Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
gains de change
Comment effectuer la comptabilisation des pertes et gains de change ? Les fluctuations des
taux de change des devises avec l’euro ont en effet un impact sur le résultat des entreprises.
Celles-ci réaliseront un “gain de change” lorsqu’il y a évolution favorable de la valeur de
l’euro vis à vis de la monnaie étrangère concernée, et une “perte de change” dans le cas
contraire.
Valoxy, cabinet d’expertise comptable dans les Hauts-de-France, détaille dans cet article la
comptabilisation des pertes et gains de change.
Rappel
Jusqu’au 31/12/2016, tous les gains et pertes de change étaient enregistrés dans les comptes
666 et 766.
Depuis le 1er janvier 2017, les entreprises doivent distinguer la nature de leurs opérations
pour enregistrer les gains et pertes de change. (Règlement n°2015-05 de l’Autorité des
Normes Comptables du 2 juillet 2015).
S’il s’agit d’opérations commerciales, les pertes et gains de change s’enregistrent dans les
comptes :
S’il s’agit d’opérations financières, les pertes et gains de change s’enregistrent dans les
comptes :
Le 20/03 :
Le 11/05 :
Le 31/08 :
Le 09/11 :
Exemple :
L’entreprise a réalisé des achats le 17 Décembre 2019 (date de facture) auprès d’un
fournisseur hong kongais pour un montant total de 150 000 dollars de Hong Kong (HKD). À
cette date, le cours était de 8,68 HKD pour 1€.
Le règlement intervient le 18 Février 2020. Le cours du HKD est alors de 8,40 HKD pour 1€.
Mais au 31 Décembre 2019, date de la clôture de l’exercice, le cours du HKD était de 8,64
HKD pour un euro.
Reprise de la provision
Régime fiscal
La comptabilisation des pertes et gains de change constatés lors des règlements reflète les
charges et produits fiscaux de l’exercice. Ces derniers ne nécessitent pas de réajustement pour
la détermination du résultat fiscal.
Les pertes et gains latents qui n’interviendraient pas dans le résultat comptable doivent être
pris en compte dans le résultat fiscal. Il convient donc de déduire les pertes latentes par une
différence de conversion Actif. Et de réintégrer les gains latents par une différence de
conversion Passif.
(Attention, la provision pour perte de change n’est pas déductible. Elle doit être réintégrée.)
Prenons l’exemple d’une société qui a emprunté 200 000 USD le 30/09/2019. À cette date,
l’euro vaut 1,09 dollars. L’emprunt est contracté sur 10 ans, échéance et intérêts (4%) annuels
payables à la date anniversaire du contrat.
30/09/2019
164 Emprunt auprès d’un établissement de crédit 183 486,23
En vertu du principe “d’image fidèle”, il sera nécessaire de passer une écriture de dévaluation
ou de réévaluation de l’emprunt, en tenant compte du taux de la devise étrangère à la date de
la clôture. Le taux du dollar au 31/12/2019 est de 1,12 USD pour un euro. La dette de
l’entreprise vis à vis de l’établissement de crédit étranger n’est donc plus que de 178 571,42
euros.
Ce gain latent est enregistré dans un compte au passif du bilan 477 « différences de
conversion PASSIF ». Selon le principe de prudence, cette plus-value latente n’a aucune
incidence sur le résultat de l’exercice.
164 Emprunt auprès d’un établissement de crédit 4 914,80
01/01/2020
Extourne des écritures d’intérêts courus
On considère les comptes transitoires comme des comptes de régularisation. Il faut donc
contrepasser les écritures au début de l’exercice suivant :
(20 000/1,175)
S’il ne s’était agi d’un gain, mais d’une perte de change, renchérissant l’emprunt, il aurait
fallu provisionner cette perte par une écriture en compte 1515/6865.