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I.
Vous posez la question : qu’est ce qui fait que certains objets sont
"esthétiques" ?
G. G : Rien, sinon le fait qu’on leur accorde une attention esthétique. C’est le
fait fondamental. Dans la relation esthétique, on considère un objet
indépendamment de son utilité, pour son aspect, sa "forme" disait Kant. La
question de l’appréciation (me plaît-il ou non ?) venant après. Bien entendu,
cet "objet esthétique" peut être naturel, un paysage, un nuage, ou artificiel.
Pour être considéré comme œuvre d’art, un objet esthétique doit être produit
dans une intention, celle de se soumettre à une appréciation esthétique.
Bonne ou mauvaise, une ouvre d’art est de l’art. Vous vous opposez à
ceux qui disent : un roman de gare n’est pas de la littérature.
G.G : La position selon laquelle une ouvre d’art se définit par l’appréciation
positive qu’on porte sur elle me paraît logiquement insoutenable. Dire qu’une
œuvre d’art ratée n’est pas une œuvre d’art présente une contradiction
absolue. À partir du moment ou un objet a été soumis à appréciation
esthétique, positive ou négative, c’est de l’art.