Vous êtes sur la page 1sur 10

Dans le corps humain

La
Génétique
dans
l’honorabl
e
Tradition
Prophétiq
ue

Par Sana DAHROUCH

Résumé:

Cette recherche comprend deux parties importantes de la génétique


prouvées par deux hadiths du prophète (SPSL) où nous traitons le
sujet de l’hérédité et de la génétique.

Le premier Hadith rapporte d’après Abou Horayra qu'un Bédouin vint


trouver le Prophète et lui dit : "Ma femme a mis au monde un garçon
noir, et je refuse de le reconnaître". Le Prophète lui demanda :"Avez-
vous des chameaux?". - Oui, répondit l'homme. - De quelle couleur?
lui demanda-t-il. - roux, répondit l'homme. Y en a-t-il des gris? lui
demanda-t-il. Oui, il y en a, répondit l'homme. Il lui demanda alors :
"et d'où penses-tu que cela vienne?". L'homme répondit : "cela doit
venir de leur souche". Le Prophète répliqua :"Et peut-être l'enfant
aussi tient-il cela de sa souche". Et il ne lui permit pas de le renier.
(Al-Boukhari, Mouslim).
A travers ce Hadith, le prophète avance et d’une manière tout à fait
objective la théorie des mutations ou des prédispositions suspectes
dans les gènes et tout ce qui s’en suit des troubles des caractères lors
du transfert biologique horizontal (la ressemblance des personnes
d’une même génération comme les frères), et vertical (la
ressemblance des personnes d’une même descendance comme les
grands-parents, les parents et les enfants), ces mutations apparaissent
immédiatement et facilement dans les procaryotes unicellulaires ou
les bactéries dont le fameux colibacille E. Coli privilégié par les
laboratoires et qui me servira d’exemple pour expliquer la première
partie de cette étude.

Quant au deuxième hadith, il s’agit bien des caractères récessifs dans


le génome de l’homme, et de la possibilité de l’apparition, dans les
générations futures, de tempéraments et des maladies récessifs depuis
longtemps, héritées des grands-parents. Or, le Hadith qui insiste à
bien choisir son conjoint : « Faites un choix judicieux pour vos
spermes car le gène est dissimulateur ». A propos de ce Hadith, on dit
qu’il est composé de deux versions ; la première remonte à Aïcha
(Dieu l’agrée) qui rapporte du prophète (SPSL) : « Faites un choix
judicieux pour vos spermes, épousez celles qui sont à la hauteur, et
faites épouser vos enfants à elles », (rapporté par Ibn Maja et Al-
Hakem). La deuxième version : « Regarde bien où tu mets ton fils car
le gène est dissimulateur », (rapporté par Ibn Adi, Al-Kada’i et Ibn
Al-Jawzi dans Les ultimes raisons). Or, nous avons choisi pour cette
partie de l’étude deux caractères : le premier est morphologique bénin
(la couleur de l’iris), le deuxième est pathologique
(l’anémie falciforme), et la manière dont ils sont transmis à travers la
descendance, ainsi le pourcentage de leur apparition dans toute
génération.

On termine cette recherche en démontrant que notre honorable


prophète (SPSL), et bien avant Mendel, était le premier à fonder les
lois de la génétique à travers son hadith sur la ressemblance et la
différence des créatures, puis sur l’hérédité ; « C’est Lui qui a envoyé
son Messager avec la guidée et la religion de vérité pour la
faire triompher sur toute autre religion. Allah suffit comme témoin »,
Al-Fath (la Victoire Eclatante), 28.

La génétique dans l’honorable


tradition prophétique

Dans son Livre « Assahih », Al-


Boukhari a rapporté qu'un Bédouin
vint trouver le Prophète et lui dit :
"Ma femme a mis au monde un garçon noir, et je refuse de le
reconnaître". Le Prophète lui demanda :"Avez-vous des chameaux?".
- Oui, répondit l'homme. – De quelle couleur? lui demanda-t-il. -
roux, répondit l'homme. Y en a-t-il des gris? Lui demanda-t-il. Oui, il
y en a, répondit l'homme. Il lui demanda alors : "et d'où penses-tu que
cela vienne?". L'homme répondit : "cela doit venir de leur souche".
Le Prophète répliqua :"Et peut-être l'enfant aussi tient-il cela de sa
souche".

Dans ce Hadith, on remarque qu’il s’agit de l’hérédité et de la


génétique et des mutations suspectes d’affecter et de dérégler la loi de
Mendel où la ressemblance biologique horizontale se perturbe (la
ressemblance des personnes d’une même génération comme les
frères), et verticale (personnes d’une même descendance comme les
grands-parents, les parents puis les enfants). L’exemple répandu
académiquement pour expliquer le phénomène des mutations est bien
ce qui arrive à une bactérie unicellulaire nommée E. Coli connue par
sa sensibilité à un certain antibiotique : la Stréptomicyne. Pour avoir
plus de colonies bactériales, on met les bactéries dans des boîtes de
culture et les laisse se reproduire dans un milieu ne contenant aucun
antibiotique. Ensuite, on transmet ces colonies dans des divers
milieux tout en examinant bien les résultats de notre expérience où il
est possible d’avoir des bactéries présentant une mutation leur
permettant de survivre en présence de la Stréptomicyne, et elles
transmettent à leur descendance leur gène de résistance et donnent
une génération de bactérie pleinement résistante. Mais les bactéries
n’ont pas acquis ce caractère définitivement, le fait d’en avoir
d’autres sensibles à l’antibiotique est possible pour des générations
ultérieures. C’est l’exemple des mutations d’un seul gène existant
chez une bactérie unicellulaire. Alors, imaginons-nous les mutations
que risquent d’avoir les organismes dont le nombre des cellules est
plus important, comme la drosophile (8 chromosomes), le cheval
(64), et l’homme (46). Chaque chromosome contient des centaines de
gènes, ce qui multiplie la probabilité des mutations qui se traduit par
la différence entre les frères, les parents et leurs enfants, ou les
grandsparents (ressemblance horizontale et verticale). Ce qui enrichit
et multiplie les caractéristiques des créatures, les hommes, les
animaux et les végétaux. Cette différence a été évoque dans le Saint
Coran plusieurs fois : « N’as-tu pas vu que du ciel Allah fait
descendre l’eau ? Puis Nous en faisons sortir des fruits de
couleurs différentes… », Fatir (le Créateur), 27. « Ne vois-tu pas
qu’Allah fait descendre du ciel de l’eau, puis Il l’achemine vers des
sources dans la terre ; ensuite, avec cela, Il fait sortir une culture aux
couleurs différentes… », Al-Zumar (les Groupes), 21. « Nous fîmes
sortir une verdure, d’où Nous produisîmes des grains, superposés les
uns sur les autres, et du palmier, de sa spathe, des régimes de dattes
qui se tendent. Et aussi des jardins de raisins, l’olive et la grenade,
semblables ou différents les uns des autres… », Al-An’am (les
bestiaux), 99.

  

Colonies bartériennes
Si le nombre des chromosomes est le critère de définition d’une
espèce (le même nombre des chromosomes pour une espèce animale
ou végétale), les mutations seront alors la cause de cette diversité de
toutes les créatures. Ces mutations sont hasardeuses et parfois elles
arrivent sous l’effet de certains éléments chimiques ou physique
(comme les rayons X, et á, â issus des bombes atomiques). Notons
que les mutations sont rares où il se peut qu’elles apparaissent une
fois dans des colonies contenant cent mille ou cent million de
bactéries.

La loi de l’hérédité chez l’homme :

Avant de développer l’idée des mutations, j’aimerais bien montrer la


différence entre les organismes unicellulaires comme les bactéries qui
contiennent un seul chromosome, et les organismes plus complexes
comme l’homme où nous en avons 23 paires dans le noyau de
chacune de nos cellules, 22 sont communes aux deux sexes. Les deux
chromosomes restants sont les chromosomes sexuels. Chez la femme,
ils forment une paire. On les appelle les chromosomes X. Chez
l’homme, ils sont différents, l’un est un chromosome X et l’autre,
beaucoup plus court est appelé chromosome Y. chaque gène que nous
possédons, nous l'avons en 2 exemplaires : l'un vient de notre mère,
l'autre de notre père. Ces 2 copies, les allèles, ne sont pas forcément
identiques : certains allèles sont dits dominants. Face aux autres
allèles du même gène, ils "l'emportent", c'est-à-dire que c'est leur
caractère qui sera exprimé. C'est le cas du groupe sanguin A ou B sur
le groupe O, du caractère yeux bruns sur le caractère yeux bleus et le
plus souvent, du caractère sain sur un caractère muté et défectueux.
Le caractère qui n'est pas exprimé est dit récessif.

Du point de vue génétique, l'allèle récessif peut être transcrit et


traduit, mais en trop petite quantité pour que son produit soit
majoritaire, voire pas transcrit ni traduit. Au final il n'apparaît pas
dans le phénotype lorsqu'il est seul représentant dans
les chromosomes de la cellule considérée. Cependant, il peut être
porté et transmis à la génération suivante.

Il existe aussi des gènes qui s'expriment au travers d'allèles


codominants : l'aspect physique correspond à la moyenne des deux
informations. Ainsi, la plupart de vos ressemblances et dissemblances
avec vos parents, vos frères et soeurs s'expliquent par la répartition
aléatoire des caractères lors de la formation des gamètes, et par les
jeux de dominance qui existent entre les allèles que vous avez hérités.
Quant aux caractères mutés, ils restent souvent récessifs, mais quand
les deux parents portent le même gène muté, on a une probabilité de
25% d’avoir apparaître ce caractère.

Pour expliquer ce pourcentage d’hérédité génétique à travers les


générations, on prend pour exemple la couleur des yeux. Imaginons
un système où il existe 2 allèles pour un gène : 1 allèle « yeux bleus »
(B) récessif et 1 allèle « yeux noirs » (n) dominant.

Trois cas de figures sont donc possibles. Un individu peut posséder 2


allèles « yeux bleus » (BB) et il aura les yeux bleus (son phénotype) ;
un autre peu posséder 2 allèles « yeux noirs » (nn) et il aura les yeux
noir ; et enfin, un autre pourrait avoir un allèle « yeux noirs » et un
allèle « yeux bleus » (Bn) et aurait les yeux … noir (puisque « yeux
noirs » est l’allèle dominant). Pour la petite histoire, on parle
d’homozygote pour ceux qui possèdent 2 allèles identiques pour un
gène et d’hétérozygote dans le cas contraire.

Exemple de la transmission d'un tempérament, la couleur des poils du


chat
Continuons notre exemple. Si un couple est constitué d’un homme
homozygote qui possède 2 allèles « yeux bleus » (bb) et une femme
hétérozygote qui possède une copie de chaque allèle (Nb), nous
pouvons calculer les probabilités que leurs enfants aient l’un ou
l’autre phénotype.
Le papa produira des spermatozoïdes qui ne contiendront que des
allèles bleus (b) alors que la maman aura 50% des ovules avec un
allèle « bleus » (b) et 50% avec un allèle « noirs ». Dès lors, le couple
aura une chance sur 2 d’avoir un bébé avec les yeux noirs (Nb) et
50% de chance d’avoir un bébé avec les yeux bleus (bb).

Mais ce caractère (la couleur des yeux) est plutôt morphologiquement


sans souci par rapport aux autres qui sont pathologiques quand les
parents portent dans leur ADN un gène de maladie comme l’anémie
falciforme. Dans ce cas aussi, la possibilité de le transmettre des
parents aux enfants est de 25% suivant le même raisonnement de la
couleur des yeux.

Dans ce contexte, on fait appel au Hadith du prophète (SPSL) : «


Faites un choix judicieux pour vos spermes car le gène est
dissimulateur ». A propos de ce Hadith, on dit qu’il est composé de
deux versions ; la première remonte à Aïcha (Dieu l’agrée) qui
rapporte du prophète (SPSL) : « Faites un choix judicieux pour vos
spermes, épousez celles qui sont à la hauteur… », (rapporté par Ibn
Maja et Al- Hakem). La deuxième version : « Regarde bien où tu
mets ton fils car le gène est dissimulateur », (rapporté par Ibn Adi,
Al-Kada’i et Ibn Al-Jawzi dans Les ultimes raisons). L’adjectif «
dissimulateur » (Dassas, en arabe) provient du verbe « Dassa » :
dissimuler, qui veut dire cacher soigneusement, rendre moins
apparent un objet. C’est exactement ce qui se passe en cas d’un
caractère récessif qui reste « dissimulé » dans le patrimoine génétique
d’une famille et se transmet d’une génération à une autre.

Puis quand le Bon Dieu décide de mettre deux personnes en relation


et qu’ils aient le même génome, ce caractère récessif apparaît même
après de très longues années. Les maladies récessives auront ainsi
l’occasion de se voir transmises, et c’est bien pour éviter de tels
dégâts que le prophète (SPSL) a poussé à bien choisir son conjoint.
 
Dans cette généalogie, la grand-mère porte une maladie, on voit
comment les générations suivantes vont avoir cette maladie
Un point est à remarquer dans ce vénérable Hadith, c’est qu’il
s’adresse aux hommes, mais ceci ne signifie en aucun cas un mépris
des femmes, mais au contraire c’est là un miracle scientifique où le
prophète (SPSL) prédit la vérité scientifique qu’ont découvert les
chercheurs de nos jours : Chez la femme, l'ovule contient
un chromosome X (en plus des 22 autres évidemment) alors que chez
l'homme, la moitié des spermatozoïdes contiennent un chromosome
X et l'autre moitié, un chromosome Y. La détermination du sexe
qu'aura l'enfant ne dépend donc que du spermatozoïde qui fécondera
l'ovule. Si c'est un " X " on aura une fille, si c'est un " Y " ce sera
un garçon. Chez la femme, les deux chromosomes X sont semblables,
l'un à l'autre, comme sont semblables l'un à l'autre les chromosomes
de chacune des 22 autres paires d'homologues.

Cependant, chez l'homme, il n'en est pas de même. La plupart des


gènes présents sur le X n'ont aucun équivalent sur le Y. Les hommes
ne possèdent donc qu'un seul exemplaire de ces gènes, l'exemplaire
légué par le chromosome X qu'ils ont hérité de leur mère.
Génétiquement parlant, les hommes, il faut bien le dire, sont plus
fragiles que les femmes. Il suffit, en effet, qu'un de ces gènes uniques
soit anormal pour que l'homme présente l'anomalie. Il n'a pas comme
la femme la " roue de secours " d'un autre exemplaire de ce gène.
Comme les gènes anormaux sont en général récessifs, une femme
dont un de ces gènes est anormal pourrait utiliser l'exemplaire normal
situé sur l'autre chromosome X, ce que ne peut faire l'homme. On
appelle gènes liés au sexe ces gènes qui, chez les hommes, n'ont pas
d'allèles sur le Y.

On connaît de nombreuses maladies génétiques causées par ces gènes


liés au sexe. Ces maladies touchent en général les hommes puisque,
pour être affectée, une femme devrait posséder deux fois (un sur
chaque X) le gène responsable de l'anomalie. Parmi les anomalies
dues à un gène anormal porté par le X (et non le Y), on retrouve:
l'hémophilie (défaut de coagulation du sang). C’est alors pour toutes
ces raisons que le prophète (SPSL) a recommandé de bien voir dans
la généalogie de la femme pour savoir s’il y en avait des hommes
porteurs de maladies héréditaires.

Ainsi, et avant de conclure, j’aimerais bien attirer l’attention sur le


fait que la transmission des maladies génétiques est plus probable en
cas de mariage entre les proches où les deux mariés risqueraient
d’avoir en commun un des grands-parents déjà atteint d’une certaine
maladie où le pourcentage de le transmettre aux petits enfants s’élève
dans ce cas à 25%. Le prophète (SPSL) a dit à ce propos : « mariez
vos fils avec d’autres que de vos descendances », ce Hadith a une
chaîne de transmission faible, donc, on préfère de se contenter de
prendre en considération le Hadith déjà cité au début de notre étude :
« Faites un choix judicieux pour vos spermes », et peu importe la
généalogie tant que les grands-parents communs se portaient bien.

A la fin, on trouve que le prophète (SPSL) qui « ne prononce rien


sous l’effet de la passion », (3, An-Najm (l’Etoile)) était le premier à
parler des lois de l’hérédité génétique.

*******

Traduit par : Dr F. Riwahi

Sources :

-         Fath Albari interprétation de sahih Boukhari


-         Les quarantes hadiths de Anaouawi

-         « Le mariage entre proches » Dr Ali Albar

-         Biologie cellulaire et moléculaire, DEBOEK

-         Recheche, N 155, génétique et hérédité.

Vous aimerez peut-être aussi