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RAPPORT :
Réalisé par :
- ISSAM EL IDRISSI
- YOUSRA EL MOKRANI
SOMMAIRE ...............................................................................................................2
CHAPITRE 1 : PRINCIPES GENERAUX DE L’EVALUATION DES CREANCES ET
DETTES EN MONNAIES ETRANGERES ......................................................................3
SECTION 1 : les principes généraux de l’évaluation des opérations en
monnaies étrangères ....................................................................................................3
1. L’évaluation à l’entrée ............................................................................................................ 3
2. L’évaluation à la clôture de l’exercice .............................................................................. 5
3. L’évaluation à la date de règlement ............................................................................... 10
BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................... 35
2
CHAPITRE 1 : PRINCIPES GENERAUX DE L’EVALUATION DES CREANCES ET
DETTES EN MONNAIES ETRANGERES
SECTION 1 : les principes généraux de l’évaluation des opérations en
monnaies étrangères
Selon l'article 22 de la loi 9-88 1 relative aux obligations comptables des commerçants, les
documents comptables sont établis en monnaie nationale.
Selon le PCG (article 342-5), la conversion et la comptabilisation des créances et les dettes
libellées en devises se font sur la base du dernier cours de change connu.
A l'inventaire, les différences constatées entre les valeurs historiques et celle résultant de
la conversion sont inscrites dans les comptes de conversion-actif ou comptes de
conversion-passif.
Les comptes de conversion sont des comptes transitoires (ou d'ordre) qui enregistrent les
écarts de conversion en attente de régularisation. Ils sont utilisés à la clôture de l'exercice
et soldés à l'ouverture de l'exercice suivant.
1. L’évaluation à l’entrée
1.1.Le cas Français
Lorsque l’évaluation des éléments d’actif ou de passif dépend des cours de change, les
cours de change à utiliser sont pour les devises cotées les cours indicatifs de la Banque de
France publiés au Journal officiel, et pour les autres devises les cours moyens mensuels
établis par la Banque de France.
Les créances et les dettes en monnaies étrangères sont converties en monnaie nationale
sur la base du cours du change au jour du contrat. Les avances et acomptes versés sont
convertis sur la base du cours journalier.
Exemple : par exemple, la Société YURA a contacté un emprunt de 200 000 dollars le
01/08/N, remboursable par amortissements constats sur 2 ans au taux d’intérêt annuel
de 5%, le taux de conversion le 1/08/N est : 1€ = 1.33 $.
1
Dahir n ° 1-92-138 (30 Joumada II 1413) portant promulgation de la loi n ° 9-88 relative aux obligations
comptables des commerçants (B.O. 30 décembre 1992)
3
L’écriture comptable en 01/08/N est la suivante :
Toutefois, les créances ou dettes nées d'opérations dites de " couverture de change " sont
converties en dirhams sur la base du cours de change à terme figurant dans les contrats.
Exemple d’une dette : la Société YURA a contacté un emprunt de 100 000 € le 01/08/N,
remboursable par amortissements constats sur 2 ans au taux d’intérêt annuel de 5%, le
taux de conversion le 1/08/N est : 1€ = 11 Dhs.
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Autre exemple : le 01/06/N, l’entreprise YURA, a vendu des marchandises à son client
JEANS AMERICA à 100 000 USD.
➔ Montant des ventes (le 1/06) = 100 000 x 10 = 1 000 000 MAD
➔ Créance (le 30/06) = 100 000 x 10,11 = 1 011 000 MAD
• Gain de change de = 1 011 000 – 1 000 00 = 11 000 MAD
L’enregistrement comptable :
Les créances et les dettes en monnaies étrangères sont converties en monnaie nationale
sur la base du dernier cours de change.
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Tableau 1: analyse des gains et des pertes de change latentes
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Les pertes de change latentes entraînent à due concurrence la constitution d’une provision
pour risques, sous réserve de dispositions particulières. »
Exemple (DCG 10 p : 179) La société Brice a reçu le 1er octobre N une facture de 10 000AUD
de son fournisseur AUSTRALIA (cours du dollar australien 1EUR = 1,7305 AUD).
Compte tenu de ce cours, la dette doit être réajustée au 31 décembre N au niveau suivant :
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PRINCIPE de comptabilisation :
Figure 2: principe de comptabilisation selon Le CGNC
• Il n'est pas opéré de compensation, sauf exception prévue dans le CGNC, entre
gains latents et pertes latentes (les pertes et gains latents compensés par "
couverture de change " et figurant dans les rubriques " Ecarts de conversion "
doivent être mentionnés distinctement dans l’ETIC (A1)2.
• Les gains latents ne sont donc pas inscrits dans les produits, car non encore réalisés
• Les pertes latentes, représentant un risque de change à la date de l’inventaire,
entraînent la constitution de provisions pour risques et charges de caractère
durable pour les créances et charges du passif circulant pour celles à moins d'un an
d'échéance à la date du bilan.
➔ Sur le plan fiscal, les profits latents de change sont à réintégrer au résultat fiscal de
façon extracomptable et les pertes latentes de change sont déductibles du résultat
fiscal.
2
Selon le plan comptable de Mai 2007 du BANK AL MAGHRIB, A1- Etat des principes et méthodes
d’évaluation appliqués ; Cet état décrit les principes comptables et les méthodes d’évaluation appliqués
par la Banque en précisant, le cas échéant, la méthode retenue lorsque les règles comptables prévoient
un choix entre plusieurs méthodes.
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Exemple : le 03/10/N, la société YURA a importé de Matières premières, montant de
2 000$. En ce qui concerne le paiement est prévu pour N+1.
Exemple : le 03/11/N, la société YURA a exporté 300 chemises pour 3 000€. En ce qui
concerne le paiement est prévu pour N+1.
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A l’ouverture de l’exercice suivant, il faut passer la contrepassation de l’écriture relative à
la constatation des écarts de conversion.
Les provisions pour perte de change doivent être réajustées à la fin de chaque exercice.
A l’échéance les règlements relatifs aux créances et dettes sont comparés aux valeurs
d’origine et entraînent la constations de PERTES ou de GAINS de change.
Tableau 2: analyse des gains et des pertes de change3
Exemple (DCG 10 p : 179) La société Brice a reçu le 1er octobre N, une facture de
10 000 AUD de son fournisseur AUSTRALIA (cours du dollar australien 1€ = 1,7305 AUD).
3
Les carrés du DCG 10 – Comptabilité approfondie, page : 112.
10
• Australia : 10 000/1,7175 = 5 822,42€
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3.2.Le cas marocain
A cette date, les pertes ou les gains sont alors certains ; ils doivent donc être
comptabilisés en tant qu’éléments du résultat financier, à savoir :
Si une provision pour pertes de change avait été comptabilisée, elle deviendrait sans
objet et devrait être rapportée au résultat de l’exercice du règlement
Exemple : le 03/11/N, la société YURA a exporté 300 chemises pour 3 000€. En ce qui
concerne le paiement est prévu pour 15/01/N+1.
12
SECTION 2 : les cas particuliers de la compensation entre plus-value et
moins-value
D’après notre lecture sur les deux pays le Maroc et la France, on peut distinguer :
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1. Cas exceptionnels selon le PCM
Constitution partielle de la provision pour risques de change dans les cas exceptionnels
visés ci-dessous (à indiquer dans l’ETIC (A1)), et afin de donner une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière et des résultats de l’entreprise, les pertes latentes
ne sont pas provisionnées ou sont partiellement provisionnées.
Il s’agit d’opérations de couverture qui permettent de connaître les montants définitifs des
créances et des dettes à l’avance en fixant le cours de la devise à l’échéance.
Lors de la réalisation de l’opération, la créance ou la dette est enregistrée au taux de
change du jour de l’opération.
Le traitement comptable s’opère comme suit :
• Lors de la réalisation de l’opération de couverture, la créance ou la dette est
convertie au taux de couverture de l’achat ou de la vente à terme. Le gain ou la
perte entre le montant initial et le montant valorisé au cours de couverture est
comptabilisé dans le compte 733 « Gains de change » (ou 633 « Pertes de change
»).
• À la clôture de l’exercice, aucun écart de conversion n’est constaté, quelle que
soit l’évolution du cours de la devise.
EXEMPLE : La société YURA a vendu le 10/11/N des marchandises à un client français pour
Un montant de 120 000 € payable le 1/02/N+1.
•Les taux de change sont les suivants :
– au 10/11/N : 1 EUR= 11 MAD
– au 15/12/N : 1 EUR = 10,90 MAD
– au 31/12/N : 1 EUR = 10.8 MAD
– au 1/02/N + 1 : 1 EUR = 10.7 MAD
Au 15/12/N, elle décide de se couvrir par une vente à terme de 120 000 € au cours de 1
MAD =10.5 EUR à échéance du 1/02/N+1.
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15/12/N
6331 Perte de change propres à l’exercice 60 000
3421 Clients 60 000
60 000= 120 000 x 11 – 120 000 x 10.5
31/12/N aucune écriture à constater
01/02/N
5141 Banque 1 260 000
3421 Clients 1 260 000
12O 000 X 10.5
Lorsque l’opération en devises est assortie par l’entreprise d’une opération parallèle
destinée à couvrir les conséquences de la fluctuation des changes (couverture de change),
la provision n’est constituée qu’à concurrence du risque non couvert.
Exemple : Une dette peut être couverte par une opération de type prêt dans la même
devise. Cette couverture permet de compenser une perte ou un gain latent par un gain ou
une perte latente d’un montant égal. Si le montant de la dette est différent du montant du
prêt, la couverture n’est que partielle.
➔ La provision pour perte de change n’est constituée que pour le montant non couvert.
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Au 15/1/N
• Achats de marchandises : 120.000 x 10 = 1 200 000
• Autres prêts : 100 000 x 10 = 1 000 000
Au 31/12/N
• Achats de marchandises : 120 000 x 10.2 = 1 224 000 (Perte de change latente = 24
000)
• Autres prêts : 100 000 x 10,2 = 1 020 000 (Gain de change latent = 20 000)
Une partie de la perte probable apparaît alors comme compensée par le gain latent
Déterminé sur l’opération de couverture.
Le montant de la provision pour pertes de change est limité au risque non couvert, soit : 4
4 000 = (24 000 – 20 000)
Lorsque les pertes et gains latents de change concernant des créances et dettes dont les
échéances sont suffisamment rapprochées les unes des autres pour constituer une «
position globale de change », le montant de la dotation aux provisions peut être limité à
l’excédent des pertes sur les gains, une telle situation doit tenir compte notamment de la
conjoncture monétaire.
Exemple :
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Excédent des pertes sur les gains : 3 000 -1 400 = 1 600
➔ Dotations aux provisions pour pertes de change = 1 600
La perte latente constatée sur un emprunt en monnaie étrangère peut être considérée
comme couverte par la plus-value latente afférente aux immobilisations acquises au
moyen de cet emprunt et situées dans le pays ayant pour unité monétaire ladite monnaie.
Néanmoins, la provision pour risques de change peut être constituée de façon étalée, en
principe linéaire, sur la durée de l’emprunt (ou sur la durée de vie de l’immobilisation si
elle est la plus courte). Cet étalement ne peut être retenu que si la perte de change semble
raisonnablement ne pas devoir être récurrente.
• Au 31/12/N
Montant de la provision à créer au passif du bilan :
48 000 x (0,5/4) = 6 000 ; dotation à enregistrer = 6 000
• Au 31/12/N+1
Montant de la provision devant figurer au passif du bilan :
24 000 x (1,5/4) = 9 000
Dotation à enregistrer : 9 000 – 6 000 = 3 000
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Exemple :
Une entreprise a souscrit un emprunt de 100 000 € le 1er juillet N, remboursable en 10
Amortissements égaux.
Cours de la monnaie étrangère :
o Au 01/07/N : 1EUR = 5,00 MAD
o Au 31/12/N : 1 EUR = 5,10 MAD
o Au 31/12/N+1 : 1EUR = 5,35 MAD
Entreprise décide d’étaler les pertes de change sur la durée totale de l’emprunt.
Situation au 31/12/N
Ecart de conversion sur l’emprunt : 100 000 x (5,10 – 5) = 10 000 MAD
Montant de la provision : 10 000 x 6/12 x 1/10 = 500 MAD
Situation au 31/12/N+1
Reste dû = 100 000 – 100 000/10 = 90 000
Ecart de conversion sur l’emprunt : 90.000 x (5,35 – 5) = 31 500 MAD
Montant de la provision : 31 500 x 18/12 x 1/10 = 4 725 MAD
Ce montant correspondant à la provision qui doit figurer au bilan, la dotation de
l’exercice N+1 ne sera que de : 4 725 – 500 = 4 225 MAD
Dans le cas exceptionnel d’une forte perte de change résultant d’une grave dépréciation
de la monnaie nationale affectant des dettes relatives à l’acquisition récente des biens
facturés en monnaie étrangère et encore en possession de l’entreprise, celle-ci peut
réajuster en hausse la valeur d’entrée de ces biens de tout ou partie de la perte latente
dans la limite de la valeur actuelle du bien à la date du bilan.
L’entreprise peut se couvrir en effectuant une opération à terme ferme de même montant.
Cette opération permet de connaître les montants définitifs des créances et des dettes à
l’avance, en déterminant le cours de la devise à l’échéance, éliminant ainsi toute
incertitude. Aucun écart de conversion n’est constaté, aucune provision pour pertes de
change n’est comptabilisée : soit les dettes et créances en monnaies étrangères sont
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comptabilisées au cours fixé par l’élément de couverture. Aucun gain ou perte de change
n’est constaté soit les dettes et créances en monnaies étrangères sont comptabilisées au
cours de l’acquisition ou de la vente avant que la couverture ne soit mise en place. Lors de
la réalisation de la couverture, les créances et dettes sont converties au cours de la
couverture et les écarts constatés entre la valeur à l’origine et la valeur au cours de la
couverture sont comptabilisés en pertes ou en gains de change.
Exemple :
A la date de l’opération, le montant du prêt est de : 150 000 / 1.30 = 120 000 €.
A la date de clôture de l’exercice, il est de : 150 000/1.30 = 115 384, 62 €, soit une
diminution de la créance, représentant une perte latente de 4615,38€.
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31/12/N
164 Pertes de change sur créances commerciales 4615.38
477 Fournisseurs 4615.38
Perte de change
31/12/N
6865 Dotations aux provisions financières 104 615,38
1515 Provisions pour pertes de change 104 615,38
Provision pour perte de change
La provision pour perte de change n’est pas comptabilisée globalement, car la hausse de
la valeur de la dette est compensée par l’augmentation de la valeur de l’immobilisation,
non comptabilisée (principe de prudence)
Il est procédé à l’étalement de la provision pour perte de change, sur la durée de l’emprunt
ou sur la durée de vie de l’immobilisation, si cette dernière est plus courte :
• Les écarts de conversion sont totalement constatés
• La provision pour perte de change est limitée au montant déterminé par
le calcul :
Exemple :
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N° de 31/12/N Débit Crédit
compte
164 Emprunt auprès des établissements de crédit 4615,38
477 Différences de conversion-Passif 4615,38
Gain latent
31/12/N
6865 Dotations aux provisions financières 1153.85
1515 Provisions pour pertes de change 1153.85
Provision pour perte de change
Pour des opérations dont les termes sont voisins, les pertes et gains latents peuvent
concourir à une position globale de change, et le montant de la provision peut être limité
à l’excédent des pertes sur les gains latents.
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2.5. Opérations affectant plusieurs exercices
L’application de cette mesure ne se justifie que dans le cas où la comptabilisation d’une
provision pour perte de change conduirait à donner une image très pessimiste de
l’entreprise. Le montant de la provision peut être limité au montant de la provision au
prorata du temps écoulé par rapport à la durée totale de l’opération :
Provision pour pertes de change= montant de la provision pour perte de change x durée
courue/durée totale de l’emprunt
Au 31/12/N, la créance est de 150 000 / 1,20 = 125 000 € contre 150 000 / 1,30 = 115 384,62
€, soit une hausse de la créance de 9 615,38 e représentant un gain latent. La dette est de 1
500 000 / 1,20 = 1 250 000 € contre 1 500 000 / 1,25 =1 200 000 €, soit une hausse de la dette
de 50 000 e représentant une perte latente de 50 000 €
• Si l’entreprise n’applique pas la dérogation : la provision sera dotée pour le montant
global de la perte latente, soit 50 000 €
• Si l’entreprise applique la dérogation : seule la provision nette sera dotée pour 50 000
– 9 615,38 = 40 384,62 €
Exemple 2 :
Une entreprise a contracté un emprunt de 150 000 $ le 01/10/N remboursable in fine dans
2 ans au taux d’intérêt annuel de 1,50 %. L’entreprise a renoncé à emprunter en France au
taux d’intérêt annuel de 5 % ; le cours au 01/10/N est : 1 €= 1,30 $.
Au 31/12/N, le cours est : 1 € = 1,25 $.
Au 31/12/N, la dette est de 150 000 / 1,25 = 120 000 €, soit un montant supérieur à la dette à
l’origine égale à : 150 000 / 1,30 = 115 384,62 €. La hausse de la dette représente une perte
latente de 4 615,38 € :
• Si l’entreprise n’applique pas la dérogation : la provision sera dotée pour le montant
global de la perte latente, soit 4 615,38 €
Si l’entreprise applique la dérogation : la provision sera de : [(150 000 / 1,30) × 5 % × 3 / 12] –
[(150 000 / 1,25) × 1,5 % × 3 / 12] = 992,31 €.
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Exemple 3 : Une entreprise a constaté à la clôture de l’exercice une perte latente de 15
000 e relative à une opération commencée depuis 5 ans et d’une durée totale de 10 ans
Si l’entreprise n’applique pas la dérogation : la provision sera dotée pour le montant global de
la perte latente, soit 15 000 €. Si l’entreprise applique la dérogation : la provision sera de :
15 000 x 5 / 10 = 7 500 €
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CHAPITRE II : ETUDES DE CAS
1. EXERCICE
Dans le cadre de son activité internationale, la société anonyme NUSS réalise plusieurs
types d’opérations (achats, ventes, emprunts...) avec des agents économiques situés à
l’étranger. Pour l’année N, un certain nombre d’opérations concernant des contrats en
monnaies étrangères ont été enregistrés par le service comptable de cette entreprise et
vous sont présentées en annexe.
Le comptable met systématiquement en œuvre les exceptions prévues par le PCG en
matière de limitation de la provision pour perte de change.
1. Pour chacune des opérations décrites en annexe, procéder aux enregistrements que
vous jugez nécessaires de réaliser le 31/12/N en justifiant vos calculs et vos choix.
2. Quels sont les principes comptables qui sont remis en cause dans le cadre des exceptions
à la provision pour perte de change ? (5 lignes au maximum) ?
Annexe – Opérations réalisées en monnaies étrangères par la société NUSS, dernier
trimestre N
1°) Le 10 octobre, vente de marchandises au Canada pour 100 000 dollars canadiens au
cours de 0,62 € pour 1 dollar. Pour se prémunir contre une éventuelle baisse du dollar, un
emprunt est réalisé ce même jour pour 80 000 dollars. La vente comme l’emprunt sont à
échéance du 30 janvier N+1.
Le cours du dollar au 31/12/N était de 0,59 € pour 1 dollar.
2°) Le 15 novembre, vente de marchandises en Croatie pour 1 000 000 de kunas au cours
du jour de 0,150 € pour 1 kuna payable le 28/02/N+1 par le client croate.
Des marchandises ont été achetées le 03/12 pour 900 000 kunas (cours : 0,170 € pour 1
kuna) et devront être réglées au fournisseur croate à la fin du mois de février N+1. Le cours
de la kuna au 31/12/N était 0,140 € pour 1 kuna.
3°) le 30/09/N la société NUSS acquiert un local situé à Olaf-Hamlet pour 2 000 000 DKK,
durée de vie de 20 ans. Pour financer cet investissement, NUSS a emprunté le 1/10/N la
somme de 1 500 000 DKK, au taux de 4% l’an, remboursable par annuités constantes sur
10 ans
Le cours de la couronne danoise était de :
- 1 DKK = 0,130 EUR le 30 septembre ;
- 1 DKK = 0,140 EUR le 1er octobre ;
- 1 DKK = 0,150 EUR le 31 décembre.
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2. SOLUTION
1. Enregistrement au 31/12/N
Opération 1 :
La couverture de change qui ne fixe pas le cours à l’échéance. La provision doit être
limitée au risque non couvert (la mise en œuvre de cette exception est obligatoire).
On a :
- Le cours du dollar au 10/10/N était de 1 CAD = 0,62 EUR
- Le cours du dollar au 31/12/N était de 1 CAD = 0,59 EUR
- Constatation d’un emprunt de 80 000 CAD
- Le règlement est prévu pour 31 Janvier N+1.
N° de 31/12/N Débit Crédit
compte
4761 Diminution des créances 3 000
411 Clients 3 000
100 000 x (0,62 – 0,59)
164 Emprunt auprès des établissements du crédit 2 400
4772 Diminution des dettes 2 400
80 000 x (0,62 – 0,59)
6865 Dotations aux provisions pour risques et ch. Financières 600
1515 Provisions pour pertes de change 600
3 000 – 2 400 : risque non couvert
Opération 2 :
Les deux opérations étant libellées dans la même devise et pour une même échéance,
l’entreprise constate une position globale de change et peut limiter la provision
(Caractère non obligatoire).
Ici, 27 000 > 10 000 donc pas de provision à enregistrer.
N° de 31/12/N Débit Crédit
compte
4761 Diminution des créances 10 000
411 Clients 10 000
Ventes : 1 000 000 x (0,150 – 0,140) = 10 000.
401 Fournisseurs 27 000
4772 Diminution des dettes 27 000
Achats : 900 000 x (0,170 – 0,140) = 27 000.
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Opération 3 :
N° de 31/12/N Débit Crédit
compte
4762 Augmentations des dettes 15 000
164 Emprunt auprès des 15 000
établissements de crédit
1 500 000 x (0,150 – 0,140)
661 Charges d’Intérêts 2 250
168 Intérêts courus 2 250
1 500 000 x 4% x 3/12 x 0,150 = 2 250
681 Dotations aux amortissements 4 333,33
Amort. Des constructions 4 333,33
Coût historique : 2 000 000 x 0,130 = 260 000
Donc (260 000 / 20) x 4/12 = 4 333,33
Il s’agit d’un emprunt en devises affecté à l’achat d’une immobilisation située dans un
pays ayant la même devise. Il convient d’étaler la perte sur la durée la plus courte entre
la durée de l’emprunt et la durée de vie utile de l’immobilisation.
N° de 31/12/N Débit Crédit
compte
6865 Dotations aux provisions pour risques et charges 500
financières 500
1515 Provisions pour pertes de change
(15 000 / 10) x 4/12
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SECTION 2 : ETUDE DE CAS BASTOS : Micheline FRIEDERICH « DCG 10, 2009 »
1. EXERCICE
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Annexe – cours des monnaies contre euros (EUR)
Compte tenu des cours des monnaies qui vous sont fournis en annexe.
1. Présenter, en les justifiants, les comptes suivants, tels qu’ils apparaîtront dans le
bilan de clôture au 31. 12. N :
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2. SOLUTION
• 2678. Intérêt courus sur prêt filiale Vaclav……… ..…..…… 1 540,35 € (SD)
Ce montant correspond aux intérêts courus sur le prêt à la filiale tchèque, soit :
2 100 000 x 6% x 5/12 x 0,02934 = 1 540, 35
29
• 40112. Fournisseurs en devises - Dvorjak ……….……… 9 828.90 € (SC)
Ce montant correspond :
- A la valeur d’origine de la dette : (9 849)
- Corrigé de l’écart de l’évaluation favorable au 31.12
(0.02940 – 0.02934) x 335 000 = 20.1
30
2. L’enregistrement comptable des opérations de l’exercice N+1
31
➔ Les opérations de l’exercice N+1
32
N° de 01/08/N+1 Débit Crédit
compte
512 Banque 3 704,4
7817 Revenus des créances rattachées à 3 704,4
des participations
Vaclav : 2 100 000 x 6% x 0,02940
33
1641 Emprunt auprès des établissements de crédit – Harrods 729
477 Différence de conversion – passif 729
450 000 x (1,64962 – 1,648)
467 Différence de conversion – Actif 14 796
1642 Emprunt auprès des 14 796
établissements de crédit – Vaduz
(0,65817 – 0,6705) x 1 200 000
34
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES :
REFERENCES JURIDIQUES :
35
TABLES DES MATIERES
SOMMAIRE ...............................................................................................................2
CHAPITRE 1 : PRINCIPES GENERAUX DE L’EVALUATION DES CREANCES ET
DETTES EN MONNAIES ETRANGERES ......................................................................3
SECTION 1 : les principes généraux de l’évaluation des opérations en
monnaies étrangères ....................................................................................................3
1. L’évaluation à l’entrée ............................................................................................................ 3
1.1. Le cas Français ................................................................................................................ 3
1.2. Le cas marocain .............................................................................................................. 4
2. L’évaluation à la clôture de l’exercice.............................................................................. 5
2.1. Le cas Français ................................................................................................................ 5
2.2. Le cas marocain .............................................................................................................. 7
3. L’évaluation à la date de règlement ............................................................................... 10
3.1. Le cas Français .............................................................................................................. 10
3.2. Le cas marocain ............................................................................................................ 12
36
CHAPITRE II : ETUDES DE CAS ............................................................................... 24
SECTION 1 : ETUDE DE CAS NUSS ................................................................................ 24
1. EXERCICE .................................................................................................................................. 24
2. SOLUTION .................................................................................................................................. 25
SECTION 2 : ETUDE DE CAS BASTOS : Micheline FRIEDERICH « DCG 10, 2009 » .... 27
1. EXERCICE .................................................................................................................................. 27
2. SOLUTION .................................................................................................................................. 29
BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................... 35
37