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PRENDRE CONSCIENCE DE L’IMPORTANCE DE LA GESTION DE STOCK

"Dans le monde qui nous entoure, comment peut-on représenter la


notion de stockage ?"
→ À l'échelle animale : exemple de l'écureuil, qui fait des provisions pour l'hiver.

→ À l'échelle humaine : faire des provisions de denrées de base (farine, sucre,


etc.) en cas de crise.

→ À l'échelle d'un pays : décision du gouvernement marocain en décembre 2010, de


réguler les stocks de blé tendre pour parer aux effets d’une nouvelle crise mondiale des
céréales.
"Comment peut-on définir la notion de stockage à l'échelle d'une entreprise ?"
→ Un stock, c'est une provision, un ensemble de produits acquis par une entreprise en vue d'une consommation ultérieure.

Pourquoi ? Quand ? Comment ? Où constituer un stock ? Et surtout comment le suivre et le gérer ?


Toutes ces questions seront abordées dans ce module, à travers des éléments de définitions, des exemples concrets et des exercices
de mise en application ciblés.

Termes importants :
Provision : accumulation de choses nécessaires en vue d'un usage ultérieur.
Ex : une provision de bois pour l'hiver.

Produits : chacun des articles, objets, biens proposés sur le marché par une entreprise.
Ex : consulter une liste de produits.
Consommation : acheter un produit, une marchandise pour en faire usage ou non.
Ex : la consommation des produits de première nécessité.]
1. Définir le rôle d’un stock

"Quels sont les rôles, les fonctions d'un stock pour une entreprise ?"

→ Le stock d'une entreprise remplit trois fonctions essentielles :


- Une fonction de régulation :
Les stocks permettent le lissage des irrégularités d'approvisionnements et/ou de la production, réduisent les risques de ruptures et favorisent le
maintien d’une activité continuelle.
 Ex : Pour faire face aux variations d'activité

- Une fonction économique :


Lorsque le fournisseur accorde des remises importantes pour des achats en grande quantité, le stockage peut s’avérer utile. De même pour un souci
d’optimisation des approvisionnements, la constitution d’un stock est généralement une solution indiquée.
 Ex : Pour profiter des remises accordées par les fournisseurs pour des achats en grande quantité,
Pour profiter d'opportunités d'achats sur des matières premières :
o Acheter quand le prix est bas et stocker
o Vendre les stocks quand les prix sont bas, déstocker

- Une fonction technique :


Le stockage peut être lié à un procédé indispensable avant la consommation des articles.
 Ex : séchage du bois avant utilisation en ameublement,
Maturation des fruits et légumes,
Fermentation des vins.
AVANTAGES INCONVENIENTS
- Flexibilité vis-à-vis de la demande - Argent immobilisé = charges pour les finances de
(ex : réduction des délais de livraison) l'entreprise (à l'exception des marchandises dont
- Évite les risques de rupture la valeur augmente pendant leur stockage (ex : le
- Régulation de la production : nécessité de "faire vin)
des provisions" pour répondre à la - Le stock prend de la place
consommation durant les périodes de baisse de - Risques de dégradation, de perte ou de vol
production. - Contraintes liées au caractère périssable de
- Régulation du cycle de production : lorsque les certains produits (ex : Date limite de
différentes étapes de production ne sont pas consommation pour les denrées alimentaires)
synchronisées, le stock permet de continuer à - Contraintes liées à l'obsolescence de certains
produire sans interruption du cycle de produits (ex : calendriers, articles liés à un
production. phénomène de mode)
- Passer les à-coups de production en cas de - Coûts du stock : coût d'acquisition, de
panne de matériel. possession, de pénurie (cf. 2. Calculer les
- Permet de produire de manière continue, principaux coûts)
même lorsque les matières premières sont
saisonnières.
1. Identifier les stocks

Trois outils sont régulièrement utiliser afin de suivre un stock et d'identifier les articles le composant :

- La nomenclature
Il s'agit de la liste exhaustive des produits en stock (ex : un catalogue)
Pour une entreprise à but de revente, cette liste sera classifiée :
 En familles de produits
 En sous-familles
Pour une entreprise de production, pour qui les marchandises entrant en stock sont différentes de celles qui sortent, la nomenclature va intégrer les
différentes étapes du processus de fabrication.

- La codification
Pour pouvoir identifier facilement et avec précision un article, on va lui attribuer un code en fonction de sa famille et de sa sous-famille.
 La codification doit être précise :
 1 article = 1 code et un seul
 1 code = 1 seul article
 La codification doit :
 Permettre l'ajout de nouveaux articles sans perturber le système existant
 Être fiable dans le temps pour la justesse des études statistiques et des prévisions
 La codification des articles doit être pérenne : elle doit durer dans le temps
 La codification des articles doit être homogène : tous les articles doivent être codés selon la même procédure, le nombre, le type et la disposition
des caractères utilisés doivent être identiques pour éviter les erreurs.
- L'identification automatique
Dès que le nombre d'articles en stock devient important, il est conseillé d'informatiser la nomenclature afin de faciliter son utilisation et
son suivi.
À ses débuts, l'utilisation de l'informatique a engendré des inconvénients importants, liés à des travaux de saisie lourds et fastidieux,
engendrant :
 Des risques importants d'erreur,
 Une lenteur de la saisie,
 Le risque de doubler des saisies, etc.
L'identification automatique a permis de résorber ces inconvénients : un lecteur optique remplace le clavier, ce qui rend la lecture
quasi-instantanée et d'une fiabilité certaine.

Le format d'identification automatique le plus répandu est le code à barre. Il peut être :
 Numérique (chiffres uniquement) : UPC, EAN 13, EAN 8.
 Alphanumérique (lettres et chiffres) : Code 93, Code 128, Code 39
Utilisé depuis de nombreuses années en Amérique du Nord, le QR Code a fait son apparition il y a peu dans les pays du reste du
monde.
EAN 13 EAN 8 Code 93 Code 128 Code 39 QR Code
1. Connaître la composition d’un stock

La même entreprise peut être amenée à gérer des stocks de différents types.
Ainsi les articles stockés peuvent être :

- Des matières premières


Une matière première est un matériau, une denrée ou une substance intervenant dans la production des biens intermédiaires et de produits finis. Elle sera souvent stockée
en vrac où dans son conteneur d'origine.
Ex : la farine pour le pain, le métal pour les voitures, etc.

- Des consommables
Désigne un élément à utilisation limitée, c'est-à-dire qu'il faut renouveler
Ex : le papier et l'encre pour une imprimante, l'huile pour une machine de chaine de production, etc.

- Des produits semi-finis


Produit qui doit encore subir des modifications avant de pouvoir être commercialisé.
Ex : une pièce détachée de moteur pour une voiture, les poignées d'un meuble, etc.

- Des produits finis


Un produit fini est le résultat de la transformation industrielle d'une ressource naturelle en matière première, par son extraction, et d'un certain nombre de transformations
(produits intermédiaires ou semi-finis) pour aboutir à un résultat, voulu par le concepteur, réalisé par le producteur, en vue de la satisfaction des besoins connus ou anticipés
de clients. Il est prêt à être vendu.
Ex : baguette de pain, voiture, meuble

- Des emballages
L'emballage est « l’habit » du produit. Il permet de le protéger tout au long du circuit de distribution et d'aider à sa vente une fois en rayon.
1. Différencier les caractéristiques d’un stock
On peut distinguer un stock à différents stade de son évolution, et également en fonction de son activité.
Dans le temps, on distinguera le stock initial et le stock final.
Si on évalue l'activité du stock, on pourra observer un stock actif, dormant ou mort.

- Stock initial :
Dans l'ordre chronologique, le stock initial est le stock après la première livraison.
Ensuite on appelle stock initial le stock existant en chaque début d'exercice comptable, ou après chaque inventaire annuel. Il est noté Si

- Stock final :
Dans l'ordre chronologique, le stock final est le stock que l'on mesure à l'instant où l'on a besoin de connaitre la valeur de ce stock, en quantité ou en valeur.
D'un point de vue comptable, le stock final est le stock en fin d'exercice, ou le stock constaté lors de l'inventaire annuel. Il est noté SF.
On a SF = Si + Entrées - Sorties
Le stock initial d'un exercice est donc égal au stock final de l'exercice précédent.

- Stock actif (ou stock tournant):


C'est la partie du stock qui est consommé entre deux livraisons.
Si on considère qu'on mesure le stock initial après la première livraison, et le stock final avant la seconde, le stock actif (note SA) est égal à la différence entre les deux.

On a donc SA = Si - SF

- Stock dormant :
Ce sont les produits qui n'ont connu aucun mouvement au cours des 6 derniers mois.

- Stock mort :
Ce sont les produits qui n'ont connu aucun mouvement au cours des 12 derniers mois.
1. Calculer les principaux coûts

Pour beaucoup de dirigeants d'entreprises, la logistique est simplement un secteur de coûts, qu'ils s'efforcent de réduire pour rester compétitifs. Pour réduire les coûts logistiques, la première des choses à faire
est de les analyser et de comprendre l'impact des actions réalisées sur le montant global.

On discerne 3 types de coûts :


- Le coût de passation de commande
- Le cout de possession du stock
- Le coût de rupture

1. Le coût de passation de commande

Il comprend tous les frais engagés pour acheter les produits en stock :

- Les salaires des personnels chargés :


 de réaliser l'étude de marché,
 de négocier les prix d'achat,
 de rédiger les bons de commande,
 de surveiller le respect des délais d'approvisionnement et des relances des fournisseurs,
 de contrôler la marchandise lors de la livraison (contrôles effectués au magasin de destination),
 de vérifier et de payer les factures,
 de gérer les stocks.

- Les frais accessoires de fonctionnement de ces services :


 Loyers des bureaux,
 Chauffage,
 Éclairage,
 Fournitures de bureau,
 Frais postaux, etc.

- Les frais de déplacement de ces personnels.


- Les frais de contrôle de la qualité des marchandises achetés (essais des produits).
- Les frais informatiques liés à la gestion des commandes et au traitement des entrées en stock.
La plus grande portion de ce coût est représentée par les salaires et les charges salariales qui viennent s'y greffer. Or, le pouvoir
d'achat des salariés allant croissant sur le long terme, ces frais ne peuvent qu'augmenter.

Les moyens pour limiter cette augmentation sont :

- l'amélioration de la productivité de la fonction achat,


- la normalisation des produits achetés
- la maitrise des outils bureautiques et informatique, permettant un gain de temps substantiel
- l'utilisation de matériel d'identification automatique en réception de marchandise

1. Le coût de possession du stock

C'est un coût lié à l'existence même du stock.


Il comprend deux catégories bien distinctes :

- Les charges financières :


Elles impactent les montants investis dans les produits stockés. Ce sont les intérêts des emprunts contractés par l'entreprise pour
financer les achats.
Les taux d'intérêt variant en fonction de l'activité bancaire et boursière à l'échelle mondiale, ces charges sont donc fluctuantes, et sont
difficiles à anticiper.
- Les frais de magasinage :
Ils sont principalement constitués des éléments suivants :
 coût de fonctionnement des magasins :
 salaires,
 charges salariales,
 éclairage,
 chauffage,
 force motrice,
 entretien des locaux,
 entretien de l'équipement,
 entretien des engins de manutention,

 loyer ou amortissement des locaux, selon que l'entreprise soit locataire ou propriétaire de ses locaux,
 amortissement de l'équipement des locaux et des engins de manutention,
 primes d'assurances,
 coût de la démarque : pertes par détérioration, évaporation, destruction, vol…
 coût des transports entre magasins,
 coût de l'obsolescence, pouvant être élevé pour des articles de mode ou connaissant une évolution technologique rapide,
 coût de l'informatique (moins la part allouée aux frais d'acquisition)

Ces différents frais sont rapportés à la valeur moyenne du stock de l'entreprise. Ils ont tendance à croître sur le long terme, en raison de :
- l'augmentation des salaires du personnel concerné,
- la diminution de la valeur du stock (calculée en monnaie constante) due à l'amélioration de la gestion des volumes stocké et/ou à la baisse
des prix.
1. Le coût de rupture

C'est un coût engendré par l'impossibilité pour l'entreprise, à un moment donné, de pouvoir honorer les commandes de ses clients en raison de l'épuisement du stock.

Afin de bien comprendre la notion de rupture de stock, il est important de préciser certains points :
- Un stock peut être nul sans qu'on puisse parler de rupture. C'est le cas notamment des produits saisonniers.
- A l'inverse, un stock non nul peut s'avérer insuffisant pour satisfaire la demande d'un ou plusieurs clients. On sera alors obligé de se reporter vers un produit similaire, dont le stock sera,
lui, suffisant.
- Dans de rares cas, la rupture de stock peut être provoquée par l'entreprise sur un produit, pour vendre un produit similaire sur lequel elle génère une meilleure marge bénéficiaire.
Le passage à zéro du stock d'un article n'est donc n'est donc pas une condition nécessaire ou suffisante pour parler de rupture de stock. La détection des cas qui engendrent des frais de
rupture est donc moins facile qu'il n'y parait.

Les répercutions, et donc les données d'évaluation du coût d'une rupture, sont trop aléatoires pour permettre un calcul précis du coût réel pour l'entreprise :

- manque à gagner,
- perte d'un ou plusieurs clients,
- pénalités de retard à la livraison,
- augmentation du prix de revient par substitution de matière,
- achat ou location d'un produit de remplacement,
- arrêt plus ou moins long de la production,
- chômage technique partiel,
- dépannage coûteux, etc.

Il est donc très difficile, voire impossible, d'évaluer de tels coûts, même s'il est facile d'affirmer qu'ils sont généralement très élevés.
QUESTIONS :

1. Définir la notion de stockage


2. Citer les 3 fonctions d’un stock
3. Citer 3 avantages et 3 inconvénients d’un stock
4. Citer 3 outils régulièrement utilisés pour identifier les
stocks
5. Décrire les compositions de stock suivantes :
- Matières premières
- Consommables
- Produits semi-finis

1. Expliquer le stock initial, le stock final, le stock dormant.


1. Un stock, c'est une provision, un ensemble de produits acquis par une entreprise en vue d'une consommation ultérieure.

1. Régulation, économique et technique

1. Avantages : flexibilité, évite les ruptures, régule la production, lisse la production, continuité de la production

Inconvénients : immobilisation d'argent, prend de la place, risques de dégradation, perte, vol, risques liés aux denrées périssables,
risques liés à l'obsolescence de certains produits, coûts du stock.

1. La nomenclature, la codification, l'identification automatique

1. Matières premières
Matériau, denrée ou substance intervenant dans la production des biens intermédiaires et de produits finis. Elle sera souvent stockée
en vrac où dans son conteneur d'origine.

Consommables
Désigne un élément à utilisation limitée, c'est-à-dire qu'il faut renouveler

Produits semi-finis
Produit qui doit encore subir des modifications avant de pouvoir être commercialisé.

1. Le stock initial est le stock après la première livraison ou en début d'exercice

Le stock final est le stock que l'on mesure à l'instant où l'on a besoin de connaitre la valeur de ce stock, en fin d'exercice ou lors d'un inventaire

Le stock dormant est constitué par les produits qui n'ont connu aucun mouvement au cours des 6 derniers mois
C'est une méthode essentiellement basée sur la réduction des coûts liés à la gestion des stocks.
Dans l’article consacré à ce thème, nous avons distingué et regroupé les éléments de coût des stocks en trois groupes :
- Le coût de passation des commandes
- Le coût de possession des stocks
- Le coût de pénurie

Passer une commande génère en effet un coût, qui s’accroît au multiple du nombre de commandes émises durant une
période.
De même, posséder du stock a un coût, qui s’accroît lui aussi en fonction des quantités stockées dans les magasins. L'étude
de ces deux types de coûts et du coût total qui en résulte, permet de déterminer le nombre de commandes à partir duquel le
coût global de gestion des stocks est le plus bas.
La méthode de Wilson est inspirée d’une logique simple :

En réduisant le nombre de commandes passées sur une période (généralement annuelle), on diminue le coût de passation global
des commandes ;

Il est d’autre part possible de limiter et de maintenir à un niveau acceptable les quantités en stock, simplement en le renouvelant de
façon plus régulière.

On est là face à deux objectifs contradictoires. D'un côté on souhaite réduire le nombre de commandes, de l'autre côté le maintien et
le renouvellement régulier du stock provoque une augmentation du nombre de commandes.

Wilson propose une formule mathématique et une méthode graphique qui permettent d’obtenir pour un nombre de commande et un
stock moyen donnés, un coût global de gestion des stocks le plus bas : le coût optimal.

Grâce à la même formule, on peut déterminer le nombre de commandes optimal ainsi que la taille du lot de marchandise pour
chaque commande. Il s’agit du lot économique (Qe).
2xPxA Total des frais de passation
Qe = √ UR Avec : A = nombre de commandes = Coût de passation des commandes

P = Consommation annuelle
U = Prix Unitaire HT
R = Total des frais de possession = Taux de possession du stock
Valeur du stock moyen

NB :
La formule de Wilson s’applique à une seule référence ou un seul article et non pas à un lot, un groupe, une catégorie ou
une famille d’articles à la fois.
- La logique de la méthode de Wilson

Nous allons dans le tableau qui suit étayer votre compréhension de cette méthode par un exemple assez simple :

On part sur des bases simples :


- Au début de la période, nous avons un stock initial nul. (SI = 0) ;
- A la fin de la période, les consommations étant régulières, le stock présent est l’équivalent de la dernière commande entrée. (SF =
Qté Commande) ;
- Le stock moyen est la moyenne du stock initial et du stock final. (SM = (SI + SF)/ 2)
- Valeur du stock moyen = Coût unitaire de l’article x Stock Moyen
- Coût des commandes = Nombre de commande de la période x Coût de passation d'une commande ;
- Lot économique par commande = Consommation totale de la période divisée par le Nombre de commandes ;
- Coût total = Coût des commandes + Coût de possession des stocks

Le service comptable de l’entreprise fournie par ailleurs les informations suivantes pour l’article A :
- Consommation annuelle : 500 pièces
- Coût unitaire de passation de commande : 200 MAD
- Prix d'achat de l’article A : 250 MAD / unité
- Coût de possession du stock : 10% du stock moyen
Coût de Coût des Coût Lot
Nbre de Stock Stock Stock
possession commandes total économique
commandes initial final moyen
(MAD) (MAD) (MAD) (Q)
1 0 500,0 250,0 6250,0 200 6450,0 500
2 0 250,0 125,0 3125,0 400 3525,0 250
3 0 166,7 83,3 2083,3 600 2683,3 167
4 0 125,0 62,5 1562,5 800 2362,5 125
D’après la méthode de Wilson, la solution la plus économique
5 0 100,0 50,0 1250,0 1000 2250,0 100 consisterait à passer pour cet article 6 commandes annuelles de 83
6 0 83,3 41,7 1041,7 1200 2241,7 83 unités chacune et pour un coût total optimisé de 2241,7 MAD. On
7 0 71,4 35,7 892,9 1400 2292,9 71 s’aperçoit bien que pour une quantité Q différente, le coût total varie à
la hausse.
8 0 62,5 31,3 781,3 1600 2381,3 63
9 0 55,6 27,8 694,4 1800 2494,4 56
10 0 50,0 25,0 625,0 2000 2625,0 50
11 0 45,5 22,7 568,2 2200 2768,2 45
12 0 41,7 20,8 520,8 2400 2920,8 42
Les limites la méthode de Wilson

La méthode de Wilson est dans la réalité difficilement applicable avec une telle exactitude, car elle tient uniquement
compte d’un avenir certain. Les consommations sont considérées comme régulières et connues, les délais
d’approvisionnement stables, les prix unitaires indépendants des quantités commandées, les remises de prix, les
pénuries et les ruptures de stocks ne sont pas prises en compte…

C’est une formule qui réside uniquement sur deux paramètres : le coût de possession des stocks et le coût de
passation des commandes. Or à ce niveau aussi, la réalité est bien différente. Hormis le coût du transport qui
effectivement varie en fonction du nombre de commandes, les autres éléments de coûts (loyers, salaires,
électricité…) pris en compte dans l’évaluation des coûts de possession et de passation ne sont pas forcément
variables en fonction des quantités ou du nombre de commandes.

Pour avoir un résultat mieux adapté au contexte, cette formule est associée et complétée par d’autres méthodes
d’évaluation ; notamment, les méthodes de prévision afin de réguler les quantités à passer effectivement à chaque
commande.
1. Repérer les différents délais d’approvisionnement

On peut repérer trois délais :

- le délai de mise à disposition :

C'est le temps écoulé entre le moment où le fournisseur reçoit la commande et le moment où la commande est prête au
chargement.
Il comprend la prise en compte de la commande, la fabrication (le cas échéant), la préparation de commande et
l'acheminement de la commande vers le lieu d'expédition.

- le délai de livraison :

C'est le temps qui s'écoule entre le moment ou le fournisseur charge les produits commandés dans le camion du transporteur
et le moment où le livreur du transporteur décharge les produits commandés chez le client.

- le délai d'approvisionnement :

C'est le temps écoulé entre le moment ou le client passe sa commande au fournisseur et le moment où il prend en compte la
livraison de la commande par le transporteur. Le délai d'approvisionnement englobe donc le délai de mise à disposition et le
délai de livraison.
Évaluer les consommations

Calculer les moyennes

Par nature, un stock évolue constamment : il augmente instantanément suite à une livraison, et diminue progressivement jusqu'à la
livraison suivante.

Exemple :
Pour un produit donné, livré une fois par mois, on fait un état du stock le matin avant la livraison, et le soir après la livraison.

Les quantités comptées sur les 6 premiers mois de l'année sont les suivantes :

Qté. Qté. Qté.


Date
avant livraison (s) Livrée (sl) après livraison (S)
01 / 01 / n (Si) 15
15 / 01 / n 10 38 48
15 / 02 / n 15 30 45
15 / 03 / n 8 35 43
15 / 04 / n 12 25 37
15 / 05 / n 19 15 34
15 / 06 / n 4 33 37
15 / 07 / n 2
Si nous représentons visuellement l'évolution du stock sur ces 6 mois nous obtenons un graphique en dents de scie :

Qté. en stock

55
50 S1
45 S2
S3
40
35 S4 S6
S5
30
25
20
15 Si s5
10 s2 s4
5 s1 s3
SF
0 s6
15/1 15/2 15/3 15/4 15/5 15/6 15/7 Temps
Il apparaît que si nous effectuons un comptage à un instant précis, le résultat ne nous donnera en aucune façon nos
consommations (ou nos ventes). Il faut pour cela pouvoir établir une moyenne entre deux moments donnés.

Nous disposons pour cela de quatre méthodes de calcul de moyennes :


- La moyenne simple,
- La moyenne mobile,
- La moyenne mobile pondérée,
- Le lissage exponentiel.
- La moyenne simple (ou moyenne arithmétique):

La moyenne simple d’une série de valeurs est le nombre obtenu en additionnant ces valeurs et en divisant le résultat par le
nombre de valeurs.
Le stock moyen est noté (Sm).

Dans l'exemple ci-dessus, nous pouvons ainsi calculer :


 Le stock moyen avant livraison : Sm = (s1+s2+s3+s4+s5+s6+SF) / 7 = 70 / 7 = 10
 Le stock moyen après livraison : Sm = (Si+S1+S2+S3+S4+S5+S6) / 7 = 244 / 7 = 35
 La livraison moyenne : Sm = (sl1+sl2+sl3+sl4+sl5+sl6)/6 = 176 / 6 = 29
 Le stock moyen à la date de livraison.
Exemple : pour la livraison du 15/02 : (s1+S1) / 2 = 60/2 = 30
 La consommation moyenne entre une livraison et la livraison suivante.
On notera l'intervalle entre deux dates (t). Ainsi l'intervalle entre (Si) et (s1) sera nommé (t1).
Exemple : pour la consommation entre le 15/02 et le 15/03, soit t3.
t3 = (S2+s3)/2 = (45+8)/2 = 53/2 = 26.5.
ATTENTION !

Si on souhaite connaître la consommation moyenne sur la période du


01/01 (Si) au 15/7 (SF), on ne peut pas se contenter de calculer la
moyenne entre le stock initial et le stock final.
Il faut calculer la moyenne de chaque période (t), puis ensuite calculer
la consommation moyenne par la méthode de la moyenne simple.
On notera la consommation moyenne (Cm)

Cm / période = (t1+t2+t3+t4+t5+t6+tF)
Qté. en stock
= [(Si+s1)/2] + [(S1+s2)/2] + [(S2+s3)/2] + t1 t2 t3 t4 t5 t6 tF
[(S3+s4)/2] + [(S4+s5)/2] + [(S5+s6)/2] + [(S6+sF)/2] 55
= [(15+10)/2] + [(48+15)/2] + [(45+8)/2] + 50 S1
45 S2
[(43+12)/2] + [(37+19)/2] + [(34+4)/2] + [(37+2)/2] 40
S3

= 12.5 + 31.5+26.5+27.5+28+19+19.5 35 S4
S5
S6
30
= 164.5
25
20 Cm
Cm / mois = 164.5 / 7 = 23.5 15 Si s5
10 s2 s4
5 s1 s3
SF
0 s6
15/1 15/2 15/3 15/4 15/5 15/6 15/7 Temps
La moyenne mobile (ou moyenne glissante)

La moyenne mobile (notée MM), permet d'anticiper et donc de s’appuyer sur un système de prévisions fiable, qui concerne les long,
moyen et court termes.
Dans une prévision, on souhaite que les données ne rentrent pas avec la même importance : le modèle de moyennes mobiles consiste
à calculer une moyenne arithmétique sur un nombre limité de données et ensuite à l’affecter à une certaine période.

La méthode des moyennes glissantes repose sur l’usage de la moyenne des consommations antérieures pour un nombre de périodes
données. Son avantage est qu’elle atténue suffisamment les fluctuations de la demande tout en préservant son allure générale. Elle
prend uniquement en compte les consommations réelles des périodes antérieures.

Le paramètre à sélectionner est le nombre de données dans la moyenne mobile. Plus ce nombre est élevé, et plus les moyennes
élimineront les fluctuations.

Le choix du nombre de période dépend de l’allure de la demande : on se base en général sur des courbes de consommation.
L’optimisation du nombre de données dans la moyenne mobile est liée à l'observation faite de ces courbes :

- Les fluctuations de la courbe sont de nature aléatoires : elles doivent être éliminées par un grand nombre de données dans la
moyenne mobile.
- Les fluctuations sont de nature déterministe : elles doivent être conservées par un faible nombre de données dans la moyenne
mobile.
Exemple

Le tableau ci-dessous indiquant les consommations d'un produit suivant différentes périodes. On se propose de calculer les moyennes
mobiles à 2 périodes, puis à 4 périodes.

Pour ce faire : Moyenne mobile Moyenne mobile


Périodes Consommation
2 périodes 4 périodes
1 - Dans l’hypothèse de 2 périodes :
1 33 On calcule la prévision pour la
2 38 période (3) en faisant la moyenne
3 31 des deux premières périodes et ainsi 35.5
4 35 de suite…. 34.5
5 30 33.0 34.25
2- Pour l’hypothèse de 4 périodes :
6 36 On calcule la prévision de la période 32.5 33.50
7 34 (5) en faisant la moyenne 33.0 33.00
8 39 arithmétique des quatre périodes 35.0 33.75
précédentes et ainsi de suite…..
9 39 36.5 34.75
10 36 Les résultats sont consignés dans le 39.0 37.00
11 40 tableau ci-contre : 37.5 37.00
12 38 38.0 38.50
Sur le graphique ci-dessous, on s'aperçoit mieux de l'importance de l'effet de lissage en fonction du nombre de périodes prises en
compte dans la moyenne glissante :

45
40 Consommations
35 MM 2P MM 4P
30
25
20
15
10
5
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Temps
La moyenne mobile pondérée (MMP)

Une moyenne pondérée est une moyenne mobile qui utilise des coefficients pour donner un poids distinct à chaque valeur utilisée
dans le calcul.
Le choix de la valeur des coefficients sera d'une part basé sur l'analyse de courbes de consommation, et d'autre part sur des
informations diverses :

- Affecter des coefficients plus importants aux données récentes, qui ont plus de chance d'être soumis à des contraintes proches
de la période de prévision.
- Dans le cas de produits saisonniers ou liés à un effet de mode, affecter des coefficients plus importants aux périodes de forte
consommation.
- Dans le cas d'une variation annoncée de la production liée à des contraintes ou avancées techniques, affecter un coefficient
aux périodes concernées en fonction de la baisse ou de l'augmentation de production prévue.
- Calculer un coefficient à partir de plusieurs données différentes : proximité dans le temps, saisonnalité, données techniques,
etc.
- Etc.

Chaque période (t) sera affectée d'un coefficient (c), et le résultat de la moyenne mobile sera divisé par la somme des coefficients
(∑c).
(t1 x c1) + (t2 x c2) + (t3 x c3)
Pour une moyenne mobile pondérée sur 3 périodes : MMP =
∑c
Lorsqu'on calcule un coefficient global à partir de plusieurs autres, on multiplie les coefficients entre eux
Exemple :

Reprenons les données du dernier exemple et prenons en compte une période glissante de 3 mois.
Le coefficient lié à la proximité dans le temps sera égal à 1 par mois (janvier = 1, février =2…)
La production de l'entreprise se fait avec 2 machines. La première sera arrêtée pendant le mois de juillet pour entretien. La seconde
sera à l'arrêt pendant le mois d'août pour la même raison.

Périodes Consommation Coef. Temps Coef. Technique Coef. Global MMP 3 périodes
(a) (b) (c'= a) (c'') (C = c' x c'')
t1 (jan.) 33 1 1 1
t2 (fev.) 38 2 1 2
t3 (mar.) 31 3 1 3
t4 (avr.) 35 4 1 4 33.667
t5 (mai) 30 5 1 5 34.333
t6 (juin) 36 6 1 6 31.917
t7 (juil.) 34 7 0.5 3.5 33.733
t8 (aout) 39 8 0.5 4 33.448
t9 (sep.) 39 9 1 9 36.370
t10 (oct.) 36 10 1 10 37.939
t11 (nov.) 40 11 1 11 37.696
t12 (déc.) 38 12 1 12 38.367
Calcul de la MMP du mois d'avril :

(b1 x C1) + (b2 x C2) + (B3 x 33+76+93


MMP = C3) = = 33.667
∑ (C1+C2+C3) 6
Le lissage exponentiel

Cette technique est très utilisée, notamment en gestion de stocks quand il existe un très grand nombre de références.
Le lissage exponentiel consiste à faire une moyenne pondérée de la dernière valeur constatée et de la valeur déterminée par lissage
exponentiel lors de la période précédente. Cela nous permet de dégager une tendance.
On peut dire cette méthode consiste à " réduire " plus ou moins les variations de valeur en remplaçant chaque valeur par une moyenne
des valeurs qui la précèdent.
Le résultat ne donne pas une droite, il est donc plus difficile à extrapoler pour en faire une prévision et ce dernier accuse en
permanence un certain retard car chaque moyenne est constituée à partir des valeurs précédentes. Le lissage exponentiel est toutefois
plus réactif que les moyennes mobiles car il prend rapidement en compte une modification de tendance.
Pour commencer à calculer une valeur de lissage exponentiel, il faut une première valeur qui est la plus part du temps une moyenne
mobile. À partir de cette première valeur, on calcule pour chaque nouvelle période une nouvelle valeur égale à la somme pondérée de
l'ancienne et de la demande observée de la dernière période.

Le coefficient de lissage est noté (α), pour alpha.


Le coefficient de l'ancienne valeur est (1- α).
Le choix de la valeur de α se fait par essais et erreurs. La valeur retenue est celle qui minimise l’erreur de prévision quand on
compare la valeur estimée à la valeur réelle.
Dans la pratique, le coefficient α est proche de (1) lorsque la demande est très fluctuante. Cependant, pour une demande stable et
qui ne présente pas de variation cyclique significative, ce coefficient est plus proche de (0).

Si l’on considère :

- Pn-1 : prévision de la période antérieure n-1, et


- Dn-1 : valeur réelle de la période antérieure n-1

La formule de prévision des consommations à la période (n) est la suivante :

Pn = Pn-1 + α (Dn-1 - Pn-1)

Exemple :

Reprenons les données des exemples précédents, rajoutons 2 mois pour avoir une année complète afin de pouvoir
comparer deux même mois, et établissons une prévision avec 2 coefficients de lissage différents : α =0.3 et α=0.7,
pour estimer les consommations de février n.
mois consommations 0,3 0,7 La série a été initialisée à 27, moyenne des deux
janvier 33 - - premières observations.
février 38 35,50 35,50
mars 31 36,25 37,25 le calcul du premier mois selon la méthode du lissage
avril 35 34,68 32,88 exponentiel concerne le mois de mars.
mai 30 34,77 34,36
Pour un coefficient de lissage de 0.3, Il est le suivant :
juin 36 33,34 31,31
n-1 PMARS = PFEVRIER + α (DFEVRIER - PFEVRIER)
juillet 34 34,14 34,59
PMARS = 35.5 + 0.3 (38 - 35.5) = 36.25
août 39 34,10 34,18
septembre 39 35,57 37,55 Pour un coefficient de lissage de 0.7, Il est le suivant :
octobre 36 36,60 38,57 PMARS = 35.5 + 0.7 (38 - 35.5) = 37.25
novembre 40 36,42 36,77
décembre 38 37,49 39,03 On préfèrera donc α=0.3 pour calculer le lissage sur
janvier 35 37,64 38,31 l'année n.
n
février ? 36,25 37,25
Calculer les tendances (méthode des moindres carrés)

La méthode des moindres carrés permet de déterminer l’équation linéaire de la droite de tendance, ou droite des moindres carrés.
L'équation est la suivante : Tn = an + b
Le calcul des valeurs de (a) et (b) se fait par l’application des formules suivantes :

N. ∑n.Dn - ∑n. ∑Dn


a= Avec :
N. ∑n² - (∑n)²
N = nombre total de périodes de la série
n = indice de la période
∑Dn ∑n
b= - a. Dn = consommation de la période n
N N

Pour la représenter sur un repère orthonormé, on place sur l’axe des abscisses X les périodes dans le temps (années, trimestres,
mois…) et sur l’axe des ordonnée Y les consommations en nombre d’unités.
Exemple :
En gardant l’exemple utilisé précédemment, nous obtenons le résultat suivant :

mois indice (n) n² Dn n.Dn Tn


janvier 1 1 33 33 32,807
février 2 4 38 76 12x2865 - 78x429 33,342
a= = 0.535
mars 3 9 31 93 12x650 - 78² 33,877
avril 4 16 35 140 34,412
mai 5 25 30 150 7 34,947
juin 6 36 36 216 429 8 35,482
b= - 0.535 x = 32.273
juillet 7 49 34 238 12 1 36,017
août 8 64 39 312 2 36,552
septembre 9 81 39 351 37,087
octobre 10 100 36 360 37,622
Tn = 0.535n + 32.273
novembre 11 121 40 440 38,157
décembre 12 144 38 456 38,692
TOTAL 78 650 429 2865
La représentation graphique du résultat est la suivante :

45 DROITE DE TENDANCE
40
35 y = 0.535n + 32.273
30
25
20
15
10
5
0
Temps
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
1.Estimer la saisonnalité (Coefficient cyclique)

Lorsque l’observation d’une série chronologique révèle des variations cycliques, il est judicieux de prendre en
considération ces dernières dans le calcul des prévisions. Ces variations peuvent être justifiées par :
• La saison : (climat, rentrée scolaire, vacances scolaires…).
• Un planning de maintenance : (fréquences de révision…)
• Un évènement du calendrier : (fête religieuse, fête nationale…)
Le coefficient cyclique est une valeur numérique et estimée en pourcentage. Il correspond à une variation cyclique
croissante ou décroissante d’une série chronologique.
Lorsqu’il représente une variation observée une fois tous les ans, il porte le nom de coefficient saisonnier.
Lorsqu’une saison couvre plusieurs périodes de la série chronologique, un coefficient unique peut être calculé pour la
saison. Il porte alors le nom de coefficient de saisonnalité et s’applique uniquement sur les périodes
correspondantes de cette saison.
Traditionnellement, les calculs des coefficients saisonniers (Cs1) et de saisonnalité (Cs2) se font par l’application des
formules suivantes :
- CS1 = Consommation de la période / Consommation moyenne de la série de données
- CS2 = Consommation moyenne de la saison / Consommation moyenne de la série de données

Les deux coefficients sont exprimés en pourcentage


Exemple 1 : Calcul du coefficient saisonnier

Reprenons les données de consommation des exemples précédents :

Mois janv. févr. mars avril mai juin juil. aout sept oct. nov. déc.
Consommations 33 38 31 35 30 36 34 39 39 36 40 38

Le coefficient saisonnier est calculé en tenant compte de la moyenne annuelle :

33+38+31+35+30+36+34+39+39+36+40+38
Moy. annuelle = 35.75
12

On divise ensuite la consommation du mois par la moyenne annuelle

Mois janv. févr. mars avril mai juin juil. aout sept oct. nov. déc.
Consommations 33 38 31 35 30 36 34 39 39 36 40 38
Moy. annuelle 35.75 35.75 35.75 35.75 35.75 35.75 35.75 35.75 35.75 35.75 35.75 35.75
CS1 92% 106% 87% 98% 84% 101% 95% 109% 109% 101% 112% 106%
Exemple 2 : Calcul du coefficient de saisonnalité

On ne calcule plus la moyenne à l'année, mais par trimestre, que l'on rapporte à la moyenne annuelle :

Saison Trimestre 1 Trimestre 2 Trimestre 3 Trimestre 4


Mois janv. févr. mars avril mai juin juil. aout sept oct. nov. déc.
Consommations 33 38 31 35 30 36 34 39 39 36 40 38
Total trimestriel 102 101 112 114
Moy. trimestrielle 34 34 37 38
Moy. annuelle 35,75 35,75 35,75 35,75
CS2 95% 94% 104% 106%

L’indice de saisonnalité du trimestre s’appliquera uniquement aux mois dudit trimestre.

Calculons ici les prévisions (Pn) des mois de février et octobre de l’an n+1. L’indice du mois de février est 12+2=14. Celui du
mois d’octobre est 12+10=22
Pn = Tn + CS2n = (0.535n + 32.273) x CS2n

- Prévision pour février n+1 : P14 = (0.535 x 14 + 32.273) x 95% = 37.77


- Prévision pour octobre n+1 : P22 = (0.535 x 22 + 32.273) x 106% = 46.69
Calculer le stock de sécurité
En l’absence de perturbation, il est évident qu’aucun stock de sécurité n’est nécessaire. Dans le cas contraire, un seuil
minimum de stockage s’impose, sous lequel l’entreprise risque une rupture de la ligne de production ou du circuit
d’approvisionnement.
Pour une marchandise donnée, si la quantité en stock descend en dessous de ce seuil, une commande devra être passée
auprès du fournisseur.
Le niveau de ce stock doit normalement permettre d'assurer la poursuite de l'activité entre deux livraisons, sans tomber en
rupture de stock. C’est le stock de sécurité :

- Le stock de sécurité doit donc correspondre à la quantité de produit nécessaire pendant le délai de livraison du
fournisseur.
- Cette quantité dépend donc du délai de réapprovisionnement et de la consommation prévisionnelle pendant ce temps.
- Il faut prévoir une augmentation possible de la consommation, ou un retard dans la livraison.
- Si le produit est fondamental pour l'activité de l'entreprise (ex : Matière première, ou produit phare d'un commerce) il
faudra augmenter l'importance de ce stock pour éviter toute rupture...
- Par contre, si l'article est peu important, parce qu'il peut être remplacé par un autre, ou qu'il représente un Chiffre
d'Affaires très marginal, on pourra accepter des situations de rupture de stock plus fréquente ; on réduira alors
l'importance de ce stock de sécurité, voire ne pas en avoir du tout...
Exemple :

Nous vendons sur les marchés de pommes de terre, des oignons, et des bouquets de laurier
Ventes annuelles :
• P. de Terre : 120 tonnes (120 000 Kg)
• Oignons : 9 000 Kg
• Laurier : 6 000 bouquets

Délai de livraison :

• Fournisseur de Pommes de Terre : 4 semaines


• Fournisseur d'oignons et laurier : 1 semaine
Pour les oignons, nous ne voulons pas risquer de tomber en rupture, par précaution, il faudra pouvoir continuer à vendre même en
cas de retard de livraison d'une semaine.
Pour les pommes de terre, on prendra aussi une marge supplémentaire d'une semaine, et on prévoira également une augmentation
possible de nos ventes de 10 %
Pour le laurier, une rupture de stock ne nous empêchera pas d'être présents sur les marchés, on ne prévoira donc pas de marge
supplémentaire, d'autant plus que ces bouquets sont souvent offerts pour les bons clients...
Délai de Durée du Qté consommée
Consommation Consommation Stock de
ARTICLE livraison stock de pendant cette
annuelle hebdo. sécurité
fournisseur sécurité période
Laurier 6 000 115 1 1 115 115
Oignons 9 000 173 1 2 346 346
P. de terre 120 000 2308 4 5 11538 12692
Définir le principe de gestion des stocks

Élaborer un tableau de simulation

La simulation repose sur l’exploitation d’un ensemble de méthodes permettant d’approcher, d’imiter, de simuler le
comportement d’un stock physique réel.
Dans cette perspective, la simulation est un ensemble de tests grâce auxquels il est possible pour un logisticien d’affiner
sa compréhension des données statistiques afin de prendre des décisions et d’ajuster sa gestion de stock au plus juste.
Il va donc comparer, pour une même série de données qui s’étend sur une période d’un an (mois m-1 de l’année n-1
comparé au même mois n-1 de l’année en cours), les différentes méthodes d’évaluation des consommations afin de
choisir celle qui s’approche le plus de la réalité à court terme (mois en cours et mois +1 de l’année en cours). On peut
également simuler sur du moyen terme (le restant de l'année glissante à venir), toutefois les estimations auront besoin
d'être actualisées mois par mois au fil du temps.
Exemple

Reprenons les données de l'exemple du lissage exponentiel, sur 13 mois, et voyons quelle méthode s'approche le plus de
l'estimation de consommation du mois de janvier :

Mois janv. févr. mars avril mai juin juil. aout sept. oct. nov déc. janv.
Consommation 33 38 31 35 30 36 34 39 39 36 40 38 35
s
MMP 33.67 34.33 31.92 33.73 33.45 36.37 37.94 37.70 38.37 38.06
avec CS2 (95%) 36.16
Liss. expo. 0.3 35,50 36,25 34,68 34,77 33,34 34,14 34,10 35,57 36,60 36,42 37,49 37,64
avec CS2 (95%) 35.76
moindres carrés 32.81 33,34 33,88 34,41 34,95 35,48 36,02 36,55 37,09 37,62 38,16 38,69 39.23
avec CS2 (95%) 37.26

Nous opterons donc pour la méthode du lissage exponentiel avec α=0.3, qui présente l'écart le moins important sur janvier.
Nous emploierons cette technique pour calculer mars (en suivant cette méthode, nous ne disposons pas d'un historique
suffisant sur janvier n-1) :

- Prévision pour mars n+1 : PMARS = PFEVRIER + α (DFEVRIER - PFEVRIER)


PMARS = 35.5 + 0.3 (38 - 35.5) = 36.25
Appliquer le système de révision périodique de l’existant (RPE)

La gestion par révision périodique de l’existant fixe des dates régulières de passation de commande et analyse à chaque fois la quantité à
commander. Ce système est utilisé pour des articles dont la consommation est régulière.
La gestion de stocks par RPE consiste à commander des QUANTITES VARIABLES à des DATES FIXES.

Quand commander ?

À des dates déterminées à l’avance, séparées par un intervalle de temps appelé Périodicité économique de commande (Pe), exprimée en mois, et
déterminée comme suit :

288A Total des frais de passation


Pe = √ PUR
Avec : A =
nombre de commandes
P= Consommation annuelle
U= Prix Unitaire HT
Total des frais de possession
R= = Taux de possession du stock
Valeur du stock moyen
Combien commander ?

Une quantité pour couvrir l’intervalle de temps entre 2 commandes et faire face à la demande.
Comment déterminer cette quantité (Q) ?

Q = Cmm x (d + dp + Pe) - SPD Avec : Cmm = Consommation moyenne mensuelle


d= Délai d'approvisionnement
dp = Délai de protection
Pe = Période économique de commande
SPD = Stock Potentiel Disponible
= qté en stock - (qté en cde + qté réservée)
La gestion de stocks par RPE est une méthode facile à mettre en œuvre, basée sur des formules simples.
Elle est peu coûteuse et elle ne nécessite pas l’emploi d’un personnel hautement qualifié.

Par contre, elle a ses limites :

- les ruptures de stock ou les sur-stockages sont difficilement prévisibles, et il n’existe pas de seuil de déclenchement
de commandes.
- Commander à des dates fixes ne permet pas de faire face à des fluctuations importantes de consommation (produit
saisonnier par exemple).
Exemple

Pack Confort de 10 caisses archives Standard


Référence : 51.163

- Consommation annuelle : 480 unités


- Délai approvisionnement : 1 mois
- Délai de protection : 15 jours
- Prix Unitaire HT : 400 MAD
- Stock potentiel disponible : 50 unités
- Coût de passation d’une commande : 330 MAD
- Taux de possession du stock : 20 %

288 x 330 95040


Pe = √ 450 x 400 x 0.2 = √ 36000
= 2.64 soit 2.5 mois

Q= (480/12) x (1+0.5+2.5) - 50 = 110 unités


Appliquer le système mini-maxi (gestion sur seuil)

Cette méthode est utilisée lorsque l’entreprise recherche la réduction des coûts liés au stockage (en fixant un seuil de stock
MAXI) tout en recherchant l’amélioration du service client et éviter les ruptures de stock (en fixant un seuil de stock MINI). Le
stock mini est le seuil de déclenchement de commande.

Stock mini = Cmm x (d + dp) Avec : Cmm = Consommation moyenne mensuelle


d = Délai d'approvisionnement
dp = Délai de protection

Afin de calculer le stock maxi, nous avons besoin de connaître la quantité économique de commande, à l'aide de a méthode de
Wilson :
2xPxA
Qe = √ UR

Nous pouvons ensuite calculer le stock maxi : Stock maxi = stock mini + Qe
Exemple Bureau Droit 140 x 180
Référence 08.792

- Consommation annuelle : 3 000 unités Sachant que le stock potentiel disponible est de 360 unités, et
- Prix Unitaire HT : 2000 MAD donc inférieur au stock mini, on peut passer une commande
- Délai approvisionnement : 15 jours puisque le seuil de déclenchement de commande a été atteint.
- Délai de protection : 1 mois
- Coût de passation d’une commande : 660 MAD On calcule la quantité à commander (Q) de la façon suivante :
- Taux de possession du stock : 20 %
- Stock actuel au 09/02 : 360 unités Q = Stock maxi - SPD = 475 - 360 = 115 unités

Stock mini = (3000/12) x (0.5+ 1) = 375 unités

2 x 3000 x 660
Qe = √ 2000 x 0.2
= 99.50 soit 100 unités

Stock maxi = 375 + 100 = 475 unités

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