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OBJECTIFS :
Ce cours permet à l’étudiant de :
- Comprendre la constitution des sociétés ;
- Maîtriser le fonctionnement des comptes courants des associés ;
- Maîtriser la répartition du résultat ;
- Maîtriser la répartition des titres de l’entreprise ;
- Maîtriser les évaluations des parts sociales et les opérations de modification du capital.
- Savoir conduire des opérations de fusion, liquidation et scission.
PLAN DU MODULE
PREMIERE PARTIE : COMPTABILITE DES SOCIETES COMMERCIALES
Chap. 1 : Aspects juridiques des sociétés commerciales au Burkina Faso.
I- Les sociétés de personnes
II- Les sociétés de capitaux
III- Les sociétés hybrides ou intermédiaires
Chap.2 : La gestion des sociétés et des comptes courants des as sociés
I- Gestion des sociétés de personnes
II- Gestion des sociétés de capitaux
Chap. 3 : Les écritures de constitution des Sociétés Commerciales
III- Généralités
IV- Constitution des SNC et des SARL
V- Constitution des SA
VI- Traitements des créances apportées pour la constitution
Bibliographie :
1- Livre SYSCOHADA : Comptabilité des Sociétés Commerciales de Moore NIANG
2- DCG, DSCG, Expertise-Comptable
3- SYSCOHADA Révisé édition 2018
Introduction :
Les sociétés commerciales sont des organismes institués par deux (2) ou plusieurs personnes qui :
- conviennent par un contrat d’affecter à une activité, des biens ou leurs industries, dans le but de partager le bénéfice
ou de profiter de l’économie qui pourra en résulter ;
- et qui s’engage à contribuer également aux pertes.
Le droit commercial en vigueur au Burkina Faso prévoit différentes formes de sociétés commerciales qui peuvent être
regroupées en trois (3) grandes familles :
- les sociétés de personnes,
- les sociétés de capitaux,
- les sociétés intermédiaires ou hybrides
La constitution d’une SNC n’exige pas l’établissement d’un acte notarié. La SNC n’a pas de capital limité (minimum). Le
capital est divisé en parts sociales représentées par des titres non négociables. Ces titres ne peuvent être cédés que par
consentement de tous les associés, et en tout état de cause, toute cession de parts sociales doit être constatée par écrit.
La raison sociale d’une SNC est composée du nom de tous les associés ou du nom de l’un ou de plusieurs d’entre eux,
suivis des mots « et compagnie » : (et Cie)
Toutes les décisions qui dépassent les pouvoirs reconnu au gérant (qui peut être associé ou non) sont prises à l’unanimité,
sauf dispositions contraires prévues par les statuts
Pour le reste, la plupart des dispositions applicables aux SNC sont aussi applicables aux SCS
La SA est administrée par au moins trois (3) administrateurs et au plus douze (12), nommés par l’Assemblée Générale
(AG) pour une durée ne pouvant excéder six (6) ans. Ils peuvent être révoqués à tout moment par l’AG.
Les conditions de capital sont les mêmes que dans les SA. La SCA est administrée par un (1) ou plusieurs gérants
choisis parmi les commandités
Remarque :
L’acte uniforme de l’OHADA a prévu aussi que la société commerciale puisse être créée par une (1) seule personne
dénommée associé unique, alors nous disposons :
- des sociétés ou établissements unipersonnels à responsabilité limitée,
- les sociétés anonymes unipersonnelles
CADRE COMPTABLE :
164 Avances reçues et comptes courants bloqués
447 Etat, Impôts retenus à la source
462 Associés, comptes courants
468 Associés, compte de prélèvement
6581 Jetons de présence et autres rémunérations d’administrateurs
66 Charges de personnels
674 Autres intérêts
7581 Jetons de présence et autres rémunérations d’administrateurs
771 Intérêts des prêts
GENERALITES :
Les associés de sociétés peuvent consentir à ces dernières, sous certaines conditions, des avances à court terme ayant la
nature d’apport en compte courant. Les mouvements liés aux comptes courants d’associés font l’objet de
comptabilisations particulières.
Nous rappellerons simplement ici qu’un compte courant d’associé est remboursable à tout moment (sauf cas des comptes
courants d’associés bloqués) et que, même si la rédaction d’une convention entre l’associé et la société bénéficiaire de
l’apport n’est pas obligatoire, elle demeure toutefois essentielle pour plusieurs raisons : elle permet de fixer le taux de
rémunération de l’apport, de mentionner une durée éventuelle ou encore d’instaurer des conditions particulières tenant au
remboursement du compte courant.
Ce type d’apport n’est prévu, dans les SARL et les SAS (Société par Action Simplifiée nouvellement introduite dans le
SYSCOHADA), que pour les associés détenant au moins 5 % du capital de la société.
Les écritures comptables abordées dans cet article concernent les apports en comptes courants effectués dans les sociétés
de personnes (sociétés en nom collectif, sociétés civiles) et dans les sociétés de capitaux (société à responsabilité limitée ,
société par actions simplifiée, société anonyme).
Lorsqu’un membre d’une société effectue une avance en compte courant au profit d’une société dans laquelle il est
associé, il va effectuer un paiement sur le compte bancaire professionnel de cette dernière. Le schéma d’écritures
comptables va dépendre du caractère bloqué ou non du compte courant d’associé.
L’écriture comptable à enregistrer chez la société bénéficiaire de l’apport en compte courant « traditionnel » est la
suivante :
Précision importante : un compte courant d’associé personne physique ne peut, en aucun cas, être débiteur dans les
sociétés de capitaux (cela signifierait que l’associé a emprunté de l’argent à la société, ce qui est formellement interdit).
Cette pratique constitue un abus de bien social, constitutif d’un délit pénal. En revanche, les associés personnes morales
peuvent bénéficier d’un découvert en compte courant dans les sociétés dans lesquelles elles investissent.
Lorsque le compte courant d’associé est bloqué (c’est-à-dire que l’associé ne pourra percevoir un remboursement de ce
dernier avant une certaine date définie dans une convention), il peut figurer au crédit d’un compte 1668 « Autre
emprunt » (au lieu du compte 462 « Associés »).
Si les actionnaires peuvent bénéficier du régime fiscal spécial pour l’imposition des intérêts versés au titre de comptes
bloqués (à la condition que les sommes versées soient incorporées dans le capital de la société dans le délai de 5 années à
compter de la date du dépôt et qu’elles demeurent indisponibles jusqu’à cette date), les comptes bloqués d’associés
doivent être individualisés au crédit d’une subdivision du compte 167 « Emprunts et dettes assortis de conditions
particulières ».
A savoir : Au bilan, les comptes 462 et 1668 sont présentés sur la même ligne : « emprunts et dettes financières
divers ». En revanche, dans l’annexe comptable, ces sommes doivent figurer de manière distincte dans le tableau
d’échéances des créances et dettes.
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Prof : Youssoufou SAWADOGO Cours ESC : Comptabilité des Sociétés-Fusion
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Un compte courant traditionnel présente la caractéristique d’être remboursable à tout moment. Lorsque l’associé désire
reprendre son apport, la société doit lui rembourser les sommes dues. Elle va donc comptabiliser l’écriture suivante :
Remarque : les associés de sociétés de personnes peuvent, sous conditions, percevoir par anticipation leurs participations
aux résultats au titre d’un exercice. Ils peuvent effectuer des prélèvements d’avance sur un bénéfice futur. Dans ce
dernier cas, l’entreprise pourra avoir recours à un compte 468 « Prélèvements des associés ». Un article rédigé sur
compta-facile aborde les écritures comptables à enregistrer dans ce cas : prélèvements des associés par anticipation des
bénéfices prévus.
Les écritures comptables relatives aux intérêts de comptes courants d’associés diffèrent lorsque ces derniers sont bloqués
ou non.
- Comptabilisation des intérêts des comptes courants d’associés remboursable à tout moment
Les sommes laissées temporairement à la disposition d’une société sous forme d’apport en compte courant peuvent être
rémunérées (sous réserve que le compte courant soit bien créditeur dans les comptes de la société et que le capital de
celle-ci soit entièrement libéré). Pour information, cette rémunération constitue une faculté et non une obligation. De
plus, les intérêts ne sont déductibles fiscalement que dans certaines conditions et limites.
Lorsque l’associé souhaite percevoir des intérêts des sommes prêtées, il est nécessaire de comptabiliser l’écriture
suivante, à la clôture de l’exercice comptable de la société :
on débite le compte 674 « Intérêts des comptes courants et des dépôts créditeurs »,
et on crédite le compte 462 « Associés – intérêts courus ».
Lorsque les intérêts sont acquis par l’associé, ils peuvent être transférés vers le compte 462 « Associés ». Ils seront alors à
leur tour producteurs d’intérêts si l’associé ne les a pas perçus (remboursement).
Remarque : fiscalement, les intérêts perçus par un associé personne physique sont soumis, chaque année à une impôt au
taux de 12.5% au titre de l’Impôt sur les Revenus des Créances Mobilières appelé IRCM au Burkina-Faso et les
dividendes perçus sont aussi imposés au même taux.
A la clôture de l’exercice comptable, les intérêts à verser sur les comptes courants d’associés bloqués bénéficiant de la
mesure fiscale de faveur peuvent être comptabilisés comme suit (dans le cas précis où ils sont destinés à être incorporés
au capital) :
Dans le cas où les comptes d’associés seraient bloquées et les intérêts seraient versés (et également les cas où la mesure
de faveur fiscale ne serait pas appliquée), on enregistrera plutôt l’écriture suivante :
Conclusion : les écritures comptables liées aux comptes courants d’associés peuvent paraître, à priori, simples
mais elles peuvent se complexifier très rapidement. Cet article a permis d’aborder la quasi-totalité de
comptabilisations liées aux mouvements de comptes courants d’associés.
Bénéfice b
Prélèvement annuel du gérant -a
Bénéfice distribuable c
Dividendes -d
Report à nouveau e
2- Schéma de comptabilisation :
DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT
468 Associés, Compte de Prélèvement a
462 Associés, Comptes Courants a
(Rémunération mensuelle)
462 Associés, Comptes Courants a
521 Banque a
(Règlement)
Pour ce qui est des sociétés (SA, SARL, SCA et SAS), il est interdit d’avoir des comptes courants débiteurs.
Les comptes courants d’associés créditeurs sont rémunérés par des intérêts dont la déductibilité est liée au respect de
certaines conditions.
Pour le cas des sociétés de personnes, les intérêts servis en compte courant ne doivent pas excéder le taux d’escompte de
la BCEAO plus 02 points.
Cadre comptable :
II- Généralités :
Pour constituer une société commerciale, les associés /actionnaires procèdent (ou réalisent) à des apports. Ceci se fait en
deux (2) étapes :
- la souscription du capital (promesse d’apports) ;
- la réalisation ou libération des dites promesse.
Ces deux (2) opérations s’accompagnent des formalités juridiques occasionnant des frais (frais de constitution ou
d’établissement)
1- Définition :
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Les apports des associés /actionnaires peuvent être définis comme étant des biens dont ils transmettent la propriété ou la
jouissance à la société et en contrepartie desquels ils reçoivent généralement des parts sociales ou des actions.
a) Selon la nature :
On distingue :
- Les apports en nature ; qui constituent principalement des apports d’immeubles, de meubles corporels ou
incorporels, des créances et des stocks…
- Les apports en numéraires ; ils sont réalisés en argent (espèces ou chèques…)
- Les apports en industrie ; réalisés sous forme d’apports en compétences, connaissances techniques ou de relations
d’affaires mises à la disposition de la société.
Remarque :
L’apport en industrie n’est pas accepté dans les sociétés de capitaux ; il est aujourd’hui proscrit par l’OHADA (Article
13).
- Les apports intégralement libérés (libération intégrale) ; ceci à la constitution, où tous les apports en nature et en
numéraires sont libérés intégralement,
- Les apports partiellement libérés (libération partielle) ; les apports en numéraires peuvent être libérés par fraction
sur une durée étalée sur cinq (5) ans au plus.
- Les apports anticipés (versements anticipés) ; lorsque dans les statuts on prévoit la réalisation partielle des apports
en numéraires et qu’un associé décide de se libérer intégralement, on dit qu’il y a réalisation des apports anticipés
ou versements anticipés.
Remarque :
Les apports en nature doivent être intégralement libérés quelque soit la forme de la société ou le mode de
rémunération
(*) On utilise ces comptes, si les fonds et les dossiers de constitution sont confiés au notaire
Remarques importantes :
a) Il est indispensable de procéder à l’évaluation des apports avant toute écriture, en vu de déterminer le montant des
apports en nature et en numéraires. Pour les apports mixtes (actif et passif), on déterminera l’apport net :
Apport net = Total Actif (montants nets d'amortissements/ provisions) – Total Dettes
b) Il est aussi indispensable de présenter les promesses ou souscription des apports sous forme de tableau (tableau des
promesses) :
B)- Comptabilisation :
Deux (2) cas de figure peuvent être envisagés et dans chaque cas, les phases de promesse doivent être séparées des
réalisations
Les apports en différés (numéraires) peuvent normalement rester au débit du compte 4612 jusqu'à leur réalisation.
Toutefois, un compte 4614 peut être créé à cet effet.
Les comptes 1012 et 1013 sont aussi utilisés en conséquence. Les schémas comptables sont les suivants :
Frais d’établissement
(Amortissement des frais avant syscohada révisé)
521 Banque
4613 Associés, capital appelé non versé
(Libération du capital appelé)
___________________ d° ____________________
1012 Capital souscrit, appelé, non versé
1013 Capital souscrit, appelé, versé non amorti
(Régularisation du capital…)
- Le capital social d’une SA doit être au moins de 10 000 000 (s’il n y a pas appel à l’épargne publique) ou de 100
000 000 pour les sociétés faisant publiquement appel à l’épargne. Il est divisé en actions de valeur nominale au 10
000.
- Le capital doit être intégralement souscrit et les actions de numéraires libérées d’au moins le quart (1/4), le
minimum légal ou 25% lors de la souscription ; les actions d’apport (en nature) doivent être libérées intégralement
dès la souscription.
- Les fonds provenant de la souscription doivent être déposés pour le compte de la société en formation chez un
notaire ou dans un compte bancaire.
B- Comptabilisation :
Dans les SA, la constitution exige la subdivision du compte capital pour distinguer les apports de numéraires non exigés
dès le 1er jour. Le nombre des associés (actionnaires) étant élevé, le SYSCOA préconise l’utilisation des comptes
collectifs d’associés pour distinguer des apports en nature est des promesses d’apport en numéraire.
Les écritures sont passées, selon que le capital souscrit est entièrement libéré ou non.
Les écritures sont identiques à celles passées dans les SNC et SARL, suivies de celles des frais de constitution
Ecritures d’appel :
521 Banque
4613 Actionnaire, capital souscrit, appelé non versé
(Libération du capital appelé)
___________________ d° ____________________
1012 Capital souscrit, appelé, non versé
1013 Capital souscrit, appelé, versé non amorti
(Régularisation du capital…)
En clair, les fonds libérés en plus de la fraction libérée constituent des versements anticipés. Il s’agit en d’autres termes,
de la libération par anticipation.
Pour le traitement comptable, les deux (2) 1 ères écritures de promesses d’apports ne subissent aucune modification,
s’agissant des versements anticipés aussi bien lors de la constitution ou de l’appel ultérieur du capital non appelé ; les
écritures à passer sont les suivantes :
52 Banque
4612 Associés, apports en numéraires
4616 Associés, versements anticipés
(Libération avec versements anticipés)
Les sommes recueillies lors de cette libération peuvent être différentes de la fraction appelée ; on peut les déterminer
comme suit :
521 Banque
4616 Associés, versements anticipés (anciens)
4613 Actionnaires, capital appelé non versé
4616 Associés, versements anticipés (nouveaux)
(Libération, appels ultérieurs)
Les sommes recueillies au cours de libération de ces appels sont déterminées ainsi.
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- 2ème méthode :
Eléments Montant
Sommes versées (fractions libérées par l’actionnaire) a
Somme reçue après vente des titres -b
Gain ou perte Résultat
2- Le résultat fiscal :
C’est celui qui est déterminé par l’administration fiscale et qui constitue la base ou l’assiette de calcul de l’impôt sur le s
sociétés. Il est obtenu à partir du RC en procédant à des retraitements prévus par la loi fiscale en vigueur dans chaque
Etat. Ainsi :
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- Certaines charges prises en compte dans le calcul du RC ne sont pas déductibles fiscalement et doivent faire
l’objet d’une réintégration (cette réintégration vient en augmentation du RF) ;
- Certains produits ne sont pas imposables fiscalement, ils doivent faire l’objet d’une déduction (cette déduction
vient en diminution).
RF = RC
+ Réintégrations (Charges non déductibles)
- Déductions (Produits non imposables)
3- L’impôt (ICBIC) :
a. Calcul de l’impôt :
Il représente 27.5% du résultat fiscal :
Remarque :
- Lorsque le résultat est déficitaire, c’est l’impôt minimum forfaitaire (IMF) qui est dû ;
- Lorsque l’impôt BIC est inférieur à l’IMF, c’est l’IMF qui est dû.
b. Payement de l’impôt :
Généralement, l’impôt est payé par deux (2) acomptes prévisionnels encours d’exercice et le reste liquidé après
détermination du résultat fiscal.
Les 2 acomptes sont payés au 31 janvier, 31 mars, 31 juillet et 31 octobre de l’année encours (n) respectivement et
représente chacun 30% de l’impôt BIC ou de l’IMF de l’année précédente (n-1)
Acompte = Impôt BIC (année n-1) × 27.5%
Ou encore
Acompte = IMF (année n-1) × 27.5%
Ces acomptes viennent en déduction ou diminution de l’impôt BIC ou de l’IMF payable spontanément le 31 mars de
l’année n+1 (liquidation) :
4- Le résultat net :
Le résultat net est la différence entre le résultat comptable avant impôt et l’impôt.
B) Comptabilisation :
_________________ 31/07/n________________
4492 Etat, acomptes versés
5… Comptes de trésorerie…
(Payement du 1e r acompte)
_________________ 31/10/n________________
4492 Etat, acomptes versés
5… Comptes de trésorerie…
(Payement du 2e acompte)
_________________ 31/12/n________________
131 Résultat net : bénéfice
891/ Impôt sur bénéfice de l’exercice/
895 Impôt minimum forfaitaire
(Déclaration du RF)
__________________ d° __________________
891/ Impôt sur bénéfice de l’exercice/
895 Impôt minimum forfaitaire
441 Impôt sur bénéfice
(Constatation de l’impôt)
3- Liquidation :
________________ 31/03/n+1_______________
441 Impôt sur bénéfice
4492 Etat, acomptes versés
5… Comptes de trésorerie…
(Liquidation de l’impôt)
________________ 31/03/n+1_______________
441 Impôt sur bénéfice
449/5 Etat, autres créances/ comptes de trésorerie
4492 Etat, acomptes versés
(Liquidation de l’impôt)
Cadre comptable :
11 Réserves
111 Réserve légale
112 Réserve statutaire ou contractuelle
113 Réserves réglementées
118 Autres réserves
1181 Réserves Facultatives
1188 Réserves Diverses
12 Report à Nouveau
121 Report à Nouveau Créditeur
129 Report à Nouveau Débiteur
13 Résultat net de l’exercice
130 Résultat en instance d’Affectation
1301 Résultat en instance d’Affectation : Bénéfice
1309 Résultat en instance d’Affectation : Perte
131 Résultat Net : Bénéfice
139 Résultat Net : Perte
46 Associés et Groupe
462 Associés, Comptes courants
465 Associés, Dividendes à payer
A) Généralités :
La société est un contrat par lequel deux (2) ou plusieurs personnes conviennent de mettre quelque chose en commun en
vue de partager le bénéfice qui en résulterait. La perte est généralement reportée à nouveau (129 à 139).
Le bénéfice peut être conservé au sein de l’entreprise, soit distribué aux associés. La part distribuée aux associés le sera
sous forme de dividende. La part mise en réserves, aura pour effet de consolider la surface financière de l’entreprise.
Elle donne aux créanciers, plus de sécurité. Les statuts prévoient les modalités de répartition des bénéfices.
B) Aspects juridiques :
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Elle est égale à 10% du bénéfice à répartir (bénéfice net de RAN débiteur antérieur).
Elle cesse d’être obligatoire lorsque son montant (cumulé sur plusieurs exercices...) atteint
20% du capital social (1/5 du capital social)
- Les réserves réglementées : consécutives à l’octroi de subventions d’investissement, le compte est souvent ouvert
lorsque la convention de subvention prévoit :
la constitution par l’entreprise subventionnée d’une réserve de montant déterminé eu égard à la subvention ;
le maintien d’une telle réserve au passif du bilan une période déterminée.
- Les statuts peuvent prévoir la création d’une réserve dite statutaire. La création de cette réserve limite la
distribution de bénéfice trop important et consolide la gestion de la société.
- En vue de réaliser les objectifs de la société, l’Assemblée Générale Ordinaire (AGO) des actionnaires, peut décider
la création d’une réserve facultative et prévoir son montant.
Toutes les actions n’ont pas droit au même intérêt statutaire, qui est proportionnel à
la période (nombre de mois) de libération ; les actions amorties ou non libérées n’ont
pas droit à l’intérêt statutaire. Par contre, toutes les actions ont le même montant de
superdividende, sans distinction.
Solde 1 e
Réserve statutaire A calculer -f
Bénéfice distribuable g
Intérêt statutaire (1er dividende) A calculer -h
Solde 2 i
Réserve réglementée -j
Solde 3 k
Réserve facultative -l
Solde 4 m
Superdividende (2ème dividende) A calculer -n
Solde 5 o
Report à nouveau (N) -o
b) Schéma comptable :
131 Résultat Net
121 Report à nouveau créditeur (N-1)
111 Réserve légale
112 Réserve statutaire
113 Réserve réglementée
118 Réserve facultative
121 Report à nouveau créditeur (N)
129 Report à nouveau débiteur (N-1)
465 Associés, dividende à payer
(AGO, Répartition du bénéfice)
Introduction :
A la constitution de la société, parts sociales et actions ont une valeur inscrite sur les titres : la valeur nominale (Vn ).
Cette valeur nominale est unique et fixe ; elle est telle qu’en la multipliant par le nombre de titres, on obtient le montant
du capital social.
Soit :
- C, le capital social ;
- V, la valeur nominale ;
- N, le nombre d’actions.
C C
C = Vn × N ; Vn = ——— ; N = ———
N Vn
Au cours de la vie de l’entreprise, la Vn ne change pas, mais la valeur réelle des titres peut différer. Plusieurs évaluations
permettent d’approcher cette valeur réelle :
- Valeur boursière,
- Valeur financière,
- Valeur de rendement,
- Valeur mathématique ou valeur théorique,
- Valeur intrinsèque,…
I- Evaluation boursière :
Cette évaluation concerne les titres dits « côtés », c'est-à-dire ceux inscrits dans une bourse de valeurs mobilières. Leur
valeur est donc fournie par la côte de la bourse.
VB = v × N
A) Valeur financière :
Elle est représentée par le capital qui, placé à un taux d’intérêt (i) produirait un revenu égal au dividende du titre. Soit VF
cette valeur :
B) Valeur de rendement :
Elle correspond à un capital, qui placé à un taux d’intérêt (i) produirait un revenu égal au bénéfice par titre. Soit VR cette
valeur :
CAPRO ou ANC
VMT = —————————
N
ANCC ou ANR
VI = —————————
N
NB : La plus-value est le gain de valeur d’un élément d’actif et la moins-value, une perte de valeur d’un élément
d’actif (situations contraires pour les dettes du passif)
C) Evaluation globale :
Elle se fait en déterminant la moyenne arithmétique (simple ou pondéré) des évaluations précédentes. Soit V, la valeur
globale.
v + VF + VR + VMT + VI
- Moyenne simple : V = ————————————
5
n1 + n2 + n3 + n4 + n5
2- Participations réciproques :
Les sociétés A et B détiennent réciproquement des titres l’une dans l’autre.
Cadre comptable :
101 Capital social
1011 Capital souscrit, non appelé
1012 Capital souscrit, appelé, non versé
1013 Capital souscrit, appelé, versé, non amorti
1014 Capital souscrit, appelé, versé, amorti
11 Réserves
111 Réserves légales
112 Réserves statutaires ou contractuelles
113 Réserves réglementées
118 Autres réserves
1181 Réserves facultatives
1182 Réserves diverses
12 Report à nouveau
121 Report à nouveau créditeur
129 Report à nouveau débiteur
13 Résultat de l’exercice
131 Résultat net : Bénéfice
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46 Associés et groupes
461 Associés, opérations sur le capital
4611 Associés, apports en nature
4612 Associés, apports en numéraires
4613 Associés, capital souscrit appelé non versé
4614 Associés, capital appelé non versé
4615 Associés, versements reçus sur augmentation de capital
4616 Associés, versements anticipés
4617 Actionnaires défaillants.
Une société, en quête de ressources (pour accroître sa capacité de production, rembourser une dette importante…) peut
prendre la décision d’augmenter son capital.
Mais une société ne peut augmenter son capital si ce dernier n’est pas entièrement libéré, sauf si cette augmentation est
réalisée par des apports en nature (les actions en numéraires doivent être intégralement libérées avant toute augmentation
de capital)
1- Terminologie :
- Valeur nominale (Vn ) : c’est la valeur de l’action acquise au moment de la constitution.
- Prix d’émission (E) : c’est le prix auquel l’action a été émise dans le cadre d’une augmentation de capital.
- Prime d’émission (PE) : c’est la différence entre le prix d’émission et la valeur nominale de l’action.
- Valeur avant augmentation (V1 ) : c’est la valeur réelle de l’action au moment de l’augmentation.
- Valeur après augmentation (V2 ) : c’est la valeur réelle de l’action après l’augmentation.
Vn ≤ E ≤ V1
- Emission au paire : prix d’émission = valeur nominale (E = Vn ) ;
- Emission au – dessus du pair : si E >Vn (le cas le plus fréquent) ;
- Emission au – dessous du pair : si E <Vn (pratique non réglementée) ;
Ainsi les anciens actionnaires ont le droit de souscrire à l’augmentation de capital proportionnellement aux nombres
d’actions qu’ils détiennent avant l’admission des nouveaux actionnaires. Toutefois, ce droit est librement cessible.
ds = —— × (V2 – E)
N
N’
c) Autre méthode : ds = ——— × (V1 – E)
N + N’
De ce qui précède :
N, est le nombre d’actions anciennes avant l’augmentation ;
N’, est le nombre d’actions nouvelles émises à l’augmentation ;
E, est le prix d’émission
V1 , est la valeur réelle de l’action avant l’augmentation ;
(N × V1 ) + (N’ × E)
V2 , est la valeur réelle de l’action après augmentation : V2 = —————————
N+N
4- Difficultés des anciens actionnaires :
Les actionnaires anciens ont à souscrire d’actions nouvelles proportionnellement au nombre d’actions anciennes qu’ils
détiennent :
(N) actions anciennes (N’) actions nouvelles émises
N × ds N’ × E
5- Schéma comptable :
Lors de l’émission, les apports peuvent être libérés du minimum légal (le ¼). Mais la prime d’émission doit être
totalement libérée.
- Retards
- Défaillances
Remarque :
Lors de la libération, on peut aussi constater les retards, les défaillances et les versements antérieurs.
PA = N’ × (V1 – Vn )
(*) Il s’agit des comptes d’amortissement et de provisions (28…, 29…, 39…, 49…, 59…)
Une telle opération permet d’améliorer l’image financière de la société vis-à-vis des tiers. Les différentes réserves
figurant au bilan peuvent en principe être utilisées.
N’
c) Autre méthode : ds = ——— × (V1 )
N + N’’
De ce qui précède :
N, est le nombre d’actions anciennes avant l’augmentation ;
N’’, est le nombre d’actions nouvelles distribuées gratuitement ;
V1 , est la valeur réelle de l’action avant l’augmentation ;
(N × V1 )
V2 , est la valeur réelle de l’action après augmentation : V2 = ————
N + N’’
Remarque :
Les nouveaux actionnaires peuvent acheter des droits d’attribution auprès des anciens, ce qui leur donne aussi le droit
de recevoir gratuitement des actions nouvelles.
N × da N’ × Vn
2) Schéma comptable :
L’augmentation de capital peut être réalisée par une émission en numéraires (actions nouvelles à souscrire), associée à
une incorporation de réserves ou report à nouveau (distribution d’actions nouvelles gratuitement). Ces augmentations
peuvent être successives ou simultanées.
A) Augmentation successive :
Il est conseillé de faire attention dans lequel s’effectuent les opérations (numéraires puis incorporation de réserves ou vice
versa. Le ds et le da sont alors calculés suivant l’ordre.
da = V1 – V2 ds = V2 – V3
N’’ N’
da = —— × (V2 ) ds = —— × (V3 – E)
N N
N’’ N’
da = ——— × (V1 ) ds = ——— × (V2 – E)
N + N’’ N + N’
(V2 ) est la valeur de l’action après (V3 ) est la valeur de l’action après émission
incorporation : successive :
(N × V1 ) (N × V1 ) + (N’ × E) (N + N’’) × V2
V2 = ———— V3 = ———————— = ——————
N + N’ N + N’ + N’’ N + N’ + N’’
N’ N’’
ds = —— × (V’2 – E) da = —— × (V’3 )
N N
N’ N’’
ds = ——— × (V1 – E) da = ——— × (V’2 )
N + N’ N + N’’
(V’2 ) est la valeur de l’action après (V3 ) est la valeur de l’action après émission
incorporation : successive :
N, N’ et N’’ sont respectivement les nombres d’actions anciennes, émises et distribuées gratuitement, V1 est la valeur
réelle de l’action avant la double opération, E le prix d’émission.
B) Augmentation simultanée :
Elle est faite par émission et incorporation simultanément (en même temps). Le da et le ds se calculent indifféremment
par l’unique formule suivante :
N’ N’’
ds = —— × (V2 – E) da = —— × (V2 )
N N
(N × V1 ) + (N’ × E)
V2 = ————————
N + N’ + N’’
Remarque :
- Si l’augmentation est simultanée : (da + ds) = (V1 – V2 )
C) Schéma comptable :
(*) Il s’agit des comptes d’amortissement et de provisions (28…, 29…, 39…, 49…, 59…)
Selon l’article 69, une diminution du capital peut se réaliser par remboursement aux associés ou aux actionnaires d’une
partie de leurs apports ou par imputation des pertes de la société. Elle peut être motivée, soit :
- par des pertes trop importantes ;
- par un capital trop élevé pour l’importance des affaires traitées par la société.
Lorsqu’il y a une réduction du capital motivée par des pertes, on passe les écritures suivantes : D : 1013 : cap sous
appelé versé non amorti
C : 521 : Banque
Comptabilisation :
- Achat
D : 5021 Actions Propres
C : 521 Banque
- Réduction du capital
D : 1013 Capital Souscrit Appelé Versé Non Amorti
- Achat
D : 5021 Actions Propres
C : 521 Banque
- Réduction du capital
D : 1013 Capital Souscrit Appelé Versé Non Amorti
D : 67 Charges Financières
L’amortissement est une opération par laquelle une société rembourse tout ou une partie du capital aux actionnaires en
utilisant les réserves disponibles (réserves facultatives).L’action du capital amorti est appelée action de jouissance. Le
montant du capital ne change pas.
Lorsqu’il y a un amortissement du capital, on passe les écritures suivantes :
- Remboursement du capital
D : 4619 : Actionnaire, Capital à Rembourser
C : 521 : Banque
- Amortissement du capital
D : 1013 : Capital Souscrit, Appelé, Versé, Non Amorti
Introduction :
L'entreprise souhaite développer une activité complémentaire ou nouvelle et pour cela elle souhaite acquérir une autre
entreprise déjà implantée. Elle va prendre le contrôle de la société dite société cible, soit en achetant les titres de
participation de la société cible, soit en regroupant les deux entreprises (fusion, scission, apport partiel d'actifs).
L'entreprise peut aussi souhaiter s'associer afin de réaliser en commun ce qu'elle ne peut pas faire isolément, on parle
d'alliance. Dans ce cas, il y a création d'une nouvelle entité (groupement d'intérêt économique, société en participation
...).
La première étape est la négociation préalable, elle aboutit à la décision de principe des partenaires. Ensuite a lieu la mise
en œuvre avec, dans un premier temps, l'établissement de la lettre d'intention (volonté des parties de s'engager dans le
processus), puis l'évaluation des sociétés afin d'être en mesure d'établir le projet de traité de fusion ou d'apport. Il s'agit du
point de départ officiel des opérations. La dernière étape est la réalisation, c'est-à-dire le dénouement juridique du
processus de regroupement avec intervention du commissaire à la fusion, les convocations aux assemblées générales, la
publicité légale, etc.
I. DEFINITIONS
L'évolution de l'environnement et la mondialisation conduisent les entreprises à se regrouper ou à se déstructurer pour
faire face à la concurrence de plus en plus grandissante. Les entreprises ont donc souvent recours à la fusion, à l'apport
partiel d'actif ou à la scission pour consolider leur position sur le marché ou maintenir certaines activités à travers d'autres
structures.
La fusion est l'opération par laquelle deux ou plusieurs personnes morales décident de mettre ensemble leur patrimoine
en vue de constituer une seule société qui pourra accroitre sa rentabilité, sa productivité ou sa compétitivité. Selon le cas
on distingue : la fusion par absorption et la fusion par réunion.
1) La fusion-réunion
Elle fait disparaitre les sociétés qui fusionnent (dissolution non suivie de liquidation), pour les englober dans une société
nouvelle (création nouvelle société).
Par exemple : Une société A fusionne avec une société B pour constituer une société C nouvelle. Les sociétés A et B
disparaissent par création de C.
Décision prise par Assemblée Générale Extraordinaire (AGE) des sociétés préexistantes.
Société A + Société B = Société C
2) La fusion-absorption
Elle se réalise par la disparition d'une ou de plusieurs personnes morales (sociétés) qui apportent leurs situations actives
et passives à une autre personne morale préexistante. Cette opération se traduit par la dissolution de la ou des sociétés
absorbées et par une augmentation du capital de la société absorbante. Il s'agit en effet d'une opération classique
d'augmentation de capital avec libération intégrale. Toutefois la prime d'émission est remplacée par la prime de fusion.
Par exemple : Une société B apporte à une autre, la société A son actif et son passif. B est dissoute et A augmente son
capital. Décision prise par AGE.
REMARQUE : la fusion la plus courante est la fusion par absorption. La fusion entraine la transmission à titre universel
du patrimoine de la ou des sociétés absorbées, qui disparaissent du fait de la fusion, à la société absorbante ou à la société
nouvelle.
II. METHODOLOGIE
Tout d'abord la situation active et passive des sociétés doit être évaluée suivant la méthode acceptée par les parties. Les
méthodes les plus couramment sont la valeur intrinsèque, la valeur de rendement ou la valeur boursière. Cette évaluation
permet d'apprécier la valeur d'apport ou d'échange des sociétés parties à la fusion. De ces valeurs d'apport sont déterminés
:
- la valeur des titres des sociétés absorbantes et absorbées ;
- le nombre de titres à émettre par la société absorbante ou la société nouvellement créée pour rémunérer les apports
de la société absorbée ;
- le rapport d'échange appelée parité d’échange ;
- la prime de fusion.
Les actionnaires ou associés de la ou des sociétés absorbées reçoivent de la société absorbante ou de la nouvelle société
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en constitution des titres de celle-ci en rémunération de leur apport. Ainsi le nombre de titres leur revenant est calculé sur
la valeur représentative de la société absorbante ou sur celle de la société nouvelle avant même l'opération de fusion.
1) La valeur d'un titre et le nombre d'actions à émettre
La valeur réelle d'un titre de la société absorbante ou de la société absorbée représente le quotient de la valeur d'apport
(situation nette globale évaluée) par le nombre de titre de la société en question. Et le nombre de titre à émettre est égal à
la valeur d'apport réelle de I ‘absorbée divisé par la valeur réelle d'un titre de l'absorbante.
Valeur d'un titre A = Valeur d'apport de A / Nombre de titres A
Nombre de titres à émettre = Valeur d'apport société absorbée/Vale ur réelle titre société absorbante
Parité d'échange = Valeur réelle titre société absorbante / Valeur ré elle titre société absorbée
Le nombre de nouvelles actions à émettre peut également se calculer à partir de la parité d'échange en multipliant tout
simplement le nombre d'anciennes actions de la société absorbée par la parité d'échange (mais on utilise l'inverse de la
formule ci-dessus). Dans certains cas ce calcul aboutit à un nombre non entier et dans ces cas généralement on procède à
un arrangement qui aboutit à un versement d'une soulte à la société absorbée par la société absorbante, afin d'avoir une
parité exprimée en nombre de titres entier. La soulte se traduit en comptabilité par une diminution de la trésorerie de la
société absorbante.
Selon les dispositions de l'Acte Uniforme de l'OHADA relatif au droit des sociétés commerciales et du GIE, les associés
peuvent éventuellement recevoir, en échange de leurs apports une soulte dont le montant ne peut dépasser 10% de la
valeur d'échange des parts ou des actions attribuées (Art. 191).
Augmentation de capital = Nombre de titres émis x Valeur nominale des titres de la société absorbante
La différence entre la valeur d'apports de la société absorbée correspondant à son actif net corrigé et la valeur
d'augmentation du capital est appelée Prime de Fusion. Elle représente tout comme la prime d'émission dans une
augmentation classique de capital, le droit d'entrée payé par les nouveaux actionnaires (ici les associés de la société
absorbée) aux anciens actionnaires pour tenir compte des réserves et des plus-values latentes de la société absorbante.
Elle est comptabilisée dans le compte « 1053 ».
Prime de fusion = Valeur d'apport société absorbée - Augmentation de capital société absorbante
NB : La prime de fusion peut être calculée d'une autre façon, à partir du nombre de titre émis nouvellement. Désignons
par N le nombre d'actions à émettre ou émis, V la valeur nominale des actions de la société absorbante et C la
valeur intrinsèque ou réelle d'un titre de la société absorbante . On obtient :
- En principe, si la fusion aboutit à la création d'une nouvelle société comme c'est le cas dans la fusion-réunion, la
prime de fusion n'est pas constatée dans les livres de la société absorbante en ce sens qu'il n'y a pas de droit
d'entrée à payer. Toutefois, il faut noter que rien n'interdit que la nouvelle société définisse à sa guise l'existence
d'une prime de fusion.
Remarque :
Si un bien, une créance ou une dette non mentionnés dans le traité de fusion ont été transférés à la société absorbante, ils
doivent être comptabilisés pour une valeur nulle.
Dans le cas où il n'existe pas de lien juridique entre les sociétés parties à la fusion c'est-à-dire qu'aucune société ne détient
de participation dans le capital des autres sociétés parties à la fusion on dit que l'opération de fusion est « simple » et «
complexe » dans le cas où il existe au moins un lien juridique entre des sociétés parties à la fusion.
Dans la suite nous présenterons pour chaque cas un exemple que nous essayerons de trouver une solution pour chacun
des exemples.
Une fusion a pour conséquences juridiques la dissolution sans liquidation des sociétés qui disparaissent, la transmission
universelle du patrimoine de la société absorbée à la société absorbante dans l'état où il se trouve à la date de réalisation
définitive de l'opération et l'acquisition par les associés ou actionnaires des sociétés qui disparaissent de la qualité
d'associés ou actionnaires de la société absorbante. L’échange se fait sur la base d'un rapport d'échange. Ce rapport de
titres peut être complété par une soulte (complément en numéraire). Celle-ci ne peut pas être supérieure à 10 % de la
valeur nominale des titres attribués. Il peut exister des rompus en cas de nombre non entier d'actions.
L'article 236-11 du Code de commerce prévoit que lorsque la société absorbante détient en permanence la totalité du
capital (100% des titres) des sociétés absorbées, depuis le dépôt au greffe du tribunal de commerce du projet de fusion
jusqu'à la réalisation de l'opération, alors cette fusion ne donne pas lieu à l'approbation de la fusion par l'assemblée
générale extraordinaire des sociétés participant à l'opération et à l'établissement des rapports du conseil d'administration
ou du directoire de chacune des sociétés participant à l'opération et des rapports du commissaire à la fusion.
Ce régime ouvre droit à la rétroactivité. La loi de simplification et d'amélioration de la qualité du droit prévoit que la
société absorbante est elle aussi dispensée de se prononcer sur la fusion. De plus, une nouvelle procédure de fusion
simplifiée est créée lorsque la société mère détient au moins 90 % des droits de vote de la filiale.
La détermination des valeurs d'apport peut s'effectuer selon deux méthodes : valeur réelle ou valeur comptable. Le
règlement comptable affirme le principe d'inscription des apports dans les comptes de la société bénéficiaire pour les
valeurs figurant dans le traité d'apport. Ces valeurs doivent être déterminées selon les modalités fixées par le règlement
comptable en fonction de deux types de critères :
- la situation de contrôle des sociétés au moment de l'opération (on parle uniquement de contrôle exclusif ;
- le sens de l'opération.
Correction :
1) Les salariés de la société absorbée voient leur contrat de travail poursuivi en application du Code du travail. L'avenir
de leur convention collective est soumis aux règles de la dénonciation.
2) A la fin d'une période de trois mois après l'absorption s'ouvre une période de douze mois destinée à permettre la
négociation d'un nouvel accord. Tant que cet accord n'a pas été signé et dans la limite des douze mois, les salariés de
la société absorbée continuent à bénéficier de leur convention tout en bénéficiant des effets de la convention du
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nouvel employeur.
Cas n°2 :
1) La société R décide d'absorber la société L au 1 er janvier N. La société R a un capital de 150 000 actions (valeur
nominale : 150 FCFA). La société L a un capital de 100 000 actions, le montant de ses capitaux propres s'élève à 145
00 K FCFA.
La valorisation totale de la société R, qui constitue la valeur d'échange, s'élève à
54 000 K FCFA ; celle de L à 28 800 K FCFA.
Déterminer le rapport d'échange des titres.
Correction
Valeur des titres R : 54 000 000 / 150 000 = 360 FCFA
Valeur des titres L : 28 800 000 / 100 000 = 288 FCFA
Parité d'échange : 360 / 288 = 5/4 soit 4 R pour 5 L
2) Dans le cas où il n'existe aucune participation entre les deux sociétés, il vous est demandé de calculer le nombre
d'actions que la société R doit émettre pour rémunérer l'apport de L, ainsi que le montant de l'augmentation de capital.
Correction :
Nombre d'actions L à rémunérer : 100 000, et la parité est de 4R pour 5 L
Nombre d'actions R à créer 100 000 x 4/5 = 80 000 actions,
Augmentation de capital de 80 000 x 150 = 12 000 000 FCFA
3) La société R détient une participation de 70 % dans la société L. Il s'agit d'une fusion « renonciation ». Il vous est
demandé de calculer le nombre d'actions que la société R doit émettre pour rémunérer l'apport de L, ainsi que le
montant de l'augmentation de capital.
Correction :
Nombre d'actions R à créer : 30 000 x 4/5 = 24 000 actions
Montant de l'augmentation de capital : 24 000 x 150 = 3600 000 FCFA
Nombre d'actions L à rémunérer : 100 000 – 70 000 = 30 000 actions
Cas n°3 :
La société B au capital de 6 000 actions d'une valeur mathématique de 100 FCFA absorbe la société A au capital de 15
000 actions d'une valeur de 200 FCFA. La société A est détenue à hauteur de 70 % par la société X, et la société B à
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Il s'agit de la différence entre la valeur globale des apports et la valeur nominale des actions de la société absorbante lors
de l'augmentation de capital) C'est l'équivalent de la prime d'émission lors d'une augmentation de capital. La prime de
fusion peut être utilisée pour l'imputation des frais relatifs à la fusion.
Cas n°4 :
Lorsque la société absorbante détient des titres de la société absorbée, elle doit procéder à leur annulation. Celle-ci peut
faire apparaître un boni ou un mali de fusion. Le mali global de fusion est une moins-value sur les titres annulés. Il s'agit
d'one charge, mais en cas de fusion à la valeur comptable, il faut faire la distinction entre le vrai mali et le faux mali (mali
technique dans le cas où la valeur nette des titres est supérieure à l'actif net comptable apporté).
Le vrai mali représente la dépréciation sur la participation détenue par l'absorbante sur l’absorbée.
Cas n°5 :
La société A détient 80 % de la société B, soit 800 actions pour une valeur de 10 000 €. La société A absorbe la société
B. La valeur nominale est de 10 €. La fusion est soumise au régime de faveur. Les deux sociétés sont détenues par la
société M, gui après fusion garde le contrôle. Il s'agit d’une fusion à l'endroit sous contrôle commun, l’apport se fait à la
valeur comptable.
La parité est de 7 action A pour 2 actions B. Au moment de la fusion, les capitaux propres de B s'élèvent à 6 000 € pour 7
000 actions. Des plus-values latentes de 7 500 € existent.
Procéder à l'analyse de la fusion et à la comptabilisation de la promesse d'apport chez A.
Introduction :
La scission, entraine la dissolution sans la liquidation des sociétés qui disparaissent et la transmission universelle de leur
patrimoine aux sociétés bénéficiaires dans l'état ou il se trouve à la date de réalisation de l'opération. Elle entraine
simultanément, l'acquisition par les associés des sociétés qui disparaissent, de la qualité d'associés des sociétés
bénéficiaires dans les conditions déterminées par le contrat de scission (Art 191 du même Acte).
La société scindé se retrouve dans la même situation qu'une société absorbée et les sociétés bénéficiaires se trouvent dans
la même situation qu'une société absorbante.
Le projet de scission sera le document de base de l'opération comme le projet de fusion pour une opération de fusion.
1) Définition
La scission est l'opération par laquelle il y'a transmission du patrimoine d'une société à deux ou plusieurs sociétés
existantes ou nouvelles, si bien que chacune des sociétés reçoit une ou plusieurs branches d'activités de la société scindée.
La scission, entraine transmission à titre universel du patrimoine de la société qui disparait du fit de la scission aux
sociétés existantes ou nouvelles (article 190 de l'Acte Uniforme de l'OHADA relatif au droit des sociétés commerciales et
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du GIE).
Exemple : une société A apporte son patrimoine à deux sociétés B et C dont la société C existe déjà et B, nouvellement
créée suite à la scission. On peut matérialiser cette opération par le schéma suivant :
2) Méthodologie
La détermination des valeurs d'apport et de la parité d'échange est identique à celle de la fusion. Aussi sur le plan
comptable les écritures de la société scindée qui disparait doivent être traitées comme celle d'une société absorbée. Pour
les sociétés bénéficiaires de la scission les écritures sont identiques à celles d'une société absorbante par fusion pour les
sociétés existantes ou identiques celles d'une société en constitution pour les sociétés nouvelles.
3) Comptabilisation
Correction :
Introduction :
1) Définition
L'apport partiel d'actif est une opération par laquelle une société fait apport à une autre existante ou une à créer d'une
partie de ses activités et reçoit en échange des titres de celle-ci ; la société apporteuse n'étant pas dissoute. L'apport doit
en principe porter sur une branche complète et autonome d'activité. La société apporteuse ne disparait pas du fait de
l'apport partiel.
2) Méthodologie
La détermination de la valeur d'apport et de parité d'échange est identique à celle de la fusion. Il faut retenir que :
- contrairement à la fusion ou la scission, la société apporteuse ne disparait pas donc pas de dissolution de celle-ci.
Elle apporte seulement une partie de son activité à une autre société ;
- la société apporteuse reçoit des titre de participation en contrepartie de ses apports ;
- la société bénéficiaire procède à la constitution du capital ou à une augmentation de capital avec une prime
éventuellement. La prime est en général considérée comme une prime d'apport, compte 1052.
- les actifs sortis du bilan de la société apporteuse sont comptabilisés comme dans le cas d'une cession avec des
mouvements de charges et de produits exceptionnels ;
- dans la comptabilité bénéficiaire, l'opération se traite de manière identique à la comptabilisation d'une opération
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En cas de soulte, un sursis d'imposition de la plus-value est possible si la soulte est inférieure à 10 % de la valeur
nominale des parts et actions attribuées et ne dépasse pas la plus-value réalisée. La plus-value réalisée à concurrence de
Une société commerciale ainsi constituée, pourra être dissoute pour des causes multiples et
suivie d’une liquidation.
La dissolution est l’acte par laquelle on constate de décès d’une entreprise. L’article
200 de l’AU portant DSC prévoit les causes de dissolution des sociétés
commerciales. Ainsi, la société prend fin :
1. par l'expiration du temps pour lequel elle a été constituée. Toutefois,
l’article 28 de l’A.U précise que toute société a une durée qui doit être
mentionnée dans ses statuts. Cette durée ne peut excéder quatre-vingt-
dix-neuf ans.
2. par la réalisation ou l'extinction de son objet.
3. par l'annulation du contrat de société.
4. par décision des associés aux conditions prévues pour modifier les
statuts.
5. par la dissolution anticipée prononcée par la juridiction compétente, à la
demande d'un associé pour justes motifs, notamment en cas
d'inexécution de ses obligations par un associé ou de mésentente entre
associés empêchant le fonctionnement normal de la société.
6. par l'effet d'un jugement ordonnant la liquidation des biens de la société.
7. pour toute autre cause prévue par les statuts
Lorsque la liquidation est décidée par les associés, l’article 207 de l’A.U précise que le liquidateur peut être
choisi par les associés ou les tiers. Ainsi, l’article 206 de l’A.U mentionne qu’un ou plusieurs liquidateurs
sont nommés :
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Article 201 de l’A.U OHADA
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Au sens de l’article 208 de l’A.U, si les associés n’ont pu nommer un liquidateur, celui-ci est
désigné par décision de justice à la demande de tout intéressé, dans les conditions prévues
dans aux 226 et 227 de l’A.U portant D.S.C et G.I.E.
L’article 209 de l’A.U relève qu’en cas de nomination de plusieurs liquidateurs, sauf
disposition contraire de l’acte de nomination, ceux-ci peuvent exercer leur fonction
séparément.
1. Généralités
C’est une opération qui consiste après la dissolution de la société à :
3. Aspects juridiques
On distingue :
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Article 214 de l’A.U
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5. Obligations comptables
Afin d’assurer la protection des associés et d’informer les tiers, le DSC a prescrit au
liquidateur des l’entreprises, les documents comptables en fonction des régimes.
La seule obligation comptable est la présentation des comptes à l’assemblée des associés
ayant compétence de suivre les opérations de la liquidation.
Conformément aux dispositions de l’article 202 de l’A.U OHADA, la dissolution est publiée
par un avis dans un journal habilité à recevoir les annonces légales du lieu du siège social, par
dépôt au greffe des actes ou procès-verbaux décidant ou constatant la dissolution et par la
modification de l'inscription au registre du commerce et du crédit mobilier.
5.2.2. Inventaire
Le liquidateur dès sa nomination, dresse une situation active et passive de l’entreprise. Il se
fait remettre à cette occasion, le livre d’inventaire. Il dresse un bilan de liquidation qui servira
de point de départ aux opérations de liquidations.
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l’actif et du passif. Il se doit de produire un rapport écrit dans lequel il rend compte des
opérations de liquidation au cours de l’exercice écoulé. Les valeurs à prendre en compte pour
l’évaluation sont celles de la liquidation.
Le liquidateur doit convoquer au moins une fois par an et dans les six mois de la clôture de
l’exercice, l’assemblée des associés qui statue sur les comptes annuels. Lorsque les opérations
de liquidation sont terminées, le liquidateur convoque les associés en assemblée pour qu’ils
statuent sur les comptes définitifs de liquidation.
1. La TVA
Il s’agit de :
En cas de dissolution des SARL et des SA, le résultat du dernier exercice est imposé à l’impôt
sur les sociétés. Par dernier exercice, il faut entendre « toute la période de liquidation » C’est
à dire la période sur laquelle s’étendent les opérations de liquidation de la société.
3. IRPP
Le boni de liquidation des SNC et des SCS est un revenu des personnes physiques et imposé
à ce titre à l’IRPP dans le cadre d’une transparence fiscale.
4. IRCM
Pour les associés des SARL et les actionnaires des SA, le boni de liquidation et une
distribution de revenu et imposé à ce titre à l’IRCM.
D. Traitement comptable
On distingue :
Il s’agit de la cession des éléments d’actif immobilisé. Cette opération doit intervenir dans un
délai de 3 mois suivant la décision de liquidation. On constate :
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2… immobilisation .... Vo
5…. Trésorerie
b. Vente de marchandises
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41 Clients PV TTC
Application
ACTIF PASSIF
Fournisseurs 10 000
NB : Les sommes sont perçues par le liquidateur qui les verse à la fin des opérations dans la
caisse de l’entreprise.
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Prof : Youssoufou SAWADOGO Cours ESC : Comptabilité des Sociétés-Fusion
Expert-Comptable Stagiaire diplômé d’État Français Scission & Liquidation
Certifié en Comptabilité Internationale normes IFRS à l’Intec de Paris
81 VC de cession
de l’immobilisation
47111 Liquidateur
82 Produit de cession
47111 Liquidateur
47111 Liquidateur
4111 clients
571 Caisse
47111 Liquidateur
Le véritable problème à résoudre par le liquidateur est l’ordre d’apurement des créances qui
concernent les salariés, les fournisseurs, l’Etat, les financiers, etc.
Provisions réglementées
15 Prov Règl.
82 Produit de cession
81 VC de cession
a. Situation de la caisse
b. Bilan de liquidation
ACTIF PASSIF
Il s’agit de solder le compte capital social par le crédit du compte 4619 « Associé, capital à
rembourser »
118 Réserves
571 caisse
441 « Etat, IS
571 caisse
On parle de mali de liquidation lorsque le résultat de liquidation est une perte. Ainsi, deux
situations méritent d’être examinées :
Dans ce cas :
ACTIF PASSIF
Réserves 20 000
Résultat - 30 000
40 000 40 000
Paiement effectif
Prof : Youssoufou SAWADOGO Cours ESC : Comptabilité des Sociétés-Fusion
Expert-Comptable Stagiaire diplômé d’État Français Scission & Liquidation
Certifié en Comptabilité Internationale normes IFRS à l’Intec de Paris
Dans ce cas, il faut distinguer deux cas selon qu’il s’agit d’une SA ou SARL et selon qu’il s’agit d’une
société de personnes.
ACTIF PASSIF
Réserves 20 000
Fournisseurs 40 000
0 0
ACTIF PASSIF
Réserves 20 000
Fournisseurs 40 000
0 0
Les parts sont réparties entre deux associés A et B à concurrence de 60% et 40%. Les statuts
prévoyant que le bénéfice et la contribution aux pertes se font proportionnellement aux
apports.
Solution
Bilan de clôture
ACTIF PASSIF
Réserves 20 000
Fournisseurs 40 000
40 000 40 000