Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Aller à : Navigation, rechercher
Sommaire
[masquer]
3 Justifications
4 Responsabilité
5 Risques
o 5.1 Principaux risques
o 5.2 Moyens de la prévention
6 Externalisation et délocalisation
o 6.1 Externalisation sans délocalisation
o 6.2 Externalisation avec délocalisation
o 6.3 Ré-internalisations ou relocalisations
7 Notes et références
8 Voir aussi
o 8.1 Articles connexes
o 8.2 Liens externes
L'externalisation repose en termes juridiques sur un contrat à durée fixe portant sur le
transfert de toute ou partie de la fonction, du service et/ou de l'infrastructure ou du processus
opérationnel de l'organisation entre l'organisation propriétaire et un opérateur. Les clauses
de retour ou de réversibilité sont la clef d'une externalisation réussie.
Ce contrat peut inclure un transfert d'actifs et/ou de personnel. Le client se concentre sur la
définition des résultats à atteindre, laissant au prestataire externe la responsabilité de les
livrer.
L'externalisation touche autant les organisations publiques que privées. Elle n'est en aucun
cas l'apanage des entreprises.
Un nombre croissant d’entreprises étudient le modèle d’externalisation pour voir s’il leur
convient car suivre un effet de mode est à proscrire. Il peut valoir la peine de faire un projet-
pilote pour une fonction importante, mais non fondamentale, afin d’évaluer l’externalisation
avant de l’étendre à un nombre croissant de processus.
Certains cabinets spécialisés dans les études stratégiques publient régulièrement des
statistiques sur les marchés et les tendances de l'externalisation par secteurs; ces
informations peuvent être consultées utilement pour le responsable d'une telle démarche
dans une entreprise pour prendre du recul et mûrir sa décision.
Enfin, en termes de gestion de projet et alors que le contrat est désormais signé après un
appel à la concurrence dont la négociation prendra du temps, toute externalisation réussie
demandera une communication interne et externe parfaitement préparée et mise en oeuvre
par les co-contractants pour éviter les blocages toujours possibles des parties prenantes
(autres fournisseurs, clients, salariés, syndicats, tiers) en particulier en cas
de délocalisation totale ou partielle.
[modifier]Justifications
[modifier]Responsabilité
Et
Dans le cas (A), l’entreprise saisit elle-même les informations dans un outil qui lui a été mis à
disposition, elle reste donc responsable des erreurs liées au traitement de la paie.
[modifier]Risques
[modifier]Principaux risques
Il existe également certains risques en matière d’externalisation :
coûts cachés avant externalisation révélés après qui réduit voire anhile l'avantage
économique initialement prévu dans la chaîne de valeur (effet devise, coûts du transport,
gestion du personnel voire de l'encadrement, etc.)
perte de la qualité du produit ou de la prestation entraînant une perte de compétitvité
voire une perte de part de marché,
perte de substance au sein de l'entreprise par la perte du contrôle des opérations ou la
perte de connaissances fondamentales dans l’entreprise,de son capital immatériel ;
diminution de la maîtrise des informations par la perte de la confidentialité d'informations
sensibles ;
fiabilité et pérennité du partenaire externe choisi (risque de réputation notamment) ;
mauvaise réversibilité de l'opération en cas de "réinternalisation" (ou backsourcing).
[modifier]Moyens de la prévention
Il faut examiner ces risques de près ultérieurement avec son fournisseur avant de signer tout
contrat. Il importe également de diagnostiquer le rythme habituel d'évolution du périmètre à
externaliser; plus ce changement est fréquent, mieux devront être définis contractuellement
avec le prestataire de services quelles sont les modalités d'étude et de réalisation de ces
changements.
Il faut tenir compte des stratégies de limitation des risques dans le contrat d’externalisation.
Par exemple, il est possible de régler le problème du manque de confidentialité en donnant
seulement accès à l’information pertinente au processus externalisé.
L'effet de mode ou d'imitation de la concurrence est en tous les cas à proscrire comme cela
a pu être le cas en matière d'infogérance informatique avec "l'effet Kodak" entre Kodak et
IBM2. Dans le secteur de la construction d'avions, les limites de l'externalisation semblent
atteintes dès lors que les compétences internes ne sont plus suffisantes pour maîtriser les
délais de lancement annoncés (retards de livraison de l'A 380 comme du dernier né de
Boeing).
[modifier]Externalisation et délocalisation
L'externalisation est fréquemment associée d'une manière erronée au phénomène de
la délocalisation.
Les deux modes de gestion des organisations ne doivent pas être confondus pour autant :
Parmi les avantages d'une externalisation a priori sans délocalisation, les expertises locales,
le respect des réglementations nationales et la maîtrise des coûts sans effet de change sont
au hit parade des motifs des dirigeants qui exige un service irréprochable pour une
prestation de plus en plus complexe avec la stratification des règlementations.
Dans le domaine des services, c'est surtout dans le secteur informatique que le mouvement
a pris une ampleur très forte notamment vers l'Inde et les pays de l'Est (Russie) compte tenu
de la capacité à réaliser des prestations intellectuelles à distance. On parle alors
d'externalisation "offshore" ou délocalisée.
Avant toute externalisation offshore il faut savoir bien identifier le pays et le prestataire en
fonction de la stratégie entreprise. Certaines destinations sont prêtes et d'autres non selon la
partie du processus que vous avez identifié pour l'externaliser offshore. Le filtre Factea ou
Factea Filter permet de déterminer l'opportunité ou non de cette délocalisation.
[modifier]Ré-internalisations ou relocalisations
Mais des mouvements de réinternalisation ou backsourcing sont déjà avérés y compris en
France en particulier dans le domaineinformatique, celui des centres d'appel comme celui
des compagnies d'assurance. Simon Scarott de Compass MC indique pour ce secteur :
"les augmentations des coûts de personnel peuvent atteindre désormais jusqu'à 15% par
an dans des pays comme l'Inde, réduisant ainsi l'intérêt économique de l'offshore" ;
"Comme pour toute prestation d'outsourcing, « Il est insuffisant de simplement se
décharger des opérations problématiques et des processus inefficaces vers d'autres
pays, dans l'espoir de les voir s'améliorer. Trop d'exemples montrent que ces pratiques
peuvent mettre en péril la qualité du service et n'aboutissent pas aux économies
attendues », rajoute-t-il. En fait, il s'agit de savoir dans quelle mesure les économies sont
réelles et durables et continueront à satisfaire le consommateur.".
Outre la réinternalisation pure et simple, l'externalisation avec relocalisation ne sont plus
rares.
Ces mouvements illustrent un retour de balancier naturel dès lors que les avantages initiaux
de l'externalisation ont disparu. L'optimum initial à l'origine de la première décision se trouve
ainsi changé pour le décideur économique.
Comme toute modification d'un processus industriel et d'une chaîne de valeurs, ces
mouvements d'investissements ont à chaque fois un coût économique et social qu'il faut
réintégrer dans le calcul économique des acteurs comme des autorités chargées d'établir la
règlementation applicable.
[modifier]Notes et références
2. ↑ Philippe Mouricou, "Stratégie d'entreprise : copier ou innover", Sciences Humaines, n° 183, Juin 2007
pp. 38-40