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Mehodes D Evaluation Des Entreprises
Mehodes D Evaluation Des Entreprises
Master Finance II
INTRODUCTION
Si les démarches d’analyse et de diagnostic financiers étudiées
précédemment permettent de fonder une opinion sur la santé financière de
l’entreprise, il n’en demeure pas moins qu’elles ne permettent pas d’en connaître la
valeur à l’occasion d’opérations de fusion ou d’apports partiels d’actifs,
d’introductions en bourse, de privatisations, de prise de participations, de
liquidation, etc.
Quelles sont les méthodes d’évaluation d’une entreprise et quelles sont les
règles comptables des bilans ? Y’a-t-il encore un sens d’évaluer la valeur d’une
entreprise par rapport à la règle comptable actuelle ? Pourquoi le marché financier
considère une entreprise "potentiellement" rentable à partir d’un patrimoine
d’activés "intangibles" malgré son mauvais résultat ?
Pour répondre à toutes ces interrogations, nous vous proposons, à travers cet
exposé, de mettre au claire dans un premier temps les préalables à toute évaluation
La valeur d’échange est celle qui résulte d’une liquidation théorique et d’un
rapport d’échange d’un bien entre agents économiques sur le marché. Elle
correspond à la valeur de marché de l’entreprise sans tenir compte des impôts et des
frais. A ce titre, le prix est l’expression du rapport d’échange entre un bien et de la
monnaie. C’est un fait constatable qui matérialise la transaction réalisée.
Chaque entreprise est unique ; on ne peut donc lui appliquer une formule
générale pour déterminer sa valeur. La situation particulière de chaque entreprise
conduira à donner plus de poids au facteur d’évaluation qui semble le mieux la
caractériser. Toutefois, l’étude de la situation patrimoniale, l’analyse de la capacité à
produire des bénéfices et la mesure de l’activité face à un environnement en
perpétuelle évolution sont des préalables qu’il faudrait considérer qu’elle que soit
Année universitaire : 2007 / 2008
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Les méthodes d’évaluation des entreprises
Master Finance II
l’entreprise. Ainsi, le choix de la méthode d’évaluation repose sur l’importance
relative de chacun de ces éléments dans le contexte global de l’opération.
Les méthodes d’évaluation reposent sur 4 principes qui peuvent être utilisés
indépendamment ou conjointement selon les secteurs et les renseignements
disponibles :
Ça ne peut en aucun cas être un chiffre figé, surtout à partir d'une moyenne. Il
faut, au contraire, établir un nuage de points à partir des différentes méthodes et
accepter que le prix de cession puisse être en dehors du nuage (Dans la pratique +/-
20%).
3
4
5 3.2 Etapes d’évaluation d’entreprise :
Pour réaliser l’évaluation, il faudra passer par deux étapes : tout d'abord
préparer l'évaluation puis sélectionner les méthodes les plus cohérentes compte tenu
des caractéristiques de l'entreprise à évaluer.
Les données utilisées doivent ensuite être fiabilisées avant leur utilisation. En
effet, raisonner sur des chiffres faux entraîne toutes sortes de complications et
invalide les résultats obtenus.
• Qui intervient ?
Acteurs principaux :
Le vendeur :
L’acheteur :
4 -L’acquéreur peut être une personne physique qui n’a pas encore d’entreprise et
qui souhaite en acquérir une,
5 -Patron de PME qui veut accroître la dimension de son affaire,
6 -Deux groupes de sociétés, l’un achète une filiale de l’autre.
Acquéreur potentiel
Plusieurs Un seul
Plusieurs Evaluation tirée
vers le bas
Vendeur Importance de
Evaluation tirée
Un seul vers le haut l’intérêt personnel
dans l’évaluation
Acteurs auxiliaires :
Y a t-il un arbitre ?
En effet, la valeur d’une entreprise repose, dans une large mesure, sur son
aptitude à générer des revenus, il importe dès lors de bien comprendre non
seulement les résultats passés mais également les caractéristiques de l’entreprise qui
lui permette de générer ou de détruire cette valeur. Les données fournies par
l’entreprise cible (à acquérir) concernent donc à la fois le passé et l‘avenir.
Cette collecte des données d’évaluation est d’autant plus délicate lorsqu’elle
s’inscrit dans le cadre d’une opération de fusion-acquisition. Il est en effet délicat,
Le pôle commercial,
Le pôle financier,
Le pôle juridique.
Une évaluation mécaniste ne peut être une bonne évaluation. Aussi est-il
important que le choix d’une méthode soit étroitement lié aux objectifs des parties,
aux rapports de force en présence et à la nature même des activités de l’entreprise.
23. Résumé :
3
L’ensemble de la démarche suivie pour réaliser l’évaluation de l’entreprise
est résumé dans le schéma suivant :
Les méthodes d'évaluation des entreprises diffèrent aussi bien dans leur
application que dans leurs significations. En outre la mise en application de ces
méthodes soulève plusieurs problèmes dont la résolution dépend généralement d'un
certain nombre de facteurs subjectifs qui s'avèrent cohérents avec les orientations de
l'opération envisagée.
A l'actif :
ANC = ∑ actifs (actifs fictifs ou sans valeur) - ∑ dettes (passif exigible total)
Au passif :
Pour le calcul de l’actif comptable net, la somme des dettes s’entend comme
le cumul des dettes financières, des dettes d’exploitations et des dettes hors
exploitations. En ce qui concerne le résultat, la part des dividendes à verser doit être
affectée en dettes.
Les provisions pour risques et charges sont assimilées à des dettes du fait
que, sauf malversation comptable, elles ont un objet et un montant précisé et que le
risque ou la charge qu’elles couvrent est probable et non éventuel.
Exemple d’application :
Actif Passif
Immobilisations Capital social 100 000,00
Non-valeurs 11 000,00 Réserves 35 000,00
Incorporelles 21 000,00 Résultat 55 000,00
Corporelles 75 000,00 Provisions réglementées 20 000,00
Financières 48 000,00 Provisions pour charges 15 000,00
Dettes financières 15 000,00
Stocks 80 000,00
Dettes exploitations 95 000,00
Clients 100 000,00
Dettes hors exploitation 15 000,00
Autres débiteurs 5 000,00
Disponibilités 10 000,00
Le total de l’actif est égal à 350 000, les non valeurs à 11 000 mais permettent une
économie d’impôt de 3 850 (11 000 * 35%)
NB :
- les impôts différés passif représentent des dettes fiscales et conduit latentes est
réduisent l’actif net.
- les impôts différés actif représentent des créances fiscales latentes et augmentent
l’actif net.
Les documents comptables de l'entreprise sont établis selon des règles qui ne
sont pas toujours compatibles avec la réalité économique et financière, du fait
notamment de :
la comptabilisation des actifs aux prix de revient historiques, et des
distorsions nées de la fiscalité ou de l’inflation ;
l’absence de comptabilisation de certains éléments incorporels (fonds de
commerce, d’industrie créé) ;
l’évolution du marché (immeubles) ;
la dépréciation monétaire ;
L'actif net corrigé correspond à un actif net comptable, corrigé des données
économiques et financières venant modifier les valeurs de certains postes du bilan:
les éventuelles conséquences fiscales, une sous évaluation d'actifs immobilisés ou
des impôts latents.
La valorisation de ces actifs sera faite sur la base de la valeur vénale c'est à
dire le prix de revente de ces actifs sur le marché diminué des impacts fiscaux sur
éventuels plus values ainsi que des frais de réalisation de la revente.
Valeur de AHE = Valeur de cession - Impôts sur les plus values - Frais
de revente.
• Actif d’exploitation :
Immobilisations incorporelles :
Cette méthode, couramment utilisée par les experts et les tribunaux, consiste
à dégager le chiffre d’affaires annuel moyen sur la base des trois dernières années
d’exploitation et à lui appliquer un pourcentage variable en fonction de la nature du
commerce considéré (généralement compris entre 40 et 100).
Le chiffre d’affaires à prendre en compte s’entend toutes taxes comprises. Il
ne tient pas compte de la valeur des marchandises qui doivent faire l’objet d’une
évaluation distincte.
Il s’agit de considérer le bénéfice annuel moyen tel qu’il résulte des bénéfices
comptabilisés dans les trois dernières années et à le multiplier par un coefficient
déduit d’une observation objective du marché. Ce coefficient peut varier entre 1 et 8
selon la localisation et la nature du fonds de commerce à vendre. Néanmoins, il est
quasiment toujours compris entre 3 et 5.
o Autres méthodes :
Hormis les deux méthodes supra, il existe d’autres moyens pour dégager la
valeur d’un fonds de commerce. L’évaluation peut, par exemple, être déterminée en
fonction du loyer du local commercial, du prix au mètre carré ou de la redevance de
gérance libre lorsque le fonds a été mis en location-gérance.
Une autre technique réside dans la comparaison avec les prix pratiqués sur le
marché pour la même catégorie de fonds, notamment à partir des critères suivants :
le secteur d’activité ;
le volume d’affaires ;
l’emplacement commercial ;
Immobilisations corporelles :
- Les terrains nus ou bâtis leur évaluation est fonction d'une multitude de
paramètres dont la localisation, la disponibilité ou au contraire la rareté de terrains,
les servitudes physiques ou réglementaires...c'est souvent une affaire d'experts
immobiliers. Les terrains bâtis subissent généralement une décote d'occupation ou
de servitude par rapport aux terrains nus.
- Les bâtiments sont évalués dans le cadre d'une approche de valeur d'usage
dans une optique de continuité d’activité. cette valeur peut résulter soit d'une
estimation de la valeur de reconstitution à neuf subissant des abattements pour
vétusté compte tenu de l'état réel et actuel des constructions évaluées ; soit des
valeurs d'acquisition historiques qui sont revalorisées puis réduites ensuite par des
coefficients de vétusté. ces coefficients sont définis par l'évaluateur par génération
de capital.
Immobilisations financières :
Elles sont prises pour leur valeur comptable lorsqu'il s'agit de prêts ou de
dépôts et cautionnement Il faut vérifier que les dépôts et cautionnements sont
effectivement récupérables.
Actif circulant :
- les Créances : Les créances sont à classé selon leur âge et selon leur
exigibilité ou non exigibilité.
Les créances anciennes exigibles sont à provisionner. Lorsque l’échéance des
créances est très lointaine, il est sans doute nécessaire de procéder à leur
actualisation, dans le cadre de l’évaluation économique des actifs.
Trésorerie disponible :
Exemple d'application :
Calcul de l'actif net comptable corrigé (sans tenir compte de la fiscalité latente) :
Capitaux propres :
Les capitaux propres sont en fait égaux à l’écart existant entre les avoirs de
l’entreprise et ses dettes.
Le montant économique des capitaux propres sera déterminé par différence,
lorsque la totalité des autres postes aura été retraitée et que l’on pourra établir l’écart
réel existant entre actif et dettes, en valeur économique.
De ce fait, le montant obtenu sera appelé, de façon tout à fait justifiée, « actif
net réévalué ».
Provisions :
Dettes commerciales :
Comme les autres postes, l’exhaustivité des dettes doit être vérifiée, tant en
terme de temps qu’en montants.
Dettes financières :
De ce fait, les méthodes patrimoniales sont les moins contestables et les plus
simples à mettre en oeuvre. Elles trouvent tout leur intérêt quand la rentabilité de
l’entreprise est faible. Cependant la valeur dégagée n’est cependant qu’une première
approche financière car elle ne tient pas compte des éléments du marché qui peuvent
la faire évoluer et ne traduit pas toujours bien les anticipations des investisseurs en
ce qui concerne la rentabilité future de l'entreprise et elle est inadaptée pour les
entreprises ayant peu d’immobilisations.
Mais en réalité, les flux retenus pour valoriser une société peuvent varier
selon les acteurs. Pour certains, il s’agira des bénéfices futurs de la société, pour
d’autres les «cash-flows» futurs ou encore les dividendes versés. En réalité, l’acteur
en charge de la valorisation choisira les flux qui lui semblent le plus refléter la
richesse dégagée par une entreprise. Ce choix se fera en fonction du profil de la
société.
a =i ( BT ) * p
a = Taux d’actualisation ou taux de rendement moyen dans le secteur auquel
appartiendrait l’investissement envisagé.
i (BT) = Taux de rendement d’un placement sans risque tel que le taux d’intérêt
servi sur les bons de trésor à MLT
p = Prime de risque.
Re =Rf +β+
Re = rentabilité de l’entreprise
Rf = taux sans risque (bons de trésor à LT)
B = rémunération du risque économique (lié au secteur d’activité de l’entreprise)
l = risque financier (lié au niveau d’endettement de l’entreprise)
a =x *c + y *d Tel que : x + y = 1
x = FP / (DF + FP)
y = DF / (DF + FP)
c = Coût moyen des FP après impôts
d = Coût moyen des DF après impôts.
n Rt
D0 = ∑
t +1 (1 +KD )t
D0 = dette à l’instant 0
Rt = somme des remboursements
KD = coût de la dette
n = durée de vie économique
Rj = Rf +( Rm − Rf ) * βj
Rj = taux de rentabilité de l’actif risqué j
Rf = taux de rentabilité de l’actif sans risque
Rm = taux de rentabilité moyen sur le marché
(Rm – Rf) = prime de risque acceptée par le marché par rapport à un actif sans
risque.
Bj = coefficient de volatilité du cours de l’actif j par rapport à celle du marché (dont
le coefficient de risque (Bm) = 1)
c = i + βj * ( Rm − Rf )
c = coût des fonds propres
i = taux d’intérêt servi sur les actifs sans risque.
Nous présenterons ici les 3 méthodes d’approche actuarielle les plus réputées.
La méthode actuarielle des dividendes, celles des bénéfices et enfin la méthode
d’actualisation des « free cash-flows » qui est actuellement la plus utilisée.
Dans cette conception, tout actif est un droit de percevoir des revenus
dans le futur. La valeur de ce bien est égale à la valeur de ces revenus
ramenés (actualisés) à aujourd’hui. Les valeurs financières sont toutes
fondées sur l’actualisation d’un revenu futur. En pratique, on anticipe les
revenus des périodes à venir et on actualise ces revenus à la date de
l’opération.
Il est à noter que les méthodes par les flux supposent, pour la
détermination de la valeur de l’entreprise, que l’on se positionne soit selon le
type d’actionnaire (minoritaire ou majoritaire) ou selon le secteur d’activité
de l’entreprise.
n Dt Vn
Vo = ∑ +
t =1 (1 + i)t (1 + i) n
D D D D
Vo = + + + ... +
(1 + i ) (1 + i ) (1 + i )
2 3
(1 + i ) n
1 − (1 + i ) − n
Vo = D ×
i
1 − (1 + i ) − n 1
Quand le nombre d’année tend vers l’infini, la valeur de : i tend vers : i
D
Vo =
Dans ces conditions, la valeur de l’entreprise est égale à : i
D
Vo =
i −g
V : valorisation
D : dividende de l’année retenue (généralement le dernier exercice)
i : taux de rentabilité exigé par les actionnaires.
g : taux de croissance des bénéfices.
Dans les faits, si cette formule est très connue, elle est peu utilisée par les
professionnels en raison des hypothèses trop simplificatrices introduites. D’abord,
pour être applicable, elle suppose que le taux de rentabilité exigée par les
actionnaires soit supérieur au taux de croissance des dividendes (r > g), ce qui n’est
pas forcément le cas dans la réalité.
Le modèle de Bates :
Exemple :
Prenons l’exemple d’une société dont le titre cote 150 sur les marchés
financiers et a un bénéfice par action de 10. Cette société a un PER de 15 (150 / 10),
on dit qu’elle capitalise 15 fois ses bénéfices. Autrement dit, si aujourd’hui un
investisseur achète une action de cette société, il lui faudra 15 exercices à situation
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Les méthodes d’évaluation des entreprises
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constante pour récupérer son investissement initial qui est de 150. Le PER permet
donc de juger le prix de marché d’un titre.
Le PER varie dans les faits d’une année sur l’autre. En revanche, sa
simplicité lui procure une efficacité certaine en lui permettant de comparer
rapidement des sociétés aux profils similaires. Il occupe ainsi une place importante
dans la procédure d’évaluation de sociétés.
VR = valeur de rendement
B = montant du bénéfice net
I = taux de capitalisation
Cependant, les résultats contenus dans les états financiers ne sont pas
toujours significatifs en raison de contraintes comptables et fiscales, ou encore de
distorsions consécutives à certaines décisions de gestion. C’est pourquoi, il convient
de procéder à certains correctifs pour mieux appréhender les performances réelles
ou significatives de l’entreprise, à partir de ses résultats nets récurrents qui
traduisent la rentabilité intrinsèque de l’entreprise représentative de son activité
normale et réelle.
Modèle actuariel:
Le modèle actuariel d’évaluation par les bénéfices se présente sous une forme
similaire à celui des dividendes :
n Bt Vn
Vo = ∑ +
t =1 (1 + k )t (1 + k )n
Avec :
V = B / (k – g)
Le bénéfice comptable d’une entreprise, sur lequel reposent ces méthodes est
établi sur la base de considérations d’ordre juridique et fiscal. Pourtant
l’enrichissement réel des actionnaires ne se mesure que par l’excédent de cash-flows
généré par cette dernière par rapport aux besoins de fond nécessaire pour permettre
l’exploitation.
Le bénéfice comptable est par ailleurs aisément manipulable. Il est dès lors
préférable d’actualiser des excédents de trésorerie d’exploitation plutôt que les
bénéfices nets.
Dans cette méthode, l’entreprise est considérée comme une entité dont la
valeur ne dépend pas de son bénéfice mais de sa capacité bénéficiaire qui est
mesurée par ses « free cash-flows » ou flux de trésorerie disponibles.
FCFi FCFn
V =∑ +
(1 + t )i (1+ t )n
FCF n = FCF / (t – g)
La valeur terminale :
Cette valeur revêt un poids non négligeable dans l’évaluation de l’entreprise,
notamment si la durée retenue pour l’actualisation des flux est courte.
La valeur résiduelle correspond donc à la valeur de revente supposée de
l’entreprise au bout de la période.
CP D
CMPC = Rc + Rd (1 − t )
(CP + D ) (CP + D )
Pour les entreprises en déclin : elle anticipent une demande future en baisse,
et ont dés lors tendance à diminuer leur fonds de roulement, ce qui se traduit par une
hausse de leurs cash-flows actuels, mais également une baisse de leurs résultats.
L’utilisation d’une formule de capitalisation des cash-flows aboutit cette fois à une
valeur positive alors que l’utilisation des bénéfices aboutit à une valeur négative.
Applications :
30 + 36 + 42 108
= = = 36DH .
3 3
Dividende.moyen 36
= = 300 DH .
i 0,12
2* Soit une entreprise dont les dividendes ressortent à 10DH par action. On sait par
ailleurs que :
Valeur de rentabilité :
Entreprise Silex 1 2 3 4 5
Résultat
d’exploitation net 26000 26000 30000 30000 30000
d’IS
Investissements 20000
prévus
1 2 3 4 5
- Investissements -20000
=cash-flow 40000 41000 25000 48000 48000
disponibles
1 − (1.095 ) −n
VF = 20000 ×
0.095
−n
Si n tend vers l’infini, (1.095 ) tend vers 0 on aura :
1 − (1.07 ) −3 80000
Vo = 8000 × + = 86298 .36
0.07 (1.07 ) 3
Les méthodes mixtes ont ainsi pour objet d’évaluer cet acquis qualifié de
Goodwill ou Badwill s’il est négatif (manque à gagner). Ces méthodes considèrent
donc que l’entreprise à une valeur de base permettant d’obtenir une rentabilité
normale (valeur patrimoniale) et qu’elle peut en outre bénéficier d’une rente
économique (valeur dynamique). Ainsi, la différence entre la valeur patrimoniale et
la valeur de rendement s’explique par la présence du Goodwill.
1. La notion de Goodwill :
Calcul du Goodwill :
Goodwill = SP * [1-(1+t) -n / t]
Durée = 3 à 8 ans
t = taux actualisation (doit être > i)
Si période infinie : Goodwill = SP / t
V = ANCC + Goodwill
Ces CPNE sont généralement financés par des capitaux propres et par des
dettes financières, sauf si l'entreprise se finance à 100% par des fonds propres
(situation plutôt exceptionnelle).
De ce fait, l'appréciation de la rentabilité nette des CPNE, se doit d'être
appréciée par un flux de rentabilité d'exploitation qui soit avant frais financiers et
après impôts. Ce flux de rentabilité net pourrait valablement être approché par le
bénéfice courant diminuer de l'impôt sur les bénéfices.
Valeur substantielle brute réduite (VSBR) = VSB - Dettes sans intérêts (dettes
non financières), elle correspond à l'actif net corrigé augmenté des dettes
financières et représente le concept de capitaux investis par l'entreprise dans
son exploitation.
V = valeur de l’entreprise
ANCC = Actif net comptable corrigé
B = Bénéfice net
I = Taux de capitalisation
B
VR =
i
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Les méthodes d’évaluation des entreprises
Master Finance II
1 B
GW =V − ANCC = ( − ANCC )
2 ide permettre de pondérer ces valeurs en
Cette méthode présente l’avantage
fonction de la conjoncture, du secteur d’activité, de la structure financière,…
Application :
Soit une entreprise dont l‘actif net comptable corrigé ressort à 1 000 000 DH
et dont la capacité bénéficiaire normale s’évalue à 120 000 DH.
a. La valeur de rendement.
b. La valeur de l’entreprise selon la méthode des praticiens.
c. Le goodwill.
Corrigé :
Valeur de rendement :
Valeur de l’entreprise :
Goodwill :
Vérification :
1
V = ANCC + (CB −iVP )
r
i = taux de placement alternatif à MT (emprunts d’État)
r = taux de placement i majoré d’une prime de risque
CB = capacité bénéficiaire de référence
VP = valeur patrimoniale
1
GW =( B −iVP ) *
r
A l’instar de la méthode des praticiens, cette méthode présente l’avantage
d’intégrer la fragilité du goodwill dans le temps, en capitalisant sur une durée infinie
le superprofit à un taux risqué r supérieur au taux non risqué i qui traduit la
rentabilité de la valeur patrimoniale.
B
− ANCC
i B −iANCC
GW = =
2 2i
En pratique, le taux risqué r retenu est souvent inférieur à (2*i), la méthode
des anglo-saxons conduit à une évaluation plus proche de la valeur de rentabilité que
celle obtenue par la méthode des praticiens.
Application :
Corrigé :
Rentabilité normale :
Survaleur :
Remarque :
B −iV
V = ANCC +
r
Goodwill :
Valeur de l’entreprise :
Informations complémentaires :
(a)
fond commercial
Corrigé :
Cette méthode est identique, dans son fondement, à celle de la rente abrégée
du goodwill.
A l’instar de celle-ci, le facteur d’actualisation (an) est calculé sur une durée
variant de 3 à 8 ans. S’agissant du taux, il est recommandé de retenir le taux moyen
V = ANCC + an ( RF − iCPNE )
an = facteur d’actualisation
RF = rendement financier
CPNE = capitaux permanents nécessaires à l’exploitation
GW = an( RF − iCPNE )
Section 5 : Les avantages et les limites
des méthodes de synthèse :
Les méthodes de synthèse sont des méthodes d’évaluation très fréquemment
utilisées pour évaluer les entreprises à faible intensité capitalistique, telles que les
entreprises actives dans le secteur des services.
Elles sont les plus justes dans la mesure où elles tiennent compte des
survaleurs que l’on attribue aux facteurs humains et organisationnels de l’entreprise.
Ainsi, plutôt que de gommer les différences entres ces valeurs, il serait
préférable de tenter de les analyser, de les justifier, pour en déduire la valeur qui se
rapproche le plus possible de la valeur réelle de l’entreprise qui fait l’objet de
l’évaluation.
Nous avons déjà vu que, pour évaluer une entreprise, il était nécessaire de
bien comprendre les caractéristiques de cette dernière qui lui permettaient de
générer de la valeur. En effet la valorisation d’une entreprise ne peut se faire
VE= VP + MVA
Mais elles ont aussi été critiquées : l'examen du seul critère annuel de l'EVA
peut conduire le management à réduire les investissements à court terme ce qui peut
pénaliser la valeur de l'entreprise à moyen / long terme.
ETUDE DE CAS
Ils vous confient la mission d’évaluation des titres de leur société et mettent à
votre disposition le bilan résumé au 31/12/2006 de l’entreprise ainsi que certaines
informations complémentaires.
(b)
dont stocks invendables : 300 000 DH.
Aucune provision n’a été constituée au bilan ci-dessus.
Informations complémentaires :
Formation du résultat :
0 La dotation aux amortissements de 900 000 DH n’aurait été que de 600 000 DH si on avait
apprécié la dépréciation économique et non fiscale des actifs amortissables.
1 Les dirigeants ont perçu en 2006 des compléments de rémunérations de 450 000 DH qui seront
vraisemblablement considérés par le fisc comme une distribution de bénéfices.
2 Les charges financières sont de 800 000 DH, dont 320 000 DH concernent les dettes de
financement.
TAF :
Corrigé :
Actif réel
Passif réel
Immobilisations d’exploitation
(immobilisations corporelles corrigées) 4 200 000
BFR = 21 000 000 DH * 8% 1 680 000
Goodwill
CONCLUSION
Sur le plan des concepts, une première difficulté réside dans la différence
d’ordre sémantique existant entre les notions de valeur et de prix. Si, dans un
marché efficient ou parfait, la valeur et le prix sont identiques, la pratique des
affaires montre que ces notions ne coïncident pas forcement. En effet, alors que la
valeur est le produit d’une approche théorique qui résulte de calculs plus ou moins