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La Finance Islamique Fondement Pratique Et Perspectives
La Finance Islamique Fondement Pratique Et Perspectives
E
MASTERE SPECIALISE FINANCE
ANNEE 2008
1
Introduction.
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I) Diagnostic des instruments existants sur le marché international:
1- Opérations commerciales
2- Opérations d’investissement
3- Financement cycle d’exploitation
4- Financement travaux et ouvrages
5- Difficultés d’application rencontrées
II) Ouverture du marché financier marocain sur des produits financiers appelés
alternatifs.
1- Le détail des formules alternatives.
2- Aspects réglementaire et organisationnel.
3- Difficultés de mise en application des produits alternatifs via les
produits classiques.
Conclusion
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Avant d’entamer l’établissement de mon rapport, j’ai le plaisir de présenter mes
profondes gratitudes et reconnaissances à tous ceux qui ont participé de prés ou de loin à
l’élaboration de ce travail :
¾ les enseignants qui ont participé à l’animation des séminaires dans le cadre de cette
formation.
¾ Les banquiers qui ont répondu à mes questions lors de ma tournée dans les agences
bancaires
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Cette recherche s’inscrit dans le cadre de la préparation d’une thèse de Master
spécialisé en Finance. La première partie de la restitution des travaux de recherche
recense les théories de la finance islamique applicables aux banques à guichets
islamiques en se basant sur des études de cas à l’échelle internationale et d’entretiens
avec des gestionnaires bancaires et des conseillers islamiques. La deuxième partie
analyse la portée et les limites de mise en application des produits financiers islamiques
sur le marché.
L'objectif de cette étude est d'apporter quelques éléments de réponse à cette question en
brossant un tableau le plus complet possible de ces produits financiers islamiques. Il
sera d'abord présenté une définition des principaux concepts pris en compte par les
établissements financiers islamiques, ainsi que des contrats traditionnellement utilisés
par ces institutions. La seconde partie étudiera la mise en pratique de ces principes et
comment les produits islamiques se sont développés. Enfin, un volet sera consacrée à
étudier le cas des banques marocaines: quelles sont les contraintes qui persistent à gêner
un bon fonctionnement et comment ce nouveau réseau financier coopère-t-il avec les
réseaux traditionnels.
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La finance islamique, jusque-là considérée comme un épiphénomène laissé à
quelques institutions financières du Golfe, du Pakistan ou de Malaisie, s’avère receler
un énorme potentiel qui intéresse de plus en plus de banques occidentales.
La finance islamique contemporaine est apparue dans les années 1970 suite à la
première crise pétrolière. C’est un marché en pleine expansion. Le FMI estimait, qu’il
existait, à fin 2005, plus de 300 institutions financières islamiques dans plus de 75 pays
avec un taux de croissance du secteur de 15% par an sur les 10 dernières années. On les
trouve surtout dans le moyen-orient et l’Asie du Sud-Est (Bahrein et la malaisie). Leurs
avoirs dans le monde sont évalués à plus de 300 milliards de dollars.
Le marché de la finance islamique a connu une croissance exceptionnelle durant
les cinq dernières années. Cette croissance s’explique essentiellement par le
rapatriement des fonds moyen-orientaux vers leur pays d’origine suite aux événements
du 11 septembre 2001, l’essor économique et la croissance boursière à l’image du
marché boursier saoudien.
Les produits financiers islamiques sont destinés aux investisseurs désireux
d’obéir aux lois de la charia qui régissent la vie quotidienne des musulmans. Ces lois
interdisent de verser ou de percevoir un intérêt fixe et prohibent l’investissement dans
des secteurs comme le tabac, l’alcool et l’armement. Le principe consiste à relier le
rendement du contrat islamique à la productivité et à la rentabilité du projet, pour
assurer une répartition équitable de la richesse. Il est également fondé sur la théorie du
partage des pertes et profits
Les institutions proposent des gammes de plus en plus diversifiées des produits
pour répondre à la forte demande du grand nombre de musulmans qui recherchent des
produits conformes à leurs valeurs islamiques. Le caractère compétitif de ces produits
attire les investisseurs musulmans et autres. Pourtant malgré sa croissance rapide,
l’activité des banques opérant dans ce secteur qui gagne du terrain reste limitée à cause
des problèmes de réglementations particuliers.
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Première Partie - Principes de la Finance Islamique:
son historique, son fondement éthique et économique
1- Aperçu historique :
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Ainsi à titre d’exemple, le développement des communautés musulmanes à
Londres a atteint 1.8 millions de musulmans. Ce qui a encouragé l’ouverture à Londres
de l’IBB : L’Islamic Bank of Britain en septembre 2004
D’autres banques traditionnelles ont ouvert des fenêtres dites islamiques : ABN
Amro, Robert Flemming, Citibank, HSBC, …Ainsi, la part des produits islamiques est à
plus de 17% des actifs totaux.
Dans d’autres pays comme l’Iran, Pakistan et Soudan, le système financier est
entièrement islamique. Par contre les 2 systèmes coexistent en Koweït, Qatar, EAU et
Bahreïn.
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Le prophète avait interdit l’échange en quantité inégal de l’or, de l’argent, du
blé, de l’orge et des dattes. Ce qui a largement été interprété comme une interdiction du
prêt à intérêt lui-même.
Les historiens expliquent cette interdiction par deux raisons principales :
- Les pratiques usuraires de la part des commerçant de la Mecque, ville d’origine
du Prophète. Lorsque l’emprunteur ou l’acheteur de crédit avait des difficultés à
rembourser sa dette, la pratique était de doubler la période de maturité du capital échu,
mais au prix du doublement du taux d’intérêt. Cette manière de faire reçut le nom de
riba Al-jahilia, en référence à l’époque anté-islamique. Tel fut le sentiment d’horreur
du Prophète à la vue de ce mode de rééchelonnement des dettes.
Autre fait historique, le prophète avait des contacts avec les juifs dans son séjour
à Médine (l’ancienne Yathrib) deuxième ville de l’islam après la Mecque. Or, dans le
Pentateuque de l’Ancien Testament, qui est le Torah des juifs, et en particulier dans
l’Exode (chapitre 22, verset 25) et le Lévitique (chapitre 25, versets 34 à 46), la pratique
de l’usure est condamnée, amenant l’interdiction du tarbit, mot hébreux qui signifie,
comme le riba en langue arabe, à la fois usure et intérêt. La tarbit était interdit entre
juifs mais permis entre juifs et non juifs, ce qui contribua sans aucun doute à l’essor de
la banque juive dans les pays chrétiens et musulmans du Moyen Age. Cet essor fut
d’ailleurs renforcé par le fait que les chrétiens eux-mêmes avaient condamné l’usure.
En bref l’interdiction du riba fut un principe judéo-chrétien avant l’islam.
Mais cette interdiction fut régulièrement violée par les musulmans, comme elle le
fut par les juifs et les chrétiens. La prohibition du tarbit juif tomba rapidement en
désuétude, avec la multiplication de clauses échappatoires.
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argent et ne se laissent plus guider uniquement par le gain. Certains sont disposés à
réduire leurs gains à condition que leurs argents soient utilisés à des fins conformes à
leurs valeurs et éthiques. Des banques ont identifiés leurs besoins comme quelques
chose de quasi-éthique et non pas un effet de mode ou de marketing. Ce monde
musulman représente 25% de la population mondiale.
Aussi, la finance classique arrive à court d’idée et les nouveautés que propose la
finance islamique peuvent redynamiser l’activité des grandes banques. Les banques
islamiques peuvent constituer une alternative ou un complément au système bancaire
classique. Elle permet la redistribution des flux entre les pays du Golfe qui disposent de
surplus financiers, et les autres pays musulmans dont les besoins en capitaux peuvent
être dramatiques.
L’objectif des produits alternatifs est d’encourager les détenteurs de fond ainsi
que les investisseurs musulmans à opérer avec les banques et des branches d’activités
similaires par la création et la gestion des produits répondant à leurs besoins.
C’est une arme à double tranchant, d’une part il s’agit d’offrir à tous les
musulmans des services financiers modernes leur permettant de réaliser des transactions
financières en conformité avec leurs valeurs. D’autre part, ces produits vont permettre
de diminuer le marché informel en matière d’épargne et des opérations non bancarisés,
qui se développe de plus en plus laissant un manque à gagner énorme pour les banques
classiques.
En définitive, l’attrait de la finance islamique s’explique surtout par les excès de
la finance globale. Pour les classes moyennes qui émergent dans un contexte musulman,
l’alternative est claire. S’il leur faut choisir entre la finance conventionnelle qui s’est
sécularisée, et un système de finance éthique cautionné par la religion et fondé sur le
principe que les activités économiques demeurent bénéfiques tant qu’elles sont exercées
dans un cadre moral strict, la décision est d’autant plus aisée que le nombre de produits
islamiques et d’institutions qui les offrent ne cesse de croître.
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II) Ethique financière islamique
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- L’augmentation de la richesse, définie comme l’accroissement du capital productif, le
moteur de cette croissance étant l’esprit d’entreprise ;
- L’augmentation de l’emploi, celle-ci étant favorisée par la participation de tous les
intéressés à la mise en place et au bon fonctionnement des projets de production ;
- La distribution équitable de la richesse et des revenus, celle-ci étant renforcée par la
pratique obligatoire de la Zakat ou aumône légale.
- L’absence de gaspillage sous la forme, par exemple, de la thésaurisation ;
- Le profit doit être encouragé, car il exprime la performance du projet de l’entreprise ;
- L’intérêt est prohibé car en étant fixé à l’avance, il est établi sans référence directe à la
performance. A ce titre la pratique du prêt à intérêt n’incite pas l’offreur de fonds à
s’intéresser à la finalité de l’investissement financé.
- La récompense ne peut être liée au temps, mais doit être en relation avec la nature du
projet d’investissement.
- Il y a un risque attaché au profit, puisqu’il peut même y avoir perte, mais comme le
profit exprime la performance de l’entreprise, il s’agit d’un risque licite.
La règle générale est que la monnaie n’est du point de vue islamique qu’un
simple intermédiaire et instrument de mesure dans les échanges de produits. Même si,
en parallèle, elle assure une fonction de réserve de valeur, elle ne peut produire de
surplus que dans la mesure où elle est transformée préalablement en bien réel.
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1- Principes de base : Partage de Pertes et Profits ( PPP).
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La finance islamique pourrait apporter un équilibre à l’économie mondiale qui
s’engouffre dans une crise financière caractérisée par une inflation contenue dont la
cause n’est autre que cette création monétaire sans contrepartie en production, issue des
intérêts perçus à tort sur des crédits octroyés à des projets non concluants.
L’encouragement des crédits face à un investissement direct dans la production est très
limitée rend le marché financier très liquide.
La prospérité de l’individu ne doit pas être le résultat d’un enrichissement sans
cause mais il doit être le résultat d’une transaction donc d’une activité personnelle et
d’efforts.
Les valeurs morales composantes essentielles dans tous les aspects de l’économie sont:
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* Le droit à la propriété privée est légitime à condition que le propriétaire des
ressources naturelles les utilise de façon productive.
Une étude faite par des chercheurs en Malaisie (Bank Islam) a montré que la
gestion diffère d’une banque islamique à une autre selon certains critères tel que:
- Le type de banque, locale (bank Islam), offshore (la banque saoudienne Al-Baraka)
ou occidentale (comme la plupart des banques internationales à guichets islamiques): la
marge de manoeuvre des banquiers dépend principalement de l’influence exercée
localement par les autorités islamiques sur l’Etat et sur les fidèles, et donc, sur les
clients déposants ou emprunteurs des banques.
- La culture qui domine dans la zone d’accueil de la banque (Chiite orthodoxe, modérée
ou progressiste)
- Le type de métier exercé par la banque (détail, investissement, marché).
- Les contingences de l’islamisme: les interprétations de la loi coranique évoluent dans
le temps, en fonction des évènements qui affectent l’ensemble de la communauté
musulmane, à cause de l’absence de jurisprudence codifiée et d’autorité suffisamment
reconnue à l’international. Des interprétations parfois contradictoires des différentes
écoles, de l’inexistence d’un organisme suprême reconnu de tous et de l’absence
d’autorité de la chose jugée, des décisions prises par les Comités de Charia, la sécurité
juridique découlant des opinions ainsi émises ne sera généralement pas comparable à
celle obtenue dans le cadre de financements conventionnels.
► Système de gouvernance :
C’est une gouvernances actionnariale, partenariale et islamique
Les règles appliquées par les banques islamiques sont issues de principes souvent
jugés contradictoires – relevant des théories anglo-saxonnes des organisations, d’une
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part, et de la loi islamique, d’autre part. Les dirigeants de ces établissements sont en
fait soumis à des règles de gouvernance à la fois actionnariale (shareholders’
governance), partenariale (stakeholders’ governance) et religieuse (islamic
governance).
Les IFI ont aussi fait leur apparition dans des pays non musulmans, mais où vit
une minorité musulmane relativement importante et en expansion : au Danemark, aux
Etats-Unis, en Grande-Bretagne, aux philippines et aussi au Canada. Certains IFI ont en
outre choisi d’installer leur siège ou d’effectuer une partie de leurs opérations dans des
places financières internationales connues pour leur respect du secret bancaire et leurs
avantages fiscaux, comme les îles Anglo-Normandes, Le Luxembourg et la Suisse.
S’inspirant de ces modèles précurseurs, des banques occidental n’ont pas hésité à ouvrir
dans le monde musulman des succursales où coexistent deux guichets de dépôt et
d’emprunt : l’un conventionnel, c’est-à-dire de type occidental, l’autre islamique.
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Région Institutions financières
Arabie saoudite Banque Islamique de développement
Société de banque et d’investissement Al Rahji
Bahreïn Banque islamique ABC
Banque islamique Faysal
Société AL Amin de Titres (securities)
Bangladesh Banque islamique du Bangladesh
Banque Al-Baraka du Bangladesh
Banque islamique Al-Arafah
Canada Islamic Co-operative Housing Corporation Ltd-
société de financement hypothécaire
Danemark Banque internationale islamique
Emirats Arabes Unis Banque islamique de dubai
Egypte Banque internationale islamique pour
l’investissement et le développement
Banque islamique Faysal
Banque social Nasser
Etats-Unis d’Amérique American Finance House Lariba
Grande-Bretagne Al Safa investment Fund - I.B.B
Iran Toutes
Jersey Société financière Faysal
(île anglo-Normandes)
Jordanie Banque islamique de jordanie
Koweit Société de credit (Finance House)
Luxembourg Holding international du systéme de banque
islamique
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Malaisie Holding BIMB Berhard
Pakistan Toutes
Soudan Banque islamique Faysal
Banque agricole du soudan
Dar al Maal al Islami
Suisse Société finaciére Faysal
Tunisie Beit Ettamwil Al-Tunisi Al-Saudi
Turquie Société turque de crédit Albaraka
Yémen Banque islamique du Yémen
1- Caractéristique et fonctionnement
La banque islamique finance tous les secteurs de l'économie pourvu qu'ils soient
conformes à la Charia. Les projets relatifs à la création de brasseries, de charcuteries (à
base de porc) ou à la construction de lieux (restaurants, hôtels) où sont utilisés ces
produits, sont à exclure. Le principe fondamental du Banking Islamique repose sur
l’intervention directe de la Banque dans les transactions financées par elle. La
rémunération qu’elle perçoit se justifie soit par sa qualité de copropriétaire , aux
résultats du projet financé ( pertes ou profits ) dans le cas d’une Moudharaba ou d’une
Moucharaka, soit par la prestation de commercialisation ou de location de biens
préalablement acquis par elle , dans le cas d’une Mourabaha , d’un Idjar ( Leasing /
Location-vente ) ou d’un Salam , soit , enfin par la fabrication/construction de biens
meubles ou immeubles par ses soins ou par des tiers , dans le cas d’un Istsina‘a.
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Ainsi la banque, dans la société islamique a pour rôle essentiel de débouché pour
l'épargne et de concepteur d'investissement. Elle préférera s'associer systématiquement
avec ses clients dans des opérations rentables plutôt que de leur prêter ses fonds.
L'accent mis sur la prise de participation affecte la nature même des techniques
bancaires utilisées et implique l'existence essentielle d'un service chargé de l'évaluation
des projets.
Objectifs principaux :
• DIRECT : par lequel elle se charge du placement de capitaux dans des projets
qui lui rapportent un dividende.
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• PARTICIPATION : elle prend part au capital d'une entreprise de production en
tant qu'associée aussi bien dans l'investissement que dans la gestion. Dans ce cas
précis, la banque partage les risques avec le client en participant selon un
pourcentage convenu dans les profits comme dans les pertes.
La banque islamique rend les mêmes services que la banque classique; elle est un
intermédiaire entre les détenteurs de capitaux et les emprunteurs.
Outre le capital et leurs fonds propres, les banques islamiques trouvent leurs
principal es ressources dans les opérations ci-après:
• Les dépôts: A ce niveau, les banques islamiques assument tous les risques et les
détendeurs de ces comptes ne perçoivent ni bénéfice ni revenus, quel qu'en soit le
solde du compte.
• Les comptes d'épargne.
• Les comptes d'investissements: Les dépôts à des fins d'investissements
constituent la principale source de fonds pour les banques et ils ressemblent bien
plus à des actions d'une entreprise qu'à des dépôts à terme ou d'épargne.
• Le Zakat ou compte de service social: Les fonds collectés sont dépensés
conformément à la loi islamique et ils ont pour fonction réelle de permettre au
pauvre de se suffire à lui-même par ses propres moyens de telle sorte qu'il ait une
source de revenu fixe qui le dispense de recourir à l'aide d'autrui.
• Les autres services bancaires rémunérés offerts par la banque islamique sont
identiques à ceux proposés par les banques classiques.
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* La Morabaha ;
* La Musharaka ;
* La Modaraba ;
• Ijara ;
• Ijara Wa Iktina: (ou location - vente) ;
• Khard Hassan: Il s'agit d'un prêt gratuit exceptionnel accordé, en général, à un
client fidèle qui rencontre des difficultés. La banque ne prend pas de profits et le
client ne rembourse, par conséquent, que le principal qui lui a été accordé. Ce
produit ne représente qu'à peine 1% des emplois des banques islamiques.
Pour les placements et les prêts (cas de Bank Islam) : Parmi les produits de
placement, la banque Bank Islam a été une des premières à placer des obligations
(sukuk) auprès de sa clientèle. En 2002, l’Etat malais a levé un emprunt d’un montant
de 600 millions $, en faisant appel à un montage original: une société ad hoc (Malaysia
Global Sukuk) a émis des obligations d’une durée de 5 ans et a acheté pour le même
montant des actifs immobiliers à un organisme public, puis les a loués à l’Etat par un
contrat de crédit-bail (de type ijarah) ; les loyers, indexés sur le taux Libor, ont été
reversés aux porteurs d’obligations; le sukuk ainsi conçu a été validé par les comités de
la charia et bien noté par les agences occidentales. Le Qatar a émis des Qatar Global
Sukuk à sept ans avec 700 millions de dollars. La BId aussi a lancé un programme
d’émission de Sukuk Répété. Cependant si le marché de Sukuk se développe
rapidement, il se borne à la détention des titres jusqu'à l’échéance sans véritable marché
secondaire.
La gestion de portefeuilles d’actions a été développée; sa rémunération (forfaitaire)
ne doit pas être proportionnelle au montant des capitaux gérés. Depuis 1999, une
gestion indicielle islamique est possible, car la bourse de New York a lancé 31 indices
Dow Jones Islamic Market Index (DJIM), composés uniquement d’actions de sociétés
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socialement responsables de toutes nationalités, qui doivent être modérément endettées
et ne pas se livrer aux activités incorrectes interdites par la charia. D’autres indices ont
vu le jour comme le GIIC (Global Islamic Index Series de Financial Times Stock
Exchange).
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ACTIF PASSIF
1-Immobillisations 4-Capital-actions
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- Les dépôts d’épargne : Il y a une possibilité non garantie d’être rémunéré par le
profit de la banque. C’est un capital garanti ou non selon la banque. Il finance surtout
des projets à court terme à faible risque.
- Les dépôts d’investissement : à la différence des deux premiers n’existe pas au
sens strict dans la banque classique, car étant réservés aux financement avec partage que
sont la mudaraba et la musharaka. Ceci explique d’ailleurs que le capital qui y déposé
ne soit pas garantie, devant servir, s’il y a perte, du moins dans le cas du musharaka, à
financer le manque à gagner.
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Au niveau des banques islamiques, le problème des garanties se pose avec moins
d'acuité que pour les banques classiques car les sûretés sont réelles et généralement
propriétés de la banque.
- la qualité des actifs des banques islamiques (mesurée par les ratios « provisions et
pertes de contrepartie sur encours de crédit ») est dans l’ensemble meilleure que celle
des banques conventionnelles ;
- la solvabilité des banques islamiques (mesurée par le ratio « capital social et réserves
sur encours ») est comprise entre 10 et 20%, soit à un niveau supérieur à celui (8%)
exigé par les accords de Bâle ; ce ratios doit être supérieur à 8%, selon les accords de
Bâle 1 ratio Cooke) et de Bâle 2 (ratio mc Donough).
- la liquidité des banques islamiques (mesurée par le ratio « dépôts sur actif ») est
nettement inférieure à celle de leurs concurrentes occidentales ;
- la rentabilité des banques islamiques (mesurée par les ratios « produit net bancaire sur
actif » et « résultat net sur actif ») est moindre que celle des grandes banques
conventionnelles, mais elle semble être plus stable dans le temps;
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procédé en 2002 à la même analyse comparative ; l’étude conclut que les risques des
établissements et instruments islamiques « ne sont dans l’ensemble ni plus ni moins
élevés que ceux des autres banques de mêmes tailles et profils »
Les dérogations portent sur les dispositions de la loi bancaire telles que:
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application aux activités bancaires, la charia fait cependant l’objet de lectures
différentes dans le temps et dans l’espace, selon notamment les courants de pensée de
l’Islam (orthodoxes, modérés).
Trois organisations internationales ont été créées afin d’harmoniser les pratiques
bancaires islamiques: 1- L’organisation des comptables et financiers : Accounting &
Auditing Organization of Islamic Financial Institutions (AAOIFI), fondée à Bahrein en
1991, a pour mission d’harmoniser les règles comptables des banques islamiques. 2- Le
conseil des services financiers islamiques: Islamic Financial Services Board (IFSB),
créé en 2002 par plusieurs Etats musulmans, a pour rôle de rechercher des voies
d’intégration de la finance islamique à la finance conventionnelle. L’IFSB a élaboré des
normes sur le niveau de fonds propres requis et la gestion des risques et sur la
gouvernance des établissements. Ces normes vont permettre aux contrôleurs de vérifier
la solidité, la stabilité et l’intégrité de ces établissements. 3- International Islamic
Financial Market (IIFM), fondé à Bahreïn en 2002 a pour objectif de concevoir de
nouveaux mécanismes et instruments de marché compatibles à a fois avec Shari’a et un
développement rapide de la banque islamique.
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banques et à la Banque Centrale lorsqu'elles ont des difficultés de liquidités. Il faudrait
donc trouver une solution contournant le problème de paiement des intérêts pour que les
banques islamiques puissent, elles aussi, recevoir l'assistance financière requise dans de
telles conditions.
Etant donné qu’elles ne peuvent s’adresser à la banque centrale qui utilise le taux
de réescompte. Il reste les trois autres instruments conventionnels qui sont : Le
coefficient de réserve, la persuasion morale et la politique du marché ouvert.
Par ailleurs, la Charia islamique stipule la Zakat à concurrence de 2,5% sur toute
l'épargne du pays, sur les recettes du commerce, de 5 à 10% sur les récoltes, de 20% sur
certains minéraux et sur quelques têtes de bétail.
Les fonds provenant de la Zakat peuvent être utilisés pour des actions sociales en
vue de la création d'usines ou de la bonification et de l'achat des terres agricoles, de la
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création d'entreprises commerciales ou de tout autre projet qui serait au profit des
pauvres afin de leur assurer un revenu régulier qui conviendrait à leurs besoins.
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Deuxième partie - Analyse et évaluation des difficultés de
mise en application des produits islamiques sur le marché.
Le principe des transactions islamiques est qu’un cycle financier doit correspondre à un
cycle productif de biens ou de services. Souvent l’opération est triangulaire et
implique un bailleur de fonds, un promoteur et un intermédiaire. On peut distinguer les
opérations commerciales et les opérations d’investissement.
On peut citer des exemples pratiqués par les banques et les sociétés de
placement :
La Mourabaha
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• Transaction tripartite entre un acheteur final (ou donneur d’ordre d’achat) , un
premier vendeur (le fournisseur) et un vendeur intermédiaire (exécutant de
l’ordre d’achat).
Cette dernière formule a été retenue dans les pratiques bancaires islamiques. La Banque
intervient en qualité de premier acheteur vis à vis du fournisseur et de revendeur à
l’égard de l’acheteur donneur d’ordre (le client).La Banque achète la marchandise au
comptant ou à crédit et la revend au comptant ou à crédit à son client moyennant une
marge bénéficiaire convenue entre les deux parties. Le contrat précis, en plus de la
marge bénéficiaire, les conditions de livraison et de règlement du prix global
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4. En cas de retard dans le paiement des échéances, la Banque peut appliquer au
client défaillant des pénalités de retard qui seront logées dans un compte spécial
« Produits à Liquider ». Mais à aucun moment elle ne peut réviser en hausse sa
marge bénéficiaire en contrepartie du dépassement de délai. En outre, en cas de
mauvaise foi du client, la Banque est en droit de réclamer, en sus des pénalités,
un dédommagement des échéances non honorées. Auquel cas, il conviendrait
d’évaluer le préjudice par rapport à des critères objectifs propres à la Banque et
éviter toute référence aux taux d’intérêts.
5. Après la réalisation du contrat Mourabaha, la marchandise devient la propriété
exclusive et définitive de l’acheteur final et le demeurera quels que soient les
incidents qui peuvent survenir par la suite. Toutefois, la Banque peut prendre un
gage sur les marchandises vendues en garantie du paiement des prix de vente et
mettre en jeu ce gage le cas échéant. De même, elle peut tenir compte des cas de
mévente du client et accorder à ce dernier un rééchelonnement de son échéancier
sans que cela n’entraîne une majoration de prix.
Le bai mouajjal :
C’est une vente reportée, la banque achète des équipements ou des matériaux
pour les revendre à terme au co-contractant selon des modalités fixées au préalable dans
un contrat à moyen termes, de deux à quatre ans. Par exemple, dans les opérations
d’exportations-importations, la banque peut acheter des marchandises à un importateur
pour les revendre à un exportateur ou le contraire, contre une rémunération à un terme
fixé à l’avance.
Ce mode de financement se différencie de la Mourabaha par l’actif financé qui n’est pas
disponible immédiatement sur le marché.
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IDJAR ( LEAISING)
Le client verse des redevances qui sont échelonnées dans le temps et versées à un
compte d’épargne. Au terme du contrat, trois cas de figure peuvent se présenter :
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trait à la solidité de la garantie que procure à la Banque son statut de propriétaire légal
du bien loué.
Pour les opérateurs économiques, les avantages du leasing sont multiples. D’une
part, il leur permet de rénover leurs équipements désuets ou obsolètes et bénéficier ainsi
des derniers développements technologiques. D’autre part, il offre l’avantage de leur
éviter une immobilisation à long ou moyen terme d’une partie de leurs ressources dans
le cas d’une acquisition autofinancée ou même financée par un crédit d’investissement.
En effet, les charges annuelles, dans le cadre d’un financement se limitent aux
seuls loyers dus sur la période, ce qui est très apprécié par les entreprises qui ont des
difficultés à équilibrer leur situation financière.
L’objet de la location (l’utilisation du bien loué) doit être connue et acceptée par
les deux parties.
1. La location doit porter sur des biens durables, c’est à dire non destructibles du
fait de la jouissance ou de l’utilisation.
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2. Le bien loué de même que les accessoires nécessaires à son usage, doivent être
remis à l’utilisateur en état de servir à l’utilisation à laquelle ledit bien est
destiné.
3. La durée de location, le délai de paiement, le montant du loyer et la périodicité
doivent être déterminés et connus à la conclusion du contrat de leasing.
4. Le loyer peut être payé d’avance, à terme ou par tranches selon la convention des
parties.
5. Les deux parties peuvent convenir d’un commun accord d’une révision du loyer,
de la durée de location et de toutes autres clauses du contrat.
6. La destruction ou la dégradation du bien loué d’un fait indépendant de la volonté
de l’utilisateur n’engage la responsabilité de ce dernier que s’il est établi et qu’il
n’a pas pris les mesures nécessaires pour la conservation du bien avec le soin
d’un bon père de famille.
7. Sauf convention contraire, il incombe à la Banque d’effectuer tous travaux
d’entretien et de réparation nécessaires au maintien du bien loué dans un état de
servir à l’usage auquel il est destiné. De même, elle supporte toutes les charges
locatives antérieures au contrat de location. L’utilisateur assure quant à lui
l’entretien d’usage du bien loué, de même que l’ensemble des charges locatives
nées à compter de la date de location.
8. Le bien loué peut faire l’objet d’une sous-location, sauf convention contraire. De
même, la Banque peut louer un bien acquis à son propre vendeur, à condition que
la vente soit réelle et non fictive (Lease back).
Le taajir :
C’est une location ou leasing qui consiste pour la banque à acheter des équipements
et des matériaux et à les mettre à la disposition d’un entrepreneur moyennant une
rémunération fixée à l’avance. Ce dernier devient propriétaire des matériaux et des
équipements au terme des échéances de remboursement. A la différence de l’ijara,
c’est une location simple sans l’option de remboursement anticipé.
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2- Les opérations d’investissement :
Moucharaka
La Moucharaka est une association entre deux parties (ou plus) dans le capital
d’une entreprise, projet ou opération moyennant une répartition des résultats (pertes ou
profits) dans des proportions convenues. Elle est basée sur la moralité du client, la
relation de confiance et la rentabilité du projet ou de l’opération.
Les pertes sont réparties entre le client et la banque sur base de la mise de chacun;
quant au partage des profits, deux thèses sont développées:
- La Moucharaka définitive :
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propres, Titres participatifs affectés et non affectés...). L’apport de la Banque peut
revêtir la forme d’une prise de participation dans des sociétés déjà existantes, d’un
concours à l’augmentation de leur capital social ou la contribution dans la formation du
capital de sociétés nouvelles (achat ou souscription d’actions ou de parts sociales).
- La Moucharaka dégressive :
37
création de petites et moyennes entreprises sous forme de sociétés de diverses formes
(SARL, SNC...).
38
dans des opérations bénéficiant de différés de paiement à condition que
chacune des deux parties assume une partie de l’engagement vis à vis des
fournisseurs.
2. Chacune des deux parties doit accepter le principe de la participation aux pertes
et profits de l’entreprise financée. Toute convention visant à garantir à l’une
des parties la récupération de son concours indépendamment des résultats de
l’opération est nulle et non avenue. A cet égard, la Banque n’a le droit de
réclamer le remboursement de son apport que dans les cas de violation par son
partenaire d’une clause quelconque du contrat Moucharaka, de négligences
graves dans la gestion de l’affaire, et des cas de mauvaise foi, dissimulation,
abus de confiance et autres actes similaires.
3. La Banque peut requérir de son partenaire la constitution de garanties mais elle
ne peut les faire jouer que dans l’un des cas de actes sus-mentionnées.
4. La clé de répartition des bénéfices entre les deux parties doit être explicitement
arrêtée lors de la conclusion du contrat afin d’éviter toute cause de litige. Si la
part de chaque partie dans les bénéfices est librement négociable, le partage des
pertes éventuelles doit se faire dans les mêmes proportions de partage des
bénéfices conformément au principe : le gain en contrepartie de la perte.
5. Le partage des profits ne peut avoir lieu qu’après réalisation effective des
bénéfices (pas d’anticipation sur les résultats). Des avances peuvent être
néanmoins prélevées d’un commun accord entre les parties concernées, à
charge de régularisation à la clôture de la Moucharaka ou de l’exercice selon le
cas.
6. Les biens et prestations, objet de la Moucharaka, doivent être conformes aux
prescriptions de l’Islam (licites).
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La moudaraba
Salam
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Le Salam peut être défini comme un contrat de vente avec livraison différée de la
marchandise. Ainsi, contrairement à la Mourabaha, la Banque n’intervient pas comme
vendeur à crédit de la marchandise acquise sur commande de sa relation, mais comme
acquéreur, avec paiement comptant d’une marchandise qui lui sera livrée à terme par
son partenaire.
Fondement:
1. La Banque (acheteur) passe une commande à son client pour une quantité donnée
de marchandises, d’une valeur correspondant à son besoin de financement.
2. Le client (vendeur) adresse à la Banque une facture proforma indiquant la nature,
les quantités et le prix des marchandises commandées.
3. Les deux parties, une fois d’accord sur les conditions de la transaction, signent
un contrat de Salam reprenant les clauses convenues (nature des marchandises,
quantités, prix, délais et modalités de livraison et/ou de vente pour le compte de
la Banque etc...).
4. Parallèlement, les deux parties signent un contrat de vente par procuration par
lequel la Banque autorise le vendeur à livrer ou à vendre (selon le cas) les
marchandises à une tierce personne. Le vendeur s’engage, sous sa pleine
responsabilité à recouvrer et à verser le montant de la vente à la Banque.
41
5. Outre les garanties ordinaires exigées par la Banque dans ses activités de
financement (cautions, nantissements, hypothèques...), elle peut requérir du
vendeur la souscription d’une assurance-crédit pour se prémunir contre le risque
de non paiement des acheteurs finaux, de même qu’une assurance couvrant les
marchandises avec subrogation au profit de la Banque.
6. A l’échéance, au cas où la Banque aurait choisi de mandater le vendeur pour
écouler les marchandises pour son compte, ce dernier les facturera pour le
compte de la Banque et livrera les quantités vendues en prenant soin, si la
banque le juge nécessaire, d’exiger des acheteurs de faire viser les bons
d’enlèvement aux guichets de cette dernière (mesure destinée à permettre le suivi
et le contrôle de l’opération).
7. La rémunération du mandat du vendeur peut être consentie sous forme d’une
commission, d’une ristourne ou d’une participation à la marge dégagée par la
vente des marchandises. Elle peut aussi être décomptée au début de la transaction
et intégrée au montant de l’avance (financement Salam). En tout état de cause,
son montant doit être calculé par référence aux taux de marge pratiqués sur le
marché pour des opérations similaires.
42
au moins égale au taux de rentabilité annuel minimum tel que fixé dans sa
politique de financement.
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A ce titre, le Salam se présente comme un moyen idéal de financement de
certains types d’activités économiques telle que l’Agriculture, l’Artisanat, l’Import-
Export, les coopératives de jeunes, la P.M.I. - P.M.E. en plus du secteur de distribution.
1. La marchandise objet du contrat doit être connue (en nature et qualité), quantités
(en nombre, en volume, ou en poids) et valorisée (en monnaie ou en autre
contrepartie en cas de troc).
2. Le délai de livraison de la marchandise par le vendeur (client) doit être fixé dans
le contrat et connu des deux parties.
3. Le prix (ou la contrepartie) de la marchandise doit être fixé dans le contrat,
connu des deux parties et payé par l’acheteur (la Banque) comptant.
4. Le lieu de livraison doit être déterminé et connu des deux parties.
5. L’acheteur peut exiger du vendeur une caution pour garantir la livraison de la
marchandise à l’échéance ou tout autre garantie réelle ou personnelle.
6. L’acheteur peut mandater le vendeur pour vendre et/ou livrer la marchandise, à
l’échéance, à une tierce personne moyennant une commission ou sans
commission. Le vendeur est alors personnellement redevable vis à vis de
l’acheteur du recouvrement du prix de vente.
7. L’acheteur ne peut vendre la marchandise avant sa livraison par le vendeur.
Toutefois, il est autorisé à le faire par le biais d’un contrat Salam parallèle.
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4- Financement travaux et ouvrage :
Istisna'a
L’ISTISNA’A est une formule qui permet à la Banque Islamique d’apporter son
concours dans le cadre de travaux de construction, de réfection, d’aménagement et de
finition d’ouvrages de masse. Elle permet aussi de financer la construction
d’équipements de production, de transport et de consommation sur commande des
utilisateurs et/ou des revendeurs.
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Les conditions de conformité à la charia :
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Tableau. Les principaux instruments bancaires islamiques
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5- Difficultés d’application rencontrées:
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afin de se prémunir contre ce risque, il contracte généralement une assurance «
dommages », en répercutant la prime dans ses frais facturés au client, ce qui affaiblit
ainsi sa position concurrentielle face aux banquiers conventionnels en matière de coût.
- Sur le plan fiscal, dans la plupart des pays, les profits et les plus-values réalisées
par les entreprises sont taxés, tandis que les intérêts versés sont déductibles de l’impôt
sur les sociétés. Le financement islamique entraîne logiquement des surcoûts fiscaux
pour les entreprises emprunteuses - assimilées à des investisseurs - et les banques
prêteuses - considérées comme des bailleurs et des vendeurs. Plusieurs pays ont mis en
place un régime spécifique applicable aux opérations islamiques réalisées dans le
domaine immobilier. La plus-value dégagée lors de la revente des biens serait
fiscalement assimilée à des intérêts versés à la société-projet. Plus généralement,
l’optimisation fiscale d’un montage islamique nécessite une approche souple de la part
des autorités locales, en particulier dans les pays où les banques islamiques sont en
concurrence directe avec les banques conventionnelles, afin d’assimiler ce montage à
une opération de prêt.
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principale, le comité le rejette le plus souvent pour non conformité aux lois islamiques.
Tel est notamment le cas où le financement d’un aéroport international contribue à la
construction d’une zone sous douane dans laquelle sont commercialisés des produits
alcoolisés.
- Les établissements à guichets islamiques doivent gérer les risques de natures
multiples (de crédit, de taux, de marché, opérationnels…), associés aux métiers
bancaires.
- Les contrats avec partages, de par leur nature même, sont susceptibles de
connaître des problèmes d’agence. Il est en effet difficile pour l’investisseur, en
l’occurrence ici la banque, de connaître le degré d’effort fourni par l’entrepreneur.
Celui-ci peut, par voie de falsification comptable, déclarer un profit inférieur à celui
effectivement réalisé (asymétrie d’information), ceci peut expliquer la faible importance
des modes de financement avec partage de risque.
Historique :
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1989 : Etude sur l’intérêt de l’établissement d’une banque islamique au Maroc.
Parmi les statistiques communiquées par les études faites sur la potentialité du
marché : sur 1500 entreprise, 6% ont manifesté leur besoins pour ces produits
islamiques, 20% ont confirmé leurs dispositions à se convertir aux nouveaux produits
s’elles trouvent l’alternative, 25% affirment la possibilité d’opérer avec ce secteur.
Aussi, Les banques marocaines ne peuvent tourner le dos aux produits islamiques
pour longtemps puisqu’elle sont obligées de suivre l’évolution du marché. Des
ressources ont été générées par la hausse des prix du pétrole et les investisseurs sont en
quête d’opportunités. Les capacités d’intervention de ces fonds sont évaluées à 176
milliards. Ce sont des marchés potentiellement importants pour les financements de
projets. Ainsi, les banques pourraient se procurer de nouveaux apports de liquidités
provenant de la finance islamique.
Le lancement de produits bancaires différents conçus pour être halal sous leur
appellation officielle « produits alternatifs » a suscité l'intérêt au Maroc. Nombre de
Musulmans marocains refusent d'utiliser les produits bancaires habituels qu’en cas de
besoin extrême et se trouvent en dehors des circuits formels. Ce lancement vise aussi à
éviter les transferts massifs des résidents à l’étranger (trois millions opérateurs) vers les
banques islamiques.
51
En effet le gouverneur de Bank Al Maghreb a signé le 17 septembre 2007 la
recommandation qui constitue la directive de la direction de supervision bancaire,
autorisant les banques à décliner leurs offres halal. Le délai que s’est accordé BAM
pour le lancement officiel de ces produits se justifiait par : les vacances, le retour des
MRE, etc. Il fallait aussi pour les banques et sociétés de financements, se mettre
d’accords sur les règles de base de l’offre (appellations, règles juridiques,…etc).
Formules proposées :
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Trois opérations sont simultanées : une promesse d’achat du client, une promesse de
vente à la banque, un contrat de vente à bénéfices après l’entrée en jouissance de la
marchandise par l’acheteur. La banque paye donc le fournisseur et se fait rembourser
par le client. La Mourabaha est donc un contrat de vente au prix de revient majoré d’une
marge bénéficiaire connue et convenue entre l’acheteur et le vendeur (AL Bay’ou bi
ribhin ma’loum). Exemple : La banque achète un taxi et le revend à un client avec une
marge. Le client en payant cette marge il aura à bénéficier du taxi tout de suite en vue
de réaliser un gain (manfiä) pendant toute la période de paiement des traites. Ainsi la
banque n’a pas donner de prêt au client mais un bien en vue de l’exploiter et gagner.
Les modalités de la transaction se passe comme suit :
1- Le client s’engage à acheter la marchandise en signant un engagement d’achat.
2- Paiement d’une avance.
3- La banque effectue les modalités de l’achat.
4- Arrivée de la marchandise et invitation de l’acheteur pour la réception.
5- Signature de l’acte de la Mourabaha et finalisation de la livraison.
La recommandation de BAM fixe le délai maximum de remboursement pour la
Mourabaha à 48 mois. Ceci s’applique aux produits lancés par Wafasalaf dans le cadre
de financement islamique de consommation. Le produit lancé par attijariWafa a pour
durée de vie 25 ans comme les crédits conventionnels.
Pour Attijariwafa, le prix facturé au client dans le cadre de la Mourabaha comprend
le coût d’acquisition du bien, les frais liés à cette transaction et la marge de la banque
La Murabahah : conviendra parfaitement au micro crédit, selon l’étude de BMCE
Bank, les experts estiment le potentiel de ce marché à 3 ,2 millions de clients.
L’ijara ou commission
Elle ressemble au crédit immobilier aux particuliers. Selon le rapport BMCE, elle
correspondra tout à fait aux attentes d’une population désireuse d’acquérir des
logements sociaux.
53
C’est une forme de crédit bail ou de leasing. La banque achète les équipements,
terrains, immeubles, véhicules. Elle les loue au client au lieu de lui prêter l’argent. Ce
dernier devient propriétaire des biens quand il a fini de rembourser des loyers. Le client
paye donc une location à échéance fixe décidée à la signature du contrat. En fait, le
client assume la totalité des risques, charges des biens en location, entretien, échéances,
sauf s’il est défaillant. Il dispose en général d’une option d’achat, pendant la durée du
contrat.
Ijarah est un type halal de contrat de bail entre une institution de prêt et un client.
Il peut prendre la forme d'un simple contrat de bail ou être accompagné d'un contrat
permettant au preneur de bail d'acquérir le bien à la fin d'une période donnée. En effet,
bien qu’en principe les échéances des loyers soient fixes, l’opération ne portant pas sur
des sommes d’argent mais sur des actifs immobiliers. Le client dispose d’un autre
avantage qui est l’option de remboursement anticipé à tout moment pendant la durée du
contrat.
C’est la Ijara qui recèle le plus de potentiel, notamment dans l’immobilier. Cette
formule de leasing peut être assortie d’une option d’achat ferme, sans limitation de
l’échéance, est parfaitement assortie pour le financement des logements sociaux.
L’étude BMCE montre que les MRE sont fortement concernés par ce produit. Ce mode
de financement supportera des frais supplémentaires de halalisation. Selon AttijariWafa,
le loyer à verser par le client sera calculé en fonction du prix d’achat du bien, des frais
de transaction relatifs à cette acquisition et de la durée de financement. Dans le loyer le
client paie une partie du prix du bien loué en plus du prix de son utilisation. Les
modalités de la transaction sont les suivantes :
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5- A la fin du contrat, trois options sont à prévoir : La banque récupère le
bien, Le client l’achète en payant sa valeur résiduelle ou encore le contrat
d’Ijara est renouvelé.
6- Il est obligatoire de séparer les contrats entre celui de la location et celui
de la vente
7- Il est possible de prévoir une clause de révision des conditions du contrat
dans le temps.
Musharakah
55
qui en découle en fonction d’un ratio préétabli. Elle donne procuration de gestion au
client qui, en cas de mauvaise gestion prouvée, assure seul les pertes.
Les documents les plus importants sont la charte d’évaluation des profits
escomptés et celle du pourcentage de partage. Ce mode de financement nécessite la
transparence et une certaine maîtrise du projet. A noter que ce produit bien qu’autorisé
par BAM n’est pas encore commercialisé dans les banques.
Les produits autorisés sont alignés sur les règles prudentielles et comptables de
Bank Al Maghrib. Les mesures de gestion des risques sont les mêmes que pour les
produits conventionnels. Les contrats liés aux trois solutions sont alignés sur les règles
de l’AAOFI (Audit & Accounting Organisation for Islamic Financial Institutions) qui
siège à Bahraïn.
56
Dans ces modes de financements la banque a une double vocation commerciale et
financière. Loin de rester dans sa mission classique d’intermédiation financière, elle
intervient dans les activités de création, transformation et commercialisation des
richesses en tant que parties prenantes à part entière.
Cette double vocation est illustrée sur le plan juridique par l’existence de deux types de
clauses dans les contrats de financement régissant la relation entre la Banque Islamique
et ses partenaires :
- Ne pas faire référence à la connotation religieuse de ces formules. Elles doivent être
présentées et commercialisées comme des produits conventionnels dans le réseau
bancaire marocain. En pratique, il est difficile de ne pas faire allusion à l’aspect
religieux de ces produits pour les compagnes publicitaires. En effet, le label Halal est le
seul argument de vente de ces produits puisqu’ils existent sur le marché dans leur forme
57
conventionnelle. Il est donc difficile d’expliquer leurs caractéristiques aux clients,
surtout les moins avisés, sans faire allusion à leur aspect religieux.
- Les risques liés à la position du vendeur ou du bailleur viennent s’ajouter aux risques
habituels de la banque. Cependant la nature de ces opérations autoriserait la mise en
place d’un mécanisme de propriété-garantie, ce qui éviterait les risques de la réalisation
a posteriori des sûretés
- Manque de marché interbancaire islamique, les banques et sociétés de financement
sont obligées de se procurer de l’argent à prêter sur le marché interbancaire existant.
Ce problème est à imputé au système entier, et non pas au caractère de ces formules. En
fait le produit lui même est halal, mais le système est mixte. Le client pieux qui se
trouve dans la nécessité optera pour ce mode de financement par obligation.
- Les frais supplémentaires liés à ces modes de financement pèsent lourd sur leur coût et
les pénalisent sur le plan concurrentiel en matière de prix : les frais de transactions et le
coût fiscal supplémentaire.
- Le taux de rentabilité exigé par la banque est au maximum car le prix fixé est définitif
et ne peut donner lieu à aucune révision par opposition au taux d’intérêt. Ce qui génère
des marges à supporter par le client plus important que les intérêts supportés dans le
cadre d’un financement conventionnel.
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III- Recommandations et propositions des solutions pratiques
d’accompagnement.
1- Méthodologie et marché
- Il faut que leur fonctionnement soit bien expliqué au consommateur pour qu’il
puisse bien les utiliser. Les clients devraient reconnaître que le compte est bon. La
solution est de dénicher des «passerelles» dans la doctrine islamique pour «halaliser»
les solutions financières en se référant à des règles commerciales basiques pour les
justifier.. Au terme de la période financement, les biens achetés à crédit valent
généralement bien plus que le coût initial. Pour préserver son activité, la banque est en
droit de demander une rémunération en contrepartie du financement. Cela correspond à
la règle religieuse «le délai fait partie intégrante de la rémunération».
- Pour cela, il faut intensifier la formation du personnel chargé de la clientèle,
par rapport aux conditions de l’offre et la forme des contrats.
- Les banques ou les cabinets de conseil chargés de structurer ces opérations,
doivent analyser et comprendre ce que recouvre ces modes de financement afin de faire
tomber les préjugés et d’éviter les amalgames. Ils doivent ensuite faire évoluer leurs
outils pour pouvoir, à leur tour, devenir des intervenants sur ce marché
- La banque supporte des risques inhabituels pour une banque commerciale en
tant que cocontractante aux termes du contrat de vente. L’ensemble des risques attachés
à ce transfert de propriété et à la position de revendeur que prend ainsi le banquier
n’entre évidemment pas dans des schémas traditionnels. Sur le plan juridique, cela
emporte un certain nombre de conséquences non-négligeables. Ainsi, le banquier
supporte- t-il nécessairement la garantie des vices cachés. Cette situation se traduit par
un risque que le banquier conventionnel ne peut ni ne sait prendre. Il serait, par
exemple, utile de prévoir un recours en garantie direct contre le fournisseur sans recours
contre la banque, lorsque cela est juridiquement possible.
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- Les pénalités pour retard de paiement sont interdites. Toutefois, en pratique, il
est possible de prévoir une remise en faveur de l’emprunteur à chaque échéance si celui-
ci paye à bonne date, ce qui équivaut à le sanctionner en cas de retard.
- Pour pérenniser ces services financiers, les institutions peuvent apporter en
matière des systèmes d’encouragement aux clients des promotions commerciales en
révisant les marges à la baisse
- Le risque de concurrence entre les produits islamiques et conventionnels est
limité. Et pour cause, la cible des deux offres n’est pas la même. En effet, les nouveaux
produits s’adressent à une clientèle de non consommateurs absolus des crédits
immobiliers avec intérêts. Mais plusieurs clients, ayant déjà contracté un crédit
immobilier, voudraient certainement basculer vers l’offre alternative. Encore faut-il leur
donner la possibilité. De toute façons, les clients choisiront entre les produits alternatifs
et conventionnels, en fonction de leur conviction religieuse.
- Afin de contourner les obstacles juridiques relatifs à la non-conformité avec les
règles prudentielles de couvertures des risques, les banques peuvent développer des
partenariats avec des institutions étrangères sous formes de guichets islamiques, pour
tirer profits de leur expérience dans le domaine.
2- Mesures d’organisation
60
prises de participation de celle des promoteurs, il y a lieu de trouver des outils
spécifiques assurant des revenus réguliers, tels que des sorties progressives des
catégories d’actions ou des prêts d’actionnaires sans intérêts.
61
réalisées dans le domaine immobilier, l’ensemble des diverses mutations réalisées dans
le cadre de financements islamiques doivent être assimilées, sur le plan fiscal, à des
prêts immobiliers classiques, éliminant ainsi les multiples taxations. Plus généralement,
l’optimisation fiscale d’un montage islamique nécessite une approche souple des
autorités locales afin d’assimiler ce montage à une opération de prêt (même si l’on
pourrait alors s’interroger sur la compatibilité d’une telle assimilation officielle avec la
position de Charia) concernée. La plus-value dégagée lors de la revente des biens pourra
être ainsi fiscalement assimilée à des intérêts versés à la société projet pour ne pas
supporter la TVA.
Les autorités concernées devraient donc considérer l’opération, dans tous ses aspects,
comme une opération de banque du point de vue réglementaire. Cela permettra aussi la
déductibilité de la marge payée à la banque par le client de son impôt sur revenu IR
dans le cas du financement du logement principal.
- La proximité du service et les heures d’ouverture des institutions sont des facteurs
incitatifs déterminants. Le réseau dont bénéficient les banques classiques constitue une
plate forme qui ouvre des perspectives prometteuses pour ces nouveaux produits.
- L’introduction des produits islamiques dans le système bancaire, exige un
aménagement au niveau de Bank Al Maghrib. L’instrument de la politique monétaire et
du crédit, qu’est le taux de réescompte, n’existe plus pour contrôler ce système.
- Pour ne pas léser ces produits il faut les aligner en matière de conditions commerciales
avec les produits similaires dans leur forme conventionnelle.
Moucharaka Capital Investissement
Adapté dans les crédits aux entreprises
Mourabaha Crédit à la consommation
Le taux maximum d’intérêt pourrait servir
de plafond pour fixer la rémunération des
banques.
Ijara wa Iqtinaa Leasing immobilier
62
- Les modalités de prises des sûretés : la banque islamique se trouve à un moment
donné propriétaire d’une partie des actifs du projet, en amont de la réalisation de celui-
ci, à l’inverse de la banque commerciale qui n’obtiendra la propriété sur les actifs du
projet qu’a posteriori, en cas de mise en oeuvre des sûretés réelles.
Dans le cadre d'un financement Morabaha, il est fréquent que des garanties soient
exigées sous formes d'hypothèque, d'aval, de nantissement et surtout, de tierce
détention, etc. pour couvrir le risque encouru au niveau de l'achat - revente avec marge
brute, car le client est obligé de rembourser le principal et une partie du profit fixé d'un
commun accord dans le contrat de financement. Avec l'Ijara et l'Ijara Wa Iktina, la
banque est, généralement, propriétaire du bien tout au long du contrat et encours moins
de risque. Elle le cède sous forme de traites, ou crédit-bail à la fin.
63
Ce rapport a permis d’exposer les différents problèmes liés au système bancaire
islamique. Cette étude est le fruit de la collecte et l’analyse d’information.
A l’échelle de la politique économique, nous savons que les pays en voie de
développement cherchent de plus en plus à enrayer les pressions inflationnistes. Pour se
faire, la limitation de la politique de crédit semble être la meilleure solution. Ce secteur
peut apporter une réponse concrète à ce problème d’inflation. Ce système qui a montré
ses preuves en Suisse et en Grande-Bretagne, "aura un succès plus grand dans un pays
musulman, en l’occurrence le Maroc", comme cela a été le cas dans plusieurs pays
européens, en Algérie, au Liban, au Yémen et en Egypte. Pour que ces produits
réussissent, il faut instaurer la confiance dans cette nouvelle activité.
Il faut noter que les nouveaux produits ne risquent pas de piétiner sur la part de
marché de l’offre actuelle. Les pays qui nous ont devancé dans ce domaine n’ont pas
connu ce phénomène. Les conditions de voir un système bancaire islamique fonctionner
sans être en marge de la mondialisation, sont assez restrictives. En effet, il faudrait
commencer par renoncer à la connotation religieuse. Ceci revient à donner des noms
aux différents produits bancaires.
En outre, la solution aux difficultés rencontrées est l’adoption de pratiques
optimales en matière de contrôle et de comptabilité pour le développement du secteur. Il
s’agit relever deux défit : comprendre le secteur et trouver un équilibre entre d’une part
un contrôle efficace et d’autre part les aspirations légitimes du marché. Ce dilemme ne
peut être résolu que si la banque centrale et les institutions concernées intensifient leur
coopération et créent un contexte favorable. Il s’agit de mettre en place des conditions
égales et de fournir l’infrastructure nécessaire pour le développement. Aussi un certain
soutien et suivi est nécessaire afin de susciter la demande et l’offre de ce type de
financement et développer un environnement propice à l’activité entrepreneuriale.
64
GLOSSAIRE :
65
Références bibliographiques
“Banquemagazine” N°657/avril 2004
“Portfolio management of Islamic banks: certainty model” B.A Bashir- University of Lancaster.
El-Hawary D, Grais W & Iqbal Z, “Regulating Islamic Financial Institutions: The Nature of the
Regulated”, World Bank Policy Research Working Paper 3227, March 2004
Esty BC, “the Equate Project: Islamic: An Introduction to Islamic Project Finance”, The
Journal of Structured and Project Finance, Winter 2000, vol.5, N°4, p.7-20.
Ouvrage marocain :
Commentaire du Coran
Page 25 :* Cette analyse est éffectuée par C. ZIED & J.J. PLUCHART en février 2006, Doctorant &
Professeur des Universités de Picardie – CRIISEA sur : Banque Albaraka d’Algérie, Arab Islamic Bank
de Barhein, Banque Misr d’Egypte, Bank IFI d’Indonésie, Koweit Finance House, Bank Islam de
Malaisie, Islamic Development Bank d’Arabie saoudite, Islamic Investment Cy of London, Albaraka
Bancorp Of Chicago, Al-barak Turkish Islamic Bank
66