
LSE : London Stock Exchange
MiFID : Markets in Financial Instruments Directive
CCG : Caisse Centrale de Garantie
PV : Procès Verbal
TCN : titres de créances négociables
CD : Certificats de Dépôts
BSF : Bon des sociétés financières
SA : Société Anonyme.
MAD : Moroccan Dirham
AMIC : regroupe ceux de capital risque
CDG : Caisse de Dépôt et de Gestion
PIB : Produit Intérieur Brut
FOGAM : Le Fonds de Garantie pour la Mise à Niveau.
FODEP : Le Fonds de dépollution industrielle.
PNEI :
J.E : Jeune Entreprise
FOPEP : Fonds de promotion de l’enseignement privé.
NTIC : Nouvelles Technologies De L'information Et De La Communication
BEI : Banque européenne d’investissement.
MEDA : Mesures d'Ajustement
CNMN :
BIRD : la Banque internationale pour la reconstruction et le développement.
B.R.I : la Banque des règlements internationaux.
FDR : Le Fonds de Roulement
BFR : le Besoin en Fonds de Roulement
TN : la Trésorerie Nette
EBE : L’excédent brut d’exploitation
IBE : d’Insuffisance Brute d’Exploitation.
RN : Résultat net de l’exercice
CAF : Capacité d’autofinancement
CPM : Crédit Populaire du Maroc
CDS : Crédit default swap
BMCE : Marocaine du Commerce Extérieur
BCP : Banque Centrale Populaire
BPR : Banques Populaires Régionales
CIH : Crédit Immobilier et Hôtelier
CAM : Crédit Agricole du Maroc
BNDE : Banque Nationale pour le Développement Economique
FEC : Le fond d’équipement communal
BPCS : Banque Populaire Centre Sud
GBP : Groupe Banque Populaire
GE : Grande Entreprise
BFRE : Besoin en Fonds de Roulement Exploitation
BFRHE : Besoin en Fonds de Roulement Hors Exploitation.
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1 : Récapitulatif des besoins financiers des PME …………….…….…….….....16

Tableau n°2 : Conditions d’accès au marché obligataire…….…………………..…….……24

Tableau n°3 : les compartiments boursiers……..………………………..…………… …... 24

Tableau n°4 : La classification des créances en souffrance………………….…..….....……47

Tableau n°5 : Classes du risque des crédits aux entreprises………………………..……......72


INTRODUCTION
Dans toutes les nations, l’activité économique a toujours été au centre de la croissance.
Les PME représentent un acteur important dans la croissance économique marocaine ; Le
contexte marocain n’est pas très différent de celui des pays émergents et de la région MENA.
Au Maroc, la PME dispose d’une importance significative dans le tissu économique dans
lequel elles représentent 95% selon les statistiques de la confédération de la PME ainsi le
développement des économies nationales passe nécessairement par le développement du tissu
des petites et moyennes entreprises (PME). Celles-ci contribuent fortement à la création de
richesse, à l’emploi et à la cohésion sociale dans les pays quel que soit leur niveau de
développement.
Pour toutes les PME, la recherche de ressources financières reste une préoccupation
principale. En effet, la très grande majorité des PME ne possèdent pas suffisamment de
ressources internes (de capacité d’autofinancement) pour couvrir leurs besoins
d’investissement et de fonctionnement. Elles s’orientent donc vers des sources de financement
à l’extérieur de l’entreprise. A ce niveau, l’emprunt bancaire demeure de loin le mode de
financement privilégié des entreprises en général et des PME en particulier.
Les banques constituent donc les principaux partenaires financiers des PME et, malgré ceci,
leurs relations sont souvent critiquées d’insatisfaction et d’incompréhension de part et d’autre.
D’une part, les PME se plaignent que leurs conditions de financement ne correspondent pas à
la réalité de leur entreprise et, d’autre part, les banquiers reprochent aux entrepreneurs leur
manque de transparence dans la diffusion des informations nécessaires pour l’évaluation
adéquate et complète de l’entreprise. Dans ce contexte, il est intéressant de voir si les
conditions de financement bancaire reflètent le niveau de risque total des emprunteurs, ou
montreraient une certaine discrimination à l’égard des petites et moyenne entreprises. Ainsi, il
faudrait mettre en évidence les points de convergences situés, d’un coté, entre l’accessibilité
des PME marocaines au financement bancaire, de part leur situation micro-économique
actuelle, quant à leur taille, structure financière et activité, à leur compétitivité et leur
puissance d’évolution et de survie sur leur marché ; et de l’autre coté, de la vision risque-
rentabilité adoptées par les banques commerciales marocaines, traduite par leur degré de
réticence envers leurs offres de financement des activités des PME.

Les difficultés d’accès au financement que rencontre les PME contrastent avec les efforts
déployés par l’Etat pour soutenir cette forme d’entreprises.

Par ailleurs, le crédit est inséparable du risque. En effet, au sein des institutions bancaires, la
maîtrise du risque, sa gestion, la spécialisation dans les activités et l'anticipation sont des mots
clés sur lesquels les responsables doivent agir pour ne pas se heurter à la cessation des
activités ; d'où la nécessité de maîtriser de la gestion du risque.

Le risque de crédit demeure un des aspects les plus importants de la gestion de risque.
Il est soumis à la fois aux cycles économiques, à la conjoncture du secteur d'activité, au
risque-pays et aux événements propres à la vie de l'entreprise.
En nous intéressant à l’étude de la problématique de financement des PME par la
banque, cela nous amène à nous poser la question suivante « Qu’est ce qui explique la
réticence de la banque à financer les PME ? »

Plus précisément :
-Quels sont les conditions d’octroi de crédit accordé aux PME au Maroc ?
-Comment la fonction du risque crédit constitue une étape primordiale pour le refus ou
la validation de la demande de crédit ?
-Comment promouvoir l’accès des PME au financement bancaire.

C’est pour donner une réponse à toutes ces interrogations que nous avons choisis comme
thème d’étude « Le financement bancaire des PME au Maroc : Cas de la BPCS »

L’objectif général de cette étude et d’identifier et déterminer les facteurs qui expliquent le
comportement de la banque dans l’octroi de crédit.

Mais le choix de ce thème vient pour répondre à d’autres objectifs :

Des objectifs personnels liés à la découverte du secteur bancaire et du mode de


fonctionnement des institutions bancaire et leurs manières de gestion de demandes de
financement.

Pour l’école ce rapport constituera une étude sur terrain pour la gestion des demandes de
crédit ce qui permettra de comprendre les difficultés d’accès au financement bancaire que
rencontrent les PME et de voir de prés comment les banques opèrent lorsqu’une PME dépose
une demande de financement.

Pour la banque, ce rapport constituera un document très enrichissant ; il va l’aider à détecter


les failles dont souffre son système de gestion des demandes de crédits ainsi que de les
résoudre à l’aide des recommandations que nous allons présenter.

Pour bien mener cette étude nous allons employer plusieurs moyens afin d’obtenir la bonne
information, ainsi nous allons nous appuyer sur des recherches documentaires en se référant à
des anciens rapports, à des documents au sein de la banque relatifs à la gestion des demandes
de crédits…etc, nous allons aussi utiliser des guides d’entretient pour des entretiens semi
directifs avec les responsable afin de collecter les informations non-disponibles.
Le rapport sera présenté en deux parties dont la première concernera le cadre théorique du
thème et qui entamera tous les aspects concernant les Petites et Moyennes Entreprises et leurs
Financements, alors que la deuxième partie sera entièrement consacré au cadre pratique de
l’étude ; ainsi on s’y pencherai sur la présentation de la Banque Populaire Centre Sud , des
types de financement qu’elle accorde et de son processus de gestion des de demandes de
crédits avant de conclure avec deux cas illustrant l’analyse effectué pour le traitement de ce
type de demande.
PREMIERE PARTIE :

CADRE
THEORIQUE DE
L’ETUDE
Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

CHAPITRE I :
Cadre conceptuel des PME-PMI : Besoin et
contraintes financiers.
Section 1 : Définition et caractéristiques de la PME.
1. Définition de la PME :

Plusieurs définitions étaient proposées, mais toute tentative d’une définition universelle était
abandonnée au profit de définitions élaborées en fonction des données propres à chaque pays.
Partant de la définition retenue par la commission Européenne, « La PME est une entité
économique dotée d’un capital détenu en totalité ou en majorité par l’entrepreneur…cette
définition met l’accent sur l’entrepreneur et la place qu’il occupe dans l’entreprise. Il en est le
gestionnaire effectif et supporte l’entière responsabilité des résultats. Il s’engage
personnellement en investissant et en apportant les garanties demandées ou en les mobilisant
dans son entourage »1

La PME est une entité de production et de prestations de services, qui respecte un nombre de
normes et de mesures dont l’effectif ne dépasse pas un certain niveau et réalise un CA
plafonné.
Trois critères sont pris en considération dans la définition officielle de la PME définie dans la
Charte PME :
-Le premier : la gérance ou l’administration de l’entreprise doit être assurée directement par
des personnes physiques (propriétaires, ou actionnaires).
-Le second : la propriété du capital (ou droit de vote) ne peut être détenu à plus de 25% par
une entreprise ou un ensemble d’entreprises qui ne correspondent pas à la définition de PME.
-Le troisième : la taille avec une distinction entre les entreprises existantes (plus de deux
années d’ancienneté) et celles qui sont nouvellement créées.

Pour être qualifiées de PME, les sociétés existantes doivent obligatoirement avoir :
- un effectif inférieur à 200 employés permanents,
- un chiffre d’affaires annuel hors taxe qui ne dépasse pas 75 millions dhs,
-et/ou un total bilan limité à 50 millions dhs.
Pour les nouvelles PME, la loi stipule qu’elles doivent avoir un programme d’investissement
initial inférieur ou égal à 25 millions dhs et respecter un ratio d’investissement par emploi
inférieur à 250 000 dhs.

Aussi, cette définition demeure complexe et ne permet pas d’avoir une estimation correcte de
la proportion d’entreprises qui peuvent être qualifiées de PME. De plus, elle écarte plusieurs
entreprises car le seuil est relativement bas et conduit à l’exclusion des entreprises qui ont des
activités intensives en capital.

Il convient de noter que la nouvelle définition de la PME élaborée par l’ANPME tient compte
uniquement du critère du chiffre d’affaires et fait abstraction de l’effectif de l’entreprise.
Selon cette définition, trois types d’entreprises sont distingués :

1
Source : ( CSC Ouroumoff international « Evaluation des lignes de crédits et de projets d’appui aux PME » -Rapport de
synthèse Mars 1995.)

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

· La très petite entreprise : moins de 3 millions de dhs.


· La petite entreprise : entre 3 et 10 millions de dhs.
· La moyenne entreprise : entre 10 et 175 millions de dhs.

 Profil de la PME marocain :

Selon les données Inforisk, SA18, en se basant sur la définition de la charte des PME, le
nombre des entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 75 millions de dirhams en
2008 et 2009 est aux alentours de 57754 sociétés. Selon la même source, 96% de ces sociétés
ont un chiffre d’affaires au cours des deux derniers exercices inférieur à 3 millions de
dirhams. Ceci montre clairement que le tissu économique marocain est, en effet, constitué de
petites à très petites entreprises, voire micro entreprises.
Les PME marocaines (CA entre 3 et 75 millions dhs) sont présentes dans presque tous les
secteurs économiques. Ces mêmes entreprises, qu’elles soient des micros, très petites
entreprises ou PME, se caractérisent généralement par une faiblesse des actifs immobilisés,
avec une dominance de l’actif circulant ce qui explique clairement la fragilité de leur structure
de l’actif.
Cette nature pourrait être une conséquence des difficultés de financements auxquels font face
les PME, car cette contrainte pourrait les pousser vers des activités peu capitalistiques.
Une seconde caractéristique des PME au Maroc, est la faiblesse des actifs incorporels. Dans
les pays développés, la source de la compétitivité entre les entreprises réside dans les formes
immatérielles de l’investissement, telles que le R&D, les brevets et licences.
De plus, les PME marocaines ont souvent un niveau excessif de stocks, ce qui immobilise des
liquidités, crée des besoins de fonds de roulement ce qui augmente les besoins de
financements.
Ces niveaux élevés de stocks pourraient être à l’origine d’une mauvaise gestion de la part de
l’entreprise ou bien la concurrence sur le marché qui pourrait pousser la PME à commander
des quantités plus importantes par rapport à leurs besoins afin de bénéficier de certaines
remises. La qualité et le coût de la logistique concernant les PME qui importent pourraient
également expliquer les stocks excessifs. Les PME évitent les incertitudes et les retards de la
chaine logistique et n’ont pas de choix sauf accumuler les stocks.

2. Caractéristique de la PME :

La PME se caractérise pas les éléments suivants :


-La détention du pouvoir : Dans une PME, le pouvoir est détenu par le dirigeant-créateur de
l’entreprise et c’est le type de relation que celui-ci entretiendra avec sa firme qui donnera à
cette dernière sa configuration originale.
-Les techniques de gestion et de production : la gestion des PME est très souvent orientée vers
l’objectif d’indépendance financière, ce qui traduit l’utilisation de techniques de gestion et de
production assez peu sophistiquées.
-L’identité de l’entreprise qui se manifeste par la spécialisation de la PME (elle est très
souvent rattachée à un métier ou à une technique donnée), et par un souci de croissance et de
développement.
-Une fragilité incontestée, marqué par une forte dépendance vis-à-vis du marché et un taux de
mortalité élevé (généralement la PME disparait avec le décès de son directeur fondateur).
-La faible pertinence de leurs états d’inventaires.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

3. Les difficultés rencontrées par les PME :

Malgré leur dominance en nombre dans le tissu économique marocain, la contribution des
PME marocaines à la croissance réelle du pays demeure en deçà des pays industrialisés. Le
dispositif statistique actuel n’est pas en mesure de permettre une bonne visibilité sur le
comportement des PME mais nous pourrions néanmoins dénombrer les grandes lignes
directrices qui permettent de détecter les faiblesses de ces entreprises qui constituent le noyau
de notre économie.
En effet, beaucoup de contraintes se dressent devant l’évolution des PME marocaines. Ces
contraintes pourraient être classées en deux catégories : des facteurs intrinsèques à l’entreprise
elle-même et des facteurs externes.
-Facteurs Intrinsèques
Dans la première famille on pourrait lister plusieurs facteurs qui n’encouragent pas le
développent des PME locales. Il s’agit en premier lieux de la fragilité de leurs structures et
d’une sous-capitalisation presque généralisée. De plus, les PME manquent de moyens
techniques et financiers et elles ont souvent un capital humain en manque d’encadrement, de
formation et de compétences. Ceci se traduit le plus souvent par une sous-performance des
PME marocaines, un manque de compétitivité et un taux d’échec élevé.
-Facteurs externes
S’agissant de la deuxième catégorie, les sources de faiblesse des PME pourraient également
être dues aux lourdeurs administratives et à la fiscalité désavantageuse dont souffrent ces
entreprises. Les problématiques liées aux financements sont également très importantes et
souvent citées parmi les premiers challenges face aux développements des PME au Maroc.

Ces défis rendent le développement de la PME et son évolution très difficiles, et la poussent à
se focaliser sur la survie à la place de l’innovation contrairement aux pays développés.

Le problème de financement constitue la contrainte la plus visible des PME marocaines, et un


important élément de blocage de leur croissance. Les difficultés que rencontrent les PME par
rapport à l’offre de financement, sont dues à plusieurs facteurs.

Le premier est lié à la prudence des banques à financer les PME dans un contexte de manque
de liquidité et de concurrence élevés pour les crédits surtout s’il s’agit de financer les PME
lors de la phase de création ou d’expansion.

Le second est en rapport avec la méconnaissance des entrepreneurs et dirigeants de PME de la


palette des produits financiers disponible dans notre pays.

Un troisième facteur pourrait être le manque d’adaptation de ces produits financiers aux
besoins d’une grande population de PME, d’autant plus que la grande majorité des PME
marocaines sont en effet des TPE (très petites entreprises). Un autre facteur qui contribuerait
négativement aux financements des PME serait lié à l’existence d’une forte asymétrie
d’information entre l’investisseur et la PME et le manque de transparence souvent lié à la
fragilité de la structure de cette dernière.

Si ces entreprises rencontrent des problèmes de financement c’est par ce que leurs besoins ne
sont couverts. A cet effet, nous nous proposons d’étudier les principaux besoins de PME.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

Section 2 : Les besoins de financement de la PME.


Les besoins financiers de la PME sont divers. Ils varient en fonction de ses activités, de ses
ambitions et de son cycle de vie. Mais ils peuvent être regroupés en deux parties : Les besoins
en capitaux d’investissement et ceux liés au financement du fond de roulement.
Le premier type de besoin nécessite des ressources de moyen ou long terme tandis que le
dernier type fait souvent recours à des ressources de court terme.

1. Les besoins en capitaux d’investissement :

Un investissement est « Une dépense ayant pour but de modifier durablement le cycle
d’exploitation de l’entreprise »2 l’investissement est donc un processus fondamentale dans la
vie de l’entreprise qui engage durablement celle-ci.

Si dans un premier temps, il grève fréquemment les états financiers de l’entreprise, lui seul lui
permet d’assurer sa croissance à long terme c’est pourquoi on stipule qu’une entreprise ne
peut atteindre sa croissance à long et moyen terme que dans la mesure où elle investit
permanemment.

Plusieurs catégories d’investissement sont à distinguer. Ce sont essentiellement :


 Les investissements immatériels qui recouvrent toutes les dépenses à long terme
(Autres que les achats d’actifs fixes) ils sont constitués de dépenses de logiciels, mais
aussi de recherches-développement, de publicité-marketing et de la formation du
personnel ;
 Les investissements matériels qui sont ceux qui augmentent le stock de capital
technique. On y distingue les investissements mobiliers regroupant l’ensemble des
actifs physiques tels que les machines, le matériel du bureau, l’outillage et les
investissements financiers (épargne) qui se présente sous la forme de prêt et de dépôt à
long terme ou par l’achat de titres de participation ;

Les besoins d’investissements peuvent aussi être regroupés en trois catégories. Il s’agit de :
« -L’investissement de capacité avec pour objectif d’augmenter les quantités produites ;
-L’investissement de productivité avec pour objectif d’augmenter la productivité, c’est-à-dire
de produire en économisant du travail et/ou du capital et/ou des matières premières.
-L’investissement de remplacement avec pour objectif de remplacer une machine usée ou
obsolète »3

L’entreprise est donc amenée à entreprendre des projets indispensables à sa croissance et à sa


survie. Toutefois, ces investissements quand bien même leur nécessité, ne suffisent pas à
atteindre les objectifs fixés. En effet l’entreprise a aussi besoin de fonctionner.

2. Les besoins en fond de roulement :

Selon le lexique de finance, le besoin en fond de roulement correspond aux besoins


d’exploitation liés directement au cycle d’exploitation de l’entreprise (Production, échanges
commerciaux).

2
VERNIMEN (2010 :70 )
3
SALLES (2006 :32)

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

Pour BARRO (2004 :23) , ce type de besoin regroupe essentiellement :

-Le besoin de financer le fond de roulement ordinaire : souvent les entrées de trésorerie ne
correspondent pas avec le cycle des décaissements pour le fonctionnement normal de
l’entreprise et conduit à des besoins ponctuels de trésorerie.

-Le besoins de financer les marchés spécifiques : la réalisation des commandes implique que
l’entreprise doit disposer de ressources financières au préalable. Il arrive que les clients
apportent des avances, mais aussi dans la plupart des cas, l’entreprise doit trouver des
ressources permettant de produire et d’effectuer les livraisons avant d’obtenir le règlement.

-Les besoin de financer d’autres services financiers comme la caution sur marché et la caution
d’avance de démarrage.

Les besoins en fonds de roulement ont un caractère permanent aussi ne sont-ils pas traités de
la même façon que les besoins de financement issus du cycle d’investissement. En général,
une fois par an, l’entreprise et son banquier se réunissent pour faire le point sur le besoin de
financement de l’exercice à venir : Montant, durée, origine, caractère plus ou moins
saisonnier…etc. Le besoin de financement est évalué :
- soit en projetant les besoins en fonds de roulement pour la période à venir ;
- soit dans le cadre d’un plan de trésorerie, particulièrement lorsque l’entreprise a une activité
saisonnière.
Le banquier propose alors un montage financier, c’est à dire une combinaison de crédits à
court terme permettant l’apurement de ce besoin de financement. Cette combinaison dépend
de la nature de l’activité de l’entreprise (ventes sur le marché intérieur ou à l’exportation,
activité régulière ou saisonnière, marchés publics…) ainsi que de sa politique commerciale
(délais ou facilités de paiements accordés ou obtenus). Ce montage est valable pour un an et le
banquier indique les plafonds d’utilisation des différents crédits.

Deux grandes catégories de besoins se présentent donc aux PME : Le besoin d’investissement
et le besoin de fonctionnement communément appelé Besoin en Fond de Roulement. Ceux-ci
se traduisent par une demande de capitaux de long et de court terme.

Besoins à Court Terme -Fond de roulement ordinaire.


-Avance sur marché.
Besoins à Moyen Terme Acquisition d’équipement.
Autres services financiers Epargne Besoin Sociaux.
Tableau n°1 : Récapitulatif des besoins financiers des PME .

Pour satisfaire ses besoins en ressources, la PME fait appel à divers instruments d’origine
endogène ou exogène qu’elle mobilise à travers le crédit commercial, le crédit bancaire ou
l’appui financier des approches.

Avec les banques, la PME fait recours à divers types de services et instruments financiers
parmi lesquels nous avons les autorisations de découvert ou facilité de caisse, l’affacturage,
l’escompte d’effets commerciaux et le crédit bail.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

Section 3 : Les sources et structure de financement.

L’entreprise qui cherche des ressources pour le financement de ses investissements a


généralement recours à deux principales sources de financements :

 Financement par fonds propres : Qui signifie le recours aux sources propres de
l’entreprise. Ces ressources sont déjà disponibles dans l’entreprise ou doivent être
apportées par les actionnaires. Il s’agit notamment de l’autofinancement, des
comptes courants associés et de l’augmentation du capital en numéraire.
 Le financement par emprunt ou les ressources extérieur : c’est un moyen de
mobilisation des ressources financière externes en ayant recours à un emprunt (le
crédit). Le crédit dépend essentiellement de son coût de revient ainsi que son
impact sur la structure du bilan et sur le cycle d’exploitation .Il s’agit d’une
possibilité offerte aux entreprises qui ne peuvent mobiliser leurs propres
ressources pour se financer.
Il comprend le crédit bancaire, le crédit-bail, le capital risque et les subventions.

Chaque projet, lorsque qu’un financement bancaire est nécessaire bien sûr, donne lieu à la
constitution d’un dossier de demande de crédit qui peut être caractérisé ainsi :
- le dossier est établi par l’entreprise elle-même si sa fonction financière est suffisamment
développée. Sinon la petite entreprise se fera aider d’un spécialiste (expert comptable ou
bureau d’étude spécialisé par exemple) ou plus simplement indique à son banquier les
caractéristiques techniques de l’investissement qu’elle projette de réaliser et lui confie l’aspect
financier du dossier ;
- l’analyse du besoin de financement se fait dans le cadre d’un plan de financement
prévisionnel qui récapitule les besoins et les ressources de l’entreprise pour les prochaines
années. La démarche adoptée généralement est la suivante :
-un plan brut, hors financement bancaire, est établi et il fait apparaître le besoin de
financement global ;
- le besoin de financement est apuré grâce à des crédits de montants et durées
adaptés aux caractéristiques du besoin de financement et à la structure financière de
l’entreprise. Le banquier choisi le crédit adéquat devant, à la fois, répondre aux besoins de
financement de l’entreprise cliente et satisfaire à ses contraintes de bonne gestion, nécessite
de sa part tout un art que seule une longue expérience permet d’affiner ;
- le plan de financement définitif est alors établi, incluant les concours bancaires nouveaux
ainsi que les remboursements qui en découlent.

Il faut savoir que les crédits bancaires ne financement jamais 100% du programme
d’investissement. L’entreprise doit y contribuer par des ressources comme la capacité
d’autofinancement ou l’apport de ses actionnaires ou associés.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

CHAPITRE II :
Financement des Petites et Moyennes Entreprises
Le rôle des PME est maintenant partout reconnu. Ces entreprises ont des profils très diverses,
allant de la micro-entreprise locale, jusqu’à « la gazelle », la high-tech innovante disposant du
dernier cri technologique, en passant par l’entreprise familiale traditionnelle et l’entreprise
informelle.
Selon une analyse de l’OCDE 4, les entreprises américaines se distingueraient de leurs
Consœurs européennes non pas par le nombre de créations, qui serait équivalent dans les deux
zones, mais plutôt par le devenir de ces entreprises après leur naissance. Les firmes
américaines croîtraient en effet beaucoup plus rapidement : sept ans après leur création,
l’emploi des entreprises toujours en vie s’élevait à 226% de l’emploi au moment de la
création, contre 122% en Allemagne, et 107% en France 5.
Selon la majorité des analystes, et les conclusions des études menées dans ce sens, ce
décalage de croissance serait principalement dû aux difficultés des PME à trouver un
financement adéquat et suffisant durant les premières étapes de leur développement. Au delà
du capital initial nécessaire pour développer et créer l’entreprise, toutes les PME ont fait face
dans les premières années de leurs vies à un besoin de financement, nécessaire pour
développer leurs offres et investir dans de nouvelles recrues. C’est principalement cette étape
qui représente le défi majeur des PME : obtenir un financement adéquat auprès des banques
ou des bailleurs de fonds, ou même avoir accès aux marchés financiers qui sont généralement
plus frileux et moins ouverts à leurs demandes qu’à celles des entreprises de plus grande
taille.

Section 1 : Les types de financement utilisé par la PME:


1. Financement par l’endettement :

Les PME se financent traditionnellement et en grande partie par des sources internes, dont les
fonds propres de l’entrepreneur et les bénéfices non distribués de la PME elle-même.
Les crédits bancaires restent néanmoins la source de financement externe principale des PME.
Ces financements pourraient prendre des formes variées allant des lignes de crédits aux prêts
à long terme. Les crédits bails sont utilisés pour faciliter les problèmes de financement et
améliorer l’autofinancement de la PME. Les PME peuvent également avoir recours à
l’affacturage qui permet un financement immédiat des créances et transforme la trésorerie
potentielle en une trésorerie réelle. Enfin les lignes de crédits sont très utilisées par les PME
car elles permettent à l’entreprise de disposer de fonds nécessaires pour couvrir ses dépenses
courantes.

Mais malgré que la source de financement privilégiée des entreprises est la banque via ses
crédits bancaires, il est important de noter que les banques sont souvent absentes au moment
de la création de l’entreprise. Il a été souligné que le dispositif de Bâle 2, entré en vigueur le
1er janvier 2008, a renforcé les exigences de rentabilité et la lourdeur de gestion, ce qui s’est
traduit par un coût élevé en fonds propres pour les banques 6.

4
Bartelsman, Scarpetta et Schivardi, 2003
5
Le financement des PME ; G. Chertok ; P.A. Malleray ; P. Pouletty ; 2009
6
Financement en Fonds Propres des PME ; Publication « la Revue » cabinet : Squire Sanders

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

2. Financement par fonds propres :

Les fonds propres permettent aux PME d’investir en capacité, en production et dans
l’innovation. Ils représentent également une barrière contre l’entrée d’investisseurs vautours
en permettant aux PME de garder leur indépendance et leur autonomie.

Le financement via les fonds propres pourrait provenir de plusieurs sources différentes ; il
peut s’effectuer soit par l’autofinancement soit par apports de fonds externes. Le plus souvent,
il provient en partie des promoteurs de la PME en question. Les investisseurs externes
pourraient également intervenir sous forme d’investisseurs privés ou des sociétés
d’investissement. Ce type de financement permet d’améliorer la capitalisation de l’entreprise
sans pour autant diluer le pouvoir des créanciers par emprunt. Plusieurs formes de
financement par fonds propres existent :

 Financement mezzanine : La dette mezzanine est un instrument financier, aussi appelé


financement subordonné ou quasi-fonds propres, qui combine les caractéristiques d’un
prêt et celles d’un financement par actions. Ce type d’instrument occupe une position
intermédiaire dans la structure capitalistique de l’entreprise : entre les dettes
(prioritaires) et les capitaux propres (subordonnés). Le risque associé n’est pas très
loin de celui assumé par les actionnaires ce qui implique un taux d’intérêt plus
important que les emprunts ordinaires.
 Appel public à l’épargne : généralement destiné aux grandes entreprises dans le cas de
besoins massifs des capitaux pour soutenir une croissance. L’entreprise émet des
actions sur le marché. Ces actions peuvent être accompagnées de bons de souscription
ou d’options. Les promoteurs de l’entreprise préparent un document d’information qui
permet aux investisseurs de s’informer sur ses activités et ses états financiers ainsi que
sur les titres qui sont mis en vente.
 Le Capital investissement : plus connu sous le nom du Private Equity, il consiste pour
l’investisseur à prendre des participations en fonds propres ou quasi-fonds propres des
sociétés non cotées. Ces opérations sont réalisées par des investisseurs expérimentés
ayant comme objectif la réalisation de plus values dans un délai relativement court,
généralement entre 5-8 ans.

a. L’autofinancement :

Les fonds propres d’origines internes sont constitués par l’autofinancement et les ressources
exceptionnelles telles que les cessions d’immobilisations. Mais c’est l’autofinancement qui en
constitue la source principale. Ce dernier correspond à l’enrichissement de l’entreprise au
cours de l’exercice à travers le bénéfice net distribué.

b. Le Capital Investissement :

Le capital investissement représente un mode de financement destiné aux entreprises.


Initialement développé par des entrepreneurs aux Etats-Unis, plus précisément dans la Silicon
Valley concernant des entreprises de haute technologie. Cette activité a connu un
développement rapide particulièrement aux Etats-Unis et aux Royaume Uni. Le capital
investissement est une technique de financement de haut de bilan des entreprises à fort
potentiel. La société recherche un profit maximum sous forme de plus-value au moment de la
cession. Les contributions du capital investissement sont nombreuses, non seulement dans le
financement des créations d’entreprises, leur accompagnement ou leur développement

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

stratégique mais aussi dans la pérennisation du tissu économique principalement lorsqu’il


s’agit de financement de PME. En effet, les études dans ce sens mettent en avant un impact
particulièrement important du capital investissement tant sur les performances financières et
commerciales des entreprises financées, que sur leur capacité à créer des emplois.
La société de capital investissement joue un rôle de partenaire proche de l’entreprise en
permettant l’accès aux ressources nécessaires pour renforcer les fonds propres, mais elle
apporte également conseil et appui financier et stratégique. En tant qu’actionnaire,
l’investisseur ne bénéficie pas de garanties pour son intervention et en cas de liquidation de
l’entreprise, il n’est pas assimilé aux créanciers prioritaires.
Le capital risque consiste en une prise de participation en capital, dans des entreprises
généralement non cotées, pour financer leur démarrage ou leur croissance, leur changement
de main.
Le capital investissement pourrait intervenir à n’importe quelle étape du développement de
l’entreprise. On pourrait néanmoins distinguer 4 principales étapes et types d’interventions du
capital investissement :
 Le capital-amorçage : aussi appelé le « Seed Capital » : intervient avant ou juste après
le réel démarrage d’activité d’une nouvelle entreprise, en finançant les stades en amont
de la création : Recherche et développement, mise au point des prototypes, etc. Cet
investissement nécessite obligatoirement la création juridique de l’entreprise.
 Le capital-création : « Start-Up » : intervient au démarrage d’une nouvelle entreprise
ou lors de son tout premier développement pour financer le développement du produit
et sa commercialisation. On parle aussi de « capital post-création »
 Le capital développement : financement réservé aux entreprises en pleine maturité et
qui ont atteint leur seuil de rentabilité. Les fonds levés s’inscrivent dans le
financement d’une nouvelle phase de développement : une nouvelle capacité de
production, lancement d’une nouvelle gamme de produits etc.
 Le capital transmission : plus connu sous l’appellation anglaise LBO (Leverage Buy
out), Il consiste à acquérir la totalité du capital d’une entreprise mature et rentable en
ayant recours à l’endettement bancaire avec un apport minimal de capitaux. Ceci
génère un effet de levier facilitant l’acquisition et la défiscalisation du projet.
A chaque étape correspond un niveau de risque spécifique impliquant des mesures
d’intervention et d’intermédiation différentes. Etant donné les niveaux de risque relativement
importants, les fonds de capital investissement ne peuvent s’intéresser qu’aux projets
d’entreprises porteurs de forte croissance actuelle ou potentielle.
Les deux premières phases d’intervention en capital, l’amorçage et la création, sont réalisées
par des fonds spécifiques appelés les fonds de Capital Risque (ou Venture Capital). Ces
opérations visent uniquement les projets d’entreprises avant ou lors de la création, ou bien des
entreprises très jeunes qui ont un fort potentiel de croissances. Leurs modes d’intervention
dans ces entreprises consistent en des prises de participations temporaires et minoritaires.

 Capital Risque et PME :

Les problèmes de financement liés aux PME et leur difficulté de s’insérer dans le système
financier classique ont été mis en relief dans de nombreuses études et recherches. En effet, ce
sont surtout les plus jeunes entrepreneurs et les TPE qui se retrouvent en difficulté à obtenir
des financements. Elles sont très grandes pour la micro-finance, mais très petite pour
intéresser les banques qui sont devenues plus frileuses et averses au risque particulièrement
après l’éclatement de la crise financière de 2008.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

En effet, les banquiers se basent sur la productivité de l'entreprise et classent ensuite les
risques en attribuant un rating, ce qui laisse les très jeunes entreprises en bas de la liste des
clients potentiels.
C’est essentiellement dans ce cadre que s’inscrivent l’apparition et la croissance des sociétés
de capital risque qui se voudraient une réponse aux besoins de financement et de
renforcement des fonds propres des PME.
Ainsi dans ce cas, il s’agit de financer des PME-TPE à un moment critique de leur histoire, en
palliant le manque d’argent des fondateurs de des dirigeants , et en fournissant des capitaux
que les banques ne sont pas prêtes a engager, car le risque auquel elles seraient exposées serait
trop important pour elles.
Le capital risque est généralement mis en œuvre par les intervenants suivants :
 Business-Angels : investisseurs particuliers qui mettent à disposition de la PME,
toutes leurs compétences et les expériences ainsi que leurs réseaux relationnels. Leurs
actions se situent principalement en phase d’amorçage. Leur nombre est estimé à
7.000 en France contre 40.000 au Royaume Uni et 400.000 aux Etats-Unis. En règle
générale, une fois le projet est retenu, plusieurs Business Angels interviennent pour
intégrer le capital de la PME pour un objectif de partage de risque. Selon l’Agence
pour la Création d’Entreprises européenne, le ticket d’investissement moyen en
Europe des Business Angels est estimé à 100.000 euros.
 Sociétés spécialisées dans le Capital risque (SCR) : Ces sociétés disposent de larges
moyens financiers mais s’intéressent rarement aux petites PME et aux petits projets.
En effet, en France, elles n’interviennent que pour des montants souvent supérieurs à
150 000 euros, et elles n’investissent quasiment que dans l’innovation et les
entreprises de haute technologie.
 Fonds de capital risque : Ce sont des fonds qui se spécialisent uniquement dans le
capital-création. Ils n’interviennent qu’après la phase de l’amorçage.
 FCPR (Fonds Communs de Placement à risque) : Ils collectent des capitaux auprès
d’épargnants et les placent dans des opérations de capital risque.
Contrairement aux SCR, ils n’ont pas de personnalité morale et sont gérés par des
sociétés ad hoc.
 FCPI (Fonds Communs de Placement dans l’innovation) : sont des « produits
d'épargne » proposés par les banques et les compagnies d'assurance en France. En
contrepartie de parts attribuées aux épargnants apportant leurs capitaux, les gérants de
FCPI réalisent des opérations de capital-risque.
 FIP (Fonds d’investissement de proximité) : ce sont des FCPR qui bénéficient
d’avantages fiscaux afin d’attirer les épargnants vers les opérations de capital risque
ayant comme cibles des entreprises locales et régionales. En France, ils interviennent
sur des montants plus modestes (entre 7.600 euros et 76.000 euros).
Selon l’APCE, 10% de l’épargne collectée par les FIP, doit être, au minimum utilisée
pour les entreprises de moins de 5 ans.
Le financement par capital-risque exige beaucoup plus de vigilance de la part des sociétés de
capital risque (SCR).
La sélection et l’évaluation des dossiers est plus rigoureuse que dans les autres modes de
financement traditionnels.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

3. Marché financier et PME :

L’accès des PME à un financement diversifié est une condition essentielle de leur
développement. Les marchés boursiers procurent aux PME de nouvelles ressources pour
financer leur développement et leur assurent un surcroît de visibilité.
Vers la fin des années 70, plusieurs pays européens avaient une attitude institutionnelle
structurante et ont créé des compartiments boursiers spécialement réservés aux petites et
moyennes entreprises. Les autorités européennes ont essayé de reproduire l’exemple
américain des Small Caps du NASDAQ en créant des places financières sur-mesure qui ont
pour objectif de renforcer les fonds propres des PME.
Il existe plusieurs marchés boursiers organisés mais non réglementés entièrement dédiés aux
PME. Le Royaume Uni dispose de l’AIM « Alternative Investment Market » géré par le
London Stock Exchange (LSE). L’Europe a créé Alernext en 2005, afin de faciliter l’accès
des PME aux financements plus rapides pour des montants plus élevés. Comme le AIM,
Alternext est un marché régulé mais non réglementé au sens juridique de la directive
européenne sur les marchés d’instruments financiers (MiFID) du 21 avril 2004.
Cependant, il est régulé par le NYSE Euronext à travers un ensemble de règles qui sont
applicables à toutes les entreprises qui y sont cotées et aux intermédiaires afin de garantir aux
investisseurs toute la transparence des marchés Large Caps.
Ces structures de marché ont pour objectif de faciliter l’accès des PME au marché des
capitaux, et plus particulièrement leur permettre ainsi de renforcer leurs fonds propres en
ayant accès aux marchés boursiers d’une manière plus simplifiée avec des conditions plus
souples et une fiscalité avantageuse.
Ces marchés non réglementés disposent de plusieurs mesures permettant des conditions
d’admission et des règles de négociations plus simplifiées et plus adaptées aux tailles
modestes des PME. Ces règles moins contraignantes présentent un atout majeur pour les PME
qui ne disposent pas toujours de moyens humains et financiers adaptés pour faire face aux
contraintes des marchés réglementés. Ils disposent également d’un listing Sponsor qui
accompagne la PME tout au long de sa présence sur ses marchés. Les PME pourraient y
accéder soit via un appel public à l’épargne soit via un placement privé.

Section 2 : Le Financement des PME au Maroc

A travers leur contribution au développement économique, à la création d’emploi, à la


compétitivité et au commerce extérieur, les PME constituent l’armature du tissu économique
du Maroc.
Elles représentent 95% du tissu économique et près de la moitié des emplois, mais malgré ce
poids prépondérant, leur contribution est encore loin de leur potentiel. Elles connaissent en
effet beaucoup de difficultés pour se lancer, croître, innover et prospérer et restent donc très
vulnérables. Ces difficultés sont à relier à leurs faiblesses structurelles que sont la sous-
capitalisation, la gouvernance, le capital humain insuffisant, le sous-financement, point sur
lequel nous focaliserons dans cette section.
Accompagner la PME tout au long de son cycle de vie par des modes de financement adaptés
et diversifiés doit être au cœur des convergences entre secteur privé et public afin d’assurer
leur compétitivité dans un marché de plus en plus concurrentiel et globalisé.
A l’instar des pays développés, le système financier marocain dispose d’une large variété de
produits financiers qui sont mis à la disposition des investisseurs et des entreprises. Les PME
ont accès aux marchés bancaires, marchés des actions et marchés de la dette. Cette diversité
permet généralement de répondre aux besoins de financement des entreprises, souvent les

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

grandes. Ce dispositif a été enrichi par la création du fonds de garantie de la CCG (Caisse
Centrale de Garantie), un produit qui a été attendu pendant longtemps par les entreprises.

Mais malgré cela, les spécialistes confirment que les PME n’ont véritablement accès qu’à un
segment du marché financier ; celui des banques.

1. Le crédit bancaire :

Le financement du bas de bilan des entreprises, prend la forme de crédit auprès des banques et
des sociétés de financement. Le marché de financement marocain a tendance à prendre une
forme presque oligopole avec une offre concentrée par un nombre limité d’acteurs (les
grandes banques) et une demande composée de grandes entreprises et une large population de
PME et TPE.

Les PME et TPE marocaines privilégient les voies de financement bancaires car elles ne
peuvent pas recourir aux marchés des capitaux aussi facilement que les grandes entreprises.
Selon un rapport des Nations Unies élaboré en 2010, le total des crédits accordés par les
banques au secteur privé s’élève à 468 milliards, dont environ 300 milliards (soit les deux-
tiers) destinés aux entreprises. Selon la Direction de la Supervision Bancaire de Bank Al-
Maghrib, sur l’ensemble des crédits distribués, 30 % ont été alloués au PME alors que la
quotte part de ce type d’entreprises dans ces crédits était située à seulement 18% en 2008,ce
qui représente ,selon BAM une progression énorme au niveau de l’accès des PME au
financement ; un constat qui n’est pas partagés par l’ensemble des acteurs ,analystes et
concernés.
Les banques rejettent la problématique de la frilosité et de la réticence des établissements
financier à financer les PME en refusant l’hypothèse qui stipule que les banques ne financent
que les grandes entreprises, et signalant que les PME représente la clientèle « entreprise »
principale des établissements bancaires. Les difficultés d’accès aux financements rencontrées
sont principalement dues, à la fragilité même des PME et au déséquilibre du couple
Risque/Rentabilité ; Et c’est au niveau du dossier que la grande majorité des PME rate sa
chance d’accéder à ce type de financement.

2. Marchés financiers :

a. Le marché de la dette :

Les émissions de titres de dettes pourraient prendre la forme des TCN (titres de créances
négociables) composés de :

 Certificats de Dépôts (CD) qui sont émises par les banques


 BSF par les sociétés de financements
 Billets de trésorerie sont émis par les entreprises non financières.
Les PME ne peuvent être concernées que par les billets de trésorerie.
Les obligations privées (cotées et non cotées) peuvent également être émises dans le marché
marocain par les entreprises et les banques et toutes sociétés de financement.

Les PME marocaines n’ont toujours pas l’accès à ces marchés. Le tableau suivant montre les
conditions d’accès au marché des obligations qui demeurent toujours hors de portée des
PME marocaines.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

Conditions d’accès au marché obligataire


Montant minimal émis 20 millions de dirhams
Maturité minimale de l'emprunt obligataire 2 ans
Nombre d'exercices certifiés 2 exercices
Valeur nominale minimale -10 Dhs pour les obligations cotées
-50 Dhs pour les obligations non
cotées
Tableau récapitulatif 2 : Conditions d’accès au marché obligataire.
Source : « Le Financement des PME au MAROC » Mai 2011, Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières.

Les émissions de billets de trésorerie se limitent à un montant minimal de 100.000,00 dhs,


donc plus facilement accessibles aux entreprises de taille plus modeste, mais les exigences de
transparence et de communication financière comme la certification des comptes des trois
derniers exercices ne sont pas respectées par les PME.

3. Marché des actions

La bourse des valeurs est composée de trois compartiments, chacun avec des caractéristiques
et des conditions d’admissions différentes. Le tableau suivant résume ces conditions :

Critères 1er Compartiment 2eme 3éme compartiment


Compartiment
Nombre de sociétés cotées
Capital Entièrement libéré Entièrement libéré Entièrement libéré
Capitaux propres en MDH >=50 MDH Pas de limite fixée Pas de limite fixée
CA minimum en MDH Pas de limite fixée Plus de 50 MDH Pas de limite fixée
Exercices certifiés 1 2 3
Comptes consolidés Obligatoire Facultatif Facultatif
NB de titres min à émettre 250000 actions 100000 actions 30000 actions
Montant min à émettre 75 MDH 25 MDH 10 MDH
Convention d’animation - 1 année 3 années
Part de la capitalisation 95.5 % 1% 3,6%
globale
Autres - - Maintien majorité 3
ans
Tableau récapitulatif 3 : les compartiments boursiers

L’objectif de la création du deuxième et troisième compartiment est d’inciter les entreprises


moyennes à s’introduire en bourse. Actuellement, on compte 15 sociétés cotées appartenant
au marché de croissance qui représente environ 3.6% de la capitalisation globale. Il est clair
néanmoins, que la cotation des entreprises reste en général très faible par rapport aux autres
pays émergents. A part quelques exceptions, la grande majorité des PME marocaines ne
présentent pas les critères requis pour pouvoir accéder au troisième compartiment de la
bourse. De plus, la proportion des petites et moyennes entreprises qui peut faire appel public à
l’épargne pour un montant supérieur à 10 millions de dirhams demeure faible.
Hormis les seuils qui sont problématiques et très élevés pour une grande population
d’entreprises marocaines, les PME ne sont pas en mesure de respecter les implications de
l’introduction en bourse en termes de communication financières et de bonne gouvernance.

Le financement des entreprises par le biais de la Bourse reste un moyen assez peu développé
au Maroc. On dénombre à fin 2011, 76 entreprises cotées ce qui est très faible au regard de

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

pays comparables comme l’Egypte (213 sociétés cotées) ou la Jordanie (233 sociétés cotées)
notamment.
Bien que le potentiel soit évalué à 500 entreprises potentiellement cotables par le Directeur
Général de la Bourse des Valeurs de Casablanca, force est de constater que jusqu’à présent les
mesures incitatives et fiscales (abattement d’IS, exonération de la commission d’introduction,
financement partiel par la Bourse de Casablanca des frais d’introduction) n’ont pas produit
tous leurs effets.
En ce qui concerne la PME tout particulièrement, une structure d’accueil, le 3ème
compartiment, a été mise en place dès 2000, puis réformée en 2004. Les conditions relatives à
ce «marché croissance» ont été allégées et adaptées :
 Exigence de diffusion moindre avec seulement 30000 titres et un montant minimal de
10 MMAD.
 Exigence d’un seul exercice certifié.
 Mise en place d’un contrat d’animation de 3 années pour soutenir la liquidité du titre.
 Révision de la logique de financement extérieur avec la suppression de l’obligation
d’augmentation de capital.
 Durée obligatoire de maintien de l’actionnaire majoritaire dans l’entreprise (lock in)
de 3 années.

Par contre, les obligations imposées aux entreprises en terme de communication financière, de
transparence et de bonne gouvernance sont les mêmes que dans les deux autres compartiments
à savoir :
 Obligation d’informations semestrielles et annuelles.
 Obligation d’appel public à l’épargne.
 Obligation de publication des informations importantes.
 Critères d’exclusion de la cote.
 Régime des offres publiques obligatoires.
 Publicité des franchissements des seuils de participation.

L’existence de ce compartiment montre bien qu’il y a depuis quelques années déjà, une
volonté d’apporter une réponse ciblée à cette catégorie d’émetteurs. Il n’en demeure pas
moins que les résultats atteints jusqu’à aujourd’hui demeurent en dessus des attentes.

Depuis sa création, le troisième compartiment a enregistré 7 admissions. Si l’on compte à fin


2011, 14 émetteurs inscrits, soit près de 20% de la cote représentant 16,2 milliards de MAD
de capitalisation à fin 2011, c’est parce que ces chiffres incluent en réalité les émetteurs
provenant des autres compartiments dans le cadre du reclassement annuel qu’effectue la
bourse. Ce reclassement implique un transfert vers le troisième compartiment des émetteurs
dont certains critères de maintien dans leur compartiment d’origine ne sont plus aux niveaux
minimums exigés par la loi.
Aussi, les montants levés par les sociétés qui ont eu recours au 3ème compartiment ne
représentent au total que 133 MMAD (total des montants émis par augmentation de capital
lors de l’introduction).

 Comment peut-on améliorer et alléger les conditions d’accès et de séjour pour les
pme ?
Il conviendrait de définir des critères d’accueil différents pour la PME s’inspirant des
marchés alternatifs à l’étranger. Les premières pistes d’assouplissement pour le marché

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

régulé ou alternatif qui serait dédié aux PME s’inspirent donc fortement de la pratique
internationale :
 L’assouplissement du régime de l’appel public à l’épargne ce qui supprimerait
l’obligation de note d’information en cas d’une offre non publique.
 L’assouplissement des obligations de publication.
Par exemple, l’exigence d’une publication des comptes annuels audités pourrait être
couplée à une publication semestrielle des principaux indicateurs d’activité
uniquement.
 L’abaissement ou la suppression des durées de lock in (règle de maintien de la
majorité pendant une certaine période après l’admission).
 L’assouplissement du régime des offres publiques obligatoires.
 L’assouplissement de l’obligation de publicité des franchissements des seuils de
participation.

4. Le capital risque

Le Capital Investissement est une industrie relativement récente au Maroc. Elle apparaît au
début des années 90 mais ne sera réellement opérationnelle qu’en 1993 avec la création de la
société de gestion Moussahama, filiale de la Banque Centrale Populaire, pionnière de
l’industrie marocaine.

Pendant longtemps, Moussahama fut le seul opérateur du marché. Les autres fonds ne virent
en effet le jour qu’à partir de l’an 2000, année de création de l’AMIC. Fondée à l’initiative de
quatre opérateurs, l’AMIC regroupe aujourd’hui la majorité des acteurs marocains du Capital
Investissement.

Le dynamisme du secteur va amener l’État à participer activement au développement de


l’investissement en capital à travers la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG). Compte tenu de
son double rôle d’investisseur financier cherchant la meilleure performance pour les fonds
qu’elle gère et, d’institution destinée à appuyer le développement et la modernisation du tissu
économique marocain, la CDG a fait de ce métier un axe important de sa politique
d’investissement.

Le potentiel de développement de l’activité a également séduit les établissements bancaires


qui ont créé leurs propres fonds de Capital Investissement.

En moins de 15 ans, les montants levés cumulés par l’industrie marocaine du Capital
Investissement sont ainsi passés de 400 millions de MAD à 8 milliards de MAD.

La part du Capital Investissement dans l’économie marocaine reste encore marginale. Elle
s’établit à 0,10% du PIB en 2010 contre 0,38% au niveau mondial et 0,17% pour les marchés
émergents. Cependant, le potentiel de développement de cette industrie est très important et
pourrait atteindre voire dépasser à moyen terme le seuil des 10 milliards de MAD. Cette
prévision devrait se confirmer dans les années à venir au vu :

 de la croissance économique locale et régionale,


 de la participation des fonds d’investissement aux différentes étapes du cycle de vie
des entreprises et,

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

 du besoin de financement des PME pour lesquelles les ressources se tarissent avec la
crise.

Concernant les spécificités du marché, l’étude 2011 sur l’activité, la croissance et les
performances du Capital Investissement au Maroc révèle les tendances suivantes :

 Élargissement sectoriel et régional des actes d’investissement ;


 Développement des investissements en phase amorçage/risque ;
 Fort engagement des fonds d’investissement dans l’accompagnement des entreprises
investies d’où une évolution remarquable en matière économique, sociale et
environnementale ;
 Projets de nouveaux fonds en 2012 pour la moitié des sociétés de gestion.

5. L’appui financier indirect au PME : Les fonds et mécanismes de garanties

Dans l’objectif de desserrer la contrainte de financement des PME, l’Etat a mis en place un
ensemble de fonds et mécanismes visant la garantie des crédits octroyés à cette population
d’entreprises.

-Les fonds de garanties : L’appui financier aux PME s’est concrétisé par la création et le
déblocage de fonds de garantie à caractère général et sectoriel :
_La Caisse Centrale de Garantie (CCG) : qui offre deux types de produits à savoir :
o « DAMANE EXPLOITATION » : qui couvre 60 % des crédits
d’exploitation accordés par la banque au PME.
o « DAMANE EXPRESSE » : crée en faveur des PME et TPE pou leur
garantir 70% des crédits.
_Le Fonds de Garantie pour la Mise à Niveau « FOGAM »
_Le Fonds de dépollution industrielle (FODEP).

-Les mesures de l’ANPME :


L’ANPME a entrepris un certains nombre de mesures en mettant en place des programmes
d’appui à la compétitivité en faveur des PME marocaines. Les deux programmes phares de
l’ANPME sont : Imitiaz et Moussanada
-IMITIAZ : Une des mesures prises par le pacte national de l’émergence industrielle
(PNEI) est le programme Imtiaz. Ce dernier a comme objectif d’aider les PME à renforcer
leurs actifs corporels et incorporels. Il prévoit d’accompagner 50 entreprises à fort potentiel
chaque année sur la période 2009-2015 en leur attribuant une prime à l’investissement
(corporel et incorporel) qui couvre jusqu’à 20% du montant total du coût de l’investissement
plafonné à 5 Millions de dirhams (47 projets ont en bénéficié en 2011)
-MOUSSANADA : un programme d’accompagnement des entreprises dans leur
démarche de modernisation et d'amélioration de leur compétitivité. Il vise à accompagner 500
entreprises par an à améliorer leurs systèmes d’information sur les cadences de production et
de commercialisation et peut, par ailleurs, couvrir des domaines variés, tels que la qualité, la
logistique et le marketing. La contribution financière du programme MOUSSANADA est de
60% du coût total de la prestation, plafonnée à 1 Million de DH par entreprise ; l’apport de
l’entreprise étant de 40%.

-Autres produits :

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

Ce dispositif a été enrichi par les produits destinés aux entreprises et aux jeunes entrepreneurs
:
 Création de TPE et J.E (très petite entreprise et jeune entreprise)
_ Garantie des prêts à la création de la jeune entreprise
_ Fonds d’appui à l’Auto-Emploi : Moukawalati
_ Fonds d’appui à l’auto-emploi dans les provinces du sud : Moussanada
 Création de PME/Grande entreprise
_ Garantie des crédits d’investissement
_ Fonds de promotion de l’enseignement privé : FOPEP
 Développement
_ Garantie des crédits d’investissement : extension
_ Fonds national de mise à niveau.
_ Fonds de soutien à l’innovation dans le secteur NTIC.

Section 3 : La Mise à niveau de la PME au Maroc :

La mise à niveau des PME/PMI, est avant tout, un processus continu d’apprentissage, de
réflexion, d’information et d’acculturation en vue d’acquérir des attitudes nouvelles, des
réflexes et des comportements d’entrepreneur, des méthodes de management dynamiques et
innovantes .

Pour schématiser, la mise à niveau des PME/PMI c’est : une aide au diagnostic (forces,
faiblesses, opportunités, menaces) + une aide à la décision stratégique + une aide au
management innovant.

La mise à niveau est un outil à l’évolution des Entreprises qui équivaut à une mise à niveau
des structures, des processus de gestion, des processus de production, aussi de
l’environnement de l’entreprise.

La mise à niveau est un ensemble d’actions matérielles et immatérielles à mettre en place pour
élever les performances de la compétition de.

Comme nous l’avons vu ci-dessus, les différentes définitions données convergent toutes vers
un point commun qui est le renforcement de la compétitivité des entreprises. La mise à niveau
est donc définie comme un ensemble de mesures contribuant au renforcement de la
compétitivité des entreprises en les rendant capables de maîtriser l’évolution des technologies,
l’évolution des marchés et l’évolution des méthodes managériales innovantes.

Elle se traduit par:


-l’adoption de bonnes pratiques de gestion, préalable indispensable à tout progrès
-le renforcement des ressources humaines (encadrement et formation).
-une meilleure appréhension du marché et du positionnement de l’entreprise.
-l’application d’une stratégie de développement.
-la recherche permanente de l’innovation.

Le processus des mise à niveau de l’économie marocaine est lié à la disponibilité des moyens
de financement adéquats répondant aux besoins des entreprises dans leur effort de
restructuration et de modernisation .Face à la difficulté pour les PME d’accéder au système de

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

financement classique , en raison de leur faible capitalisation, de leurs garanties insuffisantes


et du coût élevé des crédits conventionnels , des instruments de financement sont mis à leur
disposition à savoir :
- Le fonds de garantie pour la mise à niveau (FOGAM) ;
- Le capital-risque ;
- Les crédits à la mise à niveau ;

a. Le fonds de garantie pour la mise à niveau (FOGAM) :

Le FOGAM a pour objectif de faciliter l’accès des entreprises aux crédits bancaires, à des
conditions avantageuses, afin de permettre le financement des programmes de mise à niveau.
Il réunit des capitaux provenant de sources marocaines, de l’Union Européenne, de la France
et d’autres donateurs, dont l’Allemagne, avec son fonds de dépollution industrielle (FODEP),
qui a pour objet d’aider les entreprises à investir dans les équipements de dépollution et dans
les technologies propres.

Le FOGAM est également utilisable comme garantie .Il est géré par un comité de garantie
composé de la caisse centrale de garantie (CCG), de Bank al Maghreb, du ministère de
l’économie et des finances et du département de tutelle du secteur d’activité de l’entreprise.

Dans le cadre de la politique de mise à niveau, les dispositions du FOGAM s’appliquent aux
PME/PMI satisfaisant aux deux critères suivants :
-Avoir un total bilan (avant investissement) n’excédant pas 20 MDHS et un programme de
mise à niveau dans la limite de 10 MDHS.
-Etre potentiellement viable et présenter un diagnostic et un bilan d’affaire.

b. Le capital risque :

Dans le but de contribuer au renforcement des ressources propres de l’entreprise candidate à


la mise à niveau et de suppléer l’insuffisance de ses capacités d’autofinancement, le capital-
risque constitue une réponse adéquate, d’autant plus qu’il présente des avantages indéniables
pour les entreprises (allégement des charges financières, rémunération en fonction des
résultats, durée de la participation limitée dans le temps).

- Une ligne de financement de la banque européenne d’investissement (BEI) d’un montant de


45 millions d’euros a été mobilisée dans le cadre du programme MEDA. Elle est gérée par la
BEI et rétrocédée en gestion aux banques marocaines disposées à y contribuer également. Le
capital-risque peut financer jusqu’à 40% des fonds propres nécessités par une entreprise
candidate à une restructuration compétitive

- Accès au capital atlantique.


Fonds de capital investissement d’un montant de 300 millions DHS crée par la CDG, des
compagnies d’assurance et la caisse de dépôt et de placement du Québec, destinée à renforcer
les fonds propres des entreprises sous forme de prise de participation.

- Fonds d’amorçage SINDIBAD :


Fond d’amorçage, doté à terme d’un capital de 50 millions DHS, destiné à renforcer les fonds
propres sous forme de prise de participation des entreprises innovantes de haute technologie.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

a. Les crédits à la mise à niveau.

Il s’agit d’une ligne de financement mise à la disposition par le gouvernement marocain et


Bank AL Maghreb pour soutenir l’entreprise dans son processus de restructuration
compétitive. Le crédit à la mise à niveau peut financer jusqu’à 60% du projet de
restructuration à un taux d’intérêt avantageux .ces mécanismes de crédits conçus pour aider
principalement les petites et moyennes entreprises à s’adapter aux conditions nouvelles
résultant de la création d’un espace économique euro- méditerranéen et à renforcer leur
compétitivité n’ont pratiquement pas été utilisés jusqu’à présent .Les raisons avancées par les
banques , l’administration marocaines, le CNMN et les entreprises elles-mêmes sont les
suivantes.

- Les entreprises ne connaissent pas ces nouveaux mécanismes de financement, ou ne savent


pas à qui s’adresser, ni comment établir leur dossier de demande pour accéder à ces lignes
crédit;
- Les entreprises n’ont pas de plan de développement et d’investissement répondant aux
critères d’éligibilité définis pour ces lignes de crédit;
- Bon nombre de PME ne sont pas en mesure de produire les garanties exigées par les
banques, et les taux d’intérêt fixés pour ces crédits sont souvent trop élevés en dépit de
conditions préférentielles;

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

CHAPITRE III :
Gestion du risque Crédit.
Section 1 : La définition de la notion du risque :
Le risque peut être définit comme un danger éventuel plus ou moins prévisible, une
éventualité d’un événement ne dépendant pas exclusivement de la volonté des parties et
pouvant causer la perte d’un objet ou tout autre dommage ou un fait de s’exposer à un danger
(dans l’espoir d’obtenir un avantage).
Pour une entreprise ou toute autre organisation, le risque est un mélange de ces trois notions
« aléa », « dommage » et « opportunité » au sens de prise de risque.
En définition nous pouvons dire, le risque est une circonstance ou un événement qui peut
produire des conséquences défavorables sur la situation d’une entreprise ou d’une autre
organisation.
Le risque est ainsi une exposition à un danger potentiel, inhérent à une situation ou une
activité, ce danger bien identifié est associé à un événement ou une série d’événements,
parfaitement descriptibles, dont on ne sait pas s’ils se produiront mais dont on sait qu’ils sont
susceptibles de se produire.

On peut aussi définir le risque comme « un engagement portant une incertitude, dotée d’une
probabilité de gain ou de préjudice, que celui-ci soit une dégradation ou une perte ». Le risque
d’un actif ou d’une transaction ne peut être évalué isolément ou dans l’absolu ; il dépend de
son cadre de référence. Dans l’exercice de l’activité bancaire, la prise de risque peut être
recherchée pour ses possibles avantages futurs comme c’est le cas d’une opération spéculative
sur les marchés financiers ou de change. Ou subite, comme dans le cas de l’imprévisibilité de
l’exposition au risque pays.

Plus généralement, la prise de risque est tout simplement liée à l’objet principal de l’activité
bancaire ; l’octroi de crédit. Cette prise de risque est inéluctable et justifie l’existence même
des établissements de crédit. « Le risque est consubstantiel à l’exercice du métier de
banquier, il en est même en grande partie son fondement »7.

En finance, le risque se définit comme étant l’incertitude sur la valeur future d’une donnée
actuelle (actif financier). Il correspond à une possibilité de perte monétaire due à une
incertitude que l’on peut quantifier.

De nos jours, la finance est devenue largement une industrie de transformation des
anticipations de revenus et de risques en instruments dont le prix peut être négocié sur des
marchés ou auprès d’institutions ad hoc.

Cela permet le transfert des risques à ceux disposés à les prendre (contre des revenus espérés),
la compensation des risques inverses (exemple le risque de change d’un importateur est
inverse de celui d’un exportateur, le risque de taux d’un prêteur est inverse de celui d’un
emprunteur..) et la diversification des risques.

7
Michel Mathieu « l’Exploitant Bancaire & le Risque Crédit » Edition La Revue Banque 1995.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

Section 2 : Le risque bancaire


« Le risque correspond à l'occurrence d'un fait imprévisible, ou à tout le moins certain,
susceptible d'affecter les membres, le patrimoine, l'activité de l'entreprise et de modifier son
patrimoine et ses résultats ».

De cette définition nous pouvons retirer deux éléments essentiels qui caractérisent le risque
dans le milieu bancaire :
 Le caractère aléatoire et imprévisible (qui est à l'origine du risque).
 L'enjeu lié aux résultats et pertes futurs de la banque (conséquence finale).
Chaque jour la banque prend des risques, c’est sa raison d’être. Encore doit-elle ne prendre
que les bons risques, c’est-à-dire ceux qui sont potentiellement créateurs de valeur. D’autre
part, ses activités et son environnement font peser sur elle des dangers qu’elle doit réduire
sinon éliminer en minimisant les impacts économiques. La banque se doit d’évaluer ses
risques au regard des intérêts de ses actionnaires, ses clients, son personnel, et ce, dans un
univers concurrentiel exacerbé. Dans ce contexte, toute erreur est immédiatement sanctionnée.

Les risques bancaires sont multiples et multidimensionnels. Il faut les répertorier et les définir
le mieux possible dans la perspective de les mesurer, de les suivre, de les contrôler. Cette
démarche est classique, mais les questions de définitions sont importantes. Parfois les
définitions courantes des risques sont générales, et les distinctions entre les risques sont trop
floues. Il faut les préciser pour pouvoir ensuite les mesurer8.

1. Les risques bancaires traditionnels :

Ce sont des risques qui font l’objet d’une réglementation et d’une surveillance précise. Ils
englobent trois variétés de risques à savoir : le risque de crédit, les risques financiers et les risques
de marché.
a. Les risques financiers9 :

Les risques financiers font partie des risques majeurs inhérents à l’activité de transformation des
banques. Une prise excessive, mal contrôlée, de ces risques ou encore une mauvaise anticipation
des changements de l’environnement peut constituer une menace non seulement pour l’équilibre
financier des établissements de crédit, mais aussi pour la stabilité financière dans son ensemble.

 Le risque de liquidité :

C’est le risque sur la facilité à acheter ou à revendre un actif. Si un marché n’est pas liquide,
on risque de ne pas trouver d’acheteur quand on le veut ou de ne pas trouver de vendeur
quand on en a absolument besoin.

Pour la banque, c’est le risque de ne pas pouvoir faire face à un moment donné à ses engagements
en mobilisant ses actifs. Lorsqu’un établissement ne dispose pas d’une liquidité adéquate, il ne
peut obtenir des fonds suffisants à un coût raisonnable, soit en augmentant son passif, soit en
convertissant rapidement des actifs, ce qui affecte sa rentabilité.

8
Joël BESSIS « Gestion des risques et gestion Actif - Passif des banques » 1995, Edition DALLOZ.
9
Thierry RANCALLI « Gestion des risques financiers »,

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

Il s’agit également d’un risque inhérent à l’activité d’intermédiation traditionnelle puisque le


terme des emplois est toujours plus long que celui des ressources. Une banque incapable de
faire face à une demande massive imprévue de retrait de fonds émanant de sa clientèle ou
d’autres établissements de crédit est dite illiquide. Il est impossible de mesurer avec précision
l’exposition à ce risque car les bilans bancaires ne décomposent pas les actifs et passifs par
échéance. De ce fait, les analystes financiers portent leur attention sur les points suivants :
-Les emplois et ressources sont analysés selon leur liquidité et exigibilité réelle .Ainsi, les
dépôts a vue sont souvent plus stables que les dépôts à terme et les dépôts interbancaires sont
plus volatiles que ceux de la clientèle.

-La qualité de la signature telle qu’appréciée par les marché de capitaux c’est à dire sont
aptitude à honorer ses échéances. La qualité de la signature dépend de plusieurs facteurs dont
les plus importants sont son actionnariat, son rating, et la perception que les marchés ont des
risques auxquels elle est exposée.

 Le risque de taux d’intérêt :

Il est appelé aussi le risque des prêts emprunts, C’est le risque que les taux de crédit évoluent
défavorablement. Ainsi l’emprunteur à taux variable est en risque de taux lorsque les taux
augmentent car il payera le crédit plus cher. A l’inverse, le prêteur est en risque de taux
lorsque les taux baissent car il perd des revenus.
Il est défini comme « l’éventualité pour un établissement de crédit de voir sa rentabilité affectée
par l’évolution défavorable des taux d’intérêts, il est encouru en cas de variation des taux d’intérêt
du fait de l’ensemble des opérations de bilan et hors - bilan, à l’exception, le cas échéant, des
opérations soumises aux risques de marché. »

b. Les risques de signature :

Le terme risque de signature est un terme général englobant les termes de risque de crédit ou de
contrepartie, ces derniers étant plus spécifiques aux établissements bancaires et financiers. Le
risque de signature se subdivise en 3 composantes :
 Risque de crédit.
 Risque interbancaire.
 Risque pays.

 Le risque de crédit :

Le risque de crédit peut être défini comme « la perte potentielle consécutive à l'incapacité par
un débiteur d'honorer ses engagements ». (Voir section 3, du présent chapitre, une attention
particulière a été donnée pour élucider la notion du risque de crédit).

c. Le risque de marché :

La notion de risque de marché est relative à ses indicateurs, en effet ce risque est un risque qu’on
recense que sur les marchés. C’est un risque de perte qui résulterait d’une fluctuation défavorable
des valeurs des instruments financiers ou non-financiers. Le risque de marché est « le risque de se
voir en position de perdant suite à une évolution défavorable et inattendue des valeurs nominales
de biens à l’échange. Ce risque reste toutefois mesurable, on le mesure par le biais de la volatilité
du marché sur lequel s’effectue l’échange de l’instrument financier. »

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

C'est le risque de perte d'une position de marché résultant de la variation du prix des
instruments détenus dans le portefeuille de négociation ou dans le cadre d'une activité de
marché dite aussi de « trading » ou de négoce.
Le risque de marché englobe trois types de risques :
-Le risque de taux d'intérêt : il désigne le risque de voir les résultats de la banque affectés à la
baisse suite à une évolution défavorable du taux d'intérêt. Il est issu de l’évolution à la hausse
ou à la baisse des taux d’intérêts attachés à une créance ou une dette.
-Le risque de change : il se traduit par une modification de la valeur d'un actif ou d'un flux
monétaire suite au changement du taux de change. Il résulte d’une évolution défavorable du
cours d’une devise dans laquelle la banque détient des créances et dettes.
-Le risque de position sur actions et produits de base : qui se traduit par une évolution
défavorable des prix de certains produits spécifiques (les actions, matières premières et
certains titres de créances).Il est lié à l’évolution défavorable du cours des actions figurant
dans le portefeuille-titres d’une banque.

2. Autres risques bancaires :

a. Le risque opérationnel :

Le comité de Bâle a essayé de délimiter de manière précise le périmètre des risques


opérationnels dans une définition claire :

« Le risque opérationnel c’est le risque de pertes directes ou indirectes résultant d’une


inadéquation ou d’une défaillance attribuable aux procédures, au facteur humain et aux
systèmes ou à des causes externes »10.
Il provient de dysfonctionnements au niveau de la banque. II recouvre plusieurs types de
risques risque de fraude, d'erreur humaine, risque juridique, risque technique. La dimension
technique est de plus en plus importante compte tenu de la technicité croissante de la banque et
donc de sa sensibilité aux systèmes informatiques.
Sont inclus dans cette définition : Le risque juridique, le risque informatique, le risque
comptable, le risque déontologique, fraudes, pertes et vols. Sont exclus : le risque de
réputation et le risque stratégique.
Le risque opérationnel correspond à une série de pertes occasionnées par la gestion de
l'établissement qui ne sont pas liées directement au risque de marché ou de crédit. La
spécificité de ce risque réside dans la difficulté de sa quantification, ce qui rend sa gestion
assez complexe.

b. Le risque de règlement-livraison :

Il représente le risque encouru au cours de la période qui sépare le moment où l’instruction de


paiement ou de livraison d’un instrument financier vendu ne peut plus être annulée
unilatéralement et la réception définitive de l’instrument financier acheté ou des espèces
correspondantes. Le risque de règlement-livraison naît de la non simultanéité dans le temps
des transferts qui concrétisent l’opération.

10
Lamarque Eric, « gestion bancaire », 2003, édition Pearson Education France

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Financement bancaire des PME

c. Le risque défaillance:

Est le risque de défaillance d’un donneur d’ordres ou d’une contrepartie, à l’occasion d’une
transaction sur instruments financiers, dans laquelle la banque apporte sa garantie de bonne
fin.

Section 3 : crédit bancaire


1. Définition de crédit :

Une entreprise ne possède pas toujours les capitaux suffisants pour atteindre ses objectifs. Ses
résultats commerciaux et financiers ainsi que l'intégrité des dirigeants et les garanties offertes
peuvent lui permettre de demander un crédit à une banque.
Etymologiquement, le mot crédit vient du verbe latin « credere », qui signifie « croire ». Et
effectivement, celui qui consent un crédit « croit » en celui qui le reçoit. En d'autres termes, le
créancier fait confiance à son débiteur.

Il est aussi définit comme une opération par laquelle un établissement de crédit met ou promet
de mettre à la disposition d'un client une somme d'argent, moyennant intérêts et frais, pour
une durée déterminée ou indéterminée. (Lorsque le crédit est dit gratuit, les frais et les intérêts
sont nuls).

Pour Petit-DUTAILLIS, « faire crédit, c'est faire confiance, mais c'est aussi donner librement
la disposition affective et immédiate d'un bien réel ou d'un pouvoir d'achat, contre la promesse
que le même bien ou un bien équivalent vous sera restitué dans un certain délai, le plus
souvent avec rémunération du service rendu et du danger couru, danger de perte partielle ou
totale que comporte la nature même de ce service ».

PRUCHAUD J., quant à lui, dit que « le crédit bancaire est en général l'opération par laquelle
la banque met une somme déterminée à la disposition d'un tiers appelé emprunteur moyennant
l'engagement pris par ce dernier de payer au banquier les intérêts convenus et de lui restituer à
l'époque fixée pour le remboursement, une somme équivalente à celle qui lui a été fournie ».

Pour Bernard V. et COLLI J.C, « le crédit est un acte de confiance comportant l'échange de
deux prestations dissociées dans le temps, biens ou moyens de paiement contre promesse ou
perspective de paiement ou de remboursement Il est possible de distinguer les crédits en
fonction de leur durée, de leur objet, de la garantie exigée en fonction du prêt accordé, de
l'identité du créancier ou du débiteur : il existe des crédits au jour le jour, à court terme (de
trois mois à deux ans), à moyen terme (de deux ans à sept ans) et à long terme ; les crédits à la
consommation sont accordés aux particuliers pour leur consommation personnelle, les crédits
d'investissement, représentés par des obligations émises par les entreprises, sont utilisés par
les entreprises pour financer l'acquisition d'installations et d'équipements ; un crédit
hypothécaire est composé de prêts garantis par des terrains ou des bâtiments ; les crédits
bancaires sont accordés par les banques et prennent la forme de prêts, d'opérations d'escompte
ou de découvert de compte ; le crédit international est accordé à certains États par d'autres
États, par les ressortissants de pays étrangers ou les institutions financières internationales
telles que la Banque internationale pour la reconstruction et le développement. (BIRD) ; la
dette publique est composée de crédits accordés à l'État, représentés par les obligations émises
par les autorités publiques.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

Des définitions ci-dessus reprises, nous déduisons principalement trois notions inséparables
dans l'octroi des crédits.

Il s'agit entre autre de la confiance qui doit exister entre les parties contractantes, et à cela
s'ajoute le facteur temps qui est extrêmement important dans ce genre d'opération. Enfin, le
crédit ne peut pas se séparer du risque.

a. La confiance :

Cette notion est nécessaire pour qu'une opération de crédit soit possible. Du côté de la banque,
cette confiance à l'égard de son client se manifeste par les avances de fonds, l'exécution des
ordres donnés et l'indication des renseignements favorables.
Le client de son côté, doit être convaincu que la banque ne lui retirera pas son appui au
moment où il en a besoin et qu'elle fera un usage strictement confidentiel des renseignements
sur son bilan et la marche de son entreprise.

La confiance est la base principale du crédit. Le banquier croit au remboursement ultérieur de


ses avances ou de l'accomplissement de ses obligations par son client, dans le cas de crédit par
signature qui, potentiellement, peut déboucher sur un crédit de décaissement.

b. L’élément temps :

Il est un autre élément que celui d'ordre psychologique (confiance, qui doit être pris en
considération).
C'est le temps, ou le délai fixé pour le remboursement par le client des avances lui consenties
ou des obligations qu'il doit prester dans le cadre d'un crédit de signature du banquier. Ce
second facteur influe directement sur celui qui précède. Plus le délai demandé est long, plus le
prêteur pourra craindre que l'opération ne se liquide pas normalement, et plus il se méfiera.

c. L’élément risque :

Le risque, quant à lui est aussi un élément déterminant toute opération de crédit. Il est de deux
degrés : d'un côté, il y a le risque d'immobilisation qui consiste dans le retard pour le client à
rembourser son crédit. De l'autre côté, il y a le risque d'insolvabilité qui consiste en la perte
définitive d'une créance. En gestion de la défaillance, ce risque aussi connu comme le risque
de la défaillance, est lié à l'incapacité du client de respecter les termes du contrat de prêt.
« C'est dans l'intérêt de diminuer les risques que les banques ont un certain penchant au crédit
à court terme ou aux crédits alloués aux activités rentables en elle-même ».

2. Objectif du crédit :

Le domaine du crédit est extrêmement vaste. Il s’étale dans le temps et l’espace ainsi s’étend à
toutes sortes d’activités et répond à de multiples besoins économiques.

Il peut donc avoir pour objet aussi bien le financement des investissements des entreprises et
des particuliers que les besoins temporaires de trésorerie. Il permet de faire face à tous les
décalages entre recettes et les dépenses quelle que soit l’origine des unes et des autres.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

3. Les types de crédits :

Il existe plusieurs variétés de crédits :


On les classe généralement selon deux critères : la durée et la nature de l'opération.
En fait, la durée du crédit est toujours est liée à la nature de l'opération qu'il finance,
conformément à une règle stricte de gestion financière
Le délai d'exigibilité d'une dette doit correspondre au degré de liquidité de l'actif qu'elle a
servi à acquérir.
Ainsi, il ne peut pas être question d'utiliser un crédit remboursable sur un an, pour installer
une usine qui commence à fonctionner qu'au bout de trois ans
Nous serons amenés à distinguer trois types de crédits :
Le crédit à court terme ou crédit de fonctionnement, le crédit à moyen terme, et le crédit à
long terme ou crédit d'investissement.

a. Le crédit à court terme :

C'est un crédit dont la durée ne dépasse pas deux (2) ans et il porte essentiellement sur des
besoins liés à :
- L'approvisionnement en petit matériel ; en petits équipements ;
- La fabrication des produits ;
- La commercialisation des produits ;
- La consommation ; etc.

On peut distinguer plusieurs types de concours :


- Ceux accordés en anticipation de rentrée certaine et qui, selon le montant la durée, feront
l'objet d'un contrat de prêt
- Ceux accordés en anticipation d'épargne qui feront l'objet, dans tous les cas d'une offre
préalable et d'un contrat de prêt.
- Ceux enfin, qui permettent d'éviter un décaissement immédiat.

Le crédit à court terme comprend plusieurs catégories dont :


-Le découvert en compte : C'est un financement à court terme sous forme de trésorerie donnée
au titulaire du compte par le banquier. Le découvert porte sur un montant maximum à ne pas
dépasser, il est remboursé sur une période fixée à l'avance en accord avec le banquier. (Cette
période ne peut pas dépasser deux (2) ans parce qu'il s'agit d'un crédit à court terme).
-Le prêt personnel : Un prêt personnel est une forme de crédit destiné au particulier, non
affectée à un usage déterminé, pour lui permettre de financer ses besoins personnels.
-Le crédit scolaire : Ce crédit est octroyé chaque année du début du mois de juillet à la fin du
mois d'octobre. Il est remboursable sur neuf mois au maximum et le taux d'endettement ne
doit pas excéder les 45% du salaire net du client.

b. Le crédit à moyen terme :

D'une durée de 2 à 7 ans, le crédit à moyen termes est accordé soit par une seule banque, soit
par une banque en concours avec un établissement spécialisé (crédit national, crédit
d'équipement des PME, etc.)
Il faut éviter dans tous les cas, que la durée du financement soit longue que la durée
d'utilisation du bien que le crédit à moyen terme finance.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

Celui-ci s'applique donc à des investissements de durée moyenne telle que les véhicules et les
machines et de façon plus générale, à la plupart des biens d'équipements et moyens de
production de l'entreprise
La durée du prêt doit cependant tenir compte de possibilité financière de l'entreprise. Celle-ci
en effet, et pendant cette période, doit pouvoir non seulement assurer le remboursement du
crédit, mais encore dégager un autofinancement suffisant pour reconstituer le bien qui s'use
(c'est l'amortissement) par le crédit à moyen terme, le banquier distingue ceux qui sont
réescomptables de ceux qui ne le sont pas. Si dans les deux cas, la banque prend le risque de
l'opération, elle a la possibilité dans le premier cas de mobiliser sa créance.

c. Le crédit à long terme :

D'une durée de 7 à 10 ans, il est accordé par les institutions financières spécialisées. Pour ce
type de financement, la banque ne joue, la plupart du temps qu'un rôle d'intermédiaire avec
toutefois, dans certains cas, une participation en risque avec l'établissement préteur. Ces
institutions financières spécialisées assurent le financement de ces crédits sur les sources
provenant principalement d'emprunt obligataire.

En guise d'exemple de crédit à long terme on a :

-Le crédit d'investissement : C’est un crédit qui peut être à moyen ou à long terme. Mais le
plus souvent il est utilisé pour le long terme. Il peut servir à financer des investissements en
actifs fixes comme des bâtiments, des machines, de l'équipement, etc.

-Le crédit bail : Il s'agira de tout le matériel dont l'entreprise a besoin pour son activité
courante. Ces sommes de financement utilisées par le système bancaires ne sont pas
nombreuses et se limitent à une intermédiation financière de la banque qui joue le rôle de
relais financier entre le client et l'institution de crédit bail.

Section 4 : Le risque crédit.

1. Définition du risque crédit :

Le risque de crédit est défini comme étant :


« Le risque résultant de l'incertitude qu'à la possibilité ou la volonté des contreparties ou des
clients de remplir leurs obligations. Très prosaïquement, il existe donc un risque pour la
banque dès lors qu'elle se met en situation d'attendre une entrée de fonds de la part d'un client
ou d'une contrepartie de marché »
Le risque de crédit est le risque que le débiteur ne réponde pas à son obligation initiale qui est
de rembourser un crédit. En fait, dès que le client rend son compte débiteur, la banque est
appelée à supporter un risque de crédit. Ce qui né du fait que la banque collecte des fonds
auprès du public qu'elle doit être en mesure de restituer en tout temps ou selon les conditions
de retrait fixées. Puisque les banques ne sont pas à l'abri des fluctuations économiques, elles
doivent jauger les demandes de crédit avec minutie pour minimiser le risque de crédit.
Il faut noter que dans les affaires de crédit, les banques sont tenues de respecter « la règle
d'or des banques ». Cette règle dite « principe de l'adossement » stipule que « Les banques
financent les prêts à court avec des fonds à court terme et les prêts à long terme avec des
passifs à long terme ».

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

Dès lors que la banque dans ces transactions avec la clientèle ne prend pas en compte cette
règle, elle doit faire face à des risques notamment le risque de crédit qui se présente sous
diverses formes.
Le risque est inhérent à l’activité de crédit dès celle-ci conduit à anticiper des évolutions dont
la réalisation est affectée d’incertitude.

Le risque de crédit est le risque de défaut de remboursement de l’emprunteur. Il prend


diverses formes ou appellations : risque de contrepartie, risque de faillite ou risque de crédit
au sens propre. Le risque de crédit ou risque de défaut de remboursement des prêts est le plus
ancien et le principal risque pour une banque puisqu’il est inséparable à l’exercice du métier
(intermédiation financière). C’est l’essence même de l’activité bancaire.

Ce risque est lié à la capacité de remboursement de l’emprunteur qui dépend principalement


de trois facteurs :
- La situation financière de l’emprunteur (équilibre, solvabilité …) ;
- L’évolution de la situation économique qui peut affecter cette situation,
- La valeur des garanties et son évolution

La montée du risque crédit et l’évolution du cadre réglementaire de cette activité ont suscité
de la part des banques le développement de approches, des modèles et outils de gestion de ce
risque.

Une bonne prise en compte du risque crédit dans les taux d’intérêt demandés aux emprunteurs
est un élément fondamental
- L’adaptation de l’offre à la demande de crédit,
- L’équilibre et la rentabilité pour les intermédiaires prêteurs
- La sécurité pour les épargnants et déposants dont ils prêtent les fonds

L’identification, l’évaluation et la surveillance constituent les principales phases de la


démarche pour la maîtrise de risque crédit. Cette démarche peut être appréhendée sur deux
niveaux :
-Au niveau individuel pour chaque crédit
-Au niveau du portefeuille crédit d’une banque.

a. Au niveau individuel (chaque crédit) :

Il s’agit de répondre à une série d’interrogations, en fonction de la phase du cycle de vie de


crédit

1-Phase Etude :

Puis-je octroyer le crédit avec une probabilité raisonnable d’être remboursé intégralement et
dans les temps et quel est le taux d’intérêt que je dois appliquer compte tenu du risque que
j’assume ?

2-phase déblocage :

Dois-je débloquer le crédit avec une probabilité raisonnable d’être remboursé intégralement et
dans les temps et puis-je ne pas le débloquer malgré mes engagements ?

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

3-phase remboursement :

Serai-je remboursé intégralement et dans les temps ?

b. Au niveau d’un portefeuille crédit d’une banque :

La problématique du risque crédit au niveau d’un portefeuille est soumise à une logique de
gestion de portefeuille qui vise la maximisation du rendement en maîtrisant le risque et en
respectant les contraintes réglementaires.

2. Les types du risque crédit :

On distingue trois types de risque de crédit: le risque de défaut, le risque de dégradation du


spread et le risque lié à l'incertitude du recouvrement, une fois le défaut survenu.

a. Le risque de défaut:

Cette forme de risque est associée à l'occurrence d'un défaut, caractérisée par l'incapacité de la
contrepartie à assurer le payement de ses échéances. Le Comité de Bâle dans son second
document consultatif, considère un débiteur est en défaut lorsque l'un ou plusieurs des
événements suivants est constaté :

-L'emprunteur ne remboursera vraisemblablement pas en totalité ses dettes (principal, intérêts


et commissions) ;
-La constatation d'une perte portant sur l'une de ses facilités : comptabilisation d'une perte,
restructuration de détresse impliquant une réduction ou un rééchelonnement du principal, des
intérêts ou des commissions ;
-L'emprunteur est en défaut de paiement depuis quatre-vingt dix (90) jours sur l'un de ses
crédits ; -L'emprunteur est en faillite juridique.

b. Le risque de dégradation du Spread:

Le spread de crédit est la prime de risque qui lui est associée. Sa valeur est déterminée en
fonction du volume de risque encouru (plus le risque est élevé, plus le spread est élevé aussi).
Le risque de dégradation du spread est le risque de voir se dégrader la qualité de la
contrepartie (dégradation de sa note) et donc l'accroissement de sa probabilité de défaut. Cela
conduit à une hausse de sa prime de risque, d'où la baisse de la marge sur intérêts. Ce risque
peut être mesuré d'une façon séparée pour chaque contrepartie ou globalement sur tout le
portefeuille de crédit.

c. Le risque de recouvrement:

Le taux de recouvrement permet de déterminer le pourcentage de la créance qui sera récupéré


en entreprenant des procédures judiciaires, suite à la faillite de la contrepartie. Le
recouvrement portera sur le principal et les intérêts après déduction du montant des garanties
préalablement recueillies. Le taux de recouvrement constitue une source d'incertitude pour la
banque dans la mesure où il est déterminé à travers l'analyse de plusieurs facteurs :
-La durée des procédures judiciaires qui varient d'un pays à un autre ;
-La valeur réelle des garanties ;

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

-Le rang de la banque dans la liste des créanciers.

3. L’importance du risque de crédit bancaire

a. Les causes internes

-Importance de la concurrence : Le marché des capitaux devient plus facile d’accès et les
banques disposent d’une plus grande liberté d’action suite à la diminution des protections dont
bénéficiaient les établissements bancaires.

-Une mauvaise tarification : Le risque de crédit a longtemps été mal pris en compte et mal
tarifié par les établissements de crédit. La tarification est approximative, car les systèmes
d’information ne permettent pas toujours de mesurer avec exactitude les différentes
composantes du coût de crédit, à savoir, les coûts opératoires, le risque financier, la prime de
risque de crédit et les fonds propres.
De plus, l’approche client domine l’approche produit : la primauté commerciale accordée à
l’approche client conduit à apprécier globalement la rentabilité du client plutôt que produit par
produit. Cela amène à consentir des sacrifices de marge sur un crédit sous couvert d’une
amélioration escomptée de la rentabilité globale du client par la vente d’autres produits ou
services.
-L’augmentation des créances douteuses: Une créance devient douteuse quand son
recouvrement devient incertain, c'est-à-dire quand la solvabilité du client paraît compromise,
ou lorsqu’elle représente un impayé de plus de trois ou six mois dans le cas d’un crédit
immobilier.
De plus, le classement en créances douteuses d’un encours à une personne physique ou
morale entraîne le transfert de l’intégralité des engagements de cette personne en créances
douteuses (principe de la contagion). Ainsi, par exemple, les autres dettes privées ou
professionnelles deviennent douteuses ; de même, pour les groupes de sociétés, si la société
mère est déclarée douteuse, tous les encours du groupe seront douteux.
L’évolution des créances douteuses dans le portefeuille d’une banque dicte l’évolution des
provisions : si les créances douteuses augmentent alors la banque sera amenée à faire
davantage de provisions (ce qui réduit la rentabilité et affecte son résultat d’exploitation).
Le taux de créances douteuses est lié à la conjoncture économique: durant la récession de
1993, le taux est ainsi passé de 4% (1991) à 8% (1994).
Les autorités de contrôle des banques ont mis en place un système, obligatoire et harmonisé
pour l’ensemble du système bancaire, de détection et de provisionnement des créances
risquées. L’objectif est de renforcer la structure financière des établissements de crédit,
d’améliorer la sécurité des clients et de surveiller l’évolution des risques des banques et
surtout pouvoir les comparer entre chaque établissement grâce à des normes communes (ex :
ratios de solvabilité, coefficient de liquidité, coefficient de fonds propres et de ressources
permanentes, règles de division des risques…).

b. Les causes externes


-Une concurrence déséquilibrée : Dans un contexte conjoncturel difficile, la demande de
crédit diminue, ce qui conduit les banques à baisser le coût du crédit afin de gagner ou du
moins conserver leurs parts de marché. La contrainte de rentabilité de la banque est alors
placée au second plan (à cause de la concurrence entre établissements de crédit), et la
couverture des risques est réduite au minimum. La concurrence de vient alors « destructrice ».

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

-Le « laminage » des marges d’intermédiation : L’exacerbation de la concurrence depuis la


déréglementation des années 80 a eu pour principale conséquence le laminage des marges,
autrement dit les marges ont été compressées au maximum. Les banques françaises souffrent
d'une insuffisante rentabilité, comparées aux banques des autres grands pays industrialisés. La
rentabilité finale des banques françaises s'est ainsi dégradée de façon continue depuis la fin
des années 80, surtout en 1992 où il y a eu des pertes, et apparaît très inférieure à celle des
établissements étrangers, notamment anglo-saxons. La situation des banques françaises peut
s’expliquer en partie par l'alourdissement de la charge du risque (surtout risque de défaillance
des PME) au début des années 90. De plus, les établissements ont eu tendance à accroître leur
provisionnement à partir de 1992. Néanmoins, la situation s’est améliorée à partir de 1995.

-La banalisation du crédit bancaire : L’émergence de la société de consommation produit


de nouveaux besoins à satisfaire.
Les banques doivent désormais gérer cette double contrainte liée d’une part à la banalisation
du crédit et d’autre part à l’extension de la protection des consommateurs (protection des
déposants).
L’évolution du système financier international a rendu nécessaire la mutation du système de
protection et de réglementation bancaire.

4. Les dispositifs réglementaires du risque de crédit bancaire :

a. La réglementation prudentielle du comite de bale pour une meilleure maitrise


du risque de crédit :

Dans un environnement concurrentiel, de nombreux facteurs peuvent inciter une banque à


prendre des risques parfois importants, chose qui pourrait la mettre en péril et même menacer
la stabilité de tout le système à cause des effets de contagion.

C'est dans le but de limiter les effets néfastes de la prise de risque et de promouvoir la stabilité
et la sécurité du système financier que fut l'avènement de la réglementation prudentielle.

Le Comité de Bâle a été créé en 1974 par les gouverneurs des Banques Centrales du groupe
des dix (G1 0) sous l'appellation « Comité des règles et pratiques de contrôle bancaire », il est
constitué des pays suivants : Belgique, Canada, France, Allemagne, Italie, Japon,
Luxembourg, Pays-Bas, Espagne, Suède, Suisse, Royaume-Uni et Etats-Unis. Ces pays sont
représentés par leurs banques centrales ou par l'autorité de supervision bancaire. Leurs
représentants se rencontrent régulièrement à la Banque des Règlements Internationaux (BRI)
localisée à Bâle pour parler des enjeux liés à leur responsabilité.

Les tâches du comité de Bale sont axées sur :


-L'échange d'informations sur les pratiques nationales de contrôle ;
-L'amélioration de l'efficacité des techniques mises en œuvre pour la surveillance de
l'activité bancaire internationale ;
-La fixation de normes prudentielles minimales dans les domaines ou elles
apparaissent souhaitables.

Il est à noter que le comité de Bâle ne dispose d'aucun pouvoir légal national ou international,
ses conclusions n'ont pas force exécutoire. Son rôle est plutôt d'établir des normes de

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références et des lignes directrices générales et de formuler des recommandations à l'égard


des bonnes pratiques que ses membres s'engagent à mettre en œuvre.

 Le ratio de bale I :

-Principe :
Le ratio Bale 1 pratiquement appelé Ratio Cooke est un ratio prudentiel destiné à mesurer la
solvabilité des banques et établissements assimilés. Il a été institué en 1988 par un comité
réuni à Bale, composé des banques centrales et des autorités de surveillance des dix (10) pays
siégeant auprès de la B.R.I .

L'objectif premier du comité a été de limiter le risque de faillite. C'est ainsi que le dit ratio
s'est d'abord limité au risque de crédit. En effet, lorsqu'une banque subit des pertes, le capital
permet de les couvrir jusqu'à concurrence duquel les dépôts ou épargne des créanciers de la
banque prendront le relais. C'est ce que le comité de Bale a voulu prévenir et a fixé de ce fait
un seuil forfaitaire à partir duquel les fonds propres doivent couvrir les engagements des
crédits consentis par la banque.

-Critiques et limites du ratio Cooke :


Il a été constaté au fur des années que Bale 1 n'avait pas fini les investigations tendant à la
maîtrise du risque bancaire en matière d'exposition au risque d'une part et surtout en matière
d'octroi des crédits et de la couverture de ceux-ci par rapport aux fonds propres d'autre part.
D'abord, les pondérations forfaitairement appliquées ne correspondent pas à la réalité
économique, et leur différenciation par rapports aux différents postes du bilan relève de
l'arbitraire sinon d'une approximation sans réelle corrélation avec les données réelles. Il en est
de même des écarts constatés entre les exigences réglementaires d'une part et la pratique
bancaire de l'autre. Celle-ci étant en avance sur l'évaluation du risque et disposant
généralement des fonds réglementaires au dessus des minimum exigés.

Après, le capital économique est un indicateur plus pertinent en terme de calcul du risque que
le capital réglementaire.

Ensuite, le ratio Cooke ne tient pas compte des développements technologiques dans les
infrastructures des banques, de la vitesse de circulation de l'argent et de la naissance des
nouveaux instruments financiers.

Aussi, le ratio était caractérisé par:


-Une prise en compte limitée des sûretés adossées aux engagements tels les garanties ou les
hypothèques,
-Une insensibilité remarquable aux nouvelles techniques liées aux dérivés de crédit tels la
titrisation, convention de netting bilanciel...), aucune prise en compte de la diversification du
portefeuille des crédits.

En effet, l’article premier du règlement du comité de réglementation bancaire indique : « les


établissements assujettis sont tenus de respecter en permanence un ratio de solvabilité, rapport
entre le montant de leurs fonds propres et celui de l’ensemble des risques de crédit qu’ils
encourent du fait de leurs opérations, au moins égal à 8% ». Ce ratio est donc le rapport entre :
Au numérateur, le montant des fonds propres de l’établissement,
Au dénominateur, le montant de l’ensemble de l’actif pondéré, les risques de crédit
représentant le poids le plus significatif de cet actif.

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Rapport de stage de fin d’études :
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Ce rapport doit toujours être au moins égal à 8%.

Fonds propres
Ratio de solvabilité = ------------------------------------------------------------------- ≥8%
Risque pondéré + risque de marché

-Les risques pondérés : risque de crédit pondéré La pondération des encours risques crédit est liée
à la nature du débiteur, la localisation du risque et l’hypothèque
-Les fonds propres (intervenant au numérateur du ratio sont décomposés en deux grandes masses)
:
 Les fonds propres de base : capital, réserves, fonds pour risques bancaires généraux ….qui
constituent la partie la plus solide et la plus stable des fonds propres.
 Les fonds propres complémentaires : réserves et écarts de réévaluation, fonds de garantie,
titres et emprunts subordonnés… qui comprennent des éléments de moins bonne qualité
que les fonds propres de base.

On assiste enfin dans la pratique bancaire à une asymétrie de traitement des agents à besoin de
financement suivant leurs rating. On constate soit à une surcapitalisation lorsque la solvabilité
du débiteur est élevée, soit à une sous-capitalisation lorsque celle-ci est faible.

Des discussions ont donc été engagés à la B.R.I par le comité dit de Bale II pour une reforme
du mode de calcul du ratio Cooke.

Au Maroc, le ratio de solvabilité a été institué par arrêté du Ministre des finances en 1969. Ce
coefficient représentait, jusqu'à 1993, le rapport minimum que les banques devaient maintenir en
permanence entre leurs fonds propres nets et leurs exigibilités. Fixé initialement à 5% il a été
porté à 5,25% en 1982, puis à 5,50% en 1985. Depuis janvier 1993, le coefficient de solvabilité
marocain, inspiré du ratio Cooke a été relevé à 8%, et a fait l’objet d’un mode de calcul plus
représentatif des risques encourus par les banques. Ainsi pour se conformer au ratio Cooke, les
banques devaient constituer un rapport entre les fonds propres et les risques. De ce fait, le
coefficient de solvabilité est défini en rapportant les fonds propres nets de la banque, non plus à
leurs exigibilité, mais plutôt à leurs avoirs et à leurs engagements par décaissement ou par
signature. Ce rapport doit être respecté en permanence.

 Le ratio de bale II :

-Principes :
De façon générale, la refonte du ratio Cooke s'articule autour de trois axes:
 Affiner le traitement des risques de crédit par le renforcement de l'outil d'évaluation
pour mieux adapter le niveau des pondérations.
 Mettre en place un dispositif de surveillance chargé de vérifier la concordance entre la
stratégie des banques en matière de gestion des fonds propres et leur profil global de
risque. Ce dispositif de surveillance devant disposer suffisamment de pouvoir de
coercition pour imposer le respect des règles.
 Promouvoir une meilleure transparence dans la politique de communication des
banques et des établissements de crédit vis-à-vis des marchés. Cela se fera par la
publication des recommandations sur les informations que les banques doivent

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

dévoiler. Une étude interne d'une banque de la place de Paris a affirmé que ce dernier
point conduit à renforcer le rôle des instances régulatrices.

Le nouveau dispositif reforme ou complète Bale I par la prise en compte de façon plus fine en
visant l'exhaustivité relative, l'ensemble des risques inhérents à l'activité bancaire. Le risque
de crédit déjà «bien appréhendé par la communauté bancaire», fait l'objet d'une démarche
renouvelée plus proche de la réalité économique

-Les différents piliers de Bale II

-Le pilier I : Des exigences minimales de fonds propres envisagées selon deux approches :
 une méthode standard révisée, version affinée de la méthode définie en 1988 visant à
mieux aligner les exigences de fonds propres sur les risques sous-jacents avec la
possibilité de recourir à des évaluations externes du crédit fournies par des agences
spécialisées.
 une méthode basée sur les notations internes des banques, ne s'appliquerait qu'aux
établissements les plus avancés en matière d'évaluation interne du risque de crédit et
après accord préalable de l'autorité de contrôle.

Fonds Propres
Ratio Mc Donough = ----------------------------------------------------------------- ≥ 8%
Risque de crédit + Risque Opérationnel + Risque de Marché

Le comité de Bâle a prévu des différentes approches d’une sensibilité croissante à l’égard du
risque encouru. Le choix pour les banques et les autorités de contrôles est en fonction du stade
de développement des activités de l’établissement.

-Le pilier II : Un processus de surveillance prudentiel de l'adéquation des fonds propres :


Processus novateur, permettant de s'assurer que les fonds propres des établissements sont bien
proportionnels à leur profil global de risque et à leur stratégie et peut conduire, si nécessaire,
les autorités de contrôle à imposer à certains établissements une norme de fonds propres
supérieure aux exigences minimales.

Pilier III: La discipline de marché :


Elle doit contribuer à renforcer la solidité du système bancaire. Elle repose notamment sur une
publication, par les établissements, d'informations financières fiables et fréquentes relatives
tant à la structure de leur capital qu'à leur exposition aux risques et à l'adéquation de leurs
fonds propres.

b. Les réglementations de BANK AL MAGHRIB sur le risque de crédit :

Le risque de crédit résulte de l’incapacité d’un débiteur à honorer totalement ou partiellement


ses créances à l’échéance. A cet effet, dès que les créances ne sont pas payées pendant un
moment déterminé, elles sont classées en créances en souffrance. Celles-ci représentent la
concrétisation du risque de crédit.
Bank Al Maghrib, à l’instar des autres banques centrales, a mis en place un système
d’identification, de classification et de provisionnement des créances considérées comme
risquées. Ce système comporte un ensemble de règles obligatoires et harmonisées pour
l’ensemble des établissements de crédit. Il constitue un minimum impératif auquel ils doivent
se conformer, ce qui veut dire qu’ils peuvent adopter des règles plus strictes en matière de

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

classification, ou des normes de provisionnement plus importantes. Cela dit, les


établissements de crédit marocains répondent aux dispositions du circulaire n° 19/G/2002
relative à la classification des créances en souffrance et à leur provisionnement, laquelle
circulaire a connu quelques modifications en 2004. La circulaire de BAM stipule que les
créances sont tous les éléments du bilan et du hors bilan, quelles qu’en soient la forme, la
monnaie de libellé et la contrepartie, susceptibles de générer un risque de crédit. Dans la
circulaire de BAM, les créances sont réparties en 2 classes : créances saines et créance en
souffrance. La circulaire de BAM classent les créances saines sous :

-« les créances dont le règlement s’effectuent normalement à l’échéance et qui sont détenues
sur des contreparties dont la capacité à honorer leurs engagements, immédiats et/ou futurs, ne
présente pas de motif d’inquiétude ;
-les créances intégralement couvertes par :
• des dépôts de garantie (deposits),
• des garanties reçues de l’Etat ou de la Caisse Centrale de Garantie,
• des garanties reçues des fonds et institutions marocains de garantie des crédits,
• le nantissement de titres émis ou garantis par l’Etat,
• le nantissement de comptes à terme ouverts auprès de l’établissement de crédit lui-même, de
bons de caisse ou de titres de créance négociables, émis par lui. » 11

Cette circulaire définit aussi la notion de créance en souffrance ainsi que les modalités de son
identification, tout en imposant aux établissements de crédit les règles applicables dans ce
domaine notamment en matière de traitement comptable et de provisionnement.
A ce titre selon l’article 4 de la circulaire n° 19/G/2002, « sont considérées comme créances
en souffrance les créances qui présentent un risque de non recouvrement total ou partiel eu
égard à la détérioration de la capacité de remboursement immédiate et/ou futur de la
contrepartie ».

Une créance est donc dite en souffrance quand elle est détenue sur un client dont la solvabilité
apparaît compromise, lorsque des retards de remboursement sont signalés, ou quand elle
présente un caractère contentieux en raison d’une procédure de redressement ou de liquidation
judiciaire, et ce quel que soit la garantie dont elle est assortie.
La circulaire n° 19/G/2002, modifiée en 2004 répartit les créances en souffrance en trois
catégories, selon le degré de risque de perte. Il s’agit des créances pré douteuses, douteuses et
compromises.
Les modifications apportées en 2004 définissent une nouvelle catégorie de créances pouvant
comporter un risque. Il s’agit des créances irrégulières. Cette nouvelle catégorie des créances
irrégulières a été instituée pour se conformer aux recommandations du Comité de Bâle en ce
qui concerne la définition de la notion de défaut. Ainsi, les établissements de crédit sont
amenés à classer leurs créances en souffrance selon différents critères :
-Le retard de remboursement des crédits ;
-Les comptes débiteurs n’enregistrant pas de mouvements ;
-Autres critères.

11
Circulaire de Bank Al-Maghrib n° 19/G/2002 relative à la classification des créances et a leur couverture par les
provisions, du 23 Décembre 2002

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Rapport de stage de fin d’études :
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 Le retard de remboursement des crédits :


La circulaire de Bank Al Maghrib sur la classification des créances en souffrance impose le
classement de la dette en pré-douteux dès la troisième échéance impayée et en douteux à
partir du sixième impayé. Au-delà de cette échéance impayée, la créance devient contentieuse.

Catégories de Ancienneté de Le montant à Provision à


créances l’impayé classer constituer
90 jours après son Impayés + Encours
Pré-douteuses 20% *
terme non-échu
180 jours après son Impayés + Encours
Douteuses 50% *
terme non-échu
360 jours après son Impayés + Encours
Compromises 100 % *
terme non-échu
* 20%, 50% et 100% du montant de la créance, déduction faite des agios réservés et des
garanties visées à l’article 15 de la circulaire n ° 19/G/2002.
Tableau n° 4 : La classification des créances en souffrance
Source : Articles 5, 6, 7 et 13 de la circulaire n° 19/G/2002 relative à la classification des créances et à leur couverture par les
provisions, du 23 Décembre 2002.

Il convient de signaler que cette classification n’est pas toujours automatique, car certains
établissements de crédit peuvent tolérer par exemple jusqu'à six échéances avant de classer la
créance en pré-douteux.

 Les comptes débiteurs n’enregistrant pas de mouvements :


La circulaire de Bank Al Maghrib, stipule que les soldes débiteurs des comptes à vue qui
n’enregistrent pas de mouvements créditeurs pendant une période de 180 jours sont classés
dans la catégorie de créances douteuses. Si la période en question est de 360 jours, la créance
est classée parmi les créances compromises. Cette mesure se justifie par le fait que les
mouvements du compte d’un client doivent au moins couvrir les agios plus une partie
significative du solde débiteur. Dans le cas contraire il sera classé parmi les créances en
souffrance. A noter que les soldes en question passent directement au douteux sans passer par
le pré-douteux comme dans le cas de la précédente circulaire.

 Autres critères :

En sus des critères cités ci-dessus, il existe d’autres, énumérés dans la circulaire, qui sont de
nature à classer les créances en souffrances en créances pré-douteuses, douteuses et
compromises.
Ainsi, quand un établissement de crédit est dans l’incapacité d’évaluer la situation financière
de son débiteur, faute de documents nécessaires, l’encours du crédit est classé en pré-douteux.

De même, sont classé en pré-douteux les encours des crédits consentis à des contreparties
connaissant des événements susceptibles de remettre en cause le remboursement des crédits,
notamment la dégradation de la situation financière du débiteur. Aussi, quand une entreprise à
qui l’établissement de crédit a consenti un crédit passe en redressement judiciaire, ou quand il
y’a survenance d’événement susceptibles de rendre incertain le remboursement de crédit,
l’encours est classé parmi les créances compromises.

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Section 5 : Les outils et techniques financière d’analyse et de gestion du


risque de crédit.

A côté de l’obligation de respecter la réglementation prudentielle pour se prémunir contre le


risque crédit, les banques utilisent différentes techniques de gestion du risque, elles
concernent l’ensemble des approches et moyens mis en œuvre pour prévenir le risque lors de
la prise de décision sur le crédit. On distingue deux approches : une approche qu’on peut
qualifier de classique compte tenu des outils traditionnels sur lesquels elle se base pour
apprécier le risque et une approche moderne générée par le développement des techniques
statistiques. Il est difficile de décliner, dans le cadre de ce rapport l’ensemble des outils de
gestion du risque existant pour chaque marché et segment de clientèle (entreprises,
particuliers, agriculteurs,…). Aussi nous contenterons-nous d’exposer, dans cette section, les
outils et les méthodes généraux applicables quel que soit le type de clientèle envisagée.

1. L’approche classique de gestion du risque :

Les outils utilisés pour la mesure du risque d’une proposition de crédit à travers l’approche
classique, se présentent comme suit :
-Etude de la demande de crédit,
-Etude des garanties,
-Suivi de la relation.

a. Etude de la demande de crédit :

L’étude des demandes de crédits de la clientèle (entreprises ou particuliers) a pour but


d’apprécier le risque que présente le demandeur pour préparer la phase de prise de décision.
L’étude comporte les phases suivantes :
-La connaissance et l’évaluation de l’emprunteur,
-Le diagnostic financier.

 La connaissance et l’évaluation de l’emprunteur :


La relation liant la banque à son client à travers les crédits est fondée essentiellement sur la
confiance mutuelle entre les deux parties. C’est pour cette raison que la connaissance de la
relation reste cruciale, voir même, déterminante pour l’octroi des crédits ou bien au moins le
niveau de ceux-ci. Le jugement du client passe par trois principaux éléments :
-Etude économique,
-Etude technique,
-Etude commerciale.

-L’étude économique : L’étude économique s’intéresse à examiner les éléments suivants :


-La forme juridique : En fonction la forme juridique de l'entreprise, le risque de
défaillance n'est pas le même. En effet, certains clients comme l'Etat, les administrations, les
sociétés nationalisées, ne présentent aucun risque de défaillance. Par contre, certaines sociétés
telles que les SARL, représentent un risque élevé, car ce sont des petites structures où les
dirigeants ont une responsabilité limitée. De plus, ce type de statut est caractéristique
d'entreprise familiale, les fonds propres sont en principe assez faibles, ce qui fragilise la
structure financière.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

En outre, la forme juridique a des effets au niveau des responsabilités des dirigeants (SA,
SARL, SP, SCS, etc.…) et en cas de recours judiciaire, l’étendue des garanties est
différemment aperçue selon la forme juridique de la firme.

-L’ancienneté : il est intéressant d’examiner l’historique de l’entreprise pour savoir à quel


stade elle se situe dans son développement, au moment de l’étude, par le degré des
performances qu’elle réalise.

-Le capital : deux critères paraissent déterminants pour porter un jugement sur cet élément
: son importance et sa répartition. Son importance est traduite par le montant des apports
consentis par les actionnaires et la répartition du capital indique l’ouverture ou non de cette
société à l’extérieur.
-Les dirigeants : la pérennité de toute entreprise est liée au profil des dirigeants, il faut
donc se poser un certain nombre de question à propos de leur formation, leur expérience dans
le domaine, leur compétence en matière de gestion, la nature de pouvoir de prise de
décision….
-Le marché : en raison de son influence sur l’entreprise, la banque a intérêt d’avoir un
aperçu global sur le marché dans lequel l’entreprise évolue.

-L’étude technique: L’analyse technique concerne les études afférentes :


-Aux locaux d’exploitation de l’entreprise : localisation, éloignement des centres
commerciaux, superficie couverte et non couverte, disposition et aménagement, capacité
d’extension et de stockage, valeur réelle…etc,
-Aux matériels de production : vétusté, capacité de production …etc,
-Aux caractéristiques des produits fabriqués ou vendus : spécificités techniques,
qualité et quantité.

Cette analyse technique se calque principalement sur les visites d’exploitation et les
renseignements fournis par le client. Cette connaissance technique de l’affaire permet à
l’évaluateur de juger l’envergure de l’entreprise afin de rendre l’évaluation du dossier plus
réaliste en confrontant les documents comptables à la réalité.

-L’étude commerciale : L’analyse confère à la banque le moyen d’apprécier le


développement de l’activité d’une affaire et de mieux comprendre les besoins de financement
de celle-ci. Elle permet en effet, de suivre l’évolution et les fluctuations du chiffre d’affaires
de l’entreprise, les départements commerciaux les plus dynamiques ou les produits les plus
appréciés de celle-ci, sa politique d’implantation, son effort à rechercher de nouveaux
débouchés et à sélectionner sa clientèle.

 Le diagnostic financier :

L’analyse financière est une démarche qui s’appuie sur l’examen critique de l’information
comptable et financière fournie par une entreprise dans le but d’apprécier sa performance
ainsi que sa solidité financière. Ainsi, avant d’accorder un financement ou un prêt à une
entreprise, l’exploitant bancaire examine les états financiers de l’entreprise en question. Il ne
prend sa décision qu’après l’examen de quelques critères financiers relevés de ses états de
synthèse. Ces éléments serviront ensuite à calculer quelques indicateurs ou ratios qui

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Financement bancaire des PME

contribueront à déceler les forces et les faiblesses d’une entreprise en ce qui concerne son
autonomie et son indépendance financière, ses performances, sa solvabilité et sa trésorerie.

-L’étude de l’équilibre financier : L’équilibre financier de l’entreprise s’apprécie à travers


l’étude des agrégats financiers suivants : Le Fonds de Roulement (FDR), le Besoin en Fonds
de Roulement (BFR) et la Trésorerie Nette.
-Le Fonds de Roulement (FDR) : il représente l’excédent des ressources stables sur le
total des dépenses d’investissement d’une entreprise.
• Si le FDR >0Positif : il signifie que les ressources stables couvrent les besoins à long terme
de l’entreprise et dispose d’un excédent pour financer les besoins à court terme.
• Et si le FDR <0 : il signifie que la société est imprudente et finance une partie de ses emplois
à long terme à l’aide de ressources à court terme, ce qui lui fait courir un risque important
d’insolvabilité.
-Le besoin en fonds de roulement (BFR): cet agrégat constitue la partie de l’actif
circulant non couverte par le passif circulant d’où le financement externe est plus ou moins
crucial selon son importance. Le BFR dépend du secteur, il est fortement positif dans le
secteur de l’industrie où le cycle de production est souvent long 12.
-La trésorerie nette (TN) : la trésorerie nette correspond à la différence entre le fonds
de roulement et le besoin en fonds de roulement. L’analyse de ce solde permet de se faire une
idée sur la situation financière de l’entreprise.

-L’étude de l’activité : Certes que, l’analyse des différents soldes et postes figurants au
niveau des états de synthèse, est déterminante pour apprécier la santé financière de
l’entreprise. Mais, l’analyste doit choisir les comptes revêtant une importance particulière
selon l’information qu’il cherche à savoir. Les principaux comptes que le banquier doit
analyser sont :
-Chiffre d’affaires (CA) : c’est le montant des affaires réalisées au cours de l’exercice
dans le cadre de l’activité courante de l’entreprise ;
-Valeur ajoutée (VA) : elle permet à l’analyste d’avoir une idée sur le supplément de
valeur que l’entreprise apporte aux biens et services achetés à l’extérieur en les transformant
en produits finis. Elle mesure la richesse réelle créée par l’entreprise ;
-L’excédent brut d’exploitation (EBE) : il s’agit d’un indicateur de performance de
l’entreprise permettant de mesurer la rentabilité provenant de son cycle d’exploitation. Si il
est négatif on parle d’Insuffisance Brute d’Exploitation (IBE) ;
-Résultat net de l’exercice (RN) : il représente la mesure comptable de
l’enrichissement ou l’appauvrissement de l’entreprise. C’est le résultat qui sera soit distribué
aux actionnaires de l’entreprise, soit réintégré dans ses capitaux propres lui permettant ainsi
de renforcer son autofinancement ;
-Capacité d’autofinancement (CAF) : la CAF permet d’identifier le potentiel de
ressources internes dégagés par l’ensemble de l’activité normal de l’entreprise. Elle permet au
banquier d’apprécier la marge de manœuvre dont dispose l’entreprise pour faire face à ses
besoins de financement 13.

12
Les stocks de matières premières et des produits finis y sont lourds et les délais de règlement des clients sont
souvent longs.
13
Eric MANCHON « Analyse bancaire de l’entreprise ». Edition ECONOMICA, 2001.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

-Analyse des ratios : Les ratios sont un bon moyen d’évaluer le rendement d’une entreprise
et de repérer les problèmes dont elle fait face. Ils permettent de mesurer certains facteurs
comme la rentabilité et la solvabilité de l’entreprise. La pertinence d’un diagnostic financier
par la méthode des ratios n’est pas fonction du nombre des ratios définis et calculés mais
davantage de la qualité d’homogénéisation, de l’indépendance et de la complémentarité des
ratios retenus.

Le banquier s’intéresse aux grandes familles de ratios à savoir :


-Ratios de structure,
-Ratios d’activité,
-Ratios de liquidité,
-Ratios de rentabilité.

L’analyse par les ratios ne prend sa pleine signification que lorsqu’elle est menée dans le
temps et dans l’espace, la comparaison dans l’espace permet de comparer les performances de
l’entreprise à celle d’une autre similaire appartenant à la même branche d’activité. Ce type
d’analyse permet ainsi à l’entreprise de se positionner dans le marché et par rapport à ses
concurrents. D’autre part, la comparaison dans le temps permet d’étudier et de mieux
visualiser l’évolution historique de l’entreprise.

b. La prise de garantie :

D’une façon générale, un crédit ne devrait jamais être accordé en fonction des garanties qui
l’accompagnent. Le crédit doit être fondamentalement sain. La meilleure garantie consiste à
procéder à une analyse du risque financier, industriel et commerciale de l’entreprise.
Toutefois, s’il est toujours souhaitable de s’entourer de garanties, ces dernières ne doivent pas
constituer le critère premier de décision d’octroi d’un crédit 14.

 L’importance de la garantie :

La garantie a pour fonction principale de protéger la banque contre le risque de défaillance de


son client. «Elle sert à anticiper et couvrir un risque futur possible de non recouvrement du
crédit »15. Elle est considérée aussi comme un moyen de pression psychologique sur le client
pour qu’il se sente engagé.
Ainsi, l’importance donnée aux garanties trouve son essence dans le supplément de sécurité
qu’elles apportent aux établissements de crédit. A cet effet, il y’a lieu de signaler que les
établissements de crédit n’ont pas pour objet de substituer à l’entreprise en terme de risque,
mais seulement à les aider à réaliser des projets tout en s’assurant des conséquences d’un
éventuel échec, notamment par le biais de la prise de garantie.

 Les différentes catégories de garanties :

La garantie est un gage de sécurité pour l’établissement de crédit, elle permet à celui-ci de
récupérer les fonds qu’il a prêté en cas de survenance de problèmes. Il convient de noter que
quel que soit le type de prêt que l’emprunteur sollicite, il doit être assorti de garantie. Ces
dernières peuvent prendre plusieurs formes :

14
Gilles GOBIN « les opérations bancaires et leurs fondements économiques ». Edition DUNOD, 1980.
15
Michel Mathieu « l’Exploitant Bancaire & le Risque Crédit » Edition La Revue Banque, 1995.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

-Garanties personnelles
-Garanties réelles
-Les garanties personnelles : On appelle sûreté personnelle, tout engagement souscrit par un
tiers envers un créancier d’exécuter l’obligation du débiteur, si celui-ci n’exécute pas son
engagement. Elles concernent exclusivement l’aval et la caution.
La caution : La principale sûreté personnelle est la caution. Le cautionnement est le
contrat par lequel une personne, appelée caution, s’oblige envers le créancier à satisfaire à
l’obligation du débiteur, si celui-ci n’y satisfait pas lui-même.
L’aval : C’est l’acte par lequel, la banque « avaliste » s’oblige envers le créancier à
satisfaire à l’obligation du débiteur de payer une somme fixe à une échéance déterminée.
L’opération peut être libellée en dirhams ou en devises.

-Les garanties réelles : Une sûreté réelle est l’affectation d’un bien en garantie d’une dette.
Les biens affectés sont, soit mobiliers, soit immobiliers.
-Les sûretés réelles immobilières :

La sûreté réelle immobilière est l’hypothèque, en pratique, elle est la plus recherchée des
sûretés. Du moins lorsque la créance à garantir est d’une valeur importante : en effet le coût
global d’une constitution d’hypothèque ne permet pas d’envisager la concession d’une telle
sûreté pour la garantie de créances de faibles montant 16.
Elle est définie comme étant «un droit réel immobilier sur les immeubles affectés à
l’acquittement d’une obligation ». L’hypothèque est entourée de formes précises. La loi exige
un acte notarié, elle est soumise à publicité, réalisée par une inscription sur les registres de la
conservation des hypothèques, la date d’inscription détermine le rang des hypothèques
successives sur un même bien.
-Les sûretés réelles mobilières :
Les sûretés réelles mobilières comportent essentiellement les nantissements, outre les
nantissements sur les marchandises et sur les marchés, il en existe sur le matériel technique ou
l’outillage, sur les véhicules, sur les fonds de commerce, sur les créances, les titres, les effets
de commerce, etc… Le nantissement est un contrat par lequel des biens sont affectés à un
créancier pour garantir le paiement de sa créance. Le contrat est réalisé par acte sous seing
privé. Il est, comme l’hypothèque, soumis à des formalités de publicité : inscription du greffe
du tribunal de commerce pour les fonds de commerce, à la préfecture pour le véhicule, etc….
En somme on peut dire qu’il n’y a pas de garantie idéale, chaque client, chaque dossier
de crédit nécessitent une réflexion pour déterminer au cas d’espèce la garantie la plus
appropriée.17

c. Le suivi des crédits octroyés :

Le suivi des crédits octroyés constitue un élément de prévention de la dégradation du risque,


il doit porter sur chaque facteur du risque qui affecte la situation du client.
Le suivi du risque doit constater la régularité ou non des remboursements, d’étudier
l’évolution de la situation économique et financière du débiteur et anticiper les difficultés
éventuelles. A cet effet, plusieurs outils peuvent être exploités :

-Les documents de contrôle interne à la banque : Il s’agit principalement du :

16
Didier R. MARTIN « Droit commercial et bancaire marocain ». Edition AL MADARISS 2001.
17
Gilles GOBIN « les opérations bancaires et leurs fondements économiques ». Edition DUNOD 1980.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

-Suivi des comptes débiteurs en anomalie,


-Balance des comptes en fin du mois,
-Echéancier des crédits accordés notamment pour le court terme,
-Documents de synthèse reprenant pour chaque client l’état du fonctionnement du compte
mois par mois.

-Les clignotants d’alerte pour le banquier : Celui-ci doit leur accorder une importance
primordiale dans le cadre du suivi des risques :
-Alourdissement du solde débiteur qui se rapproche du montant autorisé et qui y reste
souvent,
-Demande de report d’échéance ;
-Non-respect du plan de remboursement ;
-Accroissement du nombre des impayés ;
-Fourniture tardive des documents financiers (bilan, CPC) etc.

2. L’approche moderne de gestion du risque :

La hausse constante des volumes de prêts, la diversité des offres de crédit ainsi que le
durcissement de la réglementation en matière de gestion des risques sont autant de raisons qui
font de la maîtrise du risque crédit un enjeu de grande ampleur pour les banques, ces dernières
se trouvent dans l’obligation d’adopter les nouvelles méthodes de gestion du risque crédit,
jugée très bénéfique pour garantir la bonne rentabilité et la performance de l’organisme
financier à travers la bonne évaluation du risque. Il s’agit principalement des systèmes
experts, des méthodes de Scoring, de la Notation des entreprises et du Rating Externe, ainsi
que des autres outils de transfert de risque de crédit.

a. Les systèmes experts et les méthodes de Scoring :

Les systèmes experts en vigueur dans les agences de rating où les banques reposent sur des
méthodes essentiellement qualitatives. A l’inverse, les modèles de Scoring reposent sur des
méthodes quantitatives. Les premiers sont plus fréquemment utilisés pour la mesure du risque
des grands clients corporate alors que les seconds sont adaptés à la mesure du risque de défaut
dans la clientèle de la banque de détail et celle des PME.

 Les systèmes experts :

Les systèmes experts ont pour objectif de constituer un cadre d’analyse normatif (règles
d’experts) qui permet d’identifier, et de mesurer le risque des emprunteurs afin d’intégrer ces
règles dans des systèmes de décision opérationnels. Parmi les principaux systèmes experts, on
peut citer :

-La méthode des ratios, essentiellement fondée sur l’analyse financière,


-La méthode anglo-saxonne dite des 5 C : Capital, Character, Collateral, Capacity et
Conditions.
Dans les systèmes experts utilisés pour évaluer le risque des entreprises, les informations
utilisées sont à la fois :
-Des informations sur les caractéristiques financières des emprunteurs (structure, activité,
solvabilité, liquidité, rentabilité…),

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

-Des informations sur le marché où opèrent les emprunteurs et la position concurrentielle de


ces derniers (secteur, produits, technologie…).

Parmi les principaux avantages de ce système :


-Il est de nature qualitatif mais il intègre toujours des normes quantifiées,
-Facilement intelligible, car il reproduit le mode de raisonnement des experts en matière de
crédit,
-Ne réclame pas de disposer d’un long historique de données…

Toutefois, la principale limite de ce système est la possibilité de faire une part de subjectivité
dans la mesure où certaines informations sont obtenues par des procédures d’interviews
auprès des experts.

 Les méthodes de Scoring :

Cette technique de sélection de la clientèle est née aux Etats-Unis dans les années 1950, elle
s’est progressivement développée en France à partir des années 1970. Et elle est aujourd’hui
couramment utilisée par de nombreux établissements18.

Le Scoring est une technique qui vise à associer à chaque demande de crédit une note
proportionnelle à la probabilité de défaillance de l’emprunteur. Ces modèles sont des outils de
mesure du risque qui utilisent des données historiques et des techniques statistiques. Leur
objet est de déterminer les effets de diverses caractéristiques des emprunteurs sur leur chance
de faire défaut. Ils produisent des scores qui sont des notes mesurant le risque de défaut des
emprunteurs potentiels ou réels. Les institutions financières peuvent utiliser ces notes pour
ranger les emprunteurs en classes de risque. Pour construire un modèle de score, on utilise
généralement l’histoire des performances passées des emprunteurs, ou celle des prêts qui leur
ont été consentis. L’intérêt des modèles de score dans la banque de détail repose aujourd’hui
sur plusieurs avantages :
-Un traitement de masse de populations nombreuses d’emprunteurs ;
-Une durée réduite du traitement des dossiers de crédit ;
-Un coût peu coûteux ;
-Un traitement objectif du risque.

Toutefois, à côté de ces avantages, il importe de bien mesurer ses limites qui se résument en :
-Les modèles de score omettent les éléments qualitatifs liés à la qualité des dirigeants ou aux
caractéristiques particulières des marchés sur lesquels opèrent les emprunteurs ;
-Ces modèles comportent des erreurs, le 1er type d’erreur consiste à classer en défaut des
emprunteurs sains et le 2ème type consiste à classer comme sain un emprunteur dont la
probabilité de défaut est en réalité élevée ;
-Le Scoring n’offre que des probabilités mais jamais de certitudes.

-Le rating interne des établissements de crédit : Les établissements de crédit ont
aujourd’hui l’obligation de noter tout client bénéficiaire d’un crédit ou d’opérations de
marché. Les critères de notation, s’ils peuvent être différents d’un établissement de crédit à un
autre, doivent comporter nécessairement, selon les règles de Bâle II au moins 8 positions
nuancées : 7 ratings pour les emprunteurs sains (créances normales allant du risque le plus

18
Michel Mathieu « l’Exploitant Bancaire & le Risque Crédit » Edition La Revue Banque, 1995.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

faible au risque le plus élevé) et un rating pour les emprunteurs défaillants et obtenir l’accord
préalable de l’autorité de contrôle.
Le rating de la clientèle, par une banque, permet à celle-ci, après avoir bien analysé tous les
éléments relatifs à une entreprise (ou à une personne physiques) cliente, notamment son
historique (passé) et ses perspectives (avenir), d’évaluer sa capacité à faire face à ses
engagements dans le futur en lui attribuant une notation qui est, ainsi, étroitement liée au
degré estimé de sa solvabilité. Il est à noter que l’approche de la notation interne vient
compléter l’approche traditionnelle d’études de dossier de crédit et ne vise pas à la remplacer.
La notation interne constitue l’approche la plus fine de la mesure du risque de crédit,
puisqu’elle tend à traiter l’ensemble de paramètres économiques et financiers dont dépend la
performance et la probabilité de défaillance des entreprises traitées, mais elle reste assez
complexe à élaborer et à mettre en œuvre. L’intérêt de la notation apparaît aussi dans la
mesure où les crédits octroyés aux clients les mieux notés bénéficient d’une pondération
moindre accordant aux banques dont le portefeuille est composé par les actifs les moins
risqués un avantage concurrentiel sur les autres banques.

-La notation financière : La note financière se base sur les états financiers de
l’entreprise (Bilans, CPC…) afin de calculer les ratios clés (Couverture des charges d’intérêts,
ratios d’endettement, de liquidité, de solvabilité, de rentabilité …), et sur l’attribution d’une
note pour chaque ratio, afin d’aboutir à un rating final équivalent à celui que S&P aurait
donné pour la même contrepartie. La note de contrepartie ne sera pourtant pas aussi simple à
attribuer puise qu’elle reste dépendante de plusieurs facteurs comme la sensibilité à la
conjoncture, le secteur d’activité, et d’autres critères qui ne figurent pas dans les états
financiers et qui seront par contre traités afin de donner une note économique complémentaire
de la note financière.
-La notation économique : Pour exploiter les paramètres de risque n’apparaissant pas
dans les états financiers de l’entreprise et afin de compléter la note attribuée sur des critères
financiers, les Banques ont développé un modèle statistique basé sur des critères qualitatifs.

-Le rating externe :


Le rating est un moyen d’information classique sur le niveau de risque d’un émetteur. Il porte
essentiellement sur le risque de défaillance de l’emprunteur. La note exprime un jugement sur
la capacité d’un émetteur à rembourser les intérêts et le capital d’une dette à court ou à long
terme à une certaine échéance. Une bonne notation permet de réduire le coût d’une dette pour
l’émetteur et d’en faciliter le placement parce qu’il s’agira d’un bon risque. Au contraire, dans
le cas d’un risque élevé, et donc d’une mauvaise notation, la rémunération offerte devra être
suffisamment attractive pour l’investisseur tandis que l’émetteur aura à en supporter le coût.
La note est accordée par des sociétés indépendantes et spécialisées, les agences de notation ou
agences de rating les plus importantes sont les agences de notation américaines Moody’s et
Standard & Poor. La notation des risques est établie selon 2 types de grilles :
-La première concerne les émissions à court terme qui est souvent simplifiée parce que les
prévisions sont plus facilement maîtrisables par les agences de notation ;
-La seconde a trait aux titres à moyen et long terme ; pour cette dernière catégorie
d’émissions, les notations sont plus hiérarchisées en raison des nuances prises en
considération sur la durée de vie des titres ; elle fait appel à des symboles commençant, en fait
par les créances qui offrent le plus de sécurité (AAA) et se terminant par celles dont les
prévisions de remboursement sont nulles (D) en passant par celles qui sont considérées
comme spéculatives (BB à CCC).

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

-Standars and Poor’s utilise pour les titres longs et les « commercial paper » (billets de
trésorerie) de plus de 2 ans les lettres symboles, les plus connues, à savoir :
- AAA : très forte capacité de remboursement.
- AA : forte capacité de remboursement.
- A : forte capacité de remboursement mais sensibilité à la conjoncture.
- BBB : capacité de remboursement suffisante mais sensibilité plus forte à la conjoncture.
- BB : remboursement à peu près assuré mais lié aux incertitudes plus ou moins importantes
de la conjoncture.
- CCC : remboursement tributaire d’une conjoncture favorable.
- CC : créances risqués à des degrés croissants.
- C, D : défaut de paiement prévisible.
Ces notes peuvent porter des signes (-) ou (+) pour mieux les nuancer.

3. Les outils de transfert de risque de crédit :

La deuxième moitié des années 90 a été marquée par le développement de nouveaux produits
financiers permettant aux banques de se protéger contre le risque de crédit, soit en cédant
leurs crédits (titrisation), soit par des contrats de couverture (produits dérivés de crédit).

a. La titrisation :

« La titrisation est l’opération qui consiste à transférer un ensemble homogène de créances en


titres financiers via une société ad hoc »19. La technique de titrisation consiste à transférer des
crédits en titres négociables et à les céder sur le marché financier. L’intérêt principal de cette
technique réside dans sa capacité à liquider une partie du bilan et de transférer une part du
risque de crédit à des investisseurs externes à la banque. Autrement dit, la titrisation permet le
refinancement des établissements bancaires qui cèdent leurs créances en émettant en
contrepartie des titres négociables. Elle permet également d’alléger les actifs des
établissements bancaires et donc réduit leurs besoins en fonds propres au regard des
contraintes instaurées par le Ratio Cooke et actuellement par le Ratio McDonough. Toutefois,
la complexité du montage d’une opération de titrisation, sa nature pluridisciplinaire, et son
coût élevé, constituent un frein quant à sa diffusion et son utilisation.

b. Les dérivés de crédit :

Un dérivé de crédit est un produit dérivé dont le sous-jacent est un actif de type crédit, c’est-à-
dire une créance ou un titre représentatif d’une créance (obligation). Le but du dérivé de crédit
est de transférer les risques (et tout ou partie des revenus) relatifs au crédit, sans transférer
l’actif lui-même. Il s’agit d’un vecteur financier utilisé comme dispositif assurantiel, qui
permet aux banques de transférer à des tiers le risque de défaillance associé à une contrepartie
spécifique, sans le transfert concomitant de la propriété de l’actif sous-jacent. Plus
généralement les dérivés de crédit permettent de se couvrir contre le risque de défaut des
contreparties. Il existe plusieurs types de dérivés de crédit dont les plus classiques sont :

-Total return swap : titre d’échange de risque sur la performance économique d’un actif
sous-jacent, sans transfert de la propriété sur cet actif. Il consiste à échanger la totalité des
revenus générés par un portefeuille de crédits contre un revenu fixe prédéterminé, indexé par
exemple sur un taux de référence du marché ;

19
Jean BESSIS « Gestion des risques et gestion Actif-Passif des banques » 1995, Edition DALLOZ.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

-Crédit default swap : un CDS est un contrat financier bilatéral par lequel une des parties
(l’acheteur de la protection) paie de manière périodique une prime sur un montant notionnel,
afin d’obtenir du vendeur de la protection un paiement contingent à la suite d’un événement
de crédit sur l’emprunteur. Etc.

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DEUXIEME PARTIE :

CADRE
PRATIQUE DE
L’ETUDE

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

CHAPITRE I :
Présentation du secteur bancaire et de la banque
populaire
Section 1 : Présentation du secteur bancaire :
Le secteur bancaire constitue nerf de tout système économique. Sa mission consiste à financer
l’économie à travers le jeu d’intermédiation entre les déposants de fonds et les demandeurs de
crédits, en plus de la gestion des moyens de paiement.

1. Historique :

Le lecteur de l’histoire du système bancaire marocain, de puis l’indépendance à aujourd’hui


permet de distinguer 3 grandes phases : à savoir la construction, la consolidation et la réforme.

a. La construction et mise en place des bases du système : (1956) :

Afin de répondre aux besoins de financement spécifiques à des secteurs économiques jugés
prioritaires, l’Etat a procédé à la création d’organismes financiers spécialisés et à la
restructuration de certaines institutions existantes. Cette phase a été marquée également par la
création de la banque centrale.

b. La consolidation du système (1967) :

La seconde étape de la mise en place et de la consolidation du système bancaire marocain a


débuté avec la promulgation du décret royal n° 1-67-66 du 21 avril 1967 portant la loi relative
à la profession bancaire et au crédit, dont les principaux apports consistent en une définition
plus précise de l’activité des banques, une délimitation des attributions des autorités de tutelle
et de surveillance et l’institution d’une réglementation plus appropriée.

c. Les réformes du système (1993/2006)

Le système bancaire marocain a fait l’objet, en 1993 d’une importante réforme avec la
promulgation du dahir portant la loi 1-93-147 du 15 moharrem 1414 (6 juillet 1993) relative à
l’exercice de l’activité des établissement de crédit et à leur contrôle. Une seconde réforme a
été opérée en février 2006 dans le cadre de la loi b° 34-03 relative aux établissements de
crédit et organismes assimilés.

2. Chiffres clés du secteur bancaire marocain :

 Nombre d’établissements de crédit et organismes assimilés : 83.

• Banques : 19
• Sociétés de financement : 36
• Banques offshore : 6
• Associations de micro-crédit : 12

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Rapport de stage de fin d’études :
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• Sociétés intermédiaires en matière de transfert de fonds : 8


• Autres établissements :

 Réseau :

• Au Maroc : 4.787 agences, soit un guichet pour 6.600 habitants.


• A l’étranger : 19 filiales, 75 agences et succursales et 57 bureaux de représentation.

 Effectif des établissements de crédit et organismes assimilés : 42.000 environ.

3. Les spécificités du secteur bancaire marocain :

Le secteur bancaire marocain se partage en quatre catégories d’établissements :

a. Les banques de dépôt classiques :

Parmi lesquelles on trouve cinq grandes banques privées qui réalisent prés de deux tiers de la
collecte des dépôts bancaire, à savoir ; Attijariwafa Bank, La banque Marocaine du
Commerce Extérieur (BMCE) et les trois filiales francises , en l’occurrence de la SGMB, la
BMCI et le Crédit Du Maroc.

b. Le crédit Populaire du Maroc (CPM) :

Leader historique du secteur, le CPM est constitué de la Banque Centrale Populaire (BCP) et
son réseau de banques populaires régionales ( BPR),organisme à prépondérance publique
particulièrement concerné par la collecte de la petite épargne et la distribution de crédits aux
PME .

c. Les anciens organismes financiers spécialisés :

Il s’agit du Crédit Immobilier et Hôtelier (CIH) , du Crédit Agricole du Maroc (CAM) et de la


Banque Nationale pour le Développement Economique (BNDE),qui sont engagés dans un
processus de restructuration et d’assainissement :

 Le CAM s’est pourvu de nouveau statuts publiées en Décembre 2003,qui prévoient


que soient passées des conventions avec l’Etat pour ce qui concerne les activité
requérant un soutien spécifique, en particulier pour les petites et moyennes
exploitations agricoles.
 La BNDE a été reprise en 2003 par la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG).
 Le CIH est passé, également, sous le contrôle de la CDG.

d. Divers autres banques répondants à des besoins spécifiques :

 Bank Al Amal, pour le financement de projets d’investissement des MRE (marocains


résidant à l’étranger) ;
 Médiafinance et Casablanca Finance Markets qui interviennent sur le marché des titres
négociables de la dette.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

 Le fond d’équipement communal (FEC) dédié au financement des collectivités


locales.

Section 2 : le groupe banque populaire :


1. Historique Du Groupe Banque Populaire :

Introduit au Maroc par le Dahir du 25 mai 1926, le modèle organisationnel et commercial du


Groupe est fondé, dès l’origine, sur les concepts de mutualité et de coopération.
Ainsi, les premières banques populaires de type coopératif et à vocation régionale, furent
créées, dès la fin des années 20 du siècle dernier, dans les principales villes du Royaume.
Au lendemain de l’indépendance, les pouvoirs publics ont procédé, dans le cadre de la mise
en place des premiers jalons du système bancaire et financier marocain, à la refonte du Crédit
Populaire du Maroc CPM, à travers le dahir du 28 février 1961, en le dédiant au
développement de l’artisanat et de la PME/PMI.
Cette réforme a également renforcé le modèle organisationnel du CPM, basé désormais sur
l’existence de Banque Centrale populaires régionales, d’une entité centrale : La Banque
Centrale Populaire, et d’une instance fédératrice/ le comité Directeur du CPM.
Structure à trois dimensions:
COOPERATIVE CAPITALISTIQUE FEDERALE
Banques Populaires Banque Centrale Populaire Comité Directeur
Régionales

2. Crédit Populaire Du Maroc :

Le Crédit Populaire du Maroc, dont la dénomination sociale est Groupe Banques Populaires,
est un groupement de banques constitué de la banque centrale populaire et des Banques
Populaires Régionales et placé sous tutelle du Comité Directeur du CPM. Il a pour principales
missions de :
-Contribuer au développement économique et social et de participer au développement
régional et local.
-Participer au financement des PME et de l’artisanat
-Assurer les transferts des Marocains Résidents à l’Etranger.

Par ailleurs, il joue un rôle dans la collecte et la mobilisation de l’épargne et contribue à son
utilisation au niveau des diverses régions du pays.

a. Le comité directeur :

Le comité directeur est l’instance suprême du Crédit Populaire du Maroc exerçant


exclusivement la tutelle sur les différents organismes du CPM.

Il a pour mission de présenter collectivement la banque centrale populaire et les banques


populaires régionales pour faire valoir leurs intérêts et droits, fixer leurs orientations et tenir à
ce propos toutes les dispositions qui en favorisent le développement régulier.
Le Comité Directeur comprend :
-Cinq Présidents des Conseils de Surveillance des Banques Populaires Régionales élus par
leurs pairs,
-Cinq représentants du Conseil d’Administration de la BCP, nommés par ledit Conseil.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

Le Président du Comité Directeur est élu parmi les membres dudit Comité et sa nomination
est ratifiée par le Ministre chargé des Finances.

b. Banque Centrale Populaire BCP :

La banque centrale populaire BCP est un établissement de crédit sous forme de société
anonyme, à conseil d’administration. Elle est cotée en bourse, depuis le 8 juillet 2004.

Sa structure se présente comme suit : (Voir Annexe 1).


La BCP, qui assure un rôle central au sein du groupe, est investi dans deux missions
principales :
-Etablissement de crédit habilité à réaliser toutes les opérations bancaires sans toutefois
disposer de réseau propre ;
-Organisme central bancaire des banques populaires régionales BPR. A ce titre, elle agit
notamment, en qualité de compensateur central du groupe, gère les excédents de trésorerie des
BPR, assure leur refinancement ainsi que la gestion des services d’intérêt commun, pour le
compte des organismes du groupe.

c. Banque Populaires Régionales :

A côté de la Banque centrale populaire, son pôle capitalistique, le crédit populaire de Maroc
regroupe les Banque Populaires Régionales qui sont de forme coopérative.

C’est cette distinction coopérative qui marque la différence institutionnelle su CPM au sein du
système bancaire marocain, notamment du fait des particularités suivantes :
-Le capital des Banques Populaires Régionales est détenu par leurs clients sociétaires ;
-La collectivité des sociétaires est représentée par le conseil de Surveillance des BPR
-Les présidents des conseils de surveillance des BPR siègent au comité Directeur, organe
suprême du Groupe.

Aujourd’hui, le CPM compte 11 banques régionales de forme coopérative.

3. présentation de la banque populaire de centre sud :

a. structure organisationnelle de la BPCS:

La Banque Populaire Régionale Centre Sud est l’une des 11 institutions qui constituent la
base du réseau crédit populaire du Maroc. Ce regroupement de banques reste fidele a son
esprit d’entreprise, en accompagnant les entreprises petites et moyennes, industrielles ou de
services même artisanales. Elle accord des crédits a court, moyen et long terme à différents
segments de clients : particuliers, professionnels, marocains résidents a l’étranger et aux
entreprises.
Actuellement, la banque populaire centre sud est une société anonyme a capital variable de
201 millions de dh. Elle contrôle toutes les agences opérantes dans le territoire de sa région.
Elle détient l'autonomie au niveau comptable et juridique, mais placée sous le contrôle de la
BCP.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

b. missions de la BPCS :

Sa mission est l'établissement de crédit habilités à effectuer toutes les opérations de banque
dans son circonscription territoriale respectives, la BPCS a pour mission de contribuer au
développement de sa région par la diversité des produits qu'elle offre, le financement de
l’investissement et la bancarisation de l’économie.

c. la structure de la BPCS:

La structure hiérarchique de la BPCS se présente comme suit : (Voir Annexe 2).

4. Présentation de la direction de gestion des risques :


La Fonction Gestion des Risques a pour mission de mettre en œuvre la politique de gestion
globale des risques de l’Institution au niveau régional.
A cet effet, la Fonction Gestion des Risques :
-S’assure en permanence de la qualité des engagements, et ce à travers le respect des normes,
de la politique de gestion des risques du Groupe, des procédures et des règles prudentielles en
la matière ;
-Anime le Comité de Crédit Régional et le Comité Contentieux & Recouvrement
-Supervise de déploiement du référentiel de sécurité des personnes et des biens.
-Evalue les demandes de crédits soumises à son appréciation et propose tous les moyens pour
maîtriser les risques liés aux crédits. L’objectif est de garantir la sécurité, la liquidité et la
rentabilité des engagements de la BPR ;

-Anime le processus de construction, de déploiement et de mise à jour de la cartographie des


risques opérationnels au niveau régional, en concertation avec la fonction chargée de la
gestion.

a. les domaines de responsabilités :

Les principaux domaines de responsabilité de la direction gestion des risques sont au nombre
de cinq, chacun étant confié à un département.

Département Risque crédit : Appréciation du risque à priori.


Cette appréciation est faite sur la base des dossiers de crédits présentés au comité de crédit
régional et comportant toutes les informations quantitatives et qualitatives au demandeur, et
ce conformément aux canevas d’étude normalisés au niveau du CPM.
La fonction Gestion Globale des Risque doit notamment :

- Apprécier le risque à prendre à travers l’examen du dossier par l’analyse de toutes les
données techniques, économiques, financières et commerciales concernant le
demandeur ;
- Apprécier la qualité des garanties proposées, le cas échéant, en couverture du crédit
sollicité ;
- S’assurer de la capacité de remboursement du demandeur ;
- Vérifier que la rentabilité globale de la relation client a été calculée ;

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

- Préparer et présenter les dossiers aux instances de décision ;


- Assurer les notifications de décisions prises par le comité de crédit régional ;

Département Recouvrement des créances contentieuses : Gestion du contentieux.

La gestion du contentieux signifie la gestion des litiges mettant en cause la responsabilité de


la Banque lorsqu’ils sont liés au recouvrement d’une créance. Cela englobe
l’accomplissement de toutes les d démarches nécessaires auprès des administrations et des
tribunaux pour obtenir les documents nécessaires à l’introduction de l’action judicaire et le
suivi des procédures judicaires jusqu’à l’exécution des décisions rendues en faveur de la
Banque.

Département contrôle des engagements : Surveillance des engagements.

En conformité aux normes établies par les autorités monétaires et les dispositions des
circulaires et des procédures en vigueur, la surveillance des engagements consiste à :

- Assurer la surveillance de la mise en place des crédites et des utilisations y afférentes


- Assurer la surveillance sur les délégataires (délégation de pouvoir, habilitation
informatique, applications des procédures)
- Procéder au contrôle de la qualité des risques pris dans le cadre des compétences
déléguées au réseau
- Analyser et suivre la régularisation des dépassements
- S’assurer des limites de crédits fixés.

Département Risk Management : Mise à jour de la cartographie des risques.


La mission du département Risk Management peut être décomposée en trois tâches :

- Mise à jour de la cartographie des Risques Opérationnels de la BPR à travers la


quantification des événements de risque et l’évaluation des dispositifs de contrôle ;
- Enrichissement de la cartographie des Risques Opérationnels, compte tenu des
anomalies constatées et des spécificités propres à la BPR ;
- Proposer les actions nécessaires pour la maitrise des Risques identifiés.

Département Affaires juridiques et conformité : Conseil et assistance juridique.


La mission de ce département comprend les tâches suivantes :

- Apporter e conseil juridique aux fonctions de la BPR, notamment en ce qui concerne


l’étude ou l’amélioration des produits et services ;
- Gérer les litiges mettant en cause la responsabilité de la banque son liés au
recouvrement d’une créance bancaire (négligence, erreur professionnelle, etc.)
- Suivre les actions pénales intentées à l’encontre du personnel en cas de détournement.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

Chapitre II :
Procédure de financement de la PME par la BPCS
Section 1 : Les différents types de financement proposés au PME par la
BPCS :
1. Financement du cycle d’exploitation :

a. Avances sur marchandises :


Financement partiel de l’achat de marchandises pour la constitution de stocks en faveur des
entreprises industrielles, commerciales ou agricoles : céréalistes, minoteries…

b. Crédit de campagne :
Crédit destiné au financement des besoins cycliques des entreprises opérant dans des
activités saisonnières tels que l’agriculture, la pêche, maraîchage, etc.

c. Escompte commercial :
Financement des délais de paiement qu'accordent les fournisseurs à leurs clients commerçants
ou industriels se matérialisant par une avance accordée par la Banque en anticipation sur
l'encaissement des effets de commerce représentatifs d'une partie ou de la totalité du chiffre
d'affaires de l'entreprise.

d. Facilite de caisse:
Crédit destiné au financement des besoins de trésorerie de courte durée liés à l'activité
courante de l'entreprise.

e. SALAF MOUBACHIR:
Crédit destiné à faire face à :
 des dépenses spécifiques (constitution de stocks, règlement d’échéances diverses,
travaux de réfection d’un local d’exploitation, réparation de matériel, consolidation de
fonds de roulement, dépenses imprévues….)
 soit à des dépenses liées au fonctionnement général de l’entreprise qu’il est
souhaitable de financer par un crédit amortissable et non par la facilité de caisse et ce,
pour ne pas alourdir la trésorerie de l’entreprise.

f. Préfinancement des marchés publics :


Crédit destiné aux entreprises adjudicataires de marchés publics, en vue du financement des
dépenses nécessaires au démarrage des marchés enlevés et ce, avant l’ouverture des droits à
paiement au titre des travaux réalisés.

g. Avances sur marchés nantis :


Crédit destiné à relayer l'encaissement des créances administratives au titre de l'exécution de
marchés publics de travaux ou de fournitures nantis en faveur de la Banque. L‘avance de la
banque est effectuée sur la base de l‘attestation des droits constatés (décompte).

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

h. Préfinancement export :
Crédit réservé au financement des dépenses nécessaires à l'exécution de commandes destinées
à l’exportation notamment l'approvisionnement en matières premières et fournitures, les frais
d'exploitation, les frais de stockage, la prospection, etc.

i. Avance sur créances l’export :


Financement des délais d'encaissements des exportations se matérialisant par une avance
accordée par la banque en mobilisation des créances à l'export.

2. Création et expansion de l’entreprise :

a. SALAF TAJHIZ :
Financement de l’acquisition d’outillages et de matériel d’équipement professionnel ou
agricole, fixe ou roulant, à l’état neuf ou d’occasion. Il s’agit d’une formule de financement
rapide qui ne nécessite pas le montage d’un dossier CMT détaillé

b. Crédit a moyen ou long terme (CMT ou CLT) :


Crédit destiné au financement partiel de la création, l'extension et la modernisation des
entreprises opérant dans les secteurs de l’industrie, l’agriculture, le transport, le tourisme, les
professions libérales et autres activités de services à l’exception du secteur immobilier.

c. Crédit FORTEX/Bénéficiaires :
Les entreprises du secteur du textile et de l'habillement, éligibles au financement du FORTEX
doivent réunir les conditions suivantes :
 Avoir au moins trois années d'activité continue à la date de la présentation de la
demande de financement à la Banque ;
 Présenter un programme de restructuration globale visant l'amélioration de leur
compétitivité.

d. Crédit RENOVOTEL/Bénéficiaires :
Pour être éligibles au financement du fonds RENOVOTEL, les unités hôtelières, à l'exception
des maisons d'hôtes, qui réunissent les conditions suivantes :
 Être en activité à la date de la présentation de la demande de financement à la banque ;
 Avoir au moins une durée d'exploitation continue ou non de sept années à la même
date ;
 Figurer sur la liste exhaustive arrêtée par la commission de classement des
établissements hôteliers ;
 Être viable et présenter un programme de rénovation de l'unité hôtelière.

e. Crédit FOMAN/Bénéficiaires :
Les entreprises privées du secteur de l'industrie et des services liés à l'industrie éligibles au
cofinancement du FOMAN doivent réunir les conditions suivantes :
 avoir au moins trois années d'activité continue à la date de la présentation de la
demande de financement à la Banque ;
 avoir un total bilan et un programme de mise à niveau ne dépassant pas
respectivement 70.000.000 DH et 20.000.000 DH ;
 disposer, au sein de l'effectif employé, de deux cadres au minimum ;
 être viables.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

Section 2 : La procédure de financement par octroi de crédit :


1. Processus décisionnel des accords de crédit

Le processus décisionnel concernant l’octroi de crédit est édicté par le CPM ; Chaque entité
bancaire -selon son degré de responsabilité- détient une délégation de pouvoir qui lui permet
d’accorder des crédits mais avec un seuil plafonné afin de mieux gérer et maitriser le risque de
contrepartie. Le processus décisionnel se présente comme suit :

Succursale BPR BCP

Chargé d’affaires Direction gestion Direction gestion


risque / Département risque / Département
risque risque
Chargé d’études

Chargé de contre Chargé de contre


Comité succursale étude étude

Comité du siège
Comité du siège
Non
Si
competence Décision
Si Non
oui competence

Décision oui

Décision

Tout dossier de demande de crédit auprès de la banque populaire passe par :

a. Les agences :

Le directeur d’agence détient un pouvoir de délégation lui permettant d’accorder des crédits
aux particuliers, aux professionnels et aux petites entreprises pour des sommes minimes. Les
demandes dépassant le plafond accordé au directeur d’agence passent à la succursale.

b. La succursale :

Au niveau des succursales, les chargés d’affaires sont les premiers à traiter la demande du
client et procèdent l’ouverture de son dossier. Le chargé d’affaire émis son appréciation quant
aux qualités du client, essentiellement en matière de :
 Les facteurs qualitatifs ;
 La sincérité et exactitude des informations citées par le client ;
 La faisabilité du crédit…

Le chargé d’affaire doit faire recours à une expertise en cas de besoin pour valoriser un
élément d’actif présenté en garantie…

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

Le dossier passe en suite au chargé d’étude pour finaliser et compléter le dossier. Il apporte à
son tour une appréciation relative à son domaine d’intervention (surtout financier).
En cas compétence, le comité succursale donne son avis relatif à la demande du client.
NB : On entend par compétence le pouvoir de décision en matière de crédit et ceux en
fonction d’un plafonnement de montant de crédit, et en fonction de la nature du demandeur.

c. La Banque populaire régionale :

Dans le cas de non compétence déclaré par la succursale, le dossier du client sera transmis à la
direction de la gestion des risques, et ce au niveau de la BPR (département du risque crédit)
pour faire une contre étude.
En cas de compétence, le comité crédit du siège régional donne son avis relatif à la demande
du client.
d. La banque centrale populaire :

Il s’agit du dernier recours en cas de non compétence des premiers intervenants pour une prise
de décision sur la demande d’octroi de crédit.

2. Etude du dossier de crédit :

Quel que soit le type de crédit, son dossier passe impérativement par un certain nombre
d’étapes, avant que le Comité de crédit 20 rende son verdict :

a. La Notation :

La notation constitue une étape primordiale dans le processus de décision d’octroi de crédits.
(Une attention particulière sera accordée a ce point dans la section suivante).

b. Analyse Financière :

Il s’agit d’évaluer la santé financière de l’entreprise. D'une part, elle donne des informations
indispensables telles que la qualité de l'entreprise, sa rentabilité (à travers le dépouillement
des bilans des trois derniers exercices ou des derniers exercices (un ou deux) pour les
entreprises récemment crées).
D'autre part, l'analyse financière est un outil de base permettant de savoir si l'attribution d'un
crédit est possible, mais elle ne permet en cas aucun de déterminer le niveau de marge requis.
Mais en ce qui concerne les particuliers, les professionnels ou les petites entreprises qui ne
fournissent pas une information financière, la banque s’efforce de déterminer au mieux la
surface financière des débiteurs ainsi que leurs ressources, leurs endettements ou toute autre
élément pertinent quant à l’appréciation de leur situation.
Ainsi cette étape repose sur l’analyse et l’appréciation de :
-La solvabilité des contreparties et leurs notations.
-L’évolution du comportement bancaire avec le GBP et l’ensemble des établissements
bancaires de la place.
-l’analyse des types de concours demandés, leurs justifications économiques et leurs
couvertures.
-les conditions de remboursement des engagements présents et futurs

20
Le comité de crédit comprend les chefs des cinq département de la direction Gestion des risques ainsi que les chargés des
dossiers.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

-la rentabilité globale des opérations effectuées avec le client.


c. La Contre étude :
Pour assurer le double regard et avoir une meilleure célérité dans la décision, la banque exige
que toute demande de crédit doive préalablement faire l’objet, d’une part d’une étude de
faisabilité au niveau de l’entité commerciale en charge du dossier et d’autre part d’une
deuxième lecture du risque au niveau de la fonction Contre-étude. Lors de l’exercice de ses
fonctions, la fonction contre étude doit veiller au respect des principes édictés par la banque
qui se présentent comme suit :
-tout avis porté sur le dossier de crédit doit être dûment motivé. Cet avis doit être signé par le
chargé d’étude responsable de l’analyse du dossier et cosigné par sa hiérarchie ;
-l’avis porté sur le dossier est soit favorable, soit favorable sous conditions (conditions
suspensive à expliciter) ou défavorable ;
-les dossiers doivent être analysés dans un délai raisonnable et suffisant tenant compte de leur
complexité .Ce délai ne doit pas dépasser 15 jours ouvrables à compter de la réception du
dossier complet comprenant notamment les précisions éventuelles demandées par la fonction
contre étude.
La décision de la fonction de contre étude sur l’ajournement des dossiers de crédit doit être
justifiée et motivée. Elle implique de porter connaissance aux demandeurs de crédit afin de
prendre les décisions qui s’imposent. L’ajournement peut concerner un ensemble de cas
présentés ci-dessous :
-dossier déclassé
-dossier enregistrant des impayés ou des dépassements, à moins que la demande ne porte pas
sur le rééchelonnement, la restructuration ou le reprofilage de la créance ;
-dossier présentant une structure financière fragile (déséquilibre persistant depuis plus de deux
exercices, pertes sur deux exercices successifs, capitaux propres entamés à plus de 75%.
-Dossiers relevant de secteurs sinistrés et/ou pour lesquels la limite sectorielle est atteinte.

d. Décision du comité de crédit :

Après que la demande de crédit soit examinée et validée par la fonction contre étude, la
décision d’octroi de crédit dénote des responsabilités du comité au sein de la BPR. Cependant,
les comités sont souverains et peuvent en effet agréer un dossier en dépit de l’avis défavorable
ou surseoir aux conditions suspensives de cette fonction.

3. La mise en place du crédit :

a. Garanties :

Chaque crédit doit être couvert par une garantie. Pour les crédits sur salaire, la garantie est le
salaire lui-même, mais pour les autres crédits, il doit être d'autres choses pour couvrir ce
crédit. On peut citer par exemple:

- Signature du membre: elle est utilisée quand l'emprunteur démontre de l'intégrité morale,
une solvabilité économique, des bons antécédents de crédits et une capacité de
remboursement adéquate.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

- Garantie personnelle: il s'agit de la garantie constituée de la signature d'une ou de plusieurs


personnes. Dans ce cas, la banque vérifie que les personnes jouissent d'une solvabilité
économique suffisante pour couvrir le risque.

- Garantie solidaire: elle est constituée d'une garantie mise en commun. C'est-à-dire que si la
banque octroie un crédit à un groupe de sociétaires, chaque membre garantit individuellement
le total du crédit et pas seulement sa part.

- Garantie en espèces: Il s'agit de la garantie réelle la plus sûre et sans aucun risque.
L'emprunteur donne ou verse à la banque un certain montant d'argent que celle-ci pourra
utiliser pour supprimer la dette en cas de non remboursement.

b. Le déblocage du crédit :

Le déblocage du crédit ne se fait qu’après la signature du contrat, une prise de garantie et une
réalisation des conditions spéciales conformément à la notification. Mais si l’accord n’a pas
fait l’objet d’une signature pendant une durée de trois mois, la banque exige une
requalification des risques en se basant sur la nouvelle situation du client. En plus, l’initiative
de déblocage revient au CTNC qui ne peut procéder au déblocage qu’après avoir constaté que
les garanties sont prises et les conditions spéciales sont satisfaites.

4. Le suivi du crédit :

Une fois les fonds mis à la disposition du client, la banque s’assure que ces derniers sont
utilisés conformément à l’objet de la demande du client.
5. Le recouvrement du concours accordé :
Un service de crédit n'est pas un processus limité à recevoir, étudier et délibérer sur les
demandes de crédits, ainsi qu'à décaisser les fonds de la banque. Un bon service de crédit et le
succès d'un établissement financier dépendent d'un pourcentage élevé de recouvrement du
capital prêté et l'encaissement des intérêts et commissions y relatives. De ce fait, le crédit doit
être remboursé par le débiteur à temps pour pouvoir éviter tout le retard de remboursement.
Cependant, le retard est une réalité vécue dans un établissement financier qui accepte un
certain niveau de risque.
 Détermination de la capacité de remboursement :
A partir des états financiers et de la vérification des données apportées par l'emprunteur,
l'agent de crédit détermine la capacité de remboursement du sociétaire dans la phase de
l’étude du dossier.
 Délais de grâce :
La banque établit un délai de grâce pour le remboursement du capital au cas où il est justifié
par son cash flow. Dans un aucun cas, le délai ne doit pas dépasser 12 mois. Durant cette
période, l'emprunteur doit rembourser les intérêts
 Remboursement de crédits :
La périodicité de remboursement est conforme à l'objet du crédit, à la date de déblocage et au
terme de remboursement. L'agent de crédit vérifie si le cash flow va de pair avec le plan de
remboursement proposé. Au cas contraire, il effectue les changements nécessaires en utilisant
pour base l'évolution du cash flow.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

 Remboursements anticipés :
Les paiements anticipés sont permis, sans pénalisation, pour un crédit unique ou un crédit à
mensualité constante.
Si un débiteur veut effectuer le paiement anticipé d'un crédit à échéance unique, l'agent de
recouvrement calcule les intérêts sur l'encours effectif restant que le débiteur désire liquider à
la date de ce remboursement. Il ajoute ces intérêts au principal à rembourser et le débiteur
verse le montant sur son compte pour que l'opération se réalise. Il met à jour la fiche du crédit
et passera les pièces justificatives à la comptabilité de la banque.

Section 3 : processus de gestion du risque crédit.


1. La Notation au sein de la BPCS :

La notation interne du risque de contrepartie est élément de la culture et de la gestion du


risque de crédit. Un outil de notation a pour objet de déterminer les effets de diverses
caractéristiques des emprunteurs sur leur chance de faire défaut et de classer ces derniers au
sein de différentes classes de risque.
Ainsi, l’outil de notation constitue un moyen de mesure du risque encouru vis-à-vis des
débiteurs. Il intervient dans différentes phases de la vie du crédit :
-A la constitution des dossiers de crédit ;
-Au renouvellement des dossiers de crédit ;
-A la survenance d’un événement significatif, de nature à impacter la note initialement
attribué.
Cela permet à la banque d’avoir une visibilité sur la qualité de son portefeuille et son
évolution dans le temps.
La BPCS, disposant de deux outils de notation distincts selon le type de clientèle (Notre
travail s’intéresse plus à la notation des entreprises), définit les méthodologies de notation des
contreparties et elle a développé une application informatique intégrée à son système
informatique.
La notation des entreprises est obligatoire pour l’étude du dossier de crédit à la BPCS.
Le chargé d’affaire instruit des informations quantitatives et qualitatives sur l’entreprise et en
retour le système de notation lui attribue une note sur une échelle de « A » à « Défaut ».
Le tableau suivant explique la signification de chaque note :
Note Libellé Probabilité de Libellé détaille
défaut
A Excellent TPE(0,03%) Excellent évolution, positionnement
GE/PME (0,03) excellent sur son secteur, capacité
d’endettement très élevée, le
management jouit d’une longue
réputation d’excellence.
B Très bon TPE(0,48%) Très bonne évolution des
GE/PME (0,13) indicateurs d’activité et de
rentabilité, bon positionnement sur
le plan commercial, forte capacité
d’endettement, le management jouit
d’une bonne réputation.
C Bon TPE(1,01%) Bonne évolution de l’activité et de
GE/PME (0,35) la rentabilité, endettement modeste,
management de bonne réputation.
D Assez bon TPE(1,97%) Evolution normale de l’activité et

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

GE/PME (0,86) de la rentabilité, endettement


modeste, management de bonne
réputation.
E Moyen TPE(4,28%) Actifs de qualité satisfaisante,
GE/PME (2,78) endettement modéré, m’emprunteur
jouit d’une position moyenne sur
son secteur, management de bonne
réputation.
F Passable TPE(9,41%) Actifs de qualité acceptable,
GE/PME (9,33%) capacité d’endettement faible voire
nulle, management moyen.
G Médiocre TPE(14,39%) Endettement important, faible
GE/PME (20,93) positionnement sur son secteur,
management faible.
H Très médiocre TPE(22,44%) Situation financière trop fragile,
GE/PME (54,045) lourd endettement, management
anarchique, mauvaise position sur le
secteur.
Défaut Défaut TPE(100%) Les engagements du client font
GE/PME (100%) ressortir l’existence d’au moins une
créance en souffrance
Tableau n°5 : Classes du risque des crédits aux entreprises

Chaque lettre fait référence à un niveau de risque (probabilité de défaut),la meilleur note étant
« A » (excellent) et la mauvaise est « Défaut ».

Le défaut : Selon les circulaires de Bank Al Maghreb, le terme « Défaut » requiert plusieurs
définitions selon la survenance d’un certain nombre d’événements significatifs au titre des
engagements du débiteur. Celle retenus à la base de la conception de notre modèle est
l’existence d’au moins une créance au titre des engagements du client qui peut être une
PME/GE ou TPE/PRO. Les facteurs utilisés dans le modèle de la notation diffèrent selon le
segment d’appartenance de la contrepartie : PME/GE ou TPE/PRO. La taille de la
contrepartie, soit le CA de celle-ci est à la base de la détermination de la grille des facteurs
utilisés par l’outil de notation.
-PME/GE : la grille est composée de facteurs quantitatifs (financiers et données sur l’activité)
et qualitatifs (secteur d’activité, qualité de management des dirigeants…).
-TPE/PRO : la grille se base sur des facteurs financiers simplifiés et des facteurs
comportementaux afin d’apprécier le risque inhérent à la contrepartie via une analyse détaillée
de son compte principal.

La combinaison de ces facteurs permet d’obtenir la note finale calculée.


Il est à noter que le taux d’intérêt à appliquer pour un crédit dépend de la note calculé :
Taux à appliquer = Min fixé par BAM + Un Sprend qui dépend du niveau de risque.
Pour avoir cette note, le chargé d’affaire procède à la saisie d’un ensemble de données
quantitatives et qualitatives sur l’entreprise et ce en trois étapes :

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

Première étape : entrée des données quantitatives


DONNEES DU BILAN
ACTIF CIRCULANT HT : ACTIF IMMO.NET :
CREANCES CLIENT : STOCK :
DETTES FOURNISSEURS : DETTES MLT :
TRESORERIE ACTIF : FONDS PROPRE
TRESORERIE PASSIF TOTAL ACTIF
DONNEES DU COMPTE DE RESULTAT
CHIFFRE D’AFFAIRES : FRAIS FINANCIERS :
RESULTAT NET : RESULTAT NET N-1 :

Deuxième étape : entrée des données qualitative (première partie).


SECTEUR D’ACTIVITE :
TAUX DEFAUT SECTEUR :
IMPACT REGLEMENTAIRE :
INTENSITE CONCURRENTIELLE SECTEUR :
NB. BARRIERES A L’ENTREE DU SECTEUR :
EXPO.RISQUE NATURE ; ET ENVIR :
NOUVEL ENTRANT :
CONCENTRATION CLIENTELE :
CONCENTRATION FOURNISSEUR :
ENTREPRISE FACE A SES FOURNISSEURS :
ENTREPRISE FACE A SES CLIENTS :

Troisième étape : entrée des données qualitative (deuxième partie).


EXISTENCE PLAN DE SUCCESSION :
CONDUITE DES OPERATIONS ASSUREES PENDANT LA TRANSITION :
EXPERIENCE PDG :
ANCIENNETE DES PRINCIPAUX OPERATIONNELS :
POURCENTAGE CAPITAL RETENU PAR LES DIRIGEANT :
RESPECT REMISE DOC.COMPTA :
PERFORMANCE DERNIERE CRISE :
EXISTANCE ASSURANCE MANDATAIRE :
NB.INCIDENTS PROVOQUES 12 MOIS :

Après l’entrée de ces différents éléments, l’outil de notation calcule les deux scores quantitatif
et qualitatif et par la suite le score final et affiche les résultats :

Quatrième étape : Affichage des Résultats


SEGMENTATION : SCORE QUALITATIF :
SCORE QUANTITATIF : NOTE CALCULEE :
SCORE FINA : DATE DE NOTATION :
GARANTIE DE L’ETAT :
CREANCE EN SOUFFRANCE :
NOTE FINAL :
RATIOS CALUCLE
VITESSE ROTATION CAPITAL : FF SUR CA (%) :
DETTES NETTES SUR FP : RATIO LIQUIDITE :

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

FDR SUR ACTIF CIRC .HT : RN SUR FP :


CROISSANCE RN (%) : CA (MDH) :
NB EMPLOYES AGE ENTREPRISE (ANS) :

Les différentes données quantitatives et qualitatives que le chargé d’affaires saisit au niveau
de l’outil de notation interne servent essentiellement à situer l’entreprise dans une classe de
risque (selon note octroyée) ce qui permet à la banque d’avoir une vision claire sur la
composition et le niveau de risque de son portefeuille. L’étude du dossier proprement dite est
laissée aux soins du département Risque à priori.

2. L’étude du risque :
Cette étude se base sur des visites sur place effectuées par le responsable pour connaitre
l’activité du débiteur et « prendre la température commercial », mais elle se base
essentiellement sur les documents comptables de l’entreprise.

a. Analyse du secteur d’activité :


La connaissance sectorielle est très importante en matière de gestion du risque crédit vue que
le secteur d’activité influence énormément sur les performances de l’entreprise. Toutes les
entreprises opérant dans un secteur en difficulté le sont à leur tour.
C’est le département Recouvrement des créances contentieuse qui se charge de l’intégration
de cette donnée dans l’évaluation du risque crédit et ce en réalisant des statistiques mensuelles
permettant de déterminer les pourcentages des créances contentieuses par secteur. Ces
pourcentages constituent les taux de défauts des différents secteurs d’activité. Ce taux est
parmi les données qualitatives retenues par le système de notation interne à la BPCS.

b. Le Bilan de l’entreprise :

L'étude d'une demande de crédit exige de la part du banquier une certaine visibilité. A ce titre,
le bilan qui est considéré comme une « une photographie » de l'entreprise en un moment
donné, met en relief les emplois (actifs) et les ressources (passifs) qui servent à financer les
premiers. La mise en place d'un concours suppose en règle générale que l'on ait au moins (3)
bilans, à l'exception des entreprises qui viennent d'être créées. Nous avons deux approches
dans la présentation du bilan :

 L'optique fonctionnelle qui met l'accent sur les problèmes économiques et les
problèmes d'équilibre, comme le Fonds de Roulement et le Besoin en Fonds de
Roulement.
 L'optique financière met en relief différents ratios qui peuvent être utilisés pour
apprécier le risque de prévention des difficultés.

c. Le compte de résultat :

Le compte résultat est un document essentiel dans la vie comptable de l'entreprise qui
regroupe en sein, l'ensemble des charges et des produits de l'exercice.

L'analyse du compte résultat permet de mesurer les performances de l'entreprise :

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

-La production : le chiffre d'affaires ne correspond qu'à une partie vendue de la production
des biens et services et des marchandises vendues en l'état.

-La marge brute d'exploitation : elle a pour principal intérêt de permettre des comparaisons
avec d'autres entreprises du secteur pour apprécier la compétitivité de l'emprunteur sur son
marché et de mettre en évidence la spécificité de son activité par rapport à sa branche de
rattachement.

-La valeur ajoutée : elle permet à l'entreprise de s'autofinancer.

-L'excédent brut d'exploitation : est la ressource fondamentale que l'entreprise tire de son
exploitation pour développer ses capacités de production (investir), améliorer sa trésorerie,
rémunérer les capitaux engagés (actionnaires ; préteurs). Il joue un rôle clés dans
l'établissement des prévisions de trésorerie et du tableau de financement. Il doit être suffisant
pour permettre à l'entreprise de payer ses frais financiers, d'amortir ses installations, de
constituer les prévisions nécessaires.

-Le résultat d'exploitation : est le solde disponible après déduction des dotations aux
amortissements et aux prévisions à l’excédent.

-Le ratio : « la capacité d'autofinancement nette sur la valeur ajoutée » : est un signal
d'alarme très important ; sa dégradation signifie que la compétitivité de l'entreprise sa
dépendance financière vis-à-vis de ses préteurs externes s'accroit.

d. Les ratios d’activité :

Ces ratios donnent une idée sur l’état de santé de l’activité de l’entreprise pour une période
donnée. En générale, et pour qu’ils soient significatifs, ces ratios sont calculés pour les trois
exercices précédant et comparés aux normes du secteur.

Les ratios d’activité sont calculés après retraitement des états financiers. Les principaux ratios
à étudier sont classés en catégories :

 Exploitation :

 Taux de marge commerciale = marge commerciale /CA HT ;


 Taux de marge brute d’exploitation = EBE / CA HT ou Production ;
 Poids des consommations matières = Consommation MP /CA HT ou Production ;
 Poids de la masse salariale = M.S / CA HT ou production ;
 Poids des frais financiers = charges financières / CA HT ou production ;
 Poids des amortissements = dotations aux amortissements / CA HT ou production ;
 Rentabilité nette d’exploitation = résultat d’exploitation / CA HT ou production ;
 Taux de valeur ajoutée = valeur ajoutée / CA HT ou production ;
Répartition valeur ajoutée : M.S / VA :
Amortissement / VA :
Frais Financiers / VA ;
 Taux de marge = EBE/VA ;

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

 Productivité :

 Chiffre d’affaire par personne : CA HT / Effectif ;


 Valeur ajouté par personne : VA/Effectif ;
 Rémunération moyenne : charges de personnel / Effectif ;
 Vieillesse apparent du capital technique : Amortissement / immob.Corp.Brutes ;
 Taux d’investissement : immob.brutes(n) – immob.brutes (n-1)
Immob.brutes (n-1)
 Productivité des moyens : CA/ immobilisations + BFR ;
 Rotation des capitaux : CA / capitaux propres ;

 Rentabilité :

 Taux de résultat net : résultat net après IS / CA HT ;


 Rentabilité d’exploitation : EBE / CA HT ou production ;
 Rentabilité économique : EBE / Immob.Brutes + BFR ;
 Rentabilité financière des capitaux propres : RN / capitaux propres ;

 Trésorerie :

 TN en jours (CA HT ou TTC) = ( FDR – BFR ) *360


(CA HT ou TTC )

 E.T.E (Excédent de trésorerie d’exploitation) : EBE – production immobilisée -ΔBFR.

3. La contre étude :
l’analyse du risque de crédit au sein de la banque populaire se fait par le biais d’une contre-
étude du dossier par le département risque crédit ,cette contre-étude des demandes de crédit se
fait à travers l’analyse de la solvabilité de l’emprunteur à faire face à ses engagements ,pour
ce fait ,plusieurs éléments font l’objet de cette analyse ;pour cela une analyse financière doit
être faite à travers le calcul d’un certain nombre de ratios financiers à partir des états
financiers de l’entreprise ces ratios donne une idée sur la performance de l’emprunteur et aide
à la prise de décision, et ainsi à calculer le ratio quantitatif ces rations sont les suivants :

 Vitesse de rotation du capital (TATO) :


TATO = CA / (Actif immobilisé net + Besoins en Fonds de Roulement)

 Frais financiers sur Chiffre d’affaires


Frais financiers sur Chiffre d’affaires = (Frais financiers) / CA

 Dette nette sur Fonds Propres


Dette nette sur Fonds Propres = (Endettement net) / (Fonds propres)

 Ratio de liquidité réduite


Ratio de liquidité réduite = (Actifs circulants – Stocks) / (Exigible à court terme +
Dettes fournisseurs)

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 Fonds de roulements sur actifs circulants hors trésorerie


= [(Fonds propres+Dette bancaire et financière à moyen et long terme) – Actif immobilisé] /
(Stocks + Créances clients)

 Rentabilité des Fonds propres


Rentabilité des Fonds propres = Résultat net / Fonds propres

 Croissance du résultat net


Croissance du résultat net = (Résultat net – Résultat net n-1) / Résultat net n-1

 Chiffre d’Affaires

Ainsi, et pour compléter et renforcer cette contre-étude deux rapports concernant l’historique
des engagements de l’emprunteur doivent être consultés à savoir :

 Le rapport de la centrale des risques :


Le rapport de la centrale des risques qu’est une société française, dénommée EXPERIAN ,la
base de données de la centrale des risques constituée par les déclarations de toutes les banques
de leurs crédits octroyés que ce soit aux particuliers ou bien aux entreprises, ce rapport de
solvabilité contient toutes les informations sur la demande à savoir le type de crédit ,l’objet
de crédit ;le montant du crédit .
 Le rapport de la centrale des contentieux
Le rapport de la centrale des contentieux permet de savoir si le client n’est pas déclaré
contentieux, lors des ses engagements antérieurs

4. Analyse de la démarche d’étude de dossier et d’analyse de risque (étude de


cas)

 Cas n° 1 : Crédit d’investissement (création)


Le demandeur de crédit doit remplir une fiche comportant toutes les informations nécessaires
pour constituer un dossier de crédit ainsi sa demande doit être menée par un ensemble de
documents juridiques et autres afin de consolider sa position et d’octroyer par conséquence le
crédit.(voir l’annexe 3)
En vue de mieux cerner le processus de l’accord de crédit de la banque populaire, il nous a
paru plus judicieux de présenter un exemple qui concrétise l’ensemble des documents et des
informations qui sont fournis par le client pour solliciter un crédit. Pour cette fin, on
représente ci-dessous un canevas du programme d’investissement pour une entreprise qui
souhaite avoir un crédit à moyen terme :

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CREDIT D'INVESTISSEMENT
(EXTENSION)

Informations Générales :

Le client présente ci-dessous des informations générales sur son affaire, permettant à la succursale
d’avoir un aperçu global sur l’entreprise et sur son activité.

 Bénéficiaire : STE X

 Forme Juridique : SARL à associé unique

 Siège Social / Adresse : La commercialisation des produits de la mer

 Objet du programme : Acquisition, aménagement et équipement du local

 Coût du programme : 6 150 000 DHS

 Crédit sollicité : 4 300 000 DHS

 DUREE SOLLICITEE : X ans

 CAPITAL SOCIAL 150 000 DHS

 Garanties à prendre :
- Hypothèque en 1er rang (local à acquérir) à hauteur de 840 mdh.
- N/FDC (local à acquérir) en 1er rang à hauteur de 640 mdh.
- Délégation d’assurance.
- Caution personnelle de Mr. M à hauteur de 440 mdh.
- Aval DAR ED-DAMANE (Pdt. FORCE) à ht de 50% du CMT, soit 420 mdh.
 Conditions spéciales :
- Engagement préalable de l’autofinancement, sous forme d’augmentation de capital, à
hauteur de 1 700 mdh, pour le porter à 1 850 mdh.
- Déblocage entre les mains des fournisseurs.

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PRESENTATION GENERALE
DE L'AFFAIRE
I. IDENTITE DE L'AFFAIRE :

Dénomination : STE X
Forme juridique : SARL
Capital social : 150 mdh.
Activité (s) : commercialisation des produits de la mer

II. PRINCIPAUX PROMOTEURS ET ADMINISTRATION DE L'AFFAIRE :

Voir Annexe n° 3

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MOYENS D'EXPLOITATION
EXISTANTS

Fonds de commerce :
Immeubles :
Matériel :
Effectifs employés :
- Personnel de direction :
- Employés administratifs :
- Techniciens :
- Ouvriers :

- Total :

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DONNEES TECHNIQUES
& COMMERCIALES ACTUELLES

 Capacité de production de l'affaire: CA prévisionnel : 37 519 mdh.

 Position sur son marché : Sté en démarrage.

 Principaux concurrents : plusieurs Sté opérant dans le même secteur d’activité.

 Partenaires commerciaux :

Principaux clients % CA Modalités de paiement


- les hôtels et les restaurants 60 % 60% à crédit 30 jours
- Clientèle de Quartier et de 30 % 90 % comptant
passage
- Divers 10 %

Principaux fournisseurs % CA Modalités de règlement


STE Z 70 % 60% à crédit 45 jours
Fournisseurs étrangers 25 % 40% comptant
Divers 5%

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RELATIONS AVEC LA BANQUE


I. Profil Client :
Ici ,on recense des information sur la relation du client avec la banque ,d’ù on examine sa
notation ,son historique avec la banque :

 Notation :
 Client depuis :
 Statut particulier :

II. Qualité des relations avec l'affaire :


 Engagements actuels sur l'affaire :
Nature crédits Autorisations Encours
Echéances

Garanties détenues
-
-

III. Relations avec les promoteurs et les autres affaires du groupe :

 Engagements actuels :
 Incidents de paiement éventuels :
 Autres opérations confiées :

 Autres affaires du groupe non


Domiciliées auprès de la BPR : Compte personnel
Mr. M
N° de compte : xxxxxxxxxxxx

IV. Autres relations bancaires :


Il y a aucune relation qui lie Mr.M avec les autres établissements de crédit

V. Rentabilité du client :

VI. Renseignements Centrale du Contentieux :

 Sur l'affaire : NEANT


 Sur les promoteurs : NEANT

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LE PROGRAMME D’INVESTISSEMENT

I. Objet du programme :

Acquisition, aménagement et équipement d’un local à usage commercial.


II. Coût du programme d’investissement (en DH) :

Montant en DH % par rapport au PI


FRAIS D'ETABLISSEMENT 60000 0,98%
Frais de constitution 20000 0,33%
Frais d'augmentation du capital -
Prise de garantie 20000 0,33%
assurance incendie explosion 20000 0,33%
commission CCG -

IMMOBILISATIONS
INCORPORELLES 0 0
fonds de commerce -
brevet -
marque -

INVESTISSEMENT PHYSIQUE 5355000 87,07%


Terrain -
constructions -
aménagements 1929000 31,37%
Matériel production local 3270000 53,17%
matériel production à importer -
matériel de bureau -
matériel informatique -
matériel de transport 156000 2,54%
frais d'approche -
frais annexes -
DIVERS & IMPREVUS 50000 0,81%
BESOINS EN FONDS DE
ROULEMENT 683000 11,11%
TOTAL 6 148 000 99,97%
ARRONDI 6 150 000 100,00%

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Financement bancaire des PME

III. Le Plan de financement :

Le plan de financement de cette affaire se présente comme suit :


Montant (en DHS) % par rapport au PF
Capital 150000 2,44%
Augmentation du capital 1700000 27,64%
Apport en C/C associés -
Prélèvement sur FDR -
CMT 4300000 69,92%
CLT 0,00%
TOTAL 6150000 100,00%

IV. Planning de réalisation :

Trois mois après le déblocage du crédit.

EXPLOITATION PREVISIONNELLE DETAILLEE

I. PRODUCTION ADDITIONNELLE :

L’entreprise compte réaliser un chiffre d’affaires, à la 1 ière année, de 50 025 mdh/an, et ce sur
la base des contrats en cours de négociations.
Par mesure de prudence, nous estimons que ce chiffre est réalisable à hauteur de 75% en 1ère
année, avec un maintien du taux d’utilisation de 85% de la 2 ème à la 4ème année et un taux de
90% à la 5ème année.

LE CHIFFRE D'AFFAIRE DE LA PREMIERE ANNEE


capacité de unité de prix de vente production
Intitulé production mesure unitaire théorique
produit 1 POULPE 1 950 Tonne 18 500 36 075 000
produit 2 SEICHE 600 Tonne 9 000 5 400 000
CALAMA
produit 3 R 450 Tonne 19 000 8 550 000
CA théorique additionnelle
(en DH) 50 025 000

ACHAT DE MATIERE PREMIERE DE LA PREMIERE ANNEE


quanti unité de prix d'achat unitaire prix d'achat total
Intitulé té mesure (dh) (dh)
matière
1 POULPE 1 950 Tonne 17 300 33 735 000
matière
2 SEICHE 600 Tonne 8 300 4 980 000

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matière
3 CALAMAR 450 Tonne 17 600 7 920 000
Achats théoriques additionnels (en DH) 46635000

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5


taux d'utilisation 75% 80% 85% 85% 90%
CA Additionnel 37 518 750 40 020 000 42 521 250 42 521 250 45 022 500
taux d'évolution CA année précédente 0 0 0 0 0
CA avant investissement - - - -
CA Global 37 518 750 40 020 000 42 521 250 42 521 250 45 022 500
Achat additionnel 34 976 250 37 308 000 39 639 750 39 639 750 41 971 500
taux d'utilisation 75% 80% 85% 85% 90%
taux d'évolution Achat année précédente 0 0 0 0 0
achat avant investissement
ACHAT Global 34976251 37308000,8 39639751 39639750,85 41971500,9

II. CHARGES EXTERNES PROPRES A L'INVESTISSEMENT :

taux Année Année Année Année


d'évolution Année 1 2 3 4 5
Electricité 1% 220000 222200 224422 226666 228933
Eau 1% 102000 103020 104050 105091 106142
Téléphone 5% 2000 2100 2205 2315 2431
Publicité 1% 3000 3030 3060 3091 3122
Loyer 1% 60000 60600 61206 61818 62436
Fournitures de bureau 1% 2000 2020 2040 2061 2081
Entretien 10% 7000 7700 8470 9317 10249
Assistance tech. 0% 36000 36 36 36 36
Petit outillages 1% 10000 10100 10201 10303 10406
(Cf.Frais
Assurance 1% d'etab) 36000 36360 36724 37091
Autres (carburant …
Etc) 5% 350000 367500 385875 405169 425427
Total 792000 814306 837926 862590 888354

III. IMPOTS ET TAXES :

L’entreprise bénéficie d’une exonération fiscale pour les 5 années :

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5


Impôt & taxe avant investissement 0 0 0 0 0

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IV. CHARGES DE PERSONNEL A RECRUTER :

salaire/mois nombre salaire/ Salaire


Fonction effectif /dh de mois an brut
Directeur 1 6000 12 72000 86000
Secrétaire 1 1847 12 22164 27000
Employé 6 1847 12 132984 160000
Technicien 10 2500 12 300000 360000
TOTAL 18 12194 527148 633000
Taux d'évolution des salaires (en
%par an) 3%

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5


charges du personnel après Investissement 633000 651990 671550 691696 712447

V. DOTATIONS D'EXPLOITATION :

Durée
d'Amor
t (nbre
Rubrique Valeur d'ans) Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
frais d'établissement 60000 3 20000 20000 20000 - -
Mat de production
local 3270000 10 327000 327000 327000 327000 327000
Matériel de
transport 156000 5 31200 31200 31200 31200 31200
Divers et imprévus 50000 3 16667 16667 16667
Dotation Amort.
Année N -
Total 394867 394867 394867 358200 358200

VI. CHARGES FINANCIERES :

crédit Intitulé Montant Tx d'intérêt Périodicité


crédit 1 CMT A METTRE EN PLACE 4 300 000 9,59% 1

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5


Remboursement CMT A
METTRE EN PLACE 0 0 630000 630000 630000
Encours CMT A METTRE EN
PLACE 4 300 000 4 300 000 3 670 000 3 040 000 2 410 000
Intérêts CMT A METTRE EN
PLACE 412370 412370 351 953 291536 231119
Intérêts CCT % CA 0% - - - - -

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Total intérêts 412370 412370 351953 291536 231119

COMPTE D’EXPLOITATION PREVISIONNELL

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5


40 020 42 521
Chiffre d'affaire 37 518 750 000 42 521 250 250 45 022 500
39 169 41 552
Charges d'exploitation 36 796 117 163 41 544 093 237 43 930 502
37 308 39 639
Achats à consommer 34 976 251 001 39 639 751 751 41 971 501
Autres charges externes 792000 814306 837926 862590 888354
Impôts et taxes 0 0 0 0 0
Charges du personnel 633000 651990 671550 691696 712447
Dotations d'exploitation 394867 394867 394867 358200 358200
Résultat d'exploitation 722 633 850 837 977 157 969 013 1 091 998
Charges financières 412370 412370 351953 291536 231119
438466,5 677476,8
Résultat courant 310262,58 3 625204,08 6 860879,5
Impôts ( IS)
(exonération : 5 ans ;
taux =30% ) 0 0 0 0 0
438466,5 677476,8
Résultat Net 310262,58 3 625204,08 6 860879,5
Cash-Flow 705129 833333 1020071 1035677 1219079
Cash-Flow / Chiffre
d'affaires 2% 2% 2% 2% 3%
Cash-flow cumulés 705129 1 538 462 1 853 404 2 055 748 2 254 756

CALCUL DU BESOIN EN FONDS DE


ROULEMENT (en DH)

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5


Besoins Fonction 2 139 982 2 280 202 2 420 480 2 420 729 2 561 108
Stock matière
première 0 jours d'achats - - - - -
jours
stock produits (achat+50%
encours charges) - - - - -
stock produits finis 0 jours (charges - - - - -

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d'exploitation)
Crédit clients 20 jours CA 2 084 375 2 223 333 2 362 292 2 362 292 2 501 250
Trésorerie 11 jours charges 55607 56869 58188 58437 59858
Ressources 1 457 344 1 554 500 1 651 656 1 651 656 1 748 813
Crédit Fournisseur 15 jours achats 1 457 344 1 554 500 1 651 656 1 651 656 1 748 813
Escompte 0% client - - - - -
B/FDR 682 638 725 702 768 824 769 072 812 296
FDR existant -
B/FDR
additionnel 682 638 43 064 43 121 249 43 223

TRESORERIE PREVISIONNELLE
(EN DH)

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5


6 037
Emplois 638 43 064 673 121 630 249 673 223
5 355
Invest.physique 000
BFDR 682 638
BDR Additionnel 43 064 43 121 249 43 223
Remboursement CMT A METTRE
EN PLACE 0 0 630000 630000 630000
6 855
Ressources 129 833 333 1 020 071 1 035 677 1 219 079
Capital 150000
Augmentation du capital 1700000
Apport en C/C associés
Prélèvement sur FDR
CMT 4300000
CLT
Cash-Flow 705129 833333 1020071 1035677 1219079
Excédent de trésorerie 817 491 790 269 346 949 405 428 545 856
1 607
Trésorerie cumulée 817 491 760 1 137 219 752 377 951 284

 Cas n° 2 : Crédit d’investissement (Extension) :

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

Le diagnostic financier des entreprises figure parmi les moyens les plus importants mis en
place par les banques en vue de se prémunir contre les risques d’insolvabilité des débiteurs ou
d’immobilisations des créances.
Véritable diagnostic, l’évaluation financière d’une entreprise permet au banquier se connaître
la santé de celle-ci, de déterminer ses faiblesses ou les maux dont elle souffre et par suite, de
proposer ou de suggérer les remèdes adéquats aux moments opportuns.

 La demande du crédit : (Voir Annexe n° 4)


 Le retraitement des informations comptables ou dépouillement des états de
synthèse :
L’étude de l’évolution des postes des principaux états de synthèse (BL, CPC, ESG ) par un
établissement de crédit repose d’abord sur une analyse relative à la progression de leurs
grandes masses.
Cette analyse est généralement effectuée sur un support appelé « dépouillement » regroupant
les éléments comptables aménagés et simplifiés des 3 derniers exercices et ainsi que le calcul
des ratios.

-Le dépouillement du Bilan : (En milliers de dirhams)

Nous allons étudier, pour mieux appréhender cette analyse financière, le cas d’une entreprise
opérante dans le secteur industriel, qui cherche à se financer auprès de la Banque Populaire
pour faire face à son besoin dans la cadre d’une extension de son activité.
 Le dépouillement des bilans au : 31/12/2011
STE Y S.A (En milliers de dirhams)
ACTIF N-2 N-1 N PASSIF N-2 N-1 N
I-ACTIF IMMOBILISE VI- FINANCEMENT
NET (A+E-F) 329 835 1557 PERMANENT (N+O) 5187 5570 6185

(A) Imm.en non valeurs 8 8 8 (N) Capitaux propres 991 1026 3220
Frais préliminaires 8 8 8 capital social ou personnel 400 400 2500
Charges à répartir sur capital non verse ( à
plusieurs exercices déduire)
Associés débiteurs Réserves 16 23 24
Report à nouveau (+) ou (-
(B) Imm. Incorporelles 0 0 0 ) 454 569 601
Fonds commercial Résultat net (+) ou (-) 121 34 95
Résultat en instance
Autres d'affectation
prime de fusion
(O) Dettes de
(C) Imm.corporelles 1376 2019 3034 financement 4196 4544 2965
Terrains & Contruct. Crédits bancaires 196 544 762
Matériels et agencts 1376 2019 3034 Autres dettes
Autres immobilisations C/C associes bloqués 4000 4000 2203
Immobilisation en cours provisions durables

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(D) Immob.Financiére 25 25 25

( E ) Sous Total (B+


C+D) 1401 2044 3059
(F) Amortis. &
Provisions 1080 1217 1510

V- DETTES DU PASSIF
II-ACTIF CIRCULANT CIRCULANT
(G+H+I) 6126 6993 8127 (P+Q+R+S) 1822 1383 2509

(G) Stocks 3695 4985 5979 (P) Fournisseurs 1327 1025 1874
(Q) Etat & organismes
(H) Clients 1114 861 1065 sociaux 276 145 242
( R) C/C associes non
(I ) Divers 1317 1147 1083 bloqués 219 213
(S) Divers 393

III - TRESORERIE VI - TRESORERIE


ACTIF 554 4 6 PASSIF 0 879 996

Banque, Caisse et CCP 554 4 6 Crédit bancaires 879 996

TOTAL ACTIF TOTAL PASSIF


(I+II+III) 7009 7832 9690 (IV+V+VI) 7009 7832 9690
ANC (N-A) 983 1018 3212 FDR (IV-I) 4858 4735 4628

-Analyse des comptes de résultat :

N-2 N-1 N
Monta (%) Monta (%) Monta (%)
ANALYSE DE L'ACTIVITE nt CA nt CA nt CA
I-CHIFFRE D'AFFAIRE HT (A+C) 13173 6427 6005
(A) Ventes de marchandises en l'état
(B) Achats revendus de marchandises
II-MARGE BRUTE/VENTES EN
L'ETAT (A-B) 0 0,00% 0 0,00% 0 0,00%
100,00 100,00 100,00
( C ) Ventes de biens et services produits 13173 % 6427 % 6005 %
18,50
( D ) variation stocks de produits 1189 %
( E ) Immob.produites par l'entreprise
elle-même
III-PRODUCTION DE L'EXERCICE 100,00 118,50 100,00
(C+D+E) 13173 % 7616 % 6005 %

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

(F) Achats consommés de matières et 90,14 97,14 70,31


fournitures 11874 % 6243 % 4222 %
(G) Autres charges externes 486 3,69% 527 8,20% 584 9,73%
IV-CONSOMMATION DE 93,83 105,34 80,03
L'EXERCICE (F+G) 12360 % 6770 % 4806 %
13,16 19,97
V-VALEUR AJOUTEE (II+III-IV) 813 6,17% 846 % 1199 %

N-2 N-1 N
Mont (%) Mont (%) Mont (%)
ANALYSE DE LA RENTABILITE ant CA ant CA ant CA
6,17 13,16 19,97
V-VALEUR AJOUTEE 813 % 846 % 1199 %
(H) Subvention d'exploitation
0,29 0,05
(I) Impot et taxes 38 % 22 0,34% 3 %
2,85 10,76
(J) Charges de personnel 375 % 489 7,61% 646 %
VI-EXCEDENT BRUT 3,04 9,16
D'EXPLOITATION (V+H-I-J) 400 % 335 5,21% 550 %
(K) Autres produits d'exploit.
(L) Autres charges d'exploit.
(M) Reprise d'exploitation (transferts de
charges)
0,67 4,90
(N) Dotations d'exploitation 88 % 137 2,13% 294 %
VII-RESULTAT D'EXPLOITATION 2,37 0,0308 4,26
(VI+K-L+M-N) 312 % 198 075 256 %
0,01 0,02
(O) Produits financiers 1 % 1 0,02% 1 %
0,36 1,97
(P) Charges financières 47 % 119 1,85% 118 %
- - -
0,35 0,0183 1,95
VIII-RESULTAT FINANCIER (O-P) -46 % -118 6 -117 %
(Q) Produits non courants
0,49 0,05
( R ) Charges non courantes 65 % 12 0,19% 3 %
- - -
0,49 0,0018 0,05
IX-RESULTAT NON COURANT (Q-R) -65 % -12 67 -3 %
X-RESULTAT AVANT 1,53 0,0105 2,26
IMPOT(VII+VIII+IX) 201 % 68 804 136 %
0,61 0,70
(S) Impot sur les résultats 80 % 32 0,50% 42 %
XI-RESULTAT NET DE L'EXERCICE 0,92 0,0056 1,57
(X-S) 121 % 36 014 94 %

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

1,59 0,0269 6,46


XII-CASH-FLOW(N+XI) 209 % 173 177 388 %

-Analyse des ratios :

Afin de compléter et d’affiner le diagnostic financer, les banquiers utilisent aussi la méthode
des ratios, pour faire état de la santé financière de l’entreprise
PERIODES N-2 N-1 N
Rentabilité
Rentabilité Financière=Résultat net/Capitaux propres 12,21% 3,51% 2,92%
Rentabilité globale : Cash-Flow/Chiffre d'affaires 1,59% 2,69% 6,46%
Liquidité
Endettement à court terme: Actif Cir/passif circulant 336,22% 505,64% 323,91%
Capacité de remboursement :Cash-flow/DMLT 106,63% 31,80% 50,92%
Rotation & délais en jours:
Stocks en cours /Chiffre d'affaires 101 279 358
Clients en cours / Chiffres d'affaires 62 48 64
Fournisseurs en cours/ Achat 40 59 160
Endettement financier:
Endettement bancaire: Trésorerie passif en cours / CA 0,00% 13,68% 16,59%
Autonomie financière : DMLT /cap.propres 19,78% 53,02% 23,66%
Poids des charges fin. : Charges Financieres/CA 0,36% 1,85% 1,97%
Structure Financière:
Actif Net Comptable 983 1018 3212
Fond de roulement 4858 4735 4628
Besoins en Fonds de roulement 4304 5610 5618
Trésorerie nette 554 -875 -990
Taux de couverture BFR par le FDR 112,87% 84,40% 82,38%
FDR en jours Chiffre d'affaire HT 133 265 277
BFR en jours Chiffre d'affaire 118 314 337
Trésorerie en jours Chiffre d'affaire HT 15 -49 -59

 Synthèse de l’analyse financière :

 Aspect financier :
L’analyse de la documentation comptable arrêtée le 31/12/2011 fait ressortir une structure
financière équilibré dégageant un FDR de 4628 mdhs qui couvre 82 % du BFDR grâce
notamment aux résultats réalisés et reportés.
Notons que la société a procédé courant 2011 à l’augmentation du capital de 400 à 2500 mdhs
par incorporation des C/C associés.
Au niveau des immobilisations, la société a réalisé des investissements additionnels de l’ordre
1000 mdhs.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

 Aspect commercial
Le chiffre d’affaire réalisé au titre de l’exercice 2011 s’établit à 6005 mdhs l’année
précédente.
La situation des marchés arrêtée au 31/03/2012/ fait apparaitre une enveloppe des travaux de
21850 mdhs ventilée comme suit :

Marchés Publics
Montant initial 21850
Travaux réalisés 3748
Reste à réaliser 18102
Travaux mandatés 3395
Reste à mandater 353

Ce qui permettra à la société de tabler sur la réalisation d’un courant d’activité prévisionnel
plus consistant de l’ordre de 18000 mdhs.

COMMENTAIRE :

Il s’agit d’une société de BTP, relation de notre banque depuis 1996,gérée par son principal
promoteur M.X.

Nos concours précédemment mis en place ont été régulièrement utilisés.


C’est une affaire qui réalise des marchés de travaux pour le compte des DPA,L’ORMVAet
l’ETAT MAJOR.
L’enveloppe actuelle des travaux est de 21850 mdhs dont 18000 restants à réaliser.
Pour l’acquisition de deux véhicules dont un utilitaire pour les déplacements aux chantiers et
le suivi de la réalisation des travaux dans les meilleures conditions, le promoteur nous
approche pour leur financement sous forme d’un SALAF TAJHIZ de 420 mdhs sur 48 mois
représentant 79% du PI.

APRECIATION DE LA DGR :

L’étude de la présente demande appelle les remarques suivantes :


-Dossier à échoir le 31/10/12
-Chut courant d’affaires domicilié auprès de notre banque en 2012 (37 M DH uniquement).
-L’équilibre financier repose sur le maintien des réserves.
-Les concours bancaires représentent 56% du CA réalisé en 2011.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

CHAPITRE III :
Analyse globale des résultats et recommandations.
Section 1 : Analyse globale de résultats
Cette expérience nous a permis de décortiquer les principaux facteurs de rejet des dossiers de
demande de crédit qu’on a classé comme suit :

Les facteurs d’ordre financier :

 La structure Financière : Structure qui, en plus d’être souvent en sous-


capitalisation  (capital  à 10 000 DH), peut refléter un déséquilibre traduit par un
fonds de roulement négatif issu de l’excès des emplois sur les ressources.
Par exemple on finance des outils de production qui représentent un emploi de long
terme, par la trésorerie qui, elle, constitue une ressource de court terme. Ajoutant
qu’en présence d’un fonds de roulement négatif, Bank Al-Maghrib proscrit légalement
l’octroi du financement.
 Le cumul de résultats déficitaires : un facteur récurrent lors de refus ; les entreprises
dont les pertes atteignent les 3/4 du capital social, et elles sont relativement
nombreuses, doivent produire un «PV de continuité» précisant les modalités de
reconstitution des fonds propres si elles envisagent de poursuivre leur activité. Chose
que plusieurs PME n’observent pas, systématiquement, au bon moment.
 L’évolution des mouvements des postes du bilan : notamment en matière des comptes
courants d’associés qui reprennent en principe les dettes que détiennent les associés
sur leur entreprise, mais qui ne reflètent pas généralement la réalité des ressources que
les associés pompent parfois de l’entreprise sans comptabilisation. Sachant que la
récupération de ces dettes doit se faire avec des justificatifs expliquant les sorties des
fonds. Cette anomalie revient souvent, vu que l’associé, surtout dans les PME de type
familial, dispose de l’argent sans qu’il lui paraisse important de faire le distinguo entre
son patrimoine et celui de la société. Ainsi, il peut opérer des retraits importants et
répétitifs sans que cela concerne l’activité de l’entreprise, et sans qu’il y ait de
comptabilisation au débit de son compte d’associé.
 La projection du Business Plan remis au banquier : Principale cause de rejet dans le
cas des entreprises nouvellement crées ; Généralement, et pour mettre plus de chances
de leurs côtés, les actionnaires  confectionnent  des comptes prévisionnels très
optimistes, et pas du tout réalistes, vu qu’ils ne cadrent pas avec les hypothèses
vérifiées au niveau du secteur dont fait partie la PME prétendant au financement.
 La discontinuité des comptes : Avec l’exigence par les
banques  du  bilan  fiscal  depuis quelques années, plusieurs PME trouvent du mal à
produire des bilans dont les postes affichent une continuité du fait qu’elles
confectionnaient auparavant des bilans bancaires totalement différents de ceux
déposés auprès du fisc.

De plus, les PME marocaines se caractérisent généralement par une faiblesse des fonds
propres et une sous capitalisation qui est généralement due à un manque de réinvestissement
dans l’entreprise. De plus, il serait possible que le manque d’enthousiasme des banques envers
le financement des PME soit lié à l’organisation et au style de management de l’entreprise, le

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

manque de transparence dans les états financiers et aux défaillances au niveau du capital
humain.

Autres facteurs:

 Inadaptation entre la nature du crédit sollicité et le cycle d’exploitation de l’entreprise


en question : Une PME qui vend par exemple au comptant aura, bien évidemment, du
mal à avoir une facilité de caisse, vu qu’elle n’a pas de délais au niveau de ses
recettes», relève ce cadre. Parfois, selon ce banquier, il existe un bon nombre de
demandes dont les montants et les lignes demandés se trouvent injustifiés vu l’activité
de l’entreprise.
 Insuffisance ou absence de garanties : Les banquiers font leur mea culpa en affirmant,
pour leur majorité, qu’il y va de leur impératif de gestion de risque de demander des
couvertures à hauteur des expositions au risque encouru. Garanties qui ne sont pas
toujours à la portée des PME, surtout celles nouvellement créées.
« Il faut être persuadé que si les dossiers ne présentent pas de vice rédhibitoire en
termes financiers (ndlr : bilans) et économiques (ndlr : objet du crédit, faisabilité,
secteur), les garanties peuvent être apportées à la banque par des organismes créés à
cette fin, de type CCG...», D’autant plus que les banques se contentent parfois d’un
simple acte de caution solidaire en plus d’un nantissement du fonds de commerce
lorsque les crédits ne financent pas des lignes à haut risque.

Cette expérience nous a aussi permis constaté quelques failles dans le système de gestion
risque qui est une étape primordiale dans le processus d’octroi de crédit à savoir :

 la non distinction entre la PE et la GE dans le système de notation ce qui met la PME


dans le même niveau que la GE et l’oblige ainsi a réaliser les mêmes ratios de
rentabilité et de solvabilité que la GE.
 La gestion du risque de crédit accorde une grande importance à la méthode de
l’analyse financière au détriment des données qualitatives qui peuvent aussi renseigner
sur la solvabilité du client.
 Le système de notation interne adopté par la banque n’est pas parfaitement fiable. Le
seul système de scoring est basé principalement sur les indicateurs financiers et
légèrement sur les indicateurs qualitatifs (mode de management, statut juridique..), et
par conséquence, le système d’information devient incomplet si l’on y rajoute le fait
que les états de synthèse remis par les entreprises ne sont pas fiables.
 -Surcharge de travail pour le personnel de contre étude qui leur empêche de mener à
bien leur fonction, de mesurer et cerner toutes les indicateurs de risques à priori. Les
personnels de contre étude disposent juste d’un délai de 24 heures pour traiter les
dossiers de crédit à présenter au comité de crédit pour prise de décision.
 -Le suivi des impayés et des dépassements ne se font pas au jour le jour mais qu’après
la survenance et l’accumulation des impayés et ce notamment pour les crédits de
grandes sommes. Mais pour les sommes minimes, il n’y a pas un suivi régulier cela est
dû particulièrement au surplus de travail dans le service « contrôle des engagements »
et le nombre important des dossiers de crédit à suivre.
 -Manque de formation permanente pour l’ensemble des personnels de la direction
risque sur le risque de crédit.la formation ne concerne en principe que les chefs de
département de la direction risques.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

 L’analyse statistique du risque de crédit en se basant sur des données statistique du


passé, ne permet de percevoir le risque de crédit comme un aléa intangible, autrement
dit un événement aléatoire, mais comme un objet quantifiable par des mesures
statistiques.
 Le système de notation repose sur des indicateurs financiers ; alors que la notation de
risque doit prendre en considération les autres éléments qualitatifs pour que la
notation soit fiable.

Section 2 : Recommandations :
L’amélioration du niveau du financement des PME suppose la résolution d’un certain nombre
de problème .C’est dans cet ordre d’idée que nous proposons de faire quelques
recommandations d’une part à l’endroit de la BPCS et d’autres part à l’endroit des PME.

1. A l’endroit de la banque :

Pour la banque nous allons nous concentrer sur le système de notation et de gestion du risque
crédit considérés comme le point décisif pour le refus ou l’acceptation du dossier de crédit.

La gestion du risque de crédit se base sur la méthode d’analyse financière, cependant les
clients procèdent à un maquillage de leurs bilans, la banque doit exiger d’apporter les bilans
qui sont livrés et cachetés par l’administration fiscale.

D’une autre part ; l’évaluation en amont du risque de contrepartie est considérée comme un
point faible puisqu’elle empêche à la banque populaire de réagir à temps si un problème
devait survenir et compromettre sa créance.
Sachant que même les garanties prises initialement en couverture du risque peuvent ne pas
suffire pour le recouvrement des créances consenties, l’accompagnement des clients devient
un impératif crucial pour la banque. C’est pour cela, la banque populaire doit agir sur certains
points pour suivre la situation de ses débiteurs :
-Suivre le secteur d’activité des entreprises clientes et leur positionnement dans leurs secteurs
d’activités respectifs.
-Organiser des visites périodiques afin de constater sur le terrain l’évolution des affaires
financées et être à leur écoute.
Mais pour mieux assurer ce suivi, nous proposons l’instauration d’un tableau de bord de suivi.

 Le tableau de bord de suivi :

Un tableau de bord a pour principale mission de fournir aux responsables une information
significative. Cette information significative est donnée par le biais d’indicateurs, qui sont des
mesures d’état, à l’image des compteurs qui composent le tableau de bord d’un système de
conduite. Pour être efficaces, les indicateurs doivent respecter deux critères importants :

-Ils doivent être en nombre réduit, et traduire les priorités de gestion : Les capacités cognitives
moyennes d’un individu lui permettent de comprendre et de se concentrer simultanément sur
un nombre limité de signaux, le chiffre généralement admis est de l’ordre d’une dizaine.

- Ils doivent orienter les responsables vers la performance : Pour cela le tableau de bord est
construit de telle sorte que les indicateurs reflétant la gestion d’une période puissent être
comparés à un référentiel. Ce dernier peut être un objectif ou un rappel historique.

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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME

Pour notre cas , il existe une panoplie d’indicateurs qui pourraient faire l’objet de tableaux de
bord, il appartiendra aux responsables de la mise en place de ces outils d’en selectionner les
plus appropriés.

2. A l’endroit de la PME :

Pour améliorer le niveau de financement de ses besoins il est principalement demandé au


PME les éléments suivants :
-Une meilleur expression de leurs besoins vis-à-vis de la banque ; car selon nos sources
bancaire ces dernières expriment des besoins qui ne correspondent pas l’objet du crédit
sollicité.
-Incitation à la formation des chefs d’entreprises.
-Une transparence dans leur activité et dans leurs documents constituants le dossier de
demande de crédit

 Recommandation a propos du dossier de demande de crédit :

Instruire un dossier de crédit diffère selon la typologie du financement sollicité. Les dossiers
prétendant à des concours de fonctionnement ne sont pas montés de la même manière que
ceux aspirant à financer des investissements, encore moins que ceux qui concernent des
opérations de haut de bilan. Néanmoins, la norme veut qu’un dossier bancable corresponde
sommairement à une demande étayée le plus possible par tout élément de nature à mieux
renseigner sur l’entreprise prétendant au financement bancaire.

A savoir, un écrit présentant l’entité et justifiant le crédit sollicité, la liasse fiscale reprenant
l’ensemble des états financiers (bilan, compte de produits et charges, état de soldes de gestion,
tableau de financement), et ce, au titre des trois derniers exercices, accompagnée d’un
récépissé de dépôt auprès du fisc et du reçu de règlement IS. En plus de l’original du registre
de commerce analytique (dit Modèle J) de l’entreprise, libre de toute charge ou saisie.

Et, idéalement, une note détaillée expliquant l’évolution des indices d’activité et de structure.
Pour les nouvelles créations, un business plan sur un horizon de 4 à 5 ans avec des hypothèses
réalistes se substitue aux états financiers. Ce même document est nécessaire pour le traitement
des dossiers d’investissement. Il sert à apprécier, dans ce cas, les cash-flows marginaux
dégagés par l’investissement.

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CONCLUSION
E n guise de conclusion et à l’instar des résultats obtenus lors de notre études il conviendrait
de signaler que les petites et moyennes entreprises constituent le centre névralgique de notre
économie (avec 40% de la production, et 31% des exportations). Elles sont présentes dans
tous les secteurs de l’activité économique marocaine : l’agriculture, l’industrie, l’artisanat, le
BTP, les commerces et enfin les services qui incluent le tourisme, les communications, les
transports et les services financiers.

De ce fait pour favoriser le développement de la PME partout où elle existe, les pouvoirs
publics se sont attelés à lui assurer un environnement macro-économique, juridique,
réglementaire et fiscale transparent, stable et prévisible et lui faire bénéficier de renforcement
du dispositif financier national à travers la modernisation du secteur financier et l'apport d'une
assistance technique au secteur bancaire afin d'améliorer l'investissement au niveau des PME.
Sachant que de la part des banquiers il ne s’agit pas d’un manque de volonté de tant de plus
qu’il s’agit d’une vision de maitrise de risque de crédits, motivée par le manque d’une
visibilité claire de la structure réelle des PME bénéficiaires des crédits, chez les banquiers.
Les PME de leur part, et afin de convaincre leurs partenaires et permettre l'instauration des
rapports solides et plus sains entres eux, doivent faire preuve de plus de transparence vu qu’il
est vérifié qu’une relation positive existe entre les variables d’ordre financier (ratios, analyse
d’activité, image fidèle..etc) et le financement de la banque ; Le manque de visibilité sur leur
structure réelle implique chez les banquiers un degré de risque bien élevé, ce qui implique le
problème de financement qui constitue la principale contrainte de développement des PME et
un important élément de blocage de leur croissance.
WEBOGRAPHIE ET BIBLIOGRAPHIE

Bibliographie :
 « Evaluation des lignes de crédits et de projets d’appui aux PME » -Rapport de
synthèse Mars 1995.)
 Le financement des PME ; G. Chertok ; P.A. Malleray ; P. Pouletty ; 2009
 Financement en Fonds Propres des PME ; Publication « la Revue » cabinet : Squire
Sanders
 Michel Mathieu « l’Exploitant Bancaire & le Risque Crédit » Edition La Revue
Banque 1995.
 Circulaire de Bank Al-Maghrib n° 19/G/2002 relative à la classification des créances
et à leur couverture par les provisions, du 23 Décembre 2002
 « l’Exploitant Bancaire & le Risque Crédit » Michel Mathieu, Edition La Revue
Banque, 1995.
 Cours de l’analyse financière de M. A.CHAKIR : Professeur à l’ENCGA.

Sites Web :

www.lavieeco.com

www.lematin.ma

www.leconomiste.com

www.scholarvox.com
ANNEXES
TABLE DE MATIERES
Dédicaces .......................................................................................................................... - 1 -
REMERCIEMENTS ......................................................................................................... - 2 -
Avant-propos ..................................................................................................................... - 3 -
SOMMAIRE ..................................................................................................................... - 4 -
Liste des abréviations : ...................................................................................................... - 6 -
Liste des tableaux .............................................................................................................. - 8 -
INTRODUCTION ............................................................................................................. - 9 -
PREMIERE PARTIE : .................................................................................................... - 11 -
CHAPITRE I : ............................................................................................................. - 12 -
Section 1 : Définition et caractéristiques de la PME. ................................................ - 12 -
1. Définition de la PME :................................................................................ - 12 -
2. Caractéristique de la PME : ........................................................................ - 13 -
3. Les difficultés rencontrées par les PME : .................................................... - 14 -
Section 2 : Les besoins de financement de la PME. .................................................. - 15 -
1. Les besoins en capitaux d’investissement : ................................................. - 15 -
2. Les besoins en fond de roulement : ............................................................. - 15 -
Section 3 : Les sources et structure de financement. ................................................. - 17 -
CHAPITRE II :............................................................................................................ - 18 -
Section 1 : Les types de financement utilisé par la PME: .......................................... - 18 -
1. Financement par l’endettement : ................................................................. - 18 -
2. Financement par fonds propres : ................................................................. - 19 -
3. Marché financier et PME :.......................................................................... - 22 -
Section 2 : Le Financement des PME au Maroc ....................................................... - 22 -
1. Le crédit bancaire : ..................................................................................... - 23 -
2. Marchés financiers : ................................................................................... - 23 -
3. Marché des actions ..................................................................................... - 24 -
4. Le capital risque ......................................................................................... - 26 -
5. L’appui financier indirect au PME : Les fonds et mécanismes de garanties . - 27 -
Section 3 : La Mise à niveau de la PME au Maroc : ................................................. - 28 -
CHAPITRE III : .......................................................................................................... - 31 -
Section 1 : La définition de la notion du risque : ...................................................... - 31 -
Section 2 : Le risque bancaire .................................................................................. - 32 -
1. Les risques bancaires traditionnels : ............................................................ - 32 -
2. Autres risques bancaires : ........................................................................... - 34 -
Section 3 : crédit bancaire ........................................................................................ - 35 -
1. Définition de crédit :................................................................................... - 35 -
2. Objectif du crédit :...................................................................................... - 36 -
3. Les types de crédits : .................................................................................. - 37 -
Section 4 : Le risque crédit. ...................................................................................... - 38 -
1. Définition du risque crédit : ........................................................................ - 38 -
2. Les types du risque crédit : ......................................................................... - 40 -
3. L’importance du risque de crédit bancaire .................................................. - 41 -
4. Les dispositifs réglementaires du risque de crédit bancaire : ....................... - 42 -
Section 5 : Les outils et techniques financière d’analyse et de gestion du risque de crédit.
................................................................................................................................ - 48 -
1. L’approche classique de gestion du risque : ................................................ - 48 -
2. L’approche moderne de gestion du risque : ................................................. - 53 -
3. Les outils de transfert de risque de crédit : .................................................. - 56 -
DEUXIEME PARTIE : ................................................................................................... - 58 -
CHAPITRE I : ............................................................................................................. - 59 -
Section 1 : Présentation du secteur bancaire : ........................................................... - 59 -
1. Historique : ................................................................................................ - 59 -
2. Chiffres clés du secteur bancaire marocain : ............................................... - 59 -
3. Les spécificités du secteur bancaire marocain : ........................................... - 60 -
Section 2 : le groupe banque populaire : ................................................................... - 61 -
1. Historique Du Groupe Banque Populaire : .................................................. - 61 -
2. Crédit Populaire Du Maroc : ....................................................................... - 61 -
3. présentation de la banque populaire de centre sud : ..................................... - 62 -
4. Présentation de la direction de gestion des risques : .................................... - 63 -
Chapitre II : ................................................................................................................. - 65 -
Section 1 : Les différents types de financement proposés au PME par la BPCS : ...... - 65 -
1. Financement du cycle d’exploitation : ........................................................ - 65 -
2. Création et expansion de l’entreprise : ........................................................ - 66 -
Section 2 : La procédure de financement par octroi de crédit :.................................. - 67 -
1. Processus décisionnel des accords de crédit ................................................ - 67 -
2. Etude du dossier de crédit : ......................................................................... - 68 -
3. La mise en place du crédit : ........................................................................ - 69 -
4. Le suivi du crédit :...................................................................................... - 70 -
Section 3 : processus de gestion du risque crédit. ..................................................... - 71 -
1. La Notation au sein de la BPCS : ................................................................ - 71 -
2. L’étude du risque :...................................................................................... - 74 -
3. La contre étude : ......................................................................................... - 76 -
4. Analyse de la démarche d’étude de dossier et d’analyse de risque (étude de cas) -
77 -
CHAPITRE III : .......................................................................................................... - 94 -
Section 1 : Analyse globale de résultats ................................................................... - 94 -
Section 2 : Recommandations : ................................................................................ - 96 -
1. A l’endroit de la banque : ........................................................................... - 96 -
2. A l’endroit de la PME : .............................................................................. - 97 -
CONCLUSION ............................................................................................................... - 98 -
Webographie et bibliographie .......................................................................................... - 99 -
ANNEXES .................................................................................................................... - 100 -
TABLE DE MATIERES ............................................................................................... - 101 -

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