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L’articulation de l’épaule

L’épaule est le segment d’union qui rattache le membre supérieur au tronc. Elle est constituée non
pas d’une seule articulation mais d’un complexe articulaire fait de 4 articulations :
 Articulation sterno – claviculaire
 Articulation acromio- claviculaire
 Articulation inter- scapulo- thoracique ou « fausse articulation »
 Articulation gléno humérale ou « scapulo humérale » :
- La principale articulation de l’épaule car c’est par son intermédiaire que le membre
supérieur est fixé au tronc.
- Il s’agit d’une articulation type « Enarthrose » qui unit la tête humérale à la cavité
glénoïde de l’omoplate.
L’articulation scapulo-humérale
I - Anatomie descriptive
1- Les surfaces articulaires :
a. Extrémité Supérieure de l’humérus constituée par :
 Une surface articulaire
- En forme d’1/3 de sphère recouverte de cartilage et délimitée dans toute sa circonférence par
« le Col Anatomique », l’ensemble constituant la tête de l’humérus.
 Deux Tubérosités séparées par la coulisse bicipitale :
 la grosse tubérosité : donne insertion au sus et sous épineux et au petit rond : Trochiter.
 la petite tubérosité : donne insertion au sous scapulaire : Trochin
 L’ensemble de ces formations est séparé du reste du corps de l’os par le col
chirurgical qui reste en rapport avec l’articulation.
b. La cavité glénoïde de l’omoplate :
C’est une surface articulaire ovalaire à grosse extrémité inférieure et reposant sur le col de
l’omoplate. Elle présente à son centre un petit tubercule glénoïdien
c. Le bourrelet glénoïdien
C’est un fibrocartilage situé au pourtour de la cavité glénoïde et agrandissant la surface articulaire
2- Moyens d’union
a. Capsule
Elle se fixe sur le pourtour osseux de la glène, la face périphérique du bourrelet, et du côté huméral
en dehors du col anatomique et descend jusqu’au col chirurgical. Elle est lâche +++, mince et élastique.
b. Moyens d’union passifs représentés par
Les ligaments articulaires :
 Ligament Coraco huméral :
Il nait du processus coracoïde et se termine en deux faisceaux : en bas sur le trochin et en haut sur le
trochiter. Ces deux faisceaux sont réunis par le ligament huméral transverse.
 Ligaments Gléno Huméraux : Disposés en forme de Z, on peut en décrire 3 :
 L. G. H. Supérieur : nait de la partie supérieure de la cavité glénoïde et du bourrelet
glénoïdien et se termine sur l’échancrure située au-dessus du trochin.
 L. G. H. Moyen :
- Allant du pôle supérieur de la glène, un peu plus bas que le précédant, à la
petite tubérosité.
 L. G. H. Inférieur :
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- Allant du bord antéro-inférieur de la glène au bord interne du col chirurgical.
 La zone de faiblesse est située entre ces 2 derniers ligaments et c’est à ce niveau que se produit
la luxation antéro-interne de l’épaule.
c. Moyens d’union actifs sont représentés par :
 Les tendons des muscles qui se termient sur l’extrémité supérieure de l’humérus et la CG
autour de l’articulation.
 Du côté huméral : On retrouve :
- La coiffe des rotateurs qui se terminent sur le massif de la grosse tubérosité:
 Sus épineux
 Sous épineux
 Petit rond
- Le fort tendon du sous scapulaire en avant sur la petite tubérosité
 Du côté glénoïdien :
- La longue portion du biceps sur le tubercule sus glénoidien
- La longue portion du Triceps sur le tubercule sous glenoidien
 Le muscle deltoïde qui coiffe l’articulation et joue alors un rôle d’union mais également de
protection.
 Sous chaque tendon des muscles précités, il existe des bourses séreuses qui :
- Facilitent et protègent les mouvements effectués par l’articulation.
- La plus importante est « la bourse sous deltoïdienne » dont l’atteinte inflammatoire
est responsable de la bursite de péri arthrite scapulo-humérale.
3- Moyen de glissement : la synoviale
Elle tapisse la face profonde de la capsule puisse réfléchit aux extrémités osseuses jusqu’au
revêtement cartilagineux
II- Rapports
1- Antérieurs :
Ils se font avec la paroi postérieure du creux axillaire, partie par laquelle on aborde la région en cas
d’acte chirurgical :
- En avant, l’articulation scapulo-humérale est recouverte par le muscle sous scapulaire
- Plus antérieur et plus interne, le coraco-brachial et la courte portion du biceps se détachent de
l’apophyse coracoïde et se dirigent vers le bras.
2- Postérieurs :
- C’est le plan musculaire profond de la région postérieure de l’épaule avec les muscles sus
épineux, sous épineux et petit rond.
- Et le pédicule circonflexe
3- Supérieurs :
L’articulation acromio-claviculaire avec la voûte acromio-coracoïdienne qui forme un véritable
auvent protecteur de l’articulation.
4- Médiaux
La paroi interne et le sommet du creux axillaire
5- Latéraux
En haut et en dehors Le muscle deltoïde qui recouvre comme un manchon toute l’articulation.

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• Vascularisation et innervation
1- Les artères viennent de :
 L’artère axillaire : Par
- Le cercle des circonflexes,
- L’artère scapulaire inférieure
- La branche acromiale de l’acromio-thoracique
 L’artère sous clavière : Par L’artère scapulaire supérieure
2- Les veines :
Le retour veineux est satellite aux artères
3- Les nerfs : sont issus :
 En avant du nerf sus scapulaire et du nerf circonflexe
 En arrière du nerf scapulaire et du nerf circonflexe
 le blocage anesthésique de ces nerfs peut améliorer certaines formes de névralgie
Scapulo-humérale.
 Avec en plus le contingent sympathique : Qui assure la tonicité et la sensibilité douloureuse de
l’articulation.
Articulation acromio-claviculaire
C’est une articulation à surface plane, qui unit l’extrémité acromiale de la clavicule à l’acromion. La
capsule articulaire est renforcée à sa face supérieure par le ligament acromio-claviculaire. Entre l’apophyse
coracoïde et la clavicule s’étend le ligament coraco-claviculaire avec :
- Une portion externe ou ligament trapézoïde
- Et une portion interne ou ligament conoïde
N.B si la clavicule est fortement repoussée en arrière et en bas, il se produit une compression de l’artère
sous Clavière.

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Articulation du coude
Le coude est un complexe articulaire composé de 3 articulations mobiles:
 Articulation huméro-ulnaire (trochléenne)
 Articulation huméro-radiale (énarthrose).
 Articulation radio-ulnaire proximale (trochoïde)
I- Anatomie descriptive
1- Les surfaces articulaires au nombre de 4 :
– Extrémité inférieure de l’humérus (palette humérale).
– Extrémité supérieure du radius (tête radiale).
– Extrémité supérieure de l’ulna.
– Face interne du ligament annulaire.
a. Extrémité inférieure de l’humérus
• En dedans: trochlée humérale.
– Articulaire avec la grande cavité sigmoïde du l’ulna.
– 2 versants séparés par une gorge.
– Surmontée par les fossettes coronoïdienne et olécrânienne.
• En dehors: condyle huméral.
– Articulaire avec la cupule radiale.
– Surmonté par la fossette radiale.
• Entre ces 2 surfaces: gouttière condylo-trochléenne articulaire avec le biseau de la cupule.
b. Extrémité supérieure du radius
• Cupule radiale:
– Articulaire avec le condyle huméral.
– Son rebord biseauté s’articule avec la gouttière condylo-trochléenne.
• Pourtour radial:
– Articulaire avec la petite cavité sigmoïde de l’ulna et la face interne du ligament annulaire.
C. Extrémité supérieure de l’ulna
• Incisure trochléaire :
– Articulaire avec la trochlée humérale.
– En crochet, rassemblant l’olécrane et le processus coronoïde.
– 2 versants séparés par une crête.
• Incisure radiale : articulaire avec le pourtour radial.
D. Face interne du ligament annulaire
C’est une Bande fibreuse qui cravate la tête radiale. Elle s’attache sur les bords antérieur et postérieur de
la petite cavité sigmoïde. Elle présente 2 faces, externe (superficielle) et interne (profonde).
La face interne s’articule avec le pourtour radial.
2- Moyens d’union
Ils sont représentés par:
– Capsule articulaire.
– Ligaments qui renforcent la capsule articulaire.
a. La capsule articulaire
C’est un manchon fibreux enveloppant l’articulation du coude. Elle s’étend de l’humérus aux os de
l’avant-bras, s’insère autour des surfaces articulaires et se mélange avec les fibres du ligament annulaire.

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b. Moyens passifs
1- Ligament latéral interne
Tendu de l’épitrochlée au bord interne de la grande cavité sigmoïde, il est formé de 3 faisceaux:
– Faisceau antérieur: s’attache sur l’apophyse coronoïde.
– Faisceau moyen: s’attache sur le tubercule coronoïdien.
– Faisceau postérieur (ligament de Bardinet): s’attache sur l’olécrane.
A ces 3 faisceaux, s’ajoute le faisceau anciforme (ligament de Cooper) qui s’étend du processus coronoïde
à l’olécrane.
2- Ligament latéral externe
Tendu de l’épicondyle au bord externe de la grande cavité sigmoïde, il se mêle aux fibres du ligament
annulaire, il est formé de 3 faisceaux :
– Faisceau antérieur: s’attache en avant de la petite cavité sigmoïde.
– Faisceau moyen: s’attache en arrière d’elle.
– Faisceau postérieur: s’attache sur l’olécrane.
3- Ligament antérieur
Il recouvre la capsule en avant. Parmi ses faisceaux s’individualise le faisceau oblique antérieur qui
s’étend de l’épitrochlée au ligament annulaire.
4- Ligament postérieur formé de 4 faisceaux:
– 2 obliques, huméro-olécrâniens.
– Un vertical, huméro-olécrânien.
– Un transversal, huméro-huméral.
5- Ligament inférieur, radio-cubital (ligament carré de Dénucé)
Ferme l’articulation radio-ulnaire en dessous. Il est tendu du bord inférieur de la petite cavité sigmoïde à
la partie interne du col radial.
6- Face externe du ligament annulaire
Elle est fibreuse, Considérée comme un moyen d’union pour le coude.
c. Remarque : Des tendons musculaires participent au maintien de l’articulation :
– Biceps brachial.
– Brachial antérieur.
– Triceps brachial.
– Ancôné.
d. La synoviale
Elle tapisse la face profonde de la capsule, se réfléchit sur les extrémités osseuses jusqu’au cartilage des
surfaces articulaires, elle forme 4 culs-de-sac synoviaux :
– Antérieur: répond aux fossettes coronoïdienne et radiale.
– Postérieur: répond à la fossette olécrânienne.
– Annulaire: autour du col de la tête radiale.
– Inférieur, radio-cubital: sous-tendu par le ligament carré.
II- Physiologie articulaire
1- Stabilité articulaire
L'articulation du coude est très stable en raison de la conformité des surfaces articulaires, la solidité des
ligaments passifs et l’action puissante des muscles du coude.
2- Mécanique articulaire
L’articulation du coude est faite pour exécuter les mouvements suivants: Flexion-extension, pronation-
supination, et latéralité.
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Articulation du poignet
L'articulation du poignet est une diarthrose de type ellipsoïde (condylienne). Elle unit le carpe à l’avant-
bras. Le poignet comporte deux articulations : l’articulation radio-ulnaire distale et l’articulation radio-
carpienne.
I- L’articulation radio ulnaire distale.
1. Surfaces articulaires.
a. La tête de l’ulna elle comporte deux segments :
- Un segment latéral, vertical en forme de cylindre, articulaire avec l’incisure ulnaire du radius.
- Un segment inférieur, répondant au ligament triangulaire du poignet.
b. L’incisure ulnaire du radius
Située à la partie inférieure de la face médiale de l’extrémité inférieure du radius. C’est une dépression
allongée, concave d’avant en arrière, articulaire avec la tête de l’ulna.
c. Le ligament triangulaire
C’est une lame fibro-cartilagineuse, placée horizontalement entre la tête de l’ulna et le carpe. Elle s’étale
entre le processus styloïde ulnaire et le bord inférieur de l’incisure ulnaire du radius. Ses deux faces concaves
sont recouvertes de cartilage.
2. Moyens d’union
a. La capsule.
Mince et lâche, elle s’insère sur le pourtour des surfaces articulaires et sur les bords du ligament
triangulaire. Elle est en continuité vers le bas avec la capsule de l’articulation radio-carpienne.
b. Les ligaments
En plus du ligament triangulaire on trouve :
- le ligament antérieur, simple renforcement de la capsule articulaire constitué par des fibres
obliques en haut et latéralement.
- Le ligament postérieur qui a une disposition symétrique à celle du ligament antérieur.
3. Les moyens de glissement = la synoviale
Elle constitue un récessus supérieure ; le récessus sacciforme.
4. Physiologie articulaire
L’articulation radio ulnaire distale fonctionne en synergie avec l’articulation radio ulnaire proximale
autorisant des mouvements de prono-supination. La main est alors en supination lorsque la paume est
orientée vers l’avant (90°), elle est en pronation lorsque la paume est orientée vers l’arrière (85°)
Pour la supination, les muscles moteurs sont le muscle supinateur et le biceps brachial. Alors que pour
la pronation, les muscles sont le carré pronateur et le rond pronateur.
II- L’articulation radio-carpienne
1. Surfaces articulaires
a. Cavité glénoïde antébrachiale
C’est une surface elliptique, concave, à grand axe transversal. Elle est formée par:
- Dans ses 2/3 externes: surface articulaire carpienne de l’extrémité inférieure du radius. La surface
radiale est triangulaire, son sommet se prolonge par le processus styloïde radial, elle se divise en 2
parties :
 Partie latérale: Triangulaire articulaire avec le scaphoïde.
 Partie médiale: Quadrilatère articulaire avec le semi-lunaire
- Dans son 1/3 interne: ligament triangulaire

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b. Condyle carpien
Il est constitué par les surfaces articulaires proximales supérieures des 3 os les plus latéraux de la
rangée proximale du carpe : scaphoïde, semi-lunaire et pyramidal. Les 3 os, réunis par les ligaments
interosseux sont recouverts d’une mince couche de cartilage.
2. Les moyens d’union
a. La capsule
Elle s’insère sur le pourtour des surfaces articulaires et sur les bords antérieur et postérieur du
ligament triangulaire. Elle est en continuité avec la capsule articulaire radio-ulnaire distale. Elle est
épaisse en avant, mince en arrière ce qui explique que la synoviale puisse faire hernie, réalisant un kyste
synovial du poignet.
b. Les ligaments
- ligament palmaire antérieure constitué de deux faisceaux :
o Un faisceau médial ulnaire, entre l’ulna, le semi-lunaire et le grand os.
o Un faisceau latéral radiaire vers le semi-lunaire et le pyramidal.
- Le ligament postérieur : plus fragile, il est constitué par le ligament radio-carpien dorsal, dédoublé en
deux faisceaux.
- Deux ligaments collatéraux :
o Le ligament collatéral radial du carpe : Il est Triangulaire tendu du processus styloïde radial au
scaphoïde.
o Le ligament collatéral ulnaire du carpe : Plus résistant, tendu du processus styloïde ulnaire aux
pisiforme et le pyramidal.
3. Les moyens de glissement C’est la synoviale
4. Physiologie articulaire : Deux mouvements :
a. flexion-extension
Autour de l’axe horizontal du semi-lunaire : flexion, extension, fait intervenir l’articulation radio
carpienne et un peu la médio-carpienne, l’axe passant alors par le grand os. (Flexion : 80°- Extension : 50°)
Les muscles impliqués dans la flexion sont les muscles antérieurs : le fléchisseur radial du carpe, le long
palmaire et le fléchisseur ulnaire du carpe.
Les muscles intervenant dans le mouvement d’extension sont : l’extenseur ulnaire du carpe, le long
court extenseur radial du carpe.
b. adduction, abduction
L’abduction du poignet est latéralement limitée par le tubercule du scaphoïde qui lutte contre le
processus styloïdien du radius (15°). Les muscles responsables de ce mouvement sont : le fléchisseur
radial du carpe, le long palmaire, le court et long extenseur radial du carpe et le muscle abducteur.
L’adduction du poignet est de 40°. Les muscles impliqués dans ce mouvement sont : le fléchisseur
ulnaire du carpe, l’extenseur ulnaire du carpe.

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Pli du coude
C’est l’ensemble des parties molles situées en avant de l’articulation du coude. Elle fait transition entre
les loges antérieures du bras et de l’avant- bras.
I- Constitution anatomique
Schématiquement le pli du coude comprend trois plans successifs de la profondeur à la superficie :
- un plan ostéo-articulaire,
- un plan musculaire,
- des plans superficiels.
1- Le plan ostéo-articulaire :
Il est formé par la face antérieure de l’articulation du coude.
2- Les plans musculaires
Immédiatement en avant de ce plan articulaire, se disposent trois groupes musculaires moyen,
interne et externe :
a. Le groupe musculaire moyen : comprend deux muscles importants superposés en deux plans :
- un plan profond formé par le brachial antérieur, qui n’appartient au pli du coude que par la
partie inférieure de son corps musculaire et son tendon inférieur épais et large qui vient se
fixer à la base de l’apophyse coronoïde du cubitus.
- un plan superficiel formé par le biceps qui n’appartient également à la région que par son
tendon terminal
b. Le groupe musculaire interne ou épitrochléen : est formé par la partie supérieure de six
muscles tous destinés à l’avant-bras et à la main. Ces muscles se disposent en trois plans :
1. Le plan profond
Il est représenté par les fibres les plus hautes du fléchisseur commun profond des doigts qui se fixent
sur la face antérieure du cubitus.
2. Le plan moyen :
Il est formé par le plus profond des muscles épitrochléens, le fléchisseur commun superficiel. Celui
s’insère en effet en haut, par deux chefs :
• un chef principal ou huméro-cubital fixé par un tendon sur la face antérieure de l’épitrochlée, et sur
le bord interne de l’apophyse coronoïde du cubitus
• un chef radial accessoire fixé sur la moitié supérieure du bord antérieure du radius.
Une arcade fibreuse concave en haut réunit les deux chefs, sous cette arcade passent le nerf médian et
l’artère cubitale.
3. Le plan superficiel :
Il est formé de quatre muscles épitrochléens qui sont de dehors en dedans : le rond pronateur, le
grand palmaire, le petit palmaire et le cubital antérieur.
Tous les muscles épitrochléens sont innervés par le nerf médian, à l’exception du cubital antérieur
innervé par le nerf cubital.
C. Le groupe musculaire externe ou épicondylien :
Il comprend quatre muscles qui sont de la profondeur à la superficie : Le court supinateur, le
deuxième radial, le premier radial et le long supinateur
D. Les gouttières bicipitales
Les trois groupes musculaires du pli du coude délimitent entre eux, de part et d’autre du groupe
central, deux gouttières bicipitales où cheminent les vaisseaux et les nerfs profonds de la région.

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1.La gouttière bicipitale interne
Dans cette gouttière cheminent, de dehors en dedans, l’artère humérale entourée par les deux
veines humérales, le nerf médian, et l’anastomose entre la récurrente cubitale antérieure et la branche
antérieure de la collatérale interne inférieure de l’humérale.
2. La gouttière bicipitale externe
Elle est à peu prés symétrique de la gouttière interne. Son contenu est représenté par le nerf radial qui
se divise ici en deux branches, et par l’anastomose entre la récurrente radiale antérieure et la branche
antérieure de l’artère humérale profonde.
3- Le plan aponévrotique
Recouvrant les trois groupes musculaires, médian, interne et externe, l’aponévrose du pli du coude fait
transition entre les aponévroses du bras en haut, et de l’avant-bras en bas, avec lesquelles elles se
continue.
Latéralement elle s’épaissit et adhère à l'épicondyle et à l’épitrochlée. En dedans, elle est renforcée par
l’expansion aponévrotique du biceps qui ferme en avant la gouttière bicipitale interne.
A la partie moyenne, elle est perforée pour livrer passage à la veine communicante du pli qui fait
communiquer les réseaux veineux profond et superficiel.
4- Les plans superficiels :
Ils sont constitués par la peau très fine, mobile, et par le tissu cellulaire sous-cutané.
II- Les vaisseaux et les nerfs du pli du coude :
Ils se répartissent en deux groupes : un groupe profond et un groupe superficiel.
1- Les vaisseaux et les nerfs profonds :
Ils cheminent dans les deux gouttières bicipitales internes et externes.
a. Les artères :
Elles proviennent de trois sources : l’humérale, ses branches terminales (radial et cubitale), l’humérale
profonde.
1. Le tronc de l’humérale :
Il appartient au pli du coude par sa partie terminale. L’artère humérale chemine ici dans la gouttière
bicipitale interne. Deux centimètres au-dessous de l’interligne articulaire, elle se divise en ses deux
terminales radiale et cubitale
A ce niveau l’humérale donne une branche importante, la collatérale interne et inférieure qui descend
dans la gouttière bicipitale interne et se divise rapidement en deux rameaux ; l’un postérieur et l’autre
intérieur.
2. L'artère humérale profonde ou artère profonde du bras :
Encore appelée collatérale externe de l'humérale, elle est née à la partie haute du bras et a cheminé
dans la gouttière radiale à la loge postérieure du bras.
Elle descend dans la gouttière bicipitale externe entre le long supinateur en dehors, et le brachial
antérieur en dedans. Elle se divise en deux branches, une antérieure et l’autre postérieure
b. Les veines profondes :
Elles suivent le trajet des artères à raison de deux veines par artère. Toutes se jettent dans les veines
humérales. Ce réseau profond communique avec le réseau superficiel par une anastomose volumineuse,
la veine communicante du pli du coude.
C. Les lymphatiques :
Collecteurs des troncs de l'avant-bras, ils suivent le trajet des vaisseaux huméraux et se jettent dans les
collecteurs du bras.

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d. Les nerfs profonds :
Ils sont représentés par le médian en dedans, le radial en dehors, ces deux nerfs ne faisant en fait que
traverser la région pour gagner l'avant-bras.
2- Les vaisseaux et les nerfs superficiels :
a. Les artères superficielles :
Elles sont représentées habituellement par des branches très grêles de l'humérale et de ses deux
terminales.
b. Les veines superficielles :
Elles ont une importance considérable. C'est à leur niveau en effet que sont pratiquées la plupart des
ponctions veineuses. Elles forment un réseau important disposé classiquement en forme de M.
Habituellement la disposition est en effet la suivante : trois veines venues de l'avant-bras arrivent au pli
du coude en suivant un trajet vertical, ce sont de dehors en dedans:
- La veine radiale superficielle,
- La veine médiane de l'avant-bras,
- La veine cubitale superficielle.
C. Les nerfs superficiels :
Ils proviennent de deux sources :
- Le brachial cutané interne et son accessoire,
- Le musculo-cutané.

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Le creux poplité
Le creux poplité occupe la région postérieure du genou, il apparaît comme une dépression losangique
à grand axe vertical.
I- Parois
1- Parois latérales
a. La paroi supéro-externe est constituée par
 Le tendon terminal du biceps

 La cloison aponévrotique qui relie la gaine du biceps à la branche de bifurcation externe de la

ligne âpre.
b. La paroi supéro-interne est constituée par :
 le tendon du demi-tendineux en dehors du couturier et du droit interne

 le tendon du demi-membraneux en avant du précédent, il se divise en trois parties : tendon

direct, tendon réfléchi et tendon récurrent qui participe au plan fibreux postérieur du genou
 la cloison aponévrotique qui relie la gaine du demi-membraneux à la branche de bifurcation

interne de la ligne âpre.


C. La paroi inféro-interne est constituée par le jumeau interne
d. La paroi inféro-externe est constituée par le jumeau externe en dedans et le plantaire grêle en
avant du jumeau.
2- Paroi antérieure c’est le plancher du creux poplité formé par :
a. Au niveau de la moitié supérieure du losange poplité : l’espace poplité du fémur
b. Au niveau de la moitié inférieure du losange poplité : le plan fibreux postérieur du genou, le
muscle poplité qui s’étend du condyle externe du fémur à la face postérieure du tibia.
3- Paroi postérieure
C’est le plafond du creux poplité constitué par l’aponévrose poplité en continuité avec les aponévroses
fémorale, jambière et pré-rotulienne.
II- Contenu
1- Loge postérieure ou superficielle
- Tissu cellulo-graisseux
- La veine saphène externe qui vient de la jambe, elle reçoit des collatérales et notamment des
anastomoses ascendantes vers la saphène interne.
- La branche cutanée du nerf petit sciatique
2- Loge antérieure ou profonde
- Tissu cellulo-adipeux
- Artère poplité : elle fait suite à l’artère fémorale et bifurque à l’anneau du soléaire en tronc tibio-
péronier et artère tibiale antérieure. L’artère chemine sur la paroi antérieure du creux poplité, ses
collatérales sont :
 Artères articulaires supérieures interne et externe

 L’artère articulaire moyenne en avant

 Artères articulaires inférieures interne et externe

 Artères musculaires, les plus importantes sont les artères jumelles.

 Artère petite saphène qui accompagne la veine saphène externe

- Veine poplitée : elle accompagne l’artère, les deux vaisseaux sont unis par du tissu conjonctif dense
dans une gaine commune. Elle reçoit les veines satellites des artères collatérales de la poplitée et la
veine saphène externe.

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- Lymphatiques poplités : ils reçoivent les lymphatiques de la jambe, du pied, du genou et se drainent
le long des vaisseaux fémoraux vers les ganglions inguinaux.
- Nerfs :
o Le nerf grand sciatique bifurque à l’angle supérieur du creux poplité
o Le nerf sciatique poplité interne donne dans la partie supérieure du creux :
 Le rameau articulaire postérieur du genou
 Des branches musculaires pour les jumeaux, le plantaire grêle, le soléaire et le poplité
 Le nerf saphène tibial
o Le nerf sciatique poplité externe : il se dirige le long du bord interne du biceps et va contourner
le col du péroné, il donne :
 Le rameau articulaire du genou
 Le nerf saphène péronier
 Le nerf cutané péronier qui devient superficiel et innerve la peau de la face externe du
genou et de la jambe.
3- Rapports des éléments vasculo-nerveux dans la loge antérieure
Dans la partie supérieure du creux poplité, les rapports de ces éléments entre eux sont plus clairs :
- Le pédicule vasculo-nerveux postérieur de la jambe n’est pas encore réuni, on a de dedans en
dehors et d’arrière en avant :
o Le nerf sciatique poplité interne
o La veine poplitée
o L’artère poplitée
Le nerf se rapproche peu à peu des vaisseaux, l’artère ne donne que des branches articulaires.
Dans la partie inférieure du creux poplité, les éléments sont au contraire plus enchevêtrés :
o Le pédicule vasculo-nerveux postérieur de la jambe est formé, d’arrière en avant, par le nerf
sciatique poplité interne, l’artère et la veine.
o L’artère donne ses branches musculaires
o Les filets nerveux sont nombreux, les vaisseaux sont profonds sous les jumeaux.

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Aorte thoracique
L’aorte est le tronc d’origine de toutes les artères du corps. L’aorte thoracique constitue le segment
initial de l’aorte qui peut être divisée en 3 segments :
- Un segment 1 ascendant
- Un segment 2 horizontal
- Et un segment 3 vertical, descendant qui ramène l’aorte vers la ligne médiane.
En fait, on divise l'aorte en 2 parties :
- La crosse aortique : de l'origine jusqu'à un plan passant par Th4.
- L'aorte thoracique descendante : depuis un plan passant par Th4 jusqu'au diaphragme.
I- Origine, trajet et terminaison
1- Origine
Elle naît du ventricule gauche, juste au dessus des valvules semi-lunaires de la valve aortique. Elle
présente à ce niveau une légère dilatation : le sinus de l'aorte.
2- Trajet
a. Crosse de l’aorte
Elle s’étend du ventricule gauche au flanc gauche de la 4éme vertèbre thoracique. Elle comprend deux
parties, l’une ascendante, l’autre horizontale ou arc de l’aorte
Partie ascendante : elle se dirige d’abord un peu obliquement en haut, en avant et à droite, elle
se redresse et monte verticalement jusqu’à la hauteur de la 1ére articulation chondrosternale
gauche.
L’arc de l’aorte : A l’extrémité supérieure de la partie ascendante de l’aorte, l’aorte s’infléchit
brusquement et se porte obliquement en arrière et à gauche jusqu’à la face latérale gauche de
Th4. Arrivée là, elle se coude une 2éme fois pour devenir l’aorte thoracique descendante.
b. Aorte thoracique descendante
La partie descendante de l’aorte thoracique s’étend du flanc gauche du corps de Th4 au diaphragme.
Elle descend obliquement en bas en dedans et un peu en avant, l’aorte se rapproche progressivement de
la ligne médiane.
3- Terminaison
Au niveau de l'orifice aortique du diaphragme, à hauteur de Th12.
II- Branches collatérales
Elles comportent des branches nées de la crosse et de l'aorte descendante :
1- collatérales nées de la crosse de l'aorte
- Artères coronaires gauche et droite
- Tronc brachio-céphalique : C'est la première branche du segment horizontal de la crosse de
l'aorte. Il va se diviser un peu au dessous de l'orifice supérieur du thorax en une branche
brachiale, l'artère sous-clavière droite et une branche céphalique, l'artère carotide commune
droite.
- Artère carotide commune gauche : qui rejoint la région cervicale carotidienne gauche
- Artère sous-clavière gauche : destinée au membre supérieur gauche
- Artère thyroïdienne médiane : elle est inconstante, naissant entre la brachio-céphalique et la
carotide commune gauche
2- collatérales nées de l’aorte descendante
a. Branches pariétales
- Artères intercostales : mises à part les 3 premières qui naissent par un tronc commun, collatérales

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De l'artère sous-clavière, les 9 dernières artères intercostales naissent des faces latérales de l'aorte et
se distribuent à chaque espace.
- Artères phréniques supérieures : pour la face supérieure du muscle diaphragmatique.
b. Branches viscérales
- Artères œsophagiennes
- Artères trachéales
- Artères médiastinales postérieures : pour les lymphatiques, la plèvre et le péricarde
III- Rapports de l’aorte thoracique
1- La partie ascendante
Elle est contenue dans la gaine séreuse artérielle du péricarde avec le tronc pulmonaire :
• En avant de l’aorte sous la séreuse péricardique, cheminent le rameau artériel, le collecteur

lymphatique principal droit et des rameaux nerveux du plexus cardiaque


• En arrière et sur les côtés, le sinus transverse du péricarde sépare le pédicule artériel formé par

l’aorte et le tronc pulmonaire, des atriums et des auricules.


• Au-dessus du sinus transverse du péricarde, la partie ascendante de l’aorte répond : à droite, à la

veine cave supérieure, en arrière, à l’artère pulmonaire droite.


• Par l’intermédiaire du péricarde, la partie ascendante de l’aorte est en rapport : en avant avec le

thymus ou son reliquat graisseux ; sur les côtés, avec la plèvre et les poumons
2- L’arc de l’aorte
La face inférieure de l’arc répond d’avant en arrière d’abord au tronc pulmonaire et à ses deux
branches de bifurcation, puis à la bronche gauche. Elle est reliée à l’artère pulmonaire par le ligament
artériel.
Le nerf laryngé inférieur gauche contourne la face inférieure de l’arc de l’aorte et passe soit dans
l’angle d’union du ligament artériel et de l’arc, soit au-dessous du ligament artériel.
La face supérieure donne naissance à trois troncs artériels qui sont d’avant en arrière le tronc brachio-
céphalique, l’artère carotide commune gauche et l’artère sous-clavière gauche.
La face gauche et antérieure est croisée par le nerf vague, par la partie inférieure de la chaîne pré-
aortico-carotidienne et par les nerfs du plexus cardiaque antérieur.
La face droite et postérieure croise d’avant en arrière la trachée, le nerf laryngé inférieur gauche,
l’œsophage et le conduit thoracique.
3- Aorte thoracique descendante
Elle est en rapport en avant avec la racine du poumon et le nerf vague gauches en haut et avec
l’œsophage et le récessus pleural gauche en bas. En haut, l’aorte est à gauche de l’œsophage, mais à
mesure qu’elle descend, elle se rapproche de la ligne médiane et se place d’abord en arrière puis à droite
de cet organe. Elle répond :
- En arrière à la colonne vertébrale, à la veine hémi-azygos, au grand nerf sympathique gauche
- A gauche, à la plèvre médiastinale gauche
- A droite à la face latérale de la colonne vertébrale et à l’œsophage en haut, au conduit
thoracique et à la veine azygos en bas.

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Le nerf récurrent
L’innervation du larynx est assurée par deux nerfs, tous deux branches du vague : le laryngé supérieur
et le laryngé inférieur ou récurrent.
I- Origine-trajet-terminaison
Il a une origine et un trajet différents à gauche et à droite.
a. Du côté gauche :
Il naît dans le thorax, sous la crosse aortique dont il croise la face inferieure puis la face droite pour
remonter verticalement dans l’angle trachéo-œsophagien. Il chemine verticalement, plaqué sur la face
antérieure du bord gauche de l’œsophage accompagné par les ganglions de la chaine récurrentielle, passe
en arrière et à une certaine distance de la thyroïdienne inferieure et du lobe gauche du corps thyroïde et
s’engage enfin sous le bord inférieur du constricteur inférieur pour pénétrer dans le larynx.
b. Du côté droit :
Il a un trajet plus court mais plus complexe. Il naît à la base du cou aux confins des régions carotidienne
et sus-claviculaire, au moment où le vague croise la face antérieure de la sous-clavière. Il décrit une
crosse sous la sous-clavière, au contact du dôme pleural, en dedans de l’anse de Vieussens et de l’anse du
phrénique. Il monte ensuite oblique en haut et en dedans en passant entre la carotide primitive en avant
et l’artère vertébrale en arrière, croisant en dedans le flanc droit de la trachée.
Plus haut toujours oblique en haut et en arrière, il longe le flanc droit de la trachée puis de l’œsophage,
en arrière du lobe droit du corps thyroïde et des parathyroïdes, en avant du segment transversal de
l'artère thyroïdienne inferieure. Il pénètre enfin dans le larynx en passant sous le constricteur inferieur.
C. Dans le larynx :
Le récurrent pénètre dans larynx en passant dans la gouttière entre thyroïde et chaton cricoïdien. Il
chemine sous la muqueuse des sinus piriformes et se ramifie en donnant une branche ascendante
sensitive qui va s’anastomoser au laryngé supérieur pour former l’anse de Galien et une série de
branches motrices qui innervent tous les muscles du larynx à l’exception du crico-thyroïdien.

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Le canal thoracique
Le canal thoracique est le collecteur lymphatique principal de l’organisme. Il draine la totalité de la lymphe
de l’étage sous diaphragmatique et la lymphe de la moitié gauche de l’étage sus diaphragmatique.
I- Anatomie descriptive
1- Origine
Il naît de la réunion des 2 troncs collecteurs lymphatiques lombaires et du tronc intestinal. L’origine
est souvent dilatée en un renflement appelé : la citerne du chyle.
2- Trajet
a. Dans son segment thoracique Il monte presque verticalement dans le médiastin postérieur,
b. Dans sons segment cervical : après avoir franchi l’orifice supérieur du thorax, il décrit une courbe concave
en bas, en avant et à gauche.
3- Terminaison
Il s’abouche dans le confluent jugulo-sous-clavier gauche, ou dans l’un des 2 vaisseaux qui le
constituent
II- Rapports
1- Segment abdominal
Le segment abdominal inconstant, est toujours très court, pré vertébral, rétro aortique.
2- Traversée diaphragmatique :
Le canal thoracique est situé en arrière du bord droit de l’aorte dans le hiatus aortique du diaphragme.
3- Segment thoracique :
Entièrement situé dans le médiastin postérieur, il peut être subdivisé en 3 portions :
- Sous-azygos-aortique.
- Inter-azygos-aortique.
- Sus-azygos-aortique.
a. Dans le segment sous- azygos- aortique, il est en rapport avec :
En arrière :
- Des constituants vasculaires, de direction transversale :
• artères intercostales postérieures droites,
• veines hémi-azygos, gagnant transversalement la veine azygos
- Plus en arrière la paroi : colonne vertébrale (de T12 à T5), tapissée par le grand ligament
longitudinal ventral.
En avant :
L’aorte en bas, Puis l’œsophage contre la face postérieure duquel chemine le nerf vague droit.
Latéralement :
- La veine azygos à droite, recevant les veines intercostales postérieures droites.
- L’aorte thoracique descendante, à gauche, donnant les artères intercostales postérieures.
b. Dans le segment inter-azygos-aortique :
En arrière : la 4éme vertèbre thoracique.
En avant : L’œsophage et l’artère bronchique droit.
Latéralement :
- la crosse de la veine azygos à distance, à droite,
- la crosse aortique, toute proche, le canal thoracique gagnant l’origine de l’artère sous-
clavière gauche.
C. Dans le segment sus-azygos-aortique :
En arrière : les 2éme et 3éme vertèbres thoraciques.
En avant et à gauche : l’artère sous-clavière gauche, recouverte par la plèvre et qui limite, en

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arrière et à gauche, le quadrilatère latéro-trachéal gauche de Bourgery
A droit :
- L’œsophage, rapport essentiel,
- La trachée plus en avant,
- Le nerf laryngé récurrent gauche dans l’angle trachéo-œsophagien.
4- Orifice supérieur du thorax
Le canal thoracique occupe une situation très postérieure et paramédiane gauche, en rapport avec
En avant :
- L’œsophage, à droite et l’artère sous-clavière gauche, à gauche.
- La trachée et les plans vasculo-nerveux pré trachéaux, plus antérieurs.
Latéralement : le dôme pleural gauche.
5- Segment cervical
Le canal thoracique décrit sa crosse dans la partie basse de la petite fosse supra claviculaire. Ses
rapports sont avant tout vasculaires ; le canal thoracique apparaissant entre :
- En dedans et en avant : le paquet vasculo- nerveux principal du cou : artère carotide commune, veine
jugulaire interne, nerf vague.
- En dehors et en arrière : le paquet vertébral,
- En haut : l’artère thyroïdienne inférieure,
- En bas : les vaisseaux sous- claviers, le canal thoracique enjambe l’artère avant de gagner le
confluent veineux jugolo-sous-clavier (Pirogoff)
Au total, il apparaît très médial tout proche de l’œsophage, et des nœuds lymphatiques satellites de la
veine jugulaire interne (il peut être blessé lors d’un curage ganglionnaire).

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Le larynx
C’est un organe impair, son bord supérieur correspond à la 4éme vertèbre cervicale, son bord inférieur à
la 6éme. Il joue un rôle important dans la phonation, la déglutition et la respiration.
I- Les cartilages du larynx
1- Le cartilage thyroïde
Il comporte deux lames quadrilatères se réunissant sur la ligne médiane. Il présente une saillie
médiane (la pomme d’Adam), chaque lame porte une corne sup et une corne inférieure, cette dernière
s’articule avec la face externe du cartilage cricoïde.
2- Le cartilage cricoïde
En forme de bague, son bord supérieur présente deux surfaces articulaires pour les aryténoïdes, alors
que son bord latéral présente deux surfaces articulaires pour le cartilage thyroïde.
3- Les cartilages aryténoïdes
En nombre de deux, placés sur le bord supérieur du cartilage cricoïde. La base comporte une apophyse
médiale et antérieure (le processus vocal) et une apophyse latérale et postérieure (le processus
musculaire). On y trouve aussi la facette articulaire pour le cricoïde.
4- Le cartilage épiglottique
C’est une lame aplatie ovalaire à grosse extrémité supérieure, et allongée en bas par un pétiole qui se
fixe en arrière du cartilage thyroïde.
5- Les cartilages accessoires
- Les deux cartilages corniculés au-dessus et en dedans des cartilages aryténoïdiens
- Les deux cartilages triticiés à l’intérieur des ligaments thyro-hyoïdiens latéraux
- Les cartilages inter-aryténoïdiens, les deux sésamoïdes antérieurs dans l’épaisseur du ligament
vocal et les deux sésamoïdes postérieurs
II- Articulations et ligaments du larynx
1- Articulations
a. Articulations crico-thyroïdiennes
Elles unissent la corne inférieure du cartilage thyroïde et la surface latérale de l’anneau cricoïdien
permettant ainsi la tension et le relâchement des cordes vocales.
b. Articulations crico-aryténoïdiennes
Elles unissent base de l’aryténoïde et bord supérieur de la lame cricoïdienne, elles permettent
l’abduction et l’adduction provoquant l’écartement ou le rapprochement des cordes vocales
2- Ligaments
a. Ligaments unissant à distance les pièces cartilagineuses
- Ligament thyro-épiglottique
- Ligament crico-corniculé
b. D’autres renforcent des membranes fibreuses
- Ligaments thyro-hyoïdiens latéraux, ligament thyro-hyoïdien médian renforçant la membrane
thyro-hyïdienne.
- Ligament crico-thyroïdien médian renforçant la membrane crico-thyroïdienne
c. D’autres renforcent la membrane fibro-élastique du larynx
- Ligament vestibulaire ou fosse corde vocale
- Ligament vocal ou corde vocale vraie
3- Membranes
a. Les membranes fibreuses

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- La membrane thyro-hyoïdienne
- La membrane crico-thyroïdienne
- La membrane crico-trachéale
b. La membrane fibro-élastique
Elle double la muqueuse du larynx, elle est renforcée par :
- Les ligaments vestibulaires qui marquent les replis des bandes ventriculaires
- Les ligaments vocaux qui marquent les cordes vocales vraies
- Et aussi par les ligaments ary-épiglottiques
III- Les muscles du larynx on distingue
- Les muscles extrinsèques comme les muscles thyro-hyoïdiens et sterno-thyroïdiens
- Les muscles intrinsèques on distingue :
1- Les muscles tenseurs des cordes vocales représentés de chaque côté par le crico-thyroïdien
2- Les muscles dilatateurs de la glotte représentés de chaque côté par le muscle crico-aryténoïdien
postérieur
3- Muscles constricteurs de la glotte
 Le muscle thyro-aryténoïdien sup et inf qui rapproche les cordes vocales fermant ainsi la
glotte.
 Le muscle crico-aryténoïdien latéral qui se termine sur le processus musculaire de l’aryténoïde
 Le muscle ary-aryténoïdien transverse et oblique
 Le muscle ary-épiglottique
IV- Configuration intérieure du larynx
Dans la lumière laryngée, on trouve de chaque côté :
- Un repli supérieur ou le pli vestibulaire
- Un repli inférieur ou le pli vocal
Les deux cordes vocales limitent l’orifice de la glotte. A partir de ces 4 replis, on distingue trois étages
dans le larynx :
1- Le vestibule au-dessus des bandes ventriculaires
2- Les ventricules laryngés entre les plis ventriculaires en haut, les cordes vocales en bas
3- La cavité infraglottique au dessous des cordes vocales et de la glotte.
La muqueuse est de type malpigien à la partie haute et sur les cordes vocales, de type cylindrique cilié
à la partie basse. Les cancers du larynx sont plus fréquemment de type malpigien.
V- Vaisseaux et nerfs du larynx
1- Les artères
a. L’artère laryngée supérieure se divise en :
- Artère laryngée interne qui vascularise la muqueuse et les muscles du larynx
- Artère laryngée externe qui chemine à la face externe du larynx avec le nerf laryngé externe
b. L’artère laryngée inférieure
Elle naît de l’artère thyroïdienne inférieure, monte en arrière du nerf récurrent puis passe sous le
muscle constricteur inférieur du pharynx pour atteindre la muqueuse et les muscles du larynx
2- Les veines
- Les veines supérieures se jettent dans le tronc thyro-linguo-facial
- Les veines inférieures rejoignent les veines thyroïdiennes inférieures
3- Les lymphatiques
- Les lymphatiques sus-glottiques se jettent dans les nœuds lymphatiques jugulaires internes

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- Les lymphatiques sous-glottiques se jettent dans les nœuds lymphatiques jugulaires internes
inférieurs et certains dans la chaîne récurrentielle.
Cela explique le drainage des cancers du larynx en fonction du siège de la lésion
4- Les nerfs
a. Le nerf laryngé supérieur
Essentiellement sensitif pour la muqueuse du larynx, naît du vague, il se divise en face de la membrane
thyro-hyoïdienne en une branche interne et une branche externe qui innerve le muscle crico-thyroïdien
b. Le nerf laryngé inférieur ou récurrent
Il se détache dans le thorax après le passage du nerf vague sous la crosse aortique à gauche et sous
l’artère sous-clavière à droite et remonte pour gagner le larynx.
Il assure l’innervation motrice de tous les muscles du larynx sauf le crico-thyroïdien, il conduit
également la sensibilité de la muqueuse laryngée située au-dessous des cordes vocales.

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Le côlon
Le colon fait suite au grêle au niveau de l’angle iléo-caecal situé dans la fosse iliaque droite, il décrit
ensuite un trajet en cadre parcourant la quasi totalisé de l’abdomen. Il se termine au niveau de la jonction
recto-sigmoïdienne en se poursuivant par le rectum.
On distingue le caecum, le colon droit, le colon transverse, le colon gauche et le colon pelvien ou
sigmoïde.
I- Le caecum
1- Anatomie descriptive
a. Forme et situation
Le caecum est la partie initiale du colon faisant suite à l’intestin grêle. Il possède un prolongement
atrophié : l’appendice vermiculaire. Il est normalement situé dans la fosse iliaque droite, sur sa face
interne se trouve l’angle iléo-caecal.
L’abouchement de l’appendice se fait sur sa face interne, 2 cm au-dessous de l’orifice iléal. Il est sujet à
de très nombreuses variations de position, expliquées par l’embryologie.
b. Configuration externe
Le caecum présente 3 bandelettes musculaires longitudinales, antérieure, postéro-externe et postéro-
interne, qui convergent vers le point d’implantation de l’appendice
c. Configuration interne et structure
L’orifice iléo-caecal est muni d’un sphincter lisse très puissant et d’une valvule : la valvule de Bauhin.
L’orifice appendiculaire est parfois muni d’un repli muqueux : la valvule de Gerlach.
Le caecum et l’appendice sont formés, comme pour l’ensemble du colon par :
- La séreuse
- La musculeuse
- La sous- muqueuse
- La muqueuse qui est très particulièrement en follicules lymphoïdes
2- Rapports
a. Rapports péritonéaux
Caecum et appendice sont entièrement enveloppés par le péritoine viscéral et sont mobiles dans la
grande cavité péritonéale.
Le caecum n’a pas de méso, mais l’appendice possède un méso, formé par le péritoine viscéral (et où
cheminent les vaisseaux).
b. Rapports avec les organes
o En avant
C’est la voie d’abord chirurgicale de l’appendice (Mac Burney), de la superficie à la profondeur on
trouve :
- La peau
- Le panicule adipeux
- Le fascia superficialis
- Le tissu cellulaire sous cutané
- Les muscles de l’abdomen (grand oblique, petit oblique et transverse)
- Le fascia transversalis
- Le tissu sous péritonéal
- Le péritoine
o Rapports postérieurs

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Par l’intermédiaire du péritoine pariétal, le caecum est en rapport en arrière avec le muscle psoas, sur
lequel descendent le nerf crural et le nerf fémoro-cutané.
o Rapports inférieurs
C’est le péritoine qui ferme la fosse iliaque droite en bas. Plus à distance, c’est l’arcade crurale sous
laquelle s’engagent les vaisseaux fémoraux
o Rapports en dedans
- C’est la grande cavité péritonéale avec les anses grêles recouvertes par le grand épiploon
- Sous le péritoine pariétal postérieur cheminent les vaisseaux iliaques externes
- L’uretère droit pré-croise ces vaisseaux iliaques externes, mais loin en dedans, accompagné des
vaisseaux spermatiques ou utéro-ovariens
o Rapports en dehors
C’est la paroi antéro-latérale de l’abdomen avec les insertions du transverse, du petit oblique et du
grand oblique
3- Vaisseaux et nerfs
a. Les artères
Ce sont les branches terminales de l’iléo-caoco-colo-appendiculaire qui naît de l’artère mésentérique
supérieure : artère caecale antérieure, artère caecale postérieure et artère appendiculaire.
b. Les veines
Elles sont satellites des artères et drainées vers le système porte par les branches de la veine
mésentérique supérieure
c. Les lymphatiques
Ils sont reliés aux chaînes de la mésentérique supérieure et au canal thoraique
d. Les nerfs
Ils sont issus du plexus solaire et du plexus mésentérique supérieur
II- Le colon droit
Le colon droit est la partie du colon vascularisé par l’artère mésentérique supérieure. Il comprend :
- Le caecum et l’appendice
- Le colon ascendant
- L’angle colique droit
- Environ les 2/3 droits du colon transverse
1- Anatomie descriptive
a. Forme et situation
Le colon ascendant : fait suite au caecum, oblique en haut en arrière et plus en plus profond, il mesure
8 à 15 cm de long.
L’angle droit unit le colon ascendant et le transverse par un angle très aigu.
Les 2/3 droit du transverse, soit 25 à 50 cm mais sans limites précises.
b. Configuration externe
Les 3 bandelettes longitudinales comme sur le caecum. Son diamètre est de 7 cm. Sa paroi n’est pas
lisse (haustrations).
c. Configuration interne
Séreuse, musculeuse, sous muqueuse, muqueuse
2- Rapports
a. Péritonéaux

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o Portion accolée : le colon ascendant, l’angle droit et la partie droite du transverse (jusqu’au
bord de D2) sont accolés par leurs mésos et sont fixes. L’accolement du colon ascendant et de
son méso sur le péritoine pariétal postérieur forme le fascia de Toldt droit.
o Portion mobile : le colon transverse, à gauche de D2 est entièrement péritonisé et mobile
b. Rapports en avant
- Au niveau du caecum et du colon ascendant, c’est la paroi abdominale antérieure
- Au niveau de l’angle droit et du transverse, c’est le foie, la vésicule biliaire, et plus à distance
la paroi costale.
c. Rapports en arrière
- En arrière et en bas, c’est la paroi musculaire derrière le péritoine pariétal postérieur ;
l’uretère droit est plus en dedans.
- En arrière de l’angle droit, c’est le cadre duodénal qui est très proche, puis plus à distance, la
face antérieure du rein droit
- La veine cave inférieure est en arrière, mais loin en dedans, proche du rachis.
d. En dedans les rapports se font avec la grande cavité péritonéale et les anses grêles
recouvertes par le grand épiploon.
3- Vaisseaux et nerfs
a. Artères
Ce sont toutes des branches droites de la mésentérique supérieure :
- L’artère colique supérieure droite née devant D3 qui va donner une branche pour l’angle droit
et une branche pour le transverse
- L’artère ilio-caeco-colo-appendiculaire qui naît à l’extrémité inférieure de la mésentérique
supérieure et qui donne 5 branches :
• Une colique ascendante qui est inconstante
• Deux artères caecales
• Une appendiculaire
• Une branche iléale
Toutes ces branches sont anastomosées entre elles par l’arcade de Riolan qui donne à son tour des
branches pour le colon droit
b. Les veines
Une par artère, elles sont tributaires du système porte. La veine colique supérieure droite s’unit avec la
veine gastro-épiploïque droite pour former le tronc gastro-colique de Henlé qui se jette dans la
mésentérique supérieure en avant de D3
C. Les lymphatiques
De même que la vascularisation du colon droit est unique (mésentérique supérieure), le drainage
lymphatique est aussi identique pour le caecum, l’angle droit ou la partie droite du transverse. Tous les
relais remontent le long de l’axe mésentérique supérieur. (C’est pourquoi dans les cancers du caecum, il
faut enlever tout le colon droit et ses ganglions).
d. Les nerfs
Ils sont issus du plexus solaire et du plexus mésentérique supérieur.
III- Le colon gauche
1- Anatomie descriptive
a. Forme et situation

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Le 1/3 gauche du transverse mesure 12 à 15 cm très oblique en haut, en arrière et à gauche. L’angle
gauche unit le transverse au colon descendant par un angle très aigu, il est plus haut et plus profond que
l’angle droit.
Le colon descendant fait suite à l’angle gauche et mesure 12 cm de long. Il est vertical, très externe,
et se termine au niveau de la crête iliaque.
Le colon iliaque (entre la crête iliaque et le détroit supérieur) est plus simple de l’assimiler au colon
sigmoïde.
Le sigmoïde (voire chapitre suivant)
b. Configuration externe
Les 3 bandelettes longitudinales comme sur le colon droit, son diamètre décroît de haut en bas, de 6 à
3 cm. Sa paroi n’est pas lisse (haustrations)
c. Configuration interne
Séreuse, musculeuse, sous muqueuse, muqueuse
2- Les rapports
a. Péritonéaux
o Partie mobile : la partie gauche du colon transverse est entièrement péritonisée et mobile
o Partie fixe : l’angle gauche, le colon descendant et le colon iliaque sont fixes, ils sont accolés
avec leur mésos, contre le péritoine pariétal postérieur, formant le fascia de Toldt gauche
L’angle gauche est particulièrement fixé (ligament phrénico-colique gauche qui l’unit au
diaphragme et ligament spléno-colique)
b. Avec les organes
• Partie gauche du transverse
- En haut : c’est la grande courbure gastrique
- En bas : ce sont les anses grêles
- En arrière : c’est l’angle duodéno-jujénal et la face antérieure du rein gauche
- En avant : c’est la paroi abdominale dont le sépare le grand épiploon
• Angle gauche
- En haut : c’est la rate très proche, séparée par le sustentaculum lienis
- En arrière : c’est la partie supérieure du rein gauche et le diaphragme
- En avant : c’est la grande courbure gastrique et la paroi abdominale
- En dehors : c’est la paroi thoracique à hauteur de K8, sur la ligne axillaire moyenne
• Colon descendant
- En arrière : de haut en bas, on trouve le diaphragme, le carré des lombes, et plus en bas le psoas
- En avant : ce sont les anses grêles qui sépare le colon de la paroi abdominale antérieure
- En dedans : dans la grande cavité péritonéale, ce sont les anses grêles et le grand épiploon. Sous
le péritoine pariétal postérieur, de haut en bas, on trouve le rein gauche et le bassinet, l’uretère
gauche et les vaisseaux spermatiques ou utéro-ovariens
- Plus en dedans : c’est l’AMI puis l’aorte
3- Vaisseaux et nerfs
• L’artère mésentérique inférieure
Dernière branche collatérale de l’aorte abdominale, qui vascularise le colon gauche et le rectum
pelvien. Elle se termine à l’extrémité supérieure du rectum, en avant de la 3éme vertèbre sacrée en deux
artères hémorroïdales supérieures
• La veine mésentérique inférieure
Les veines, une par artère vont se drainer dans le système porte. La VMI est formée par l’union des
veines hémorroïdales supérieures, elle pré-croise les vaisseaux iliaques primitifs puis monte
verticalement, elle se termine en arrière du pancréas où elle rejoint la veine splénique pour former le
tronc veineux spléno-mésaraïque
24
• Les lymphatiques se drainent dans la chaîne mésentérique inférieure, ils sont communs au
rectum et au colon gauche, et communiquent avec les ganglions juxta.aortiques
• Les nerfs issus du plexus solaire par les plexus inter-mésentérique et mésentérique inférieur,
ils sont satellites de l’artère
IV- Le sigmoïde
Le sigmoïde ou colon pelvien représente la partie terminale du colon
1- Anatomie descriptive
Le sigmoïde est mobile et sa longueur est variable, il peut être court, moyen ou long.
Configuration externe : il n’y a que deux bandelettes longitudinales, son diamètre est de 5 à 3 cm, sa
paroi n’est pas lisse (haustrations)
Configuration interne : séreuse, musculeuse, sous muqueuse, muqueuse.
2- Rapports
a. péritonéaux
Le sigmoïde est entièrement enveloppé par le péritoine viscéral et est mobile. Il est attaché à la paroi
postérieure par le méso-sigmoïde qui contient ses vaisseaux et ses nerfs
b. avec les organes
- En haut ce sont les anses grêles
- En bas c’est la vessie, l’utérus et les annexes, le rectum et le cul de sac de douglas
- En arrière c’est la veine iliaque primitive gauche, l’artère sacrée moyenne, les nerfs pré-sacrés
3- Vaisseaux et nerfs
a. Artères sigmoïdiennes
Ce sont des branches de l’artère mésentérique inférieure. Au nombre de 2 à 6. Elles pré-croisent la
veine mésentérique inférieure, puis divergent dans le méso-sigmoïde en donnant l’artère sigmoïdienne
sup, moyenne et inférieure
b. Les veines
Une par artère se drainent vers le système porte par la veine mésentérique inférieure
c. les lymphatiques
Ils sont communs au rectum et au colon
d. les nerfs
Ils viennent du plexus solaire et sont satellites des artères

25
Le pédicule pulmonaire
Les poumons sont des organes pairs et asymétriques contenus dans la cavité pleurale et occupant la
cage thoracique. Ils délimitent le médiastin au milieu et constituent une unité fonctionnelle avec le cœur
assurant l’hématose.
1- Généralité et études Topographique :
Le pédicule pulmonaire comprend 2 types d’éléments :
a. Eléments fonctionnels :
- Participe directement à l’hématose
- Représentés par (pour chaque poumon) : une bronche souche, l’artère pulmonaire et les deux
veines pulmonaires.
b. Eléments Nourriciers : constitués par : artères, Veines, nerfs et Lymphatiques bronchiques
2- Le pédicule pulmonaire droit
a. Constitution
• Le Pédicule fonctionnel comporte
o La bronche souche droite postérieure
o Branche droite de l’artère pulmonaire détachée à angle droit du tronc de l’artère
pulmonaire, elle donne en regard de l’origine de la bronche lobaire supérieure : l’artère
médiastinale du lobe supérieur
o Veines pulmonaires droites :
- Supérieure drainant le sang veineux oxygéné des lobes supérieur et moyen.
- Inférieure restant à distance des autres constituants du pédicule et gagnant l’atrium gauche.
• Le pédicule nourricier comporte
o L’artère bronchique droite :
Née d’un tronc commun avec la 4° Artère intercostale postérieure et se ramifie à la face post de la
bronche.
o Veines bronchiques droites disposées en 2 plans :
- Pré bronchique : Tributaire d’une veine pulmonaire
- Rétro bronchique : Tributaire de la veine azygos
o Nerfs bronchiques
Provenant du nerf vague et du sympathique disposés en 2 plexus : antérieur et postérieur
o Lymphatiques
- Présentant 3 groupes de nœuds lymphatiques pédiculaires :
.Antérieurs : Pré veineux, pré artériels, pré Bronchiques
. Postérieurs : Retro-bronchiques
. Inférieurs : S/s bronchiques
- Drainé par :
 3 collecteurs principaux :
. Nœuds lymphatiques médiastinaux antérieurs droits
. Nœuds lymphatiques Latéro- trachéaux droits
. Nœuds lymphatiques trachéo- bronchiques inférieurs
 2 collecteurs accessoires : les nœuds lymphatiques
. médiastinaux postérieurs : Le long de l’œsophage
. Du ligament triangulaire
b. Rapports du pédicule pulmonaire droit
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Par l’intermédiaire de la plèvre médiatinale, le pédicule pulmonaire entre en contact :
- En avant : la VCS, le péricarde, le nerf phrénique droit
- En arrière : la veine azygos, le nerf vague droit, la face postérieure de l’œsophage
- En haut : la crosse de la veine azygos, la chaîne latérotrachéale (nœuds lymphatiques
inférieurs)
- En bas : le ligament triangulaire droit, la VCI, l’atrium droit
3- Le pédicule pulmonaire gauche
a. Constitution
• Pédicule fonctionnel
o Bronche souche gauche post
o Branche gauche de l’artère pulmonaire semble continue la direct° du tronc de l’artère pulmonaire
o Veines pulmonaires gauches :
- Supérieure : formée par la confluence des 2 racines culminale et lingulaire gagnant l’Atrium gauche
- Inférieure : Par la réunion des 2 racines restant à distance des autres constituants du pédicule et
gagnant l’atrium gauche
• Pédicule nourricier
o Artères bronchiques gauches en règle 2 artères nées de la face inférieure de crosse de l’aorte :
o Veines bronchiques droites : en 2 plans :
 Groupe pré bronchique : tributaire d’une veine pulmonaire
 Groupe rétro bronchique : tributaire de la veine hémi-azygos supérieure
o Nerfs bronchiques
 Provenant du X et du sympathique
 Groupés en 2 plexus
o Lymphatiques : drainés par :
 3 groupes de collecteurs principaux : nœuds lymphatiques
- Médiastinaux antérieurs gauches
- Latéro trachéaux gauches
- Trachéo bronchiques inférieurs : groupe commun aux 2 côtes, et drainés par les gg
Lymphatiques latéro tractéaux droits +++ (Not° +++ en chirurgie de cancérologie)
2 groupes collecteurs accessoires : nœuds lymphatiques
- Médiastinaux postérieurs
- Du Ligament triangulaire
b. Rapports du pédicule pulmonaire gauche
Par l’intermédiaire de la plèvre médiastinale, le pédicule pulmonaire gauche plus dispersé qu’à droite
entre en rapport avec :
- En avant :
 La crosse de l’aorte engainée par le péricarde dans sa partie initiale
 Nerf phrénique gauche accompagné par les vaisseaux phréniques supérieurs
- En arrière :
 L’aorte thoracique descendante
 L’œsophage débordant sur les premiers cm de la bronche gauche
 Le canal thoracique
 Le nerf vague gauche donne le nerf laryngé récurrent gauche et gagne la face antérieure de
l’œsophage.
- En haut :

27
 La crosse de l’aorte
 Le nerf laryngé récurrent gauche sous-croisant la crosse aortique
 Le ligament artériel unissant aorte et artère pulmonaire
- En bas : le ligament triangulaire gauche et juste en avant, l’atrium gauche et le ventricule
gauche.

28
Les annexes
Les organes génitaux internes de la femme sont représentés par:
– L’utérus
– Les annexes de l’utérus : la trompe utérine, l’ovaire et leurs moyens de fixité.
– Une partie du vagin.
Ces organes occupent la loge viscérale moyenne (loge génitale) de la région pelvienne sous
péritonéale. Cette loge génitale est située en avant de la loge rectale et en arrière de la loge vésicale.
I- La trompe utérine
1- Définition
La trompe utérine ou trompe de FALLOPE, lieu habituel de la fécondation, est un conduit musculo-
membraneux, pair et symétrique, qui se détache des angles droit et gauche de l’utérus pour se diriger
transversalement en dehors.
Sa lumière fait communiquer la cavité utérine avec la cavité péritonéale. (Ceci explique les grossesses
péritonéales qui sont des grossesses extra-utérines).
2- Anatomie descriptive
- Longueur de la trompe: 10 à 12 cm,
- Calibre : 2 – 3 mm
- Selon le segment considéré, on lui distingue au cours d’une hystérosalpingographie, quatre
segments:
• Le segment interstitiel : s’ouvre dans la cavité utérine par l’ostium utérinum.

• Le segment isthmique.

• Le segment ampullaire ou l’ampoule.

• Le pavillon tubaire : c’est le segment le plus externe, il a une forme évasée en entonnoir à

contours festonnés formants les franges tubaires, dont la plus longue est la frange de
RICHARD, adhère au pôle supérieur de l’ovaire. Au fond du pavillon la lumière tubaire s’ouvre
par l’ostium abdominal.
3- Les moyens de fixité
- Son insertion sur la corne utérine
- Le meso – salpinx
- Le ligament tubo – ovarien : qui rattache la frange de Richard à l’ovaire.
II- L’ovaire
C’est une glande génitale, lieu de formation de l’ovule. Elle est le siège d’importantes sécrétions
endocrines.
1- Anatomie descriptive
a. Forme
C’est un organe pair qui présente la forme d’une amande (4 cm de longueur et 2 cm de largeur). Son
poids est de 6 – 8 g.
b. Situation
Organe très mobile (ce qui explique sa possibilité de torsion) à situation variable :
- Chez la nullipare, l’ovaire est situé en arrière du ligament large dans la fossette ovarienne de
KRAUSE
- Chez la multipare il est plus bas situé, dans la fossette de CLAUDIUS.
2- Moyens de fixité
L’ovaire est entièrement dépourvu de péritoine, il est fixé par :

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- le meso-varium
- le ligament utero -ovarien
- le ligament tubo -ovarien
- le ligament lombo-ovarien : cordon fibro-musculaire qui accompagne les vaisseaux ovariens
depuis la région lombaire jusqu’au hile de l’ovaire.
III- Vascularisation des annexes
1- Artérielle
• L’ovaire : reçoit les artères suivantes:

- Artère ovarienne : branche collatérale de l’aorte abdominale qui donne l’artère tubaire
externe pour la trompe et l’artère ovarienne interne qui pénètre dans le hile de l’ovaire.
- Artère ovarienne interne: branche de l’artère utérine.
 La trompe : reçoit l’artère tubaire latérale de l’artère ovarienne, et plusieurs rameaux tubaires
moyens et médiaux de l’artère utérine.
2- Veineuse
Les veines de l’utérus et ses annexes sont calquées sur les artères: Les veines de l’ovaire et de la
trompe se disposent en plexus veineux qui se jettent dans les veines ovarienne et utérine.
3- Les lymphatiques
Leur connaissance trouve un intérêt dans le traitement chirurgical avec curage ganglionnaire, lors des
cancers.
Les lymphatiques de l’utérus drainent également ceux de la trompe, on distingue les lymphatiques du
corps et les lymphatiques du col qui sont largement anastomosés.
Ceux du corps se jettent dans les ganglions latéro-aortiques et aux ganglions iliaques externes parfois
aux ganglions inguinaux superficiels.
Les lymphatiques de l’ovaire se jettent dans les ganglions latéro-aortiques.
4- innervation
L’innervation de l’utérus et ses annexes est assurée par le plexus nerveux hypogastrique complétée par
les fibres sympathiques qui accompagnent les artères utérines.

30
La paroi thoracique
Le thorax entoure et protège les principaux organes des appareils circulatoire et respiratoire. Il est
constitué d’une paroi qui renferme une cavité :
La paroi thoracique présente 2 parois :
 Paroi antéro-latérale: correspond à la région de la poitrine et porte la glande mammaire.
 Paroi postérieure: présente 3 régions:
- Région vertébrale thoracique.
- Région scapulaire.
- Région infra-scapulaire.
I- Constitution de la paroi thoracique
La paroi thoracique est formée d’un squelette osseux, relié par des articulations et recouvert par des
muscles.
1- Squelette osseux du thorax
Représenté par le rachis dorsal en arrière, le sternum en avant et les côtes et cartilages costaux
latéralement.
a. Rachis dorsal :
C’est un empilement de 12 vertèbres thoraciques, il présente une courbure concave en avant, c’est la
cyphose thoracique. Chaque vertèbre est constituée par :
 1 Corps.
 2 Pédicules.
 2 Lames.
 1 Processus (apophyse) épineux.
 2 Processus (apophyses) transverses.
 4 Processus (apophyses) articulaires.
 1 foramen (trou) vertébral.
b. Sternum :
C’est un os plat, antérieur, sous-cutané, médian, impair et symétrique. Il est formé par la fusion de 6
pièces embryologiques, les sternèbres. On lui décrit 3 parties: manubrium, corps du sternum et
appendice xiphoïde.
Le sternum présente :
• 2 faces, antérieure et postérieure.
• 2 extrémités, supérieure et inférieure.
• 2 bords latéraux, avec 8 facettes articulaires sur chaque bord (une facette pour la clavicule, et 7
facettes pour les 7 premiers cartilages costaux).
c. Côtes et cartilages costaux :
Les cartilages costaux sont des cartilages arrondis, dont leurs longueurs augmentent du 1er au 7ème ,
puis régressent.
Les côtes sont des os pairs, asymétriques, allongés et arqués à grande concavité en dedans. Elles sont
au nombre de 12 paires, et leurs longueurs augmentent de la 1ère à la 7ème, puis régressent.
Les côtes se classent en 3 catégories :
• Vraies côtes: 7 premières côtes.
• Fausses côtes: 8ème à 10ème côte.
• Côtes flottantes: côtes 11 et 12.
Chaque côte présente d’avant en arrière une extrémité antérieure, un corps, une tubérosité, un col, une Tête.

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Particularités de la 1ère côte
- C’est la plus petite et la plus courte des côtes.
- Aplatie de haut en bas.
- Ne présente pas de gouttière costale.
- Présente 2 gouttières situées de part et d'autre du tubercule du muscle scalène antérieur pour le
passage de la veine sous-clavière en avant et de l'artère sous-clavière en arrière.
Particularités des 11ème et 12ème côtes
- Chacune est articulaire avec la vertèbre dorsale du même ordre.
- Elles n’ont pas de tubérosité costale.
- La longueur de la 12ème côte est variable (forme longue ou courte).
2- Articulations du thorax
a. Articulations du rachis dorsal :
- Entre les corps vertébraux: par les disques intervertébraux et les ligaments vertébraux communs
(antérieur et postérieur).
- Entre les arcs postérieurs: par les processus articulaires.
b. Articulations des côtes :
- Articulations costo-vertébrales doubles ; costo-corporéales et costo-transversaires.
- Articulations costo-chondrales.
- Articulations interchondrales.
c. Articulations du sternum :
- Articulations sternales.
- Articulations chondro-sternales.
- Articulations sterno-costo-claviculaires.
3- Muscles de thorax
a. Muscles de la paroi antéro-latérale :
- Muscle grand pectoral.
- Muscle petit pectoral.
- Muscle sous-clavier.
- Muscle grand dentelé.
b. Muscles de la paroi postérieure
- Muscles spinaux.
- Muscles petits dentelés postérieurs.
- Muscle angulaire de l’omoplate.
- Muscle rhomboïde.
- Muscle grand dorsal.
- Muscle trapèze.
c. Muscles intercostaux externe, moyen et interne.
d. Muscle triangulaire du sternum.
II- Diaphragme
C’est un muscle inspiratoire principal et indispensable qui sépare la cavité thoracique en haut de la
cavité abdominale en bas. Il est innervé par nerf phrénique issu du plexus cervical C4. Il se divise en 2
parties :
• Partie périphérique, c’est la portion charnue qui s’insère :

- En avant, sur l’appendice xiphoïde.


- Latéralement, sur les 6 dernières côtes.
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- En arrière, sur le rachis lombaire en formant les piliers.
• Partie centrale, c’est le centre tendineux où convergent toutes les insertions ; il a la forme d’une

feuille de trèfle à 3 folioles et présente 2 bandelettes fibreuses délimitant l’orifice de la veine cave
inférieure.
Orifices principaux du diaphragme :
- Hiatus aortique (D12): où passent,
o Aorte thoracique qui devient abdominale.
o Conduit thoracique.
- Hiatus œsophagien (D10): où passent,
o Œsophage.
o Nerfs vagues D et G.
- Hiatus de la veine cave (D9): où passe,
o Veine cave inférieure.
III- Glande mammaire
C’est une glande exocrine, annexée à la paroi antérieure du thorax, se développe chez la femme à la
puberté mais involu à la ménopause, elle est réduite chez l’homme et l’enfant.
Sa forme est conique arrondie, avec:
 Aréole : région arrondie et pigmentée.
 Mamelon : partie centrale et surélevée de l’aréole où s’ouvrent les canaux galactophores.
 Sillon sous-mammaire.

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La paroi abdominale
I- Les parois abdominales antérieure et latérale ou ventre
1- Anatomie de surface
Le diaphragme divise l’intérieur du tronc en deux parties, le thorax, en haut, et l’abdomen, en bas. La
paroi antérieure de l’abdomen va comprendre :
- En haut : une partie du thorax à partir de la 5éme côte et aussi l’extrémité inférieure du sternum et
l’apophyse xiphoïde.
- En bas, le pli de l’aine délimite l’abdomen de la cuisse. C’est un pli cutané qui correspond à l’arcade
crurale en profondeur, tendue de l’épine iliaque antérieure et supérieure à l’épine du pubis.
- la symphyse pubienne constitue le repère médian et inférieur de cette paroi.
- Enfin le détroit supérieur, dont les lignes innominés des os iliaques et le sacrum constituent les
contours, représente la limite inférieure du contenu abdominal.
2- Constitution musculaire
Les parois abdominales antérieure et latérale sont constituées de cinq muscles de chaque côté,
répartis en deux groupes :
- L’un antérieur composé de deux muscles : le grand droit et le pyramidal,
- L’autre antéro-latéral, formé par trois muscles larges, superposés, qui sont de la superficie vers la
profondeur : les muscles grand oblique, petit oblique et transverse.
a. Le groupe antérieur
 Le muscle grand droit de l’abdomen est un muscle tendu verticalement du thorax au pubis, il est
relié à son homologue le long de la ligne médiane par la ligne blanche. Dans son trajet, il est
entrecoupé par des intersections tendineuses en nombre de trois.
Sa terminaison se fait par deux faisceaux, l’un médial, l’autre latéral, sur l’épine du pubis et la
symphyse pubienne, en arrière du muscle pyramidal.
 Le muscle pyramidal de l’abdomen
C’est un petit muscle triangulaire qui s’insère par sa base sur le pubis et la symphyse pubienne. Il se
termine sur la partie inférieure de la ligne blanche. Il est situé en avant du muscle grand droit,
entièrement contenu dans la gaine de ce muscle.
b. Le groupe antéro-latéral
 Le muscle grand oblique est le muscle le plus superficiel. Il prend son origine par des digitations sur
les 7 ou 8 dernières côtes. Les fibres inférieures rejoignent verticalement la moitié antérieure de la
crête iliaque et se terminent sur la lèvre médiale de cette crête
En dedans, l’aponévrose du muscle grand oblique s’étend de l’appendice xiphoïde à la symphyse
pubienne.
En bas : cette terminaison se fait entre l’épine iliaque antérieure et supérieure, et le pubis. Elle
forme l’arcade crurale et aménage un orifice triangulaire : l’orifice externe du canal inguinal.
 Le muscle petit oblique est le muscle intermédiaire des muscles larges de l’abdomen
 Le muscle transverse est tendu d’avant en arrière, c’est le muscle le plus profond de la paroi
antéro-latérale
3- L’aponévrose de la paroi
Les muscles larges de l’abdomen se terminent chacun en avant par une aponévrose dite aponévrose
d’insertion. On distingue :
a. Le fascia transversalis interposée entre le péritoine pariétal et l’aponévrose du muscle
transverse

34
b. La gaine du muscle grand droit est une enveloppe constituée par les aponévroses d’insertion des
muscles larges de l’abdomen, elle est continue sur la face antérieure du grand droit, entre ses
deux insertions. Mais en arrière, elle s’interrompt à la jonction des tiers inférieur et moyen de ce
muscle et ne rester revêtu sur cette partie inférieure que par le fascia transversalis
c. L’arcade de douglas est une ligne arciforme à concavité inférieure, tendue de la ligne blanche au
bord du grand droit
d. La ligne blanche : les aponévroses d’insertion des muscles larges se rejoignent sur la ligne
médiane et s’entrecroisent avec celles des muscles du côté opposé. Elle est tendue de l’apophyse
xiphoïde au pubis et centrée par l’ombilic.
4- L’ombilic
C’est une dépression cutanée circulaire dont :
- le bord de sa circonférence est saillant, c’est le bourrelet ombilical,
- le centre est mamelonné, la peau y est froncée : c’est le mamelon ombilical
Il est renforcé en arrière par le fascia ombilical, et de ses bords partent les cordons vasculaires et
l’ouraque
5- Le canal inguinal
C’est le passage que se fraie le cordon spermatique chez l’homme ou le ligament rond chez la femme à
travers les formations qui constituent la paroi abdominale inguinale, il est situé au-dessus de l’arcade
crurale. Il présente deux orifices :
a. Orifice profond : à ce niveau, le fascia transversalis présente une invagination qui accompagne le
cordon en l’enveloppant. Le bord médial de cet orifice est représenté par le bord latéral de l’anse
du ligament de Hasselback
b. Orifice superficiel : juste au-dessus de l’épine du pubis
6- vascularisation, innervation et drainage lymphatique des parois abdominales antérieure et latérale
a. Les artères
 L’artère mammaire interne : représentée par sa branche terminale médiale, chemine derrière
le grand droit homologue à l’intérieur de sa gaine. Au niveau de la région ombilicale elle
s’anastomose avec l’artère épigastrique.
 L’artère épigastrique naît du flanc médial de l’artère iliaque externe, puis se porte en haut
dans l’épaisseur du fascia transversalis jusqu’à l’arcade de douglas où elle pénètre dans la
gaine du grand droit. Enfin elle se termine en s’anastomosant avec l’artère mammaire interne.
 L’artère sous cutanée abdominale destinée aux téguments de la paroi, elle naît de l’artère
fémorale commune et monte dans l’espace sous-cutané jusqu’au niveau de l’ombilic
 L’artère circonflexe iliaque naît du côté latéral de l’artère iliaque externe : elle chemine en
arrière de l’arcade crurale jusqu’à l’épine iliaque antérieure et supérieure. A ce niveau, elle se
termine en deux branches :
- L’une destinée à la paroi abdominale
- L’autre longera la lèvre interne de la crête iliaque tout en donnant des rameaux vers le
haut pour la paroi, vers le bas pour le muscle iliaque.
Elle se termine en s’anastomosant avec l’artère ilio-lombaire.
 Les artères lombaires au nombre de 5, elles naissent de l’aorte sauf la dernière qui provient de
l’artère sacrée moyenne.
b. Les veines
Elles sont satellites des artères et convergent vers les troncs veineux suivants :
- Les troncs brachio-céphaliques pour les veines mammaires internes
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- La veine cave inférieure pour les lombaires
- L‘iliaque externe pour le reste sauf pour la veine sous-cutanée abdominale qui se drainent dans
la veine saphène interne.
c. Les nerfs : sont représentés par deux groupes :
- Les nerfs intercostaux : ce sont les 7derniers nerfs qui participent à l’innervation des parois de
l’abdomen
- Les nerfs abdomino-génitaux au nombre de deux : un petit et un grand
d. Les lymphatiques peuvent être répartis selon 3 étages dans le tronc :
- Le groupe thoracique du territoire de l’artère mammaire interne se drainant dans le creux
axillaire
- Le groupe moyen correspondant aux artères lombaires qui se rend à la chaine ganglionnaire
latéro-aortique
- Et le groupe inférieur avec un groupe profond correspondant à l’artère iliaque externe et un
groupe superficiel pour les ganglions inguinaux.
II- La paroi abdominale postérieure ou dos
1- Anatomie de surface
La paroi abdominale postérieure constitue avec celle du thorax en haut et du bassin en bas la paroi
postérieure du tronc. Cette dernière s’étend de la base de la nuque à la limite supérieure des deux
régions fessières, elle peut être subdivisée:
- D’abord en deux parties symétriques droite et gauche, par la ligne des épineuses constituée par
l’ensemble des apophyses épineuses des vertèbres.
- Ensuite en deux parties principales :
1- Une partie supérieure thoracique qui comporte l’omoplate
2- Une partie inférieure ou lombaire, s’étend latéralement jusqu’au flanc. Sa limite supérieure
correspond à la 12éme côte, en bas sa limite se définie par la ligne horizontale joignant les
deux épines iliaques postéro-supérieures et passant par l’apophyse épineuse de la 2émepièce
sacrée puis les crêtes iliaques de chaque côté
2- Constitution musculaire de la paroi abdominale postérieure
Les muscles de la paroi abdominale postérieure sont disposés en quatre groupes musculaires allant du
plan sous-cutané jusqu’en avant du squelette de la région.
a. Le groupe musculaire superficiel
- Le muscle grand dorsal : il naît des apophyses épineuses des 7éme-12éme vertèbres dorsales par
sa portion vertébrale, de l’aponévrose lombaire et du 1/3 postérieur de la crête iliaque par sa
portion iliaque, des 10éme-12éme côtes par sa portion costale. Le muscle se termine au fond de
la gouttière bicipitale de l’humérus.
- Le muscle petit dentelé postérieur et inférieur
b. Le groupe musculaire moyen
Ce groupe est constitué par les muscles spinaux qui remplissent les gouttières vertébrales de part et
d’autres de la ligne des épineuses :
- Le muscle ilio-costal
- Le muscle long dorsal
- Le muscle transversaire épineux
- Le muscle épi-épineux :
- Les muscles interépineux

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c. Le groupe musculaire profond
Il est constitué par les muscles qui se trouvent dans le plan du squelette du dos, donc dans la région
lombaire. Ce sont :
- Le muscle carré des lombes
- Les muscles inter-transversaires des lombes
d. Le groupe musculaire antérieur
Les muscles de cette couche représentent le plan antérieur de la paroi abdominale postérieure. Ce
sont les muscles psoas iliaque et petit psoas. Le premier, le plus important est constitué par deux
muscles d’origine distincte mais qui ont une même terminaison dans la région supérieure de la cuisse au
niveau du petit trochanter.
3- Les aponévroses de la paroi abdominale postérieure
Les aponévroses se retrouvent groupées dans la région lombaire. Elles sont représentées par les
aponévroses soit d’insertion soit de recouvrement des muscles de la région :
a. Le premier plan aponévrotique : est l’aponévrose lombo-sacrée ou aponévrose d’insertion du
muscle grand dorsal
b. Le deuxième plan aponévrotique : constitué en haut par l’insertion inférieure du muscle petit
dentelé postérieur et inférieur, en bas par l’insertion du muscle petit oblique, et en dehors par la
masse commune.
c. Le troisième plan aponévrotique est le plan de l’aponévrose du muscle transverse de l’abdomen,
qui est renforcé dans sa partie supérieure par le ligament lombo-costal.
d. Le 4éme plan aponévrotique : est représenté par l’aponévrose de revêtement de la face antérieure
du muscle carré des lombes
4- Vascularisation, innervation et drainage lymphatique de la paroi postérieure de l’abdomen
a. Les artères
Les artères intercostales, en haut, et les artères lombaires en bas, se divisent chacune en deux
branches terminales, antérieure et postérieure. Cette dernière, ou artère dorso-spinale se distribue par
sa branche spinale au canal rachidien et son contenu.
C’est la branche dorsale qui assure l’irrigation des muscles de la paroi du dos
b. Les veines
Elles sont satellites des artères. Les troncs de confluence sont représentés par les veines azygos pour
les veines intercostales et la veine cave inférieure pour les veines lombaires.
c. Les lymphatiques
Ils se drainent directement dans le canal thoracique
d. Les nerfs
Ce sont les nerfs intercostaux et lombaires qui par leurs rameaux postérieurs assurent l’innervation
sensitivo-motrice de la paroi abdominale postérieure. Une exception cependant pour les deux muscles
superficiels de la région :
- Le muscle trapèze est innervé par le nerf spinal
- Le muscle grand dorsal reçoit des rameaux du plexus brachial au niveau du creux axillaire

37
Le duodéno-pancréas
On appelle duodéno-panréas une entité anatomique, radiologique et physiologique constituée de deux
organes:
– Le pancréas, c’est une glande mixte.
– Le duodénum, c’est un segment de l’intestin grêle.
Le duodéno-pancréas est un organe fixe de situation profonde plaqué contre le plan vertébral, situé à
cheval sur les étages sus et sous-mesolique.
I- Anatomie descriptive
On appelle habituellement le bloc duodéno-pancréatique la partie du pancréas représentée par la tête
et l’isthme du pancréas encastré dans l’anneau duodénal.
Cet ensemble présente les mêmes rapports, la même vascularisation artérielle et veineuse, et le même
drainage lymphatique. Et on appelle le pancréas gauche le corps et la queue du pancréas.
1- Duodénum
Il fait suite à l’estomac au niveau du sphincter pylorique, il s’étend sur 30cm de longueur. Il fusionne
avec le jéjunum au niveau de l’angle duodéno- jéjunal.
a. Division
Il comprend 04 segments constituant un anneau incomplet en forme de C appelé le cadre duodénal:
- D1 : appelé bulbe duodénal (siège des ulcères du bulbe duodénal).
- D2 : segment pré-rénal, il présente une direction verticale, descendante.
- D3 : segment pré-vertébral et pré-vasculaire, il a une direction horizontale.
- D 4 : segment ascendant vers la gauche, il est latéro-vertébral.
b. Angles
- L’angle situé entre D1et D2 est l’angle supérieur ou génu-supérius.
- L’angle situé entre D2 etD3 est l’angle inférieur ou génu-inférius.
- L’angle situé entre D4 et jéjunum c’est l’angle dudéno-jéjunal.
2- Pancréas
a. Définition et division
Le pancréas est une glande mixte (endocrine et exocrine) qui présente 04 parties :
1- La tête est la partie élargie qui épouse la courbure en C du duodénum, son bord inférieur se
prolonge par un processus appelé le processus uncinatus, celui-ci présente une encoche qui
répond au passage des vaisseaux mésentériques supérieurs.
2- L’isthme est la zone rétrécie située à la jonction de la tête et du corps.
3- Le corps est la partie centrale et allongée de la glande, située en haut et à gauche de la tête.
4- La queue est l’extrémité effilée de l’organe, elle peut être soit directement en contact avec la
rate soit reliée à celle-ci par l’épiploon pancréatico-splénique.
b. Canaux excréteurs
Les canaux pancréatiques véhiculent le suc pancréatique du pancréas exocrine jusqu'au niveau du
duodénum (D2), on les appelles les canaux excréteurs du pancréas :
- Le canal de Wirsung (canal principal): il débute au niveau de la queue du pancréas s’unit au canal
cholédoque pour former un canal commun qui se termine par une ampoule appelé ampoule de vater,
celle-ci est munie d’un sphincter appelé sphincter d’Oddi.
L’ampoule Vater s’ouvre dans le duodénum par une éminence de la muqueuse duodénal appelé
grande caroncule qui représente un repère important en chirurgie endoscopique.

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- Le canal de Santorini (canal accessoire): il s’ouvre au niveau du duodénum (D2) par la petite
caroncule située à 2,5 cm au dessus de la grande caroncule.
II- Rapports
Le bloc duodéno-pancréatique est situé dans la loge péritonéale limitée en arrière par le fascia de
Treitz et en avant par le péritoine pariétal postérieur définitif, qui donne naissance aux :
- Racine du colon transverse.
- Racine de mésentère.
- Extrémité droite du ligament gastro-colique.
1- Rapports à l’intérieur de la loge
- Le cholédoque qui croise la face postérieure de D1 et la tête pancréatique.
- L’origine de la veine porte.
- Les arcades pancréatico-duodénales antérieures et postérieures artérielles et veineuses.
- Les vaisseaux mésentériques supérieurs.
2- Rapports en dehors de la loge péritonéale
- En avant le meso-colon transverse qui contient l’arcade de Riolan et qui croise D2 et la face
antérieure de la tète du pancréas.
- Au niveau de l’étage sus mésocolique: le bloc est en rapports avec la face inférieure du foie et la
vésicule biliaire.
- Au niveau de l’étage sous mésocolique: le bloc pressente un rapport postérieur important avec la
veine cave inférieure (V.C.I) et l’aorte abdominale.
3- Rapports du pancréas gauche
- Vaisseaux spléniques et le hile splénique.
- Le rein et la surrénale gauches en arrière.
- Par l’intermédiaire de l’arrière cavité des épiploons (A.C.E) avec l’estomac en avant.
III- Vascularisation et innervation
1- Artères
Placés à la frontière entre le système du tronc cœliaque et celui de la mésentérique supérieure, le
duodénum et le pancréas vont avoir une vascularisation de type mixte.
a. Duodénum et tête du pancréas :
La vascularisation s'établit à partir d'arcades pancréatico- duodénales tendues entre l'artère gastro-
duodénale, branche terminale de l'artère hépatique commune, et l'artère mésentérique supérieure à son
origine. On distingue 2 arcades pancréatico-duodénales, l'une ventrale l'autre dorsale.
b. Corps et queue du pancréas :
La vascularisation dépend de l'artère splénique mais aussi de l'artère pancréatique inférieure,
collatérale de l'artère mésentérique inférieure et de l'artère pancréatique transverse, collatérale de
l'artère pancréatique dorsale.
2- Les veines
Elles se drainent vers le système de la veine porte. La veine porte est un gros vaisseau qui amène au
foie le sang veineux de tube digestif et de la rate :
3- Les lymphatiques
Ils se drainent vers le confluent rétro-pancréatique qui dépend des nœuds lymphatiques latéroaortiques.
4- Les nerfs
L'innervation a une double origine :
* les nerfs proviennent du plexus cœliaque.
* le nerf vague (X) apparaît comme le nerf sécréteur du pancréas.

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Anatomie de l’œil
Le globe oculaire est un organe de forme sphérique. Son diamètre est de 25 mm. Son poids est de 7 à 8
grammes. Il est constitué par une coque extérieure formée par 3 membranes concentriques. A l'intérieur
de cette coque se trouvent les milieux transparents. On le divise en deux parties :
- Le segment antérieur
- Le segment postérieur
I- Les membranes du globe oculaire
1- La membrane fibreuse est constituée de 2 parties:
a. la sclérotique
Elle forme les 5/6 du globe. Elle donne insertion aux muscles de l'œil et présente un orifice postérieur
pour le nerf optique. Elle est blanchâtre et opaque.
b. la cornée
C'est la partie antérieure, formant 1/6 du globe. La cornée est plus convexe et plus saillante que la
sclérotique. Elle est transparente et dépourvue de tout vaisseau (avasculaire), mais bien innervée. Elle
est constituée de 3 couches:
- L’épithélium cornéen, sans cesse renouvelé.
- Le stroma cornéen: couche épaisse.
- L'endothélium cornéen: ne se renouvelle pas et assure la transparence de la cornée.
L'union de la sclérotique et de la cornée se fait au niveau du limbe scléro-cornéen.
2- La membrane vasculaire ou uvée
Membrane nourricière de l'œil. Elle comprend 3 parties très riches en vaisseaux et en pigments:
a. la choroïde
Tunique pigmentée située entre la sclère et la rétine. Richement vascularisée, c'est un organe
nourricier. Elle vascularise l'épithélium pigmentaire et les photorécepteurs de la rétine. Elle tapisse la face
profonde de la sclérotique.
b. le corps ciliaire
La membrane vasculaire, en avant de la choroïde, forme le corps ciliaire. C'est le muscle de
l'accommodation. Les procès ciliaires sont 70 à 80, disposés en couronne. Ils sécrètent l'humeur aqueuse.
Ils contiennent des pelotons vasculaires.
c. l'iris
Plus en avant encore, la membrane vasculaire forme l'iris. C'est un diaphragme vertical, percé d'un
orifice central: la pupille. Il contrôle le degré d'illumination de la rétine. L'iris est pigmenté et la couleur
donne la teinte de l'œil.
Il contient de nombreuses fibres musculaires innervées par le système végétatif. La contraction de
ses fibres, déclenchée par le parasympathique, provoque le rétrécissement de la pupille ou myosis. Leur
relâchement, provoqué par le sympathique, entraîne la dilatation pupillaire ou mydriase.
3- l'angle iridocornéen
Dans la chambre antérieure, c'est l'angle formé par l'iris et la cornée. C'est là qu'est drainée l'humeur
aqueuse produite dans la chambre postérieure par les corps ciliaires. La pression intra oculaire normale
est de 10 à 20 mmHg, l'ouverture de l'angle iridocornéen détermine le bon drainage de l'humeur
aqueuse.
4- la rétine ou tunique nerveuse
C'est la plus interne des 3 membranes. C'est la membrane sensible aux impulsions lumineuses. Elle est
formée par 9 couches différentes.

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a. l'épithélium pigmentaire agit comme un écran, et permet également la nutrition des cellules
visuelles.
b. la rétine neurosensorielle est composée de trois types de cellules:
- Les cellules visuelles qui sont de 2 types :
• Les cellules à bâtonnets: pour la vision périphérique
• Les cellules à cônes: au niveau de la macula. Elles sont adaptées à la vision des couleurs et à la
vision discriminative.
- Les cellules bipolaires : Transmission entre les cellules visuelles et les cellules ganglionnaires.
- Les cellules ganglionnaires donnent naissance aux fibres du nerf optique. Elles forment les 2
couches les plus centrales de la rétine.
En dessous et en dedans de la macula se trouve la papille. C'est la zone qui correspond à l'arrivée du
nerf optique.
II- Les milieux transparents
1- l'humeur aqueuse
C'est un liquide incolore, chimiquement voisin de l'eau, sécrété par les procès ciliaires et qui remplit
l'espace compris entre la cornée et le cristallin. Cet espace s'appelle la chambre antérieure de l'œil.
2- le cristallin
C'est une lentille transparente biconvexe, située en arrière de l'iris. Il est maintenu en place par des
ligaments dont l'ensemble forme le zonule de Zinn.
Il est avasculaire, constitué de plusieurs couches (le noyau, le cortex et la capsule). Le cristallin est
élastique, sous l'action du muscle ciliaire, il voit se modifier ses courbures. Cette élasticité diminue avec
l'âge.
3- Le corps vitré
C'est un gel visqueux transparent quasiment acellulaire Il emplit le globe oculaire en arrière du
cristallin. Il existe des adhérences entre le vitré et la rétine.
III- Les annexes du globe oculaire
Ce sont tous les organes assurant la protection du globe et permettant la mobilité.
1- l'orbite
C'est une cavité creusée dans le massif facial, de part et d'autre du squelette nasal. Elle est de forme
pyramidale, à sommet postérieur et présente en arrière 2 orifices:
- La fente sphénoïdale qu'empruntent les nerfs moteurs de l'œil.
- Le trou optique qu'emprunte le nerf optique.
2- Les muscles
Ils sont au nombre de 7. Ils s'insèrent dans le fond de la cavité orbitaire par un tendon commun, sauf
le petit oblique, qui s'insère sur la partie antérieure de la paroi orbitaire et se dirige transversalement vers
le globe sur lequel il se fixe.
- le droit supérieur,
- le droit inférieur,
- le droit externe,
- le droit interne,
- le grand oblique,
- le releveur de la paupière,
- le petit oblique.

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3- l’innervation
- Le nerf moteur oculaire externe innerve le muscle droit externe. La paralysie de ce nerf entraîne
un strabisme convergeant.
- Le nerf pathétique innerve le grand oblique.
- Le nerf moteur oculaire commun (III) innerve les autres muscles. La paralysie de ce nerf entraîne
un strabisme divergeant et la chute de la paupière.
4- les aponévroses de l'œil comportent 2 parties:
a. La capsule de Tenon : C'est une gaine fibreuse qui enveloppe la partie postérieure scléroticale du
globe, dont elle est séparée par un espace graisseux: l'espace de Tenon.
b. L'aponévrose de Tenon C'est une enveloppe qui entoure les muscles de l'œil.
5- les paupières sont au nombre de deux. Elles se composent:
- d'un squelette fibreux constitué du tarse des paupières et le septum orbitaire,
- de muscles qui assurent la mobilité des paupières.
6- la conjonctive
C'est une membrane muqueuse transparente :
- Elle recouvre le devant de la sclérotique: conjonctive oculaire
- Elle tapisse l'intérieur des paupières: conjonctive palpébrale.
- Entre paupière et cornée, elle forme le cul de sac conjonctival, ou fornix.
Elle a un rôle de protection contre les agressions, et intervient également dans le maintien de
l'homéostasie cornéenne.
7- l'appareil lacrymal
Il comprend la glande lacrymale et les voies lacrymales.
- La glande est située sous la paupière supérieure, dans la partie supéro-externe de l'orbite. Elle
débouche au point lacrymal, puis dans le nez. Elle sécrète les larmes et les déverse à la surface de
la conjonctive par des canaux excréteurs qui débouchent dans le cul de sac conjonctival. Les
larmes ont un rôle protecteur. Leur excédant se déverse dans le nez, par les voies lacrymales.
- Les voies lacrymales commencent dans l'angle interne de l'œil par les points lacrymaux et forment
finalement un canal: le canal lacrymal nasal qui aboutit dans chaque fosse nasale au niveau du
méat inférieur.
IV- la vascularisation de l'œil
1- les artères
La vascularisation artérielle de l'œil est assurée par l'artère ophtalmique. C’est une branche de la
carotide interne qui se situe dans la boite crânienne. Elle pénètre dans la cavité orbitaire par le trou
optique. Elle émet des collatérales:
- L'artère centrale de la rétine.
- L'artère sus-orbitaire.
- L'artère lacrymale.
- Les artères ethmoïdales.
- Les artères palpébrales.
- L'artère frontale interne.
2- les veines
- La veine ophtalmique supérieure.
- La veine ophtalmique inférieure.
Elles rejoignent un sinus veineux collecteur, appelé sinus caverneux, qui débouche finalement dans la
veine jugulaire interne.
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Le cœur
I- Introduction
Le cœur est un muscle creux qui est doué d’une fonction contractile automatique. C’est l’organe
moteur de la circulation artérielle.
II- Configuration extérieure
1- Aspect extérieur
- Son volume et sa forme sont sujets à des variations avec la révolution cardiaque.
- Sa coloration est rougeâtre, il est recouvert de plages graisseuses ± importantes prédominant
au niveau des sillons.
2- Morphologie
Dans l’ensemble, le cœur a la forme d’une pyramide triangulaire. Schématiquement on lui décrit :
- Trois faces : sterno-costale, diaphragmatique et pulmonaire séparées par 3 bords.
- Une base : postérieure.
- Et un apex.
a. La face sterno-costale (antérieure) elle présente deux segments :
• Le segment antérieur, ventriculaire lui-même divisé en deux zones :
- Une zone postéro-supérieure ou artérielle entièrement occupée par les orifices des
gros troncs artériels.
- Une zone antéro-inférieure, proprement ventriculaire.
• Le segment postérieur, atrial recevant dans sa concavité le pédicule artériel. De chaque
côté, deux prolongements viennent s’appliquer sur les gros troncs artériels : les
auricules.
b. La face diaphragmatique elle est divisée en deux segments par le sillon coronaire :
• Le segment antérieur ventriculaire, subdivisé par le sillon inter-ventriculaire inférieur en
un champ droit large (VD) et un champ gauche étroit (VG).
• Le segment postérieur atrial, divisé en 2 par la partie postérieure du sillon inter-atrial. Il
présente, à droite, l’orifice de la veine cave inférieure.
c. La face pulmonaire (latérale gauche)
Elle est divisée en deux segments par la partie gauche du sillon coronaire :
• Le segment antérieur, ventriculaire répondant au VG
• Le segment postérieur, atrial répondant à l’auricule gauche.
d. La base
Postérieure, elle répond toute entière aux atriums. Elle est divisée en deux segments par le sillon
inter-atrial :
• Un segment gauche répondant à l’atrium gauche
• Un segment droit répondant à l’atrium droit.
e. L’apex
Il est situé en avant et à gauche et répond au ventricule gauche.
III- Configuration intérieure
1- La cloison du cœur : septum
a. Le septum interatrial
C’est une mince membrane fibreuse séparant les deux atriums, elle présente dans sa partie postéro-
inférieure une zone amincie : la fosse ovale.
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b. Le septum atrioventriculaire
C’est une très courte portion de la cloison comprise entre le septum interatrial en arrière et le
septum interventriculaire en avant. Il sépare l’atrium droit du ventricule gauche.
c. Le septum interventriculaire
Il sépare les deux ventricules, il est étendu de la face sterno-costale à la face diaphragmatique du
cœur.
2- Les cavités du cœur
Les atriums séparés par le septum interatrial ont une forme grossièrement cubique.
Les ventricules séparés par le septum interventriculaire ont la forme d’une pyramide triangulaire.
La base, postérieure, est occupée par deux orifices :
• L’orifice atrio-ventriculaire
• L’orifice artériel.
Les oreillettes et ventricules communiquent entre eux par des orifices auriculo-ventriculaires munis
de valvules de structure fibreuse à trois valves ou tricuspide à droite et à deux valves ou mitrale à gauche.
Ces valvules s’insèrent par l’intermédiaire de cordages tendineux aux parois des ventricules.
Elles sont disposées de façon que lorsque la pression des ventricules est supérieure à celle des
oreillettes, elles se ferment hermétiquement de manière passive, et lorsque la pression dans les
oreillettes est supérieure à celle des ventricules, elles s’ouvrent passivement.
Les orifices qui font communiquer les ventricules avec l’artère pulmonaire à droite et l’aorte à gauche
sont munis de valvules dites sigmoïdes ; elles sont formées de trois valves dont la concavité est tournée
vers les artères. La disposition de ces valvules leur permet l’ouverture et la fermeture sans qu’il y ait
traction sur leurs bords libres ou excès de tissu valvulaire.

Le péricarde
Le péricarde est une enveloppe séro-fibreuse qui entoure le cœur et l’origine des gros vaisseaux. Elle
est composée de 2 portions :
- profonde séreuse à deux feuillets viscéral et pariétal délimitant une cavité péricardique
(virtuelle)
- superficielle fibreuse qui double le feuillet pariétal.
I- Péricarde séreux :
1- feuillet viscéral :
Il Tapisse les ventricules et se prolonge sur :
- Le pédicule artériel formé par l’aorte et l’art pulmonaire.
- Les oreillettes.
- Le pédicule veineux formé par les veines caves et les veines pulmonaires.
Au niveau des gros vx de la base, ce feuillet forme 2 gaines :
- Une gaine artérielle qui entoure le pédicule artériel et surtout jusqu'à l’origine du tronc artériel
broncho-céphalique.
- Une gaine veineuse, très irrégulière entoure le pédicule veineux. Cette gaine veineuse forme
entre les différents vx des culs de sac :"sinus", le plus important de ces sinus est le sinus de
Haller.
- Entre les 2 gaines la cavité séreuse forme un canal appelé "sinus transverse"
2- Lignes de réflexion :
Après avoir tapissé les 2 pédicules art et veineux, le feuillet viscéral se réfléchit et se continue avec le
feuillet pariétal :

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- Sur le pédicule art, la ligne de réflexion est très éloignée de l’origine des artères.
- Sur le pédicule veineux cette ligne est rapprochée du point d’abouchement des vx dans les
oreillettes.
3- Feuillet pariétal qui tapisse la face profonde du sac fibreux péricardique
4- Cavité péricardique
Comprise entre les 2 feuillets du péricarde séreux et s’étend depuis la partie haute des pédicules
artériels et veineux, en avant, jusqu'à le fond du cul de sac de Haller en arrière.
II- Péricarde fibreux :
1- Sac fibreux :
Epais et résistant, blanc nacré, réalise autour des vaisseaux un véritable anneau fibreux. Il répond :
- en avant au plastron sterno-costal
- en arrière au médiastin post (œsophage, aorte thoracique et les veines azygos)
- latéralement aux nerfs vagues, plèvre médiastinale et nerf phrénique
- en bas au diaphragme.
2- Moyens de fixité du péricarde :
Le péricarde est relié avec la pièce squelettique et aux organes voisins par des ligaments :
- ligaments phréno-péricardiques,
- ligament sterno péricardique sup et inf,
- ligament trachéo-oesophago-péricardique
- et les ligaments vertébro-péricardiques.
III- Vascularisation et innervation du péricarde
1- Artères :
- Feuillet pariétal : artères diaphragmatiques sup, artères bronchiques, artères œsophagiennes et les
artères thymiques chez le jeune.
- Feuillet viscéral : les artères coronaires.
2- Veines :
Elles sont satellites des artères. Les veines du feuillet pariétal se jettent dans la veine azygos et
dans les veines diaphragmatiques sup.
3- Nerfs :
- Le péricarde pariétal est innervé par des branches des nerfs : phréniques, vagues, récurrents et de la
chaîne sympathique thoracique.
- Le feuillet viscéral reçoit son innervation du plexus nerveux sous péricardique.
4- Les lymphatiques :
Le drainage lymphatique du péricarde se fait vers :
- les gg médiastinaux antérieurs.
- les gg médiastinaux postérieurs.
- les gg diaphragmatiques
- les gg intertrachéo-bronchiques.

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Vascularisation et innervation du cœur
Le cœur, comme tous les organes qui composent le corps humain à besoin de dioxygène. Le sang
artériel lui parvient par deux artères issues de l'Aorte: les artères coronaires droite et gauche. Le sang
veineux mêlé doit repasser par les poumons et pour cela passer par l'artère pulmonaire.
Les veines du cœur qui drainent celui-ci se jettent donc dans la cavité droite du cœur. Enfin, le cœur
possède son propre réseau lymphatique parallèle au réseau artério-veineux.
I- Vascularisation artérielle
1- L'artère coronaire gauche
Elle naît de l'aorte au dessus de la valvule sigmoïde gauche en regard de laquelle l'aorte présente une
légère dilatation: sinus de Valsalva. Elle se dirige vers l’avant et la gauche dans le sillon coronaire entre le
tronc pulmonaire en avant d’elle et l’atrium gauche puis l’auricule gauche en arrière d’elle.
Elle se divise alors en 2 branches terminales :
- artère inter-ventriculaire antérieure
- artère circonflexe
a. Artère inter-ventriculaire antérieure.
Elle occupe le sillon inter-ventriculaire antérieur. Elle descend jusqu’au niveau de l’apex du cœur, pour
gagner le sillon interventriculaire postérieure. Elle abandonne 3 sortes de branches collatérales :
- branches pour le ventricule droit
- branches pour le ventricule gauche
- branches pour la cloison cardiaque
 Branches ventriculaires droites.
Ce sont les moins importantes. Elles s’épaississent rapidement dans la paroi antérieure du ventricule D.
Elles sont au nombre de 4 à 5. La 1ére est l’artère infibivulaire. Toutes les autres se détachent à angle très
aigu de l’artère inter-ventriculaire antérieure. La dernière vascularise une partie de la paroi inférieur du
ventricule D. Toutes les autres vascularisent la face antérieure du ventricule D.
 Branches ventriculaires gauches
Elles sont au nombre variable de 4 à 8. Elles se distribuent à la paroi du ventricule G.
 Branches septales
Elles se détachent de la face postérieure de l’artère inter-ventriculaire antérieure et pénètrent dans le
septum cardiaque où elles se divisent quasi immédiatement. En cours de trajet, ces artères septales
abandonnent des rameaux droits et gauches pour les zones ventriculaires correspondantes.
Elles se divisent en 3 groupes :
- supérieur : une branche est destinée à la branche D du faisceau atrio-ventriculaire (de HISS)
- moyen
- inférieur
b. Artère circonflexe ou atrio-ventriculaire gauche
Elle chemine vers la gauche dans la partie gauche du sillon coronaire. Elle est recouverte par l’auricule
gauche. Elle contourne le bord gauche du cœur pour cheminer sur la face postérieure, toujours dans le
sillon coronaire où elle va se terminer en rencontrant la croix des sillons.
Elle a des branches ventriculaires gauches et atriales gauches.
- Les branches ventriculaires gauches sont les artères latérales du ventricule gauche (en
moyenne au nombre de 3). L’une d’elle est plus importante, c’est l’artère du bord G du cœur
- 3 collatérales atriales G :

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• Supérieur : Elle se dirige vers la droite, masquée par l’aorte et le tronc pulmonaire. Elle
s’épuise sur la face supérieure de l’atrium G.
• latéral Elle gagne le dôme de l’atrium G et se termine en artère du septum inter-atrial.
Parfois cette artère vascularise le nœud sinu-atrial.
• Inférieur Elle se ramifie sur la face postérieure et inférieure du cœur.
2- L'artère coronaire droite
Plus volumineuse, elle naît au dessus de la valvule sigmoïde droite (sinus de Valsalva). D'abord entre
artère pulmonaire et auricule droit, elle s'infléchit à droite dans le sillon auriculo-ventriculaire, contourne
le bord droit du cœur, atteint le point de croix et chemine dans le sillon interventriculaire postérieur vers
la pointe à distance de laquelle elle s'arrête, s'anastomosant dans de nombreux cas avec son homologue
gauche.
- collatérales:
o rameaux vasculaires, notamment l'artère graisseuse droite de Vieussens dans la graisse pré
aortique.
o artères auriculaires antérieures dont une plus volumineuse donne l'artère de l'atrionecteur
(nœud sinusal, de Keith et Flack).
o rameaux auriculaires et ventriculaires: bord droit et face postérieure de l'oreillette droite, artère
du bord droit du cœur pour le ventricule droit.
o rameaux ventriculaires pour les deux ventricules, artères perforantes ou septales postérieures
pour le 1/3 postérieur de la cloison interventriculaire dont la première vascularise le nœud atrio-
ventriculaire.
N.B : Les trajets de ces artères sont sinueux, ce qui leur permet de subir des contraintes mécaniques
importantes en s'étirant lors de la diastole.
II- Les Veines
Ce sont la grande veine coronaire, les petites veines cardiaques et les veines de Thébésius.
- Grande veine coronaire et sinus coronaire: elle naît à la pointe du cœur, parcourt le sillon
interventriculaire antérieur à gauche de l'artère, s'infléchit à gauche dans le sillon auriculoventriculaire au
dessus d'elle, contourne le bord gauche du cœur pour se terminer en regard de la face inférieure de
l'oreillette droite.
La brusque augmentation de calibre à sa terminaison fait que l'on donne le nom de sinus coronaire à
cette portion de 3 cm de long pour environ 1 cm de diamètre. A la jonction veine-sinus coronaire, on
retrouve la valvule de Vieussens. Celle-ci comme la valvule de Thébésius à l'orifice du sinus dans
l'oreillette droite est incontinente.
- Collatérales
1- La grande veine coronaire reçoit: des veines des portions du cœur irriguées par la coronaire gauche.
2- Le sinus coronaire reçoit des afférences de tout le cœur : grande veine coronaire, veine oblique de
l'oreillette gauche ou veine de Marschall sur la face postérieure de l'oreillette gauche en dehors des
veines pulmonaires, veine inférieure du ventricule gauche, veine interventriculaire inférieure et enfin la
petite veine coronaire qui suit l'artère coronaire droite depuis le bord droit du cœur.
- Les petites veines cardiaques: à la face antérieure du ventricule droit, également la veine du bord droit
du cœur s'abouchant dans l'oreillette droite par les foraminae.
- Les veines de Thébésius: s'ouvrant directement dans les cavités du cœur par les foraminulla.

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III- Lymphatiques
Se déversent dans 3 réseaux :
- sous endocardique
- sous épicardique
- myocardique
Ces 3 réseaux se drainent dans les nœuds lymphatiques trachéo-bronchiques inférieurs.
IV- Innervation
Le plexus cardiaque est formé de rameaux des nerfs vagues et du sympathique qui s'anastomosent
dans deux plans en arrière et en avant de la portion horizontale de la crosse aortique. Les plexus
coronaires droit et gauche comme leur nom l'indique sont péri-artériels. De là apparaissent deux plexus:
- sous-péricardique (pour le péricarde et le myocarde superficiel)
- et sous-endocardique (pour l'endocarde et la partie profonde du myocarde).
N.B.: le sympathique est cardioaccélérateur alors que le pneumogastrique est cardiomodérateur.
Système Cardio-necteur
C'est le système de commande du cœur intrinsèque qui lui confère son autonomie. Deux structures
anatomiques sont responsables des contractions spontanées du myocarde, de leur propagation et de leur
coordination: le nœud sinusal (Keith et Flack) et le faisceau de His.
Le nœud sinusal est situé dans la paroi postérieure de l'oreillette gauche le long de la crête terminale.
Alors que Le faisceau de His est au voisinage de l'orifice du sinus coronaire, les fibres en éventail se
réunissent en une masse compacte: le nœud d'Aschoff Tavara, auquel fait suite le tronc du faisceau de
His. Celui-ci se porte en avant et en haut le long de l'attache de la valve interne de la tricuspide, parcourt
la portion membraneuse de la cloison interventriculaire puis se divise en deux faisceaux:
- le faisceau droit passe dans la bandelette ansiforme qui le conduit à la base des piliers antérieur et
postérieur du ventricule droit,
- le faisceau gauche gagne la face gauche de la cloison s'élargissant puis se divise en deux groupes
de fibres antérieur et postérieur jusqu'aux piliers du ventricule gauche.
Ces faisceaux se terminent en un réseau de ramifications sous-endocardiques: le réseau de Purkinje.

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L’œsophage thoracique
L’œsophage est un conduit musculo-membraneux appartenant au tube digestif dont le rôle est la
progression du bol alimentaire entre le pharynx et l’estomac.
I- Anatomie descriptive
1- Situation
Le segment thoracique est la portion la plus longue de l'œsophage, avec une longueur environ
16cm, descend verticalement dans le médiastin postérieur, s'étend de D2 à D10 :
- D2-D4 : rétro-trachéal
- D4-D10 : rétro-cardiaque
2- Fixité :
Epaississement du tissu cellulaire du médiastin postérieur, constituant des tractus fibreux l'unissant
notamment à la trachée et au plan pré vertébral.
II- Rapports de l’œsophage thoracique
Les rapports peuvent être individualisés en 3 étages :
a. Etage supérieur sus azygo-aortique, l’œsophage est en rapport avec :
• En arrière : la colonne vertébrale de T2 à T4 tapissée par les muscles prévertébraux et la lame
prévertébrale.
• En avant : la trachée et les constituants vasculaires limitant le triangle vasculaire prétrachéal
et restant plus à distance.
• A gauche :
o Un quadrilatère vasculaire latérotrachéal gauche (Bourgery) limité par en bas la crosse
aortique, à droite et en avant la carotide commune gauche, à gauche et en arrière l’artère
sous Clavière gauche, en haut la veine intercostale supérieure gauche.
o La plèvre médiastinale séparant tous ces constituants de la face médiale du poumon
gauche.
• A droite :
o Le nerf vague droit
o La plèvre médiastinale et la face médiale du poumon droit
o Les constituants de la loge latéro-trachéale droite plus en avant.
b. Etage moyen inter azygo-aortique, l’œsophage est en rapport avec :
• En arrière : le canal thoracique, l’artère bronchique droite et la face antérieure de la 4éme
vertèbre thoracique.
• En avant : le segment initial de la bronche principale gauche, l’artère bronchique droite
• A gauche :
o La crosse de l’aorte qui marque une empreinte sur la face gauche de l’œsophage.
o Le nerf vague gauche qui précroise la crosse aortique et donne le nerf laryngé récurrent
gauche.
• A droite :
o La crosse de la veine azygos qui enjambe le pédicule pulmonaire droit.
o Le nerf vague droit.
Au total, l’abord de ce segment œsophagien, dont le rapport essentiel est la crosse aortique apparait
plus aisé par voie droite.

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c. Etage inférieur sous azygo-aortique, l’œsophage est en rapport avec :
• En arrière :
∗ des constituants vasculaires :
- L’aorte thoracique descendante,
- Les artères intercostales postérieures dont les branches droites croisent
transversalement la face postérieure de l’œsophage
- La veine azygos derrière le bord droit de l’œsophage s’en écartant en haut.
- Le canal thoracique rétroaortique en bas, se place à droite de l’aorte en montant
devenant rétroœsophagien
∗ Plus en arrière : la paroi avec la colonne vertébrale de T4 à T10
• En avant et de haut en bas
- Le losange inter-trachéopulmonaire contenant les nœuds lymphatiques trachéo
bronchiques inférieurs.
- Le péricarde et le cœur
- Le diaphragme
• Latéralement
- Les nerfs vagues satellites de l’œsophage
- La plèvre médiastinale qui se réfléchit sur le médiastin au-dessous du hile pour
constituer les ligaments triangulaires.
III- Vascularisation et innervation
1- Artères :
- Segment thoracique supérieure : Rameaux de l’artère thyroïdienne inférieure.
- Segment thoracique moyen et inférieur :
o Branche de l’aorte thoracique : fourni 2 à 3 rameaux œsophagiens anastomosés le plus
souvent avec les rameaux d’origine bronchique.
o Rameaux nés des artères bronchiques.
2- Veines
- Les veines œsophagiennes forment un réseau anastomotique ou un plexus veineux sous
muqueux.
- Le segment thoracique ainsi que le cervical sont drainés par les veines œsophagiennes qui sont
tributaires du système cave supérieure directement ou par le système azygos.
Remarque: Les veines de l’œsophage gagnent en haut la veine cave supérieure et en bas la veine
porte.
Ainsi en cas d’hypertension portale, peuvent se développer au niveau du bas œsophagien des
anastomoses constituant de véritables varices œsophagiennes dont la rupture est responsable
d’hémorragie digestive.
3- Les lymphatiques :
Le drainage lymphatique du segment thoracique se fait vers les ganglions latéro-trachéaux, intertrahéo-
bronchique et médiastinaux postérieures.
4- Les nerfs :
• Portion sus bronchique :
 L’innervation vagale est assurée :
- A droite : Tronc du vague droit.
- A gauche : Filets du nerf récurent gauche.

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 Innervation sympathique est assurée par les filets du ganglion cervical inférieur.
• Portion rétro-trachéo-bronchique :
- Nerf vague
- Chaîne sympathique thoracique.
• Portion sous bronchique :
- Nerfs vagues.
- Les nerfs grands splanchniques peuvent céder des filets sympathiques.

51
La glande thyroïde
La glande thyroïde joue un rôle capital dans le métabolisme basal, dans la thermorégulation et dans les
phénomènes de croissance, elle secrète l’hormone thyroïdienne.
Elle est située à la partie basse du cou, au devant de la trachée et du larynx.
I- Anatomie descriptive
1. Forme
Cette glande a grossièrement la forme d’un H, avec au centre l’isthme, sur les côtés les lobes latéraux.
Ces lobes ont un aspect piriforme. On leur décrit : 3 faces, antéro-latérale, médiale et postérieure, et 2
pôles : un pôle supérieur effilé et un pôle inférieur renflé.
Du bord supérieur de l’isthme, se détache le lobe pyramidal (ou pyramide de lalouette), de longueur
variable pouvant remonter jusqu’au tractus lingual
2. Coloration brun rougeâtre clair.
3. Consistance molle.
4. Dimensions 6 cm environ de haut ,6 cm de large d’un lobe à l’autre (mais importantes variations
individuelles).
6. Fixité
- Par 3 ligaments, dits ligaments de Gruber
 Un ligament antérieur, unissant l’isthme à la trachée,
 Deux ligaments latéraux unissant les lobes latéraux à cette trachée.
7. Capsule Le corps thyroïde est recouvert d’un capsule propre, enveloppe fibreuse très mince qui adhère
à la surface de la glande.
II. RAPPORTS
Le corps thyroïde, enveloppé par sa capsule, est engainé par l’aponévrose cervicale moyenne lui
délimitant une loge propre en avant et latéralement. En arrière cette loge est fermée par les ligaments
fixant la thyroïde à la trachée.
Cette loge thyroïdienne fait partie de l’axe viscéral du cou :
. En avant, la loge est fermée par le sterno thyroïdien dans sa gaine musculaire ;
. En bas, la loge se prolonge par la lame thyro-péricardique.
1- Rapports dans la gaine thyroïdienne
 Essentiellement les branches des vaisseaux thyroïdiens et les glandes parathyroïdes.
 Ces glandes parathyroïdes sont situées contre la face postérieure des lobes, le plus souvent dans
l’épanouissement des branches de division de l’artère thyroïdienne inférieure ; il en existe en général
2 de chaque côté.
2- Rapports hors de la gaine thyroïdienne, mais dans la gaine viscérale
 En dedans :
 Larynx
 Trachée (adhérences par les ligaments de Gruber)
 L’œsophage
 En arrière :
 Les nerfs récurrents qui sont très proches de la face postérieure des lobes (risque dans la
chirurgie thyroïdienne d’exérèse). Ces nerfs contractent d’ailleurs des rapports avec les
branches de division des artères thyroïdiennes inférieures ;
 La chaîne ganglionnaire récurrentielle

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3- Rapports hors de la gaine thyroïdienne et hors de la gaine viscérale
 En arrière : le rachis cervical et muscles pré-vertébraux
 En dehors : le paquet vasculo-nerveux jugulo-carotidien ;
 En avant : les muscles infra-hyoïdiens ; le muscle sterno-thyroïdien est le plus proche de la face
antérieure des lobes et de l’isthme.
III- Vaisseaux et nerfs de la glande thyroïde :
A. Les artères
On distingue 3 sources artérielles :
1. L’artère thyroïdienne supérieure
 Collatérale de la carotide externe.
 Elle aborde la glande au niveau du pôle supérieur et s’épanouit à ce niveau en trois branches.
 La branche médiale va participer, avec l’homologue du côté opposé à l’arcade sus isthmique.
2. L’artère thyroïdienne inférieure
 Branche du tronc thyro-cervical (thyro-bicervico-scapulaire).
 Elle présente deux courbes successives qui l’amènent à la partie inférieure du lobe latéral correspondant
ou elle s’épanouit en ses branches terminales (elle est en rapport à ce niveau avec le nerf récurrent) :
. Une branche postérieure s’anastomose avec une branche homologue de la thyroïdienne
supérieure ;
. Une branche médiale va participer avec l’homologue du côté opposé, à l’arcade sous
isthmique ;
. Une branche vascularise le larynx
3. L’artère thyroïdienne moyenne
 Inconstante, elle naît le plus souvent de la crosse aortique.
 Elle aborde la thyroïde sous l’isthme ; elle est en général unique et proche de la ligne médiane.
 la vascularisation artérielle de la thyroïde décrit des anastomoses verticales et horizontales. Cette
richesse vasculaire s’explique par la grande activité glandulaire et expose au risque de saignement
au cours de la chirurgie
B. Les veines
Trois voies de drainage, mais non parfaitement parallèles aux voies artérielles, mises à part les veines
supérieures.
1. La veine thyroïdienne supérieure
 Elle se trouve constituée au pôle supérieur du lobe et chemine avec l’artère, formant avec elle le seul
pédicule individualisé.
 Elle se jette dans le tronc thyro-linguo-facial (de FARABEUF).
2. La veine thyroïdienne moyenne
 Constante, différemment de l’artère
 De taille très variable
 Naît de la face antéro latérale du lobe
 Se jette directement, latéralement, dans la veine jugulaire interne, après un trajet assez court.
3. Les veines thyroïdiennes inférieures
 Ne sont pas satellites des artères correspondantes.
 Ont un trajet descendant à partir du pôle inférieur du lobe vers le tronc veineux brachio- céphalique.

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C. Les lymphatiques
 Rejoignent les relais jugulaires internes ; ces relais sont très étagés et peuvent même être croisés
(conséquences chirurgicales du curage).
 Les lymphatiques postérieurs rejoignent les chaînes récurrentielles (ou latéro trachéales).
 Le curage lymphatique des cancers thyroïdiens doit être large et, dans certains cas, même bilatéral.
D. Les nerfs
 Proviennent du sympathique cervical par des branches qui suivent les vaisseaux, et du
pneumogastrique par les nerfs laryngés supérieurs et par les nerfs récurrents.
 Les nerfs récurrents sont donc des rapports très importants de la glande thyroïde et des artères
thyroïdiennes inférieures, mais aussi la source d’une partie de l’innervation de cette glande.

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La vascularisation de l’estomac
L’estomac est un segment dilaté du tube digestif, situé au dessous du diaphragme, entre l’œsophage
et le duodénum. Il est constitué de 3 parties de haut en bas :
- fundus ou grosse tubérosité
- corps
- petite tubérosité.
La vascularisation artérielle est assurée par 3 branches de division du tronc cœliaque : coronaire
stomachique, hépatique et splénique, qui forment 2 cercles au contact de chacune des courbures. La
connaissance de cette vascularisation nous permet de comprendre la physiopathologie de l’hémorragie
digestive (ulcéreuse)
I- Vascularisation artérielle
Nées des trois branches du tronc cœliaque, les artères réalisent trois systèmes principaux :
1- Cercle de la petite courbure
Il est formé par l’anastomose entre les artères gastrique gauche et gastrique droite située au contact
de l’estomac, entre les deux feuillets du petit épiploon.
- L’artère gastrique gauche ou coronaire stomachique née du tronc cœliaque
- L’artère gastrique droite née de l’artère hépatique propre, se divise en 2 branches antérieure et
postérieure s’anastomosant avec les branches homologues de l’artère gastrique gauche.
Ainsi est réalisé le cercle artériel de la petite courbure d’où naissent 20 à 30 rameaux vascularisant
largement les deux faces gastriques.
2- Cercle de la grande courbure
Formé par l’anastomose entre l’art. gastro-épiploïque droite et gauche :
a. L’art. gastro-épiploîque gauche :
Née de l’artère splénique dont elle est une branche inférieure, présente 2 segments :
- latéro-gastrique : dans l’épiploon gastro-splénique.
- infra-gastrique : dans le ligament gastro-colique.
Elle se termine en s’anastomosant avec la droite. Ses collatérales sont :
• rameaux gastriques ascendants
• rameaux épiploïques avec un long rameau gastro-épiploïque gauche.
b. L’art. gastro-épiploïque droite :
La plus grosse des 2, naît de l’art. gastro-duodénale, branche de l’artère hépatique, elle comporte 2
segments :
• Segment infra-duodénal : s’engage dans l’épiploon duodéno-colique.
• Segment infra gastrique : chemine dans le ligament gastro-colique.
Elle se termine en s’anastomosant avec la gastro-épiploïque gauche. Ses collatérales sont des rameaux
pyloriques inférieurs.
3- Système du fundus constitué de nombreux rameaux :
• Cardio-œso-tubérositaire :
- Antérieur né de l’artère stomachique
- Postérieur né de l’artère splénique.
• Artère gastrique courte : née de l’artère splénique et de ses branches.
NB : au niveau de l’estomac, il y’a des anastomoses entre les branches artérielles réalisant 3 rameaux :
sous séreux, intra musculaire et surtout sous muqueux.

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II- Les veines
Nées du réseau veineux muqueux, elles traversent le plexus sous muqueux puis sous séreux avant de
constituer des troncs veineux homologues des branches artérielles.
1- Cercle de la petite courbure avec les veines gastriques droite et gauche, collatérales de la veine
porte.
2- Cercle de la grande courbure avec les veines gastro-épiploïques gauche (se jetant dans la veine
splénique) et droite (se jetant dans le tronc gastro-colique branche de la veine mésentérique
supérieure).
3- Veines gastriques courtes tributaires de la veine gastrique gauche et de la veine splénique
Les veines cardio-tubérositaires se jettent dans le système cave réalisant un shunt porto-cave qui peut
entraîner en cas d’HTP des varices responsables d’hémorragie digestive.
III- Les lymphatiques
Nés du réseau muqueux, drainés par les réseaux sous-muqueux et sous-séreux, ils gagnent 3 chaînes
lymphatiques principales :
1- Chaîne de l’artère gastrique gauche drainant les lymphatiques des 2/3 médiaux de la portion sup. de

l’estomac.
2- Chaîne de l’artère splénique : 1/3 latéral de la portion sup. de l’estomac

3- Chaîne de l’artère hépatique : portion pylorique.

Au total, il existe des anastomoses importantes entre ces territoires, ces données justifient une
exérèse large (estomac et chaînes lymphatiques) en cas de cancer gastrique.

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La moelle épinière
C’est la partie du système nerveux situé dans le canal rachidien. Elle représente le lieu de passage des
principales voies de conduction nerveuse. Elle constitue également le support des activités réflexes.
I- Généralités
1- Dimension : la ME a une longueur de 45 cm environ et un diamètre variable de 1 cm, il est variable
selon la région de la ME
2- Son poids : 30 g
3- Forme de la moelle épinière : elle a la forme d’une tige cylindrique de couleur blanchâtre liée à la
présence de myéline à sa surface.
La limite supérieure de la ME est située sous le trou occipital et correspond à la jonction bulbo-
médullaire. La limite inférieure se trouve en regard de la 2éme vertèbre lombaire par son extrémité
effilée appelée : le cône terminal.
La ME présente deux renflements :
a. Le renflement cervical s’étend de C3 à T1, il correspond à la naissance du plexus brachial
b. Le renflement lombaire correspond au plexus lombo-sacré.
De l’extrémité inférieure de la moelle épinière se détache une structure filamenteuse glio-
épendymaire qui va se fixer sur la face postérieure du coccyx.
II- Configuration extérieure de la moelle épinière
La ME présente deux faces : une face antérieure et une face postérieure.
1- La face antérieure
Elle est parcourue sur la ligne médiane par une dépression profonde qui s’étend de la jonction bulbo-
médullaire jusqu’au niveau du cône terminal : c’est le sillon médian antérieur.
De part et d’autre de la ligne médiane se trouve des sillons collatéraux antérieurs qui correspondent au
lieu de naissance des racines antérieures appelées également racines ventrales ou motrices.
Entre le sillon médian antérieur et le sillon collatéral antérieur se trouve un relief blanchâtre : le
cordon antérieur.
2- La face postérieure
Sur la ligne médiane on trouve un sillon superficiel régulier qui parcourt toute la hauteur de la ME, de
part et d’autre de ce sillon médian postérieur se trouve le sillon collatéral postérieur où prennent
naissance les racines postérieures ou dorsales ou sensitives.
Chaque racine dorsale présente un renflement à sa partie distale : le ganglion spinal. Celui-ci contient
les corps cellulaires du 1ér neurone de la sensibilité.
Entre le sillon médian postérieur et le sillon collatéral postérieur se trouve un relief : le cordon
postérieur. Ce dernier est parcouru par un sillon secondaire très fin appelé sillon intermédiaire qui existe
uniquement au niveau de la ME cervicale. Ce sillon divise le cordon postérieur en 2 faisceaux :
- L’un médial : faisceau de Goll
- L’autre latéral : faisceau de Burdach
Chaque racine antérieure va s’unir à la racine postérieure pour former le nerf rachidien. Le segment
médullaire correspond à la tranche de ME qui donne naissance à une paire de nerfs rachidiens. La ME
contient 31 segments médullaires.
III- La configuration intérieure de la ME La ME va présenter trois types de structures :
- Central : cavité épendymaire
- La substance grise : centrale contenant les corps cellulaires des neurones
- La substance blanche périphérique correspondant à la présence de fibres nerveuses enveloppées
en gaine de myéline.
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1- La cavité épendymaire est entourée par une couche de tissu nerveux d’aspect gélatineux disposée
de façon concentrique autour de la cavité centrale : c’est la substance gélatineuse de Stilling.
2- La substance grise centrale présente la forme d’un H en aile de papillon centré par la cavité
épendymaire, elle est formée par deux masses latérales et une zone centrale :
- Les deux masses latérales présentent une partie postérieure effilée dont l’extrémité se trouve en
face du sillon collatéral postérieur : c’est la corne postérieure qui est somato-sensitive.
- La partie antérieure correspond à la corne antérieure qui a une forme élargie avec des bords
festonnés et se trouve en regard du sillon collatéral antérieur. Elle contient les corps cellulaires
des nerfs moteurs dont les axones vont former la racine antérieure.
- La région intermédiaire correspond à la corne latérale, végétative qui va se subdiviser en :
• Une partie antérieure qui correspond à la zone viscéro-motrice
• Une partie postérieure qui correspond à la zone viscéro-sensitive
- La région centrale de la substance grise présente deux commissures grises : la commissure grise
antérieure en avant du canal épendymaire et la commissure grise postérieure en arrière du
canal.
3- La substance blanche est constituée de 3 cordons médullaires de couleur blanchâtre :
- Le cordon antérieur est compris entre le sillon médian antérieur et le sillon collatéral antérieur.
En profondeur, il est situé en dedans de la corne antérieure.
Les deux cordons antérieurs sont unis entre eux par la commissure blanche antérieure.
- Les deux cordons postérieurs sont séparés par une cloison médiane qui s’étend du sillon médian
postérieur jusqu’au niveau de la commissure grise postérieure : septum médian postérieur.
- Le cordon latéral est compris entre l’émergence des racines antérieure et postérieure
IV- Rapports et moyens de fixité
1- Rapports
a. Les méninges
Les méninges sont constituées de 3 enveloppes :
- La pie-mère est très fine, adhérente à la surface de la ME, parcourue par un réseau vasculaire
- La dure-mère est la 2éme enveloppe la plus externe. Elle est fibreuse, très résistante et se
dispose de la forme d’un sac étendue du pourtour du trou occipital jusqu’au regard de la 2éme
vertèbre sacrée.
- L’arachnoïde est la 3éme enveloppe qui est une fine membrane adhérente à la face interne de la
dure-mère qu’elle va tapisser.
Entre la pie-mère et l’arachnoïde se trouve l’espace sous arachnoïdien qui contient le LCR.
b. Rachis
La ME n’occupe pas la totalité du canal rachidien (limite inférieure en regard du L2). Elle présente des
rapports antérieurs ostéo-ligamentaires qui sont représentés par le corps vertébral, le disque
intervertébral et le ligament vertébral commun postérieur.
Les rapports latéraux sont représentés par le pédicule vertébral, le massif des apophyses articulaires
postérieures doublé par du ligament jaune.
Les rapports postérieurs sont représentés par l’arc postérieur qui est formé par l’apophyse épineuse et
par les lames vertébrales.
c. Nerfs et racines rachidiens
La ME présente des rapports étroits avec les racines rachidiennes et les nerfs qui leur suivent. Chaque
racine antérieure s’unit avec une racine postérieure au niveau du trou de conjugaison pour former le nerf
rachidien. Il y a 31 paires de nerfs rachidiens :
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- Il y a 8 paires de nerfs rachidiens cervicaux : le 1er nerf cervical sort entre l’os occipital et la 1ére
vertèbre cervicale. Les 7 autres nerfs rachidiens cervicaux sortent chacun au-dessus de la vertèbre
qui porte le même numéro. La 8éme racine cervicale va sortir entre le trou de conjugaison C7-T1
- Il y a 12 paires de nerfs dorsaux et chaque nerf dorsal va sortir au-dessous de la vertèbre du même
numéro.
- Il y a 5 paires de nerfs lombaires et chaque nerf lombaire va sortir sous le pédicule de la vertèbre du
même numéro.
- Il y a 5 paires de nerfs sacrés qui vont sortir par les trous sacrés correspondants
Les racines lombo-sacrés présentent un trajet vertical et portent le nom de queue de cheval
2- Les moyens de fixité
La ME est fixé dans le sens longitudinal par le filum terminal et en haut par la jonction bulbo-
médullaire.
Dans le plan transversal, la ME est fixé à la dure-mère par le ligament dentelé et par les racines et
nerfs rachidiens qui sont fixés aux parois du trou de conjugaison par l’opercule conjonctif.
Entre la dure-mère et les structures ostéo-ligamentaires se trouve l’espace épidural qui contient la
graisse et le plexus veineux.
V- La vascularisation de la ME
Elle est vascularisée par un réseau artériolo-capillaire intra-piemérien. Ce réseau est alimenté par 3
axes principaux artériels qui sont renforcés par les artères segmentaires.
1- Les artères
a. La disposition des artères à destinée médullaire
- Axe spinal antérieur : chemine dans le sillon médian antérieur. Il provient de l’union des deux
artères spinales antérieures, elles-mêmes provenant des artères vertébrales à la face antérieure
du bulbe rachidien
- Deux axes spinaux postérieurs qui cheminent chacun en arrière du sillon collatéral postérieur, et
prennent naissance soit de l’artère vertébrale soit de l’artère cérébelleuse inférieure
- Les artères segmentaires qui ont pour rôle de renforcer les deux axes spinaux postérieurs et l’axe
antérieur. Chaque artère segmentaire va rejoindre la ME en passant par le trou de conjugaison et
va se diviser en deux branches :
• L’une antérieure : artère radiculo-médullaire antérieure qui va se brancher sur l’axe spinal

antérieur
• L’autre postérieure : artère radiculo-médullaire postérieure qui va se brancher sur l’axe

spinal postérieur.
b. distribution des artères médullaires
A partir du cercle artériel péri-médullaire se détache des artères médullaires proprement dites qui
pénètrent dans le tissu nerveux, ce sont des artères de type terminal.
Les axes spinaux postérieurs donnent naissance à une artère collatérale longitudinale qui se place en
avant de la racine postérieure.
A côté des anastomoses longitudinales, nous avons des anastomoses transversales qui complètent le
cercle artériel péri-médullaire.
2- Les veines
Elles sont satellites des artères spinales. Le sang veineux provient du réseau pie-mérien péri-
médullaire. Ce sang va déverser dans les veines spinales puis dans les veines radiculo-médullaires qui
déversent le sang vers les plexus veineux épiduraux puis vers le plexus veineux péri-rachidien et rejoindre
enfin la circulation générale.
59
Le cervelet
C’est une partie de l’encéphale située à la base du crâne, en arrière du tronc cérébral. Il est
responsable de la coordination de l’activité musculaire nécessaire à l’équilibre et aux mouvements.
I- Situation et forme
Il se présente comme une masse ovoïde qui occupe une grande partie de la fosse cérébrale
postérieure. Elle est constituée de deux masses latérales (hémisphères cérébelleux) et une partie
médiane (le vermis).
Il est situé en arrière du tronc cérébral séparé par le 4éme ventricule, en dessous de la tente du cervelet
et il loge dans ce qu’on appelle les fosses cérébelleuses de l’écaille de l’os occipital.
II- Configuration extérieure du cervelet
Le cervelet présente 3 faces :
- Une face supérieure et une face postéro-inférieure qui sont séparées par un grand sillon : le
grand sillon circonférentiel.
- Une face antérieure répond au tronc cérébral
La surface du cervelet est parcourue par un grand nombre de sillons qui sont de profondeur variable.
Ces sillons ont subdivisé le cervelet en plusieurs lobules, ces lobules seront subdivisés en lames qui sont
subdivisées à leur tour en lamelles.
1- La face supérieure
Elle est aplatie et répond à la tente du cervelet qui la sépare des hémisphères cérébraux.
2- La face postéro-inférieure
Elle est convexe et répond aux fosses cérébelleuses de l’écaille occipitale.
On parle du lobe floculo-nodulaire qui correspond à l’Arché cerebellum, il intervient dans la régulation
de l’équilibre et l’orientation du corps dans l’espace
Le paléo-cerebellum représenté par le vermis et les amygdales cérébelleuses. Il s’occupe de la
régulation du tonus musculaire
Le néo-cerebellum intervient dans la coordination des activités musculaires, et la coordination du
mouvement de manière générale.
3- La face antérieure
Elle est plaquée contre le tronc cérébral. On peut l’obtenir par section des pédoncules cérébelleux.
Cette face est accidentée par le recessus postérieur du 4éme ventricule. Le bord supérieur de la membrane
tectorielle est doublé d’une lame nerveuse disposée de part et d’autre de la ligne médiane : valvule de
Tarin qui constitue le voile médullaire postérieur. Le voile médullaire antérieur correspond à la valvule de
Vieussens
III- Configuration intérieure
A la coupe, le cervelet présente 3 sortes de structure :
- La cavité épendymaire : c’est le 4éme ventricule
- La substance blanche : centrale
- La substance grise qu’on peut subdiviser en 2 parties :
• Substance grise périphérique : cortex cérébelleux qui tapisse toute la surface du cervelet
• Substance grise centrale : sous forme de noyaux.
1- La substance blanche
Elle se dispose sous la forme d’un arbre dont le tronc se trouve au niveau du hile du cervelet et dont
les branches se distribuent à l’intérieur des hémisphères et du vermis. Cette substance blanche est
appelée arbre de vie ou centre médullaire

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2- La substance grise
- La substance grise corticale se dispose en périphérie, elle tapisse tous les lobules, les lames et les
lamelles.
- La substance grise centrale se présente sous forme de noyaux. On trouve de dedans en dehors :
• Le noyau le plus médian est le noyau du toit qui est en relation étroite avec le lobe floculo-
nodulaire, il fait partie de l’arché-cerebellum
• En dehors du noyau de toit, se trouvent deux autres noyaux qui font partie du paléo-
cerebellum : le noyau Globulus et le noyau Embolus
• Le Noyau dentelé appelé olive cérébelleuse se trouve dans la partie inférieure des
hémisphères cérébelleux. Il appartient au néo-cerebellum.
IV- Vascularisation
La vascularisation du cervelet est assurée par le système vertébro-basilaire. On distingue :
- Artère cérébelleuse postéro-inférieure qui prend naissance au niveau de l’artère vertébrale et va
se distribuer à la face postérieure du cervelet après avoir contourné la face latérale du bulbe
Elle donne une branche choroïde destinée à la vascularisation de la toile choroïdienne du 4éme
ventricule
- Artère cérébelleuse moyenne est une branche inconstante qui prend naissance au niveau de la
portion initiale du tronc basilaire et va se distribuer à la face antéro-inférieure
- Artère cérébelleuse supérieure naît de la portion terminale du tronc basilaire et va cheminer le
long du sillon ponto-mésencéphalique pour se distribuer à la majeure partie du cervelet.

61
Le cerveau = Prosencéphale
C’est la partie la plus volumineuse de l’encéphale constituée par les hémisphères cérébraux
(télencéphale) et par le diencéphale. Le cerveau occupe l’étage sus-tentoriel
I- Diencéphale
Ou cerveau intermédiaire, il est situé dans la profondeur des hémisphères cérébraux au-dessus du
mésencéphale. Il présente une cavité épendymaire médiane : 3éme ventricule.
1- Subdivision du diencéphale
Il est constitué de 4 parties qui sont disposées autour du V3 :
- Le thalamus qui correspond à un véritable carrefour sensitivo-sensoriel par lequel vont passer
toutes les voies sensitives et sensorielles.
- L’hypothalamus qui s’étend du sillon de Monro jusqu’au niveau de la paroi inférieure du V3. Il
constitue le centre suprême du système neuro-végétatif et le contrôle du système endocrinien
- L’épithalamus est constitué par :
• Epiphyse : glande pinéale
• Complexe de l’Habenula
• Commissure blanche postérieure
- Le subthalamus est constitué par un certain nombre de noyaux de substance grise qui sont : zona
incerta, le corps de luys, et le pallidum. Ces noyaux vont intervenir dans la régulation
involontaire des mouvements.
2- La glande hypophyse
C’est une glande endocrine qui siège à la base de cerveau dans la selle turcique, elle a la particularité
d’être un organe neuroglandulaire. Elle est constituée de deux parties :
- Une partie d’origine nerveuse qui est une émanation du diencéphale
- Une partie d’origine épithéliale : adénohypophyse, elle provient de l’épithélium bucco-
pharhyngien : la poche de Rathke
II- Télencéphale
C’est le cerveau antérieur ou hémisphère cérébral, il occupe la majeure partie de la boite crânienne
1- Configuration externe
Chaque hémisphère cérébral présente 3 faces : latérale, médiale et inférieure. Il présente un bord
supérieur et un bord inférolatéral. La surface des hémisphères cérébraux est parcourue par un certain
nombre de sillons de profondeur variable. On distingue les sillons primaires (scissures) qui vont diviser la
surface de l’hémisphère en plusieurs lobes. Les lobes hémisphériques vont être divisés en sillons
secondaires (lobules) appelés gyrus ou circonvolutions
a. La face latérale de l’hémisphère cérébral
Convexe en dehors et répond à la dure-mère de la voute crânienne et s’étant du bord supérieur
jusqu’au bord inféro-latéral.
En avant de la scissure de Rolando se trouve ainsi délimité le lobe frontal qui présente 4
circonvolutions :
• Entre la scissure précentrale et la scissure de Rolando se trouve la circonvolution frontale
ascendante correspondant à l’aire motrice.
• Les trois autres circonvolutions sont pratiquement perpendiculaires à la FA et sont séparés par
deux sillons secondaires : frontal supérieur et frontal inférieur.
• La 3éme circonvolution frontale est subdivisée en 3 parties qui sont d’avant en arrière : la portion
orbitaire du F3, le cap du F3 et le pied du F3.

62
Le pied et le cap du F3 interviennent dans l’expression du langage orale.
En arrière du sillon central se trouve le lobe pariétal dont la limite postérieure n’est pas précise et qui
présente 3 circonvolutions.
Le pariétal ascendant est délimité en arrière par le sillon post central.
Le P2 présente le lobule supra marginalis et le lobule angulaire. Ces deux lobules interviennent dans
la compréhension du langage oral et écrit.
Le lobe occipital présente sur la face latérale 3 circonvolutions qu’on va dénommer du haut en bas :
1-2-3.
b. La face médiale de l’hémisphère cérébral elle présente deux parties :
• Une partie libre périphérique qui répond à la scissure interhémisphérique et la faux du cerveau.
• Une partie adhérente correspond aux commissures interhémisphériques et au diencéphale.
Les deux parties sont séparées par un sillon circulaire constitué en haut par le sillon du corps calleux
et en bas par le sillon de l’Hippocampe.
Le sinus cuneus correspond à la 6éme circonvolution occipitale.
Le lobe du corps calleux est constitué par la circonvolution du corps calleux et la 5éme circonvolution
temporale, ce lobe du corps calleux constitue un anneau qui est formé en avant et en bas par les
formations olfactives, il contient en plus d’autres formations intralimbiques représentées par le gyrus
dentatus et la bandelette diagonale. Il s’appelle aussi rhinencéphale et intervient dans le comportement
des conduites alimentaires et dans la mémoire.
2- La configuration intérieure des hémisphères cérébraux
Chaque hémisphère cérébral présente 3 types de structures :
- Cavité épendymaire : le ventricule latéral qui communique sur la ligne médiane avec le 3éme
ventricule. Le ventricule latéral présente sur une vue de profil une forme en fer à cheval ouvert
en bas et en avant, elle présente 3 extrémités appelées cornes ventriculaires
- Une substance grise hémisphérique divisée en deux parties :
• Une substance grise corticale qui tapisse toute la surface de l’hémisphère
• Une substance grise centrale représentée par les corps striés :
 Le noyau caudé qui suit exactement la paroi inféro-latéral du ventricule latéral
 Le 2éme noyau est représenté par la partie externe du noyau lenticulaire : le putamen
Avant-mur est une fine lame de substance grise interposée entre le putamen et le cortex
de l’insula
- Une substance blanche divisée en :
• Substance blanche capsulaire correspondant à des faisceaux condensés en fibres
nerveuses délimitées par les noyaux gris centraux, on distingue :
 La capsule blanche interne : entre le noyau lenticulaire en dehors et le thalamus, le
noyau caudé en dedans. C’est le lieu de passage des fibres nerveuses ascendantes et
descendantes : le faisceau pyramidal
 La capsule blanche externe se trouve entre le putamen et l’avant-mur
• Substance blanche du centre ovale : toute la substance blanche qui n’est pas capsulée
III- Vascularisation de l’encéphale
L’encéphale est vascularisé par deux systèmes :
- Carotidien constitué par les deux artères carotides internes
- Vertébro-basilaire

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La vascularisation encéphalique est de type terminal (absence d’anastomose intraparenchymateuse),
ces anastomoses sont superficielles et à la base du cerveau
1- Disposition des artères à la base du cerveau
L’artère communicante postérieure prend naissance à la face postérieure de la carotide interne, se
dirige en arrière pour venir s’anastomoser avec l’artère cérébrale postérieure.
Les deux artères cérébrales antérieures sont unies entre elles par l’artère communicante antérieure, se
trouve ainsi former un cercle artériel anastomotique à la base du cerveau : polygone de Willis.
En effet, les artères issues du tronc basilaire et des artères carotides internes constituent le cercle
artériel de la base du cerveau. Celui-ci est représenté en arrière par les artères cérébrales postérieures,
latéralement par les artères communicantes postérieures reliant les artères carotides internes aux artères
cérébrales postérieures, et en avant par les artères cérébrales antérieures, ces dernières sont unies entre
elles par l’artère communicante antérieure.
Le polygone de willis est situé dans l’espace sous arachnoïdien, dans deux loges : l’une antérieure ou
lac opto-chiasmatique, où se trouvent les artères communicantes postérieures, l’autre postérieur ou lac
basilaire avec les artères cérébrales postérieures. Le polygone de willis encercle la selle turcique.
2- Vascularisation du prosencéphale
Elle est assurée essentiellement par le système carotidien : artère cérébrale antérieure, moyenne et
postérieure (l’artère cérébrale postérieure fait partie embryologiquement du système carotidien). Elle se
divise en 3 types d’artères :
- Artères superficielles
- Artères perforantes
- Artères choroïdiennes
a. Artères superficielles ou corticales du prosencéphale
Elles vont vasculariser la surface des hémisphères cérébraux, représentées par l’artère cérébrale
antérieure, moyenne, et postérieure. Ces artères vont cheminer à l’intérieur des sillons et des scissures
mais également à la surface des circonvolutions : elles vont constituer le réseau cortico-piemérien, et
vont vasculariser le cortex et la substance blanche.
 la face latérale des hémisphères cérébraux
Elle est assurée par l’artère cérébrale moyenne qui va s’engager dans la profondeur de la scissure de
Sylvius qui va donner :
- des branches ascendantes
- des branches destinées à la zone temporale : descendantes
 La face médiale des hémisphères cérébraux
Elle est vascularisée par deux artères :
- Artère cérébrale antérieure destinée à la face médiale du lobe frontal et le bord supérieur de ce
dernier.
- Artère cérébrale postérieure destinée aux faces inféro-médiales des lobes temporale, occipital et
pariétal.
b. Artères profondes du prosencéphale
Elles prennent naissance au niveau du polygone de Willis. Elles sont destinées aux structures
profondes des hémisphères profondes :
- Les noyaux centraux
- Le diencéphale
- Les capsules : en particulier la capsule blanche interne
Ces artères vont atteindre ces structures à travers les substances perforées antérieure et posérieure.
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Les artères perforantes sont divisées en deux groupes :
- Artère lenticulo-striée destinée à la vascularisation du noyau lenticulaire, du noyau caudé et de la
capsule interne. Elle prend naissance au niveau du segment antérieur du polygone de Willis et de
la portion proximale de l’artère cérébrale moyenne.
- Artère perforante dite thalamo-perforée et artères hypothalamiques latérales qui prennent
naissance au niveau des artères communicantes postérieures et au niveau du segment
postérieur du polygone de Willis.
c. Artères choroïdiennes sont de deux groupes :
 Les artères choroïdiennes antérieures
C’est une branche terminale de la carotide interne qui aborde le ventricule latéral au niveau de la
corne temporale pour vasculariser le plexus choroïde du ventricule latéral.
 Les artères choroïdiennes postérieures divisées en deux groupes :
- Artères choroïdiennes postéro-médiales destinées à la vascularisation du plexus choroïde médian
- Artères choroïdiennes postéro-latérales vont se diriger vers le carrefour ventriculaire pour se
distribuer dans les plexus choroïdes latéraux,
Ces deux groupes prennent naissance au niveau des artères cérébrales postérieures.

65
Les voies aériennes
Les voies aériennes sont des canalisations permettant le passage de l'air depuis le nez et la bouche
vers les poumons et les alvéoles pulmonaires au cours de la ventilation. Les voies respiratoires se
composent des organes suivants :
• voies respiratoires supérieures qui sont extrathoraciques :
- nez et fosses nasales
- bouche
- pharynx (carrefour aérodigestif)
- larynx (gorge)
• voies respiratoires inférieures qui sont intrathoraciques :
o zone de conduction et transition :
- voies extrapulmonaires : trachée
- voies intrapulmonaires : bronches
 bronches souches
 bronches lobaires
 bronchioles
o zone respiratoire : conduits et sacs alvéolaires, alvéoles pulmonaires
I- Les voies aériennes supérieures
1- Les fosses nasales
Ce sont deux cavités osseuses, creusées, s’ouvrant au dehors par les narines, au-dedans sur le pharynx,
séparées par une cloison cartilagineuse. Leurs parois sont tapissées d’une muqueuse richement
vascularisée dont le rôle est de filtrer, d’humidifier, de réchauffer l’air qui y chemine, mais de sentir
également les odeurs.
2- La cavité buccale
La cavité buccale représente le segment initial du tube digestif. Elle est limitée latéralement par les
arcades dentaires, en haut par la voûte palatine, en bas par le plancher buccal de nature essentiellement
musculaire. C’est sur le plancher buccal que la langue est implantée. En arrière, la bouche s’ouvre dans la
partie moyenne du pharynx par un orifice limité en haut par le voile du palais, latéralement par les piliers
antérieurs des amygdales et en bas par la base de la langue.
3- Le pharynx
C’est un conduit musculo-membraneux médian, impair et symétrique en forme de gouttière ouvert en
avant appliqué contre la face antérieure du rachis cervical, étendu de la base du crâne à C6. Sa face
antérieure est ouverte en avant, en haut dans la fosse nasale, au niveau de la région médiane dans la
cavité buccale et en bas dans le larynx.
On distingue pour le pharynx 3 étages :
- Un étage supérieur en relation avec les fosses nasales, appelé rhinopharynx ou nasopharynx
- Un étage moyen : oropharynx
- Un étage inférieur en relation avec le vestibule laryngé : le laryngopharynx ou hypopharynx.
La limite entre ces différents étages est définie :
- Pour le rhinopharynx : il s’agit de l’horizontal passant par le palatin et le voile du palais
- Pour l’étage moyen : c’est l’horizontal passant par le bord supérieur de l’os hyoïde
- Pour l’étage inférieur : c’est l’horizontal passant par C6
4- Le larynx
C’est un organe impair, son bord supérieur correspond à la 4éme vertèbre cervicale, son bord inférieur à
la 6éme. Il joue un rôle important dans la phonation, la déglutition et la respiration.
66
Il est situé en dessous de l’os hyoïde et au dessus de la trachée, en avant de l’hypopharynx et en
arrière du corps de la glande thyroïde. Le larynx est constitué :
- D’un squelette avec une armature cartilagineuse comprenant l’os hyoïde et 5 cartilages principaux
(cricoïde, thyroïde, épiglottique et 2 aryténoïdes).
- D’une série de membranes, ligaments : ligament de Broyle, membrane crico-thyroïdienne, thyro-
hyoïdienne, thyro-épiglottique.
- De muscles intrinsèques qui permettent, entre autre, les mouvements d’adduction et d’abduction
des aryténoïdes.
- Et de muscles extrinsèques qui permettent les mouvements d’ascension et de descente du larynx lors
de la déglutition.
On distingue 3 étages dans la partie interne du larynx :
- L’étage supérieur ou sus-glottique qui comprend les bandes ventriculaires, Les ventricules du
larynx (ventricule de Morgani), l’épiglotte sous-hyoïdienne, et la margelle laryngée.
- L’étage moyen ou glottique est le plan des plis vocaux ou cordes vocales.
- L’étage inférieur ou sous-glottique qui s’étend du pli vocal au bord inférieur du cricoïde.
II- Les voies aériennes inférieures
1- La trachée
C’est un conduit fibro-cartilagineux interposé entre le larynx et les bronches. Les parois antérieure et
latérales se composent de 16 à 20 cartilages hyalins ayant la forme d’un fer à cheval unis entre eux par
des ligaments annulaires, et fermée en arrière par un tissu conjonctif et musculaire.
La trachée se termine au niveau de T4 où elle se divise en 2 bronches souches : droite et gauche
Les rapports de la trachée
• Rapport dorsal : depuis le pharynx jusqu’à la division bronchiale, l’œsophage est en arrière la
trachée et légèrement à gauche. Cela définit donc un angle entre le bord gauche de la trachée et
le bord droit de l’œsophage, lieu de passage du nerf récurrent.
ére
• Rapport ventral : le segment ascendant de l’aorte ainsi que sa 1 branche (tronc brachio-
céphalique) sont en avant de la trachée.
• Rapport gauche la trachée est en rapport avec la crosse de l’aorte.
• Rapport droit la trachée est en rapport avec la crosse de l’azygos. La veine azygos rejoint la face
dorsale de la veine cave supérieure en formant une crosse.
2- L’arbre bronchique
Chaque bronche souche entre dans la racine du poumon et passe à travers le hile pour pénétrer dans
le poumon lui-même.
La bronche principale droite est plus large et suit un trajet plus vertical que la bronche principale
gauche, ce qui explique que l’inhalation de corps étranger est plus fréquente à droite.
La bronche souche se divise dans le poumon en bronches lobaires, qui aboutissent chacune à un lobe.
Les bronches lobaires se divisent ensuite en bronches segmentaires.
Les bronches segmentaires se divisent en bronches sous segmentaires dont la division successive
aboutit aux bronches sus lobulaires.
Chaque bronche sus lobulaire pénètre dans le lobule devenant alors bronche intra lobulaire. Elle donne
quelques ramifications collatérales dans la moitié supérieure du lobule puis se divise en plusieurs
bronchioles terminales dans la moitié inférieure du lobule.
Chaque bronchiole terminale s’élargit devenant le canal alvéolaire qui se divise en un bouquet
d’alvéoles.

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Les poumons
Organes pairs et asymétriques contenus dans la cavité pleurale et occupant la cage thoracique
délimitant le médiastin au milieu et constituant une unité fonctionnelle avec le cœur assurant l’hématose.
I- Anatomie descriptive
1- Configuration externe
Le poumon se présente sous la forme d’un tronc de cône avec une base inférieure diaphragmatique,
un sommet, 2 faces externe et interne et 3 bords.
a. Morphologie
• Face costale
Elle est convexe dans les 2 sens (vertical et horizontal), elle se moule sur la face interne de la paroi
thoracique
o Poumon droit : 2 scissures
 Grande scissure : oblique en bas et en avant, sépare le lobe inférieur en Arrière du lobe
supérieur et moyen en avant
 Petite scissure : horizontale, branchée sur la partie antérieure de la grande scissure droite,
elle se détache à sa partie moyenne séparant les lobes supérieur et moyen
o Poumon gauche : une seule scissure oblique qui sépare le lobe supérieur du lobe inférieur
• Face inférieure ou diaphragmatique
Concave dans tous les sens, elle se moule sur la convexité de la coupole diaphragmatique
• Face médiastinale
Sensiblement plane dans le sens vertical. Elle Présente à sa partie moyenne une dépression : Hile
pulmonaire
 Le hile pulmonaire : c’est le lieu d’épanouissement des différents constituants des pédicules
pulmonaires, il se continue en bas par le ligament triangulaire.
* Hile du poumon droit : abordé par le pédicule pulmonaire principal droit dont les éléments sont
organisés en :
. Postérieur : Bronche souche avec la majorité des constituants du pédicule nourricier
. Antérieur : Artère pulmonaire droite et veine pulmonaire droite supérieure
. Inférieur : Veine pulmonaire inférieure
Le Pédicule principal est fractionné en 3 pédicules lobaires gagnant le lobe correspondant
* Hile du poumon gauche plus haut et plus central que le Hile du Poumon droit, abordé par le
pédicule pulmonaire principal gauche dont les éléments se répartissent en 3 régions :
. Postérieure : Bronche souche et les principaux éléments nourriciers
. Antérieure : Artère pulmonaire gauche et veine pulmonaire gauche supérieure
. Inférieure : la veinepulmonaire gauche inférieure
L’artère pulmonaire surcroise la bronche souche. Au niveau hilaire, Le pédicule principal est fractionné
en deux pédicules lobaires gagnant le lobe correspondant
 Autour du hile :
La face médiale du poumon présente une série de dépression correspondant à l’empreinte de divers
constituants du médiastin :
* A droite (constituants veineux) :
. Forte dépression pré et sous hilaire : provoqué par le cœur (Atrium droit)
. Au-dessus du Hile : dépressions verticales par :
. V.C.S

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. Tronc veineux brachio-céphalique
. (+ en Arrière) le tronc artériel brachio-céphalique
. En rétro et supra hilaire : dépression en crosse marqué par la veine azygos
* A gauche : Les reliefs sont peu marqués :
. Forte empreinte pré et sous hilaire : constitué par le cœur (ventricule gauche)
. Tout autour du Hile : large et profonde empreinte en crosse en rapport avec l’aorte thoracique.
. En haut et en arrière, empreinte verticale de l’artère sous Clavière gauche
• Le sommet du poumon ou apex :
Déborde vers le haut l’orifice supérieur du thorax, pour venir bomber dans le creux sus claviculaire à la
base du cou.
II- Segmentation pulmonaire
1- Lobes et scissures
Les poumons sont divisés en lobes par les scissures interlobaires. Chaque lobe représente une unité
fonctionnelle possédant : sa bronche lobaire, un ou plusieurs pédicules artériels pulmonaires satellites de
la bronche, les veines pulmonaires par contre ne sont pas satellites des pédicules broncho-artériels.
a. Le poumon droit est divisé par deux scissures (scissure oblique et scissure horizontale) en 3 lobes
(lobe supérieur, lobe moyen et lobe inférieur).
Si la scissure oblique est le plus souvent complète, il est rare que la scissure horizontale le soit.
b. Le poumon gauche est divisé par la scissure oblique en deux lobes (lobe supérieur et lobe
inférieur).
2- Segments
Les lobes pulmonaires sont subdivisés en segments représentant une unité ventilatoire fonctionnelle.
Chaque segment possédant sa bronche segmentaire, un ou plusieurs pédicules artériels pulmonaires,
mais pas de pédicule veineux individualisé car il siège dans le plan intersegmentaire et drainant deux
segments adjacents (ces veines guident les exérèses chirurgicales segmentaires).
a. Chaque lobe du poumon droit est ainsi subdivisé en segments :
- Trois segments pour le lobe supérieur : apical, dorsal et ventral.
- Deux segments pour le lobe moyen : latéral et médial.
- Cinq segments, en deux groupes pour le lobe inférieur :
 Groupe supérieur formé par le seul segment apical, ou segment de Fowler.
 Groupe inférieur ou pyramide basale subdivisé en 4 segments : baso-médial ou
paracardiaque, ventro-basal, latéro-basal, termino-basal.
b. La segmentation du poumon gauche est assez superposable à celle du poumon droit :
- Cinq segments, en deux groupes pour le lobe supérieur :
 Groupe supérieur ou Culmen divisé en 3 segments : apical, dorsal et ventral.
 Groupe inférieur ou Lingula divisé en deux segments : supérieur et inférieur.
- Cinq segments en deux groupes pour le lobe inférieur :
 Groupe supérieur formé par le seul segment apical ou segment de Fowler.
 Groupe inférieur ou pyramide basale formée par 4 segments : baso-médial ou paracardiaque,
ventro-basal, latéro-basal, termino-basal.

69
III- Rapports des poumons
1- Rapports inférieurs : diaphragmatiques
a. Diaphragme
La face inférieure des poumons est moulée sur les coupoles diaphragmatiques auxquelles adhère le
feuillet pariétal la plèvre.
b. Par l’intermédiaire du diaphragme avec l’étage sus-mésocolique de l’abdomen :
- A droite : Foie (face Supérieure)
- A gauche : d’avant en arrière :
. Lobe gauche du foie
. Estomac
. Glande Surrénale gauche, et l’extrémité sup de Rein gauche
. L’extrémité supérieure de la Rate
2- Rapports internes : médiastinaux
b. A droite :
 En Avant, (dans le médiastin antérieur), de bas en haut :
. Cœur : l’Atrium droit en avant et au dessous du hile
. V.C.S et le tronc veineux brachio-céphalique en avant et au dessus
. Nerf phrénique droit
 Dans le médiastin moyen (au-dessus du Hile) :
. Trachée
. Crosse de veine azygos
. X droit
 En Arrière : (dans le médiastin postérieur) :
. L’œsophage
. Veine azygos et ses affluents
. Chaîne sympathique latéro-vertébrale plus en arrière
c. A gauche
 En Avant, (dans le médiastin antérieur), de bas en haut :
. Cœur : ventricule gauche en avant et au dessous du hile
. L’aorte ascendante en avant et au dessus
. Nerf phrénique gauche accompagné des vx phréniques supérieurs
 Dans le médiastin moyen, (au-dessus du Hile) :
. Trachée
. Crosse de l’aorte
. X gauche et nerf récurrent gauche
 En Arrière (dans le médiastin post) :
. L’œsophage
. L’aorte thoracique descendente, l’artère sous Clavière gauche
. Le canal thoracique
. La chaîne sympathique latéro vertébrale

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3- Rapports externes : pariétaux
La face interne de la paroi thoracique : à laquelle est accolé le feuillet pariétal de la plèvre
a. Topographie thoraco-pleurale
• Le Sinus costo-médiastinal antérieur
• Le recessus costo-diaphragmatique : Cul de sac inférieur de la plèvre :
• Le recessus costo-médiastinal postérieur
b. Topographie thoraco-pulmonaire
Variable selon le sujet et le temps respiratoire
• Bord antérieur du poumon :
- A droite : Suit le fond du recessus costo médiastinal antérieur
- A gauche : S’écarte fortement de lui,
• Bord inférieur :
Reste distant du recessus costo diaphragmatique à plus d’un espace intercostal
• bord postérieur :
Suit le recessus costo médiastinal postérieur
4- Rapports supérieurs
a. Versant antérieur :
Il répond aux éléments du creux sus claviculaire :
• L’artère et la veine sous Clavière et leurs branches séparées par l’insert° du muscle scalène
antérieur sur la 1ère côte
• 3 Nerfs : Phrénique, L’anse du sympathique, X + récurrent droit
• Lymphatiques :
. Conduit lymphatique droit : à droite
. Crosse du canal thoracique : à gauche
b. Versant postérieur :
Limite en avant la fossette sus et rétro-pleurale, cette fossette contient :
. Ganglion stellaire
. Racines nerveuses C8 – T1
. Bronches du tronc artériel costo- vertébral cervical
. L’artère vertébrale

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IV- Le pédicule pulmonaire
1- Généralité et études Topographique :
Le pédicule pulmonaire comprend 2 types d’éléments :
a. Eléments fonctionnels :
- Participe directement à l’hématose
- Représentés par (pour chaque poumon) :
. Une bronche souche
. L’artère pulmonaire
. Les deux veines pulmonaires
b. Eléments Nourriciers : constitués par : artères, Veines, nerfs et Lymphatiques bronchiques
2- Le pédicule pulmonaire droit
a. Constitution
• Le Pédicule fonctionnel comporte
o La bronche souche droite postérieure
o Branche droite de l’artère pulmonaire détachée à angle droit du tronc de l’artère
pulmonaire, elle donne en regard de l’origine de la bronche lobaire supérieure : l’artère
médiastinale du lobe supérieur
o Veines pulmonaires droites :
- Supérieure drainant le sang veineux oxygéné des lobes supérieur et moyen.
- Inférieure restant à distance des autres constituants du pédicule et gagnant l’atrium gauche.
• Le pédicule nourricier comporte
o L’artère bronchique droite :
Née d’un tronc commun avec la 4° Artère intercostale postérieure et se ramifie à la face post de la
bronche.
o Veines bronchiques droites disposées en 2 plans :
- Pré bronchique : Tributaire d’une veine pulmonaire
- Rétro bronchique : Tributaire de la veine azygos
o Nerfs bronchiques
Provenant du nerf vague et du sympathique disposés en 2 plexus : antérieur et postérieur
o Lymphatiques
- Présentant 3 groupes de nœuds lymphatiques pédiculaires :
.Antérieurs : Pré veineux, pré artériels, pré Bronchiques
. Postérieurs : Retro-bronchiques
. Inférieurs : S/s bronchiques
- Drainé par :
 3 collecteurs principaux :
. Nœuds lymphatiques médiastinaux antérieurs droits
. Nœuds lymphatiques Latéro- trachéaux droits
. Nœuds lymphatiques trachéo- bronchiques inférieurs

 2 collecteurs accessoires : les nœuds lymphatiques


. médiastinaux postérieurs : Le long de l’œsophage
. Du ligament triangulaire

72
3- Le pédicule pulmonaire gauche
a. Constitution
• Pédicule fonctionnel
o Bronche souche gauche post
o Branche gauche de l’artère pulmonaire semble continue la direct° du tronc de l’artère pulmonaire
o Veines pulmonaires gauches :
- Supérieure : formée par la confluence des 2 racines culminale et lingulaire gagnant l’Atrium gauche
- Inférieure : Par la réunion des 2 racines restant à distance des autres constituants du pédicule et
gagnant l’atrium gauche
• Pédicule nourricier
o Artères bronchiques gauches en règle 2 artères nées de la face inférieure de crosse de l’aorte :
o Veines bronchiques droites : en 2 plans :
 Groupe pré bronchique : tributaire d’une veine pulmonaire
 Groupe rétro bronchique : tributaire de la veine hémi-azygos supérieure
o Nerfs bronchiques
 Provenant du X et du sympathique
 Groupés en 2 plexus
o Lymphatiques : drainés par :
 3 groupes de collecteurs principaux : nœuds lymphatiques
- Médiastinaux antérieurs gauches
- Latéro trachéaux gauches
- Trachéo bronchiques inférieurs : groupe commun aux 2 côtes, et drainés par les gg
Lymphatiques latéro tractéaux droits +++ (Not° +++ en chirurgie de cancérologie)
2 groupes collecteurs accessoires : nœuds lymphatiques
- Médiastinaux postérieurs
- Du Ligament triangulaire

73
Les oreilles
L'oreille est un organe très complexe, composé de trois parties : l'oreille externe, l'oreille moyenne et
l'oreille interne. Le nerf auditif transmet les informations de l'oreille interne au cerveau qui les traitera.
I- L’oreille Externe :
Elle comprend 2 parties : pavillon et conduit auditif externe.
1- Le pavillon :
- C’est une expansion lamelleuse semi rigide (lame cartilagineuse).
- Il est fixé à la face latérale du crâne et présente 2 faces : (externe et interne).
- Il comprend des ligaments :
· Intrinsèques sur la face interne.
· Extrinsèque sur la face externe.
- Il comprend deux types de muscles :
· Intrinsèques : visibles sur les 2 faces et ils ne sont pas très développés.
· Extrinsèques : se sont 3 muscles auriculaires antérieur, postérieur et supérieur.
2- Conduit auditif externe :
- C’est un conduit ovalaire décrivant une coupe en « S ».
- Il s’étend de la conque en dehors au tympan
- Ce conduit auditif est formé de 2 parties :
· Le 1/3 externe est fibro-cartilagineux.
· Les 2/3 interne sont osseux (formé de l’os tympanal en bas et l’écaille de l’os temporale en
haut).
- Le fond du conduit formé par une membrane du tympan.
3- Vascularisation et innervation de l’oreille externe :
a. Les artères :
- Pour le pavillon : deux artères :
· L’artère temporale superficielle.
· L’artère auriculaire post : branche collatérale de la carotide externe.
- Pour le CAE : les mêmes artères en plus pour la portion osseuse, elle est vascularisée par
l’artère tympanique qui est une branche du maxillaire interne.
b. Les veines :
- Les veines temporales superficielles.
- Ces veines se rendent vers la veine jugulaire externe et la veine mastoïdienne.
c. Les nerfs :
Nerfs moteurs : C’est le nerf facial qui innerve les muscles auriculaires.
Nerfs sensitifs :
 Pour le pavillon :
• Ils sont représentés par le nerf auriculo temporale V3
• Et la branche auriculaire du plexus cervical superficiel.
 Pour le conduit auditif externe :
• Mêmes nerfs sensitifs mais en plus il y’a le rameau sensitive du VII bis qui assure l’innervation
de la zone de RAMSEY HUNT (partie proximale du CAE et partie centrale du pavillon).

74
II- Oreille Moyenne
- C’est l’organe de la transmission des sons.
- Elle est séparée de l’oreille externe en dehors par la membrane du tympan.
- Elle s’ouvre en dedans dans l’oreille interne par la fenêtre ronde et la fenêtre ovale.
- Elle est formée de 3 cavités :
· La caisse du tympan : elle contient une chaîne d’osselets.
· L’antre mastoïdien.
· Trompe d’Eustache.
1- La caisse du tympan :
C’est une cavité cartilagineuse formée de 6 parois :
a. Les parois :
1. La paroi externe ou tympanique :
- Formée essentiellement par le tympan.
- C’est une membrane fibreuse formée d’une couche interne (fibres circulaires) et une couche externe
(fibres radiaires).
2. La paroi interne ou labyrinthique :
- Elle sépare la caisse de l’oreille interne.
- Elle présente à l’union de son 1/3 antérieur et de ses 2/3 post une saillie arrondie appelé
PROMONTOIRE.
- Le promontoire correspond à une saillie que fait le premier tour de spire de la cochlée
- En arrière du promontoire et de haut en bas on trouve :
• La saillie du canal semi circulaire externe et interne.
• La fenêtre ovale (qui est fermée par une structure c’est la platine de l’étrier). Cette fenêtre
ovale communique avec le vestibule.
• La fenêtre ronde fermée par une membrane fibreuse qui communique avec la rampe
tympanique.
3. La paroi supérieure ou crânienne :
Elle est formée par une lamelle osseuse : tegmen tympani (c’est l’os temporal).
4. La paroi postérieure ou mastoïdienne :
Elle présente à la partie supérieure un orifice qu’on appelle ADITUS AD ANTRUM qui fait
communiquer la caisse avec l’antre mastoïdien.
5. La paroi inférieure ou plancher de la caisse :
Très fine, elle est en contact avec le golfe de la jugulaire/trou déchiré post
6. La paroi antérieure:
- Contient l’orifice tympanique de la trompe d’Eustache.
- Elle est en contact avec l’orifice externe du canal carotidien.
2- La chaîne des osselets :
- Située à la partie supérieure de la caisse.
- Formées de trois osselets de dehors en dedans : Le marteau, l’enclume et l’étrier.
- Les osselets sont réunis entre eux par 2 articulations :
• Articulation Inco-Malleaire en dehors.
• Articulation Inco-stapedienne.
- Ils sont attachés à la caisse par des ligaments et ils sont soumis à l’action de 2 muscles
 Les ligaments qui assurent la statique :
- La membrane tympanique
75
- Le ligament annulaire situé autour de la platine de l’étrier
- Le ligament suspenseur de marteau
- Le ligament suspenseur de l’enclume
- Le ligament postérieur de l’enclume
- Le ligament antérieur du marteau
 Deux muscles
- Muscle du marteau : innervé par le nerf du marteau. Il attire le tympan en dedans et pousse
en dedans l’enclume et l’étrier à l’intérieur de la fenêtre ovale. Il assourdit les bruits violents,
c’est le muscle qui protège des sons violents.
- Muscle de l’étrier : Innervé par le nerf facial. Il est antagoniste du muscle du marteau.
Destiner pour les bruits faibles lointains, c’est le muscle qui écoute.
3- L’antre mastoïdien :
- C’est une cavité de forme variable (triangulaire).
- Elle communique en avant par l’aditus ad antrum avec la caisse.
- Il se projette sur la face externe de la mastoïde.
- Elle contient les cellules mastoïdiennes
4- La trompe d’eustache :
- Elle fait communiquer la caisse du tympan avec le rhinopharynx.
- Elle assure l’équilibre de pression barométrique entre le milieu extérieur et la caisse du tympan.
- C’est un canal de 3,5 mm à 4,5 mm de long, formé de deux parties :
o 1/3 post : osseux.
o 2/3 ant : fibro-cartilagineux.
- Cette trompe est tapissée d’une muqueuse tubaire qui se continue avec la muqueuse pharyngée.
Vaisseaux et nerfs de l’oreille moyenne :
a. Les artères : sont représentées par :
· L’artère tympanique.
· L’artère méningée moyenne : toutes les deux branches de l’artère maxillaire interne.
· L’artère stylo-mastoïdienne : branche de l’auriculaire postérieure.
b. Les veines : Le drainage ce fait :
· En avant : vers les plexus ptérygoïdien.
· En bas : vers le golf de la jugulaire (jugulaire interne).
· En arrière : vers le sinus latéral et les sinus pétreux (supérieurs et inférieurs).
c. Les nerfs :
- Nerfs moteurs : sont destinés au muscle du marteau (V3) et l’étrier (VII).
- Nerfs sensitifs :
o Pour la trompe (orifice pharyngien) : le nerf pharyngien de BOCK, branche du V.
o Pour le reste de la trompe, c’est le nerf de Jakobson, branche du IX.
- Nerfs Sympathiques : Le plexus péri carotidien, par le nerf carotido-tympanique, qui entoure la
carotide externe.
d. Les lymphatiques :
- En avant : (la caisse et la trompe) : se fait vers les ganglions rétro-pharyngiens et les ganglions
jugulaires.
- En dehors : (le tympan) : le drainage se fait vers les ganglions prétragiens et parotidiens.

76
III- L’oreille interne
C’est l’organe de perception des sons et de l’équilibration.
- Formé d’une série de cavités osseuses : le labyrinthe osseux.
- A l’intérieur de ces cavités osseuses de ce labyrinthe, se trouvent des cavités fibreuses : le labyrinthe
membraneux, qui contient : les récepteurs sensoriels, un liquide (l’endolymphe), il donne naissance à
la VIIIème paire crânienne.
- Entre le labyrinthe osseux et le labyrinthe membraneux, se trouve un autre milieu liquidien appelé la
périlymphe.
A- Le labyrinthe osseux :
- Situé à l’intérieur de la partie antéro-interne du rocher.
- Il comprend une cavité centrale (quadrangulaire) : le vestibule, d’où naît, en avant, un tube
contourné : la cochlée, ou le limaçon.
- En arrière, en haut et en dehors simplement les 3 canaux semi-circulaires.
1- Le vestibule : c’est une cavité centrale avec 6 parois : interne, Externe, Antérieure, Postérieure,
Supérieure et Inférieure.
2- Les canaux semi-circulaires :
3 tubes cylindriques en fer à cheval, externe, post et sup.
3- La cochlée :
C’est un tube contourné en spirale, elle est formée de :
· Un axe osseux appelé la columelle.
· Autours duquel s’enroule un tube creux appelé la lame des contours.
· Sur la columelle s’implante une lame osseuse appelée la lame spirale.
· La lame spirale divise la lame des contours en deux rompes : rompe vestibulaire et rompe
tympanique.
B- Le labyrinthe membraneux :
- Situé à l’intérieur du labyrinthe osseux.
- Il est le siège de zones sensorielles.
- Il contient le liquide endo-lymphatique :
1- Le vestibule membraneux :
Il comprend des vésicules : l’utricule et la saccule, qui se réunissent pour former le canal endo-
lymphatique.
2- Les canaux semi-circulaires membraneux :
- Ils ont une conformation sensiblement identique à celle des canaux semi-circulaires osseux.
- Ils présentent sur leurs faces internes (ampullaires) un repli (la crête acoustique), d’où naît le nerf
vestibulaire.
3- La cochlée membraneuse : ou canal cochléaire :
C’est un tube spiralé entouré sur lui-même, formé par :
· Paroi inférieure : appelé la membrane basilaire (s’étend de la lame spirale à la lame des
contours).
· Paroi externe : représentée par la lame des contours.
· Paroi antérieure (fibreuse) la membrane de Reissner.
- Sur la membrane basilaire repose l’organe de corti (organe spiral), qui contient les cellules
sensorielles auditives, et d’où naît le nerf cochléaire.

77
C- Vascularisation et innervation de l’oreille interne :
1- Les artères :
Essentiellement l’artère auditive interne (artère labyrinthique) branche du tronc basilaire, se divise au
fond du conduit auditif interne en 2 branches :
a. Branche cochléaire :
Donne à son tour 2 artères ; l’artère vestibulo-cochléaire (utricule, saccule, les canaux semi-
circulaires post et internes ainsi que la partie initiale de la cochlée) et l’artère cochléaire propre
(canal cochléaire).
b. branche vestibulaire :
Pour les cavités vestibulaires et les canaux semi-circulaires.
- Accessoirement : l’artère stylo-mastoïdienne et l’artère méningée moyenne.
2- Les Veines :
- Veines auditives internes : draine le sang veineux de la cochlée vers le sinus pétreux inférieur et les
sinus latéraux.
- Veines de l’aqueduc du vestibule : draine le sang veineux des canaux semi-circulaires vers le sinus
pétreux inférieur.
- Veines de l’aqueduc du limaçon : draine le sang veineux de l’utricule et du saccule vers la jugulaire
interne.
3- L’innervation :
Essentiellement sensorielle, assurée par le nerf auditif qui comprend 2 nerfs :
a. Le nerf acoustique ou cochléaire :
Nerf de l’audition, naît de l’organe de corti, les corps cellulaires forment le ganglion spiral de
corti.
b. Le nerf vestibulaire :
Nerf de l’équilibration, naît du vestibule et des canaux semi-circulaires par 3 principales
branches :
- Nerf vestibulaire sup : fusion du nerf utriculaire et du nerf des canaux sup et externes.
- Nerf vestibulaire inf : nerf sacculaire.
- Nerf ampullaire post.

78
Le nez
I- La pyramide nasale
C’est la portion qui fait saillie au niveau de la partie médiane du massif facial moyen. Elle est constituée
de 3 étages :
- Etage supérieur : osseux
- Etage moyen au-dessus des fosses nasales : cartilagineux
- Etage inférieur en rapport avec la partie basale de la pyramide nasale, appelé lobule
On décrit à cette pyramide une narine basale, une pointe qui fait saillie les deux orifices narinaires.
Entre ces deux orifices, il y a une sous cloison : columelle
1- Les éléments osseux
Ils sont constitués de deux éléments pairs et symétriques :
- L’os propre du nez
- L’apophyse montante du maxillaire supérieur
Il y a deux éléments osseux médians :
- L’os frontal qui participe à la constitution de la pyramide nasale par l’échancrure nasale
- La lame perpendiculaire de l’éthmoïde qui s’unit en haut à l’épine nasale du frontal, et en
dessous à l’angle montant de la selle nasale
2- Les éléments fibro-cartilagineux
- Un cartilage médian : c’est la partie antérieure du cartilage septal
- Deux cartilages latéraux pairs et symétriques :
o Cartilage triangulaire
o Cartilage alaire en forme de fer à cheval
Le cartilage alaire est réuni au bord inférieur du cartilage triangulaire par le ligament suspenseur de la
pointe.
- Il existe des cartilages accessoires : cartilages sésamoïdes qui comblent les espaces entre les
cartilages précédents
- Il y a une membrane fibreuse : aponévrose nasale qui solidarise tous ces cartilages
I- Les fosses nasales
Ce sont deux cavités quadrangulaires séparées par une cloison médiane, qui communiquent avec
l’extérieur par les narines. Elles sont ouvertes au niveau du rhinopharynx par les choanes. Les fosses
nasales présentent deux parois latérales, une paroi interne ou cloison, une voute, un plancher, deux
orifices antérieurs ou narines, et postérieurs ou choanes.
1- La cloison nasale
Elle sépare les deux fosses nasales, elle est constituée par un squelette ostéo-cartilagineux qui se
compose de 3 pièces unies entre elles :
- En haut et en avant : la lame perpendiculaire de l’éthmoïde qui est creusée de sillons verticaux
dus au passage des filets du nerf olfactif
- En bas et en arrière, l’os vomer
- En bas et en avant : le cartilage septal
2- La paroi supérieure est composée de 3 zones :
- La zone fronto-nasale : est formée par la face postérieure de l’os propre du nez et par l’os frontal
au niveau de l’épine et la partie interne du sinus frontal
- La zone éthmoïdale formée par la lame criblée de l’éthmoïde en avant et le processus éthmoïdal
du sphénoïde en arrière

79
- La zone sphénoïdale s’élargit d’avant en arrière où elle atteint la largeur de la choane
3- La paroi inférieure ou plancher
Elle est constituée dans ses 2/3 antérieurs par l’apophyse palatine du maxillaire supérieur avec l’orifice
supérieur du canal palatin antérieur en arrière, et dans son 1/3 postérieur par la lame horizontale du
palatin
4- Les choanes
Les fosses nasales s’ouvrent en arrière par deux orifices ovalaires limités par le bord postérieur du
vomer, la voute du pharynx en haut et par le voile du palais en bas.
5- La paroi latérale : elle est composée de plusieurs régions
- La zone préturbinale est décomposée en deux segments :
• Un segment antérieur qui correspond à la paroi interne de la pyramide nasale
• Un segment postérieur situé juste en avant du cornet inférieur
- La zone susturbinale est lisse comprise entre la ligne d’attache des cornets éthmoïdaux en bas, et
la lame criblée en haut.
- La zone turbinale représente ¾ de la paroi latérale, constituée par les cornets et les méats
a. Les cornets
Ce sont de minces lames osseuses obliques en bas et en dedans au nombre de 3 : sup, moy et inf.
parfois il existe un cornet inconstant : le cornet suprême.
Les cornets supérieurs et moyens sont éthmoïdaux, alors que le cornet inférieur est un cornet
maxillaire, ce dernier joue un rôle dans la thermorégulation respiratoire.
b. Les méats
- Méat inférieur ou lacrymal : son sommet correspond à l’orifice inférieur du canal lacrymal
- Méat moyen est un carrefour des sinus antérieurs de la face, c’est là où s’ouvrent les sinus
maxillaire, frontal et éthmoïdaux antérieurs.
- Le méat supérieur : où s’ouvrent les cellules éthmoïdales postérieures
- Le méat suprême est inconstant.
Vascularisation des fosses nasales
 L’irrigation artérielle provient de deux systèmes carotidiens :
• La carotide externe irrigue les fosses nasales par la sphénopalatine et l’artère faciale.
o La sphénopalatine est la branche terminale de la maxillaire interne, elle se divise en 2 branches :
 Artère de la cloison qui donne des artères septales et une artère pour le cornet supérieur
 La branche externe donne les artères du cornet moyen et inférieur
o L’artère faciale participe par la coronaire labiale supérieure qui donne l’artère de la sous cloison
L’ensemble de ces artères s’anastomosent entre elles principalement dans la région antéro-inférieure
de la cloison où ce réseau anastomotique forme la tache vasculaire.
• La vascularisation de la paroi externe provient pour la zone sus et préturbinale des artères
éthmoïdales antérieure et postérieure, branches de l’artère ophtalmique, elle-même de la carotide
interne, et pour la zone des cornets et des méats par les artères des cornets, branches de la
sphénopalatine, elle-même de la carotide externe.
 Le drainage veineux réalise 3 voies :
- Une antérieure qui se jette dans la veine angulaire qui se continue par la veine faciale
- Des veines postérieures qui traversent le trou sphéno-palatin et qui aboutissent au plexus
veineux maxillaire interne.
- Des veines supérieures qui suivent en sens inverse le trajet des artères éthmoïdales et s’ouvrent
dans la veine ophtalmique
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L’oropharynx
Le pharynx est un conduit musculo-membraneux en forme de gouttière ouvert en avant appliqué
contre la face antérieure du rachis cervical. On distingue pour le pharynx 3 étages :
- Un étage supérieur en relation avec les fosses nasales appelé rhinopharynx
- Un étage moyen : oropharynx
- Un étage inférieur en relation avec le vestibule laryngé : le laryngopharynx
I- Oropharynx
Il peut être divisé en deux segments:
- l'un antérieur ou vestibule du pharynx, zone de transition bucco-pharyngée, constituée par le
voile, ses piliers, les loges amygdaliennes et la base de langue.
- l'autre postérieur, est constitué par la paroi postérieure et les sillons latéraux.
1- Le voile du palais
C’est une cloison musculo-membraneuse mobile et contractile, qui prolonge en arrière le palais
osseux. Le bord postérieur du palais osseux correspond au plan horizontal passant par le bord supérieur
de l'arc ventral de l'atlas. C'est la limite arbitraire entre l'oropharynx et le rhinopharynx.
Le bord antérieur est attaché au palais osseux. Les bords latéraux se poursuivent avec les parois
latérales de l’oropharynx. Le bord postérieur est libre, flottant et présente à sa partie médiane la luette.
De part et d'autre de l'uvule palatine part un repli muqueux curviligne : l'arc palato-pharyngien,
oblique en bas, en dehors et en arrière, qui se termine dans la paroi latérale de l'oropharynx passant en
arrière de la tonsille palatine. Il contient le muscle palato-pharyngien.
Un deuxième repli, l'arc palato-glosse, naît de la face antéro-inférieure du voile du palais, près de la
base de l'uvule palatine. Il se dirige en bas, en dehors et en avant pour se terminer sur le bord latéral de la
langue à l'union du corps de la langue et de la racine de la langue, au niveau du « V » lingual. Il contient le
muscle palato-glosse. Les arcs palato-pharyngien et palato-glosse délimitent la fosse tonsillaire
appartenant à la face latérale de l’oropharynx.
a. Constitution du voile du palais
Le voile est constitué d'un squelette musculo-aponévrotique recouvert de muqueuse. Cette muqueuse
est de type oral (épithélium pavimenteux stratifié non kératinisé) sur la face antéro-inférieure et
respiratoire (épithélium cylindrique stratifié avec cils vibratiles) sur la face postéro-supérieure du voile.
L'armature du voile du palais est constituée par l'aponévrose palatine. Latéralement, elle est fixée à
l'hamulus ptérygoïdien.
L'aponévrose palatine occupe les 2/5 antérieurs du voile du palais. Sur cette aponévrose palatine
s'insèrent les muscles vélaires qui jouent un rôle essentiel dans la physiologie du voile du palais. Deux
muscles relient l'aponévrose palatine à la base du crâne: le muscle tenseur du voile et le muscle élévateur
du voile. Les autres muscles sont le muscle palato-pharyngien, le muscle palato-glosse et le muscle
uvulaire.
2- La portion pharyngée de la langue ou base
Elle constitue la partie basse de la paroi antérieure de l'oro-pharynx. Sa surface, différente de celle de
la langue mobile, est inégale et mamelonnée de petites saillies arrondies. Son bord antéro-supérieur
répond au sillon terminal. Surtout visible chez le nourrisson, il dessine un V à sommet médian et
postérieur qui correspond au foramen caecum. Le V lingual, dessiné par l'alignement des papilles
caliciformes, est plus en avant de quelques millimètres.
Ses bords latéraux atteignent la paroi pharyngée externe et déterminent avec celle-ci un sillon glosso-
amygdalien.

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Son bord postéro-inférieur est saillant devant l'épiglotte, dont il est séparé par un sillon marqué: le
sillon glosso-épiglottique.
3- La loge ou fosse amygdalienne,
Elle reçoit l'amygdale palatine. C’est une sorte de ventricule interposé entre les piliers antérieurs et
postérieurs, à la face interne de la paroi pharyngée latérale.
4- L'amygdale palatine
En forme d'amande allongée, verticale, de volume variable, est normalement plus saillante que le pilier
antérieur.
Son extrémité supérieure est séparée du voile par une dépression: recessus sus-amygdalien, qui se
prolonge en bas, en arrière et en avant des piliers antérieur et postérieur, et qui peut se prolonger en
haut dans l'épaisseur du voile. Les parois de cette fossette sont parsemées de follicules clos, ce qui lui
donne l'aspect d'une volumineuse crypte, alors appelée sinus de Tortual.
La paroi postérieure est sans relief, mais sa muqueuse est soulevée par de nombreux follicules clos.
Le sillon latéral, formé par l'union des parois latérale et postérieure, est limité en avant par le pilier
postérieur. II est plus large en haut, où il se continue avec la fossette de Rosenmüller, qu'en bas. Il est
pratiquement virtuel, lors de la contraction vélo-pharyngée.

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L’artère rénale
I- Introduction
L’artère rénale est une volumineuse artère qui assure non seulement la vascularisation du rein, mais
aussi celle du segment initial des voies excrétrices, et d’une partie de la surrénale.
Au nombre de 2 artères, une de chaque coté, les artères rénales assure la perfusion des reins d’environ
20% du débit cardiaque.
II- Anatomie descriptive
1- Dimensions
D’un calibre commun de 7 mm, les artères rénales se différencient par leur longueur : L’artère rénale
droite = 7cm l’artère rénale gauche =5cm.
2- Origine
Les artères rénales naissent des faces latérales de l’aorte à hauteur du disque L1-L2 nettement au
dessus du hile rénal, l’origine de l’artère gauche est légèrement plus haute que la droite.
3- Trajet
Le trajet de l’artère rénale est différent à droite et à gauche :
a. L’artère rénale droite se dirige obliquement en bas en dehors et en arrière, en faisant un angle de
60° avec l’aorte, et en décrivant une courbe à concavité postérieure pour se mouler sur les saillies des
corps vertébraux et le psoas.
A ce niveau, l’artère rénale droite peut être lésée lors des traumatismes du rachis au niveau L1-L2. Elle
croise la face postérieure de la VCI, et rejoint la veine rénale dont elle suit le bord supérieure, avant de se
diviser en ses branches terminales peu avant d’atteindre le bassinet.
b. L’artère rénale gauche suit un trajet presque horizontal en bas en dehors et en arrière, elle est
masquée par la veine rénale gauche et est d’emblée à l’intérieur du pédicule. Elle se divise en ses
branches terminales un peu avant d’atteindre le bassinet.
4- Terminaison
A droite comme à gauche la terminaison de l’artère rénale se fait en 2 branches formant avec leurs
ramifications 2 plans artériels pré et rétro pyélique :
- Antérieure pré pyélique : se ramifie elle-même en 3 à 4 branches qui cheminent en avant du
bassinet, pour vasculariser la moitié antérieure du pôle supérieure et la partie moyenne du rein.
Elle donne également l’artère polaire inférieure qui croise la JPU et vascularise le pôle inférieur du rein.
- Postérieure rétro pyélique : croise le bord supérieure de la face postérieure du bassinet et se ramifie
en 3 à 5 artères méso rénales postérieures et donne une artère polaire supérieure. Elle assure la
vascularisation de la moitié postérieure du pôle supérieur et de la partie moyenne du rein.
NB : Chacun des pôles peut constituer un territoire autonome, lorsque l’artère polaire correspondante
nait directement du tronc de l’artère rénale ou même de l’aorte.
5- Distribution dans le parenchyme
A l’intérieur du parenchyme, le réseau artériel est constitué par :
- Les artères péri pyramidales = lobaires : cheminent entre les papilles à la surface des pyramides de
Malpighi et se terminent au niveau de leurs bases.
- Les artères inter lobulaires : nées des artères lobaires, elles cheminent entre les pyramides de
Ferrein.
- Les artères glomérulaires : nées des artères lobulaires.
- Les artères droites : naissent des artères inter lobulaires, glomérulaires et efférentes, et cheminent
dans les pyramides de Malpighi.

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6- Collatérales
- L’artère capsulo adipeuse : pour la graisse péri rénale ; formant avec les rameaux surrénaliens,
génitaux, et lombaires un réseau extra rénal.
- Rameaux ganglionnaires : pour les ganglions lymphatiques et le plexus solaire.
- L’artère surrénalienne inférieure.
- Les artères pyélo uretériques : pour le bassinet et la partie¬ initiale de l’uretère.
7- Variations et anomalies
- L’artère polaire inférieure : qui peut naitre directement de l’aorte.
- Variations d’origine : artère rénale qui nait de l’artère iliaque primitive.
- Variations de longueur.
- Variations de distributions des branches terminales en intra rénal.
Les variations restent extrêmement fréquentes expliquant l’intérêt de l’artériographie rénale si une
néphrectomie partielle est envisagée.
III. Rapports
1- Rapports de l’artère rénale à son origine
a. En arrière :
- La face antérieure du disque L1 L2
- L’origine des 1ères artères lombaires.
- Les 1ères veines lombaires gauches.
- Les lymphatiques rétro-aortiques et l’origine du canal thoracique (si origine basse de l’artère).
b. En avant :
- L’artère mésentérique supérieure croisant la face antérieure de la veine rénale gauche.
- Les lymphatiques préaortiques.
- Les ganglions aortico rénaux du système végétatif.
- Le pancréas accolé et la veine splénique.
c. En haut :
- L’artère mésentérique supérieure à son origine en regard du bord supérieur de L1.
- Les artères surrénales moyennes naissant des bords latéraux de l’aorte en regard du disque D12 L1.
- Le tronc cœliaque et les ganglions semi lunaires.
d. En bas :
- Les artères spermatiques ou utéro ovariennes.
- Le plexus inter mésentérique unissant les plexus rénal et du membre inférieur.
2- Rapports pré pédiculaire de l’artère rénale droite
a. En arrière :
- La face antéro-latérale du disque L1 L2.
- Le pilier droit du diaphragme
b. En avant :
- La veine cave inférieure recevant les 1ères veines lombaires et les veines gonadiques.
- Les lymphatiques latéro-aortiques droits.
- La tête du pancréas accolée.
- La veine porte derrière l’isthme pancréatique.
c. En haut : Le ganglion aortico-rénal droit.
3- Rapports du pédicule rénal :
a. Constituants du pédicule rénal
Le pédicule rénal enveloppé dans une gaine conjonctivo-vasculaire est constitué de :
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• Le bassinet : le plus postérieur et le plus externe.
• L’artère rénale : plus en avant, oblique en bas en dehors et en arrière.
• La veine rénale : parallèle à l’artère plus en avant et en dessous.
• Les lymphatiques : 2 groupes ; antérieure en avant de la veine et postérieure en arrière de l’artère.
• Les nerfs : 2 groupes ; antérieure au bord supérieur de l’artère et postérieure à la face postérieure
de l’artère
b. Les rapports du pédicule droit
Dans la loge rénale
- En haut : la surrénale à distance.
- En bas : l’origine de l’uretère.
Par l’intermédiaire de la loge rénale
- En avant :
 Le bloc duodéno pancréatique (partie interne du¬ 2eme duodénum et tête du pancréas)
 derrière le pancréas : le cholédoque + la veine porte + les arcades vasculaires duodéno
pancréatiques
- En arrière : le psoas et la masse sacro lombaire.
c. Les rapports du pédicule gauche
Avec les éléments traversant le diaphragme
- En dedans : le grand splanchnique et la racine de l’hémi azygos inférieure.
- En dehors : la chaine sympathique, le petit splanchnique et le splanchnique inférieur.
Dans la loge rénale
- En haut : la surrénale gauche, l’artère et la veine surrénale gauches
- En bas : l’origine de l’uretère.
Par l’intermédiaire de la loge rénale
- En arrière : Partage les mêmes rapports avec le pédicule rénal droit.
- En avant : Le pancréas gauche accolé avec le mésogastre postérieur ; les vaisseaux spléniques.
- Plus en bas : le mésocolon transverse contenant l’arcade de Riolan.
- au dessous du mésocolon transverse : L’angle duodéno jéjunal, le mésocolon descendant contenant
l’arcade vasculaire de Treitz.
IV- Conclusion
L’artère rénale de situation profonde reste inaccessible à l’examen clinique, mais peut être explorée
par les différentes techniques radiologiques.
Ses rapports nombreux expliquent la fréquence de son envahissement par les processus tumoraux de
la région. Malgré l’avènement de l’angioplastie percutanée, la chirurgie de l’artère rénale garde toutes
ses indications dans certaines lésions complexes intéressant l’artère rénale et ses branches, ceci n’est
accessible que par une thoraco phréno laparotomie qui permet un abord antérieur du pédicule rénal.

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La veine cave supérieure
I- Introduction
La veine cave supérieure (VCS) est une veine large mais courte, qui transporte le sang désoxygéné de la
moitié supérieure du corps à l'oreillette droite du cœur.
Elle est formée de la réunion des veines brachiocéphaliques gauche et droite qui reçoivent le sang des
membres supérieurs, de la tête et du cou.
II- Description Anatomique
1- Origine
La VCS naît de la jonction de 2 troncs veineux brachio-céphaliques droit et gauche ; derrière le cartilage
de la première côte.
Chacun de ces 2 troncs provient de la confluence des deux veines jugulaires interne et sous-clavière au
niveau du confluent veineux de Pirogoff.
Le tronc veineux droit est court et vertical alors que le gauche est long et horizontal.
2- Trajet
La VCS descend verticalement, traverse le péricarde et se termine dans la paroi supérieure de l’oreillette
droite du cœur. Elle reçoit la veine azygos et quelques autres petites veines.
Sa longueur est de 8 cm environ.
III- Rapports
- En avant : le thymus et le cul-de-sac pleural costo-médiastinal antérieur contenant le bord antérieur du
poumon droit.
- En arrière : le nerf pneumogastrique droit et le pédicule pulmonaire droit au dessus duquel elle reçoit la
crosse de l’azygos.
- A droite : la plèvre médiastinale où descend le nerf phrénique droit.
- A gauche : la crosse de l’aorte. A l’intérieur du péricarde la VCS est séparée de l’aorte par l’orifice droit
du sinus de Theile.
Note clinique :
1- Chez l'adulte il n'y a pas de valve séparant la VCS de l'oreillette droite. Ainsi les contractions cardiaques
sont conduites jusqu'à la veine jugulaire interne et peuvent être observées à travers le muscle sterno-
cléido-mastoïdien : c'est la pression veineuse jugulaire. Dans l'insuffisance tricuspide, ces pulsations sont
fortes.
2- L’obstruction de la VCS par une thrombose ou sa compression par une tumeur de voisinage engendre
un syndrome cave supérieur réalisant une hypertension veineuse dans toute la partie sus-
diaphragmatique du corps notamment

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La veine cave inférieure
I- Introduction
La veine cave inférieure (VCI) ou ascendante est le tronc collecteur de tout le sang veineux de la partie
sous diaphragmatique de l’organisme, qui le déverse dans l’oreillette droite. Elle est rétropéritonéale.
L’importance de son étude tient à plusieurs raisons :
- Large étendue et diversité de son territoire qui comprend les membres inférieurs, la paroi et le
contenu viscéral de l’abdomen et du bassin.
- Pathologies non exceptionnelles qui portent atteinte à la VCI : Tumeurs rétropéritonéale,
traumatismes opératoires.
II- Anatomie Descriptive de la VCI
1- Origine
Située dans l’espace rétropéritonéale, la VCI est formée par la réunion des veines iliaques communes
(ou primitives) droite et gauche sur le bord droit de L5.
a. La veine iliaque externe :
- Veine de passage qui draine le sang veineux du membre inférieur.
- Fait suite à la veine fémorale sous l’arcade fémorale.
- Se continue avec la veine iliaque commune.
- Reçoit comme collatérale : veine épigastrique inférieure et veine circonflexe iliaque profonde.
b. La veine iliaque interne (hypogastrique) : Reçoit :
 Branches viscérales :
- veines prostatiques qui drainent le plexus de santorini.
- veines utéro-vaginales ou vésiculo-déférentielles.
- veines rectales moyennes.
 Branches pariétales :
- veines obturatrices.
- veines honteuses internes.
- veines ischiatiques.
- veines fessières.
- veines sacrées.
c. Les veines iliaques communes
Formées par la réunion des 2 veines iliaques interne et externe. Les 2 veines iliaques communes se
réunissent pour former l’origine de la VCI sur le flanc droit de L5.
2- Trajet
Elle suit la convexité ventrale du rachis lombaire en se plaçant sur sa droite au contact immédiat de
l’aorte, jusqu'en L1, où elle se décolle du rachis et s'éloigne de l'aorte en devenant oblique en haut, en
avant et en dehors.
Sa longueur est de 18 cm dans sa portion abdominale (pour 3 à 4 cm dans sa portion thoracique). Son
diamètre est de 20 mm à son origine et de 30 mm à sa terminaison.
3- Branches collatérales : la VCI reçoit :
- Les veines lombaires.
- Les veines rénales.
- La veine capsulaire moyenne droite.
- La veine spermatique ou ovarienne droite.
- Les veines sus-hépatiques.
- Les veines diaphragmatiques inférieures.
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4-Terminaison :
Elle s’ouvre sur la paroi postérieure de l’oreillette droite, après avoir traversé l'orifice diaphragmatique
situé au niveau de la foliole droite entre les bandelettes semi-circulaires inférieure et supérieure, à
hauteur de D9.
III- Rapports de la VCI
Les rapports de la VCI peuvent être : postérieurs (pariétaux), antérieurs (digestifs), internes et externes.
1- Rapports Postérieurs : sont pariétaux :
- Le tronc cave infero-rénal :
* corps vertébraux du disque L4-L5 à L2 en dedans.
* muscle psoas et le nerf génito-fémoral en dehors.
* recouvre le tronc sympathique latéro-vertébral droit.
- Le tronc cave rénal et supra-rénal :
* rideau vertical des piliers droits du diaphragme.
* derrière le pilier moyen du diaphragme ; nerf grand splanchnique, racine de la veine azygos, tronc
sympathique, nerf petit splanchnique.
* la VCI quitte l’abdomen par le foramen de la VCI qui se situe à hauteur de D9.
2- Les rapports antérieurs : sont digestifs.
- Le segment infra-duodénal : au dessous de la 3ème portion du duodénum.
* racine du mésentère.
* au dessus, elle est masquée par le mésocolon ascendant ; pour la découvrir il faudra cliver le
fascia de Told droit.
- Le segment duodéno-pancréatique : L1-L2-L3.
* partie horizontale du duodénum, la tête du pancréas.
* croisée en arrière par l’artère rénale droite et en avant par l’artère gonadique droite.
- Le segment omental : s’étend de la partie supérieure du duodénum au foie.
* recouverte par le péritoine pariétal.
* fait saillie dans le hiatus de winslow.
- Le segment hépatique :
* plus souvent intrahépatique.
* se situe à la jonction du lobe droit et lobe caudé de Spiegel.
- Le segment inter-hépato-diaphragmatique :
* péritonisée.
* reçoit les veines sus-hépatiques et les veines phréniques inférieures.
3- Rapports internes : Aorte abdominale.
4- Rapports externes :
-la VCI infra-rénale longée par l’uretère droit.
-la VCI supra-rénale est proche du pole supérieur du rein droit ++.
IV-Variations du système cave inférieur :
- bifidité du tronc cave infra-rénal.
- bifidité terminale du tronc.
- bifidité totale du tronc.
- transposition à gauche d’un tronc cave unique.
- veine rénale gauche anastomosée à la veine hemi-azygos.
- absence d’anastomose azygos.
- présence d’anastomose gastro-rénale ou spléno-rénale.
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V- Anatomie fonctionnelle : Le système anti-reflux.
- Problème essentiel de la circulation cave inférieure.
- Système avalvulé = la valvule atriale est en effet incompétente.
- Par contre la continence de certaines collatérales est essentielle :
* valvule de la jonction fémoro-iliaque.
* valvule ostiale des collatérales viscérales pelviennes ou pré-ostiale pour la veine gonadique. (Son
insuffisance à gauche est responsable de la varicocèle du ligament large chez la femme, du scrotum chez
l’homme.)
VI- Anatomie Radiologique
L’exploration de la VCI a bénéficié de développement de la radiologie interventionnelle.
- échographie abdominale : diamètre, signes d’HTP…
- échodoppler +++ : sens du flux sanguin, diamètre des veines.
- angioscanner.
- IRM : thromboses +++
- angiographie.
- endoscopie digestive : varices œsophagiennes, rectales…
VII- Conclusion:
L'étude anatomique permet une meilleure interprétation des examens radiologiques, et par
conséquent une meilleure approche diagnostique et thérapeutique.

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Le nerf optique
Le nerf optique est la 2ème paire des nerfs crâniens; c'est le nerf sensoriel de la vue. Il s'étend de la
surface postérieure de l'œil au chiasma optique, et constitue un prolongement du cerveau.
L’étude du nerf optique revêt plusieurs intérêts :
 Anatomique : par l’importance de ses rapports vasculo-nerveux.
 Clinique : son atteinte se traduit par une baisse de l’acuité visuelle avec altération d’une partie ou de
la totalité du champ visuel.
 Paraclinique : explorable par le fond d’œil, la TDM, et l’IRM.
 Pathologique : peut être atteint au cours de pathologie générale (diabète, artériosclérose….) ou loco-
régionale (inflammatoire, tumorale…).
I- Anatomie descriptive
1- Origine
L’origine du nerf optique est au niveau de la papille par réunion des fibres optiques, au niveau du pôle
postérieur du globe oculaire à 3mm en dedans et 1mm au dessous de la macula.
2- Trajet
A sa sortie du globe oculaire, le nerf optique se porte en arrière et en dedans, traverse successivement
la cavité orbitaire, le canal optique puis pénètre la cavité crânienne par le trou optique. On lui décrit 4
portions :
a. La portion intra oculaire
Elle chemine dans le canal intrascléral, par la lame criblée par où les fibres optiques vont quitter le
globe oculaire.
Cette portion est elle-même divisée en 3 régions par la lame criblée :
 Pré laminaire : en avant de la papille ; les fibres sont amyéliniques.
 Laminaire : correspond à la lame criblée.
 Rétro laminaire : fibres optiques myélinisées d’un calibre plus augmenté.
b. La portion intra orbitaire
Le nerf optique s’étend du globe oculaire jusqu’au trou optique, et occupe l’axe du cône musculo-
aponévrotique formé par les muscles droits et leurs expansions aponévrotiques. Il décrit 2 sinusoïdes à
très grand rayon : une antérieure à concavité externe, et une postérieure à concavité interne.
Ces deux sinusoïdes permettent de prévenir les tiraillements du N.O au cours des mouvements
du globe oculaire.

Dans son trajet intra orbitaire, le N.O est entouré par les 3 enveloppes méningées.
Dans sa portion intra orbitaire, le nerf optique peut être comprimé au cours des
méningiomes, des Rhabdomyosarcomes de l’enfant et des hémangiomes, il peut aussi être
infiltré au cours des gliomes du N.O

c. La portion intra canalaire


Le N.O pénètre le canal optique par son orifice antérieur. Long de 5 à 8mm, le N.O adhère aux parois
du canal par l’intermédiaire de sa gaine dure-mérienne
d. La portion intra crânienne
Située dans l’étage moyen de la base du crane, le N.O est oblique en dedans et en arrière selon
un trajet souvent rectiligne, il est entouré uniquement par sa gaine pie-mérienne.

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3- Terminaison
Le N.O se termine à l’angle antéro externe du chiasma optique, sur la face supérieure de la selle
turcique.
II- Rapports
1- Dans la portion intra oculaire
Les rapports se font avec le plexus VN de Valentin, constitué par les artères et les nerfs ciliaires courts.
2- Dans la portion intra orbitaire
- L’artère ophtalmique : contourne la face latérale du N.O pour devenir supérieure.
- Les veines ophtalmiques supérieure et inférieure
- Les artères ciliaires postérieures : branches de l’artère ophtalmique, entourant le N.O
- Les nerfs ciliaires longs et le ganglion ciliaire : sur sa face externe.
- L’artère centrale de la rétine : pénètre le N.O par son quadrant inféro-interne situé à mi distance du
canal optique et du pôle postérieur du globe oculaire.
L'oblitération de l'artère centrale de la rétine est un accident grave, sur le plan fonctionnel
entrainant une cécité unilatérale irréversible, et sur le plan général témoignant souvent
d'une athéromatose généralisée

- Le nerf nasal et les oculomoteurs commun et extérieur : plus loin.


3- Dans la portion intra canalaire
a. En haut :
• La racine supérieure de la petite aile du sphénoïde.
• L’apophyse clinoïde antérieure.
Les fractures de l’étage antérieur de la base du crane peuvent atteindre le N.O, et provoque
une amaurose unilatérale post traumatique.

b. En bas :
• La racine inférieure de la petite aile du sphénoïde.
• L’artère ophtalmique : en rapport très étroit avec le N.O à ce niveau, situé en inféro externe par rapport
au N.O
• La veine ophtalmique : passe par la fente sphénoïdale.
c. En dehors :
• La jonction des deux racines de la petite aile du sphénoïde et de l’apophyse clinoide antérieure.
4- Dans la portion intra crânienne
a. En bas :
• La partie antérieure de la tente de l’hypophyse.
• L’extrémité antérieure du toit du sinus caverneux et les branches terminales de l’artère carotide.
A ce niveau le N.O peut être comprimé par des anévrysmes ou des tumeurs vasculaires.

b. En haut :
• L’artère cérébrale antérieure : le croise en X.
• L’espace perforé.
• Les racines olfactives.
c. En dehors :
• l’apophyse clinoïde antérieure.
• Le bouquet terminal de l’artère carotide interne.
d. En dedans :

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• L’espace opto-chiasmatique : limité par les 2 nerfs optiques, le chiasma, la gouttière optique et le
tubercule de la selle.
III- Systématisation des voies optiques
1- La rétine :
Membrane nerveuse du globe oculaire, c’est l’appareil de réception des impressions nerveuses par
l’intermédiaire des cellules photo réceptrices.
2- Le chiasma optique :
Bandelette optique quadrilatérale, où se réunissent les 2 N.O. A ce niveau les fibres optiques décrivent
une véritable décussation par entrecroisement partiel.
3- La bandelette optique :
Elle se détache des angles postérieurs du chiasma optique et se divise en deux racines :
- Latérale : se termine au niveau du genouillé latéral et le pulvinar.
- Médiale : se termine dans le colliculus supérieur et le noyau prétéctal.
4- La radiation optique :
Faisceau de fibres optiques qui s’étend du corps genouillé externe jusqu’à l’aire visuelle ou même du
cortex.
5- Le centre cortical visuel :
Situé sur la face interne du lobe occipital, de part et d’autre de la scissure calcarine et comprend 2
aires :
• L’aire visuelle : aire 17 de Brodmann.
• L’aire visio-psychique : aire de gnosie visuelle.
IV-Les moyens d’exploration du nerf optique :
1- Exploration clinique :
a. Moyens subjectifs :
- Mesure de l’acuité visuelle.

- Test d’éblouissement.

- Le reflexe protomoteur.

- La vision des couleurs.

- Le champ visuel.

b. Moyens objectifs :
- Les potentiels évoqués.

- La sensibilité au contraste.

2- Exploration paraclinique :
- La radiographie de l’orbite.
- L’échographie oculo-orbitaire.
- L’angiographie rétinienne à la fluorescéine
- La TDM et l’IRM oculo-orbitaires
V- Conclusion :
On voit que l’étude anatomique du nerf optique permet :
- De comprendre les lésions qui peuvent l’atteindre à différents niveaux.
- D’explorer chirurgicalement le N.O par voie sous frontale dans son segment endocrânien, l’exposition
du secteur intra orbitaire nécessite la dépose du toit orbitaire par la même voie.
- D’explorer par la voie classique la portion endocrânienne donnant jour sur la citerne opto-
chiasmatique.

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