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Le Financement Bancaire Des PME PDF
Le Financement Bancaire Des PME PDF
Conclusion ...................................................................................................................... - 98 -
Webographie et bibliographie .......................................................................................... - 99 -
Annexes ........................................................................................................................ - 100 -
Table de matieres........................................................................................................... - 101 -
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LISTE DES ABREVIATIONS :
PME : Petite et Moyenne Entreprise
CA : chiffre d’affaire
R&D : Recherche et Développement
BAM : Bank Al Maghrib
OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economiques
AFT : Autofinancement
SCR : Sociétés spécialisées dans le Capital risque
FCPR : Fonds Communs de Placement à risque
FCPI : Fonds Communs de Placement dans l’innovation
FIP : Fonds d’investissement de proximité
NASDAQ : National Association of Securities Dealers Automated Quotations
AIM : Alternative Investment Market
LSE : London Stock Exchange
MiFID : Markets in Financial Instruments Directive
CCG : Caisse Centrale de Garantie
PV : Procès Verbal
TCN : titres de créances négociables
CD : Certificats de Dépôts
BSF : Bon des sociétés financières
SA : Société Anonyme.
MAD : Moroccan Dirham
AMIC : regroupe ceux de capital risque
CDG : Caisse de Dépôt et de Gestion
PIB : Produit Intérieur Brut
FOGAM : Le Fonds de Garantie pour la Mise à Niveau.
FODEP : Le Fonds de dépollution industrielle.
PNEI :
J.E : Jeune Entreprise
FOPEP : Fonds de promotion de l’enseignement privé.
NTIC : Nouvelles Technologies De L'information Et De La Communication
BEI : Banque européenne d’investissement.
MEDA : Mesures d'Ajustement
CNMN :
BIRD : la Banque internationale pour la reconstruction et le développement.
B.R.I : la Banque des règlements internationaux.
FDR : Le Fonds de Roulement
BFR : le Besoin en Fonds de Roulement
TN : la Trésorerie Nette
EBE : L’excédent brut d’exploitation
IBE : d’Insuffisance Brute d’Exploitation.
RN : Résultat net de l’exercice
CAF : Capacité d’autofinancement
CPM : Crédit Populaire du Maroc
CDS : Crédit default swap
BMCE : Marocaine du Commerce Extérieur
BCP : Banque Centrale Populaire
BPR : Banques Populaires Régionales
CIH : Crédit Immobilier et Hôtelier
CAM : Crédit Agricole du Maroc
BNDE : Banque Nationale pour le Développement Economique
FEC : Le fond d’équipement communal
BPCS : Banque Populaire Centre Sud
GBP : Groupe Banque Populaire
GE : Grande Entreprise
BFRE : Besoin en Fonds de Roulement Exploitation
BFRHE : Besoin en Fonds de Roulement Hors Exploitation.
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1 : Récapitulatif des besoins financiers des PME …………….…….…….….....16
Les difficultés d’accès au financement que rencontre les PME contrastent avec les efforts
déployés par l’Etat pour soutenir cette forme d’entreprises.
Par ailleurs, le crédit est inséparable du risque. En effet, au sein des institutions bancaires, la
maîtrise du risque, sa gestion, la spécialisation dans les activités et l'anticipation sont des mots
clés sur lesquels les responsables doivent agir pour ne pas se heurter à la cessation des
activités ; d'où la nécessité de maîtriser de la gestion du risque.
Le risque de crédit demeure un des aspects les plus importants de la gestion de risque.
Il est soumis à la fois aux cycles économiques, à la conjoncture du secteur d'activité, au
risque-pays et aux événements propres à la vie de l'entreprise.
En nous intéressant à l’étude de la problématique de financement des PME par la
banque, cela nous amène à nous poser la question suivante « Qu’est ce qui explique la
réticence de la banque à financer les PME ? »
Plus précisément :
-Quels sont les conditions d’octroi de crédit accordé aux PME au Maroc ?
-Comment la fonction du risque crédit constitue une étape primordiale pour le refus ou
la validation de la demande de crédit ?
-Comment promouvoir l’accès des PME au financement bancaire.
C’est pour donner une réponse à toutes ces interrogations que nous avons choisis comme
thème d’étude « Le financement bancaire des PME au Maroc : Cas de la BPCS »
L’objectif général de cette étude et d’identifier et déterminer les facteurs qui expliquent le
comportement de la banque dans l’octroi de crédit.
Pour l’école ce rapport constituera une étude sur terrain pour la gestion des demandes de
crédit ce qui permettra de comprendre les difficultés d’accès au financement bancaire que
rencontrent les PME et de voir de prés comment les banques opèrent lorsqu’une PME dépose
une demande de financement.
Pour bien mener cette étude nous allons employer plusieurs moyens afin d’obtenir la bonne
information, ainsi nous allons nous appuyer sur des recherches documentaires en se référant à
des anciens rapports, à des documents au sein de la banque relatifs à la gestion des demandes
de crédits…etc, nous allons aussi utiliser des guides d’entretient pour des entretiens semi
directifs avec les responsable afin de collecter les informations non-disponibles.
Le rapport sera présenté en deux parties dont la première concernera le cadre théorique du
thème et qui entamera tous les aspects concernant les Petites et Moyennes Entreprises et leurs
Financements, alors que la deuxième partie sera entièrement consacré au cadre pratique de
l’étude ; ainsi on s’y pencherai sur la présentation de la Banque Populaire Centre Sud , des
types de financement qu’elle accorde et de son processus de gestion des de demandes de
crédits avant de conclure avec deux cas illustrant l’analyse effectué pour le traitement de ce
type de demande.
PREMIERE PARTIE :
CADRE
THEORIQUE DE
L’ETUDE
Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
CHAPITRE I :
Cadre conceptuel des PME-PMI : Besoin et
contraintes financiers.
Section 1 : Définition et caractéristiques de la PME.
1. Définition de la PME :
Plusieurs définitions étaient proposées, mais toute tentative d’une définition universelle était
abandonnée au profit de définitions élaborées en fonction des données propres à chaque pays.
Partant de la définition retenue par la commission Européenne, « La PME est une entité
économique dotée d’un capital détenu en totalité ou en majorité par l’entrepreneur…cette
définition met l’accent sur l’entrepreneur et la place qu’il occupe dans l’entreprise. Il en est le
gestionnaire effectif et supporte l’entière responsabilité des résultats. Il s’engage
personnellement en investissant et en apportant les garanties demandées ou en les mobilisant
dans son entourage »1
La PME est une entité de production et de prestations de services, qui respecte un nombre de
normes et de mesures dont l’effectif ne dépasse pas un certain niveau et réalise un CA
plafonné.
Trois critères sont pris en considération dans la définition officielle de la PME définie dans la
Charte PME :
-Le premier : la gérance ou l’administration de l’entreprise doit être assurée directement par
des personnes physiques (propriétaires, ou actionnaires).
-Le second : la propriété du capital (ou droit de vote) ne peut être détenu à plus de 25% par
une entreprise ou un ensemble d’entreprises qui ne correspondent pas à la définition de PME.
-Le troisième : la taille avec une distinction entre les entreprises existantes (plus de deux
années d’ancienneté) et celles qui sont nouvellement créées.
Pour être qualifiées de PME, les sociétés existantes doivent obligatoirement avoir :
- un effectif inférieur à 200 employés permanents,
- un chiffre d’affaires annuel hors taxe qui ne dépasse pas 75 millions dhs,
-et/ou un total bilan limité à 50 millions dhs.
Pour les nouvelles PME, la loi stipule qu’elles doivent avoir un programme d’investissement
initial inférieur ou égal à 25 millions dhs et respecter un ratio d’investissement par emploi
inférieur à 250 000 dhs.
Aussi, cette définition demeure complexe et ne permet pas d’avoir une estimation correcte de
la proportion d’entreprises qui peuvent être qualifiées de PME. De plus, elle écarte plusieurs
entreprises car le seuil est relativement bas et conduit à l’exclusion des entreprises qui ont des
activités intensives en capital.
Il convient de noter que la nouvelle définition de la PME élaborée par l’ANPME tient compte
uniquement du critère du chiffre d’affaires et fait abstraction de l’effectif de l’entreprise.
Selon cette définition, trois types d’entreprises sont distingués :
1
Source : ( CSC Ouroumoff international « Evaluation des lignes de crédits et de projets d’appui aux PME » -Rapport de
synthèse Mars 1995.)
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
Selon les données Inforisk, SA18, en se basant sur la définition de la charte des PME, le
nombre des entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 75 millions de dirhams en
2008 et 2009 est aux alentours de 57754 sociétés. Selon la même source, 96% de ces sociétés
ont un chiffre d’affaires au cours des deux derniers exercices inférieur à 3 millions de
dirhams. Ceci montre clairement que le tissu économique marocain est, en effet, constitué de
petites à très petites entreprises, voire micro entreprises.
Les PME marocaines (CA entre 3 et 75 millions dhs) sont présentes dans presque tous les
secteurs économiques. Ces mêmes entreprises, qu’elles soient des micros, très petites
entreprises ou PME, se caractérisent généralement par une faiblesse des actifs immobilisés,
avec une dominance de l’actif circulant ce qui explique clairement la fragilité de leur structure
de l’actif.
Cette nature pourrait être une conséquence des difficultés de financements auxquels font face
les PME, car cette contrainte pourrait les pousser vers des activités peu capitalistiques.
Une seconde caractéristique des PME au Maroc, est la faiblesse des actifs incorporels. Dans
les pays développés, la source de la compétitivité entre les entreprises réside dans les formes
immatérielles de l’investissement, telles que le R&D, les brevets et licences.
De plus, les PME marocaines ont souvent un niveau excessif de stocks, ce qui immobilise des
liquidités, crée des besoins de fonds de roulement ce qui augmente les besoins de
financements.
Ces niveaux élevés de stocks pourraient être à l’origine d’une mauvaise gestion de la part de
l’entreprise ou bien la concurrence sur le marché qui pourrait pousser la PME à commander
des quantités plus importantes par rapport à leurs besoins afin de bénéficier de certaines
remises. La qualité et le coût de la logistique concernant les PME qui importent pourraient
également expliquer les stocks excessifs. Les PME évitent les incertitudes et les retards de la
chaine logistique et n’ont pas de choix sauf accumuler les stocks.
2. Caractéristique de la PME :
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
Malgré leur dominance en nombre dans le tissu économique marocain, la contribution des
PME marocaines à la croissance réelle du pays demeure en deçà des pays industrialisés. Le
dispositif statistique actuel n’est pas en mesure de permettre une bonne visibilité sur le
comportement des PME mais nous pourrions néanmoins dénombrer les grandes lignes
directrices qui permettent de détecter les faiblesses de ces entreprises qui constituent le noyau
de notre économie.
En effet, beaucoup de contraintes se dressent devant l’évolution des PME marocaines. Ces
contraintes pourraient être classées en deux catégories : des facteurs intrinsèques à l’entreprise
elle-même et des facteurs externes.
-Facteurs Intrinsèques
Dans la première famille on pourrait lister plusieurs facteurs qui n’encouragent pas le
développent des PME locales. Il s’agit en premier lieux de la fragilité de leurs structures et
d’une sous-capitalisation presque généralisée. De plus, les PME manquent de moyens
techniques et financiers et elles ont souvent un capital humain en manque d’encadrement, de
formation et de compétences. Ceci se traduit le plus souvent par une sous-performance des
PME marocaines, un manque de compétitivité et un taux d’échec élevé.
-Facteurs externes
S’agissant de la deuxième catégorie, les sources de faiblesse des PME pourraient également
être dues aux lourdeurs administratives et à la fiscalité désavantageuse dont souffrent ces
entreprises. Les problématiques liées aux financements sont également très importantes et
souvent citées parmi les premiers challenges face aux développements des PME au Maroc.
Ces défis rendent le développement de la PME et son évolution très difficiles, et la poussent à
se focaliser sur la survie à la place de l’innovation contrairement aux pays développés.
Le premier est lié à la prudence des banques à financer les PME dans un contexte de manque
de liquidité et de concurrence élevés pour les crédits surtout s’il s’agit de financer les PME
lors de la phase de création ou d’expansion.
Un troisième facteur pourrait être le manque d’adaptation de ces produits financiers aux
besoins d’une grande population de PME, d’autant plus que la grande majorité des PME
marocaines sont en effet des TPE (très petites entreprises). Un autre facteur qui contribuerait
négativement aux financements des PME serait lié à l’existence d’une forte asymétrie
d’information entre l’investisseur et la PME et le manque de transparence souvent lié à la
fragilité de la structure de cette dernière.
Si ces entreprises rencontrent des problèmes de financement c’est par ce que leurs besoins ne
sont couverts. A cet effet, nous nous proposons d’étudier les principaux besoins de PME.
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
Un investissement est « Une dépense ayant pour but de modifier durablement le cycle
d’exploitation de l’entreprise »2 l’investissement est donc un processus fondamentale dans la
vie de l’entreprise qui engage durablement celle-ci.
Si dans un premier temps, il grève fréquemment les états financiers de l’entreprise, lui seul lui
permet d’assurer sa croissance à long terme c’est pourquoi on stipule qu’une entreprise ne
peut atteindre sa croissance à long et moyen terme que dans la mesure où elle investit
permanemment.
Les besoins d’investissements peuvent aussi être regroupés en trois catégories. Il s’agit de :
« -L’investissement de capacité avec pour objectif d’augmenter les quantités produites ;
-L’investissement de productivité avec pour objectif d’augmenter la productivité, c’est-à-dire
de produire en économisant du travail et/ou du capital et/ou des matières premières.
-L’investissement de remplacement avec pour objectif de remplacer une machine usée ou
obsolète »3
2
VERNIMEN (2010 :70 )
3
SALLES (2006 :32)
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Financement bancaire des PME
-Le besoin de financer le fond de roulement ordinaire : souvent les entrées de trésorerie ne
correspondent pas avec le cycle des décaissements pour le fonctionnement normal de
l’entreprise et conduit à des besoins ponctuels de trésorerie.
-Le besoins de financer les marchés spécifiques : la réalisation des commandes implique que
l’entreprise doit disposer de ressources financières au préalable. Il arrive que les clients
apportent des avances, mais aussi dans la plupart des cas, l’entreprise doit trouver des
ressources permettant de produire et d’effectuer les livraisons avant d’obtenir le règlement.
-Les besoin de financer d’autres services financiers comme la caution sur marché et la caution
d’avance de démarrage.
Les besoins en fonds de roulement ont un caractère permanent aussi ne sont-ils pas traités de
la même façon que les besoins de financement issus du cycle d’investissement. En général,
une fois par an, l’entreprise et son banquier se réunissent pour faire le point sur le besoin de
financement de l’exercice à venir : Montant, durée, origine, caractère plus ou moins
saisonnier…etc. Le besoin de financement est évalué :
- soit en projetant les besoins en fonds de roulement pour la période à venir ;
- soit dans le cadre d’un plan de trésorerie, particulièrement lorsque l’entreprise a une activité
saisonnière.
Le banquier propose alors un montage financier, c’est à dire une combinaison de crédits à
court terme permettant l’apurement de ce besoin de financement. Cette combinaison dépend
de la nature de l’activité de l’entreprise (ventes sur le marché intérieur ou à l’exportation,
activité régulière ou saisonnière, marchés publics…) ainsi que de sa politique commerciale
(délais ou facilités de paiements accordés ou obtenus). Ce montage est valable pour un an et le
banquier indique les plafonds d’utilisation des différents crédits.
Deux grandes catégories de besoins se présentent donc aux PME : Le besoin d’investissement
et le besoin de fonctionnement communément appelé Besoin en Fond de Roulement. Ceux-ci
se traduisent par une demande de capitaux de long et de court terme.
Pour satisfaire ses besoins en ressources, la PME fait appel à divers instruments d’origine
endogène ou exogène qu’elle mobilise à travers le crédit commercial, le crédit bancaire ou
l’appui financier des approches.
Avec les banques, la PME fait recours à divers types de services et instruments financiers
parmi lesquels nous avons les autorisations de découvert ou facilité de caisse, l’affacturage,
l’escompte d’effets commerciaux et le crédit bail.
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
Financement par fonds propres : Qui signifie le recours aux sources propres de
l’entreprise. Ces ressources sont déjà disponibles dans l’entreprise ou doivent être
apportées par les actionnaires. Il s’agit notamment de l’autofinancement, des
comptes courants associés et de l’augmentation du capital en numéraire.
Le financement par emprunt ou les ressources extérieur : c’est un moyen de
mobilisation des ressources financière externes en ayant recours à un emprunt (le
crédit). Le crédit dépend essentiellement de son coût de revient ainsi que son
impact sur la structure du bilan et sur le cycle d’exploitation .Il s’agit d’une
possibilité offerte aux entreprises qui ne peuvent mobiliser leurs propres
ressources pour se financer.
Il comprend le crédit bancaire, le crédit-bail, le capital risque et les subventions.
Chaque projet, lorsque qu’un financement bancaire est nécessaire bien sûr, donne lieu à la
constitution d’un dossier de demande de crédit qui peut être caractérisé ainsi :
- le dossier est établi par l’entreprise elle-même si sa fonction financière est suffisamment
développée. Sinon la petite entreprise se fera aider d’un spécialiste (expert comptable ou
bureau d’étude spécialisé par exemple) ou plus simplement indique à son banquier les
caractéristiques techniques de l’investissement qu’elle projette de réaliser et lui confie l’aspect
financier du dossier ;
- l’analyse du besoin de financement se fait dans le cadre d’un plan de financement
prévisionnel qui récapitule les besoins et les ressources de l’entreprise pour les prochaines
années. La démarche adoptée généralement est la suivante :
-un plan brut, hors financement bancaire, est établi et il fait apparaître le besoin de
financement global ;
- le besoin de financement est apuré grâce à des crédits de montants et durées
adaptés aux caractéristiques du besoin de financement et à la structure financière de
l’entreprise. Le banquier choisi le crédit adéquat devant, à la fois, répondre aux besoins de
financement de l’entreprise cliente et satisfaire à ses contraintes de bonne gestion, nécessite
de sa part tout un art que seule une longue expérience permet d’affiner ;
- le plan de financement définitif est alors établi, incluant les concours bancaires nouveaux
ainsi que les remboursements qui en découlent.
Il faut savoir que les crédits bancaires ne financement jamais 100% du programme
d’investissement. L’entreprise doit y contribuer par des ressources comme la capacité
d’autofinancement ou l’apport de ses actionnaires ou associés.
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
CHAPITRE II :
Financement des Petites et Moyennes Entreprises
Le rôle des PME est maintenant partout reconnu. Ces entreprises ont des profils très diverses,
allant de la micro-entreprise locale, jusqu’à « la gazelle », la high-tech innovante disposant du
dernier cri technologique, en passant par l’entreprise familiale traditionnelle et l’entreprise
informelle.
Selon une analyse de l’OCDE 4, les entreprises américaines se distingueraient de leurs
Consœurs européennes non pas par le nombre de créations, qui serait équivalent dans les deux
zones, mais plutôt par le devenir de ces entreprises après leur naissance. Les firmes
américaines croîtraient en effet beaucoup plus rapidement : sept ans après leur création,
l’emploi des entreprises toujours en vie s’élevait à 226% de l’emploi au moment de la
création, contre 122% en Allemagne, et 107% en France 5.
Selon la majorité des analystes, et les conclusions des études menées dans ce sens, ce
décalage de croissance serait principalement dû aux difficultés des PME à trouver un
financement adéquat et suffisant durant les premières étapes de leur développement. Au delà
du capital initial nécessaire pour développer et créer l’entreprise, toutes les PME ont fait face
dans les premières années de leurs vies à un besoin de financement, nécessaire pour
développer leurs offres et investir dans de nouvelles recrues. C’est principalement cette étape
qui représente le défi majeur des PME : obtenir un financement adéquat auprès des banques
ou des bailleurs de fonds, ou même avoir accès aux marchés financiers qui sont généralement
plus frileux et moins ouverts à leurs demandes qu’à celles des entreprises de plus grande
taille.
Les PME se financent traditionnellement et en grande partie par des sources internes, dont les
fonds propres de l’entrepreneur et les bénéfices non distribués de la PME elle-même.
Les crédits bancaires restent néanmoins la source de financement externe principale des PME.
Ces financements pourraient prendre des formes variées allant des lignes de crédits aux prêts
à long terme. Les crédits bails sont utilisés pour faciliter les problèmes de financement et
améliorer l’autofinancement de la PME. Les PME peuvent également avoir recours à
l’affacturage qui permet un financement immédiat des créances et transforme la trésorerie
potentielle en une trésorerie réelle. Enfin les lignes de crédits sont très utilisées par les PME
car elles permettent à l’entreprise de disposer de fonds nécessaires pour couvrir ses dépenses
courantes.
Mais malgré que la source de financement privilégiée des entreprises est la banque via ses
crédits bancaires, il est important de noter que les banques sont souvent absentes au moment
de la création de l’entreprise. Il a été souligné que le dispositif de Bâle 2, entré en vigueur le
1er janvier 2008, a renforcé les exigences de rentabilité et la lourdeur de gestion, ce qui s’est
traduit par un coût élevé en fonds propres pour les banques 6.
4
Bartelsman, Scarpetta et Schivardi, 2003
5
Le financement des PME ; G. Chertok ; P.A. Malleray ; P. Pouletty ; 2009
6
Financement en Fonds Propres des PME ; Publication « la Revue » cabinet : Squire Sanders
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
Les fonds propres permettent aux PME d’investir en capacité, en production et dans
l’innovation. Ils représentent également une barrière contre l’entrée d’investisseurs vautours
en permettant aux PME de garder leur indépendance et leur autonomie.
Le financement via les fonds propres pourrait provenir de plusieurs sources différentes ; il
peut s’effectuer soit par l’autofinancement soit par apports de fonds externes. Le plus souvent,
il provient en partie des promoteurs de la PME en question. Les investisseurs externes
pourraient également intervenir sous forme d’investisseurs privés ou des sociétés
d’investissement. Ce type de financement permet d’améliorer la capitalisation de l’entreprise
sans pour autant diluer le pouvoir des créanciers par emprunt. Plusieurs formes de
financement par fonds propres existent :
a. L’autofinancement :
Les fonds propres d’origines internes sont constitués par l’autofinancement et les ressources
exceptionnelles telles que les cessions d’immobilisations. Mais c’est l’autofinancement qui en
constitue la source principale. Ce dernier correspond à l’enrichissement de l’entreprise au
cours de l’exercice à travers le bénéfice net distribué.
b. Le Capital Investissement :
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
Les problèmes de financement liés aux PME et leur difficulté de s’insérer dans le système
financier classique ont été mis en relief dans de nombreuses études et recherches. En effet, ce
sont surtout les plus jeunes entrepreneurs et les TPE qui se retrouvent en difficulté à obtenir
des financements. Elles sont très grandes pour la micro-finance, mais très petite pour
intéresser les banques qui sont devenues plus frileuses et averses au risque particulièrement
après l’éclatement de la crise financière de 2008.
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
En effet, les banquiers se basent sur la productivité de l'entreprise et classent ensuite les
risques en attribuant un rating, ce qui laisse les très jeunes entreprises en bas de la liste des
clients potentiels.
C’est essentiellement dans ce cadre que s’inscrivent l’apparition et la croissance des sociétés
de capital risque qui se voudraient une réponse aux besoins de financement et de
renforcement des fonds propres des PME.
Ainsi dans ce cas, il s’agit de financer des PME-TPE à un moment critique de leur histoire, en
palliant le manque d’argent des fondateurs de des dirigeants , et en fournissant des capitaux
que les banques ne sont pas prêtes a engager, car le risque auquel elles seraient exposées serait
trop important pour elles.
Le capital risque est généralement mis en œuvre par les intervenants suivants :
Business-Angels : investisseurs particuliers qui mettent à disposition de la PME,
toutes leurs compétences et les expériences ainsi que leurs réseaux relationnels. Leurs
actions se situent principalement en phase d’amorçage. Leur nombre est estimé à
7.000 en France contre 40.000 au Royaume Uni et 400.000 aux Etats-Unis. En règle
générale, une fois le projet est retenu, plusieurs Business Angels interviennent pour
intégrer le capital de la PME pour un objectif de partage de risque. Selon l’Agence
pour la Création d’Entreprises européenne, le ticket d’investissement moyen en
Europe des Business Angels est estimé à 100.000 euros.
Sociétés spécialisées dans le Capital risque (SCR) : Ces sociétés disposent de larges
moyens financiers mais s’intéressent rarement aux petites PME et aux petits projets.
En effet, en France, elles n’interviennent que pour des montants souvent supérieurs à
150 000 euros, et elles n’investissent quasiment que dans l’innovation et les
entreprises de haute technologie.
Fonds de capital risque : Ce sont des fonds qui se spécialisent uniquement dans le
capital-création. Ils n’interviennent qu’après la phase de l’amorçage.
FCPR (Fonds Communs de Placement à risque) : Ils collectent des capitaux auprès
d’épargnants et les placent dans des opérations de capital risque.
Contrairement aux SCR, ils n’ont pas de personnalité morale et sont gérés par des
sociétés ad hoc.
FCPI (Fonds Communs de Placement dans l’innovation) : sont des « produits
d'épargne » proposés par les banques et les compagnies d'assurance en France. En
contrepartie de parts attribuées aux épargnants apportant leurs capitaux, les gérants de
FCPI réalisent des opérations de capital-risque.
FIP (Fonds d’investissement de proximité) : ce sont des FCPR qui bénéficient
d’avantages fiscaux afin d’attirer les épargnants vers les opérations de capital risque
ayant comme cibles des entreprises locales et régionales. En France, ils interviennent
sur des montants plus modestes (entre 7.600 euros et 76.000 euros).
Selon l’APCE, 10% de l’épargne collectée par les FIP, doit être, au minimum utilisée
pour les entreprises de moins de 5 ans.
Le financement par capital-risque exige beaucoup plus de vigilance de la part des sociétés de
capital risque (SCR).
La sélection et l’évaluation des dossiers est plus rigoureuse que dans les autres modes de
financement traditionnels.
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
L’accès des PME à un financement diversifié est une condition essentielle de leur
développement. Les marchés boursiers procurent aux PME de nouvelles ressources pour
financer leur développement et leur assurent un surcroît de visibilité.
Vers la fin des années 70, plusieurs pays européens avaient une attitude institutionnelle
structurante et ont créé des compartiments boursiers spécialement réservés aux petites et
moyennes entreprises. Les autorités européennes ont essayé de reproduire l’exemple
américain des Small Caps du NASDAQ en créant des places financières sur-mesure qui ont
pour objectif de renforcer les fonds propres des PME.
Il existe plusieurs marchés boursiers organisés mais non réglementés entièrement dédiés aux
PME. Le Royaume Uni dispose de l’AIM « Alternative Investment Market » géré par le
London Stock Exchange (LSE). L’Europe a créé Alernext en 2005, afin de faciliter l’accès
des PME aux financements plus rapides pour des montants plus élevés. Comme le AIM,
Alternext est un marché régulé mais non réglementé au sens juridique de la directive
européenne sur les marchés d’instruments financiers (MiFID) du 21 avril 2004.
Cependant, il est régulé par le NYSE Euronext à travers un ensemble de règles qui sont
applicables à toutes les entreprises qui y sont cotées et aux intermédiaires afin de garantir aux
investisseurs toute la transparence des marchés Large Caps.
Ces structures de marché ont pour objectif de faciliter l’accès des PME au marché des
capitaux, et plus particulièrement leur permettre ainsi de renforcer leurs fonds propres en
ayant accès aux marchés boursiers d’une manière plus simplifiée avec des conditions plus
souples et une fiscalité avantageuse.
Ces marchés non réglementés disposent de plusieurs mesures permettant des conditions
d’admission et des règles de négociations plus simplifiées et plus adaptées aux tailles
modestes des PME. Ces règles moins contraignantes présentent un atout majeur pour les PME
qui ne disposent pas toujours de moyens humains et financiers adaptés pour faire face aux
contraintes des marchés réglementés. Ils disposent également d’un listing Sponsor qui
accompagne la PME tout au long de sa présence sur ses marchés. Les PME pourraient y
accéder soit via un appel public à l’épargne soit via un placement privé.
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
grandes. Ce dispositif a été enrichi par la création du fonds de garantie de la CCG (Caisse
Centrale de Garantie), un produit qui a été attendu pendant longtemps par les entreprises.
Mais malgré cela, les spécialistes confirment que les PME n’ont véritablement accès qu’à un
segment du marché financier ; celui des banques.
1. Le crédit bancaire :
Le financement du bas de bilan des entreprises, prend la forme de crédit auprès des banques et
des sociétés de financement. Le marché de financement marocain a tendance à prendre une
forme presque oligopole avec une offre concentrée par un nombre limité d’acteurs (les
grandes banques) et une demande composée de grandes entreprises et une large population de
PME et TPE.
Les PME et TPE marocaines privilégient les voies de financement bancaires car elles ne
peuvent pas recourir aux marchés des capitaux aussi facilement que les grandes entreprises.
Selon un rapport des Nations Unies élaboré en 2010, le total des crédits accordés par les
banques au secteur privé s’élève à 468 milliards, dont environ 300 milliards (soit les deux-
tiers) destinés aux entreprises. Selon la Direction de la Supervision Bancaire de Bank Al-
Maghrib, sur l’ensemble des crédits distribués, 30 % ont été alloués au PME alors que la
quotte part de ce type d’entreprises dans ces crédits était située à seulement 18% en 2008,ce
qui représente ,selon BAM une progression énorme au niveau de l’accès des PME au
financement ; un constat qui n’est pas partagés par l’ensemble des acteurs ,analystes et
concernés.
Les banques rejettent la problématique de la frilosité et de la réticence des établissements
financier à financer les PME en refusant l’hypothèse qui stipule que les banques ne financent
que les grandes entreprises, et signalant que les PME représente la clientèle « entreprise »
principale des établissements bancaires. Les difficultés d’accès aux financements rencontrées
sont principalement dues, à la fragilité même des PME et au déséquilibre du couple
Risque/Rentabilité ; Et c’est au niveau du dossier que la grande majorité des PME rate sa
chance d’accéder à ce type de financement.
2. Marchés financiers :
a. Le marché de la dette :
Les émissions de titres de dettes pourraient prendre la forme des TCN (titres de créances
négociables) composés de :
Les PME marocaines n’ont toujours pas l’accès à ces marchés. Le tableau suivant montre les
conditions d’accès au marché des obligations qui demeurent toujours hors de portée des
PME marocaines.
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
La bourse des valeurs est composée de trois compartiments, chacun avec des caractéristiques
et des conditions d’admissions différentes. Le tableau suivant résume ces conditions :
Le financement des entreprises par le biais de la Bourse reste un moyen assez peu développé
au Maroc. On dénombre à fin 2011, 76 entreprises cotées ce qui est très faible au regard de
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Financement bancaire des PME
pays comparables comme l’Egypte (213 sociétés cotées) ou la Jordanie (233 sociétés cotées)
notamment.
Bien que le potentiel soit évalué à 500 entreprises potentiellement cotables par le Directeur
Général de la Bourse des Valeurs de Casablanca, force est de constater que jusqu’à présent les
mesures incitatives et fiscales (abattement d’IS, exonération de la commission d’introduction,
financement partiel par la Bourse de Casablanca des frais d’introduction) n’ont pas produit
tous leurs effets.
En ce qui concerne la PME tout particulièrement, une structure d’accueil, le 3ème
compartiment, a été mise en place dès 2000, puis réformée en 2004. Les conditions relatives à
ce «marché croissance» ont été allégées et adaptées :
Exigence de diffusion moindre avec seulement 30000 titres et un montant minimal de
10 MMAD.
Exigence d’un seul exercice certifié.
Mise en place d’un contrat d’animation de 3 années pour soutenir la liquidité du titre.
Révision de la logique de financement extérieur avec la suppression de l’obligation
d’augmentation de capital.
Durée obligatoire de maintien de l’actionnaire majoritaire dans l’entreprise (lock in)
de 3 années.
Par contre, les obligations imposées aux entreprises en terme de communication financière, de
transparence et de bonne gouvernance sont les mêmes que dans les deux autres compartiments
à savoir :
Obligation d’informations semestrielles et annuelles.
Obligation d’appel public à l’épargne.
Obligation de publication des informations importantes.
Critères d’exclusion de la cote.
Régime des offres publiques obligatoires.
Publicité des franchissements des seuils de participation.
L’existence de ce compartiment montre bien qu’il y a depuis quelques années déjà, une
volonté d’apporter une réponse ciblée à cette catégorie d’émetteurs. Il n’en demeure pas
moins que les résultats atteints jusqu’à aujourd’hui demeurent en dessus des attentes.
Comment peut-on améliorer et alléger les conditions d’accès et de séjour pour les
pme ?
Il conviendrait de définir des critères d’accueil différents pour la PME s’inspirant des
marchés alternatifs à l’étranger. Les premières pistes d’assouplissement pour le marché
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Financement bancaire des PME
régulé ou alternatif qui serait dédié aux PME s’inspirent donc fortement de la pratique
internationale :
L’assouplissement du régime de l’appel public à l’épargne ce qui supprimerait
l’obligation de note d’information en cas d’une offre non publique.
L’assouplissement des obligations de publication.
Par exemple, l’exigence d’une publication des comptes annuels audités pourrait être
couplée à une publication semestrielle des principaux indicateurs d’activité
uniquement.
L’abaissement ou la suppression des durées de lock in (règle de maintien de la
majorité pendant une certaine période après l’admission).
L’assouplissement du régime des offres publiques obligatoires.
L’assouplissement de l’obligation de publicité des franchissements des seuils de
participation.
4. Le capital risque
Le Capital Investissement est une industrie relativement récente au Maroc. Elle apparaît au
début des années 90 mais ne sera réellement opérationnelle qu’en 1993 avec la création de la
société de gestion Moussahama, filiale de la Banque Centrale Populaire, pionnière de
l’industrie marocaine.
Pendant longtemps, Moussahama fut le seul opérateur du marché. Les autres fonds ne virent
en effet le jour qu’à partir de l’an 2000, année de création de l’AMIC. Fondée à l’initiative de
quatre opérateurs, l’AMIC regroupe aujourd’hui la majorité des acteurs marocains du Capital
Investissement.
En moins de 15 ans, les montants levés cumulés par l’industrie marocaine du Capital
Investissement sont ainsi passés de 400 millions de MAD à 8 milliards de MAD.
La part du Capital Investissement dans l’économie marocaine reste encore marginale. Elle
s’établit à 0,10% du PIB en 2010 contre 0,38% au niveau mondial et 0,17% pour les marchés
émergents. Cependant, le potentiel de développement de cette industrie est très important et
pourrait atteindre voire dépasser à moyen terme le seuil des 10 milliards de MAD. Cette
prévision devrait se confirmer dans les années à venir au vu :
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
du besoin de financement des PME pour lesquelles les ressources se tarissent avec la
crise.
Concernant les spécificités du marché, l’étude 2011 sur l’activité, la croissance et les
performances du Capital Investissement au Maroc révèle les tendances suivantes :
Dans l’objectif de desserrer la contrainte de financement des PME, l’Etat a mis en place un
ensemble de fonds et mécanismes visant la garantie des crédits octroyés à cette population
d’entreprises.
-Les fonds de garanties : L’appui financier aux PME s’est concrétisé par la création et le
déblocage de fonds de garantie à caractère général et sectoriel :
_La Caisse Centrale de Garantie (CCG) : qui offre deux types de produits à savoir :
o « DAMANE EXPLOITATION » : qui couvre 60 % des crédits
d’exploitation accordés par la banque au PME.
o « DAMANE EXPRESSE » : crée en faveur des PME et TPE pou leur
garantir 70% des crédits.
_Le Fonds de Garantie pour la Mise à Niveau « FOGAM »
_Le Fonds de dépollution industrielle (FODEP).
-Autres produits :
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
Ce dispositif a été enrichi par les produits destinés aux entreprises et aux jeunes entrepreneurs
:
Création de TPE et J.E (très petite entreprise et jeune entreprise)
_ Garantie des prêts à la création de la jeune entreprise
_ Fonds d’appui à l’Auto-Emploi : Moukawalati
_ Fonds d’appui à l’auto-emploi dans les provinces du sud : Moussanada
Création de PME/Grande entreprise
_ Garantie des crédits d’investissement
_ Fonds de promotion de l’enseignement privé : FOPEP
Développement
_ Garantie des crédits d’investissement : extension
_ Fonds national de mise à niveau.
_ Fonds de soutien à l’innovation dans le secteur NTIC.
La mise à niveau des PME/PMI, est avant tout, un processus continu d’apprentissage, de
réflexion, d’information et d’acculturation en vue d’acquérir des attitudes nouvelles, des
réflexes et des comportements d’entrepreneur, des méthodes de management dynamiques et
innovantes .
Pour schématiser, la mise à niveau des PME/PMI c’est : une aide au diagnostic (forces,
faiblesses, opportunités, menaces) + une aide à la décision stratégique + une aide au
management innovant.
La mise à niveau est un outil à l’évolution des Entreprises qui équivaut à une mise à niveau
des structures, des processus de gestion, des processus de production, aussi de
l’environnement de l’entreprise.
La mise à niveau est un ensemble d’actions matérielles et immatérielles à mettre en place pour
élever les performances de la compétition de.
Comme nous l’avons vu ci-dessus, les différentes définitions données convergent toutes vers
un point commun qui est le renforcement de la compétitivité des entreprises. La mise à niveau
est donc définie comme un ensemble de mesures contribuant au renforcement de la
compétitivité des entreprises en les rendant capables de maîtriser l’évolution des technologies,
l’évolution des marchés et l’évolution des méthodes managériales innovantes.
Le processus des mise à niveau de l’économie marocaine est lié à la disponibilité des moyens
de financement adéquats répondant aux besoins des entreprises dans leur effort de
restructuration et de modernisation .Face à la difficulté pour les PME d’accéder au système de
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
Le FOGAM a pour objectif de faciliter l’accès des entreprises aux crédits bancaires, à des
conditions avantageuses, afin de permettre le financement des programmes de mise à niveau.
Il réunit des capitaux provenant de sources marocaines, de l’Union Européenne, de la France
et d’autres donateurs, dont l’Allemagne, avec son fonds de dépollution industrielle (FODEP),
qui a pour objet d’aider les entreprises à investir dans les équipements de dépollution et dans
les technologies propres.
Le FOGAM est également utilisable comme garantie .Il est géré par un comité de garantie
composé de la caisse centrale de garantie (CCG), de Bank al Maghreb, du ministère de
l’économie et des finances et du département de tutelle du secteur d’activité de l’entreprise.
Dans le cadre de la politique de mise à niveau, les dispositions du FOGAM s’appliquent aux
PME/PMI satisfaisant aux deux critères suivants :
-Avoir un total bilan (avant investissement) n’excédant pas 20 MDHS et un programme de
mise à niveau dans la limite de 10 MDHS.
-Etre potentiellement viable et présenter un diagnostic et un bilan d’affaire.
b. Le capital risque :
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Financement bancaire des PME
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
CHAPITRE III :
Gestion du risque Crédit.
Section 1 : La définition de la notion du risque :
Le risque peut être définit comme un danger éventuel plus ou moins prévisible, une
éventualité d’un événement ne dépendant pas exclusivement de la volonté des parties et
pouvant causer la perte d’un objet ou tout autre dommage ou un fait de s’exposer à un danger
(dans l’espoir d’obtenir un avantage).
Pour une entreprise ou toute autre organisation, le risque est un mélange de ces trois notions
« aléa », « dommage » et « opportunité » au sens de prise de risque.
En définition nous pouvons dire, le risque est une circonstance ou un événement qui peut
produire des conséquences défavorables sur la situation d’une entreprise ou d’une autre
organisation.
Le risque est ainsi une exposition à un danger potentiel, inhérent à une situation ou une
activité, ce danger bien identifié est associé à un événement ou une série d’événements,
parfaitement descriptibles, dont on ne sait pas s’ils se produiront mais dont on sait qu’ils sont
susceptibles de se produire.
On peut aussi définir le risque comme « un engagement portant une incertitude, dotée d’une
probabilité de gain ou de préjudice, que celui-ci soit une dégradation ou une perte ». Le risque
d’un actif ou d’une transaction ne peut être évalué isolément ou dans l’absolu ; il dépend de
son cadre de référence. Dans l’exercice de l’activité bancaire, la prise de risque peut être
recherchée pour ses possibles avantages futurs comme c’est le cas d’une opération spéculative
sur les marchés financiers ou de change. Ou subite, comme dans le cas de l’imprévisibilité de
l’exposition au risque pays.
Plus généralement, la prise de risque est tout simplement liée à l’objet principal de l’activité
bancaire ; l’octroi de crédit. Cette prise de risque est inéluctable et justifie l’existence même
des établissements de crédit. « Le risque est consubstantiel à l’exercice du métier de
banquier, il en est même en grande partie son fondement »7.
En finance, le risque se définit comme étant l’incertitude sur la valeur future d’une donnée
actuelle (actif financier). Il correspond à une possibilité de perte monétaire due à une
incertitude que l’on peut quantifier.
De nos jours, la finance est devenue largement une industrie de transformation des
anticipations de revenus et de risques en instruments dont le prix peut être négocié sur des
marchés ou auprès d’institutions ad hoc.
Cela permet le transfert des risques à ceux disposés à les prendre (contre des revenus espérés),
la compensation des risques inverses (exemple le risque de change d’un importateur est
inverse de celui d’un exportateur, le risque de taux d’un prêteur est inverse de celui d’un
emprunteur..) et la diversification des risques.
7
Michel Mathieu « l’Exploitant Bancaire & le Risque Crédit » Edition La Revue Banque 1995.
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
De cette définition nous pouvons retirer deux éléments essentiels qui caractérisent le risque
dans le milieu bancaire :
Le caractère aléatoire et imprévisible (qui est à l'origine du risque).
L'enjeu lié aux résultats et pertes futurs de la banque (conséquence finale).
Chaque jour la banque prend des risques, c’est sa raison d’être. Encore doit-elle ne prendre
que les bons risques, c’est-à-dire ceux qui sont potentiellement créateurs de valeur. D’autre
part, ses activités et son environnement font peser sur elle des dangers qu’elle doit réduire
sinon éliminer en minimisant les impacts économiques. La banque se doit d’évaluer ses
risques au regard des intérêts de ses actionnaires, ses clients, son personnel, et ce, dans un
univers concurrentiel exacerbé. Dans ce contexte, toute erreur est immédiatement sanctionnée.
Les risques bancaires sont multiples et multidimensionnels. Il faut les répertorier et les définir
le mieux possible dans la perspective de les mesurer, de les suivre, de les contrôler. Cette
démarche est classique, mais les questions de définitions sont importantes. Parfois les
définitions courantes des risques sont générales, et les distinctions entre les risques sont trop
floues. Il faut les préciser pour pouvoir ensuite les mesurer8.
Ce sont des risques qui font l’objet d’une réglementation et d’une surveillance précise. Ils
englobent trois variétés de risques à savoir : le risque de crédit, les risques financiers et les risques
de marché.
a. Les risques financiers9 :
Les risques financiers font partie des risques majeurs inhérents à l’activité de transformation des
banques. Une prise excessive, mal contrôlée, de ces risques ou encore une mauvaise anticipation
des changements de l’environnement peut constituer une menace non seulement pour l’équilibre
financier des établissements de crédit, mais aussi pour la stabilité financière dans son ensemble.
Le risque de liquidité :
C’est le risque sur la facilité à acheter ou à revendre un actif. Si un marché n’est pas liquide,
on risque de ne pas trouver d’acheteur quand on le veut ou de ne pas trouver de vendeur
quand on en a absolument besoin.
Pour la banque, c’est le risque de ne pas pouvoir faire face à un moment donné à ses engagements
en mobilisant ses actifs. Lorsqu’un établissement ne dispose pas d’une liquidité adéquate, il ne
peut obtenir des fonds suffisants à un coût raisonnable, soit en augmentant son passif, soit en
convertissant rapidement des actifs, ce qui affecte sa rentabilité.
8
Joël BESSIS « Gestion des risques et gestion Actif - Passif des banques » 1995, Edition DALLOZ.
9
Thierry RANCALLI « Gestion des risques financiers »,
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
-La qualité de la signature telle qu’appréciée par les marché de capitaux c’est à dire sont
aptitude à honorer ses échéances. La qualité de la signature dépend de plusieurs facteurs dont
les plus importants sont son actionnariat, son rating, et la perception que les marchés ont des
risques auxquels elle est exposée.
Il est appelé aussi le risque des prêts emprunts, C’est le risque que les taux de crédit évoluent
défavorablement. Ainsi l’emprunteur à taux variable est en risque de taux lorsque les taux
augmentent car il payera le crédit plus cher. A l’inverse, le prêteur est en risque de taux
lorsque les taux baissent car il perd des revenus.
Il est défini comme « l’éventualité pour un établissement de crédit de voir sa rentabilité affectée
par l’évolution défavorable des taux d’intérêts, il est encouru en cas de variation des taux d’intérêt
du fait de l’ensemble des opérations de bilan et hors - bilan, à l’exception, le cas échéant, des
opérations soumises aux risques de marché. »
Le terme risque de signature est un terme général englobant les termes de risque de crédit ou de
contrepartie, ces derniers étant plus spécifiques aux établissements bancaires et financiers. Le
risque de signature se subdivise en 3 composantes :
Risque de crédit.
Risque interbancaire.
Risque pays.
Le risque de crédit :
Le risque de crédit peut être défini comme « la perte potentielle consécutive à l'incapacité par
un débiteur d'honorer ses engagements ». (Voir section 3, du présent chapitre, une attention
particulière a été donnée pour élucider la notion du risque de crédit).
c. Le risque de marché :
La notion de risque de marché est relative à ses indicateurs, en effet ce risque est un risque qu’on
recense que sur les marchés. C’est un risque de perte qui résulterait d’une fluctuation défavorable
des valeurs des instruments financiers ou non-financiers. Le risque de marché est « le risque de se
voir en position de perdant suite à une évolution défavorable et inattendue des valeurs nominales
de biens à l’échange. Ce risque reste toutefois mesurable, on le mesure par le biais de la volatilité
du marché sur lequel s’effectue l’échange de l’instrument financier. »
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
C'est le risque de perte d'une position de marché résultant de la variation du prix des
instruments détenus dans le portefeuille de négociation ou dans le cadre d'une activité de
marché dite aussi de « trading » ou de négoce.
Le risque de marché englobe trois types de risques :
-Le risque de taux d'intérêt : il désigne le risque de voir les résultats de la banque affectés à la
baisse suite à une évolution défavorable du taux d'intérêt. Il est issu de l’évolution à la hausse
ou à la baisse des taux d’intérêts attachés à une créance ou une dette.
-Le risque de change : il se traduit par une modification de la valeur d'un actif ou d'un flux
monétaire suite au changement du taux de change. Il résulte d’une évolution défavorable du
cours d’une devise dans laquelle la banque détient des créances et dettes.
-Le risque de position sur actions et produits de base : qui se traduit par une évolution
défavorable des prix de certains produits spécifiques (les actions, matières premières et
certains titres de créances).Il est lié à l’évolution défavorable du cours des actions figurant
dans le portefeuille-titres d’une banque.
a. Le risque opérationnel :
b. Le risque de règlement-livraison :
10
Lamarque Eric, « gestion bancaire », 2003, édition Pearson Education France
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Financement bancaire des PME
c. Le risque défaillance:
Est le risque de défaillance d’un donneur d’ordres ou d’une contrepartie, à l’occasion d’une
transaction sur instruments financiers, dans laquelle la banque apporte sa garantie de bonne
fin.
Une entreprise ne possède pas toujours les capitaux suffisants pour atteindre ses objectifs. Ses
résultats commerciaux et financiers ainsi que l'intégrité des dirigeants et les garanties offertes
peuvent lui permettre de demander un crédit à une banque.
Etymologiquement, le mot crédit vient du verbe latin « credere », qui signifie « croire ». Et
effectivement, celui qui consent un crédit « croit » en celui qui le reçoit. En d'autres termes, le
créancier fait confiance à son débiteur.
Il est aussi définit comme une opération par laquelle un établissement de crédit met ou promet
de mettre à la disposition d'un client une somme d'argent, moyennant intérêts et frais, pour
une durée déterminée ou indéterminée. (Lorsque le crédit est dit gratuit, les frais et les intérêts
sont nuls).
Pour Petit-DUTAILLIS, « faire crédit, c'est faire confiance, mais c'est aussi donner librement
la disposition affective et immédiate d'un bien réel ou d'un pouvoir d'achat, contre la promesse
que le même bien ou un bien équivalent vous sera restitué dans un certain délai, le plus
souvent avec rémunération du service rendu et du danger couru, danger de perte partielle ou
totale que comporte la nature même de ce service ».
PRUCHAUD J., quant à lui, dit que « le crédit bancaire est en général l'opération par laquelle
la banque met une somme déterminée à la disposition d'un tiers appelé emprunteur moyennant
l'engagement pris par ce dernier de payer au banquier les intérêts convenus et de lui restituer à
l'époque fixée pour le remboursement, une somme équivalente à celle qui lui a été fournie ».
Pour Bernard V. et COLLI J.C, « le crédit est un acte de confiance comportant l'échange de
deux prestations dissociées dans le temps, biens ou moyens de paiement contre promesse ou
perspective de paiement ou de remboursement Il est possible de distinguer les crédits en
fonction de leur durée, de leur objet, de la garantie exigée en fonction du prêt accordé, de
l'identité du créancier ou du débiteur : il existe des crédits au jour le jour, à court terme (de
trois mois à deux ans), à moyen terme (de deux ans à sept ans) et à long terme ; les crédits à la
consommation sont accordés aux particuliers pour leur consommation personnelle, les crédits
d'investissement, représentés par des obligations émises par les entreprises, sont utilisés par
les entreprises pour financer l'acquisition d'installations et d'équipements ; un crédit
hypothécaire est composé de prêts garantis par des terrains ou des bâtiments ; les crédits
bancaires sont accordés par les banques et prennent la forme de prêts, d'opérations d'escompte
ou de découvert de compte ; le crédit international est accordé à certains États par d'autres
États, par les ressortissants de pays étrangers ou les institutions financières internationales
telles que la Banque internationale pour la reconstruction et le développement. (BIRD) ; la
dette publique est composée de crédits accordés à l'État, représentés par les obligations émises
par les autorités publiques.
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
Des définitions ci-dessus reprises, nous déduisons principalement trois notions inséparables
dans l'octroi des crédits.
Il s'agit entre autre de la confiance qui doit exister entre les parties contractantes, et à cela
s'ajoute le facteur temps qui est extrêmement important dans ce genre d'opération. Enfin, le
crédit ne peut pas se séparer du risque.
a. La confiance :
Cette notion est nécessaire pour qu'une opération de crédit soit possible. Du côté de la banque,
cette confiance à l'égard de son client se manifeste par les avances de fonds, l'exécution des
ordres donnés et l'indication des renseignements favorables.
Le client de son côté, doit être convaincu que la banque ne lui retirera pas son appui au
moment où il en a besoin et qu'elle fera un usage strictement confidentiel des renseignements
sur son bilan et la marche de son entreprise.
b. L’élément temps :
Il est un autre élément que celui d'ordre psychologique (confiance, qui doit être pris en
considération).
C'est le temps, ou le délai fixé pour le remboursement par le client des avances lui consenties
ou des obligations qu'il doit prester dans le cadre d'un crédit de signature du banquier. Ce
second facteur influe directement sur celui qui précède. Plus le délai demandé est long, plus le
prêteur pourra craindre que l'opération ne se liquide pas normalement, et plus il se méfiera.
c. L’élément risque :
Le risque, quant à lui est aussi un élément déterminant toute opération de crédit. Il est de deux
degrés : d'un côté, il y a le risque d'immobilisation qui consiste dans le retard pour le client à
rembourser son crédit. De l'autre côté, il y a le risque d'insolvabilité qui consiste en la perte
définitive d'une créance. En gestion de la défaillance, ce risque aussi connu comme le risque
de la défaillance, est lié à l'incapacité du client de respecter les termes du contrat de prêt.
« C'est dans l'intérêt de diminuer les risques que les banques ont un certain penchant au crédit
à court terme ou aux crédits alloués aux activités rentables en elle-même ».
2. Objectif du crédit :
Le domaine du crédit est extrêmement vaste. Il s’étale dans le temps et l’espace ainsi s’étend à
toutes sortes d’activités et répond à de multiples besoins économiques.
Il peut donc avoir pour objet aussi bien le financement des investissements des entreprises et
des particuliers que les besoins temporaires de trésorerie. Il permet de faire face à tous les
décalages entre recettes et les dépenses quelle que soit l’origine des unes et des autres.
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
C'est un crédit dont la durée ne dépasse pas deux (2) ans et il porte essentiellement sur des
besoins liés à :
- L'approvisionnement en petit matériel ; en petits équipements ;
- La fabrication des produits ;
- La commercialisation des produits ;
- La consommation ; etc.
D'une durée de 2 à 7 ans, le crédit à moyen termes est accordé soit par une seule banque, soit
par une banque en concours avec un établissement spécialisé (crédit national, crédit
d'équipement des PME, etc.)
Il faut éviter dans tous les cas, que la durée du financement soit longue que la durée
d'utilisation du bien que le crédit à moyen terme finance.
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Financement bancaire des PME
Celui-ci s'applique donc à des investissements de durée moyenne telle que les véhicules et les
machines et de façon plus générale, à la plupart des biens d'équipements et moyens de
production de l'entreprise
La durée du prêt doit cependant tenir compte de possibilité financière de l'entreprise. Celle-ci
en effet, et pendant cette période, doit pouvoir non seulement assurer le remboursement du
crédit, mais encore dégager un autofinancement suffisant pour reconstituer le bien qui s'use
(c'est l'amortissement) par le crédit à moyen terme, le banquier distingue ceux qui sont
réescomptables de ceux qui ne le sont pas. Si dans les deux cas, la banque prend le risque de
l'opération, elle a la possibilité dans le premier cas de mobiliser sa créance.
D'une durée de 7 à 10 ans, il est accordé par les institutions financières spécialisées. Pour ce
type de financement, la banque ne joue, la plupart du temps qu'un rôle d'intermédiaire avec
toutefois, dans certains cas, une participation en risque avec l'établissement préteur. Ces
institutions financières spécialisées assurent le financement de ces crédits sur les sources
provenant principalement d'emprunt obligataire.
-Le crédit d'investissement : C’est un crédit qui peut être à moyen ou à long terme. Mais le
plus souvent il est utilisé pour le long terme. Il peut servir à financer des investissements en
actifs fixes comme des bâtiments, des machines, de l'équipement, etc.
-Le crédit bail : Il s'agira de tout le matériel dont l'entreprise a besoin pour son activité
courante. Ces sommes de financement utilisées par le système bancaires ne sont pas
nombreuses et se limitent à une intermédiation financière de la banque qui joue le rôle de
relais financier entre le client et l'institution de crédit bail.
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
Dès lors que la banque dans ces transactions avec la clientèle ne prend pas en compte cette
règle, elle doit faire face à des risques notamment le risque de crédit qui se présente sous
diverses formes.
Le risque est inhérent à l’activité de crédit dès celle-ci conduit à anticiper des évolutions dont
la réalisation est affectée d’incertitude.
La montée du risque crédit et l’évolution du cadre réglementaire de cette activité ont suscité
de la part des banques le développement de approches, des modèles et outils de gestion de ce
risque.
Une bonne prise en compte du risque crédit dans les taux d’intérêt demandés aux emprunteurs
est un élément fondamental
- L’adaptation de l’offre à la demande de crédit,
- L’équilibre et la rentabilité pour les intermédiaires prêteurs
- La sécurité pour les épargnants et déposants dont ils prêtent les fonds
1-Phase Etude :
Puis-je octroyer le crédit avec une probabilité raisonnable d’être remboursé intégralement et
dans les temps et quel est le taux d’intérêt que je dois appliquer compte tenu du risque que
j’assume ?
2-phase déblocage :
Dois-je débloquer le crédit avec une probabilité raisonnable d’être remboursé intégralement et
dans les temps et puis-je ne pas le débloquer malgré mes engagements ?
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
3-phase remboursement :
La problématique du risque crédit au niveau d’un portefeuille est soumise à une logique de
gestion de portefeuille qui vise la maximisation du rendement en maîtrisant le risque et en
respectant les contraintes réglementaires.
a. Le risque de défaut:
Cette forme de risque est associée à l'occurrence d'un défaut, caractérisée par l'incapacité de la
contrepartie à assurer le payement de ses échéances. Le Comité de Bâle dans son second
document consultatif, considère un débiteur est en défaut lorsque l'un ou plusieurs des
événements suivants est constaté :
Le spread de crédit est la prime de risque qui lui est associée. Sa valeur est déterminée en
fonction du volume de risque encouru (plus le risque est élevé, plus le spread est élevé aussi).
Le risque de dégradation du spread est le risque de voir se dégrader la qualité de la
contrepartie (dégradation de sa note) et donc l'accroissement de sa probabilité de défaut. Cela
conduit à une hausse de sa prime de risque, d'où la baisse de la marge sur intérêts. Ce risque
peut être mesuré d'une façon séparée pour chaque contrepartie ou globalement sur tout le
portefeuille de crédit.
c. Le risque de recouvrement:
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
-Importance de la concurrence : Le marché des capitaux devient plus facile d’accès et les
banques disposent d’une plus grande liberté d’action suite à la diminution des protections dont
bénéficiaient les établissements bancaires.
-Une mauvaise tarification : Le risque de crédit a longtemps été mal pris en compte et mal
tarifié par les établissements de crédit. La tarification est approximative, car les systèmes
d’information ne permettent pas toujours de mesurer avec exactitude les différentes
composantes du coût de crédit, à savoir, les coûts opératoires, le risque financier, la prime de
risque de crédit et les fonds propres.
De plus, l’approche client domine l’approche produit : la primauté commerciale accordée à
l’approche client conduit à apprécier globalement la rentabilité du client plutôt que produit par
produit. Cela amène à consentir des sacrifices de marge sur un crédit sous couvert d’une
amélioration escomptée de la rentabilité globale du client par la vente d’autres produits ou
services.
-L’augmentation des créances douteuses: Une créance devient douteuse quand son
recouvrement devient incertain, c'est-à-dire quand la solvabilité du client paraît compromise,
ou lorsqu’elle représente un impayé de plus de trois ou six mois dans le cas d’un crédit
immobilier.
De plus, le classement en créances douteuses d’un encours à une personne physique ou
morale entraîne le transfert de l’intégralité des engagements de cette personne en créances
douteuses (principe de la contagion). Ainsi, par exemple, les autres dettes privées ou
professionnelles deviennent douteuses ; de même, pour les groupes de sociétés, si la société
mère est déclarée douteuse, tous les encours du groupe seront douteux.
L’évolution des créances douteuses dans le portefeuille d’une banque dicte l’évolution des
provisions : si les créances douteuses augmentent alors la banque sera amenée à faire
davantage de provisions (ce qui réduit la rentabilité et affecte son résultat d’exploitation).
Le taux de créances douteuses est lié à la conjoncture économique: durant la récession de
1993, le taux est ainsi passé de 4% (1991) à 8% (1994).
Les autorités de contrôle des banques ont mis en place un système, obligatoire et harmonisé
pour l’ensemble du système bancaire, de détection et de provisionnement des créances
risquées. L’objectif est de renforcer la structure financière des établissements de crédit,
d’améliorer la sécurité des clients et de surveiller l’évolution des risques des banques et
surtout pouvoir les comparer entre chaque établissement grâce à des normes communes (ex :
ratios de solvabilité, coefficient de liquidité, coefficient de fonds propres et de ressources
permanentes, règles de division des risques…).
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
C'est dans le but de limiter les effets néfastes de la prise de risque et de promouvoir la stabilité
et la sécurité du système financier que fut l'avènement de la réglementation prudentielle.
Le Comité de Bâle a été créé en 1974 par les gouverneurs des Banques Centrales du groupe
des dix (G1 0) sous l'appellation « Comité des règles et pratiques de contrôle bancaire », il est
constitué des pays suivants : Belgique, Canada, France, Allemagne, Italie, Japon,
Luxembourg, Pays-Bas, Espagne, Suède, Suisse, Royaume-Uni et Etats-Unis. Ces pays sont
représentés par leurs banques centrales ou par l'autorité de supervision bancaire. Leurs
représentants se rencontrent régulièrement à la Banque des Règlements Internationaux (BRI)
localisée à Bâle pour parler des enjeux liés à leur responsabilité.
Il est à noter que le comité de Bâle ne dispose d'aucun pouvoir légal national ou international,
ses conclusions n'ont pas force exécutoire. Son rôle est plutôt d'établir des normes de
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
Le ratio de bale I :
-Principe :
Le ratio Bale 1 pratiquement appelé Ratio Cooke est un ratio prudentiel destiné à mesurer la
solvabilité des banques et établissements assimilés. Il a été institué en 1988 par un comité
réuni à Bale, composé des banques centrales et des autorités de surveillance des dix (10) pays
siégeant auprès de la B.R.I .
L'objectif premier du comité a été de limiter le risque de faillite. C'est ainsi que le dit ratio
s'est d'abord limité au risque de crédit. En effet, lorsqu'une banque subit des pertes, le capital
permet de les couvrir jusqu'à concurrence duquel les dépôts ou épargne des créanciers de la
banque prendront le relais. C'est ce que le comité de Bale a voulu prévenir et a fixé de ce fait
un seuil forfaitaire à partir duquel les fonds propres doivent couvrir les engagements des
crédits consentis par la banque.
Après, le capital économique est un indicateur plus pertinent en terme de calcul du risque que
le capital réglementaire.
Ensuite, le ratio Cooke ne tient pas compte des développements technologiques dans les
infrastructures des banques, de la vitesse de circulation de l'argent et de la naissance des
nouveaux instruments financiers.
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
Fonds propres
Ratio de solvabilité = ------------------------------------------------------------------- ≥8%
Risque pondéré + risque de marché
-Les risques pondérés : risque de crédit pondéré La pondération des encours risques crédit est liée
à la nature du débiteur, la localisation du risque et l’hypothèque
-Les fonds propres (intervenant au numérateur du ratio sont décomposés en deux grandes masses)
:
Les fonds propres de base : capital, réserves, fonds pour risques bancaires généraux ….qui
constituent la partie la plus solide et la plus stable des fonds propres.
Les fonds propres complémentaires : réserves et écarts de réévaluation, fonds de garantie,
titres et emprunts subordonnés… qui comprennent des éléments de moins bonne qualité
que les fonds propres de base.
On assiste enfin dans la pratique bancaire à une asymétrie de traitement des agents à besoin de
financement suivant leurs rating. On constate soit à une surcapitalisation lorsque la solvabilité
du débiteur est élevée, soit à une sous-capitalisation lorsque celle-ci est faible.
Des discussions ont donc été engagés à la B.R.I par le comité dit de Bale II pour une reforme
du mode de calcul du ratio Cooke.
Au Maroc, le ratio de solvabilité a été institué par arrêté du Ministre des finances en 1969. Ce
coefficient représentait, jusqu'à 1993, le rapport minimum que les banques devaient maintenir en
permanence entre leurs fonds propres nets et leurs exigibilités. Fixé initialement à 5% il a été
porté à 5,25% en 1982, puis à 5,50% en 1985. Depuis janvier 1993, le coefficient de solvabilité
marocain, inspiré du ratio Cooke a été relevé à 8%, et a fait l’objet d’un mode de calcul plus
représentatif des risques encourus par les banques. Ainsi pour se conformer au ratio Cooke, les
banques devaient constituer un rapport entre les fonds propres et les risques. De ce fait, le
coefficient de solvabilité est défini en rapportant les fonds propres nets de la banque, non plus à
leurs exigibilité, mais plutôt à leurs avoirs et à leurs engagements par décaissement ou par
signature. Ce rapport doit être respecté en permanence.
Le ratio de bale II :
-Principes :
De façon générale, la refonte du ratio Cooke s'articule autour de trois axes:
Affiner le traitement des risques de crédit par le renforcement de l'outil d'évaluation
pour mieux adapter le niveau des pondérations.
Mettre en place un dispositif de surveillance chargé de vérifier la concordance entre la
stratégie des banques en matière de gestion des fonds propres et leur profil global de
risque. Ce dispositif de surveillance devant disposer suffisamment de pouvoir de
coercition pour imposer le respect des règles.
Promouvoir une meilleure transparence dans la politique de communication des
banques et des établissements de crédit vis-à-vis des marchés. Cela se fera par la
publication des recommandations sur les informations que les banques doivent
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
dévoiler. Une étude interne d'une banque de la place de Paris a affirmé que ce dernier
point conduit à renforcer le rôle des instances régulatrices.
Le nouveau dispositif reforme ou complète Bale I par la prise en compte de façon plus fine en
visant l'exhaustivité relative, l'ensemble des risques inhérents à l'activité bancaire. Le risque
de crédit déjà «bien appréhendé par la communauté bancaire», fait l'objet d'une démarche
renouvelée plus proche de la réalité économique
-Le pilier I : Des exigences minimales de fonds propres envisagées selon deux approches :
une méthode standard révisée, version affinée de la méthode définie en 1988 visant à
mieux aligner les exigences de fonds propres sur les risques sous-jacents avec la
possibilité de recourir à des évaluations externes du crédit fournies par des agences
spécialisées.
une méthode basée sur les notations internes des banques, ne s'appliquerait qu'aux
établissements les plus avancés en matière d'évaluation interne du risque de crédit et
après accord préalable de l'autorité de contrôle.
Fonds Propres
Ratio Mc Donough = ----------------------------------------------------------------- ≥ 8%
Risque de crédit + Risque Opérationnel + Risque de Marché
Le comité de Bâle a prévu des différentes approches d’une sensibilité croissante à l’égard du
risque encouru. Le choix pour les banques et les autorités de contrôles est en fonction du stade
de développement des activités de l’établissement.
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Rapport de stage de fin d’études :
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-« les créances dont le règlement s’effectuent normalement à l’échéance et qui sont détenues
sur des contreparties dont la capacité à honorer leurs engagements, immédiats et/ou futurs, ne
présente pas de motif d’inquiétude ;
-les créances intégralement couvertes par :
• des dépôts de garantie (deposits),
• des garanties reçues de l’Etat ou de la Caisse Centrale de Garantie,
• des garanties reçues des fonds et institutions marocains de garantie des crédits,
• le nantissement de titres émis ou garantis par l’Etat,
• le nantissement de comptes à terme ouverts auprès de l’établissement de crédit lui-même, de
bons de caisse ou de titres de créance négociables, émis par lui. » 11
Cette circulaire définit aussi la notion de créance en souffrance ainsi que les modalités de son
identification, tout en imposant aux établissements de crédit les règles applicables dans ce
domaine notamment en matière de traitement comptable et de provisionnement.
A ce titre selon l’article 4 de la circulaire n° 19/G/2002, « sont considérées comme créances
en souffrance les créances qui présentent un risque de non recouvrement total ou partiel eu
égard à la détérioration de la capacité de remboursement immédiate et/ou futur de la
contrepartie ».
Une créance est donc dite en souffrance quand elle est détenue sur un client dont la solvabilité
apparaît compromise, lorsque des retards de remboursement sont signalés, ou quand elle
présente un caractère contentieux en raison d’une procédure de redressement ou de liquidation
judiciaire, et ce quel que soit la garantie dont elle est assortie.
La circulaire n° 19/G/2002, modifiée en 2004 répartit les créances en souffrance en trois
catégories, selon le degré de risque de perte. Il s’agit des créances pré douteuses, douteuses et
compromises.
Les modifications apportées en 2004 définissent une nouvelle catégorie de créances pouvant
comporter un risque. Il s’agit des créances irrégulières. Cette nouvelle catégorie des créances
irrégulières a été instituée pour se conformer aux recommandations du Comité de Bâle en ce
qui concerne la définition de la notion de défaut. Ainsi, les établissements de crédit sont
amenés à classer leurs créances en souffrance selon différents critères :
-Le retard de remboursement des crédits ;
-Les comptes débiteurs n’enregistrant pas de mouvements ;
-Autres critères.
11
Circulaire de Bank Al-Maghrib n° 19/G/2002 relative à la classification des créances et a leur couverture par les
provisions, du 23 Décembre 2002
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
Il convient de signaler que cette classification n’est pas toujours automatique, car certains
établissements de crédit peuvent tolérer par exemple jusqu'à six échéances avant de classer la
créance en pré-douteux.
Autres critères :
En sus des critères cités ci-dessus, il existe d’autres, énumérés dans la circulaire, qui sont de
nature à classer les créances en souffrances en créances pré-douteuses, douteuses et
compromises.
Ainsi, quand un établissement de crédit est dans l’incapacité d’évaluer la situation financière
de son débiteur, faute de documents nécessaires, l’encours du crédit est classé en pré-douteux.
De même, sont classé en pré-douteux les encours des crédits consentis à des contreparties
connaissant des événements susceptibles de remettre en cause le remboursement des crédits,
notamment la dégradation de la situation financière du débiteur. Aussi, quand une entreprise à
qui l’établissement de crédit a consenti un crédit passe en redressement judiciaire, ou quand il
y’a survenance d’événement susceptibles de rendre incertain le remboursement de crédit,
l’encours est classé parmi les créances compromises.
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
Les outils utilisés pour la mesure du risque d’une proposition de crédit à travers l’approche
classique, se présentent comme suit :
-Etude de la demande de crédit,
-Etude des garanties,
-Suivi de la relation.
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
En outre, la forme juridique a des effets au niveau des responsabilités des dirigeants (SA,
SARL, SP, SCS, etc.…) et en cas de recours judiciaire, l’étendue des garanties est
différemment aperçue selon la forme juridique de la firme.
-Le capital : deux critères paraissent déterminants pour porter un jugement sur cet élément
: son importance et sa répartition. Son importance est traduite par le montant des apports
consentis par les actionnaires et la répartition du capital indique l’ouverture ou non de cette
société à l’extérieur.
-Les dirigeants : la pérennité de toute entreprise est liée au profil des dirigeants, il faut
donc se poser un certain nombre de question à propos de leur formation, leur expérience dans
le domaine, leur compétence en matière de gestion, la nature de pouvoir de prise de
décision….
-Le marché : en raison de son influence sur l’entreprise, la banque a intérêt d’avoir un
aperçu global sur le marché dans lequel l’entreprise évolue.
Cette analyse technique se calque principalement sur les visites d’exploitation et les
renseignements fournis par le client. Cette connaissance technique de l’affaire permet à
l’évaluateur de juger l’envergure de l’entreprise afin de rendre l’évaluation du dossier plus
réaliste en confrontant les documents comptables à la réalité.
Le diagnostic financier :
L’analyse financière est une démarche qui s’appuie sur l’examen critique de l’information
comptable et financière fournie par une entreprise dans le but d’apprécier sa performance
ainsi que sa solidité financière. Ainsi, avant d’accorder un financement ou un prêt à une
entreprise, l’exploitant bancaire examine les états financiers de l’entreprise en question. Il ne
prend sa décision qu’après l’examen de quelques critères financiers relevés de ses états de
synthèse. Ces éléments serviront ensuite à calculer quelques indicateurs ou ratios qui
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
contribueront à déceler les forces et les faiblesses d’une entreprise en ce qui concerne son
autonomie et son indépendance financière, ses performances, sa solvabilité et sa trésorerie.
-L’étude de l’activité : Certes que, l’analyse des différents soldes et postes figurants au
niveau des états de synthèse, est déterminante pour apprécier la santé financière de
l’entreprise. Mais, l’analyste doit choisir les comptes revêtant une importance particulière
selon l’information qu’il cherche à savoir. Les principaux comptes que le banquier doit
analyser sont :
-Chiffre d’affaires (CA) : c’est le montant des affaires réalisées au cours de l’exercice
dans le cadre de l’activité courante de l’entreprise ;
-Valeur ajoutée (VA) : elle permet à l’analyste d’avoir une idée sur le supplément de
valeur que l’entreprise apporte aux biens et services achetés à l’extérieur en les transformant
en produits finis. Elle mesure la richesse réelle créée par l’entreprise ;
-L’excédent brut d’exploitation (EBE) : il s’agit d’un indicateur de performance de
l’entreprise permettant de mesurer la rentabilité provenant de son cycle d’exploitation. Si il
est négatif on parle d’Insuffisance Brute d’Exploitation (IBE) ;
-Résultat net de l’exercice (RN) : il représente la mesure comptable de
l’enrichissement ou l’appauvrissement de l’entreprise. C’est le résultat qui sera soit distribué
aux actionnaires de l’entreprise, soit réintégré dans ses capitaux propres lui permettant ainsi
de renforcer son autofinancement ;
-Capacité d’autofinancement (CAF) : la CAF permet d’identifier le potentiel de
ressources internes dégagés par l’ensemble de l’activité normal de l’entreprise. Elle permet au
banquier d’apprécier la marge de manœuvre dont dispose l’entreprise pour faire face à ses
besoins de financement 13.
12
Les stocks de matières premières et des produits finis y sont lourds et les délais de règlement des clients sont
souvent longs.
13
Eric MANCHON « Analyse bancaire de l’entreprise ». Edition ECONOMICA, 2001.
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
-Analyse des ratios : Les ratios sont un bon moyen d’évaluer le rendement d’une entreprise
et de repérer les problèmes dont elle fait face. Ils permettent de mesurer certains facteurs
comme la rentabilité et la solvabilité de l’entreprise. La pertinence d’un diagnostic financier
par la méthode des ratios n’est pas fonction du nombre des ratios définis et calculés mais
davantage de la qualité d’homogénéisation, de l’indépendance et de la complémentarité des
ratios retenus.
L’analyse par les ratios ne prend sa pleine signification que lorsqu’elle est menée dans le
temps et dans l’espace, la comparaison dans l’espace permet de comparer les performances de
l’entreprise à celle d’une autre similaire appartenant à la même branche d’activité. Ce type
d’analyse permet ainsi à l’entreprise de se positionner dans le marché et par rapport à ses
concurrents. D’autre part, la comparaison dans le temps permet d’étudier et de mieux
visualiser l’évolution historique de l’entreprise.
b. La prise de garantie :
D’une façon générale, un crédit ne devrait jamais être accordé en fonction des garanties qui
l’accompagnent. Le crédit doit être fondamentalement sain. La meilleure garantie consiste à
procéder à une analyse du risque financier, industriel et commerciale de l’entreprise.
Toutefois, s’il est toujours souhaitable de s’entourer de garanties, ces dernières ne doivent pas
constituer le critère premier de décision d’octroi d’un crédit 14.
L’importance de la garantie :
La garantie est un gage de sécurité pour l’établissement de crédit, elle permet à celui-ci de
récupérer les fonds qu’il a prêté en cas de survenance de problèmes. Il convient de noter que
quel que soit le type de prêt que l’emprunteur sollicite, il doit être assorti de garantie. Ces
dernières peuvent prendre plusieurs formes :
14
Gilles GOBIN « les opérations bancaires et leurs fondements économiques ». Edition DUNOD, 1980.
15
Michel Mathieu « l’Exploitant Bancaire & le Risque Crédit » Edition La Revue Banque, 1995.
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
-Garanties personnelles
-Garanties réelles
-Les garanties personnelles : On appelle sûreté personnelle, tout engagement souscrit par un
tiers envers un créancier d’exécuter l’obligation du débiteur, si celui-ci n’exécute pas son
engagement. Elles concernent exclusivement l’aval et la caution.
La caution : La principale sûreté personnelle est la caution. Le cautionnement est le
contrat par lequel une personne, appelée caution, s’oblige envers le créancier à satisfaire à
l’obligation du débiteur, si celui-ci n’y satisfait pas lui-même.
L’aval : C’est l’acte par lequel, la banque « avaliste » s’oblige envers le créancier à
satisfaire à l’obligation du débiteur de payer une somme fixe à une échéance déterminée.
L’opération peut être libellée en dirhams ou en devises.
-Les garanties réelles : Une sûreté réelle est l’affectation d’un bien en garantie d’une dette.
Les biens affectés sont, soit mobiliers, soit immobiliers.
-Les sûretés réelles immobilières :
La sûreté réelle immobilière est l’hypothèque, en pratique, elle est la plus recherchée des
sûretés. Du moins lorsque la créance à garantir est d’une valeur importante : en effet le coût
global d’une constitution d’hypothèque ne permet pas d’envisager la concession d’une telle
sûreté pour la garantie de créances de faibles montant 16.
Elle est définie comme étant «un droit réel immobilier sur les immeubles affectés à
l’acquittement d’une obligation ». L’hypothèque est entourée de formes précises. La loi exige
un acte notarié, elle est soumise à publicité, réalisée par une inscription sur les registres de la
conservation des hypothèques, la date d’inscription détermine le rang des hypothèques
successives sur un même bien.
-Les sûretés réelles mobilières :
Les sûretés réelles mobilières comportent essentiellement les nantissements, outre les
nantissements sur les marchandises et sur les marchés, il en existe sur le matériel technique ou
l’outillage, sur les véhicules, sur les fonds de commerce, sur les créances, les titres, les effets
de commerce, etc… Le nantissement est un contrat par lequel des biens sont affectés à un
créancier pour garantir le paiement de sa créance. Le contrat est réalisé par acte sous seing
privé. Il est, comme l’hypothèque, soumis à des formalités de publicité : inscription du greffe
du tribunal de commerce pour les fonds de commerce, à la préfecture pour le véhicule, etc….
En somme on peut dire qu’il n’y a pas de garantie idéale, chaque client, chaque dossier
de crédit nécessitent une réflexion pour déterminer au cas d’espèce la garantie la plus
appropriée.17
16
Didier R. MARTIN « Droit commercial et bancaire marocain ». Edition AL MADARISS 2001.
17
Gilles GOBIN « les opérations bancaires et leurs fondements économiques ». Edition DUNOD 1980.
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
-Les clignotants d’alerte pour le banquier : Celui-ci doit leur accorder une importance
primordiale dans le cadre du suivi des risques :
-Alourdissement du solde débiteur qui se rapproche du montant autorisé et qui y reste
souvent,
-Demande de report d’échéance ;
-Non-respect du plan de remboursement ;
-Accroissement du nombre des impayés ;
-Fourniture tardive des documents financiers (bilan, CPC) etc.
La hausse constante des volumes de prêts, la diversité des offres de crédit ainsi que le
durcissement de la réglementation en matière de gestion des risques sont autant de raisons qui
font de la maîtrise du risque crédit un enjeu de grande ampleur pour les banques, ces dernières
se trouvent dans l’obligation d’adopter les nouvelles méthodes de gestion du risque crédit,
jugée très bénéfique pour garantir la bonne rentabilité et la performance de l’organisme
financier à travers la bonne évaluation du risque. Il s’agit principalement des systèmes
experts, des méthodes de Scoring, de la Notation des entreprises et du Rating Externe, ainsi
que des autres outils de transfert de risque de crédit.
Les systèmes experts en vigueur dans les agences de rating où les banques reposent sur des
méthodes essentiellement qualitatives. A l’inverse, les modèles de Scoring reposent sur des
méthodes quantitatives. Les premiers sont plus fréquemment utilisés pour la mesure du risque
des grands clients corporate alors que les seconds sont adaptés à la mesure du risque de défaut
dans la clientèle de la banque de détail et celle des PME.
Les systèmes experts ont pour objectif de constituer un cadre d’analyse normatif (règles
d’experts) qui permet d’identifier, et de mesurer le risque des emprunteurs afin d’intégrer ces
règles dans des systèmes de décision opérationnels. Parmi les principaux systèmes experts, on
peut citer :
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
Toutefois, la principale limite de ce système est la possibilité de faire une part de subjectivité
dans la mesure où certaines informations sont obtenues par des procédures d’interviews
auprès des experts.
Cette technique de sélection de la clientèle est née aux Etats-Unis dans les années 1950, elle
s’est progressivement développée en France à partir des années 1970. Et elle est aujourd’hui
couramment utilisée par de nombreux établissements18.
Le Scoring est une technique qui vise à associer à chaque demande de crédit une note
proportionnelle à la probabilité de défaillance de l’emprunteur. Ces modèles sont des outils de
mesure du risque qui utilisent des données historiques et des techniques statistiques. Leur
objet est de déterminer les effets de diverses caractéristiques des emprunteurs sur leur chance
de faire défaut. Ils produisent des scores qui sont des notes mesurant le risque de défaut des
emprunteurs potentiels ou réels. Les institutions financières peuvent utiliser ces notes pour
ranger les emprunteurs en classes de risque. Pour construire un modèle de score, on utilise
généralement l’histoire des performances passées des emprunteurs, ou celle des prêts qui leur
ont été consentis. L’intérêt des modèles de score dans la banque de détail repose aujourd’hui
sur plusieurs avantages :
-Un traitement de masse de populations nombreuses d’emprunteurs ;
-Une durée réduite du traitement des dossiers de crédit ;
-Un coût peu coûteux ;
-Un traitement objectif du risque.
Toutefois, à côté de ces avantages, il importe de bien mesurer ses limites qui se résument en :
-Les modèles de score omettent les éléments qualitatifs liés à la qualité des dirigeants ou aux
caractéristiques particulières des marchés sur lesquels opèrent les emprunteurs ;
-Ces modèles comportent des erreurs, le 1er type d’erreur consiste à classer en défaut des
emprunteurs sains et le 2ème type consiste à classer comme sain un emprunteur dont la
probabilité de défaut est en réalité élevée ;
-Le Scoring n’offre que des probabilités mais jamais de certitudes.
-Le rating interne des établissements de crédit : Les établissements de crédit ont
aujourd’hui l’obligation de noter tout client bénéficiaire d’un crédit ou d’opérations de
marché. Les critères de notation, s’ils peuvent être différents d’un établissement de crédit à un
autre, doivent comporter nécessairement, selon les règles de Bâle II au moins 8 positions
nuancées : 7 ratings pour les emprunteurs sains (créances normales allant du risque le plus
18
Michel Mathieu « l’Exploitant Bancaire & le Risque Crédit » Edition La Revue Banque, 1995.
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
faible au risque le plus élevé) et un rating pour les emprunteurs défaillants et obtenir l’accord
préalable de l’autorité de contrôle.
Le rating de la clientèle, par une banque, permet à celle-ci, après avoir bien analysé tous les
éléments relatifs à une entreprise (ou à une personne physiques) cliente, notamment son
historique (passé) et ses perspectives (avenir), d’évaluer sa capacité à faire face à ses
engagements dans le futur en lui attribuant une notation qui est, ainsi, étroitement liée au
degré estimé de sa solvabilité. Il est à noter que l’approche de la notation interne vient
compléter l’approche traditionnelle d’études de dossier de crédit et ne vise pas à la remplacer.
La notation interne constitue l’approche la plus fine de la mesure du risque de crédit,
puisqu’elle tend à traiter l’ensemble de paramètres économiques et financiers dont dépend la
performance et la probabilité de défaillance des entreprises traitées, mais elle reste assez
complexe à élaborer et à mettre en œuvre. L’intérêt de la notation apparaît aussi dans la
mesure où les crédits octroyés aux clients les mieux notés bénéficient d’une pondération
moindre accordant aux banques dont le portefeuille est composé par les actifs les moins
risqués un avantage concurrentiel sur les autres banques.
-La notation financière : La note financière se base sur les états financiers de
l’entreprise (Bilans, CPC…) afin de calculer les ratios clés (Couverture des charges d’intérêts,
ratios d’endettement, de liquidité, de solvabilité, de rentabilité …), et sur l’attribution d’une
note pour chaque ratio, afin d’aboutir à un rating final équivalent à celui que S&P aurait
donné pour la même contrepartie. La note de contrepartie ne sera pourtant pas aussi simple à
attribuer puise qu’elle reste dépendante de plusieurs facteurs comme la sensibilité à la
conjoncture, le secteur d’activité, et d’autres critères qui ne figurent pas dans les états
financiers et qui seront par contre traités afin de donner une note économique complémentaire
de la note financière.
-La notation économique : Pour exploiter les paramètres de risque n’apparaissant pas
dans les états financiers de l’entreprise et afin de compléter la note attribuée sur des critères
financiers, les Banques ont développé un modèle statistique basé sur des critères qualitatifs.
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
-Standars and Poor’s utilise pour les titres longs et les « commercial paper » (billets de
trésorerie) de plus de 2 ans les lettres symboles, les plus connues, à savoir :
- AAA : très forte capacité de remboursement.
- AA : forte capacité de remboursement.
- A : forte capacité de remboursement mais sensibilité à la conjoncture.
- BBB : capacité de remboursement suffisante mais sensibilité plus forte à la conjoncture.
- BB : remboursement à peu près assuré mais lié aux incertitudes plus ou moins importantes
de la conjoncture.
- CCC : remboursement tributaire d’une conjoncture favorable.
- CC : créances risqués à des degrés croissants.
- C, D : défaut de paiement prévisible.
Ces notes peuvent porter des signes (-) ou (+) pour mieux les nuancer.
La deuxième moitié des années 90 a été marquée par le développement de nouveaux produits
financiers permettant aux banques de se protéger contre le risque de crédit, soit en cédant
leurs crédits (titrisation), soit par des contrats de couverture (produits dérivés de crédit).
a. La titrisation :
Un dérivé de crédit est un produit dérivé dont le sous-jacent est un actif de type crédit, c’est-à-
dire une créance ou un titre représentatif d’une créance (obligation). Le but du dérivé de crédit
est de transférer les risques (et tout ou partie des revenus) relatifs au crédit, sans transférer
l’actif lui-même. Il s’agit d’un vecteur financier utilisé comme dispositif assurantiel, qui
permet aux banques de transférer à des tiers le risque de défaillance associé à une contrepartie
spécifique, sans le transfert concomitant de la propriété de l’actif sous-jacent. Plus
généralement les dérivés de crédit permettent de se couvrir contre le risque de défaut des
contreparties. Il existe plusieurs types de dérivés de crédit dont les plus classiques sont :
-Total return swap : titre d’échange de risque sur la performance économique d’un actif
sous-jacent, sans transfert de la propriété sur cet actif. Il consiste à échanger la totalité des
revenus générés par un portefeuille de crédits contre un revenu fixe prédéterminé, indexé par
exemple sur un taux de référence du marché ;
19
Jean BESSIS « Gestion des risques et gestion Actif-Passif des banques » 1995, Edition DALLOZ.
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-Crédit default swap : un CDS est un contrat financier bilatéral par lequel une des parties
(l’acheteur de la protection) paie de manière périodique une prime sur un montant notionnel,
afin d’obtenir du vendeur de la protection un paiement contingent à la suite d’un événement
de crédit sur l’emprunteur. Etc.
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DEUXIEME PARTIE :
CADRE
PRATIQUE DE
L’ETUDE
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CHAPITRE I :
Présentation du secteur bancaire et de la banque
populaire
Section 1 : Présentation du secteur bancaire :
Le secteur bancaire constitue nerf de tout système économique. Sa mission consiste à financer
l’économie à travers le jeu d’intermédiation entre les déposants de fonds et les demandeurs de
crédits, en plus de la gestion des moyens de paiement.
1. Historique :
Afin de répondre aux besoins de financement spécifiques à des secteurs économiques jugés
prioritaires, l’Etat a procédé à la création d’organismes financiers spécialisés et à la
restructuration de certaines institutions existantes. Cette phase a été marquée également par la
création de la banque centrale.
Le système bancaire marocain a fait l’objet, en 1993 d’une importante réforme avec la
promulgation du dahir portant la loi 1-93-147 du 15 moharrem 1414 (6 juillet 1993) relative à
l’exercice de l’activité des établissement de crédit et à leur contrôle. Une seconde réforme a
été opérée en février 2006 dans le cadre de la loi b° 34-03 relative aux établissements de
crédit et organismes assimilés.
• Banques : 19
• Sociétés de financement : 36
• Banques offshore : 6
• Associations de micro-crédit : 12
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
Réseau :
Parmi lesquelles on trouve cinq grandes banques privées qui réalisent prés de deux tiers de la
collecte des dépôts bancaire, à savoir ; Attijariwafa Bank, La banque Marocaine du
Commerce Extérieur (BMCE) et les trois filiales francises , en l’occurrence de la SGMB, la
BMCI et le Crédit Du Maroc.
Leader historique du secteur, le CPM est constitué de la Banque Centrale Populaire (BCP) et
son réseau de banques populaires régionales ( BPR),organisme à prépondérance publique
particulièrement concerné par la collecte de la petite épargne et la distribution de crédits aux
PME .
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
Le Crédit Populaire du Maroc, dont la dénomination sociale est Groupe Banques Populaires,
est un groupement de banques constitué de la banque centrale populaire et des Banques
Populaires Régionales et placé sous tutelle du Comité Directeur du CPM. Il a pour principales
missions de :
-Contribuer au développement économique et social et de participer au développement
régional et local.
-Participer au financement des PME et de l’artisanat
-Assurer les transferts des Marocains Résidents à l’Etranger.
Par ailleurs, il joue un rôle dans la collecte et la mobilisation de l’épargne et contribue à son
utilisation au niveau des diverses régions du pays.
a. Le comité directeur :
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
Le Président du Comité Directeur est élu parmi les membres dudit Comité et sa nomination
est ratifiée par le Ministre chargé des Finances.
La banque centrale populaire BCP est un établissement de crédit sous forme de société
anonyme, à conseil d’administration. Elle est cotée en bourse, depuis le 8 juillet 2004.
A côté de la Banque centrale populaire, son pôle capitalistique, le crédit populaire de Maroc
regroupe les Banque Populaires Régionales qui sont de forme coopérative.
C’est cette distinction coopérative qui marque la différence institutionnelle su CPM au sein du
système bancaire marocain, notamment du fait des particularités suivantes :
-Le capital des Banques Populaires Régionales est détenu par leurs clients sociétaires ;
-La collectivité des sociétaires est représentée par le conseil de Surveillance des BPR
-Les présidents des conseils de surveillance des BPR siègent au comité Directeur, organe
suprême du Groupe.
La Banque Populaire Régionale Centre Sud est l’une des 11 institutions qui constituent la
base du réseau crédit populaire du Maroc. Ce regroupement de banques reste fidele a son
esprit d’entreprise, en accompagnant les entreprises petites et moyennes, industrielles ou de
services même artisanales. Elle accord des crédits a court, moyen et long terme à différents
segments de clients : particuliers, professionnels, marocains résidents a l’étranger et aux
entreprises.
Actuellement, la banque populaire centre sud est une société anonyme a capital variable de
201 millions de dh. Elle contrôle toutes les agences opérantes dans le territoire de sa région.
Elle détient l'autonomie au niveau comptable et juridique, mais placée sous le contrôle de la
BCP.
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
b. missions de la BPCS :
Sa mission est l'établissement de crédit habilités à effectuer toutes les opérations de banque
dans son circonscription territoriale respectives, la BPCS a pour mission de contribuer au
développement de sa région par la diversité des produits qu'elle offre, le financement de
l’investissement et la bancarisation de l’économie.
c. la structure de la BPCS:
Les principaux domaines de responsabilité de la direction gestion des risques sont au nombre
de cinq, chacun étant confié à un département.
- Apprécier le risque à prendre à travers l’examen du dossier par l’analyse de toutes les
données techniques, économiques, financières et commerciales concernant le
demandeur ;
- Apprécier la qualité des garanties proposées, le cas échéant, en couverture du crédit
sollicité ;
- S’assurer de la capacité de remboursement du demandeur ;
- Vérifier que la rentabilité globale de la relation client a été calculée ;
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
En conformité aux normes établies par les autorités monétaires et les dispositions des
circulaires et des procédures en vigueur, la surveillance des engagements consiste à :
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
Chapitre II :
Procédure de financement de la PME par la BPCS
Section 1 : Les différents types de financement proposés au PME par la
BPCS :
1. Financement du cycle d’exploitation :
b. Crédit de campagne :
Crédit destiné au financement des besoins cycliques des entreprises opérant dans des
activités saisonnières tels que l’agriculture, la pêche, maraîchage, etc.
c. Escompte commercial :
Financement des délais de paiement qu'accordent les fournisseurs à leurs clients commerçants
ou industriels se matérialisant par une avance accordée par la Banque en anticipation sur
l'encaissement des effets de commerce représentatifs d'une partie ou de la totalité du chiffre
d'affaires de l'entreprise.
d. Facilite de caisse:
Crédit destiné au financement des besoins de trésorerie de courte durée liés à l'activité
courante de l'entreprise.
e. SALAF MOUBACHIR:
Crédit destiné à faire face à :
des dépenses spécifiques (constitution de stocks, règlement d’échéances diverses,
travaux de réfection d’un local d’exploitation, réparation de matériel, consolidation de
fonds de roulement, dépenses imprévues….)
soit à des dépenses liées au fonctionnement général de l’entreprise qu’il est
souhaitable de financer par un crédit amortissable et non par la facilité de caisse et ce,
pour ne pas alourdir la trésorerie de l’entreprise.
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Rapport de stage de fin d’études :
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h. Préfinancement export :
Crédit réservé au financement des dépenses nécessaires à l'exécution de commandes destinées
à l’exportation notamment l'approvisionnement en matières premières et fournitures, les frais
d'exploitation, les frais de stockage, la prospection, etc.
a. SALAF TAJHIZ :
Financement de l’acquisition d’outillages et de matériel d’équipement professionnel ou
agricole, fixe ou roulant, à l’état neuf ou d’occasion. Il s’agit d’une formule de financement
rapide qui ne nécessite pas le montage d’un dossier CMT détaillé
c. Crédit FORTEX/Bénéficiaires :
Les entreprises du secteur du textile et de l'habillement, éligibles au financement du FORTEX
doivent réunir les conditions suivantes :
Avoir au moins trois années d'activité continue à la date de la présentation de la
demande de financement à la Banque ;
Présenter un programme de restructuration globale visant l'amélioration de leur
compétitivité.
d. Crédit RENOVOTEL/Bénéficiaires :
Pour être éligibles au financement du fonds RENOVOTEL, les unités hôtelières, à l'exception
des maisons d'hôtes, qui réunissent les conditions suivantes :
Être en activité à la date de la présentation de la demande de financement à la banque ;
Avoir au moins une durée d'exploitation continue ou non de sept années à la même
date ;
Figurer sur la liste exhaustive arrêtée par la commission de classement des
établissements hôteliers ;
Être viable et présenter un programme de rénovation de l'unité hôtelière.
e. Crédit FOMAN/Bénéficiaires :
Les entreprises privées du secteur de l'industrie et des services liés à l'industrie éligibles au
cofinancement du FOMAN doivent réunir les conditions suivantes :
avoir au moins trois années d'activité continue à la date de la présentation de la
demande de financement à la Banque ;
avoir un total bilan et un programme de mise à niveau ne dépassant pas
respectivement 70.000.000 DH et 20.000.000 DH ;
disposer, au sein de l'effectif employé, de deux cadres au minimum ;
être viables.
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Financement bancaire des PME
Le processus décisionnel concernant l’octroi de crédit est édicté par le CPM ; Chaque entité
bancaire -selon son degré de responsabilité- détient une délégation de pouvoir qui lui permet
d’accorder des crédits mais avec un seuil plafonné afin de mieux gérer et maitriser le risque de
contrepartie. Le processus décisionnel se présente comme suit :
Comité du siège
Comité du siège
Non
Si
competence Décision
Si Non
oui competence
Décision oui
Décision
a. Les agences :
Le directeur d’agence détient un pouvoir de délégation lui permettant d’accorder des crédits
aux particuliers, aux professionnels et aux petites entreprises pour des sommes minimes. Les
demandes dépassant le plafond accordé au directeur d’agence passent à la succursale.
b. La succursale :
Au niveau des succursales, les chargés d’affaires sont les premiers à traiter la demande du
client et procèdent l’ouverture de son dossier. Le chargé d’affaire émis son appréciation quant
aux qualités du client, essentiellement en matière de :
Les facteurs qualitatifs ;
La sincérité et exactitude des informations citées par le client ;
La faisabilité du crédit…
Le chargé d’affaire doit faire recours à une expertise en cas de besoin pour valoriser un
élément d’actif présenté en garantie…
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
Le dossier passe en suite au chargé d’étude pour finaliser et compléter le dossier. Il apporte à
son tour une appréciation relative à son domaine d’intervention (surtout financier).
En cas compétence, le comité succursale donne son avis relatif à la demande du client.
NB : On entend par compétence le pouvoir de décision en matière de crédit et ceux en
fonction d’un plafonnement de montant de crédit, et en fonction de la nature du demandeur.
Dans le cas de non compétence déclaré par la succursale, le dossier du client sera transmis à la
direction de la gestion des risques, et ce au niveau de la BPR (département du risque crédit)
pour faire une contre étude.
En cas de compétence, le comité crédit du siège régional donne son avis relatif à la demande
du client.
d. La banque centrale populaire :
Il s’agit du dernier recours en cas de non compétence des premiers intervenants pour une prise
de décision sur la demande d’octroi de crédit.
Quel que soit le type de crédit, son dossier passe impérativement par un certain nombre
d’étapes, avant que le Comité de crédit 20 rende son verdict :
a. La Notation :
La notation constitue une étape primordiale dans le processus de décision d’octroi de crédits.
(Une attention particulière sera accordée a ce point dans la section suivante).
b. Analyse Financière :
Il s’agit d’évaluer la santé financière de l’entreprise. D'une part, elle donne des informations
indispensables telles que la qualité de l'entreprise, sa rentabilité (à travers le dépouillement
des bilans des trois derniers exercices ou des derniers exercices (un ou deux) pour les
entreprises récemment crées).
D'autre part, l'analyse financière est un outil de base permettant de savoir si l'attribution d'un
crédit est possible, mais elle ne permet en cas aucun de déterminer le niveau de marge requis.
Mais en ce qui concerne les particuliers, les professionnels ou les petites entreprises qui ne
fournissent pas une information financière, la banque s’efforce de déterminer au mieux la
surface financière des débiteurs ainsi que leurs ressources, leurs endettements ou toute autre
élément pertinent quant à l’appréciation de leur situation.
Ainsi cette étape repose sur l’analyse et l’appréciation de :
-La solvabilité des contreparties et leurs notations.
-L’évolution du comportement bancaire avec le GBP et l’ensemble des établissements
bancaires de la place.
-l’analyse des types de concours demandés, leurs justifications économiques et leurs
couvertures.
-les conditions de remboursement des engagements présents et futurs
20
Le comité de crédit comprend les chefs des cinq département de la direction Gestion des risques ainsi que les chargés des
dossiers.
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
Après que la demande de crédit soit examinée et validée par la fonction contre étude, la
décision d’octroi de crédit dénote des responsabilités du comité au sein de la BPR. Cependant,
les comités sont souverains et peuvent en effet agréer un dossier en dépit de l’avis défavorable
ou surseoir aux conditions suspensives de cette fonction.
a. Garanties :
Chaque crédit doit être couvert par une garantie. Pour les crédits sur salaire, la garantie est le
salaire lui-même, mais pour les autres crédits, il doit être d'autres choses pour couvrir ce
crédit. On peut citer par exemple:
- Signature du membre: elle est utilisée quand l'emprunteur démontre de l'intégrité morale,
une solvabilité économique, des bons antécédents de crédits et une capacité de
remboursement adéquate.
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
- Garantie solidaire: elle est constituée d'une garantie mise en commun. C'est-à-dire que si la
banque octroie un crédit à un groupe de sociétaires, chaque membre garantit individuellement
le total du crédit et pas seulement sa part.
- Garantie en espèces: Il s'agit de la garantie réelle la plus sûre et sans aucun risque.
L'emprunteur donne ou verse à la banque un certain montant d'argent que celle-ci pourra
utiliser pour supprimer la dette en cas de non remboursement.
b. Le déblocage du crédit :
Le déblocage du crédit ne se fait qu’après la signature du contrat, une prise de garantie et une
réalisation des conditions spéciales conformément à la notification. Mais si l’accord n’a pas
fait l’objet d’une signature pendant une durée de trois mois, la banque exige une
requalification des risques en se basant sur la nouvelle situation du client. En plus, l’initiative
de déblocage revient au CTNC qui ne peut procéder au déblocage qu’après avoir constaté que
les garanties sont prises et les conditions spéciales sont satisfaites.
4. Le suivi du crédit :
Une fois les fonds mis à la disposition du client, la banque s’assure que ces derniers sont
utilisés conformément à l’objet de la demande du client.
5. Le recouvrement du concours accordé :
Un service de crédit n'est pas un processus limité à recevoir, étudier et délibérer sur les
demandes de crédits, ainsi qu'à décaisser les fonds de la banque. Un bon service de crédit et le
succès d'un établissement financier dépendent d'un pourcentage élevé de recouvrement du
capital prêté et l'encaissement des intérêts et commissions y relatives. De ce fait, le crédit doit
être remboursé par le débiteur à temps pour pouvoir éviter tout le retard de remboursement.
Cependant, le retard est une réalité vécue dans un établissement financier qui accepte un
certain niveau de risque.
Détermination de la capacité de remboursement :
A partir des états financiers et de la vérification des données apportées par l'emprunteur,
l'agent de crédit détermine la capacité de remboursement du sociétaire dans la phase de
l’étude du dossier.
Délais de grâce :
La banque établit un délai de grâce pour le remboursement du capital au cas où il est justifié
par son cash flow. Dans un aucun cas, le délai ne doit pas dépasser 12 mois. Durant cette
période, l'emprunteur doit rembourser les intérêts
Remboursement de crédits :
La périodicité de remboursement est conforme à l'objet du crédit, à la date de déblocage et au
terme de remboursement. L'agent de crédit vérifie si le cash flow va de pair avec le plan de
remboursement proposé. Au cas contraire, il effectue les changements nécessaires en utilisant
pour base l'évolution du cash flow.
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
Remboursements anticipés :
Les paiements anticipés sont permis, sans pénalisation, pour un crédit unique ou un crédit à
mensualité constante.
Si un débiteur veut effectuer le paiement anticipé d'un crédit à échéance unique, l'agent de
recouvrement calcule les intérêts sur l'encours effectif restant que le débiteur désire liquider à
la date de ce remboursement. Il ajoute ces intérêts au principal à rembourser et le débiteur
verse le montant sur son compte pour que l'opération se réalise. Il met à jour la fiche du crédit
et passera les pièces justificatives à la comptabilité de la banque.
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
Chaque lettre fait référence à un niveau de risque (probabilité de défaut),la meilleur note étant
« A » (excellent) et la mauvaise est « Défaut ».
Le défaut : Selon les circulaires de Bank Al Maghreb, le terme « Défaut » requiert plusieurs
définitions selon la survenance d’un certain nombre d’événements significatifs au titre des
engagements du débiteur. Celle retenus à la base de la conception de notre modèle est
l’existence d’au moins une créance au titre des engagements du client qui peut être une
PME/GE ou TPE/PRO. Les facteurs utilisés dans le modèle de la notation diffèrent selon le
segment d’appartenance de la contrepartie : PME/GE ou TPE/PRO. La taille de la
contrepartie, soit le CA de celle-ci est à la base de la détermination de la grille des facteurs
utilisés par l’outil de notation.
-PME/GE : la grille est composée de facteurs quantitatifs (financiers et données sur l’activité)
et qualitatifs (secteur d’activité, qualité de management des dirigeants…).
-TPE/PRO : la grille se base sur des facteurs financiers simplifiés et des facteurs
comportementaux afin d’apprécier le risque inhérent à la contrepartie via une analyse détaillée
de son compte principal.
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
Après l’entrée de ces différents éléments, l’outil de notation calcule les deux scores quantitatif
et qualitatif et par la suite le score final et affiche les résultats :
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
Les différentes données quantitatives et qualitatives que le chargé d’affaires saisit au niveau
de l’outil de notation interne servent essentiellement à situer l’entreprise dans une classe de
risque (selon note octroyée) ce qui permet à la banque d’avoir une vision claire sur la
composition et le niveau de risque de son portefeuille. L’étude du dossier proprement dite est
laissée aux soins du département Risque à priori.
2. L’étude du risque :
Cette étude se base sur des visites sur place effectuées par le responsable pour connaitre
l’activité du débiteur et « prendre la température commercial », mais elle se base
essentiellement sur les documents comptables de l’entreprise.
b. Le Bilan de l’entreprise :
L'étude d'une demande de crédit exige de la part du banquier une certaine visibilité. A ce titre,
le bilan qui est considéré comme une « une photographie » de l'entreprise en un moment
donné, met en relief les emplois (actifs) et les ressources (passifs) qui servent à financer les
premiers. La mise en place d'un concours suppose en règle générale que l'on ait au moins (3)
bilans, à l'exception des entreprises qui viennent d'être créées. Nous avons deux approches
dans la présentation du bilan :
L'optique fonctionnelle qui met l'accent sur les problèmes économiques et les
problèmes d'équilibre, comme le Fonds de Roulement et le Besoin en Fonds de
Roulement.
L'optique financière met en relief différents ratios qui peuvent être utilisés pour
apprécier le risque de prévention des difficultés.
c. Le compte de résultat :
Le compte résultat est un document essentiel dans la vie comptable de l'entreprise qui
regroupe en sein, l'ensemble des charges et des produits de l'exercice.
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
-La production : le chiffre d'affaires ne correspond qu'à une partie vendue de la production
des biens et services et des marchandises vendues en l'état.
-La marge brute d'exploitation : elle a pour principal intérêt de permettre des comparaisons
avec d'autres entreprises du secteur pour apprécier la compétitivité de l'emprunteur sur son
marché et de mettre en évidence la spécificité de son activité par rapport à sa branche de
rattachement.
-L'excédent brut d'exploitation : est la ressource fondamentale que l'entreprise tire de son
exploitation pour développer ses capacités de production (investir), améliorer sa trésorerie,
rémunérer les capitaux engagés (actionnaires ; préteurs). Il joue un rôle clés dans
l'établissement des prévisions de trésorerie et du tableau de financement. Il doit être suffisant
pour permettre à l'entreprise de payer ses frais financiers, d'amortir ses installations, de
constituer les prévisions nécessaires.
-Le résultat d'exploitation : est le solde disponible après déduction des dotations aux
amortissements et aux prévisions à l’excédent.
-Le ratio : « la capacité d'autofinancement nette sur la valeur ajoutée » : est un signal
d'alarme très important ; sa dégradation signifie que la compétitivité de l'entreprise sa
dépendance financière vis-à-vis de ses préteurs externes s'accroit.
Ces ratios donnent une idée sur l’état de santé de l’activité de l’entreprise pour une période
donnée. En générale, et pour qu’ils soient significatifs, ces ratios sont calculés pour les trois
exercices précédant et comparés aux normes du secteur.
Les ratios d’activité sont calculés après retraitement des états financiers. Les principaux ratios
à étudier sont classés en catégories :
Exploitation :
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
Productivité :
Rentabilité :
Trésorerie :
3. La contre étude :
l’analyse du risque de crédit au sein de la banque populaire se fait par le biais d’une contre-
étude du dossier par le département risque crédit ,cette contre-étude des demandes de crédit se
fait à travers l’analyse de la solvabilité de l’emprunteur à faire face à ses engagements ,pour
ce fait ,plusieurs éléments font l’objet de cette analyse ;pour cela une analyse financière doit
être faite à travers le calcul d’un certain nombre de ratios financiers à partir des états
financiers de l’entreprise ces ratios donne une idée sur la performance de l’emprunteur et aide
à la prise de décision, et ainsi à calculer le ratio quantitatif ces rations sont les suivants :
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Rapport de stage de fin d’études :
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Chiffre d’Affaires
Ainsi, et pour compléter et renforcer cette contre-étude deux rapports concernant l’historique
des engagements de l’emprunteur doivent être consultés à savoir :
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
CREDIT D'INVESTISSEMENT
(EXTENSION)
Informations Générales :
Le client présente ci-dessous des informations générales sur son affaire, permettant à la succursale
d’avoir un aperçu global sur l’entreprise et sur son activité.
Bénéficiaire : STE X
Garanties à prendre :
- Hypothèque en 1er rang (local à acquérir) à hauteur de 840 mdh.
- N/FDC (local à acquérir) en 1er rang à hauteur de 640 mdh.
- Délégation d’assurance.
- Caution personnelle de Mr. M à hauteur de 440 mdh.
- Aval DAR ED-DAMANE (Pdt. FORCE) à ht de 50% du CMT, soit 420 mdh.
Conditions spéciales :
- Engagement préalable de l’autofinancement, sous forme d’augmentation de capital, à
hauteur de 1 700 mdh, pour le porter à 1 850 mdh.
- Déblocage entre les mains des fournisseurs.
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PRESENTATION GENERALE
DE L'AFFAIRE
I. IDENTITE DE L'AFFAIRE :
Dénomination : STE X
Forme juridique : SARL
Capital social : 150 mdh.
Activité (s) : commercialisation des produits de la mer
Voir Annexe n° 3
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Rapport de stage de fin d’études :
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MOYENS D'EXPLOITATION
EXISTANTS
Fonds de commerce :
Immeubles :
Matériel :
Effectifs employés :
- Personnel de direction :
- Employés administratifs :
- Techniciens :
- Ouvriers :
- Total :
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DONNEES TECHNIQUES
& COMMERCIALES ACTUELLES
Partenaires commerciaux :
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Notation :
Client depuis :
Statut particulier :
Garanties détenues
-
-
Engagements actuels :
Incidents de paiement éventuels :
Autres opérations confiées :
V. Rentabilité du client :
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Financement bancaire des PME
LE PROGRAMME D’INVESTISSEMENT
I. Objet du programme :
IMMOBILISATIONS
INCORPORELLES 0 0
fonds de commerce -
brevet -
marque -
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Financement bancaire des PME
I. PRODUCTION ADDITIONNELLE :
L’entreprise compte réaliser un chiffre d’affaires, à la 1 ière année, de 50 025 mdh/an, et ce sur
la base des contrats en cours de négociations.
Par mesure de prudence, nous estimons que ce chiffre est réalisable à hauteur de 75% en 1ère
année, avec un maintien du taux d’utilisation de 85% de la 2 ème à la 4ème année et un taux de
90% à la 5ème année.
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Rapport de stage de fin d’études :
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matière
3 CALAMAR 450 Tonne 17 600 7 920 000
Achats théoriques additionnels (en DH) 46635000
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V. DOTATIONS D'EXPLOITATION :
Durée
d'Amor
t (nbre
Rubrique Valeur d'ans) Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
frais d'établissement 60000 3 20000 20000 20000 - -
Mat de production
local 3270000 10 327000 327000 327000 327000 327000
Matériel de
transport 156000 5 31200 31200 31200 31200 31200
Divers et imprévus 50000 3 16667 16667 16667
Dotation Amort.
Année N -
Total 394867 394867 394867 358200 358200
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d'exploitation)
Crédit clients 20 jours CA 2 084 375 2 223 333 2 362 292 2 362 292 2 501 250
Trésorerie 11 jours charges 55607 56869 58188 58437 59858
Ressources 1 457 344 1 554 500 1 651 656 1 651 656 1 748 813
Crédit Fournisseur 15 jours achats 1 457 344 1 554 500 1 651 656 1 651 656 1 748 813
Escompte 0% client - - - - -
B/FDR 682 638 725 702 768 824 769 072 812 296
FDR existant -
B/FDR
additionnel 682 638 43 064 43 121 249 43 223
TRESORERIE PREVISIONNELLE
(EN DH)
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Le diagnostic financier des entreprises figure parmi les moyens les plus importants mis en
place par les banques en vue de se prémunir contre les risques d’insolvabilité des débiteurs ou
d’immobilisations des créances.
Véritable diagnostic, l’évaluation financière d’une entreprise permet au banquier se connaître
la santé de celle-ci, de déterminer ses faiblesses ou les maux dont elle souffre et par suite, de
proposer ou de suggérer les remèdes adéquats aux moments opportuns.
Nous allons étudier, pour mieux appréhender cette analyse financière, le cas d’une entreprise
opérante dans le secteur industriel, qui cherche à se financer auprès de la Banque Populaire
pour faire face à son besoin dans la cadre d’une extension de son activité.
Le dépouillement des bilans au : 31/12/2011
STE Y S.A (En milliers de dirhams)
ACTIF N-2 N-1 N PASSIF N-2 N-1 N
I-ACTIF IMMOBILISE VI- FINANCEMENT
NET (A+E-F) 329 835 1557 PERMANENT (N+O) 5187 5570 6185
(A) Imm.en non valeurs 8 8 8 (N) Capitaux propres 991 1026 3220
Frais préliminaires 8 8 8 capital social ou personnel 400 400 2500
Charges à répartir sur capital non verse ( à
plusieurs exercices déduire)
Associés débiteurs Réserves 16 23 24
Report à nouveau (+) ou (-
(B) Imm. Incorporelles 0 0 0 ) 454 569 601
Fonds commercial Résultat net (+) ou (-) 121 34 95
Résultat en instance
Autres d'affectation
prime de fusion
(O) Dettes de
(C) Imm.corporelles 1376 2019 3034 financement 4196 4544 2965
Terrains & Contruct. Crédits bancaires 196 544 762
Matériels et agencts 1376 2019 3034 Autres dettes
Autres immobilisations C/C associes bloqués 4000 4000 2203
Immobilisation en cours provisions durables
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Rapport de stage de fin d’études :
Financement bancaire des PME
(D) Immob.Financiére 25 25 25
V- DETTES DU PASSIF
II-ACTIF CIRCULANT CIRCULANT
(G+H+I) 6126 6993 8127 (P+Q+R+S) 1822 1383 2509
(G) Stocks 3695 4985 5979 (P) Fournisseurs 1327 1025 1874
(Q) Etat & organismes
(H) Clients 1114 861 1065 sociaux 276 145 242
( R) C/C associes non
(I ) Divers 1317 1147 1083 bloqués 219 213
(S) Divers 393
N-2 N-1 N
Monta (%) Monta (%) Monta (%)
ANALYSE DE L'ACTIVITE nt CA nt CA nt CA
I-CHIFFRE D'AFFAIRE HT (A+C) 13173 6427 6005
(A) Ventes de marchandises en l'état
(B) Achats revendus de marchandises
II-MARGE BRUTE/VENTES EN
L'ETAT (A-B) 0 0,00% 0 0,00% 0 0,00%
100,00 100,00 100,00
( C ) Ventes de biens et services produits 13173 % 6427 % 6005 %
18,50
( D ) variation stocks de produits 1189 %
( E ) Immob.produites par l'entreprise
elle-même
III-PRODUCTION DE L'EXERCICE 100,00 118,50 100,00
(C+D+E) 13173 % 7616 % 6005 %
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N-2 N-1 N
Mont (%) Mont (%) Mont (%)
ANALYSE DE LA RENTABILITE ant CA ant CA ant CA
6,17 13,16 19,97
V-VALEUR AJOUTEE 813 % 846 % 1199 %
(H) Subvention d'exploitation
0,29 0,05
(I) Impot et taxes 38 % 22 0,34% 3 %
2,85 10,76
(J) Charges de personnel 375 % 489 7,61% 646 %
VI-EXCEDENT BRUT 3,04 9,16
D'EXPLOITATION (V+H-I-J) 400 % 335 5,21% 550 %
(K) Autres produits d'exploit.
(L) Autres charges d'exploit.
(M) Reprise d'exploitation (transferts de
charges)
0,67 4,90
(N) Dotations d'exploitation 88 % 137 2,13% 294 %
VII-RESULTAT D'EXPLOITATION 2,37 0,0308 4,26
(VI+K-L+M-N) 312 % 198 075 256 %
0,01 0,02
(O) Produits financiers 1 % 1 0,02% 1 %
0,36 1,97
(P) Charges financières 47 % 119 1,85% 118 %
- - -
0,35 0,0183 1,95
VIII-RESULTAT FINANCIER (O-P) -46 % -118 6 -117 %
(Q) Produits non courants
0,49 0,05
( R ) Charges non courantes 65 % 12 0,19% 3 %
- - -
0,49 0,0018 0,05
IX-RESULTAT NON COURANT (Q-R) -65 % -12 67 -3 %
X-RESULTAT AVANT 1,53 0,0105 2,26
IMPOT(VII+VIII+IX) 201 % 68 804 136 %
0,61 0,70
(S) Impot sur les résultats 80 % 32 0,50% 42 %
XI-RESULTAT NET DE L'EXERCICE 0,92 0,0056 1,57
(X-S) 121 % 36 014 94 %
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Afin de compléter et d’affiner le diagnostic financer, les banquiers utilisent aussi la méthode
des ratios, pour faire état de la santé financière de l’entreprise
PERIODES N-2 N-1 N
Rentabilité
Rentabilité Financière=Résultat net/Capitaux propres 12,21% 3,51% 2,92%
Rentabilité globale : Cash-Flow/Chiffre d'affaires 1,59% 2,69% 6,46%
Liquidité
Endettement à court terme: Actif Cir/passif circulant 336,22% 505,64% 323,91%
Capacité de remboursement :Cash-flow/DMLT 106,63% 31,80% 50,92%
Rotation & délais en jours:
Stocks en cours /Chiffre d'affaires 101 279 358
Clients en cours / Chiffres d'affaires 62 48 64
Fournisseurs en cours/ Achat 40 59 160
Endettement financier:
Endettement bancaire: Trésorerie passif en cours / CA 0,00% 13,68% 16,59%
Autonomie financière : DMLT /cap.propres 19,78% 53,02% 23,66%
Poids des charges fin. : Charges Financieres/CA 0,36% 1,85% 1,97%
Structure Financière:
Actif Net Comptable 983 1018 3212
Fond de roulement 4858 4735 4628
Besoins en Fonds de roulement 4304 5610 5618
Trésorerie nette 554 -875 -990
Taux de couverture BFR par le FDR 112,87% 84,40% 82,38%
FDR en jours Chiffre d'affaire HT 133 265 277
BFR en jours Chiffre d'affaire 118 314 337
Trésorerie en jours Chiffre d'affaire HT 15 -49 -59
Aspect financier :
L’analyse de la documentation comptable arrêtée le 31/12/2011 fait ressortir une structure
financière équilibré dégageant un FDR de 4628 mdhs qui couvre 82 % du BFDR grâce
notamment aux résultats réalisés et reportés.
Notons que la société a procédé courant 2011 à l’augmentation du capital de 400 à 2500 mdhs
par incorporation des C/C associés.
Au niveau des immobilisations, la société a réalisé des investissements additionnels de l’ordre
1000 mdhs.
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Aspect commercial
Le chiffre d’affaire réalisé au titre de l’exercice 2011 s’établit à 6005 mdhs l’année
précédente.
La situation des marchés arrêtée au 31/03/2012/ fait apparaitre une enveloppe des travaux de
21850 mdhs ventilée comme suit :
Marchés Publics
Montant initial 21850
Travaux réalisés 3748
Reste à réaliser 18102
Travaux mandatés 3395
Reste à mandater 353
Ce qui permettra à la société de tabler sur la réalisation d’un courant d’activité prévisionnel
plus consistant de l’ordre de 18000 mdhs.
COMMENTAIRE :
Il s’agit d’une société de BTP, relation de notre banque depuis 1996,gérée par son principal
promoteur M.X.
APRECIATION DE LA DGR :
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CHAPITRE III :
Analyse globale des résultats et recommandations.
Section 1 : Analyse globale de résultats
Cette expérience nous a permis de décortiquer les principaux facteurs de rejet des dossiers de
demande de crédit qu’on a classé comme suit :
De plus, les PME marocaines se caractérisent généralement par une faiblesse des fonds
propres et une sous capitalisation qui est généralement due à un manque de réinvestissement
dans l’entreprise. De plus, il serait possible que le manque d’enthousiasme des banques envers
le financement des PME soit lié à l’organisation et au style de management de l’entreprise, le
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manque de transparence dans les états financiers et aux défaillances au niveau du capital
humain.
Autres facteurs:
Cette expérience nous a aussi permis constaté quelques failles dans le système de gestion
risque qui est une étape primordiale dans le processus d’octroi de crédit à savoir :
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Section 2 : Recommandations :
L’amélioration du niveau du financement des PME suppose la résolution d’un certain nombre
de problème .C’est dans cet ordre d’idée que nous proposons de faire quelques
recommandations d’une part à l’endroit de la BPCS et d’autres part à l’endroit des PME.
1. A l’endroit de la banque :
Pour la banque nous allons nous concentrer sur le système de notation et de gestion du risque
crédit considérés comme le point décisif pour le refus ou l’acceptation du dossier de crédit.
La gestion du risque de crédit se base sur la méthode d’analyse financière, cependant les
clients procèdent à un maquillage de leurs bilans, la banque doit exiger d’apporter les bilans
qui sont livrés et cachetés par l’administration fiscale.
D’une autre part ; l’évaluation en amont du risque de contrepartie est considérée comme un
point faible puisqu’elle empêche à la banque populaire de réagir à temps si un problème
devait survenir et compromettre sa créance.
Sachant que même les garanties prises initialement en couverture du risque peuvent ne pas
suffire pour le recouvrement des créances consenties, l’accompagnement des clients devient
un impératif crucial pour la banque. C’est pour cela, la banque populaire doit agir sur certains
points pour suivre la situation de ses débiteurs :
-Suivre le secteur d’activité des entreprises clientes et leur positionnement dans leurs secteurs
d’activités respectifs.
-Organiser des visites périodiques afin de constater sur le terrain l’évolution des affaires
financées et être à leur écoute.
Mais pour mieux assurer ce suivi, nous proposons l’instauration d’un tableau de bord de suivi.
Un tableau de bord a pour principale mission de fournir aux responsables une information
significative. Cette information significative est donnée par le biais d’indicateurs, qui sont des
mesures d’état, à l’image des compteurs qui composent le tableau de bord d’un système de
conduite. Pour être efficaces, les indicateurs doivent respecter deux critères importants :
-Ils doivent être en nombre réduit, et traduire les priorités de gestion : Les capacités cognitives
moyennes d’un individu lui permettent de comprendre et de se concentrer simultanément sur
un nombre limité de signaux, le chiffre généralement admis est de l’ordre d’une dizaine.
- Ils doivent orienter les responsables vers la performance : Pour cela le tableau de bord est
construit de telle sorte que les indicateurs reflétant la gestion d’une période puissent être
comparés à un référentiel. Ce dernier peut être un objectif ou un rappel historique.
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Pour notre cas , il existe une panoplie d’indicateurs qui pourraient faire l’objet de tableaux de
bord, il appartiendra aux responsables de la mise en place de ces outils d’en selectionner les
plus appropriés.
2. A l’endroit de la PME :
Instruire un dossier de crédit diffère selon la typologie du financement sollicité. Les dossiers
prétendant à des concours de fonctionnement ne sont pas montés de la même manière que
ceux aspirant à financer des investissements, encore moins que ceux qui concernent des
opérations de haut de bilan. Néanmoins, la norme veut qu’un dossier bancable corresponde
sommairement à une demande étayée le plus possible par tout élément de nature à mieux
renseigner sur l’entreprise prétendant au financement bancaire.
A savoir, un écrit présentant l’entité et justifiant le crédit sollicité, la liasse fiscale reprenant
l’ensemble des états financiers (bilan, compte de produits et charges, état de soldes de gestion,
tableau de financement), et ce, au titre des trois derniers exercices, accompagnée d’un
récépissé de dépôt auprès du fisc et du reçu de règlement IS. En plus de l’original du registre
de commerce analytique (dit Modèle J) de l’entreprise, libre de toute charge ou saisie.
Et, idéalement, une note détaillée expliquant l’évolution des indices d’activité et de structure.
Pour les nouvelles créations, un business plan sur un horizon de 4 à 5 ans avec des hypothèses
réalistes se substitue aux états financiers. Ce même document est nécessaire pour le traitement
des dossiers d’investissement. Il sert à apprécier, dans ce cas, les cash-flows marginaux
dégagés par l’investissement.
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CONCLUSION
E n guise de conclusion et à l’instar des résultats obtenus lors de notre études il conviendrait
de signaler que les petites et moyennes entreprises constituent le centre névralgique de notre
économie (avec 40% de la production, et 31% des exportations). Elles sont présentes dans
tous les secteurs de l’activité économique marocaine : l’agriculture, l’industrie, l’artisanat, le
BTP, les commerces et enfin les services qui incluent le tourisme, les communications, les
transports et les services financiers.
De ce fait pour favoriser le développement de la PME partout où elle existe, les pouvoirs
publics se sont attelés à lui assurer un environnement macro-économique, juridique,
réglementaire et fiscale transparent, stable et prévisible et lui faire bénéficier de renforcement
du dispositif financier national à travers la modernisation du secteur financier et l'apport d'une
assistance technique au secteur bancaire afin d'améliorer l'investissement au niveau des PME.
Sachant que de la part des banquiers il ne s’agit pas d’un manque de volonté de tant de plus
qu’il s’agit d’une vision de maitrise de risque de crédits, motivée par le manque d’une
visibilité claire de la structure réelle des PME bénéficiaires des crédits, chez les banquiers.
Les PME de leur part, et afin de convaincre leurs partenaires et permettre l'instauration des
rapports solides et plus sains entres eux, doivent faire preuve de plus de transparence vu qu’il
est vérifié qu’une relation positive existe entre les variables d’ordre financier (ratios, analyse
d’activité, image fidèle..etc) et le financement de la banque ; Le manque de visibilité sur leur
structure réelle implique chez les banquiers un degré de risque bien élevé, ce qui implique le
problème de financement qui constitue la principale contrainte de développement des PME et
un important élément de blocage de leur croissance.
WEBOGRAPHIE ET BIBLIOGRAPHIE
Bibliographie :
« Evaluation des lignes de crédits et de projets d’appui aux PME » -Rapport de
synthèse Mars 1995.)
Le financement des PME ; G. Chertok ; P.A. Malleray ; P. Pouletty ; 2009
Financement en Fonds Propres des PME ; Publication « la Revue » cabinet : Squire
Sanders
Michel Mathieu « l’Exploitant Bancaire & le Risque Crédit » Edition La Revue
Banque 1995.
Circulaire de Bank Al-Maghrib n° 19/G/2002 relative à la classification des créances
et à leur couverture par les provisions, du 23 Décembre 2002
« l’Exploitant Bancaire & le Risque Crédit » Michel Mathieu, Edition La Revue
Banque, 1995.
Cours de l’analyse financière de M. A.CHAKIR : Professeur à l’ENCGA.
Sites Web :
www.lavieeco.com
www.lematin.ma
www.leconomiste.com
www.scholarvox.com
ANNEXES
TABLE DE MATIERES
Dédicaces .......................................................................................................................... - 1 -
REMERCIEMENTS ......................................................................................................... - 2 -
Avant-propos ..................................................................................................................... - 3 -
SOMMAIRE ..................................................................................................................... - 4 -
Liste des abréviations : ...................................................................................................... - 6 -
Liste des tableaux .............................................................................................................. - 8 -
INTRODUCTION ............................................................................................................. - 9 -
PREMIERE PARTIE : .................................................................................................... - 11 -
CHAPITRE I : ............................................................................................................. - 12 -
Section 1 : Définition et caractéristiques de la PME. ................................................ - 12 -
1. Définition de la PME :................................................................................ - 12 -
2. Caractéristique de la PME : ........................................................................ - 13 -
3. Les difficultés rencontrées par les PME : .................................................... - 14 -
Section 2 : Les besoins de financement de la PME. .................................................. - 15 -
1. Les besoins en capitaux d’investissement : ................................................. - 15 -
2. Les besoins en fond de roulement : ............................................................. - 15 -
Section 3 : Les sources et structure de financement. ................................................. - 17 -
CHAPITRE II :............................................................................................................ - 18 -
Section 1 : Les types de financement utilisé par la PME: .......................................... - 18 -
1. Financement par l’endettement : ................................................................. - 18 -
2. Financement par fonds propres : ................................................................. - 19 -
3. Marché financier et PME :.......................................................................... - 22 -
Section 2 : Le Financement des PME au Maroc ....................................................... - 22 -
1. Le crédit bancaire : ..................................................................................... - 23 -
2. Marchés financiers : ................................................................................... - 23 -
3. Marché des actions ..................................................................................... - 24 -
4. Le capital risque ......................................................................................... - 26 -
5. L’appui financier indirect au PME : Les fonds et mécanismes de garanties . - 27 -
Section 3 : La Mise à niveau de la PME au Maroc : ................................................. - 28 -
CHAPITRE III : .......................................................................................................... - 31 -
Section 1 : La définition de la notion du risque : ...................................................... - 31 -
Section 2 : Le risque bancaire .................................................................................. - 32 -
1. Les risques bancaires traditionnels : ............................................................ - 32 -
2. Autres risques bancaires : ........................................................................... - 34 -
Section 3 : crédit bancaire ........................................................................................ - 35 -
1. Définition de crédit :................................................................................... - 35 -
2. Objectif du crédit :...................................................................................... - 36 -
3. Les types de crédits : .................................................................................. - 37 -
Section 4 : Le risque crédit. ...................................................................................... - 38 -
1. Définition du risque crédit : ........................................................................ - 38 -
2. Les types du risque crédit : ......................................................................... - 40 -
3. L’importance du risque de crédit bancaire .................................................. - 41 -
4. Les dispositifs réglementaires du risque de crédit bancaire : ....................... - 42 -
Section 5 : Les outils et techniques financière d’analyse et de gestion du risque de crédit.
................................................................................................................................ - 48 -
1. L’approche classique de gestion du risque : ................................................ - 48 -
2. L’approche moderne de gestion du risque : ................................................. - 53 -
3. Les outils de transfert de risque de crédit : .................................................. - 56 -
DEUXIEME PARTIE : ................................................................................................... - 58 -
CHAPITRE I : ............................................................................................................. - 59 -
Section 1 : Présentation du secteur bancaire : ........................................................... - 59 -
1. Historique : ................................................................................................ - 59 -
2. Chiffres clés du secteur bancaire marocain : ............................................... - 59 -
3. Les spécificités du secteur bancaire marocain : ........................................... - 60 -
Section 2 : le groupe banque populaire : ................................................................... - 61 -
1. Historique Du Groupe Banque Populaire : .................................................. - 61 -
2. Crédit Populaire Du Maroc : ....................................................................... - 61 -
3. présentation de la banque populaire de centre sud : ..................................... - 62 -
4. Présentation de la direction de gestion des risques : .................................... - 63 -
Chapitre II : ................................................................................................................. - 65 -
Section 1 : Les différents types de financement proposés au PME par la BPCS : ...... - 65 -
1. Financement du cycle d’exploitation : ........................................................ - 65 -
2. Création et expansion de l’entreprise : ........................................................ - 66 -
Section 2 : La procédure de financement par octroi de crédit :.................................. - 67 -
1. Processus décisionnel des accords de crédit ................................................ - 67 -
2. Etude du dossier de crédit : ......................................................................... - 68 -
3. La mise en place du crédit : ........................................................................ - 69 -
4. Le suivi du crédit :...................................................................................... - 70 -
Section 3 : processus de gestion du risque crédit. ..................................................... - 71 -
1. La Notation au sein de la BPCS : ................................................................ - 71 -
2. L’étude du risque :...................................................................................... - 74 -
3. La contre étude : ......................................................................................... - 76 -
4. Analyse de la démarche d’étude de dossier et d’analyse de risque (étude de cas) -
77 -
CHAPITRE III : .......................................................................................................... - 94 -
Section 1 : Analyse globale de résultats ................................................................... - 94 -
Section 2 : Recommandations : ................................................................................ - 96 -
1. A l’endroit de la banque : ........................................................................... - 96 -
2. A l’endroit de la PME : .............................................................................. - 97 -
CONCLUSION ............................................................................................................... - 98 -
Webographie et bibliographie .......................................................................................... - 99 -
ANNEXES .................................................................................................................... - 100 -
TABLE DE MATIERES ............................................................................................... - 101 -