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Le procédé technologique
Il importe de souligner que Thoulkaranïn n’était pas venu avec une grande
armée comme la plupart des conquérants, c’est pourquoi il exigea de la main
d’œuvre.
Il précisa d’emblée la nature de son ouvrage : Il s’agissait d’ériger par-dessus la
route à couper, une digue faite de remblai. Est-ce un remblai rocheux extrait de
la montagne ou un remblai tout venant ramené de la vallée ? Les deux
matériaux disponibles sur place, pouvaient convenir. Mais je pencherai plutôt
vers le tout venant qui est plus facile à extraire et à transporter et plus rapide à
amasser. Le terme arabe "radm" utilisé par le Coran, le suggère d’ailleurs.
Une fois le remblai constitué, l’ingénieur procéda à son blindage.
« 96- "Apportez- moi des blocs de fer, dit-il". »
L’expression arabe "Zoubar" peut signifier blocs ou gros barreaux. Ces derniers
allaient être empilés sur le remblai, jusqu’à joindre les deux flancs de la
montage. L’expression coranique est très expressive : "Saoua" veut dire joindre
et mettre à niveau. L’ouvrage a été donc ancré dans la montagne et élevé
jusqu’à atteindre le niveau des deux rives de la vallée.
Ainsi, l’Ingénieur des barrages du sixième siècle Av. J.–C. a eu recours à la
main d’œuvre locale pour le transport des matériaux et pour la constitution du
remblai ; il a eu recours aux fonderies pour la confection d’une quantité
industrielle de blocs de fer. Nous pouvons imaginer ce gigantesque chantier et
l’activité exceptionnelle que ce projet a procurée à cette population isolée.
Sur le plan technique, nous savons que le fer sort de fonderie sous forme de
fonte ; celle-ci est fragile. L’ingénieur Thoulkaranïn lui a fait subir le traitement
métallurgique que les aciéries modernes pratiquent de nos jours. Il est évident
que les nombreux montagnards qu’il a embauché pour cette tâche, ont dû être
formés et assistés de près.
« Puis, lorsqu' il en eut comblé l’espace jusqu’à la hauteur des deux montagnes,
il ordonna : "Soufflez!"».
Si le Coran ne nous l’avait pas dit, on n’aurait jamais pensé que six cents ans
avant Jésus, les hommes savaient construire des souffleries aussi géantes pour
attiser un feu aussi gigantesque tout le long d’une digue couverte de blocs de
fer. L’air soufflé même de nos jours par les métallurgistes, joue un double rôle :
Entretenir une flamme vigoureuse et chaude, et injecter de l’oxygène dans la
fonte pour la réduire en acier. En effet, le gaz carbonique et l’oxyde de carbone
dégagés par la flamme, assurent cette transformation. La teneur en carbone de
l’acier ne doit pas dépasser 1.7%
L’ouvrage fut transformé en feu, dit le Coran. En première lecture, j’avais
pensé que cette expression voulait simplement dire que le fer avait été élevé à
une température telle qu’il avait la couleur de la flamme, c'est-à-dire un jaune
pâle avoisinant les 1200 °C. Mais en me référant à la littérature du fer et ses
dérivés, je me suis rendu compte que l’expression coranique renfermait une
réalité technique bien connue : A cette température de recuit, le carbone et les
impuretés renfermées dans les barreaux de fer brûlent en giclant des étincelles.
La masse de fer qui recouvrait le remblai, s’est donc bel et bien transformée en
un feu réel, comme nous le voyons dans un creuset de fonderie !
"Et lorsqu’il transforma l’ouvrage en feu, il ordonna :
Amenez-moi du cuivre en fusion que je vais verser pardessus."
L’Ingénieur de l’Antiquité passa donc à la phase ultime de consolidation de
l’ouvrage et à la soudure des blocs d’acier entre eux. Les sidérurgistes savent
que c’est une opération délicate et doit se faire dans des conditions de
température et dans des délais bien calculés :
Le Coran utilise le terme "Elkitr" c’est à dire du cuivre en fusion. Celui-ci avait
dû être préparé à l’avance, dans des fonderies sur le site.
Là encore Thoulkaranïn a fait appel à des ouvriers spécialisés, formés sur place.
De ce temps là et jusqu’à une époque peu lointaine, les hommes appelaient
cuivre ses alliages laiton et bronze. Ils ne savaient pas purifier le cuivre tel que
nous le faisons de nos jours. Les ouvriers de Thoulkarnaïn fabriquaient donc du
bronze. Nous étions encore à l’âge du bronze.
Rappelons-nous que la température de fusion du cuivre et de ses alliages est de
1080 °C, Déversé sur de l’acier en feu à 1200 °C, il provoque une véritable
trempe douce. L’acier se fragilise mais il devient très dur. Il est en plus protégé
contre la corrosion rapide. Isolé de l’air libre par l’écran en bronze, son
refroidissement est ralenti ; Les métallurgistes peuvent attester qu’il s’agit là
d’un art métallurgique exceptionnel !
Que se passa-t-il lorsque l’ouvrage s’était refroidi ?
Le rempart consolidé était devenu aussi dur et robuste que l’acier trempé et
aussi lisse qu’une plaque de cuivre polie. Le résultat escompté fut atteint :
Source: merveillescoraniques.net