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Exposé de Travaux Dirigés en Droit Pénal 

Sujet : Dissertation : Le ministère public dans le procès pénal.

Problématique : Quelle est la place du ministère public dans le procès pénal ?


Plan :

I- Le ministère public, un acteur indispensable dans le procès pénal

A- L’autorité chargée de la police judiciaire dans le procès pénal


B- L’autorité chargée de la défense de l’ordre public

II- Le ministère public, un acteur limité dans sa liberté d’exercice dans


certaines hypothèses

A- Une autorité limitée dans sa liberté d’agissement


B- Une autorité à l’impartialité remise en cause

Exposants :

Safietou LADIANE P28 733

Thierry Francisco LAMBAL P27 2839

Fatim LO P28 1270

Ndiaga LO P28 152


Introduction :
La société est régie et tenue en ordre par des lois et règlement faits pour établir une stabilité sociale
et juridique. Lorsque qu’une personne va à l’encontre de ces normes, elle effectue ce que l’on
appelle une infraction. L’infraction est génératrice d’un trouble social, une atteinte à l’ordre public.
Elle donne par conséquent naissance à une action primordiale appelée l’action publique. Cette
denière est définie par l’article Premier du code de procèdure pénale, comme étant une action en
justice mais pas n’importe laquelle. C’est celle qui a pour objet l’application des peines, peines qui
par définition seront prononcées au nom de la société. Le droit pénal étant d’intérêt général, l’action
est donc publique et appartient à tous, même si son excercice ne peut etre fait par n’importe quel
citoyen. Elle est déclenchée au nom de la société par une instution nommée le ministère public ou
parquet et tend au prononcé d’une sanction pénale. Le ministère public pouvant être défini comme
le corps de magistrats chargé, devant certaines juridictions, de requérir l'application de la loi et de
veiller aux intérêts de la société. Sa présence est indispensable au procès pénal qui est une audience
de jugement, au cours de laquelle le juge entend successivement le prévenu, les témoins, les experts,
le ministère public, la victime puis à nouveau le prévenu.

Ce sujet soumis à notre étude pouvait avoir une dimension très large, si nous prenions en compte le
degré de juridiction que le ministère public détient au sein de la hierarchie judiciare, mais pour mieux
appréhender notre sujet, nous allons le cerner autour de la place du ministère public en tant que
partie principale au procès chargée de la défense de l’intérêt général.

Notre sujet relève d’un intérêt capital qui se situe dans l’examen du rôle du Ministère Public dans
l’audience pénale, aux fins de proposer certaines pistes de solutions quant à sa concrétisation
effective pour le maintien de l’ordre public dont il assure la stabilité. De plus, l’intérêt de cette étude
est à la fois théorique et pratique. Théorique car elle nous offre un avantage quant à la connaissance
du ministère public à travers ses fonctions et dans son rôle au sein de la société, pratique dans la
mesure de son inhérance à la procédure pénale d’une maniére transversale.

Ce qui nous amène à nous poser la question de savoir quelle est la place du Ministère Public dans le
procès pénal ?

Répondre à cette question reviendrait en amont à établir la position dans toute la procédure pénale,
du ministère public à travers ses différentes prérogatives dans la mesure où cela servirait à une
meilleure comprehension de son importance dans le procès pénal, et en aval faire une analyse
critique transversale de son fonctionnement complexe dans certains cas dans le procès pénal.

De ce fait pour appréhender notre sujet, il conviendra de voir premièrement le ministère public
comme acteur indispensable dans le procès pénal (I) et deuxièmement le ministère public comme
acteur limité dans son exercice dans certaines hypothèses (II).

I- Le ministère public, un acteur indispensable dans le procès pénal


Il conviendra dans cette partie de faire d’abords état des prérogatives du ministère public à travers
l’étude de sa charge de la police judiciaire vis-à-vis du procès pénal (A), et ensuite de parler des son
rôle de défenseur de l’ordre public (B).

A- L’autorité chargée de la police judiciaire dans le procès pénal


La police judiciaire constitue l’un des rouages indispensables de la procèdure pénale : travaillant sous
le contrôle des magistrats, elle est chargée de la mise en œuvre concrète de l’enquête. Elle consiste à
constater les infractions à la loi pénale, à en rassembler les preuves et en à rechercher les auteurs, ce
qui permettra d’excercer l’action publique à leur encontre. Le ministère public représente ainsi
l’organe qui est chargée de ces poursuites.

En effet dans son activité d’enquête, la police juddiciaire est placée sous le contrôle du ministère
public pendant la phase d’enquête. Compétent pour réaliser ou faire réaliser tous les actes
nécessaires à la recherche et à la poursuite des infractions à la loi pénale, le ministère public,
particulièrement le procureur de la république dirige l’activité des officiers et des agents de la police
judiciaire dans le ressort de son tribunal. Le parquet a du coup le pouvoir d’enquêter, d’effectuer des
devoirs d’enquête. Ceux-ci peuvent être par exemple, l’audition d’un suspect, la réalisation d’une
enquête de voisinage… De plus les membres de la police judiciaire ont l’obligation de lui rendre
compte des dossiers sur lesquels ils enquêtent. Ainsi les officiers de police judiciaire sont tenus de
d’informer le procureur de la république, sans délai, des infractions dont ils ont connaissance. En
effet le parquet contrôle la police judiciaire par rapport à ses activités. Ce contrôle peut toucher
plusieurs côtés ; il peut consister à initier et diriger l’action, mais il peut également se traduire par
l’examen de la conformité de l’action au regard des règles qui l’encadrent aussi le contrôle peut se
faire en donnant des instructions et en fixant des objectifs. Etant l’autorité de défense de l’intérêt
général, le ministère public représente l’organe chargé de la police judiciaire dans le procès pénal
dans la mesure où il est l’autorité déclencheur de l’action publique pour assurer la protection de la
société et de l’ordre public.

B- L’autorité chargée de la défense de l’ordre public


Depuis la fin du 18e siècle l’État est investi d’une fonction globale d’organisation de la société. À ce
titre, il doit assurer le reste des règles collectives exigées par la vie sociale.

En effet, on peut noter que le rôle du ministère public comme partie principale consiste à la défense
d’intérêts divers et louables. En tant qu’autorité de poursuites, le ministère public dirige la police
judiciaire selon l’article 12 du code de procédure pénale qui dispose : « la police judiciaire est
exercée, sous la direction du procureur de la République, par les officiers, fonctionnaires et agents
désignés au présent titre ». A l’autre extrémité, il doit assurer l’exécution des décisions de justice. En
tant que chargé d’exécution de l’action publique, il doit être représenté devant toute juridiction
répressive. Le ministère public est également chargé d’assurer le maintien de l’État de droit et de
défendre l’intérêt général. À cet effet, il s’efforce d’avoir, à l’égard de chaque fait punissable, une
réaction judiciaire proportionnelle et socialement pertinente, qui tient en outre de l’intérêt des
victimes. Son intervention vise la défense de l’ordre public et des justiciables auxquels la loi offre une
protection supplémentaire en raison de leur situation de vulnérabilité. Conformément à sa
compétence consultative le ministère public fournit les informations nécessaires afin que le juge et
les autorités ou instances compétentes puissent prendre une décision adéquate. Le ministère public
entend combattre et réduire la criminalité de manière proactive et répressive et continuer ainsi à
assurer une société vivable et sûre. En ce sens, il cherche à fonctionner dans le respect de la chaîne
pénale tout en menant une politique réparatrice. À l’égard des justiciables, le ministère public veut
être garant d’un service de qualité orienté vers la communauté et lutter contre l’arriéré judiciaire.

Enfin, dans l’exercice de ses missions d’intérêt général, le ministère public se doit d’agir dans le
respect de la loi et des libertés fondamentaux et ce, de manière intégre, objective, impartiale et
indépendante.
II- Le ministère public, un acteur limité dans la liberté de son exercice dans
certaines hypothèses
Il conviendra dans cette partie d’analyser premièrement la liberté d’agissement limité du ministère
public dans certains cas (A) et deuxièmement la remise en cause de son impartialité (B).

A- Une autorité limitée dans sa liberté d’agissement


La problématique principale autour de l’indépendance des procureurs n’est donc pas celle des
consignes dans les dossiers individuels (cf. plus loin). C’est, tout en haut de la pyramide, au niveau
gouvernemental. En effet la subordinnation hierarchique qui régit le ministère public, consolide l’idée
d’une vraie limitation de la liberté d’exercice des procureurs.

Pour toutes ces raisons, il est et il restera indéfiniment impossible que les procureurs, investis de
prérogatives d’État, agissent en totale autonomie, selon leur conception personnelle de l’action
pénale.

Par voie de conséquence les procureurs ne pourraient être considérés comme des professionnels
totalement indépendants. Puisqu’il restera toujours une parcelle de dépendance du fait de la
nécessité de consignes et dès lors de leur soumission à une hiérarchisation, les procureurs ne
pourraient se voir reconnaître l’indépendance qui est celle des juges qui, eux, ne reçoivent pas la
moindre consigne de quiconque en principe. Vouloir en même temps, d’une part la définition
nationale d’une politique pénale imposant et comprenant des consignes données aux procureurs, et
d’autre part une indépendance totale de ces derniers, c’est essayer, en vain, de mélanger deux
notions définitivement inconciliables.

B- Une autorité à l’impartialité remise en cause


Aux termes de l’Art. 6 de la Loi organique n° 2017-10 du 17 janvier 2017 « Les magistrats du parquet
sont placés sous la direction et le contrôle de leurs chefs hiérarchiques et sous l’autorité du Ministre
de la Justice ». Ce qui confirme la présence d’une subordination hierarchique à respecter. Néanmoins
au procès, leur parole devrait être libre. Et leur position devrait aller dans le sens de l’intérêt public
afin de préserver celle-ci.

Le ministère public à un rôle inhérent à la procédure pénale de par ses prérogatives exercèes tout au
long du procès pénal. Il est tenu par les textes de veiller à la défense de l’ordre public et à prôner
une impartialité sans précédent. Cependant des défauts d’impartialitès peuvent-être observés dans
certaines hypothèses. En amont du procès, il arrive fréquemment qu’un procureur, representant du
ministère public, prenne position sur le fond de l’affaire. Dans les dossiers qui passent entre les
mains du juge d’instruction, et notamment des dossiers criminels. C’est par écrit qu’il transmet son
point de vue développé et argumenté sur la nécessité de la détention provisoire, ou sur l’opportunité
de faire un nouvel acte d’instruction et, surtout, c’est dans son réquisitoire définitif en fin
d’instruction que le procureur énonce sa position personnelle sur la culpabilité du mis en examen.

Ce qui fait que si, par exemple, entre la fin de l’instruction et l’audiencement de l’affaire, le procureur
était nommé juge, il lui serait interdit de faire partie de la juridiction de jugement. Pour le seul motif
que son impartialité ne serait pas suffisamment garantie.

Il ne peut donc pas être considéré que le procureur qui ai intervenu avant le procès et a déjà exprimé
son point de vue sur le fond de l’affaire soit totalement impartial à l’audience de jugement. Si cela ne
l’empêchait pas de conserver une totale impartialité, alors il en serait de même par exemple du juge
d’instruction qui devrait être autorisé à faire partie de la formation de jugement. Ce qui évidemment
paraitrait aussitôt insupportable à la personne poursuivie, et probablement à tous les citoyens au vu
des éléments auxquels ils sont confrontés.

Au regard de toutes ces observations, il ne faudrait néanmoins pas opposer l’impartialité du


ministère public à sa liberté de faire évoluer son point de vue au fil du procès en prenant en compte
des arguments successifs qui lui sont opposés et qui pourrait être primordials voire décisifs au
procès.

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